[RP] Un Requiem des plus festifs....

On reçoit le peuple de Bourgogne ici, pas des hérétiques artésiens, mettez y du cœur voyons !!!!!!

Encore une fois le chevalier jouait de sa forte voix qui ne l'avait quitté depuis l'armée. Net, clair et précis, ces maitres mots résonnaient dans sa vie avec insistance et ce n'est pas en ce jour que cela changerait. les pauvres jeunes gens engagés pour l'occasion avaient eu du mal à le comprendre mais à présent ils marchaient au pas tel une valeureuse légion romaine.

De grandes et belles tables furent dressées sur l'une des places de Dijon, des bancs apposés à chacune d'elle. On aurait pu se croire dans une immense taverne en plein air. Par chance la journée avait été clémente, juste assez de soleil pour que les vins soient appréciés à leurs justes valeurs.

Pour l'occasion Rampa avait fait vider l'ensemble de sa cave de chacun de ses futs.... Un travail titanesque. Une vingtaine de puissants vignerons étaient sur ce labeur depuis près de deux jours éprouvant de multiples charrettes et priant en permanence afin d'éviter les cahots de la route.
Une seule barrique brisée et Rampa les maudiraient sur quinze générations.

Pour cet évènement Rampa avait fait fondre presque tous ses moyens, il avait acheté veaux et moutons qui grillaient doucement depuis le matin sur des braises presque divines. Une multitude de pâtés et tourtes recouvraient les tables séparant les tonnelets de bière et les coupes de fruit frais et secs.

Inspectant avec attention la mise en place durant plus de 20 minutes, il était fier du résultat, ils avaient bien travaillé les petits....

Il fit allumer les lampion tout au long des tables, des musiciens commencèrent à faire naitre les mélodies avec la tombée de la nuit.

Le chevalier fit alors regrouper tous les enfants qui peuplaient les rues de Dijon et leurs demanda de courir dans chaque ruelle et d'hurler qu'une fête pour le peuple de Bourgogne avait lieu, que tous étaient invités.
Il les admira un instant s'enfuir sur les pavés bien heureux que pour une fois on leur donne une telle responsabilité.

Sortant de sa rêverie, il prit place à l'une des tables attendant les premiers arrivants avec un verre de muscat de Frontignan pour compagnon.


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Enfin une tête connue ! Le brave Cuche, un joinvillois de coeur qui plus est... il le regarda avec son petit fut sous le bras, c'est à cela que l'on voyait ceux qui aimaient s'amuser.

Heureux de te voir mon ami ! Tu dis que je sais m'y prendre mais regardes, les tables sont encore vides, j'ai vraiment l'impression d'être mal aimé.

Rampa avala cul sec son verre de vin, pour en resservir un à Cuche et à soit même.

Bien, en même temps, .... ça en fera plus pour nous !
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Un messager arriva auprès du Chevalier, pour une fois, il n'avait pas eu du mal à le trouver, pas de montagne de traités de rapports économiques, de lettres de voyage le masquant derrière son bureau juste un verre de vin qu'il venait de remplir pour la troisième fois.

Une fois la lettre en main, il se rendit compte d'une chose..... Mon dieu.... de la vanille, cette si délicieuse odeur bien plus agréable macéré dans un vieux marc que sur une personne... En regardant la signature il fut conforté sur l'expéditrice de la lettre.

La lecture fut courte mais appréciable pour lui, qui a dit que plus c'est long plus c'est bon ? ..... On reconnaissait enfin le peu de mérite qu'il avait pu avoir comme chacun des membres de sa lance que l'on oubliait si vite.... Bilichilde, Aldebarann et sa chère Mallory qui avait su lui remonter un peu le morale au cours de ces derniers mois.

Il pensa à toutes ses personnes que personne n'avait cité....

Il replia la lettre et la rangea à l'intérieur d'une besace échappant quelques mots:

Merci Princesse....
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Ouvrant en vitesse les volets, le large artilleur avait serré les dents avant de gueuler à la rue en gesticulant de la main à des gamins qui hurlaient.

Fermez-là bon sang !!! Y’a des gens qui dorment à cette heure !! Foutez moi la paix !! Et y’a pas de…

Se frottant un œil en écoutants la suite du message, il bailla largement et referma les volets. Sapristi. Manger. Voilà qui sonnait bien à son oreille. La route avait été épuisante depuis la Lorraine et la Champagne et manger… sur invitation...ne serait certes pas de refus. L’occasion de rencontrer du Dijonnais. Pourquoi pas ? Plongeant les mains à la petite cuve, il se frotta le visage de cette eau froide avant de se repasser aux épaules sa chemise et sa veste en ajustant son ceinturon avant la sortie. Descendant l’escalier de l’auberge en longeant de la main le mur, il découcha à la rue en enfonçant son chapeau. Ils avaient dit..où ces gamins? Arfff...

