[RP] Plus tard .. Tu seras "Princesse" ma fille .. (suite 2)

La Gascogne, La Guyenne et le Périgord ...
Une duchesse, un pèlerin et une fillette ...

C'est en haut d'une colline, que Caprice, l'étalon, cessa sa course. Il s'approcha lentement de l'autre cheval avec qui il venait de partager une nuit de galop.
La jeune femme, contre qui l'enfant dormait toujours, vint saisir la main de l'homme.
Les traits légèrement tirés, quelques mèches brunes libérées des épingles à cheveux donnaient un air sauvage à celle qui se voulait toujours sophistiquée et bien mise.
Un joli sourire vint illuminer son visage, tandis que les doigts de son amant, s'entrelaçaient aux siens.
Aucun mots échangés encore, juste une complicité sous-jacente que ces deux mains liées, scellaient dans cette épopée qu'ils vivaient depuis plusieurs jours.

Fuir Dax, il y a quelques nuits, après que la brune duchesse, tombée sous le charme d'une fillette, ne décide de l'enlever aux mains d'une famille adoptive, s'étant improvisée tout amour, bien trop vite à son goût.
Petite Eloa, « Petite Chérie », sa presque fille désormais. Même cheveux foncés, mêmes traits fins, même regard qui ne se baisse jamais, même caractère trempé.
Lucky la voulait à elle, pour elle et c'est ainsi, qu'accompagner de son amant, le pèlerin Staron, les nuits de chevauchée s'étaient enchaînées à un rythme soutenu, sans répit.
Aux questions légitimes qui commençaient à tarauder l'esprit de l'enfant, la jeune femme avait décidé d'y mentir, de lentement mais sûrement entamer une campagne de dénigrement de cette famille adoptive, de cette « basse-cour » cancanant en pays dacquois, vouant l'avenir de la fillette semblable à celui d'une mièvre dinde.
Lucky d'Ynis Pryden avait d'autres ambitions pour la petite, la rendre belle, intelligente, maîtresse de sa vie, respectée et respectable.
Ainsi les pigeons que la gamine recevaient étaient systématiquement lus et détruits ...
Peu importe les moyens donc ... Seul le résultat comptait finalement !


Le Périgord étendait désormais ses terres à perte de vue.
La jeune femme monta la main qu'elle tenait toujours dans la sienne à ses lèvres et l'embrassa amoureusement, souriant à l'homme.
Il en fit de même quelques minutes plus tard, et déposa sur la peau blanche, un long baiser soumis.

Lucky, Duchesse d'Ynis Pryden, murmura à Staron, son pèlerin :


Petite Eloa dort toujours mon Ange, profitons en pour nous rendre jusqu'à Castillon !


De légers coups de botte sur le flanc des chevaux, et l'équipée dévala la montagne en direction du village.
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Périgord, terres connues ...

Un léger sourire se dessine sur les lèvres du pèlerin tandis que quelques souvenirs affleurent à sa mémoire. Il commence à retracer ses excursions en pays angoumois ... Première chevauchée aux côtés de Falco, se terminant par un échec, échec de réussite, mais réussite familiale ...

Le regard s'obscurcit tandis qu'un visage se dessine dans sa mémoire ... la famille perdra bien plus tard son membre le plus important à ses yeux ... rouquine, non, châtaigne, incendiaire et désinvolte.

L'extraction des souvenirs s'arrête là.
Vivre le présent, construire l'avenir.
Là est le vrai sens de la vie.

Le visage se relève, les souvenirs s'évaporent.
Les yeux se posent sur une petite Eloa endormie, le sourire se fait.

Frôlement de la main de Lucky, instinctivement se lie à la sienne, comme une évidence. Comme l'évidence d'une nouvelle vie, celle dont il a toujours rêvé. Forte, attentive, sensuelle ... et pour laquelle il donnera tout son être. Comme le baiser qu'elle pose sur sa main ... et celui qu'il donne à son tour.

Périgord, nous voici ... en cavale.

Petite Eloa dort toujours mon Ange, profitons-en pour nous rendre jusqu'à Castillon !

Les chevaux avalent la pente, l'encolure hésitant tout de même à s'étendre.
Puis sur le plat, le galop s'allonge, donnant à la légère brise un parfum de tramontane.
Enfin, à l'approche de la ville, ralentissent.

