Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Un heureux hasard.

--Dantes
Les portes de l'Aphrodite.

S'il s'y était aventuré autrefois pour savourer quelques plaisirs éphémères contre quelques poignées d'écus, le Dé n'aurait jamais cru que cette fois-ci, il aurait été contraint de s'y présenter non pour goûter au stupre mais pour en être un acteur. Addict aux jeux, en tout genre, qu'il s'agisse de dés, de cartes, de jetons ou autre, Dantes avait finit en être un vil serviteur. Avide de cette sensation, de ce frisson, de cet interdit qui vient saisir ses tempes et interrompre son palpitant, le Tatoué se trouvait en manque de sa dope. Si la fortune avait été faite autrefois, ce vice l'avait conduit à jouer, encore et encore, au delà de toute logique et raison, jusqu'à perdre tout ce qui avait dûment acquis. Le jeu avait ce pouvoir-ci, celui transformer la miche de pain rassi d'un gueux en un met de qualité ou bien de vider de tout son luxe et de son raffinement, un
des appartement hérité. Fier, Dantes n'en reste pas moins lucide, du moins sur ce lien simple qui existe entre stupre et écus, qualité et monnaie.

Avait-il déjà vendu ses charmes ? Oui. Après tout la chance n'était pas toujours au rendez-vous et si celle-ci lui faisait défaut, il avait choisi la facilité, échangé sueur et coups de reins tantôt donné que reçus pour une poignée d'écus, une poignée de chance..une poignée de dés. Visage fermé, froid, le quasi trentenaire n'était pas à son premier coup d'essai et sa capacité à se muer voir se mouvoir dans les hautes et basses sphères, lui avait permis de s'adapter à sa clientèle éphémères.

Pourtant, celle-ci ne suffit plus et pour cause, la dernière partie de dés eut raison de sa fortune et de ces économies. Seul un bien avait été épargné, une promesse faite à laquelle son vice et sa dépendance ne s'était jamais attardée. Ultime recours qu'il n'oserait jouer au risque de perdre ce qui lui reste de dignité et de décence.

D'un geste, il ajuste son mantel, effleure sa mâchoire saillante pour vérifier la qualité de son rasage. Hume discrètement son haleine et rajuste la ceinture de ses braies jusqu'à venir épouser le « V » de son bassin. La chemise blanche est lissée, cherchant ainsi à mettre en valeur la musculature saillante dont il fût naturellement dotée. Les iris sombres scutrent alors que le heurtoir qu'il finit par saisir et solliciter.

    Une page se tourne, au rythme de ce hasard qui s'échappe, tantôt bienveillant et fourbe.
    Une page se tourne, au rythme de ce frisson qu'il n'aspire qu'à retrouver, étreindre...
    Une page se tourne, au rythme de ces coups de bassins et de ce stupre qui marque les lieux d'une empreinte indélébile...
.elle

~~Au sein de l'Aphrodite~~

    Un jour après l'autre, certains aspects de l'établissement évoluant avec les aller-venus des uns et des autres, disparition, réapparition et... les résidents, comme "Elle".
    "Elle", le caméléon comme l'avait surnommé Flavien, ici, là, ailleurs, jamais bien loin et pourtant si peu connue de tous, par choix, par envie, par besoin, par... protection. Oui aussi surement.
    Il est des secrets à garder enfermés dans la boite de Pandore, dans ce petit recoin de nous auquel personne n'a accès, ce petit coffre de bois tapis dans l'ombre d'une cache dont la clé se cache au creux d'un récipient bourré de pétales de rose séchés.

    Les iris herbacés portées sur cet endroit, la brosse glissait machinalement sur les fils de soie bruns au reflet chatoyant, automatisme répété inlassablement après chaque sortie de couche qu'elle soit reposante ou... professionnelle.
    Parfois la rose se regardait dans le miroir s'interrogeant sur sa condition, sur ce que tout ceci pouvait révéler d'elle, sur le bien fondé de tel choix de vie et puis... elle se rappelait et tout était alors clair, aussi limpide que l'eau de roche.