Aussi bien aller place du marché. S’il était des gens informé, c’était là. D’un hasard, il tomba sur un gamin qui hurlait encore sa nouvelle. Passant une main au pommeau de sa lame, il se dirigea vers lui et se mit à le suivre. S’il était, ce sont eux qui le conduiraient au festif…festin. Débouchant à la cour d’une riche demeure s'ouvrant aussi sur une grande place, il souleva un sourcil en observant les alentours. Quelques personnes. Un garde à l’entrée, un plus loin au jardin, et sur une petite place ouverte, un homme à une table, verre à la main. Retirant son chapeau en hochant la tête, le Comtois se dirigea lentement vers les tables remplies de victuailles et observant autour, se jeta en vitesse un raisin en bouche.

Quelques personnes approchaient doucement, les tables étaient encore bien loin d'être pleines en tout cas bien moins que le Chevalier qui n'avait plus l'habitude de taquiner le gobelet avec une si haute fréquence.... Encore un autre..... Demain au réveil il sera malade pour sur...

Rampa eu un large sourire à l'arrivée de Lenada, une vieille amie faut dire mais fort bien conserver il faut dire. Il l'a reconnu facilement dans l'alternance de lumière que produisaient les lanternes.

Bonsoir ma jolie, je suis heureux de te voir, viens à côté de moi et trinquons ensemble. tu sais pour Chalon tu n'as pas à me remercier, c'est le village de ma fille tout de même je n'aurai pas voulu que des brigands pillent sa pauvre bicoque ! De plus tu connais mon amour irraisonné pour les brigands et hérétiques....

Le chevalier regarda la cruche devant lui.... déjà vide... Il se retourna et se servit directement à la barrique..... Il huma ce nectar...

Allez on change de vin ! Récolté à une dizaine de lieux du premier mais quelle saveur ! Du Pic St Loup venant tout droit des caves du Roy d'Armes de France ! Trinquons à lui !

Rampa remarqua l'homme qui arriva en restant assez discret, un étranger pour sur... il l'interpela :

Et toi l'ami ! Viens donc prendre place par ici, on est pas là pour faire des exclus, il y a du bon vin et des gobelets propres !
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Ce n’était pas la première fois qu’elle partait sur les chemins… et ce… toujours accompagnée d’amis chers à son cœur. Cette fois-ci… ce groupe était plutôt hétéroclite! Elle ne connaissait pas la moitié de la troupe! Et malheureusement… le départ avait été ardu… certains s’étant endormi dans les fossés. Assise devant la table de travail de sa chambre d’auberge…. Hortense tentait tant bien que mal de coordonner l’arrivée de tous… certains déjà à Chalon tandis que d’autres encore à Dole.

Merdouille… est-ce si difficile de suivre un groupe? Je vais devoir les mettre au pas d’armée pour que tous suivent la cadence… une... deux... une... deux.

Elle éclata de rire … seule dans sa chambre… ayant laissé son fiancé guerroyer comme il l’entendait en Franche comté...!

Elle en était à sa dernière missive… six lettres étaient éparpillées sur sa table…. Elle la terminait par un « ton amie Hortense » délicatement écrit. Elle fit couler doucement la cire sur le papier et le scella en y pressant sa bague-sceau.

Voilà une chose de bien fait!

C’est à ce moment précis qu’elle entendit une voix de gamin s’élever de la rue. Elle se leva lentement de sa chaise… faisant virevolter les voiles légers de sa robe de chambre… et vint s’asseoir sur le bord de la fenêtre. Elle sourit en voyant les dijonnais aller et venir … se rendant ici et là… et écouta plus attentivement ce que le gamin avait à dire.

Hummm. Ainsi donc il y a une fête. N’est-ce pas l’endroit idéal pour y rencontrer des gens?

Un sourire se dessina sur ses lèvres vermeilles… et elle reporta son regard sur la chambre. Ce voyage était pour elle plus qu’un simple agrément. Bien sur... elle souhaitait rencontrer de nouveaux visages… s’amuser en taverne… et boire tout son soul. Bien sur ... elle voulait réapprendre le goût du plaisir... du rire… et de l’insouciance. Mais ce qui l’avait porté sur les chemins étaient plutôt d’ordres émotifs… de troubles émotifs en fait. Depuis ce jour fatidique… où voulant défendre sa ville et étant blessée à la jambe…elle avait transpercé de sa lame le corps d’un homme... son sommeil était troublé et ses nuits agitées. Elle n’arrivait plus à vivre paisiblement.