Un regard à Petite Eloa.
Elle dort toujours.

L'a le sommeil lourd la petite.

Ou bien ...
Le pèlerin croit déceler un léger sourire sur les lèvres.
Il ne relèvera pas ... mais n'en pensera pas moins.

Et l'entrée en ville se fera dans le calme, simplement achevée par quelques mots lancés avec désinvolture feinte ...

Laissons-la dormir sur le canasson, le temps d'aller faire un tour en taverne ... voir si le lait y est bon ...
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus folle.

Ils arrivèrent aux frontières du Périgord après avoir galoper toute la nuit. Eloa, elle, avait encore les yeux fermés. Elle ne dormais pas non, elle essayait juste de se reposer afin de garder son énergie pour la grande journée qui l'attendait.

L'a le sommeil lourd la petite.

Petit sourire discret mais espiègle, la gamine ne bougeras même pas.

Arrivé aux portes de la ville, lucky et Staron viendront déposés les chevaux devant une des taverne.

Laissons-la dormir sur le canasson, le temps d'aller faire un tour en taverne ... voir si le lait y est bon ...

La petite se réveilla brusquement, sauta du cheval puis couru vers eux :

- Ah bha non ché moi qui goute le lait d'abord!

Elle leur pris la main et s'empressa d'aller dans la taverne.
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[Une pause à Castillon]

D'un même bond la petite se réveille et saute à terre. Jamais la dernière pour aller dans ces endroits qu'elle occupe chaque fois de toutes sa présence, elle les emmène d'une main ferme vers la taverne qui se présente à eux.

Eux, suivent, avec l'idée nette de retrouver l'amie de Lucky, Kahhlan, et de se voir offrir, pour quelque nuits, l'hospitalité dans un vrai lit.

Mais il n'en sera rien. En tous cas pas la première nuit, pour laquelle ils devront monter un camp à la hâte pour y dormir après une longue soirée d'attente en taverne.

Ainsi, il leur faudra patienter jusqu'au lendemain, pour Staron après une journée à l'église, un peu d'abnégation ne fait pas de mal, pour enfin jouir d'un lit confortable.

Eloa y trouvera un repos réparateur, tandis que les amants, se retrouvant enfin seuls dans des draps propres, jusqu'à l'aube se laisseront aller avec délectation aux plaisirs de la chair.

La pause à Castillon durera une paire de jours encore, pendant lesquels, les dames sauront s'affairer et se procurer de quoi maintenir leur niveau de vie, tandis que l'homme, lui, se laisse aller à la détente, ne réussissant pas à faire mieux que de s'enivrer copieusement en taverne.

Cela ne les empêchera pas, au soir du dernier jour, de passer ensemble quelques temps en taverne, avant d'harnacher leurs montures, et de partir pour une chevauchée de deux jours qui les mènera sans encombre jusqu'à Sarlat, où il pourront se reposer plus longtemps en profitant de l'hospitalité de leur très proche amie, Tess, au manoir de Genté
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus folle.

Sarlat enfin ...


Les visages des trois voyageurs s'étaient fatigués tout au long de ce périple, peu de repos, beaucoup de chevauchées pour au final atteindre Sarlat et y retrouver la meilleure amie de la brune Duchesse, l'exquise Pyrotess, Dame de Genté.

C'est dans une taverne que les deux femmes avaient enfin pu croiser de nouveau leur regard.
Un regard heureux et presque calme sur la blonde dame, les mains posées sur son ventre arrondi.
Un regard satisfait mais quelque peu inquièt sur celui de Lucky, appréhendant la réaction de son amie quand elle lui apprendrait son geste : l'enlèvement de la petite Eloa.

Mais comme à son habitude, Tess avait été compréhensive, conciliante même, connaissant par coeur les turpitudes dont était capable son amie.
La brune, soulagée de s'être ainsi confiée, était définitivement heureuse.
Son homme, le pèlerin Staron, était à ses côtés, plus aimant que jamais, plus tolérent et protecteur qu'il ne l'avait jamais été avec aucune femme ...
Sa "presque fille", la petite Eloa, lovée dans ses bras. Une enfant déterminée, espiègle, tenace et provocante : copie quasi conforme donc de Lucky ...
Et puis Tess, son fiancé Sam ... De ceux qui ne jugent jamais, mais comprennent et aident dès qu'ils le peuvent.

