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[RP ouvert] Au bord de l'Isle

Krystaline
Ce jour-là, lorsque Krys a ouvert la fenêtre de sa chambre et senti l'air chaud s'incruster dans la pièce, elle s'est dit : "il fait trop chaud pour travailler".

Elle a donc rapidement passé sa robe légère de pureté et zouh, direction le marché pour acheter une miche de pain, quelques fruits, du fromage, une bouteille de vin pour accompagner, évidemment, et la voilà partie gaiment droit vers la rivière.

Arrivée au bord de l'eau, elle jette un oeil à gauche, à droite, histoire de s'assurer que personne n'a eu la même idée. Elle remonte la rive pour se trouver un coin isolé. Elle étend un drap sur le sol, pose le panier à pique-nique dessus, défait sa robe et ses poulaines puis coure et saute à l'eau.

Krys soupire de satisfaction, rien de tel qu'un bon bain tranquille pour se rafraîchir. Elle fait quelques brasses pour se laisser finalement flotter sur le dos et profiter du moment présent. Une sensation de plénitude, de bien-être l'a envahie. Elle a fait le vide. Pourtant Krys est un moulin à paroles et c'est le même bazar dans sa tête : elle pense 24h sur 24, même quand elle dort, et là? Bah plus rien, elle chantonne juste un air qu'elle a en tête depuis un moment.

Tyty, le chat, comme à son habitude l'a suivie. Il s'est couché sur le drap qu'il pétrit pour regarder sa maitresse décompresser.

Après un bon moment de barbotage, la Krys décide de ressortir pour profiter des rayons du soleil. Elle tord ses longs cheveux et va s'allonger à côté de Tyty pour se faire sécher. Aujourd'hui elle a enclenché le mode paresseuse. Ca sera bronzette, baignade, grignotage et dodo pendant plusieurs heures, histoire de bien se détendre. Elle caresse le chat, les yeux fermés et lance dans un soupir:


Ca, tu vois, c'est la vraie vie mon Tyty..

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Sorianne
Au sortir de la taverne, la petite noiraude traine son époux en chantant gaiment et à tue tête, un hymne à la blondeur de la Comtesse, qui sera reprit bien plus tard -à peu de choses prêt- par un vilain plagiaire* qui s'appellera M. Joubert du Collet et qui en fera une jolie marche militaire. Vilain lui. Quelle idée...

[...]
Auprès de ma blooooooooondeuuu qu'il fait bon... !
Hey mais il faut que ce soit pour toi que je chante, pas Ork, en fait...
Auprès de mon blooooooooond qu'il fait bon, fait bon fait bon,
Auprès de mon blooooooooond qu'il fait bon dormir!


Oh sans doutes se sont-ils pris une bordée d'injures ou de râleries à passer ainsi sous les fenêtres des dormeurs, mais la So a le coeur léger ce soir, et elle en profite pleinement, offrant nombre sourires et gestes tendres à Raymond, sans compter qu'elle le chauffe éhontément, mais ça c'est l'alcool, pour sûr.

D'ailleurs, comment ont-ils donc atterris au bord de l'Isle??




