[RP] Par un soir d'orage

Pour un peu elle aurait presque donné raison en voyant Brillantin profiter de l'inattention d'Eusaias pour tenter de lui porter un coup qui finit dans les airs tout simplement.

Froncement de sourcils, elle se retint de répliquer au Mauvais que cela ne serait pas arrivé s'il n'avait pas pris la mouche pour de stupides moutons.

Nouvelle silhouette féminine, salut de la tête et légère révérence devant la Princesse. Elle ne l'avait qu'aperçue à la messe le matin même et de plus près, Armoria semblait aller bien. Cependant elle n'avait guère envie de lancer une discussion qui tournerait à un moment donné sur Gaborn, ne sachant pas quoi lui répondre.

Mais le combat reprenait de plus belle et elle assista, impuissante, à ce qui semblait être un coup si pas fatal, au moins très grave. Un cri s'étouffa d'abord dans sa bouche avant de sortir avec fracas de ses poumons.

NON!!!!!

Elle s'agenouilla auprès du blessé, incrédule. Il n'allait pas mourir pour un nom quand même....
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A peine le temps de se reculer que déjà la Victoria vole dans les airs et s'abat sur Brillantin.

Nooooon!
Le cri est sortit tout seul, ode se jete auprè de Bri aussitot rejoint par Marie Alice.

Bri, bri réponds moi! la main posée sur sa tête , l'autre essayant de le bouger doucement sur le coté.

Les vtéments de Bri s'empourprent à une vitesse folle, il faut arreter cette hémorragie et vite!

Arrachant un morceau de sa chemise, elle la presse contre la plaie fermement puis relevant la tête crie : De l'aide, vite!!!!!

Et Paffff ! Tadam ! Voilà le Brillantin accroché par le torse à la pointe de Victoria.

D'un geste qu'il a effectué des dizaines de fois, le Mauvais rappelle Victoria pour qu'elle rentre au bercail. La maitresse de fer effectue un allez retour sur la jambe pour nettoyer le sang qui coure le long de sa lame et retourne à son sommeil.

Le Mauvais regarde les deux femmes au-dessus du corps inerte. Pourvu qu'elles prient pour Brillantin, lui ne sait pas faire. Il expire fortement et ne peut s'empêcher de lâcher un : " Nos conversations vont me manquer l'ami Brillantin. Tu étais un bon compagnon de taverne, mais il ne fallait pas se moquer d'un mort. Je te porterai des fleurs, tu verras tu seras bien."

Pas certain "que l'ami Brillantin" l'entende réellement, car pour l'instant il ne brille plus trop. Le Mauvais braque son regard sur son Altesse.

Bonsoir la petite tête blonde, il la toise du regard, meilleur gibier ?

La pluie commence à tomber. Tssss même pas eu le temps de s'abriter.
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Est-ce que je crie ? Est-ce mon cerveau qui hurle à ma place ?
J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort, je suis muette, le tonnerre parle pour moi !
Braaaoooum
Brillantin s'affale, le sang coule de son torse, semble ne devoir jamais s'arrêter, venir abreuver la Terre Nourricière.

Des femmes crient...qui sont-elles ? Je n'en ai plus la moindre idée, mon regard ne peut se détacher de ce sang qui coule, retourne à l'élément premier.
Et je revois un autre duel, un autre ami, tombé sous la lame d'un rustre...de ma faute ! Le Maître Astutus, mort, à cause d'une cruche d'eau...Brillantin, mort à cause de moutons...La vie est-elle si futile ? N'y a-t-il donc rien qui tienne la route ?

Et pendant que la tête me tourne, que mes yeux suivent le flux du sang qui coule encore, que mon souffle se fait court, enfin, mes jambes bougent, je m'agenouille aux côtés de Brill, auprès de Ode, pose mes mains auprès des siennes, appuie autant que je peux, tentant de faire taire cette source, de la tarir, cette source de mort à laquelle se mêle, maintenant, la pluie...