    Nuit chargée, à être celle qu'ils avaient voulus, tantôt tendresse, tantôt objet, parfois certains membres marquaient plus que d'autres, à tout sens du terme, et le pas lent de la florale qui descendait prendre ses missives du jour auprès du portier entendit percuter la porte de son heurtoir.
    Pas forcément l'heure habituelle des services rendus et pas de rendez-vous prévu la concernant, Rose pris temps de stopper un instant alors que le cerbère de l'endroit ouvrait à celui qui venait de frapper.
    De biais en regard de la porte le regard félin détailla l'homme rapidement, bien mis de sa personne, élégant, une certaine classe, petite trentaine.
    Emeraudes stoppèrent cela dit sur la singularité labiale qui dénotait avec le reste et... qui ne lui était pas inconnue, sentiment partagé s'emparant de l'épineuse.

    Portier argumentant au brun qu'on entrait pas ici que sur recommandation, l'hésitation fût présente, en entourant de ses longs doigts fins les rouleaux de parchemins lui étant destinés.
    Ouvrir accès ou non... Un long soupir filtra et la voix de la sylphide se serait presque fait entendre, mais légèrement en retrait, elle attendit d'entendre les raisons de sa présence aux portes de l'Aphrodite.

_________________

Merci JDMonty
--Dantes
Le portier daigne enfin ouvrir les portes de l'Aphrodite, permettant alors au Dé de happer les odeurs qui s'y nichent. Certains sont prêts à mettre le prix pour s'abandonner ici lieu et espérer flatter et repartir avec ces fragrances. Il ne s'agit pas d'un gîte à putains, mais d'un lieu de raffinement et s'il avait connu l'établissement sous l'ancien propriétaire, il fut étonné d'apprendre que les lieux n'étaient plus aussi accessibles qu'autrefois. Dommage.

Quoiqu'il en soit, il acquiesça et laissa son regard se perdre à défaut du reste alors qu'il croisa le regard de celle qui se nichait au tréfonds. Les iris azurs se plissent, se font plus insistants alors qu'il détaille les traits de celle qui semble, à son tour, marquer un arrêt. Le visage ne lui semble pas étranger pourtant loin de marquer sa mémoire, ce souvenir ci semble se faire plus discret, éphémère. Il y a des secrets qui ne s'avouent pas si aisément sous un simple regard.

Je ne viens pas pour savourer quelques plaisirs mais pour espérer pouvoir en donner. Bien évidement, il ne doute pas de sa capacité à faire jouir femme ou homme mais dire le contraire ne serait qu'une preuve d'arrogance qui saurait à coup sûr lui faire défaut. L'humilité était une vertu que ses proches lui avait enseigné, une valeur basque dont il ne souhaitait nullement se défaire.

Je viens postuler. Avare en mot, préférant les choisir que de les laisser couler sans surveillance, le Dé soutient le regard qui se joue derrière l'épaule du cerbère avant de s'en détourner.

Me faut-il un ...rendez-vous, voir repasser ou bien il est possible d'avoir une entrevue avec un responsable? D'un naturel posé, le joueur attend qu'une réponse lui soit apportée même si l'idée de rebrousser chemin ne l'enchante guère et risque de mettre à mal cette motivation qu'il a réussi à trouver jusqu'à présent pour lier ses poignets et ses reins à l'établissement.
.elle

~~Hall de l'Aphrodite~~

    La froideur de ce regard, plus de doute permis, même si elle n'en avait quasi pas, écouter et comprendre le message des iris d'eau posés sur elle, l'interrogeant bien plus que les propos tenus au portier.
    Menton relevé et regard chlorophylien animé d'une lueur inhabituelle, la florale jaugeait, jugeait, réfléchissait avant de glisser de quelques pas pour poser avec délicatesse sa main et ses longs doigts fins sur l'omoplate de l'armoire qui faisait barrage à l'accès au sein des saints.
      Laissez le entrer, je vais m'en occuper

    Sourire aimable au mastodonte qui dégage le passage entre "Elle" et l'homme qui n'a pris nul peine de se présenter avant de demander audience pour un emploi ici, attitude singulièrement cavalière qu'il lui faudra corriger pour oeuvrer ici lieu.
    Un simple croisement d'iris, mer contre terre, invitation à la suivre fût donnée d'un mouvement de tête grâcile et le corps de la sylphide se détourna de l'entrée pour aller plus avant dans le salon et ne pas rester comme des va-nu-pieds à jacasser à la porte.
    Tenir le rôle qui lui était donné ici, être raccord avec une discussion et la mission de recrutement donnée il y a quelques temps par leurs grâces, et surtout ne rien laisser filtrer d'autre.
    Oui elle le connait... mais ici et maintenant, elle est "Elle".
    Pas un geste de trop, comme à l'habitude, dextre se détachant des vélins pour désigner le fauteuil en face de celui où elle s'assoie en lissant l'arrière de sa jupe avec délicatesse.
      Je vous écoute.
      Vendez-vous
      Donnez moi envie d'avoir recours à vos services

