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[RP] Ils se marièrent et... Isaure & Octave

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Le décompte est terminé et on pénètre la chambre dans un cri complice pour réveiller la Comtesse. Mais comment réveiller quelqu’un qui l’est déjà ? C’est impossible docteur. J’en suis presque déçu mais le spectacle qui nous est offert vaut bien un réveil en sursaut raté. Je n’aurais pas pu rêver mieux pour commencer cette journée.

Ce qui est amusant dans cette scène c’est qu’Octave trop prude se retourne pour on ne sait qu’elle raison et qu’il rate le plus important. Ishtara n’est pas seule ET elle est nue, franchement cela vaut le détour mais hélas…. Hélas… Elle tire déjà les draps sur elle et ne me laisse que son jeune amant à observer. La tête se penche tandis que je le détail. Je ne le connais pas et je dois même dire que je ne l’ai jamais vu. Curieux je donne un coup de coude au Beaupierre et marmonne :
Vous le connaissez le freluquet là ? Oui pour ça, il faudrait qu’Octave ose se retourner. Oui pour ça, il faudrait qu’Octave ne rougisse pas et ne parte pas en courant se planquer sous une couette tellement il est gêné.

Je finis par regarder Ishtara est dans ces moments dramatiques que je tiens si bien, je porte le dos de ma main à mon front, l’autre vient appuyer sur mon cœur et dans un air désespéré je proclame.


    Qui ose avoir des ébats dans ma maison hors mariage ?


Je pourrais presque tomber à genoux mais je sens que je vais me faire mal alors j’avise le fauteuil derrière moi, je me laisse tomber dedans et la tête pencher en arrière je poursuis toujours dans ce ton dramatique.

    Qui ose pécher au sein de Clarens ?


Tout le monde… Moi le premier.

    Je n’ose le croire… Je n’ose le voir…. Grand Dieu… Je vous en conjure, allez-vous confesser avant de venir à ce mariage. Et si enfant il y a, je vous en conjure mariez-vous.


Oh oui un mariage d’amour ! Ça me fait penser à celui de Seleukos et Myriam. Une cérémonie pleine d’émotions ou mon intendant m’aurait arraché les yeux de le faire se marier après avoir engrossé son garde du corps. Bien entendu j’avais été témoin de cette union, juste derrière le marié prêt à lui botter les fesses pour entendre un oui de sa bouche. Non vraiment c’était une belle cérémonie, il faudra en refaire des comme ça.
_________________
Aryanna


[ Montfa – le 3 d’Agost, à l’heure où le soleil se couche ]


« Sacrebleu ! Quel est le crétin qui… » - a décidé de faire un nid de serpents, ici, dans l’échauguette ?
Inutile de poursuivre, au moment où les premiers mots sortent de ses lèvres, elle sait déjà de qui il s’agit. Ils sont deux. Car, évidemment, ils ne peuvent bien être que deux. Et pour les connaître assez, il ne peut bien s’agir que des jumeaux. Il n’y a bien qu’eux deux qui puissent être frappés par autant de bêtises.
La porte a été bien vite refermée, avant que la noire ne parte en trombe en sens inverse. Aller emprunter les escaliers qui la mènerait directement aux chambres des deux gardes. La première porte est ouverte à la volée, personne. Manque de bol. Elle se tourne donc vers la seconde. Ouverte avec encore moins de finesse. Ils sont là, ils sursautent. Fort heureusement pour elle, l’oiselle n’est pas confrontée à une scène improbable. Ils sont juste là, à jouer aux cartes à la lueur de quelques bougies.

«
Échec et Mat ! – s’écrit Doppel, alors qu’il sursautait à l’entrée fracassante.
-
Tricheur ! On joue pas aux dames ! En plus y a du vent, c’te fichue porte qu’arrête pas d’s’ouvrir… » - râle Gänger après avoir lancé son jeu sur le sol.
-
Debout.
- Mais on n’a rien fait !
- C’éti sûr qu’on n’a rien fait. On jouait ici, nous aut’.
- Je vais Vos décapiter. Tots les deux.
- Mais on est innocents.
- Pas la tête, alors !
- A l’échauguette. Tot de suite. »

Le ton est calme, comme toujours, chez Aryanna. Ce qui est moins le cas avec les deux gardes qui ont fini par se lever. Même si pour une fois ils ne se montrent pas trop récalcitrants.
Le chemin inverse est donc fait en silence. Elle ne veut pas les entendre, pas pour le moment en tous cas. Ils auront bien le temps de s’expliquer plus tard, ou de s’en prendre une, au choix, selon. Ils avaient déjà le loisir de chuchoter entre eux. Avec leur pas trainant habituel, elle n’allait pas les attendre. Et elle se fichait bien de ce qu’ils pouvaient bien raconter, mis à part leurs bêtises usuelles.
La porte de l’échauguette avait été rouverte, laissant donc apparaître le nid de vipères aspic.

«
Vos pourriez m’expliquer ceci ?
- On pensait que vous pourriez en offrir plusieurs à ce mariage où vous allez.
Un… panier médusa.

- C’la nouvelle tactique d’défense du château. On l’lance sur les intrus.
- On les a dressé mais des fois certaines s’échappent et ne reviennent pas - Toutes, en fait. Mais ils vont les rechercher. Ils seraient presque devenus maître en la chasse aux serpents.
- On a mis d’temps à les avoir. On a presque failli s’faire mordre à chaque fois.
- Ça aurait été bête.
-Ou salvateur
- Comme z’y allez, z’auriez pleuré d’plus nous y voir là.
- Ou alors j’aurais remercié le Très-Haut pour sa sollicitude à mon égard.
- Z’êtes cruelle. C’t’un beau cadeau d’mariage. Pour l’protection, pardi. »

Une main qui rejoint l’arrête de son nez, les onyx se ferment alors qu’un soupire lui échappe, elle s’exhorte intérieurement à rester zen. Doppel & Gänger n’ont bien jamais été que les seuls à toujours essayer de la faire sortir de ses gonds. Parce qu’elle en a entendu des bêtises, souvent, beaucoup, plus que de raisons même, mais avec eux... Il y a une élévation du niveau d’imbécilité grandiose. Au-dessus, c’est le soleil.