*joke
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Shame
L'Isle de Périgueux. Comment n'y a -t-il pas pensé ? Surement parce qu'il s'est cru retrancher dans son chez lui, pour des raisons et impressions diverses. Sa santé va bien, il peut se remettre petit à petit, à ses exercices physiques. Pour la baignade, il se contentera de son Bassin à son Appartement où les longueurs régulières tous les jours, à brunir de plus en plus sa peau, pour une pigmentation d'origine plus naturelle, et ça, cela lui fait agrandir son sourire d'une oreille à l'autre, enfin, pas en public, surtout pas lorsqu'il dévale les rues de la Capitale, pour apercevoir les flots tourmentés et tumultueux de cette rivière dont c'est avec grande peine qu'il est possible de la traverser. Alors là longer, dans des foulées régulières, dans une respiration contrôlée, sur un mélange de terre, d'herbe et caillouteux, aux abords de la rive humide, cela donne un peu plus de piment, à veiller, à assurer ses pas. Les paupières s' abaissent pour surveiller son parcours, et se relèvent, pour fixer droit devant lui et se plonger dans l'horizon, alternant, chaque. La fine pellicule, de sueur, qu'il adore quand l'effort vraiment se fait sentir sous ses muscles tendus. La chaleur à l'intérieur de lui qui chasse tout, de l'esprit à toutes les impuretés, comme par exemple, sa Peau respire au rythme de la nature et de son équilibre autour de lui et maintenant en lui. Il n'en fera pas des kilomètres pour sa reprise d'après sa convalescence, malgré lui, il secoue la tête. Il est malin tiens, de voyager seul et sur les noeuds. Un léger rire lui échappe, en imaginant, le branle de bas de combat au Conseil et dans les Bureaux de la Prévôté. " Han l'est de retour!!! Han il va crier au Meurtre, que c'est Nous, et que nos Routes ne sont pas surveillées et protégées!!! Han qu'il rentre chez lui et qu'il n'en bouge plus!!! Han l'est blessé en plus, faut le soigner!!!! Han il abuse, il veut se faire escorter par nos Poneys!!! Han alors surtout, surtout....Qu'il ne lui arrive plus rien même si l'envie nous démange!!!" Pour passer inaperçu, un peu raté ce coup-ci. Et pire, son affaire est un cas unique avec des Brigands en plein défilé de mode pendant leurs forfaits, bah quoi, eux aussi ont le droit de faire dans la Mode. Il préfère encore agoniser dans un champs avec un couple se dandinant comme sur un podium, en mode, bêcheuse et super héros, manquait plus qu'ils soient immortalisés, une botte chacun sur le torse du Jeune Homme, en poses artistiques et d'être croquer par un artiste du coin. Oui du coin, parce qu'en principe, la situation serait fort plus plausible qu'il soit laissé dans cet état que de venir à son secours.

Qu'importe. Ce n'est pas le plus important. Il s'arrête net, pour s'essuyer le visage de sa serviette sans la retirer d'autour de son cou, un léger frisson frais, parcoure son dos à remonter en chair de poule un peu partout, surtout le long de sa nuque et la racine....De rien du tout, l'a plus de cheveux, le détail qui tue, il a faillit l'oublier. C'est étrange d'ailleurs que le frisson ne s'empare pas de son crâne rasé. Il en profite pour que les pans de la serviette vienne caresser avec la douceur de ce qui est le plus important pour lui, ce qu'il y a à l'intérieur. Il jette un oeil devant lui, vers la rivière, il en donne froid soudain d'être aussi mouvementée au point de séparer les deux rives pour les rendre inaccessibles l'une à l'autre. Comme un besoin qu'elles soient bien chacune à leur place. Chacun à sa place, devient, et revient toujours ses derniers temps. Est-ce que cela le gonfle ou est-ce que c'est incontournable pour vivre en communauté et société ?

Un battement de paupières. Ne dit-on point que les Autres, c'est l'Enfer.

Comme une Légende Urbaine ou Légende sans Urbanité, l'Isle est réputée pour être impossible à traverser ou à nager. Une nuit, il l'avait fait. Pas seul non, à une époque, où tout aurait pu s'ouvrir pour lui et son avenir, avoir la Couronne de Comte sur le haut de son crâne mais qu'il avait repoussé et refusé, à bien des reprises. Il ne la veut pas par complaisance, ni intérim, ni magouille et compagnie. Il la veut comme il se doit. Et si cela ne lui fut jamais à ce qu'il le soit, c'est que le Périgord, n'est pas à l'image de ce qu'il entrevoit comme Avenir pour resplendir. L'impression actuelle est que vouloir faire revivre Angoulême est une chose, faire déplacer la population de Périgueux à elle, n'est que en repeupler une pour en dépeupler une autre.

Angoulême, Nouvelle Capitale, du PA ?