    Le discours est clair, net, précis pour ne pas dire brut de décoffrage et direct, bien loin de ce que ceux connaissant Rose ici aurait pu deviner.
    Mais...

    N'avait t-elle eu droit au grade de galante caméléon ?
    Et si le visage offert à tous depuis des mois n'était qu'une des facettes de la florale ?
    Et si celui qui venait d'apparaitre à l'Aphrodite pouvait tout remettre en question ?
    Et si l'instinct de survie prenait le dessus en sa présence ? Ami ou Ennemi ?
    Et si la rose donnait réelle raison à ce surnom d'épineuse ?
    Et si Dantes n'avait pas oublié ?
    Et si...

_________________

Merci JDMonty
--Dantes
Il a suffit d'un pas, d'une main gracile posée sur l'épaule du cerbère pour mettre à terme à cet échange et en entamer un nouveau. Le "Secret" prend les devants et le laisse pénétrer dans son propre monde. Sans un mot, il salue d'un hochement de tête le portier avant de suivre les fragrances passées. Il observe les courbes, hume ce parfum qui se dégage sous son sillage et concentré, les sourcils froncés, tente de saisir ce fil d'Ariane qui pourrait le conduire à Elle. Vaporeux, le souvenir s'est distillé. Éparse, il se niche dans les méandres de sa mémoire mais semble incapable de constituer ces lambeaux, ces brides de passé.

Sous un pli lissé, une échine qui se penche, la femme s'installe et l'invite à prendre place. Il ignore son nom et cette carence est réciproque. Septique, il marque une pause et la détaille, la jauge. Face à face, ils se cherchent et si l'une semble être plus à même à se souvenir, le Dé lui, reste perdu dans ces abysses. C'est un sentiment désagréable, voir irritant. Il la connaît, il le sait. Cette odeur ne lui est pas inconnu, tout comme la forme de ces courbes. Pourtant, cette réserve, cette raideur, lui semble moins familière, plus à même de semer le doute dans son esprit. Elle est là, au bout de sa langue, parmi les cartes, les dés, les soupirs et les coups de reins qui se répètent en écho entre ses tempes. Là, face à lui, et pourtant..insaisissable, masquée.

Maître de ses émotions, amateur de bluff, il contient ces phalanges qui n'aspirent qu'à claquer en rythme et tour à tour sur sa cuisse. Stoïque, l'échine reste droite, le visage fermé. Il cherche et répond.

Je me nomme Dantes, mais le « Dé » conviendra aisément. C'est ainsi que d'autres joueurs me nomment. J'ai appris que vous recrutiez et un mauvais lancé de dé, m'a contraint à hérité d'une dette conséquente. Je propose donc mes services, tant pour les hommes que pour les femmes, contre le paiement de cette dette. Je suis habile, tant auprès de la Haute que des moins fortunés. Je saurai m'adapter aux besoins, au rang..Au rythme...

Un regard se perd, la détaille de nouveau alors qu'il s'attarde finalement sur ses mains, fines et délicates. Le buste se penche en avant, il traque, il hume, il se contraint à se souvenir jusqu'à ce que finalement, cette fragrance de plus, de trop, fasse raisonner son fil d'Arianne.

Quant à la façon dont je suis fait, je gage que vous avez déjà vu ce dont il en retournait...Je me trompe ? Un sourire imperceptible et pourtant mutin se niche à ses lippes. Il se souvient d'Elle, de son odeur, de sa douceur. De ce secret..Un murmure se perd alors, discret, intime, car au même titre qu'elle, il tenait à conserver sa vie privée, son vécu..Leur rencontre. Vous n'avez pas changé..Ce rôle, vous va à ravir..
.elle

    Invitation à s'assoir refusée...
    Dantes debout, droit comme un "i", fier dans ses bottes.
    Comment eut-il put en être autrement ?