«
Le premier de Vos deux qui m’en glisse une dans ce que j’emporte verra sa vie grandement écourtée à mon retour.
- Mais la protection..
- Taisez-Vos, si Vos ne voulez pas que je Vos jette dedans tot de suite.
Et relâchez-les… ailleurs !

- Mais... Comtesse. Elles sont bien ici.
- Ailleurs. Tot de suite. Et pas chez moi, je Vos vois venir comme vos gros nez d’andouilles au milieu de vos visages rougeots.
- T’as vu comme elle est, même pas un merci pour nos bonnes idées.
- C’qu’elle s’envilainise en c’moment. Elle devient désagréable. T’crois pas qu’elle est mal disposée ? »

C’est l’histoire d’une main aryannesque qui part à la rencontre d’une joue gängesque. Alors qu’elle ponctue son geste d’un «
Cordialement » ma main dans ta gueule, quoi. Parce qu’elle les entend quand ils chuchotent, elle est juste à côté d’eux. Mais qu’est-ce que ça soulage.
Et tout en repartant pour finaliser son départ pour Saint Bertrand de Comminges, elle lance tout de même un «
Et j’ai dit maintenant, pas dans mille ans ».

Bienvenue à Montfa, le royaume des tarés où il ne faut pas aller quand on n’est pas préparé. Surtout psychologiquement.




[ Saint Bertrand de Comminges – le 4 d’Agost ]


Une quarantaine de lieues à parcourir. De Montfa à SBC. De Toulouse à l’Armagnac. À raison d’une vitesse de poney de 10 lieues à l’heure, la noire avait décidé que la promenade se ferait d’une traite. Il lui faudrait quatre petites heures. - Izy calcul, je vous en prie, c’est gratuit. -
Le DoppelGänger maléfiques avaient été laissés au château, dans leur nid à serpents. Et la Comtresse effectuerait, comme à l’accoutumé, son déplacement seule. De fait elles sont bien rares les fois où elle se déplace entourée de gardes. D’une parce que c’est fatigant, surtout avec les deux énergumènes qui sont aussi stupides qu’efficaces au combat toutefois, et de deux parce que s’il doit lui arriver quelque chose ce sera Sa décision avec le concours de n’importe qui.
Elle avait fait le trajet, montée en amazone, car sa tenue vestimentaire l’exigeait. Pour une fois elle ne serait habillée comme un homme. La noire aurait presque l’air d’une femme coquette, si l’on omettait la poussière de la route et les cheveux en batailles. Mais on ne peut pas tout faire… Déjà elle a fait un effort incroyable. Pour un mariage dont l’invitation l’avait fort surprise. Un mariage dont elle ne connaissait bien qu’un seul des fiancés, pour l’avoir côtoyé durant deux mois de mandat comtal. Octave. Un homme déchainé, à l’écoute et à l’esprit alerte. Elle l’avait apprécié tout de suite. Clair, net, précis, sans fioritures, droit et surtout… pour la Paix et l’entente du Sud, sans stupidités. De quoi avancer pour le bien de tous. Aryanna y avait souvent réfléchit. Il n’y aurait certainement jamais eu de Sud uni sans la volonté commune des régnants et leur intelligence à affronter les événements ensemble, se soutenir, s’entraider. Être forts et avancer à cinq.

Un mariage donc, d’amour, certainement. Chose qui se faisait ces temps-ci et l’oiselle ne pouvait bien qu’être heureuse pour les âmes qui trouvaient leur paire. Le temps de la valse à mille temps. Être heureuse pour les autres et leur souhaiter le meilleur, ça elle savait faire.

Devant les portes de la petite église de Saint Bertrand de Comminges, la Comtresse s’était toutefois arrêtée. Fallait-il donc qu’elle entre ?
Voilà bien longtemps qu’elle n’avait assisté à un mariage dans un endroit… normal. Entre Venès en pleine campagne angevine et dans la boue, sa sœur en pleine Pyrénées et dans la neige, sa belle-sœur sur les hauteurs Saint-Sauveur, Lyviia sur un bateau, là où ça tangue… Les mariages en plein air elle connaissait donc. Ceux en intérieur… elle n’avait plus l’habitude.
Entrer ou rester donc ?
Grande question.



    _________________



    Devise - en sanskrit : Véda prasthâna dijvassia.
    Le savoir est source de la vie. Ou la source de la vie est celle qui sait, soit : la femme sait
    Louise.de.beaupierre
    Le mariage .. L'oncle qui se marie.. mais non c'est pas possible!!!

    Sur le bateau qui la ramenait vers la Gascogne, Louise ne pensait qu'a cela. c’était un sacré moment.

    Elle était tellement heureuse, de voir son oncle se marier, et puis elle allait voir la famille, apres le deuil qui les frappait, un peu de joie était la bienvenue.
    _________________
    Zoyah
    [Arrivant sur le parvis avec Sancte Iohannes ]

    Les préparatifs n’avaient guère été longs pour la princesse de Chevreuse qui respectait encore le petit deuil et se retrouvait avec un choix très restreint de robes au grand soulagement probable de Clichy. Pourtant, elle fit quelques entorses et n’opta pas pour une teinte sombre, tout comme elle s’autorisa quelques perles en boutonnière. Elle arriva donc habillée d’un surcot velours gris sans broderies excepté celles des passements, passé par-dessus une cotte de soie blanche, le cou orné de sa médaille de baptême et coiffée d’un hennin avec multiples voilettes d’où ne dépassait que quelques cheveux noirs tressés et enroulés au-dessus des oreilles. De quoi faire râler ceux qui seront placés derrière elle, mais sous ce soleil féroce, c'était comme si elle avait une ombrelle ! Il faut dire qu'avec son teint pâle, elle redoutait les coups que l'astre pouvait lui porter et qui la ferait irrémédiablement virer écrevisse bien cuite. D'ailleurs, la chaleur étouffante de cet été lui avait apporté quelques couleurs puisqu'elle arborait de jolies joues bien roses.. voire trop.