Il n'est pas au courant, lui, en tout cas. Il marche pour ne pas prendre froid le long de le rive, parfois, s'arrête pour se percher sur des cailloux, un peu plus en amont vers le bors de l'eau encore domptée à cet endroit et se lever et se baisser sur la pointe des pieds, mains sur les hanches, inspirer, expirer. Et se grandir et retomber sur ses plantes de pieds parfois en glissant un peu sur les bords trop lisses. Pour se rattraper, et réagir, qu'il doit en descendre, ne pas insister et provoquer la glissade. D'une main gantée de cuir, il écarte certaines branches, feuillages. A dire vrai, il ne regarde pas autour de lui, pour chercher un signe de vie. Depuis ses semaines, le Jeune Homme a abandonné beaucoup de ses anciennes activités de l'Ombre pour vivre en plein jour et en toute liberté. Comme s'il vient de naître et qu'il découvre tout autour de lui. Il secoue la tête en repensant au conseil en Permanence Comtale, de sortir " de son marasme". Il lève les yeux au ciel de la même façon qu'il l'avait fait là bas, lorsque le long monologue, qui aurait pu être tout autant écrit qu'oral, n'avait fait que confirmer, qu'il est surveillé, et il laisse échapper :


Qu'a-t-elle sur la conscience, pour ne pas ignorer, m'ignorer...Cela serait-il un avertissement pour l'Avenir...Une Mise en Garde, tiens...Une de plus!

Il n'y peut rien si les Affaires en question, la mette en suspecte et témoin. Il hausse les épaules. Et comment pourrait-elle être au courant de ce qu'il en est de son dos et afficher que c'est personnel ses demandes. Il a bien comprit tout comme à la Surintendance des Finances, comment a -t-il pu oublier qu'elle y travaille et....Pour le reste, facile de deviner. Un petit meurtre entre Amis, c'est un lourd poids et fardeau sur leurs consciences, il ne pense pas qu'ils en ont mais que cela remonte dans les couloirs du Louvre, cela a dû. Un arrêt plus loin, pour ramasser des pierres polies de tailles différentes, pour d'un poignet leste, mouvement en biais, légèrement relevé, galets maintenus entre son pouce et son index de cuir. Plus en amont, dans les légers remous, l'eau fouette jusqu'en haut de ses mollets pour grimper sur un rocher tremblant sous le flot percutant du courant. Il a connu L'Isle. Il l'a traversé de nuit. Dans un chaos complet, secoué de toute part, au clair de lune, avec l'appréhension que s'il lâchait la main féminine, et ne la suivait pas son sillon, il aurait été emporté au hasard et englouti. Apparemment, sa Compagnie de cette nuit-là, y a quelques années déjà, semblaient bien connaitre ou n'avoir pas froid aux yeux pour une telle aventure, de sauter par un balcon de Château, de sa faufiler dans l'Ombre pour se cacher des Gardes, et la porte secrète pour rejoindre L'Isle. Comment n'avait-il pas comprit plus tôt qui elle était, Endormi complet. Le Prévôt de l'époque. Mais cela ne fut que de courte durée l'influence et d'être manipulé. Une escapade entre Amants, un feu de camps, une partie de chasse pour le repas. En quelques instants, ils auraient pu être le couple Comtal d'Enfer. Sauf que....Le Jeune Homme s'assit, et se laisse porter par les bruits autour de lui de la Nature, des flop flops, sur l'eau des jets de cailloux vite engloutis par le courant depuis ici. Cela ne servait à rien, les pieds dans l'eau, les mollets fouettés, un balancement s'ensuit, pour profiter et passer le temps. Il ne tardera pas. Ce qui l'avait toujours fait rire, c'était cette capacité de gâcher des instants magiques. Lui ou elle. Enfin ce qui était clair, c'est que les deux ensemble, si ce n'était pas l'un, c'était l'autre. Et malgré lui, il éclate de rire, les yeux plissés ne laissant qu'un seul rempart de cils noirs épais en expression sur son visage:

Enfin...Ca a l'air contagieux ici.

Comment cette soirée s'est conclut....Par une crise. Sur le Mariage. Et quelle crise, elle avait eu. Sous l'étonnement du Jeune Homme. Une ampleur. Des proportions. Cela avait été loin. Certes, il avait très bien pigé que le Mariage, pas pour eux. Cependant, il en avait abordé le sujet, juste pour faire comme les enfants, un anneau de tige de fleur pour l'Être en secret sans rien d'autre, qu'entre eux. Ah bah....Y a vraiment un décalage entre les Hommes et les Femmes. Comment fut la fin de la fin de cette sortie,, il ne faut pas l'oublier - Alors non, les soirées Sado Maso, non merci. Il a un peu de Dignité alors les insultes, se faire dénigrer sur lui et sa vie, d'ailleurs ne jamais se confier sur un oreiller cela peut se retourner contre Soi , et pas son genre de frapper même poussé à bout. Il contrôle. Très bien même. On ne fait pas tout ce qu'on veut avec lui, seul lui, en décide. La conclusion de cette Histoire : Une Mercenaire, qu'elle était cette Femme. Il était trop tard à l'époque pour revenir en arrière. Et quand au Conseil, ce fut la fête des Mercenaires, d'être au Pouvoir....Et de s'en congratuler. Non jamais, il ne serait tel. Non, Shame n'en est pas.