    Sans se détourner, tête légèrement inclinée, les émeraudes tiennent leurs rôles, faussement inquisitrices de l'impétrant, écoutant chacun des mots prononcés, l'accent toujours... les syllabes appuyées volontairement, et celles qui s'effacent sous le couvert d'une voix plus ténue.
    Ne pas l'interrompre, "Elle" sait qu'il n'a pas fini, que ce regard qui s'attarde sur ses mains n'est pas pour se repaître, il cherche à se rappeler, et les doigts se referment d'instinct sur les vélins comme prise en faute, comme pour cacher ce qu'il pourrait reconnaître.
    Inspirer quand le corps se penche pour poursuivre son "enquête" et que le visage se fait plus proche, que la respiration se fait palpable et que son parfum se fait souvenir, images de ce passé commun voilant son regard, phalanges crispées sur le parchemin griffant l'étoffe carmin de ses cuisses.

    Et quand la gagure d'un prétendant à poste de galant se fait murmure à l'oreille florale, chaine invisible se fait brûlure à la cheville, provoquant un frisson serpentant sur sa peau, vipère sinuant du creux de ses reins jusqu'à sa nuque pour y mourir en une morsure venimeuse....
    Il se souvient...
    De tout...
      Nous changeons tous... Messire Dantes

    Visage aux traits fins se relevant vers son passé, les iris chlorophyliennes soutiennent le regard d'eau sans faillir, tenant tête à l'homme qui la surplombe, la détaille et dont la perfidie du sourire n'a nul besoin d'être visible pour être ressentie.
    Salive se faisant étrangement épaisse en bouche, les pétales floraux s'entrouvrent pour réïtérer encore l'invitation, prenant le ton d'une injonction.
      Prenez ce siège...

    Terre-mer en cours de joute, dominé-dominant à déterminer, la rose persiste et signe avec diplomatie et fermeté.
      Je vous prie

    Et dans sa tête une phrase se met à raisonner avec un impact différent, une interprétation ajustée de ce qu'elle lui donnait depuis son entrée à l'Aphrodite.
      "Qui je suis... celle que tu voudras"



_________________

Merci JDMonty
Alban_de_artes
Il se souvient. De tout. Effectivement, et comment pourrait-il en être autrement. Il a mis du temps à se souvenir de cette putain-ci, de celle qu'il payait pour quelques services et déviances particulières. Celle-là même qui pourtant, avait dépassé le stade de la courtisane lambda pour devenir régulière, plus intime, plus assidue. Amusé, il l'observe et esquisse un sourire devant son aplomb.

Une première invitation à s'asseoir, une seconde et finalement une troisième à laquelle, le Dé acquiesce. Lentement, il s'installe. Échine droite, jambe droite venant surplombée la droite, main posée sur les accoudoirs, propice à la conversation, à l'échange. Qu'allait-il se passer ensuite ? Comptait-elle se complaire dans ce rôle-ci ou bien, laisser une faille dans laquelle l'Azur n'aurait qu'à s'infiltrer. Joueur, il est prêt à parier, à prendre ce risque et à s'y brûler.

Nous changeons tous.
Avait-elle conservé ses envies ? Les courtisans étaient-ils au courant de sa nature profonde ? De ce secret ? Tant de questions dont les réponses sont pourtant là, à quelques pas, à quelques mètres de Lui. Malgré son apparence stoïque, il se souvient de tout, leur complicité, leur passé...Leur secret.. Puis après un raclement de gorge, le Basque reprend, maîtrisant ses humeurs qui lui échauffent le bas des reins.

Me concernant, je continue de jongler entre client et putain. Désormais, l'accent sera mis sur l'autre fonction.. La réflexion est lancée, murmure délicat bien que vil à son attention. Il aimerait tant savoir comment elle s'était retrouvée ici-lieu, comment cette Elle avait pu se muer en cette femme assurée, ou du moins, en apparence.

Alors dites-moi. Que faut-il faire pour que l'Aphrodite rachète ma dette en échange de mes services?