La sérénité aurait pu donc, très logiquement, s'installer doucement sur ce petit groupe mais c'était sans compter sur les élucubrations permanentes de la Duchesse d'Ynis Pryden.
Elle voulait officialiser l'adoption d'Eloa au plus vite, organiser une fête pour cet évènement, induire l'Eglise si elle le pouvait, lui demandant de bénir ce lien de parenté dépassant celui du sang.
De vastes projets donc ...
Mais Lucky d'Ynis Pryden avait un principe moteur dans sa vie : avoir ce qu'elle voulait, toujours et sans conditions, elle décida donc, en cheminant en direction du Manoir de Genté, résidence de ses amis, de mettre tout cela en oeuvre le plus vite possible, afin de clouer à jamais le bec des dindes dacquoises ...
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cruchaud arriva a castillon pour remplir son mandat . il avait en effet accepter de travailler comme MA pour la ville de marmande.

apres avoir regler ses obligations envers les deux mairies ,il s'installa en taverne pour discuter . Ses pensées et ses paroles revenant toujours a cette terible histoire qui avait vu sa fille adoptive disparaitre dans de curieuse circonstance et sa bien aimée tiobbi toujours en retraite a dax.

mais aujourd'hui il etais sur d'une chose sa petite puce ,eloa, avait ete enlever et n'avais du recevoir aucun de ces pigeons! Sinon comment expliquer ces silences

Buvant deux ou trois bieres en taverne ,il surpris une drole de conversation parlant d'une petite fille accompagnée d'un couple tout au moins etrange .Il fit rapidement le rapprochement avec sa fille ,eloa, et ce couple qu'il avait enlever.

IL se mordit la langue pour ne pas en demandait plus et eveiller des soupscons , apres tout ,il ne savait a qui faire confiance dans cette ville .

il finit par apprendre qu'ils avaint pris la direction de serlat

-tres bien!!! se dit dans un grand sourire interieur .
au retour de ma belle nous partirons recuperer notre fille aux mains de ses mannants!!!!!![/code]

Plusieurs jours déjà que Sarlat avait accueilli la petite troupe, et malgré une arrivée quelque peu mouvementée au domaine de Genté, le sejour se déroulait dans les meilleures conditions possibles.

Ainsi, ils avaient pu se reposer, et profiter pleinement de leur nouvelle vie de famille ; visitant le domaine et la région, profitant des bains de Genté comme des tavernes de Sarlat, allant même en l'abbaye cistercienne de Noirlac assister au baptème du compagnon de Tess ; autant de motifs de se détendre, au milieu desquels même les séances de pêche du pèlerin lui apparaissaient moments de repos.

Et au milieu de tout cela, un constat des plus réjouissant ... La petite apprenait à une vitesse fulgurante. Tant sur la forme, absorbant l'enseignement de Lucky comme une véritable éponge, que sur le fond, prenant des initiatives l'éloignant définitivement de la dinde de base.

Pourtant, dans un coin de sa caboche, le pèlerin n'oubliait pas qu'ils étaient en fuite ...

Situation dont il reprit toute la mesure lorsqu'un soir, en taverne, Kahhlan et son compagnon arrivèrent à l'improviste en taverne. Question pernicieuses, sous entendus à peine voilés ... Théo finit par s'excuser, mais les mots prononcés laissèrent dans l'esprit du pèlerin une myriade de questions, avec en tête de liste :

Pourquoi cette suspicion dans les paroles de l'ami de Kahhlan ?
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Sarlat .. Encore .. et toujours !


Petite bourgade paisible parmi tant d'autres, une douce atmosphère provinciale.
Haut lieu de l'ennui donc pour une brune tenant difficilement en place, ayant la fâcheuse habitude de se trouver à l'étroit rapidement où qu'elle se trouve.
Bien sûr, quelques gueuses commères trompaient momentanément sa lassitude ; quelques délations appuyées par les bouseux locaux, visant à faire fermer certaines tavernes, qui avaient le grave tort de réaliser dans les 0.30 écus de bénéfice journalier mais surtout d'appartenir aux vilains étrangers du village.
Et puis le plaisir, qu'elle devinait solitaire, d'autres à harceler la petite Eloa, sa désormais fille, de questions douteuses, déstabilisant l'enfant pourtant bravache.