    Etonnée, c’est peu de dire qu’elle l’avait été en recevant l’invitation puisqu’elle ne connaissait qu’à peine les mariés. Elle n’avait fait que croiser une fois Isaure en taverne, quant à Octave, ils s’étaient aperçus deux ou trois fois sans vraiment engager la conversation. Elle comprit assez vite que c’était probablement comme « compagne » de Sancte Iohannes qu’elle avait été conviée, lui qui connaissait de longue date la future épousée. Elle irait donc ! Non pas parce qu’elle avait été aimablement invitée. Non pas parce qu’elle connaissait et appréciait les fiancés. Mais parce qu’il était hors de question de laisser son homme seul, même si lui composait très bien avec cette indépendance qu’il chérissait certainement plus qu’elle. De son expérience, Zoé savait que les jeunes mariés n’ont qu’une chose en tête - après la (les) nuit(s) de noces - c’est de marier les autres. C’est comme s’ils s’étaient soudainement donné pour mission de trouver à chacun sa chacune. Drapés de leur bonheur immense, ils veulent à tout prix que tout le monde connaisse cet état de béatitude – ou de bêta attitude- et s’emploient alors à jouer les entremetteurs ! D’aucuns diront qu’elle était là pour garder un œil sur son concubin, et d’aucuns n’auraient pas complètement tort !


    Marchant tranquillement sous le cagnard, accrochée au bras de Iohannes, elle lâcha…
    « Iohann, j’espère que votre amie ne s’est pas mis en tête de vous présenter ses bonnes copines en quête d’époux ! Sinon, je crois que je pourrais devenir désagréable... et vous faire un peu honte. »

    Disant cela, sa fine menotte blanche posée sur l'avant-bras du Resplendissant glissa sur la grosse pogne au cuir tanné qui faisait le double de la sienne. Sa petite main exerça une légère pression. Une façon de solliciter le pardon à l'avance ?

    Sur le parvis, deux silhouettes semblaient attendre…. « Oh, nous ne sommes pas les premiers arrivés… »... constata-t-elle. Là, elle reconnut Louise qui avait frôlé le coma lors du palpitant trivial à Saint-Germain-en-Laye et qu’elle salua d’un agréable sourire. Elle tourna ses longs yeux bleus vers une comtesse qui était inconnue et pour qui elle inclina légèrement le buste et courba son front, envoyant quelques voiles dans la trombine de Iohannes au passage lorsqu’elle la redressa.
    _________________
    Sancte
    [CAM 10 - Tout contre Zoyah, sur la place, au-dessous de l'église, avant de pouvoir décamper de ce traquenard]




    "Mais l'amour donne des ailes !"
    C'est ça, qu'on les envoie tous sur la lune.

    Ça fera baisser le prix du m².

    Sancte I.



    L'emmerdant avec ce voilement de désir fugace que l'on appelle mariage et qui se métamorphose aussi souvent en épaisse grisaille, c'est que lorsque vous êtes nommément invité et que vous êtes une personnalité légendaire (qui ne peut pas mettre le nez dehors sans qu'on vous demande des autographes à la seule vue de votre trompette), il est difficile de refiler la patate chaude. Par considération pour Isaure, le petit Capitaine était donc venu avec Zoyah, et levait ses oeillards expérimentés sur l'attroupement qui se constituait déjà, où invités, curieux, et tire-laine se pressaient lourdement les uns contre les autres. Désireux de rester à l'arrière, il ne tarda néanmoins pas à user de sa prose, mais en se trouvant manifestement en panne d'inspiration caractérisée. De ce mariage, soyons francs, il n'escomptait pas en rapporter de vibrants souvenirs. Il en avait subi déjà un certain nombre et il s'était tout le temps emmerdé pendant que des gugusses trouvaient loisir à faire les intéressants au travers d'un humour potache particulièrement indigeste, comme pour mieux masquer la vacuité abyssale de leur être insignifiant, étriqué, et rabougri - ou tout simplement populaire - car l'avantage d'avoir longtemps appartenu au peuple, est de n'avoir jamais pu le mythifier. Aussi, pouvait-il le mépriser franchement pour ce qu'il était et dans cet ordre d'idée, il était merveilleusement bien placé pour savoir qu'il n'avait généralement pas plus de saveur qu'une soupe de navets. Cela dit, un mariage, soyons justes, cela a toujours un petit charme certes désuet, mais attendrissant de bienveillante innocence, bien loin de la sensation d'affaissement de civilisation & de décadence qui peut vous étreindre lorsqu'une flopée de dindes bourgeoises et oisives se pâment à un défilé de couture qu'elles imaginent aussi haute que leur esprit, surtout si ce dernier est digne de poncer les parquets.

    « Ah mais quand je n'arrive pas le dernier, c'est déjà une performance. bougonne-t-il en mâchouillant un morceau de gruyère, ayant marqué l'arrêt pour ne pas trop s'approcher du vil peuple. Mais il avait fait un effort : si toute sa physionomie paraissait hostile et semblait défier tous les protagonistes de l'évènement en les menaçant de les renverser d'un coup d'épaule mesquin grimé en maladresse, ses bottes blanches étaient impeccablement cirées. Signe qu'il s'était donné la peine de faire illusion, ce qui n'était pas rien. De surcroît, malgré sa flagrante mauvaise humeur, il n'avait pas encore émis un seul commentaire dépréciateur sur la passementerie et surtout la coiffure de la Princesse de Chevreuse, lui évoquant vaguement une méduse flasque & infâme empalée de force sur une antenne TV. Preuve de sa galanterie et de son haut degré de civilité, il faisait même comme s'il n'avait rien vu. La classe.