_________________
.elle


    Fidèle à lui-même...
    Comme il devait être pesant pour Dantes de devoir accéder à son invitation qui n'en était pas une, répondre à une invective, qui plus est émanant d'"Elle", l'espace d'un instant la brune aux reflets flamboyants en aurait presque retiré un sourire empreint d'ironie, mais rien, pas une expression au faciès floral alors qu'un murmure de plus se fit discrétion.
    Une lueur d'étonnement passant cependant dans les iris herbacées de la rose, si elle lui connaissait penchant pour les filles de joie et leur capacité à assouvir ses désirs singuliers, en revanche...
      Je vous ignorais bien catin Dantes...

    Doigts se resserrant sur les parchemins, la main fine les déposa sur le bois ciré de la console à ses cotés, avant de la reposer calmement sur le carmin de sa jupe, l'autre se levant dans les airs pour rejoindre l'arrondi de son bras, juste au dessus du coude, dans un mouvement gracile.
    Barrière protectrice invisible ? Peut-être
      Je sais vos... "compétences" quand aux services que vous pourriez offrir...
      La réelle question sera de savoir si vous êtes en capacité de vous soumettre aux désirs de nos membres.
      Est-ce là quelque chose que vous savez faire Dantes ?

    Une vibration entre jubilation et appréhension glissa le long de l'échine de la florale, hérissant ses épaules d'un frissonnement incontrôlé, qu'il était délectable de se trouver dans cette situation où c'était elle qui dominait et où sans son aval, il ne pourrait pas oeuvrer ici.

    Pousserait-elle le vice ? Peut-être
    Profiterait-ele de la situation ? Envisageable
    Etait-elle consciente des risques ? Assurément
    La rose était-elle stupide à ce point ? Aucunement

_________________

Merci JDMonty
Alban_de_artes
Posé, il esquisse un sourire alors qu'elle avoue ignorer son rôle de putain. Après tout, la Rose n'était pas au courant de tout et s'il assumait tout ses vices, il estimait que les avouer à tous, trop tôt, trop facilement était une preuve d'idiotie. Alors oui, Elle ignorait encore bien des choses sur lui et alors qu'il dévisage ses gestes, cette main protectrice qu'elle vient poser contre sa propre chair afin de se rassurer, il jubile en son fort intérieur.

Qui maîtrisait les règles du jeu ? Elle ou Lui. S'il devait passer par elle pour honorer sa dette, espérer travailler ici lieu, si près du Pacte, il gage que la Rose n'était en rien la véritable maître des lieux. A moins que son talent l'est poussé jusqu'au bureau du gérant. Amusé par sa propre réflexion, il perd de nouveau son regard sur elle et observe ses traits qui ont changé, qui sont plus Femme, plus mature. Elle était plus jeune autrefois. Elle a éclos, enfin et il s'était délecté de ses épines. Elle semble assurée. Il lui semble même, qu'Elle jubile.

Question est posée, directe et franche, comme il les aime. Ne lui avait-il pas déjà offert la réponse ? Une part de Lui, de son propre vécu dont elle ignorait encore tout. Assurément. Ainsi, le corps se penche en avant et le visage à l'arête saillante, se porte à l'orée du sien. Les lippes se fondent vers l'oreille adverse et un murmure s'y glisse.

Je vous l'ai dit. J'ai été et suis encore Putain. Alors oui, je sais m'adapter à la clientèle et à ses besoins. Je le fais depuis plusieurs années. L'Aphrodite ne sera pas le seul établissement à louer mes services, à s'emparer de mes dettes suite à un mauvais jeu de dés. Il est juste, l'établissement le plus décent que je puisse connaître et où, l'on est pas obligé de donner de ses reins pour être payé. Est-ce pour cela, que vous êtes ici Rose ?..Ce secret vous a-t-il pesé ? Plus il s'approche, plus il répond, plus le son de sa voix se fait discrète, murmure silencieux. Aucun des deux ne souhaitent être entendu. Tout deux, tiennent à leur intimité, à ce secret, leur vécu. Etre putain contraignait à tout dévoiler, libre alors aux putains de conserver ce qu'ils peuvent encore gardé pour eux..seuls.

_________________
.elle


    Garder le contrôle...
    Contrôle de la situation...
    Contrôle de ce qui se passait...
    Contrôle de la suite...
    Contrôle...