Il est Vivant et Témoin. Le Seul à Pouvoir et avoir ce Pouvoir.

Et hop. Cet endroit n'est plus qu'une Page Tournée. Il pourra y revenir léger et libre. C'est fait. Le jeune Homme se relève doucement pour placer ses pieds avec précaution dans les légers remous, et fendre l'eau sur son passage avec un peu d'effort pour rejoindre la rive, et revenir sur ses pas, pour faire apparition dans la Capitale, pour un détour au Marché et acheter pour sa consommation personnelle de nourriture.

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Si Vous Pensez que l'Aventure est Dangereuse - Je Vous Propose d'Essayer la Routine...Elle est Mortelle.
Lunafreya
Il faisait chaud en ce début du mois d'aout, très chaud, bien trop chaud au goût de la rouquine qui avance lentement de plante en plante qu'elle choisit avec soin.
Les herbacées sont délicatement déposées dans le fond de la besace les unes après les autres et plus tard iront rejoindre celles de la veille et de l'avant veille sur le petit séchoir improvisé qu'elle a confectionné et placé bien à l'abri des regards pour les faire sécher au soleil.
C'est pas qu'elle y tienne tant à ces herbes mais c'est sa seule occupation, la seule chose qu'elle ai trouvé à faire pour tromper l'ennui et la solitude de plus en plus pesante à chaque jour qui passait.
S'appliquer à ses mélanges savants, garder son esprit occupé coûte que coûte pour ne pas tomber complètement dans la mélancolie ou la déprime.

La au moins, loin de tout et de tous elle arrivait à oublier quelques heures qu'elle avait perdu la seule amie qu'elle avait, qu'elle n'avait plus personne à qui parler ni à qui se confier sur ses doutes, ses peurs, ses angoisses sur son avenir plus qu'incertain.
Elle s'était renfermée et ne confiait plus rien à personne, elle l'avait bien fait une fois ici mais elle s'était rendue compte que ses confidences n'étaient pas restées là où elles auraient du.
Alors les fois où elle sortait elle restait silencieuse ou se contentait de sujets impersonnels, de toute façon il n'y avait rien à faire elle n'arrivait pas à se lier d'amitié avec qui que ce soit, il y avait une sorte de barrière invisible qui s'était intercalée entre elle et les autres, une sorte de barricade, de protection.

Une fois de plus elle releva le nez au milieu de nul part, depuis qu'elle était revenue son esprit s'échappait sans arrêt, un peu comme si il ne lui appartenait plus, son humeur était maussade la plupart du temps et malgré les efforts de Galahad rien n'y faisait vraiment.

Le doux son du clapotis de l'eau presque hypnotique l'attira sur la rive, il y faisait un peu plus frais, la sous l'ombre d'un gros arbre elle resta un long moment à fixer l'onde miroitante.
Les chausses retirées et braies remontées jusqu'à mi cuisses elle s'assit sur le bord et laissa ses jambes glisser doucement dans l'eau fraiche.
Un léger frisson lui parcouru l'échine et lui extirpa un petit soupire de bien être.
Se détendre elle n'y arrivait qu'à moitié, un petit rictus de dépit au coin des lèvres elle essaya de repenser à la dernière fois où cela lui était arrivé et elle fut bien incapable de s'en rappeler.
Le regard fixait le fond de l'eau alors qu'elle arborait un air grave, elle lui avait promis de tout faire pour le rendre heureux et elle n'y arrivait pas, elle voulait qu'il le soit pourtant et elle ne comprenait pas ce qui clochait chez elle, ce qui l'empêchait d'être comme avant.
L'amour ne suffisait visiblement pas, ou plus, et elle en avait le coeur qui se serrait à cette simple pensée.
De son côté il faisait ce qu'il pouvait elle en était pleinement consciente.
Alors quoi?
Pourquoi avait-elle perdu cette étincelle qui illuminait son regard doré quelques mois plus tôt?
Pourquoi s'était-elle tout à coups plongée dans cette mélancolie presque destructrice?
Peut-être ce manque de repères...
Le manque d'être quelqu'un d'autre qu'une vagabonde...
Le manque d'avoir quelque chose à elle...
La peur de redevenir ce qu'elle était avant...