Brill...Brill, tu m'entends ? Brill, regarde-moi, tu ne peux pas mourir, pas pour des moutons, non ! Je t'interdis, tu entends ?
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Ju regardait la scène, un peu l'esprit ailleurs. Quant elle vit le sang de Brillantin teinter les braies de son maître, elle revint à elle. Bien ! Voila ! la messe est dite, ou alors elle le sera bientôt... Elle trouva le regard perçant d'Eusaias et réfléchit. Elle aussi avait bien eu envie de faire ravaler sa morgue au Brillantin quand elle l'avait entendu se vanter des noms qu'il donnait à ses animaux... Ne l'avait-il pas cherché, tout ça, dans le fond ?

Elle posa son regard sur le gisant, dont les vêtements amortissaient les gouttes d'eau qui tombaient lourdement du ciel noir. Qu'est-ce que cet évènement lui inspirait vraiment ? De l'indifférence pour la plus grande part, mais aussi un pincement, le Messire s'exprimait mal, ce qui lui attirait nombre de foudres. Il était aussi louvoyant qu'une anguille et nulle confiance ne pouvait lui être accordée, mais finalement elle n'avait rien à lui reprocher de personnel, et Ju trouva tout ça un peu dommage. Elle aurait pu bien l'aimer. Ju haussa les épaules.

Bon ! on fait quoi maintenant ? Ju regarda son maître.
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Marie restait là, incrédule, regardant Oderay et Della appuyer sur la plaie. Si il allait le faire. Mourir à cause de nom de moutons.... Le sang coulait et elle avait vu bien assez de ce genre de coups pour savoir que cela ne servait à rien. La vie s'écoulait hors de lui et rien n'y ferait désormais.

Elle regarda les deux femmes, secoua la tête en signe de dénégation, mais le comprendraient-elles?

Les noisettes se levèrent pour tomber sur Eusaias puis Jusoor, et une fois encore, elle eut l'impression que tout ceci n'était pas réel. Il venait de tuer un homme pour une futilité sans nom réagissait comme s'il avait écrasé une mouche et la rouquine semblait trouver cela tout à fait normal. Etait-elle folle ou bien était-ce eux?

Elle se redressa, les fixa tour à tour.

Ce que vous faites? Vous cherchez un prêtre, prévenez ses amis. C'est le moins que vous puissiez faire non?

Les noisettes devinrent émeraudes glaciales en croisant le gris d'Eusaias.

Je me souviens d'une question que vous m'aviez posée une fois, quand vous m'avez expliqué la raison de votre surnom. Heureusement que je me souviens de la réponse, sinon je crois qu'elle serait différente à cette heure.

Visage fermé, elle attendit la réponse de la Vanillée, histoire de savoir si elle pouvait faire quelque chose ou pas.
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Elle regarda le corps étendu, les femmes tentant un sauvetage semblant fort mal engagé, une Marie furieuse, un Eusaias... fidèle à lui-même. Comment concilier tout cela ?

Eh bien, déjà, en restant calme... Et en parlant au mauvais comme il aimait qu'on lui parle.

Meilleur gibier, si-fait... Et sitôt que vous serez allé quérir un prêtre, je vous expliquerai de quoi il retourne.

Elle regarda de nouveau les femmes agenouillées près du gisant et reprit d'une voix un peu plus douce - tout de même.

Mes dames... Au vu des blessures, je pense qu'il doit se préparer à comparaître devant le Très-Haut : priez pour lui, cela l'aidera sans nul doute.

Nouveau regard vers Eusaias.

Alors, envie de savoir ce que j'ai à vous proposer ?
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Della était venue les rejoindre et joignait ses mains aux siennes pour essayer de sauver Brillantin.

Oui la blessure était grave, oui elles ne pouvaient plus rien esperer, mais ...mais elle ne pouvait s'y résoudre!

Intervention d'armoria...

Qouoi? c'est tout? Il mérite à peine un regard? Des prières , mais tout le monde sait que ça guerit rien les prières!!!

Tiends il pleut, ou ses des larmes qui coulent le long de ses joues, ode ne sait plus trop

Agenouillée auprès du corps de Brillantin, elle maintient ses mains sur son torse, en vain, et lui murmure des mots que seul lui peut entendre

Bri, pourquoi? pourquoi ça?Va en paix alors bougre d'ane, et tache de pas les froisser la haut si ils t'attendent...tu va me manquer quand meme...