Elle qui pourtant se portait à la défense de la paix… de l’entente… du respect! Elle qui prônait la vie! Elle avait tué un homme. Greenwarrior avait beau lui dire qu’elle s’était défendue… qu’il méritait la mort…et lui demandait constamment de le suivre dans ses guerres contre les brigands. Elle n’y arrivait pas! Rien n’y faisait! Toujours prise entre le bien et le mal... entre la vie et la mort.

Elle avait toujours eu des amis brigands… elle aimait leur fougue… leur désir de faire à l’encontre de l’ordre. Elle admirait son homme qui prônait la droiture… la défense du plus faible. Mais ce qui unissait ses amis et Green était que tous utilisaient la force pour arriver à leur fin. Elle… c’était justement cette violence qu’elle n’arrivait pas à tolérer! Cependant… maintenant que ses mains étaient tachées de sang… comment pouvait-elle faire pour vivre… C’est justement ce qu’elle était venue trouver lors de ce voyage. Elle ne savait pas qui... ni quoi… mais elle savait qu’elle ne reviendrait pas sans avoir trouver.

Mais aujourd’hui… son regard se portait plutôt sur les vêtements qui étaient suspendus dans l’armoire. La jeune Riddermark avait pris des jupons et des chemises de tavernière… souhaitant son voyage plutôt simple et conviviale. Mais elle avait également mis dans sa besace sa robe de mousseline rose… brodée de la fleur du même nom... justement pour pouvoir se présenter lors d’événement de la sorte.

Elle se leva et se mit à faire ses ablutions… remonta sa longue chevelure blonde en un large chignon dont certaines mèches s’échappaient ici et là… revêtit sa robe et laça à ses pieds de légères chausses. Elle pinça ses joues et s’aspergea d’une eau d’odeur de lavande.

Voilà… La Dame de Blamont est parée… c’est que vous êtes magnifique très chère!

La jeune Riddermark se fit un grand sourire dans la glace et se rendit donc sur la place en question… circulant ici et là parmi les gens rassemblés… les saluant d’un signe de tête… leur souriant de son plus beau sourire. Elle ne connaissait aucun visage… personne ne la connaissait non plus. Elle espérait vraiment pouvoir établir et créer de nouveaux liens… rencontrer l’homme qui organisait une telle splendeur.

Après avoir fait un peu le tour de la fête… avoir écouter les musiciens… elle s’arrêta à l’une des tables remplies de victuailles. Glissant ses doigts sur la table… elle les fit jouer jusqu’à un morceau de pain qu’elle avala rapidement. C’est à cet instant précis… se retournant vers l’assemblée... qu’elle faillit s’étouffer…

Pfeuuufff… pffeuuff…. Messire Zéphirin???

Un grand sourire se dessina alors sur ses lèvres.
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Assis bien confortablement sur son lit à l'auberge, Niflheim était en train d'écrire, mais le raffut produit par une bande de drôles à l'extérieur l'empêchait de se concentrer. Il décida donc de sortir, l'épée en main, plus pour impressionner que s'en servir, et attrapa par l'épaule un de ces chiards aux décibels intempestifs.

-Dis-moi cher mioche, on t'a pas appris que crier à tout va pourrait éventuellement énerver certaines personnes.

Les amis du gosse s'étaient arrêtés aussi pour voir ce qui allait lui arriver. Leurs yeux se posèrent un instant sur l'épée de Niflheim accrochée à son ceinturon et c'est là que la poltronnerie commença à s'exprimer dans son plus simple appareil. Des yeux exorbités alliés à une petite voix tremblante:

-Mais sire... un homme nous a payé pour prévenir tout le monde qu'il a organisé une fête. C'est par là!

Niflheim regarda la direction indiquée sans reconnaître le lieu, mais qu'importe, il saura tout de même où aller. Il relâcha l'enfant, lui faisant signe de s'en aller, non sans un certain soulagement pour ce dernier. Niflheim rentra à l'auberge, décidant de s'incruster à cette soirée, car cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas festoyé et goûter la joie de l'ivresse, vinicole ou séductrice. La chaleur ambiante aiderait sûrement à l'emportement des sens. Il fit alors quelques toilettes sans trop d'éxagération et mit sa tenue improvisée d'été: une chemise noire sans manche, lacée au niveau du torse, ses braies et bottes, son foulard pour retenir ses cheveux en arrière, ainsi qu'un autre en guise de ceinture, sa vraie étant en piteux état.