    Tout avait toujours été une histoire de contrôle et en ce lieu, à cet instant qui l'avait restait une donnée qu'aucun des deux ne possédaient vraiment, Elle ou Dantes, le présent ou le passé, peut-être bien les deux ou aucun au final.
    Murmure soufflé, caresse chaude flirtant avec l'oreille de la galante faisant fermer le regard émeraude d'Elle, réminiscence de jeunes années venant lui brûler le creux des reins, soupir léger venant mourir sur la gorge masculine.
      Il est des secrets qui se doivent de le rester Dantes

    Doigts fin d'une dextre se posent en une nuée de pétales sur le torse du futur galant, trouble oublié se répercutant au fin fond de ses entrailles, stupre ancien des déviances singulières du basque aux iris claires se rappelant à son corps autant qu'à sa mémoire.
    Frémissement presque imperceptible des phalanges sur l'étoffe du pourpoint, la florale se demandait alors comment un monde qu'elle pensait avoir enfoui, oublié et laissé loin derrière pouvait se rappeler à elle avec autant de vivacité en un simple chuchotement.
    Oublié... vraiment ? Un détail pourtant laissé supposer le contraire...
      Vous aurez le choix autant que nos membres l'ont, rien ne s'impose, tout s'expose et se suppose ici.
      Palais des délices... multiples services... sévices... vices...

    Soupir retenu aux mots murmurés à l'oreille comme en confession, visage aux traits fins pivotant pour qu'iris herbacées rencontrent regard outremer.
    Barrière protectrice abaissée, regard interroge l'ombre de son passé.
      Et de combien vos "compagnons de jeu" vous ont dépouillés cette fois...
      Que je remonte cette "note" à qui de droit.

    Se retrouver ici pour les mêmes raisons, une dette à racheter...
    Ironie ou coup du sort, jeu du destin...
    Que se cache t-il exactement dans l'esprit du mutin...



_________________

Merci JDMonty
Alban_de_artes
Tout s'expose et rien ne s'impose. C'était en cela que l'Aphrodite était devenu différent. Autrefois, pourtant, il n'était pas ainsi. Il était un lieu de perdition, huppé, un gage de qualité et au delà de la suggestion, les corps s'y perdaient. Quoiqu'il en soit, s'il était plus habitué à donner de sa personne qu'à satisfaire simplement la perversité d'un esprit en manque de mots et d'attention, il saura s'adapter, une fois de plus à la demande. Après tout, être galant n'était autre qu'un jeu d'acteur et ils se devaient d'être ce que l'on attendait d'eux.

Lentement, le visage s'éloigne un peu, observant les iris clos de la Rose. Désirable. Voilà ce qu'elle était malgré ces traits changés, cette allure de Femme assumée qui surplombe celle qu'elle fût autrefois. Amusé, il vient happer le lobe de l'oreille adverse, juste pour se rappeler son goût, juste pour se souvenir de ce frisson qui aussi bien à l'un qu'à l'autre était si agréable. N'y avait-il que ses traits qui avaient changé ? Etait-elle, au moins une fois, sortie de cet étaut de la putain ? Avait-elle eu d'autres secrets à préserver ? Tant de question qui pourrait être soulagées et pourtant, il ne souhaite pas brusquer les choses. Au contraire, une fois recruté, il pourrait à loisir la croiser au détour d'un couloir, la découvrir – une nouvelle fois-.

855 écus. C'est le montant de mes dettes. A l'annonce du montant, le Dé se reprend quelque peu, savourant d'avantage l'idée que Rose ne soit qu'une employée et non la véritable décisionnaire. Ainsi, ce rôle qu'elle semblait revêtir lui semblait moins attrayant, moins intense. Dommage. Il aurait pris un malin plaisir à se faire plus convaincant.

Je vous laisse donc...aviser notre patron ?.. Coup de bluff.

_________________
.elle


    Perfide et subtil rappel d'une pratique mordante le plus souvent, le Dé s'amusait à chair de poule lui procurer, et "Elle" le savait, chacun avait son truc en plus, ce petit atout majeur qui faisait qu'un client vous choisissez vous plus qu'un ou qu'une autre, car oui ici aussi la perversion se faisait ambivalence dans l'extase des sens.
    Et si Dantes était aussi... si le catin était l'égal du client alors sans nul doute plus d'une y trouverait leur compte, surtout de celle ayant de ces perversions inavouables, de ces envies qu'on ose évoquer, il aurait l'art et la manière de faire frémir et d'assouvir les plus... rétives probablement aussi.
      Vous avez su être encore raisonnable

    Légère pression exerçée sur la poitrine du galant, le regard félin se releva sur l'arrogante assurance du galant, car oui il le deviendrait, c'était une évidence, et ça même sans connivence entre eux.
    Qui en eut douté ?
    Lui ? surement pas
    Elle ? pas plus
    Vous ? non plus
      Je vais transmettre l'information au propriétaire oui, qu'il puisse "alléger" vos épaules.