    Allons, allons, Zoé, vous ne m'avez jamais fait honte sinon vous ne seriez pas là et de toute façon, lors de cérémonies, c'est généralement moi, le désagréable de service. Enfin, si cela peut me permettre de voir Isaure heureuse au bras de son nouvel époux, je n'aurais pas perdu ma journée. Parce que le précédent, dans le genre tocard efféminé ... »

    Il n'avait jamais vraiment compris, d'ailleurs. En même temps, c'était un Von Frayner. Tout s'explique. C'est parfois à se demander sur quels critères un jour on a trouvé judicieux de l'y vouloir inclure. Quand on y réfléchissait, c'était même assez effrayant.
    _________________
    Benjen

        [Avant l'église]


          -P'tain fais chaud.
          -...


        Seule le silence répond au Barbu qui observe sa malle d'un air bien emmerdé. Il n'est pas friand de fringues, et sa garde robe -bien maigre- avait subit un odieux attentat quelques mois plus tôt.


          -Qu'est-ce que j'vais mettre p'tain !



        Il tire une chemise, une autre, une paire de braies, une culotte de dentelle. Il s'arrête lorgne dessus …


          -Hm … C'est à qui ça ?


        Les narines s'approche lentement. S'agite. Et font bien vite marche arrière !


          -Bweuuuuu ! Ca mufle !


        Le petit linge est balancé à l'aveugle pour finir orphelin dans un coin de la pièce. Narine sont pressé pour tenté d'en évacuer l'odeur musqué, et le Barbu de prendre une grande inspiration -Ainsi qu'une résolution-.


          -Bon ! La semaine prochaine je refais ma garde-robe !


        Si il pouvait, il laisserait déjà couler des larmes de sang. On vous a dit qu'il a horreur de faire les boutiques ?


        [A l'église]

        Lentement, mais surement, ses pas le mène vers l'édifice. Il tire sur son col, même avec une chemise de soie la chaleur est étouffante. Et forcément, il ronchonne :


          -Quel idée d'merde de se marier par un temps pareil !


        Les ambres s'égare par-ci par-là, quelques têtes vaguement connu apparaissent ci et là, tandis qu'il se meut dans l'allée. Presque arrivé au bout, il aperçoit Maurice, le sourcil se hausse. Il n'est pas le seule à avoir du mal au niveau vestimentaire ! Il poussant un léger rire à cette conclusion. Léger rire qui s'étouffe si tôt qu'il se rend compte que ça résonne dans le coin ! -Pas habitué des églises qu'on vous dit ! 'fin ...-
        L'air de rien, il s'en vient s'installer derrière Maurice, et sort une petite flasque qu'il débouche pour s'en jeter une petite gorgée derrière l'oreille.

        Une main s'avance et tapote l'épaule de Maurice, tandis que l'autre lui tend la flasque de prune …



          -Tiens … Tu vas en avoir besoin avec la dégaine que tu t'payes !

      _________________
      Octave.
      [A Clarens]

      Il ne voit rien, mais il ne peut s'empêcher d'entendre... Et avec les exclamations d'Ishtara, et celles de Martin, il est de plus en plus soulagé d'avoir pris la sage de décision de se tourner face à ce mur. Qui sait quel spectacle se tient derrière lui ?

      Mais personne dans ce royaume ne respecte-t-il les préceptes aristotéliciens ? Personne n'est-il capable de contenir ses hormones, de se comporter en gens civilisés, de dormir habillé ?

      A la question de Martin, Octave serait bien en peine de répondre. Le freluquet, il n'a pas du tout envie de le voir, surtout vu la suite du sketch de son neveu, qui décidément a bien plus de sang Beaupierre qu'il ne veut l'admettre si l'on en croit ce qu'aperçoit Octave au coin de son champ de vision.


      Diantre Ishtara ! Vous n'êtes même pas mariée ! Le jour de mes noces !

      Ne voulant rien voir et rien savoir de plus, le Comte se déplace le long du mur, rejoignant la porte. En passant, il répond à Martin à qui il lance un regard qui veut dire " Mais vous allez rester là ?" :

      Je ne connais pas, je ne veux pas connaitre, d'ailleurs, je n'étais même pas là, on ne m'a pas vu, et si on me cherche, je suis dans votre salon à attendre mes témoins. Mes RESPECTABLES témoins.

      Chose dite, chose faite. En espérant qu'ils ne mettent pas des plombes à le rejoindre.

      ET HABILLES.

      Rajoute-t-il par acquit de conscience alors qu'il redescend déjà les escaliers, direction le salon. Plus que quelques heures, moins le temps de trajet, il va falloir qu'ils se bougent un peu s'il ne veut pas affronter Isaure en retard. Isaure... Et le sourire s'étire sur les lèvres du Beaupierre, qui commence tout juste à réaliser que tout à l'heure, il sera marié. A Isaure.

      Il se voit déjà, l'attendant, dans sa tenue de marié, près de l'autel, tandis qu'elle remontera l'allée au bras de Dedain... Sa tenue...sa tenue ? Il ne se rappelle plus s'il a bien demandé qu'on l'amène à Clarens. Espérons. Sinon, il devra se contenter de ses vêtements de voyage. Et sur ce point, il n'a aucun doute : ça ne passera pas auprès de la future mariée.

      _________________
      Guy_de_la_mirandole
      Rp écrit à 4 petites mains de jd Tara et JD Guy


      Un mariage qui commençait comme il se devait. Il n’était finalement pas surpris, c’était encore un coup de sa malédiction. Coussin plaqué contre son sexe, il observait la scène et les deux hommes qui vinrent d’entrer. C’était quasiment amusant, voire un peu insultant. On le prenait pour une prostituée, un homme de joie. Il lança un regard à Ishtara sûrement mal à l’aise avec tout et il sourit, insolemment. Non, mais vraiment il était habitué lui à se retrouver dans des situations gênantes. Bref. Il avait deux solutions : expliquer la situation, ou bien jouer sur cela pour emmerder encore plus la Sorcière. Vous devinerez bien entendu la suite. Il se tourna une dernière fois vers la comtesse.