Il prit donc le chemin des festivités, suivant le bruit et l'odeur, qui seraient sans aucun doute agréables, pour arriver devant une bâtisse assez majestueuse, où une odeur de rôti accompagnée d'une autre plus suave et alcoolisée emplissaient l'atmosphère. Il franchit les portes discrètement pour se retrouver dans une grande salle. Déjà quelques convives étaient arrivées, mais il ne les reconnut pas de suite, absorbées qu'elles étaient dans leur conversation. Il s'en doutait de toute manière, mais nouer de nouvelles relations ne lui faisait guère peur.
S'approchant de la table, il se saisit d'une grappe de raisin, faisant fi des conventions sociales qui auraient dû normalement l'inciter à aller se présenter et saluer son hôte. Il aura tout le temps pour ça plus tard dans la soirée, et de plus, il ne l'a pas encore remarqué. Le désir de se laisser emporter par la fête et son lot de divertissements en tout genre le plus rapidement possible primait sur les politesses et autres commérages conformistes. Il espérait tout de même qu'il pourrait échanger avec d'autres invités un peu plus nombreux par la suite...
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Ses considérations:
"Erudimini qui judicatis terram, et nunc, reges, intelligite."
"Entiae non sunt multiplicanda praeter necessitatem."

Sa devise:
"Carpe diem, quam minimum credula postero."

Ayant a peine eu le temps de terminer sa question, le militaire dressa l’oreille à une voix en sa direction. Inutile présentation, voilà qu’une criait son nom à l’ensemble de l’entourage. Rhaaa ! Hésitant à tourner le regard, il pourrait feindre un instant ne pas avoir entendu ? La curiosité de l’homme l’emporta, après tout c’était une voix de femme.
Tournant la tête lentement, il repéra celle qui envoyait vigoureusement la main. Dame…Hortense ? Regardant rapidement autour, il plissa les yeux. Oh..c’était bien elle ?? D’un coup, un drôle de sentiment le traversa. Depuis 6 mois, c’était bien la première personne de Vesoul qu’il croisait ailleurs. Souriant en la regardant approcher, il ne pu s’empêcher de baisser les yeux à ses pieds. La bougresse….elle exhibait encore discrètement ses chevilles en relevant subtilement ses étoffes en se déplaçant. La laissant lui offrir la bise comme à son habitude, Zéphirin esquissa un large sourire à la tavernière de Vesoul. Celle qui avait été…la compétition...à une époque, et qui avait rarement raconté des sorties aux frontières de la Franche-Comté se révélait maintenant à lui à la manière des femmes libres ; ravissante, soignée, souriante et d’un flot de parole sans fin. Redresant un peu le dos, il pivota devant elle.

Gente dame, me voilà bien heureuse de vous y voir ! Mais...vous me semblez d’une humeur plus que joyeuse ? Me trompais-je ? Qu’est-ce qui vous conduit si loin de votre comptoir ? Quelle surprise de vous y voir ici !

Regardant par-dessus son épaule, il observa la petite foule en lui prenant la main.

Mais..où est donc messire Green ? Vous avez fait route seule ?? Que faite vous à Dijon ?? Politique ?

Observant la Comtoise, le large artilleur ne pouvait manquer d'incliner la tête en souriant aux dames qui déambulaient se présentant à l'homme de la fête.

Lena sourit à Rampa, il est vrai que cela faisait très longtemps qu'ils se connaissaient, depuis qu'ils avaient fait partie de la même liste ducale.

Rampa était un ami fidèle pour Lena, jamais il ne s'étaitent perdu de vue.

Elle accepta le verre qu'il lui offrait, tout en regardant autour d'elle les gens qui commençaient à arriver.

Elle n'en connaissait peu pour ne pas dire aucun, sauf peut être un messire qu'elle vit entrer et se diriger directement vers une table et se servir de fruits.

Elle ne le connaissait pas vraiment, elle l'avait croisé à Chalon.

Reportant son attention sur Rampa elle lui dit :


Comment vas tu cher ami? As tu fait bon voyage en quittant Chalon ?