Sarlat donc ...
Son lac, petit havre de paix où l'on pouvait taquiner la poiscaille en toute quiétude, un ravissement presque à côté de devoir se coltiner de la morue en ville.
Assise au bord de l'eau, deux vilains grassement payés d'une poignée d'écus s'éloignant d'elle en pestant contre le mépris qu'elle n'avait même pas pris la peine de dissimuler, Lucky contemplait son compagnon Staron et sa fille adoptive, la petite Eloa tournoyer autour de la petite barque fraîchement livrée par les deux marauds, cadeau de la brune Duchesse à sa Petite Chérie.
Son amour de pèlerin, qui s'était improvisé très vite "Maître Es cours de pêche" inculquait les rudiments de base à la fillette.

Tableau quasi idyllique !
Pourtant, quelques soucis presque anodins habituellement pour elle, titillaient malgré tout le cerveau de la jeune femme.

Il y avait ce cureton qu'elle n'arrivait pas à trouver, pourtant bénir la petite, en attendant qu'elle ait l'âge de se faire baptiser, n'était pas non plus du ressort d'un êveque émérite ... Du coup, elle avait pris de l'avance et désormais la gamine se nommait Eloa d'Ynis Pryden, et sous les conseils de sa nouvelle mère, le proclamait haut et fort dès qu'elle le pouvait.

Ensuite, il y avait cette foutue dinde dacquoise, fraîchement sortie de son monastère, se mettant en quête de harceler la fillette de pigeons mielleux pour la récupérer. Au miel, Lucky allait répondre par le fiel et comptait bien dicter une missive acide en guise de réponse enfantine informant la fameuse Tiobbi qu'elle ne voulait plus d'elle comme mère ayant goûté au luxe et à la présence protectrice sans faille que lui offrait Lucky.

Et puis Tess, son amie, qui avait ouvert largement les portes du Manoir de Genté pour les loger, mais qui, sans doute à cause d'une grossesse avancée, avait des sauts d'humeur, que Lucky avait beaucoup de mal à gérer.
Il faut dire aussi que le baptême interminable de Sampieru avait légèrement attaqué les nerfs des personnes présentes.


Sarlat toujours ...
A l'invitation de rejoindre sa petite famille, les pieds dans l'eau, elle chassa momentanément ses tracas futiles, jurant que leurs heures en Périgord touchaient vraisemblablement à leur fin.
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Il garde en tête les mots et suspicions de Théo. Sa gène sera encore renforcée lorsque Lucky l'informera des pigeons reçus par Eloa et de la possible venue des parents improvisés.

S'attendant à tout moment à voir apparaitre les ex parents improvisés, cédant à une certaine crainte d'un face à face dans lequel il redoute sa propre instabilité, il se met en retrait, évitant autant que possible les tavernes, ne passant au marché que furtivement pour acheter de quoi se nourrir en importantes quantités.

Bien sûr, l'attrait d'Eloa pour les tavernes l'obligera à faire quelques concessions, mais autant qu'il le pourra, il préfèrera éviter la ville, faisant de Genté un refuge où il peut baisser la garde, se détendre et se laisser aller dans les bras de sa Duchesse.

Un autre endroit pourtant lui apporte calme et sérénité : le lac. Voilà plusieurs jours qu'il va pêcher au large, balayant méthodiquement les zones les plus profondes à la recherche des meilleurs lieux de pêche.

Aussi, c'est un large sourire qui illumine ses lèvres lorsque Lucky fait son cadeau à sa petite Eloa.

Une barque.

Oh, pas bien grande non. Juste une petite barque qui permettra à la petite de rejoindre ses parents au large lorsqu'elle en aura les capacités.

Mais pour le moment, ils se contenteront ensemble de rester en basses eaux, là où la petite pourra apprendre à pêcher, sans risque que, tombant à l'eau par inadvertance, elle ne risque de se noyer.

Barques mises à l'eau, l'apprenti formateur en pêche soulève la petite par sous les épaules et la pose dans sa petite barque.

Aller, c'est parti !

Quelques coups de rame, et la grande barque prend un peu de vitesse, d'une corde nouée à la poupe tirant la petite par la proue ...
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus folle.

Ces derniers temps, Eloa commençait a se lasser de la ville de Sarlat : quelques personnes méchantes avec elle , d'autres indifférentes, certainement à cause de son âge, ses parents qu'elle ne voyait pas assez souvent à son goût ...
Bref , elle fût quand même heureuse d'avoir rencontrer son "anze blond", Senzo , et d'avoir revue sa marraine qui l'avait quelques peu manquer.