Hugues restait là, inerte, un peu inquiet pour Brillantin tout de même mais après tout, la Dame semblait honnête lorsqu'elle lui a dit que Brillantin n'allait pas mourir...

Regards parcourant la taverne vide, désespérément vide... Quelque chose se tramait dehors, sans doute quelque chose d'horrible, spectaculaire, GRANDIOSE ! ... Mais quelque chose qu'il n'avait pas le droit de voir...


Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ?! Et puis pourquoi font-ils autant de barouf !
RRaaa !! Et pis pourquoi j'ai pas l'droit d'voir moi ??!!


Jambes croisées sur sa chaise, le petit garçon bouillonnait de rage... et d'inquiétude sans doute pour Brillantin... Il n'avait jamais été très gentils avec lui et prenait plaisir à le chambrer sur son passé obscur.



Braaouuum
De l'aide, vite!!!!!



Son sang ne fit qu'un tour...


NOOOONN !!


, s'en était trop ! Il devait aller voir !

Il couru direction de la sortie, failli faire voltiger la porte, et se trouva nez-à-nez avec cette macabre tragédie... Brillantin, jaillissant sur le sol... Les autres à ses côtés...

Non ! c'est un rève ! un cauchemard ! Il n'est pas vraiment mort en fait, c'est une blague ! Oui, c'est ça ! Une blague !


Mais le petit n'y croyait pas... le souffle coupé, immobile et le visage pâle, il regardait avec effroi le corps inanimé de Brillantin. Il refusait d'y croire... C'était une blague ! Il va se réveiller !
Il voulait crier, hurler... de peine pour son ami, même s'il ne lui avait jamais vraiment montré de marque d'affection, ou de rage contre ces menteurs !
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Houlà, Marie a l'air en colère... Elle ne doit pas être dans son assiette faut la laisser dire. Au moins Jusoor sait reconnaitre de l'art quand elle en voit.

Eusaias la gratifie d'un sourire.

"T'es une bonne fille ma Jusoor. Tu feras bonne épouse c'est certain."

Un baiser sur le front pour argumenter le tout.

Ben, un gibier contre un prêtre c'est intéressant. Mais un prêtre en cette saison... il y a peut-être Bender, mais il est loin. Muad était le plus près, mais il n'a plus le droit de faire office, il a perdu son froc...

Un Froc ? Quoi est ce déjà ?

Dites Armoria, vous n'avez pas une idée pour m'aider à trouver un curaillon car la je sèche et Victoria aimerait sincèrement chasser ?

Ben quoi ? Fallait peut être dire "Altesse", ben ouais peut être, mais l'étiquette c'est pour les autres.

"D'ailleur en parlant de secher, si nous allions boire un verre ? "
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Elle regarda Eusaias, un sourcil levé. Lequel sourcil ne se voyait pas : pensez donc, avec un temps pareil, et de nuit !

Toujours est-il qu'elle montra l'église - merci l'éclair, cette fois, l'on vit le bras, et la direction qu'il indiquait.

Les prêtres se trouvent en général dans les églises... Et nous en avons un, à Sémur, un prêtre Res Parendo. Lors, allez donc le quérir, et sitôt que vous aurez accompli ce devoir d'Aristotélicien, vous pourrez venir me trouver, que nous parlions de ce gibier qui, je le sais, vous saura plaire.

Elle réfléchit.

Quant à moi, je m'en vais au sec.
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Quoi ?
Enfin, je reprenais vie, je me relevai aussitôt et fis face à celui que je tenais pour un assassin.

Vous tuez un homme et vous ne pensez qu'à boire ?
N'avez-vous donc aucun respect pour la vie ?

Je ne faisais fi de rien d'autre que de deux faits : Brill était mort et le responsable s'en fichait complètement.
Que le Ciel vous pardonne !

L'arrivée de Hugues stoppa le flot de mes paroles qui risquaient de devenir irrespectueuses...heureusement que l'enfant était là...Je lui tendis la main.
Viens, Hugues, ne reste pas là. On va s'occuper de Brill, je te promets.