    Lentement le corps de la florale s'extirpa du moelleux du fauteuil, récupérant missives avant de diriger ses pas vers le siège du brun, offrant main libre paume ouverte dans sa direction.
      Je vous prie.
      Je vous fait faire un rapide tour des lieues d'accueil et je vous mènerais à votre chambre.

    L'observer alors qu'elle le surplombait de sa stature, les ans avaient passés, pourtant les traits semblaient être restés identiques à son souvenir, peut-être une ridule supplémentaire ici ou là cela dit, mais le sourire dont la seule expression pouvait vos faire fondre ou vous mettre mal à l'aise restait le même, quand à ce regard... perçant et troublant, de ceux qui vous déshabille en un instant. Toujours présent et peut-être encore plus en cet instant où tout autant qu'elle, interrogations devaient être légion.

_________________

Merci JDMonty
Alban_de_artes
Raisonnable ? Lui. Ricanement. Il n'avait rien d'un homme raisonné, tant dans ses vices, que dans son existence. Le Jeu était bel et bien son fardeau et sa bénédiction à la fois. Son pire et son meilleur ami. En réalité, il avait perdu d'avantage mais quelques passes avaient dû être réalisées, tout autant que les concessions pour s'assurer de baisser le montant de sa dette initiale. Quoiqu'il en soit, pour dissoudre cette dette, il allait falloir travailler et s'il n'avait jamais rechigné à la tâche, celle du stupre n'en restait pas moins une voie plus intéressante à son goût, plus facile bien que plus déroutante pour certains.

Aux propos de la galante, il acquiesce avant de mettre un terme à cette observation dans laquelle, elle semble se complaire. Qu'est-ce qui semblait à ses yeux, à cette lueur, le plus jouissif ? Le voir quémander un poste de courtisan pour combler une énième dette au risque de découvrir une autre facette que celle qu'elle avait toujours connu, ou bien, le simple fait de jouir d'une ancienneté, d'une aisance en ces lieux qui pouvait être à même de lui offrir un atout supplémentaire, une force dont il était encore démuni ? Les deux peut être. Du moins, il s'en persuade.

Amusé, il étire sa carcasse et retrouve, par sa stature naturelle, cette tête de plus qui surplombe aussitôt la Rose. La paume est saisie, les doigts se lient alors instinctivement aux siens et il retrouve la douceur de son derme. Apaisante, Rose l'avait toujours été à ses yeux, autant que désirable, douce et néanmoins résistante. Elle était de celle qui était à même d'avouer leur fragilité apparente, de délecter les hommes par un doux parfum, des pétales éphémères et fragiles pour mieux les surprendre, les duper par de viles épines.

Je passerai pour un rustre doublé d'un lourd si je demandais déjà à visiter ma chambre en votre compagnie, je suppose ? Le sourire moqueur s'étire alors qu'elle entame déjà la visite des lieux. Pourtant, l'objet de son intérêt est là, sous la pulpe de ses doigts, loin de tout cette opulence et ce luxe. S'il ne laisse rien transparaître, il apprécie l'idée de l'avoir retrouvée, d'avoir pu observer ce que les années avaient fait d'elle, que ces dernières loin de l'avoir entaché, n'avait fait que l'embellir d'avantage en affublant à ce corps autrefois plus fin, des formes Femmes et envieuses.

Je suis ravi de vous retrouver. Sachez-le... Le murmure se perd à son oreille, alors qu'il interrompt la marche, la découverte pour venir saisir l'arête de son visage pour la contraindre à l'observer. S'il était un homme d'apparence froid voir suffisant et pédant, elle était l'une des rares à connaître ce qu'il était au delà de ce masque et de ce naturel, ho combien ingrat.

