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[RP ouvert] Au bord de l'Isle

Gadzelle
L'Isle est la rivière qui borde Périgueux, elle n'est pas bien grande (donc pas de réelle île au milieu) mais on ne peut pas la traverser à pied.

Le topic est ouvert à tous, à la manière du lac de Sarlat, libre à vous de vous approprier ce lieu !



Les corvées de la journée l'avaient occupé, la chaleur l'avait fatigué. S'occuper du champ, des cochons, des oies et tenter de brosser l'âne qui en avait grand besoin n'était pas une mince affaire. A la fraîche, en début de soirée, la brune trouva un moment de libre pour profiter d'un instant de détente. Les jours raccourcissaient, la fin de l'été allait être occupée à préparer l'hiver.

Une besace à la main, elle sortit à l'est de la ville et se dirigea droit vers la rivière. Arrivée au bord de l'eau elle enleva ses chaussures, les envoya valser un peu plus loin et plongea ses orteils dans l'eau avec un soupir de satisfaction. Un par un, elle sortit du sac les aliments et ustensiles qu'elle avait apportés : fromage, miche de pain, couteau, outre d'eau fraiche et pommes. De quoi s'occuper un petit moment...

Pourtant, plutôt que d'attaquer son repas, Gadzelle fouilla sa besace à la recherche d'un autre objet : long et fin, d'un blanc immaculé, ponctué de trous noirs. Captivée, la brune passa de longues minutes à en étudier ses reflets, sa taille, son toucher. Délicatement elle le caressait, le découvrait. Hésitante, elle finit par l'approcher de ses lèvres et souffla doucement à l'une de ses extrémités : la flûte émit un son aigu, une trille à la limite de la fausse note. Il lui fallait souffler plus doucement donc. Elle réitéra avec de la douceur, tentant d'apprivoiser l'objet. Il répondit de manière joyeuse, tel un compagnon fêtant des retrouvailles. Elle fut conquise et sourit pour elle même, de manière entendue comme si un dialogue trop tôt interrompu reprenait enfin. De longues minutes les doigts frôlèrent avec délicatesse l'os à la recherche des nombreuses notes qui les unirent.

De plaisir, les orteils s'agitèrent dans l'eau et envoyèrent des myriades de gouttes qui à leur tour brillèrent pendant un battement de coeur au dessus de l'eau.

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[En réfection...]
Gadzelle
Il faisait gris ce jour là. Le temps était menaçant, d'où la pause déjeuner tardive : il lui avait fallu se dépêcher aux maïs avant que l'orage éclate. Épuisée, Gadzelle se rendit dans sa petite crique préférée pour casser la croute. Du pain, du pâté et du fromage, que demander de mieux ?

Le ventre plein, un soupir de contentement passa ses lèvres. Enfin elle pouvait réfléchir à ces derniers jours. Les rumeurs étaient aussi noires que le coin de ciel qui s'approchait, le sud ouest du comté cherchait à faire sécession. Après mûre réflexion, elle conclut que quelle que soit la fin de cette histoire, elle s'en contrefichait. Les champs et les animaux l'attendraient toujours et ses réserves étaient suffisamment fournies pour tenir le temps que la situation se calme.

La brune se laissa aller et s'allongea sur l'herbe, regardant le ciel s'assombrir petit à petit. Elle le compara à son humeur de la veille, alors que Colhomban lui forçait presque la main. Une liste comtale, et puis quoi encore ? Pourquoi pas Reyne de France ? Elle n'avait flanché que pour une seule raison : qu'il puisse y avoir deux listes et un semblant de choix aux élections. Même si la jeune femme s'en fichait comme de sa première chemise du conseil comtal, le comté tournerait bien sans elle en fin de compte.

Un sourire aux lèvres elle délaça ses bottes et plongea ses pieds dans l'eau fraiche, presque glacée. Elle fit jouer ses orteils sous l'eau et rit en pensant à son ami blondinet.
Des pieds palmés franchement... j'suis pas un monstre quand même !

L'orage creva non loin, il était temps de rentrer avant d'être trempée. Pourquoi pas avancer à la boucherie ?