      Sa Blancheur, la main qui tenait le draps, regardait la scène comme si elle n'y participait pas, mais tellement faux, elle était bien là, plantée comme une conne à la vue de Martin et de Guillaume, même si lui l'avait déjà vu nue. Le regard de nouveau Blanc l'inquiéta, ils ne se connaissaient pas depuis longtemps mais elle arrivait à desceller dans l'azur honorifique sa malice. Il allait en sortir une énorme, autant que sa, chut !!! Elle le regarde et entre-ouvre les lèvres pour lui dire de ne pas en rajouter, mais trop tard.

      - Votre Grandeur. Je rajoute sur votre facture cette gêne occasionné.

      - Hein ?? Quelle gêne ? Montrez lui au moins alors !

      Puis.

      - Donc, j’ajoute 3000écus au 5000écus pour coucher avec vous et vous servir de cavalier.
      - 3000 écus pour avoir été surpris avec moi dans un lit ? Grand Dieu, mais faites lui voir votre Aigle au moins ! que je ne paie pas pour rien !

      Ah ben si il voulait jouer, elle avait du répondant aussi, et au fond, ça l'amusait tellement. Bon par contre, le départ d'Octave et son engueulade elle risquait d'en entendre parler quelques temps. Mais le coté théâtrale excessif de Martin la faisait rire intérieurement, il était fou celui là aussi.

      - Nous avons forniquer ! Il a voulu essayer toutes les pièces libre du Castel ! Voyez, je ne le paie pas pour rien, bon, j'avoue il est un peu cher, mais il vaut franchement son pesant d'or !

      Il s’approcha de Martin, il lui lança un sourire et s’inclina pendant que Tara les regardait.

      -Je me nomme Alexandre. Simple homme de joie. Je pourrais vous faire parvenir une carte de service afin que vous puissiez prendre en considération mes tarifs et mes champs d’action. Fille comme garçon, je saurai vous satisfaire.

      Il passa une de ses mains dans les cheveux blancs pour se recoiffer, un petit clin d’oeil gênant avant de rajouter.

      - Maintenant, Monsieur, je vous prie de nous laisser. Nous devons terminer, elle a pris le tarif d’une nuit complète et d’un massage italien, ainsi qu’un habillage dans l’art. Nous nous retrouverons sûrement plus tard.
      - Nuit complète, massage italien, habillage sans les mains de ce magnifique Alexandre. Si vous saviez combien il est doué avec sa bouche ! Nous nous confesserons plus tard, je ne peux pas être en retard sans qu'Octave me pende en place public, et je tiens à profiter encore un peu d'Alexandre, après tout, j'ai payé d'avance !

      Et puisqu'il fallait garder encore son sérieux, elle s'approcha de Martin, plus ou moins assez courte et ouvrit la porte de leur chambre.

      - Filez le calmer, j'arrive d'ici peu, le temps de me préparer. Nous nous retrouvons dans sa chambre.


      Une fois seuls, elle le regarda, amusée.

      - Vous voulez ma fin ! avouez le !! Et dire que je porte votre enfant et vous vous faites passer pour une putain ! Ca va etre beau à l'Eglise tiens quand on sera au premier rang, Octave et Martin ne vont pas vous regarder étrangement et moi je ne vais pas me faire questionner pendant la préparation du marié !

      Elle éclata de rire.

      - Vous me devez des louanges aujourd'hui, j'ai pas dis votre asticot mais votre Aigle. Ca mérites au moins toute votre gentillesse, tendresse et attention ce jour !

      Elle lui tourna le dos, riant de plus belle et fila se préparer pour rejoindre les hommes qui devaient surement déjà se faire toutes pleins de scénarios de ce qu'ils venaient de voir.
      _________________
      _alphonse_tabouret
      [En approche du lieu Saint, aux côtés d'une Dôn probablement désespérée de voir se rapprocher le bout du chemin.]





      Enor. Nous approchons, c'est évident. Regardez au loin, on voit déjà bon nombre de culs apprêtés.
      Je ne veux plus y aller.
      Je ne peux pas imposer à la vue de tous mon envieux minois. A la votre surtout, vous auriez pu trouver meilleure cavalière. Que vais-je faire ? Mais que vais-je faire ?!
      Dois-je feindre d'être en joie ? Le faites-vous ? Ou peut-être l'êtes-vous réellement, heureux d'être là.


      L’on approchait, Dôn avait raison : à la rue délivrant l’angle lointain d’un parvis, étoffes rutilaient de quelques drapés au-delà d’un horizon de communs, annonçant rassemblement à qui ne le savait pas déjà ; couple n’était en reste, et pourpre convenu d’une robe richement simple trouvée à l’aiguille d’un couturier parisien, s’accordait à l’ensemble sombre porté par son cavalier.
      A la main venant s’approprier son bras, il déposa la sienne, sourire flottant étirant les lèvres d’un flegme satisfait.


      Heureux est un mot qui nourrit trop d’emphase, mais j’apprécie la journée…
      Nuages mouchetaient distraitement le plomb d’un azur, promettant l’ardeur d’un soleil d’aout aux têtes nues, le plaisir des courants d’air, pourquoi pas celui de quelques jeux d’eaux.
      Votre compagnie…
      Les doigts s’épousèrent d’une brièveté, assurance tactile ayant toujours plus de valeur que les mots chez ceux que la soif du contact aiguisait d’instincts, concluant d’un regard qui vint à la rencontre du sien.
      Et la bouteille d’Armagnac que nous prendrons aux caves pour aller la boire sous un arbre fruitier.