Mais la gamine fût heureuse lorsque qu'un soir, sa mère , Lucky, lui offra une barque afin d'aller à la pêche avec eux.

Pour le moment , les petits bras pas encore bien costaud et sa peur de l'eau toujours pas disparue ne lui permettrais pas d'aller bien loin , mais elle apprendrais à pêcher , et surtout partager un moment agréable avec ses parents ...

Une fois les barques a l'eau, Staron la souleva afin de la mettre dans sa petite barque. Pas très rassurée sur le coup, la petite ne bougea pratiquement pas jusqu'à ce que la barque se mit a avancer , suivant la grande a laquelle elle était attachée :

Aller, c'est parti !

C'est en ressentant les premières secousses de la barque en dessous d'elle qu'Eloa remuait , regardant partout avant de fixer Staron :

-VA MOINS VITE POPAAA !!!

Une fois les barques éloignées du rivages, les coups de rame s'arrêta, stoppant les mouvements des barques. La petite poussa un soupire de soulagement. Puis après que Staron est préparé le nécessaire de pêche , la petite lui sortit :

-Allez popa, moncre moa comment on pêze les gros pouascailles !

Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres , attendant sa "première leçon" de pêche avec impatience ...
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Les barques filent sur une eau claire et calme ; il espère que ces conditions idéales mettront Petite Eloa en confiance ...

VA MOINS VITE POPAAA !!!

Pas vraiment dirait-on ... Il ralentit la cadence des coups de rame, puis finit par les arrêter.[/i]

Voilà, ça ira bien ...

Un regard amusé jeté à Eloa qui pousse un soupir de soulagement, et il plonge ses mains dans la cabine de proue, pour en ressortir un grand filet.

Ayant accroché les premières mailles sur le rebord de la barque, il vient coucher le filet en travers, formant de larges zigzags de bâbord à tribord, de chaque côté le virage du filet léchant l'eau au rythme du clapotis.

Il se redresse alors et regarde Eloa ...

Et alors ... tu fais quoi ?
Tu crois que je vais pêcher le poisson à ta place ?

Un sourire sur ses lèvres, et le regard se dirige vers fond de la barque d'Eloa.
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus folle.

Elle comprend son regard, et d'un bond, se lève ... comme si elle était sur la terre ferme.

La barque frémit, puis tangue largement ...

Un trait de frayeur parcourt le corps du pèlerin, ramenant immédiatement son regard à la petite. Mais les mots ne sortent pas lorsqu'il veut lui dire de se figer, de ne pas bouger. Tout ce qu'il arrive à faire, c'est la fixer du regard, écartant les bras dans le vide, comme pour la retenir.

Elle, s'abaisse légèrement, tentant de compenser les mouvements du petit panneau de bois sur lequel ses pieds sont posés, comme pour doucement le ramener à un état d'équilibre.

Il lit dans ses yeux la peur.

De longues secondes s'écoulent.

Et la barque se stabilise.

Assied-toi mon petit ange ...
Je vais m'en occuper.

Et elle s'assied ...

Le pèlerin souffle doucement.

On va peut-être y aller plus doucement ...

Il accolera les deux barques, les liera, faisant de celles-ci une unique embarcation, bien plus stable, puis occupera désormais le décor de la petite, pour ne pas lui laisser l'occasion de revenir sur ce qui vient de se passer, enchaînant les gestes presque automatiques du pêcheur, détaillant devant ses yeux chaque mouvement, le répétant à plusieurs reprises pour qu'elle s'en imprègne.

Ce sera finalement une petite prise qu'il remontera, juste de quoi manger un jour, mais peu importe, la petite aura finalement oublié l'incident, et finira même par sourire aux quelques idioties qu'il lancera ...

Et puis aussi, il lui dira qu'il est maintenant temps de partir de Sarlat ... Cela faisait déjà quelques jours qu'il sentait que la ville lassait ... A croire que c'était vraiment sa fille de sang, incapable de rester bien longtemps au même endroit.

De retour au rivage, il la déposera lui même sur la terre ferme, puis déliera les embarcations, et repartira, seul, au large, pour s'occuper de sa propre pêche ... La dernière à Sarlat pour un bon moment.
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus folle.