C'était le milieu de l'après midi sur les bords de l'Isle, il faisait extrêmement chaud et le soleil qui avait poursuivi sa route au dessus d'elle lui brulait le visage et les bras, pourtant elle avait terriblement froid....

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Berenyce_
La silhouette ne bouge pas, statut de marbre piquée au point d’eau. Au creux des frêles mains, les jupes sont remontées jusque sous le genou, soignant l’application de l’eau au galbe des mollets. Elle n’est pas tout à fait femme, elle s’éloigne pourtant de l’enfance. Bérényce chimérique arbore le corps de limande de l’enfant, celui-ci se refusant encore à soulever le poitrail en un élan féminin. Les hanches trahissent la pureté et l’honneur que l’on attendait d’elle, celui qui s’était inscrit comme une ligne de conduite. Et les sœurs avaient été clairs : les hommes tenteraient. Les hommes se joueraient de cette fraicheur, tourneraient autour en criant à l’amour. Mais rien ne devait se faire détourner avant quelques engagements. Car l’on disait que si l’amour était sincère et pur, il pouvait bien attendre et patienter devant la barrière de la chasteté. Elle n’était pas tout à fait femme ; ses rêves d’enfants avaient été réaliser aux côtés des sœurs du couvent. D’un voyage à Alexandrie ayant pour but la venue de nombreuses plantes aux facultés réparatrices, Saint Preux s’était vu étouffée par l’avarice du voyage. Là-bas, elle avait parcouru la grande bibliothèque avant que celle-ci ne sombre dans l’oublis des souvenirs. Là-bas, elle s’en était gardée un souvenir hasardeux, petite pierre du sol foulé. En Egypte, l’envoutement de l’exotisme l’avait même poussé dans la curiosité de ces bêtes, meilleurs compagnons d’une Grande Reine. La peau froide et écailleuse des serpents se souvient à celle de porcelaine, comme un réconfort qu’elle n’expliquait pas. Et pour le malheur des sœurs, elle en était tombée en fascination. Au point d’en rapporter deux. Disait-elle, pour l’étude. Elle s’éloignait pourtant de l’enfance, ayant longtemps entreprit les arts que l’on attendait des jeunes femmes de bonnes familles. Sa défunte cousine avait été officier royal, ainsi que dame par trois fois. Dans le malheur de ce trépas, elle avait touché ainsi une rente en héritage dissimulé. De quoi la faire vivre les premiers mois de sa sortie du couvent. De quoi la laisser mettre en application ces longues heures de bienséance.

Elle n’était pas tout à fait femme. Mais elle était libre. Elle s’éloignait de l’enfance, pieds foulant le monde d’un regard nouveau.
Archibald_ravier
Août s'étire à l'envi, interminable, infini. Ou presque.
Les premiers jours du dernier mois de l'été ont vu sa vie prendre un tour inattendu. Les voyages forment la jeunesse, dit le dicton. Cela n'avait jamais été aussi vrai. L'été des garçons se prolongeait, et d'amusement en découvertes, de tendresse à terreur, l'acceptation faisait place à la passion. Déraison.
Une rivière bretonne avait assisté aux débuts. Premiers baisers, premières caresses, premières angoisses. Première noyade, et première terreur.
Dieu, il avait failli le perdre déjà.
Il n'était pas question de laisser cela se reproduire. Il avait donc une idée bien ancrée derrière la tête lorsqu'il proposa une balade au bord de l'eau en fin d'après midi, avec panier repas.
Romantique ? Pas vraiment.
L'Archibald est totalement dénué d'esprit de romance. Il avait mis dans sa besace les toutes premières pommes chapardées le long d'un pré, juteuses et croquantes à souhait. Quelques petits pains fourrés au fromage et à la viande, et une bouteille de bière. Voilà pour le pique nique à la plage.
Ainsi chargé, il se rendit jusqu'au confessionnal, celui avec une prote au fond, et traversa le long couloir jusqu'à la cave à vin de messe. C'est là qu'il retrouvait le petit page qui lui retournait les sens depuis des semaines.