En attendant sa réponse, elle porta délicatement son verre à ses lèvres, tout en humant le bouquet que dégageait ce nectar
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Emmaline s'installa auprés du chevalier en souriant .Celui ci sembait etre bien guilleret ,sans doute le bon vin etait il a l'origine de cette bonne humeur.

Faire une fête sur un coup de tête? en voila un bonne et curieuse idée en tous cas,sachez que cela est une belle reussite!

Vous etes aussi bon pour organiser des festivités que pour courir sur un terrain et vous emparer de la soule !
j'espere que votre fille Dame Suki a deja eu l'occasion de vous voir courir en tenue de sport !
on les a bien eus ces champenois n'est ce pas ?Mémorable la derniere manche !

Emma prit le verre de bon vin qu'on lui tendait et trinqua avec les autres convives et surtout avec le chevalier Rampa .

vive la Bourgogne! et santé!
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Alors là, je restai baba ! ON parlait de moi ? ON faisait éloge de ma personne ? Si je n'avais pas eu cette bonne éducation qui me collait à la peau, j'aurais sans doute éclater de rire. Mais voilà, j'avais été éduquée...donc, je me contentai de lever un sourcil discret en même temps que je sentis mes joues se teinter de rose, effet de l'étonnement certes mais aussi quand même d'un peu d'ego. Une juste dose...de quoi me sentir bien, en somme.

Je m'assis donc à la table du sieur Rampa où d'autres personnes arrivaient également.

Voyons, messire, je pense avoir pas mal de travail à faire avant de diriger autre chose que mes vignobles ! Je souris à mon hôte, le trouvant particulièrement sympathique. Par contre, j'accepte avec joie de discuter avec vous afin de faire plus ample connaissance ...Cela n'était qu'une réponse polie car le sieur était littéralement envahi de toutes parts et par de nombreuses femmes d'ailleurs. Ce qui me fit sourire, il était évident que je n'étais pas la seule à trouver ce sieur affable et sympathique. Il faudrait que j'attende mon tour pour "discuter" avec lui...

Pendant qu'il devisait à droite et à gauche, je saluai les personnes qui vinrent graviter autour de lui, écoutant d'une oreille distraite, les différentes conversations tandis que je goûtai à un énième vin que je trouvai trop jeune.
Je me décidai alors à tendre le bras vers un plat de viandes, y piquant un superbe morceau rôti à souhait !

Messire Rampa, l'on peut dire que vous savez recevoir et si cette fête est un coup de tête et bien, laissez-moi vous dire que ce n'est pas le pire coup de tête que j'ai vu !
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Ohoh...je connaissais ce geste, un rien égoïste, qui consistait à garder loin des amateurs, le nectar digne de papilles plus intéressantes.
Je souris à mon hôte, une fois encore, un sourire presque de connivence, entre gens ayant un point commun.

Je ne me fis pas prier, rien que le nom me mit la saveur en bouche. J'obéis et me servis...
Je levai doucement mon verre, respirai les arômes de fruits et...A votre fête, messire Rampa et à ses plaisirs...Le vin était délicatement sucré, suffisamment acide toutefois pour que cela ne gâche sa rondeur. Un délice...Superbe ! Il est superbe...véritablement. Sourire de reconnaissance adressé au sire Rampa. Merci de me donner la joie de savourer pareille délicatesse. Que dire de plus ? J'étais sous le charme ! Hého, celui du vin, ne confondons pas tout !
Je profitai de ce moment de ce que l'on pourrait appeler intimité pour "discuter" avec cet hôte charmant.
Vous êtes homme bien généreux pour ainsi régaler les Bourguignons, messire. J'espère qu'il ne s'agit pas là d'une façon élégante de vouloir ponctuer d'un point final une carrière exemplaire. Ce serait dommage...surtout pour les plus...jeunes qui ont besoin de point de repères et d'exemple pour faire leur chemin...
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Iso répondit en un sourire polis au sire qui lui faisait face se mordant les lèvres intérieures de peur de ne laisser sa langue se délier sous l'envie pressante de savoir qui il était.
Elle se tourna ensuite vers Dame Hortense qui lui exposa promptement le pourquoi du comment après lui avoir donné le nom du dit sire.
En entendant qu'il s'agissait du fameux Zephirin tout une file de mot s'entrochoca dans sa tete. Elle revit alors le visage de Léo et repensa subitement à ce fameux après midi. Ses sentiments envers le sire était vraiment divers et variés d'abord elle était écoeuré car par lui Léo était devenu malheureux mais elle était aussi heureuse car Dina semblait bien et puis sans lui elle aurait sans doute jamais rencontré Léo... Oh Léo...pourquoi est ce si compliqué...? Et cet après midi qui fut si beau et agréable pourquoi... Se rendant compte qu'elle partait à divaguer et vagabonder seule dans sa tete elle stoppa tout net car maintenant il y avait Erwin et c'était le seul qui devait compter arreter de penser à tout cela et surtout se consacrer à lui.
Mais le plus important aujourd'hui prouvé à la gentille Dame Hortense qu'elle a juste besoin d'un petit coup de pouce pour réapprendre son éducation oublié.
Elle sourit ensuite en entendant Hortense parler de sa vie entre les tavernes et le chateau, Iso, elle avait tranché pendant près de trois ans et maintenant allait à son tour apprendre à jongler.
Elle acquiessa aussi lorsque Dame Hortense mentionna le but de son voyage continuant à écouter aussi sagement que possible les deux jeunes personnes.
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En Deuil d'Elanor, Dame de Lent, Vassale de Cartil de Margny-Riddermark