Ode...il faudrait un chariot, pour le conduire à sa bergerie.
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Sa main ? Il s'en fichait maintenant... Il regardait l'homme, sans doute l'assassin... Oui ça ne peut-être que lui... et il ricane en plus...


Crapule ! Assassin ! Minable ! Aurait-il voulu crier... Mais il ne pouvait plus prononcer le moindre mot... Il se contentât donc d'un regard noir, un regard plein de rage, plein de haine...


La rage mêlée à la haine emplissait tout son petit corps, son sang bouillonnait, et ses yeux dévisageait, encore et toujours, cet homme qui, il en était sure, avait tué Brillantin...


Assassin ! Tu finiras au bout d'une corde ! Il n'en pouvait plus, les larmes se mirent à couler... Le petit pleurait, de peine ou de rage... sans doute les deux.


J'aurais ta peau... Prends garde à toi vil scélérats... Un jour... J'aurai ta peau ! Son petit corps tremblait, tous ses membres semblaient engourdis par la colère... Il voulait crier, hurler contre cette crapule... Mais aucun sons ne pouvait sortir de sa bouche tétaniser par la haine...



Salaud !! Assassin !!!! Ces deux mots avaient jaillis de sa bouche comme la lave jaillie d'un volcan !
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Toujours agenouillée auprès de Bri, Ode ne faisait plus attention aux personnes autours.

C'est ce genre de combat futile et lache qu'elle avait fui.
Et là!Dde la main d'un homme qu'elle respectait ,son passé lui revenait comme une baffe au milieu du visage...

Une ombre se leve, une voix résonne à son oreille...

Hein? un charriot? Bergerie? oui, bah oui mais faut maintenir la plaie, comment faire?

Une idée lui vint, elle dechira le restant de sa chemise et entoura brillantin avec en serrant assez fort. Avisant une brouette non loin, elle courru la chercher et l'amena auprès du corps... mais deuxieme soucis de taille, Ode avait beau etre forte arriverait t'elle a bouger Bri seule?, Elle chercha du regard, une
aide qui ne se manifestait pas beaucoup...

Quelqu'un pour m'aider au moins à le poser sur la brouette si c'est pas trop demander? le ton était mauvais et le regard luisant, marre de cette violence gratuite, de ce sang inutilement versé...

Un badeau passant par là fit tres bien l'affaire à ses yeux et c'est aidé par celui çi qu'elle déposa Bri dans la brouette.

Elle s'en alla ensuite vers la bergerie de bri, ne resentant plus le vent contre sa peau mis a nue...

Il fuyait son regard et qui plus est continuait sur sa lancée, ignorant tout bonnement l'homme à terre, Della et Oderay, même l'enfant qui venait de sortir pour assister à cela.

Elle regarda le garçon qui avait l'âge de son fils, non l'âge qu'avait son fils en fermant les yeux pour la dernière fois. Geste de lassitude, elle repoussa une mèche de ses cheveux tandis que l'eau glissait sur son visage, commençait à doucement détremper chemise et braies. Que pouvait-elle lui dire puisqu'elle lui avait assuré que Brillantin ne risquait rien, le même Brillantin qui était en train de mourir là...

Marie se retourna vers Armoria à nouveau, ignorant sciemment Eusaias.

Je vais rester là pour ma part et attendre le prêtre. Je me moque d'être au sec alors qu'un homme meurt.

Un peu dur le ton? Sans doute, mais aucune envie d'aller boire un verre avec eux. Elle finirait sans doute par savoir de quelle chasse il était question, l'envie et le besoin de se défouler étaient grands mais là, non, au-dessus de ses forces.

Della se mit à hurler, Hugues aussi, elle préféra se taire. Crier ainsi ne changerait rien à la situation mais si cela pouvait leur faire du bien, elle comprenait oui mais doutait que lui comprenne.

Allez chercher ce prêtre, et vite.

Pas le temps de réagir qu'Oderay avait chargé le corps, un long soupir, elle se pencha sur l'enfant.

Tu devrais rentrer. Veux-tu que je te ramène?
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