Puis ils sortirent de la ville. Il ne connaissait pas encore assez les environs, mais l'Isle coulait tout près, il suffisait de la longer assez longtemps pour trouver un coin tranquille. Un coin sans trop de courant, un méandre avec un replat de berge. Il fallut marcher un moment, d'autant qu'à tout prendre, les garçons voulaient un coin tranquille, sans risque de se faire surprendre enlacés au bord de l'eau.
Une lieue de marche vers l'amont plus loin, une sente s'enfonçait vers le bord de l'eau. La rivière était plus encaissée qu'il ne le songeait, mais le niveau avait bien baissé en cette fin d'été. En se glissant dans l'eau depuis la berge, ils en auraient à mi cuisses, et le courant n'était pas si fort.
Il faudrait que Jörgen s'en contente. Parce qu'Archibald était fermement décidé à lui réapprendre à se baigner sans craintes.


Là, on devrait être tranquilles.
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Gendry.
Août.
Août avait été les prémices de tout. Des amitiés, des amours, des découvertes, des douleurs, des joies.
Août avait été synonyme de sourire, de pleurs, de tristesse, de rires et de peurs.
Peur. Il s'était noyé en Bretagne. Peur. Il avait du mal à rentrer dans l'eau sans penser à cet accident. Peur. Archibald s'était absenté pour le fuir. Peur.
Mais le lac, c'était aussi le souvenir du premier baiser.
Alors lorsque Archibald lui proposa une ballade avec nourriture en prime, le Poulet accepta sans se faire prier. Pour lui, ils n'iraient pas dans l'eau.

Alors ils partirent, et Jörgen marchait à côté du barbu, profitant pour observer le paysage et observer également son amant. Ils marchèrent un bon moment, longeant l'eau pour trouver un endroit à l'abri des regards. Il était joyeux, il l'était toujours du moment qu'il ne pensait pas aux deuils qui lui serraient le cœur.
Et ils finirent par arriver à un endroit paisible.

Oui... Ça semble calme.


Ça lui allait. Tout lui allait du moment que l'Archichou était là. Il retira sa chemise, abandonnant le tissu plus loin avant de s'asseoir dans l'herbe.
Archibald_ravier
Il sourit à l'amant, l'observe alors qu'il se met torse nu dans les derniers rayons estivaux.
Plus soigneux que lui, Archibald retire ses vêtements et les plie, un par un, posés sur sa besace.
Nu comme un ver, il passe devant l'adolescent, et s'assoit sur la berge, pieds dans l'eau. Bien fraîche. Presque trop pour lui, mais baste. Il fait encore chaud, et il savoure la douceur du soleil sur sa peau. A moins que ça ne soit le regard vert ?
Il sourit, et fait craquer sa nuque. Il ne sait pas s'il est vraiment observé ou pas, mais il ne se retourne pas.
Il cherche un moment du regard le merle qu'il entend siffler de l'autre côté de la rivière, et finit par le repérer, dans un saule.
Sourire s'étire, il siffle quelques notes pour l'oiseau, et entre finalement dans l'onde.


Foutre, elle est g'lée !

Elle est gelée, mais il s'immerge tout de même, et s'accoude à la berge, se laissant flotter, cul affleurant la surface de l'eau. Charmant.


Tu viens te baigner, poussin ?
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Gendry.
Jörgen lui sourit et le regarde faire. A ses yeux, Archibald est beau, merveilleux et il ne comprend pas que les autres ne le trouvent pas ainsi. Il est poilu, certes, mais ça a son charme. Glisser la main, s'y tenir... Se faire effleurer par la barbe qui chatouille...
Il secoue la tête, rosissant et se reprenant avant de divaguer totalement.

Il le regarde pendant qu'il est dos à lui, l'adolescent rêve de venir se blottir contre lui et de profiter simplement, contempler la nature en bavardant. Alors il commence à retirer ses chausses, délasse ses braies, pendant que le barbu se glisse dans l'eau. Le poulet l'observe, riant en le voyant.