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[En réfection...]
Ulfin
Ce jeudi était pour Ulfin un jour de repos. Le temps lourd et les mouquettes qui pullulaient empêchaient toute manipulation de la viande aujourd'hui. Cet fin d'été réservait donc une surprise après des semaines de temps désastreux pour les récoltes et le moral.

Que vais-je bien pouvoir faire de ma journée? se demanda-t-il. J'irai prendre une hache en fin de journée pour couper du bois mais pour l'instant, je vais aller me baigner pour me rafraichir les idées.

Il prit une vieille serviette de lin, ferma sa maison et partit en direction de L'Isle. Il connaisait un petit coin de paradis où il pourrait ne pas être déranger et se baigner comme bon lui semble. De plus, un bain ne lui ferait pas de mal. Il était tellement prit ces derniers temps que se laver avait été le dernier de ses soucis.
Arrivé sur place, il commença à se dévêtir, vérifia que vraiment personne était là, puis en tenu d'Adam il rentra non sans difficulté dans l'eau transparente de la rivière. Le courant était léger, comme une caresse reposante sur son corps fatigué, un pur délice. Il fit ensuite quelques brasses pour s'entrainer. Il lui était déjà arrivé de récupérer de pauvres personnes tomber dans l'eau et ne sachant pas nager, il ne fallait pas perdre la main. Enfin il revint sur le bord sabloneux et s'allongea dans les quelques pouces d'eau, et s'endormit bercé par le clapotis de l'eau, la tête sur une grosse pierre moussue.
Gadzelle
Depuis plusieurs soirs, elle fuyait sa maison. Peur de la mort, peur de tous ces gens qui disparaissaient tandis que leurs proches devaient survivre. La brune passait ses nuits sur les remparts, renouant avec ses anciennes traditions : elle avait commencé douanière, puis maréchale, lieutenante, prévôt-adjoint, maire, défenseur actif de la ville... Un tas de raisons de connaître ces vieilles pierres par cœur. La sérénité qu'elle y puisait ne durait pourtant qu'un temps. Dès le lendemain, elle marchait sur un fil. Tendue des pieds à la tête. Fatiguée. Exténuée. Malheureuse.

Cette nuit, avant de rejoindre son coin de rempart préféré, elle passait du temps sur les bords de l'Isle, de la rive opposée à Périgueux. Les lumières de la ville filtraient des volets clos et se reflétaient sur les vaguelette de la rivière. Des myriades d'étincelles dansaient devant ses yeux, son regard qui doucement pleurait sans qu'elle s'en soit aperçu. Elle se sentait faible, éreintée physiquement, vulnérable mentalement.

Est-ce qu'une promesse qui datait de presque quatre années plus tôt devait être tenue ? Il ne répondait pas à ses courriers, pourtant elle savait qu'il se rapprochait du comté. Comment est-ce qu'il l'accueillerait après sa fuite... Elle n'en dormait plus.
Pourquoi attendre encore et toujours un homme muet, tandis qu'un autre semblait avoir toutes les réponses... Pourquoi.

Il était temps de rejoindre ce coin des remparts où les pierres branlantes menaçaient de s'effondrer au moindre faux pas. Là où l'ours lui avait appris à se battre, là où il avait fait battre son cœur. Il y a si longtemps...

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[En réfection...]
Ulfin
Depuis plusieurs jours, Ulfin avait besoin de réfléchir. Des propositions lui étaient faites et il ne voulait pas prendre de décisions hâtives. Et en plus de ça, il avait envie de poisson, mais il se faisait rare sur le marché de Périgueux. La pluie des derniers jours avait dû décourager plus d'un pécheur. Il avait beau aller à la taverne rencontrer du monde et pourquoi pas avoir un plat de poisson frit, rien n'y faisait : la pluie était toujours là et la réponse toujours pas trouvée ... et il n'y avait toujours pas de poisson.

Ulfin en avait marre, il avait besoin de se retrouver seul. Il prit sa canne à pêche, sa cape de feutre et prit la route vers les bords de l'Isle. Il espérait bien être chanceux et manger du poisson ce soir. Il s'installa dans son coin de repos habituel, un peu plus loin la profondeur permettait de pêcher de belles prises. A l'abri d'un grand saule pleureur, surement plus vieux que le doyen des Pétrocoriens, il tapa la terre pour faire remonter les vers et en crocha un à son hameçon. La pêche débuta.