      Tabouret ne mentait pas, mais ne disait pas tout, conteur prudent de ses propres trames. Sous la véracité des mots, battait le cœur ténu mais persistant d’une revanche au-delà du temps ; savoir Von Frayner à pourrir six pieds sous terre quand sa jeune veuve décidait d’enfin enjamber sa tombe, avait quelque chose qui égayait fatalement la rancune que le satrape avait brodé à sa langue.

      Et si cela ne suffit pas à vous rendre la journée meilleure… Pas s’interrompirent, posant le duo sur le bord d’une route, au face à face des parenthèses de route, la dernière probablement avant que l’on ne rejoigne les bancs de l’église, visage sérieux contemplant la bretonne à l’ombre d’une prunelle qu’éclairait l’éclat des bêtises partagées:
      Montrez-moi vos talents de comédienne, Nombril. Feignez moi , exigea-t-il d’un défi sans sérieux, canines perçant discrètement l'arrondi d'une lèvre.



      Jades.dehuit
      Jades fut sortie de ses rêveries devant son verre de lait encore pas trop réveillée par des bruit à sa porte et se fut un vent de panique qui s'empara d'elle.

      QUOI ? COMMENT CA ?
      MAIS, MAIS ...


      Comment abasael était à sa porte et elle était pas encore prête, mais enfin et puis il avait dit la fenêtre, pourquoi était il à la porte.

      Jades lui ouvrit la porte, malgré sa tenue de nuit et sa coiffure toute ébouriffée, c'était à double tranchant, soit Abasael fuyait, soit il se moquerait d'elle. La jeune fille en rajouta une couche en grognant façon ours.


      Gromphf !

      ça c'était fait il était reçu, Jades se hissa sur la pointe des pieds pour lui faire une bise et l’entraîna dans la maison avant que quelqu'un ne le voit et qu'ils se fassent à nouveau gronder parce qu'ils sont jeune, c'est neuf, c'est beau, mais incertain.

      Bonjour mon chevalier de coeur, vous etes vachement en avance non parce que je suis pas trop beaucoup prête là, et on risque d'arriver bien avant les marier on aurait l'air bête.

      Mauvaise fois de la part de la jeune fille qui prépara un verre de lait à son bien aimé avant de l'abandonner pour aller se faire jolie pour lui et pour son parrain qui devait se marier ce jour.

      Je vais aller enfiler une jolie robe pour vous, enfin pour l'occasion, pour le mariage de parrain.

      Jades fila les joues rouges d'avoir dit pour lui, déjà qu'elle avait fait des pieds et des mains pour qu'il soit son cavalier c'était pas la peine d'en rajouter et si son père ou sa mère débarquait, ils allaient prendre cher.

      _________________
      Cooky
      [Le jour J, toujours]


      Tant pis pour le pense-bête qu'elle avait eu en tête de s'écrire. Pas de notes sur lesquelles loucher le moment venu, pas de texte tout prêt joliment ficelé, pas d'antisèche à garder sous le coude. Ce serait de l'improvisation, du free-style, de l'arrache totale pour cette fois. Bref, elle aviserait le moment venu et dirait ce qui lui passerait par la tête en croisant discrètement les doigts pour que cela convienne aux futurs épousés. Si cela avait fonctionné pour le mariage d'une princesse, pourquoi pas pour celui d'un comte ? Quoi que... c'était Octave... non, ce n'était décidément pas gagné. Mais le fil du temps qu'il lui restait à dérouler avant l'arrivée de la foule était désormais bien trop ténu, elle n'avait plus guère de choix.

      Plume et parchemin furent donc abandonnés à la sacristie tandis que, faisant tournoyer à ses chevilles les pans écarlates de l'une de ses robes préférées, elle quittait la petite pièce pour s'en aller accueillir les invités à l'entrée comme il se devait. N'étant elle-même qu'un personnage de second plan pour ces noces, elle n'avait pas la moindre idée de celles et ceux qu'elle découvrirait sur le parvis, mais il était d'usage que l'on ouvre les portes avant l'arrivée des héros et il n'y avait qu'elle pour ce faire

      Enfin pas tout à fait. Par la porte latérale, une demi-douzaine d'enfants surgit à l'instant où elle passait la porte, accourant vers elle le sourire ingénu pendu aux lèvres.


      B'jorn M'dame Cooky.
      Faut dire mère Calypso, Petit Jean !
      Han ! Pardon m'da... mère Calypso !

      Prunelles se firent plus sombres tandis qu'elle plissait les yeux dans la direction des effrontés.

      Jeunes gens, le prochain qui ose m'appeler de la sorte sera de corvée d'argenterie pour le mois à venir.
      Et même les statues y passeront, croyez moi, qu'elles soient d'argent ou non.


      Et d'ajouter, sur un ton recouvrant sa douceur habituelle.

      Je ne suis pas ordonnée, je ne suis pas "mère", vous pouvez donc m'appeler tout simplement par mon prénom, ce sera bien mieux pour tout le monde.

      J'peux aller sonner les cloches ?

      Ingrate jeunesse impatiente, qui ne prenait pas même la peine de faire semblant de l'écouter. Elle se fit indulgente, un léger sourire s'invitant même à ses lèvres.

      File, c'est l'heure, et emmène Alcmène avec toi, c'est elle qui s'en chargera pour le prochain office.
      Tous les autres, si vous n'avez plus besoin de répéter, attrapez des cierges dans la sacristie et venez me rejoindre sur le parvis pour accueillir tous les invités.


      Sans plus attendre, les petites jambes se mirent en action, menant leurs jeunes propriétaires de parts et d'autres de l'église pour s'acquitter des tâches assignées, les deux chanceux du jour se précipitant jusqu'au clocher pour se bousculer gentiment le long des marches menant au sommet. Cordelette fut attrapée et agitée joyeusement jusqu'à ce que les cloches se mettent à tintinnabuler dans tout le village. Entrez, entrez, installez-vous ! Dans un instant, ça va commencer...

      Et tout en remontant la nef centrale, elle salua les uns d'un sourire, les autres d'une inclinaison de la tête, jusqu'à se poster près des portes qu'elle s'assura de garder bien ouvertes.