_________________
.elle


    Une réponse qui étonnement se veut sans résistance à son invitation, les émeraudes effilées suivant le déroulement de la stature du "Dé", une goulée salivaire épaisse s'écoulant difficilement le long de son larynx quand le contact physique fut repris d'une main se glissant dans la sienne.
    Combien de fois ces doigts s'étaient-ils liés par le passé, tant en douceur comme à l'instant, que crispés de plaisir se broyant presque entre eux ? L'ombre de cette dernière image traversa son esprit dans une seconde d'égarement avant d'entamer la "visite" du lieu, se dirigeant vers le fond du grand salon et les diverses pièces dévolues à l'assouvissement du vice et de ses délices.

    Petit salon et enfumée dévoilés, un léger sourire se dessina sur le visage de la florale à la question du grand brun, le regard chlorophylien déviant un instant de son but pour croiser l'onde marine fugacement, sans un mot, en avançant vers la porte des bains, resserrant inconsciemment ses doigts sur la main au creux de la sienne.

    Chassez le naturel et...
    Une marche stoppée dans un murmure, et une main qui échoit dans le vide au lieu de se poser sur la poignée de la salle des bains, arrêté dans son élan par l'invective d'une paluche rivée à la peau fine de son visage.
    ... il revient au galop.

    Suivre le mouvement orchestré par les digitales apposées à son visage et relever iris herbacés vers lui, retrouver l'ombre dans la lumière de ses yeux et sentir son palpitant s'emballer plus que de raison.
    Crainte ? Possible
    Plaisir ? Allez savoir
    Appréhension ? Assurement

    Comment après tous ces ans avait-il encore cet effet épidermique sur "Elle", la galante n'aurait su se l'expliquer, ou peut-être parfaitement bien au contraire, il est des clients qu'on oublie, d'autres qui comptent, certains qui marquent, parfois auxquels on s'attache, et ceux qui laissent une empreinte indélébile.
    Dantes fut tour à tour un peu tout ça, et donc de la dernière catégorie.... indélébile.
    Sans discourir inutilement les émeraudes sondaient de légers mouvements les aigues marines posées sur elle, main libre venant envelopper le poignet maintenant son joli minois captif, de ses doigts fins avec une infinie douceur, tout en effleurement avant de parler comme en confession.
      Vous revoir me surprend. Sachez le...

    La surprendre ? Oui.
    La troubler ? Plus encore.
    Quel trouble restait encore à définir, positif, négatif, l'avenir en jugerait mais sur l'instant il se traduisait par une femme assurée qui se revoyait jeune femme hésitante face à l'un des hommes marquants de sa vie, de son passé, et la respiration plus rapide de la florale en était un indice évident.


_________________

Merci JDMonty
Alban_de_artes
Amusé, il l'est de voir le trouble qu'il suscite sans savoir si l'évolution ou plutôt l’éclosion de cette Femme le classait désormais dans la bonne ou la mauvaise catégorie. Néanmoins, cette main sur son poignet, ce souffle qui s'accélère laisse sous entendre qu'il n'est peut être pas dans le mauvais camp, que cet intérêt qu'il lui porte est réciproque.

Pourtant, il ne peut poursuivre cet instant, s'y accrocher, se rappeler ce que fût le passé à ses côtés lorsque de toute évidence, celle qui était face à lui, avait oublié certaines règles de conduite à son égard. S'il devait la reprendre, renouer avec ce passé, leur secret, nul doute qu'il allait devoir s'y reprendre à nouveau pour tanner le cuir de cette fleur et réveiller cet éclat passé.

Doucement, il retire sa main, libère le minois de son emprise et acquiesce aux propos avant de porter son regard au loin, vers le couloir qui lui reste encore à explorer en sa compagnie. Après tout, une fois embauché, il allait pouvoir la retrouver, la suivre du regard, l'espionner même à travers quelques judas..Oui, il veillerait à ne rien louper de son évolution, de cette Femme qu'elle est désormais. Nul doute qu'il la saisirait au détour d'une chambre, poignet encré entre ses serres pour y murmurer ce qui faisait leur jeu, leur intérêt..Joueur, exclusif, il pourrait même glisser une mains sous ses jupons pour vérifier que sous son emprise, elle restait sienne, moite..Femme envieuse.

Poursuivons..

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)