Une grenouille vint s'installer à ses côtés et croassa de temps en temps.


Tiens bien le bonjour la grenouille, tu es bien la seule de sortie aujourd'hui.

CROOAAHHH !!!!

Tu es d'accord, c'est bien tu es lucide. Puis il se mit à sourire. Tiens avec ta lucidité, peux-tu m'éclairer un peu. Je dois prendre une décision et j'hésite encore. j'ai encore reçu un pigeon aujourd'hui et ma décision ne devrait pas être trop longue à tarder.

CROAHhhhh....

Tiens, tu as l'air moins entousiaste d'un coup. Bref je t'explique mon cas. On me propose une place sur la liste comtale. Je serai bien tenté mais j'ai toujours la frousse de ne pas plaire ou de ne pas savoir. Mais depuis le temps que je suis sur Périgueux à suivre un peu les histoires je devrais m'en sortir. Et j'hésite encore et encore.

Croah .... CROAHH !!!!

La corde de la canne à pêche commençait à bouger un peu, signe d'une proie qui titillait le verrot.

Tiens c'est le moment en effet, tu as raison. Une lumière passa devant ses yeux, il avait une idée. Tu sais la grenouille, si j'arrive à avoir ce poisson, je donne mon accord. Si je le loupe, alors je retourne m'enfermer dans ma maison et sans rien faire comme d'habitude.

CROAAHHHH, CROAAHH !!!!!!!

Prenant ça pour un accord, Ulfin se concentra pour bien voir la corde bougée et coulée à travers le rideau de pluie. Puis ce fut le moment, il tira un coup sec et apparut un beau saumon. La décision était prise.

Merci la grenouille, tu m'as bien aidé.

Mais le batracien était parti sans rien dire. A croire qu'il n'avait été là que pour lui donner courage et réussite. Ulfin prit ses affaires et quitta les lieux, un bon repas l'attendait dans sa nacelle. Et l'avenir lui dira si cette grenouille lui a donné raison. Demain il donnera son accord pour participer à la liste comtale.
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Keyfeya
Un petit nuage au dessus de Périgueux, il était très tôt et Key regardait en bas bien qu' Aristote ne permettait pas que les immortels transactionnent avec les mortels, la belle brune s'en foutait éperdument, elle s'allongeait sur le ventre sur son nuage moelleux et regardait la terre avec tristesse amertume et beaucoup de moquerie.

Perdue dans ses pensées, elle regardait l'onde chatoyante de l'Isle et se souvint de son eau fraiche sur son corps, de ses baignades quotidiennes et matinales, de ses discussions avec Louis à son propos.

Cette vie lui manquait, ces instants de bonheur intenses mais furtifs la faisait soupirer de mélancolie, que n'aurait elle pas donner pour les sentir encore, pour les vivres à nouveau.

Le ciel c'est bien mais ça vous rend les souvenirs lointains, si lointain qu'ils ne font que vous effleurer, qu'ils n'ont plus qu'un gout de cendre dans votre bouche et qu'ils en gardent la même texture dans votre esprit.

Elle releva les yeux vers le ciel, un sourire au coin des lèvres puis elle prit la liberté de se déshabiller et de descendre doucement de son nuage avant de descendre son pied dans l'eau glacée de la rivière, la cheville, le mollet puis le reste de son corps, elle ne ressent pas le froid qui décore sa peau d'immortelle.

Elle voudrait encore ressentir toute ces choses, la peau qui se tend, l'échine qui frissonne, les poils qui se hérissent...