      Adishatz !
      Je vous en prie, entrez et prenez place...

      _________________
      Isaure.beaumont
      [Maison d'Octave - SBC]

      Elle s’était redressée sur le coude, comme si un fil des lèvres octaviennes à son front, l’avait élevée, et elle le regardait partir, avec la folle envie de le retenir. Mais elle n’en fit rien. Elle le laissa partir et quand la porte se fut refermée, l’oreille tendue pour entendre ses pas qui s’éloignaient. Quand le silence se fit de nouveau total, elle se laissa retomber lourdement sur sa couche, un long soupir venant exprimer toute son impatience d’être à demain, toute sa déception de l’avoir laissé filer. C’était loin, demain. C’était loin quand bien même c’était dans quelques heures. Le nez dans l’oreiller, là où il se tenait quelques instants plus tôt, elle essayait de se repaître de son odeur pour patienter plus facilement. Elle resta un long moment éveillée, guettant les bruits extérieurs, avec l’espoir insensé de l’entendre revenir.

      Le sommeil avait fini par la cueillir aux premiers chants des oiseaux, quand le soleil commençait sa lente élévation. Elle s’était laissée happer et Guillemette eut beau tenter de la tirer des bras de Morphée en allant même jusqu’à la secouer légèrement, Beaumont s’entêtait dans son repos. Tout au plus grognait-elle et se tournait-elle, couvrant sa tête de son oreiller, pour retourner à son rêve.

      Seule la voix fluette de Caïa parvint à franchir les limbes de sa fatigue et à l’atteindre. Sans ouvrir les yeux, elle étira un sourire. Passant du flanc au dos, elle les garda clos encore un instant pour profiter de ce cadeau qu’elle lui faisait. Le concert des chiots acheva de la réveiller et elle ouvrit totalement les yeux sur le plafond.


      - Grand dieu !! Le mariage ! MON mariage ! J’ai manqué mon mariage !

      Ni une, ni deux, elle était déjà hors du lit, traversant la chambre pour rejoindre la pièce principale en tenue de nuit, sans se soucier de qui elle pourrait bien y trouver. Guillemette était agenouillée devant la cheminée qu’elle tisonnait.

      - Guillemette ! Pourquoi ne m’avez-vous pas réveillée ! J’ai manqué mon mariage ! Par votre faute ! J’ai manqué mon mariage et Octave pour ne pas perdre la face devant nos invités aura épousé la première venue ! et me voilà condamnée à laisser la place bientôt à celle qui est désormais son épouse à ma place !

      C'est sur ces entrefaites que Madeleine entra, vêtue d'une robe blanche rebrodée d'étoiles dorées. Le blanc était sa couleur dorénavant qu'elle se privait de noir, et qu'on l'avait affublée d'un manteau héraldique de cette couleur pour oublier l'affront qu'on leur avait fait en les privant de leur héritage.

      Elle sourit, reconnaissant en Isaure toute l'anxiété qui avait été sienne au matin de son propre mariage. S'approchant de la furie, elle posa une main apaisante à son épaule, la faisant légèrement sursauter, et lui glissa quelques mots.


      - Allons, allons. Vous serez parfaitement à l'heure si nous nous activons dès maintenant. Et Octave préfèrerait crever la bouche ouverte plutôt que d'épouser une autre que vous.

      La veinarde.

      - Madeleine !

      L'arrivée de sa suzeraine, et nouvellement marraine de substitution, fut un véritable soulagement pour la Beaumont, et les quelques paroles prodiguées lui furent salutaires car la future épousée s'apaisa un peu. Elle vint poser brièvement sa main sur celle de sa suzeraine pour la remercier d'une pression avant de s'en emparer totalement pour l'entraîner à sa suite vers la chambre qui serait dès le soir la chambre conjugale.

      - Vous avez raison, mon amie, vous avez raison... Je ne sais même plus par où commencer... Guillemette ! Préparez donc Caïa pendant que Madeleine m'aidera.

      Abandonnant déjà le sort de l'enfant aux mains de la domestique, Isaure relâcha la main de Madeleine et se tourna vers elle.

      - Je compte sur vous..
      - Vous pouvez !


      Après tout, les robes de cérémonie, elle en avait porté plus souvent qu'à son tour. Elle se dirigea donc vers celle qui était étendue sur le lit, et n'eut pas à tergiverser des heures pour comprendre comment s'enfilait le machins.

      - Le chainse, les manches de brocard, la robe, et les manches de velours. Ensuite je vous coiffe. En route !

      Et soudain... L'illumination. La révélation. La question con.

      - Vous êtes épilée ?

      4 mains avec JD Madeleine

      _________________
      Abasael
      [Chez Jades, avant la cérémonie]

      La gueule d’ange ne peut s’empêcher de rire en voyant Jades en tenue de nuit, sa coiffure toute ébouriffée lui donnant le style d’un ours qu’on vient de réveiller, attendri par ce joli minois qui est le siens.

      Il reçoit la bise avec un sourire niais, rougissant un peu en se faisant entrainer dans la maison. C’était la première fois qu’il allait chez elle d’ailleurs, ce qui le fit rougir encore un peu plus. Décidément, si quelqu’un tombait sur eux, c’était la mort assurée pour ce petit Abasael. Il essaye de chasser les idées de pilori de son esprit et sourit à la belle Jades.

      Bonjour ma princesse de cœur. J’ai été réveillé un peu tôt et je n’arrivais pas à retrouver le sommeil. Je me suis dit que je devais venir vous embêter pour passer le temps.

      Le jeune homme s’assoit et remercie l’hôte pour son verre de lait. Il boit quelques gorgés, et rit.

      Pour moi ? Mais vous êtes déjà jolie vous savez. Je vous attends donc.

      Abasael remit la tête dans son verre afin de cacher la rougeur de ses joues. Il avait hâte de voir Jades en tenue pour l’occasion et surtout de l’accompagner à la cérémonie. Il voulait passer ce moment avec elle et partager le bonheur des futurs mariés en sa compagnie.