Elle est si froide ?


Il finit nu et s'approche de l'eau, hésitant avant d'y tremper les pieds, reluquant le fessier.

Je.. Euh.. Je suis obligé ?

Une moue vient orner les lippes, et avant d'oublier, il défait le bandage du poignet. Les souvenirs affluent, il gagne du temps.
Archibald_ravier
Non, t'es pas obligé. Mais ça m'ferait plaisir.

Regardez le, comme il essaie de manipuler l'adolescent. Regardez le, comme il se croit certain d'avoir l'ascendant.
Oui, cela lui ferait plaisir que Jörgen le rejoigne dans l'onde fraiche. C'est vrai. Il ne ment pas. Il lui serait très agréable d'être celui qui redonnera confiance à l'adolescent.
Après tout, ce dernier était le plus à l'aise d'eux tous dans l'eau, avant son stupide accident en Bretagne.
L'orgueil d'Archibald lui disait que pour lui, Jörgen viendrait dans l'eau. Pour lui, il nagerait. Pour lui, il ferait à peu près tout, il le savait. Il passait son temps à éviter de trop en jouer, à rester prudent et à ne rien forcer. Il marchait sur des oeufs à chaque fois qu'il prenait le garçon entre ses bras.
Alors, pour cette fois, il se pardonna bien vite cette petite lâcheté.


Elle est tellement g'lée qu'ma queue est en train d'me rentrer dans l'bide se mettre au chaud, poussin.

Il ricane.


Mais sinon, c'fait du bien d'être dedans, ça rafraichit. Le courant est pas fort.


Pas assez pour les emporter, en tous cas.
Le brun sourit, et l'onyx se fait encourageant, cherchant le vert.
Un bras se tend, et la main effleure la cheville, remonte le long du mollet et caresse l'arrière du genou avant de retomber pour se poser sur le pied.

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Gendry.
Pfff.... Tu triche...

L'adolescent esquisse une moue. Bien évidemment qu'il va rentrer dans l'eau si ça peut ne serait-ce que faire sourire Archibald.
Jörgen ferait tout pour un sourire, un regard, une étreinte. Pour lui, il épouserait même une femme si ça ne pouvait le sauver. Pour lui, il ferait tout.
Alors doucement, il s'approche un peu plus de l'eau, le vert s'accrochant à l'onyx alors que le sourcils se froncent d'appréhension. Après tout, il y est retourné en Bretagne après la noyade, il peut réussir là. Mais Archibald lui tenait la... main, il l'aidait.
Il avance dans l'eau, retenant son souffle.

Mais c'est gelé !

Il grogne, en bas ça rétrécit un peu d'abord.
Et puis... Poulet abandonne, reculant pour s'asseoir là où il aura pied.
Et puis, d'une voix mal assurée.

Tiens moi la main...
Archibald_ravier
C'est un peu frais, oui.

Il veut bien en convenir. Surnageant toujours, il observe les tentatives de l'amoureux, avec inquiétude.
Et finit par reculer, mais s'immerge. C'est déjà pas mal.
Il sourit.


Bien sur que j'te donne la main. Viens là.

Et de se redresser, de l'eau jusqu'aux cuisses, frissonnant un peu dans la brise du soir.
Il tend la main et attire Jörgen contre lui, embrassant la tempe au passage.


On avance jusqu'à ce que tu aies de l'eau à la taille, et ensuite on nage un peu vers la berge, d'accord ?

Il sourit, contre les boucles brunes. Dieu du ciel, même dans un moment pareil, sentir le jeune corps contre le sien l'électrise. Même s'il ne sait pas ce que c'est que l'électricité, hein. Toi, tu sais. Il bénit l'eau fraiche qui tient sa queue bien à sa place, parce que la raison n'aurait pas suffi. Du bout des doigts, il effleure la taille, le ventre plat, la gorge et les joues imberbes. Puis il plante un baiser sur sa joue, sourire amusé aux lèvres.


Et si t'arrives jusque là, t'auras un bisou !

Il se détache, glisse à nouveau sa main dans la sienne, et l'entraine, lentement, plus loin dans l'onde.
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Gendry.
Me lâche pas...