Tout n'est qu'une déception...tout n'a plus d'importance quand on a l'éternité pour s'ennuyer ....
Cleophee_laborde
Voilà, elle a fait sa besace, finie par fermer sa chaumière. Et pour passer le temps loin des tavernes malgré des rencontres agréables et d'autres qui le sont beaucoup moins un tour au bord de l'Isle s'impose.
Et se balader à cette saison, elle aime. Surtout loin de l'affluence de l'été. A ce moment elle a l'impression que ce paysage magnifique n'est là que pour elle, le soleil qui se reflète sur l'eau, le doux clapotis que fait celle-ci contre le bord, les odeurs si particulières, le tapis de feuilles mortes sur le sol, voilà ce qui l'apaise .
Côté besace en vérité, elle a trois fois rien dedans, plus de " rien " que d'autre chose, en fait son trésor se résume à sa seule bourse qu'elle a bien cachée sur elle à l'abri des regards indiscret.
Tout en passant une main dans sa tignasse brune elle ne peut s'empêcher d'avoir une appréhension , ça va être son premier voyage, le plus grand avant longtemps mais elle n'a pas le choix faut qu'elle y aille.
Une journée de marche et sans chausses, car elles sont bien trop couteuses pour elle. La direction, elle ne sait pas trop encore, elle est hésite entre Sarlat dont elle a entendu parler par des voyageurs ou Bergerac qu'Adélaïde lui a décrit , conté et de ses ruelles , de sa Dordogne .
Un soupir et son regard se brouille , elle se revoit petite aller ramasser les bolets et les cèpes les meilleurs d'après elle , puis la confection du repas , quand elles préparaient ensemble la mique qu'elles mangeaient le soir avec la soupe , elle pourrait continuer ainsi des heures à se souvenir que cela soit du tourin en passant par bien d'autre comme sa poule farci mais des longues balades en foret ou au bord de l'Isle Mais il y a aussi celles qu'on voudrait ne jamais avoir apprit comme celle qui la poussera finalement à quitter Trelhissac..

Cleophee_laborde
À nouveau, une petite balade au bord de l'Isle, les mains dans les poches, le nez dans son cache-col, elle avance jusqu'à l'endroit idéal. Elle dépose sa cape à même le sol et s'installe dessus genoux remontés sous le menton tout en frissonnant quand elle sent le froid s'infiltrer. Cette fois, c'est officiel l'hiver s'est installé pour de bon. Son idée de s'arrêter avec ce froid est surement idiote, mais elle a un besoin de réfléchir et c'est l'endroit rêvé pour réfléchir, faire des projets qui aboutiront ou pas , les jours passent et par moments l'ennui se fait sentir puis à d'autres non .Heureusement il y a les voyageurs qu'elle croise, qui lui racontent leur voyage, leur mésaventure, c'est un peu de rêves qu'elle vole du coup, voyager sans bouger. D'ailleurs, elle a même réussi à annuler celui qu'elle devait faire à Bergerac. La vérité, c'est qu'elle fut soulagée. C'est même un soulagement intense en y repensant, la peur de partir ! La peur de quoi ? Elle ne sait pas, mais elle est attachée à Périgueux et l'idée même de quitter son vilage ne l'emballe pas et pourtant encore une fois, elle va devoir y passer si elle ne trouve pas ce qu'elle a besoin sur le marché, elle croise les doigts pour qu'à nouveau, sa bonne étoile lui fasse un signe.
Lily15
Lily se baladait le long de la rivière en pensant à plein de choses qui la tracassait...

La ville de Périgueux en danger, cette ville où elle se sentait si bien il y a quelque temps encore...

Pertacus qui réapparait d'un seul coup après avoir abandonné sa petite Eden si chère à ses yeux... et ce maire qui ne fait rien, ne répond même pas à ses missives et ose encore se présenter à la mairie...

Le fantôme de Key qui hante les lieux, combien de temps cela va-t-il encore durer ? Peut-être faudrait-il un bon exorcisme...

Ca faisait beaucoup de choses qui remuaient dans sa tête et elle aurait aimé pouvoir arranger tout ça...

Bon déjà, se dit-elle, défendre la ville et le château, voilà la priorité m'a dit Eden, Marraine, rejoint Perta il saura quoi faire !... décidément sa filleule n'était pas rancunière et semblait toujours avoir des sentiments pour lui...