      Ne tardez pas trop, ou sinon je déclenche une nouvelle révolte avec de nouvelles affiches !
      Isabelle.sorel
      [ Le 3 août au château du Labourd d'Ustaritz en Gascogne]

      Les élections ducales étaient passées et Toto Dangely devenait le nouveau Duc de Gascogne. Une satisfaction pour Isabelle, elle savait que son Duché était entre de bonnes mains. Elle avait le poste de Connétable, le travail était donc beaucoup moins prenant.
      C’est donc dans son château qui était face à l’océan qu’elle avait décidé de prendre quelques jours de repos. Elle appréciait se moment partagé avec ses enfants, réfléchir et faire le point ….
      Isabelle reçu une invitation d’Octave, le Comte d’Armagnac et de Comminges qui se mariait le 4 août. Elle apprécie cet homme qui ne mâche pas ses mots mais qui est toujours à l’écoute. Une pensée pour Calypso qui elle aussi est une femme remarquable. L’alliance du sud était une des fiertés de la blonde elle y avait contribué pendant son mandat.
      Il n’était pas question qu’elle puisse arriver à cheval, cette fois ci le carrosse était indispensable. Elle fit donc préparer une malle. Elle décida d’emmener sa fille Aurore, qui avait 6 ans, elle adorait les mariages….
      Les consignes furent données, tout était prêt pour le grand jour ….


      [ le 4 août dans une auberge de Saint Bertrand de Comminges]

      La route fut un peu plus longue que prévue. Plusieurs arrêts pour la gamine qui n’arrêtait pas de demander c’est quand qu’on arrive !!!!! Maman j’ai faim, maman j’ai besoin d’aller au petit coin …… Enfin la vie de famille dans toute sa splendeur. Mais la blonde appréciait se tête à tête avec sa fille. Des histoires de pirates comme elle aimait les raconter pour faire passer le temps……. Puis au loin le clocher de l’église. Les cris de joie de la gamine elle était enfin arrivée !!!!
      Le carrosse s’arrêta à une auberge, pour qu’Isabelle et sa fille puisse se préparer pour aller à la cérémonie. Aurore ne se fit pas prier pour descendre mais avant de monter dans les chambres voulait absolument aller voir le poulailler de l’aubergiste. Isabelle accepta elles n’étaient pas en retard , faire plaisir à sa fille était aussi une de ses priorités …..

      _________________
      Don.
      "Montrez-moi vos talents de comédienne, Nombril. Feignez moi."


      Crocs discrets appellent en leur homologue, l'écho d'une parodie volontaire.
      Soit, Dana sera aujourd'hui fallacieuse à souhait et démontrera - si ce n'est au monde entier - à Alphonse, intime public, ses talents pour le théâtre. Toute tragédie devra être évitée et c'est donc un premier jeu d'amateur comique qu'elle offre à la foule dépeuplée.


      Silhouette désormais trop fine pour être devinée replète par le passé, courbe son échine dans le cœur d'une virgule en hausse. Ainsi redressé, le corps offre en premier plan, une vue sur des épaules dégagées. Voici une fière allure pour la désabusée d'un sentiment qu'elle a pourtant vanté tout au long de son existence.
      Le sourire, qui ne s'alimente plus qu'aux mots et expressions du Skabell, se force à venir et s'étend d'une part et d'autre du visage souvent mutin de la figurante du jour. Quenottes écartées sont dévoilées et démontrent qu'une hâblerie surjouée viendra alimenter chacune des conversations qui osera venir caresser sa présence.

      Elle est disposée à y aller, tant qu'il prête sa peau à la sienne.
      Les pas entament ce qui sépare ces deux êtres de l'assemblée des vivants, à quelques mètres d'eux. La distance à parcourir rétrécie aussi vite qu'une confiance à peine admise, et les doigts celtes se referment sur la fosse cubitale d'un bras meurtri par l'angoisse de la cavalière hésitante
      .

      Alphonse...

      Parvis est atteint, et avec lui s'imposent ceux qui le composent. Kerdraon se retrouve propulsée dans le passé, comtesse au milieu de ses semblables, de ses sujets. Ici, elle n'est pourtant plus rien, mais comédienne s'assume enfin, retrouve ses habitudes oubliées et si la peur au ventre ne sait se taire, à ses côtés se trouve la lumière de ses heures obscures. Il est là et suffit à lui rendre courage par le simple fait de maintenir le contact de leurs deux corps liés en force face à la horde des méconnus mais aussi des sus de tous. Cette mêlée des salutations ne semble en rien branler la vivacité de l'Enor qu'elle admire et qu'à l'encoignure des mirettes, surveille aussi. Convoitises se feront comme autour d'un félin que tous veulent caresser, et jamais Dôn n'a rougi d'une vive jalousie. Elle est étreinte déjà, seulement au fait d'imaginer qu'une pogne ou deux, ne viennent se perdre à l'âme de son galant.

      Premier visage reconnu : Zoyah, qui fut sa cavalière il y a déjà bien des mois. Cette dernière l'avait sauvée du banc des humiliés, proposant une danse à la déchue bretonne.
      Premier visage redouté : Sancte, qui fut une compagnie étonnamment agréable, lorsque esseulée, elle passait de longues soirées à Montauban.
      Premières personnes saluées : Ces deux là. Couple qu'elle trouvait invraisemblable.
      Première surprise du jour : Cette association de personne, justement !

      Au moins, aucune chance que l'un des deux ne lui arrache sa seule portion de survie : Enor.
      Discrètement, la manchote dévoile un sourire en direction des amoureux improbables. S'ils remarquent ce discret salut, elle grimpera un niveau sur l'échelle de l'amabilité forcée. Dans le cas contraire, aucun échelon ne sera franchi et elle pourra mourir de honte avant même d'avoir franchi le seuil de l'église.

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