Il sourit sous le premier baiser et se niche contre lui, avide du contact de sa peau nue contre la sienne. Là, dans ces moments, l'adolescent oublie tout. Il oublie l'eau gelée à leurs cuisses, il oublie la nature. Dans sa tête, y'a que lui et Archibald l'un contre l'autre, et il sourit.

Je euh... Oui... D'accord...

Sous les mains, l'éphèbe frissonne, ça pourrait passer comme étant à cause de l'eau, mais non, les deux le savent, c'est un effet Archibaldien. Il n'est pas rassuré et agrippe un flanc de la main valide, moue aux lèvres. Mais il lève le nez vers le visage confiant et tente de se rassurer, Archibald est là, rien ne peut lui arriver, si ?

Un bisou ? Juste un ? Mais c'est pas assez !

Les corps se détachent et la main est saisit, les deux homme s'avancent dans l'eau fraîche, jusqu'à ce que le plus jeune ai l'eau à la taille. La prise sur la main se raffermit, il inspire, tressaille lorsqu'il sent quelque chose et s'accroche de plus belle à lui. Est-ce une algue ? Un poisson ? Une plaisanterie de l'esprit ?
Il n'en sait rien, mais il n'est pas serein.
Alors il cherche l'onyx pour s'y noyer plutôt que de se noyer dans l'eau.
Archibald_ravier
Il ne lâche pas, non. Il est ému par l'abandon de l'amant. Il est très conscient que c'est pour lui que Jörgen est dans l'eau, et pas pour redécouvrir le plaisir de se baigner. Pourtant, avant sa noyade, l'adolescent était le plus volontaire de toute l'équipe des garçons pour se baigner. Dans l'eau en premier, sorti en dernier. Jusqu'au drame.
Il ne lâche pas, donc, il ne lâchera pas. Ils n'iront pas loin, dans tous les cas, car lui non plus ne connait pas bien cette rivière là. Il ne lâche pas, et il l'enlace à nouveau, presque au milieu de l'eau.
L'embrasse, sur l'autre joue. Grignote une mâchoire, du bout des dents. Niche le nez sous les boucles et hume. Suce un lobe, ventre grondant doucement.
Non. Là n'était pas le moment.
Mais baste, si cela pouvait aider Jörgen à retrouver le plaisir d'être dans l'eau, il pouvait bien essayer, non ?
Non. Là n'était pas le moment.
Il sourit sous les boucles, laisse la bouche errer un peu dans le cou.


Tu vois qu'elle est bonne, final'ment, non ?

Il ne lâche pas, non.
Pour rien au monde il ne lâcherait. Si cela ne tenait qu'à lui, il garderait l'amant entre ses bras, tout le temps. Tout le temps. Et il s'étonne lui même de ces sentiments. Il retient souvent les mots entre ses dents.
Il ne lâche pas : il l'enlace plus étroitement encore.


Ça ira comme bisou, poussin ?

Il murmure, clairement amusé du tour qu'il vient de lui jouer. De baiser, point. Il faut dire qu'il est bien, là, sous la masse de la chevelure, alors il y reste.

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Gendry.
L'eau l'attire pourtant. Mais à chaque ondulation, reviennent les souvenirs de ce qu'il s'était passé en Bretagne.
Et pourtant, la main masculine l'ancre ici, à la rivière de Périgueux, son amant à ses côtés. Alors il ne lâche pas, il reste attaché et puis il se blotti contre son aîné. Là, dans ses bras, il se sent invincible. Il ne bouge plus. Les prunelles se ferment tandis que le visage est aimé, chéri.
Là dans ses bras, il oublie tout. Là, seuls comptent chaque frissons que les baisers lui arrachent, la chair de poule qui se forme non pas à cause du froid, mais à cause d'Archibald.

Elle reste fraîche...

Il chipote, clairement, mais il espère gagner un baiser de plus. Il le veut. Parce qu'Archibald est touchant dans sa manière de le protéger, de prendre soin de lui, dans sa manière de le guider jour après jour.
Et puis là, le dos collé contre le torse velu il ne veut pas bouger, il veut gagner du temps.

Mmh.. Je ne sais pas trop... Recommence. Encore...


Pour une caresse, il est dans l'eau. Pour un baiser, il est prêt à nager. Et pour plus... A quoi serait-il prêt ?
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