Lily, toujours dans ses pensées, repris le chemin de sa demeure...
Cleophee_laborde
Elle avance malgré la fièvre qui lui tient compagnie depuis cette nuit, comme si elle avait besoin de ça , voilà qu'elle est malade comme un chien, qu'elle vomit tripes et boyaux. Elle pourrait presque entendre Adélaïde lui dire que " c'est ce qui arrive quand on est 5 jours à courir sur les remparts." Elle a l'impression que sa dernière heure a sonnée, qu'elle va mourir et le pire elle aura refilé à tout le village ce qu'elle a .
Bon elle serait mieux au fond de sa paillasse sous un duvet, un thé chaud entre les mains plutôt que dans le froid mais ici c'est son refuge, c'est là qu'elle vient quand elle veut réfléchir, puis elle s'est bien emmitouflée, même le bout du nez est caché sous le col qui remonte bien haut.
Hier elle a décidé de se balader vers le village et la curiosité la conduite vers la crypte, avec respect qu'elle y est entrée et durant un moment elle est restée sans bouger, osant à peine respirer , regardant juste le profil de ce roi taillé pour l'éternité dans la pierre, du bout des doigts elle a touché la pierre froide faisant comme le ferait un aveugle la courbe des lettres qui forment le nom de ce roi " Vonafred " Puis elle en est ressortie se disant que noble ou gueux ils sont en réalité bien peu de chose .
Finalement encore une fois le départ qu'elle devait faire sera repoussé et pourtant cette fois elle sait que tôt ou tard elle partira ...Seule ou pas ça elle ne sait . Elle évite de poser trop de questions, même si c'est la mort dans l'âme qu'elle finira par partir.
Elisabeth_de_serra
La jeune femme ne sortait que peu ou de manière si discrète que personne ne la remarquait. Aujourd'hui encore elle descendit à la rivière pour remplir son seau. Une légère brume flottait un peu ce matin là. Une fois le seau empli, elle se percha sur un rocher et pensa à ce qui fût avant.

Tandis que ses pensées s'écoulaient telle l'eau devant elle, la jeune femme resserra un peu le châle sur ses épaules, la nostalgie la gagnant peu à peu... Moult questions venant l'assaillir sur ses anciens amis.

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Cleophee_laborde
Un moment de calme et la voilà de nouveau dans ce lieu qu'elle affectionne tant, il lui suffit de prendre le petit chemin qui tourne sur la droite, l'été il doit être bordé de fleurs, mais à cette saison on guette surtout la neige qui ne devrait pas tarder. Dorénavant, elle peut presque y venir les yeux fermés, elle a son coin, son arbre. Elle a fini la milice, son blé qui pousse tranquillement sans rien demander à personne, le bureau de l'animation est enfin propre et rangé, la taverne dépoussiérée... Et oui en y repensant, elle n'en revient toujours pas.
Il y a peu, elle se voyait encore devoir partir de Périgueux le cœur gros et voilà qu'aujourd'hui, elle est devenue tavernière et adjointe au maire.
Quoique ce dernier mot lui semble un peu trop fort. Oui, elle s'occupe de l'animation, mais c'est tout. C'est en souriant qu'elle pense pourtant qu'elle ne voulait surtout pas s'en charger de peur de ne pas y arriver, de se trouver dépasser. Et finalement elle a prit plaisir à courir de droite à gauche pour trouver des idées qui pourraient plaire .Puis elle pense à celle qui a veillé sur elle , alors face à l'Isle qui coule.

Tu vois , toi qui craignait tant , soit fière , je ferais rien qui ne te déçoive ...mais tout le contraire ....grand mère

Et puis il y a lui ... Elle c'est habituée à sa présence et quand elle ne le voit pas c'est un sentiment de manque qu'elle ressent , puis elle se souvient de la peur quand elle a cru qu'il était parti, de cette impression d'abandon qu'elle a ressentie tout au fond d'elle, le même sentiment que quand elle a perdu Adélaïde et la joie finalement en découvrant qu'il était toujours là .
Et ce jour, il est devenu son plus proche voisin, ainsi, elle pourra le mettre dans la brouette quand il sera trop rond comme une queue de pelle et le ramener chez lui...
Cleophee_laborde
Un tour pour réfléchir avant d'agir sur un coup de tête , elle sait ce qu'elle risque de faire sinon, prendre son baluchon son bâton de pèlerin et se sauver loin de tous et de tout .
D'ici peu l'an va se finir et va débuter une nouvelle année, elle se demande ce que celle-ci lui apportera de bon .Qu'est-ce qui changera cette fois ?
Le besoin de s'aérer, de se retrouver seule, depuis quelques jours elle se fait violence pour sortir, se montrer, même le bal qu'elle désirait jusqu'à présent à perdu de son attrait et si elle poursuit c'est simplement car elle a promis.
Tout va de travers , quelques mots avec l'animatrice qui a rendu son tablier ... Et comme elle n'est pas du genre à courir après ...
Pourtant qu'est-ce qu'elle en avait rêvé de ce bal et elle c'était déjà vu danser à son bras, virevolter sans plus s'arrêter.
Elle regrette à ce moment-là Adélaïde, celle-ci aurait su la conseiller, l'aurait calmé, tranquillisé .À ce moment-là il ne reste que l'envie de partir, de tout abandonner .
Cette impression de ne pas être libre, elle se demande dans quelle galère elle s'est mise, peut-être que finalement le bal sera sa seule et unique animation et qu'elle prendra d'ici peu la route .
Quitter Périgueux, laisser derrière elle son Périgord, ne garder en souvenir que les bons moments passés avec Adélaïde, prendre la route quitte à errer .
Peut-être que c'est cela qu'il lui faut, peut être aller de village en village tout simplement et ne garder en tête qu'un rêve qu'elle garde bien secret...
Mais il y a la maréchaussée...Et cela lui tient à Coeur ....
Cleophee_laborde
Une braie, une chemise en lin, une paire botte bien fourrée et la voilà qui arpente à nouveau son endroit favori ... Dire qu'elle se croyait maitresse de son destin, quelle pensait pouvoir choisir sa destinée et soudain tout lui échappe .
Elle avance jusqu'à son arbre et aux pieds de celui-ci y dépose sa cape, s'installe sur celle-ci genoux remontés sous le menton mode " profonde réflexion "
Jusqu'à présent elle avait réussi tout ce qu'elle voulait, " tavernière, animatrice, maréchale et un jour douanière " elle savait qu'elle le deviendrait car c'était à force de ténacité qu'elle avait pu se construire, se vêtir, aller voir le conseiller sans se faire mettre à la porte comme une mal-propre, se faire remettre un champ contre des écus durement gagnés .
Mais depuis le 24 date à laquelle elle a envoyé sa démission, bientôt elle ne sera plus tavernière, ni animatrice .! Elle sait qu'elle a agi sous la colère et combien de fois Adélaïde lui a dit
" tu sais petite la colère n'est pas bonne conseillère, quand tu la sens venir, sors faire un tour et attend qu'elle te passe " Sauf qu'elle n'est plus là pour la calmer, la raisonner.
Elle a bien cru pouvoir s'appuyer sur quelqu'un, mais cela ne fut qu'une illusion. La seule chose dont elle est fière c'est d'être devenue Maréchal, et encore elle n'est qu'une simple recrue pour le moment mais pour cela pas besoin de sortir car l'envie n'est plus là!
C'est comme toute cette énergie qu'elles ont gaspillé avec la conseillère à l'animation de Sarlat... Pour quoi faire ? Rien ! Elle voit bien que le bal de fin d'année est une catastrophe, un ratage complet, mais elle ira, fera acte de présence jusqu'au bout.
C'est avec une profonde interrogation qu'elle regarde en direction de chez les sœurs hésitantes ..." Le fera-t-elle ou pas ? Ira-t-elle ou pas ? "
Jade.de.valdesti
Ce matin, Jade avait revêtu son manteau car il commençait à faire de plus en plus froid... Elle partit en direction de la rivière, lieu qu'elle n'avait pas encore visité...

Arrivée au bord de l'eau, elle s'assit, laissant vagabonder ses pensées... Elle revoyait les habitants de Cambrai si sympathiques et se demandait ce qu'ils étaient devenus depuis son départ... Elle pensait aussi à Lorenzo qui devait être du côté de Bruges et se demandait si elle arriverait à se faire des amis, ici dans sa nouvelle ville...

L'eau coulait inlassablement, emportant ses pensées les plus profondes et elle ne vit pas le temps passer...

Au bout d'un long moment elle se dit "allons, revenons au présent et retournons en ville"... Elle se leva et reprit le chemin de sa chaumière...

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