Le chevalier se leva assez rapidement à la vue de la réaction de plaisir qu'avait eu la ravissante Della. Un peu trop rapidement d'ailleurs, il chancela un peu mais se reprit, laissant sa canne à sa place. Il fit quelques pas le menant à une place juste à côté de Della.

Alors ? Il passe bien non ? J'étais sur qu'il allait vous plaire celui ci.... je me trompe jamais ! .... sauf quand je me trompe.... Aucun besoin de chercher la logique la dedans c'est juste vrai.

Cette fête n'est pas un point final pour moi, la mort me prendra quand elle le décidera mais l'âge avançant je ne suis plus dans ma première jeunesse. Pour les plus jeunes, je serai toujours là, je pense avoir laissé assez de manuscrit un peu partout pour satisfaire de longues nuits de veillées.

Rampa n'hésita pas une seconde et resservit un copieux verre à sa charmante voisine sans oublier son gobelet.....

Il aperçu alors l'un de ces frères teutoniques, qu'il appela de grands gestes de la main.

Gustavev, mon ami, mon frère, je suis heureux de te voir, je ne savais même plus si tu étais encore en Bourgogne ! Viens trinquer et manger un morceau !
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Il se mêlait aux habitants des villages qu’ils traversaient mais jamais très longtemps, et pas très souvent. Les études qu’il faisait dès qu’il en avait le temps ne lui laissaient que fort peu de temps de sommeil, et le laissaient fatigué et peu désireux de parler ou d’avoir de la compagnie. Sans réelles raisons, il avait décidé depuis la veille qu’il pourrait s’en passer pour quelques jours, ne faire qu’accompagner sa « belle » mère, et les autres comtois, sans jamais se mêler aux gens, ne pouvant pas lui offrir des facettes du voyage intéressantes.

Ne sachant pas encore où ses balades du jour allaient le mener, il s’était habillé avec soin, mais sans pour autant prendre une de ses plus belles tenues, celle-ci avait été offerte par son père peu de temps avant le départ.

Connaissant les envies festives d’Hortense, et se doutant qu’Isobelle l’accompagnerait très surement, il se lança à la recherche du lieu où il pourrait rencontrer le plus de monde et de bruit. C’est sur une place qu’il découvrit enfin le lieu le plus animé du village, et sans surprise les deux blondes qu’il cherchait.

Ne connaissant point les autres personnes présentes, il se rendit directement à leur rencontre, leur adressa son habituel sourire et fit une légère révérence en guise de salut.

Le bon soir mes dames.

Puis par politesse, puisqu’elles étaient en compagnie, il sourit poliment aux hommes qui les entouraient.

Euh, bon soir messires.
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Fête, Fête sur la Grand Place!!!




La Margot aurait vraiment été sourde si elle n'avait pas été au courant!!!
Ses précédentes excursions lui ont un peu, - légèrement -, affermi le caractère... Et puis qui sait, elle retrouvera peut être son Ange, cette Dame si douce et si belle qui l'a suivi pour lui rendre son sabot... Son sabot, rendez vous compte!!!
Bon, l'essentiel, maintenant qu'elle connait le lieu des festivités, étant d'arriver à se glisser par la porte sans attirer la vieille...

Un petit coup de toilette de chat dans le seau ébréché, se mouiller les cheveux en espérant les lisser... Pas de belle robe à mettre, d'ailleurs la jeunette n'a aucune idée de ce que ça peut bien signifier le terme "belle robe"!!

Nonnnn.... Ce qu'elle souhaite, la mome, c'est se gaver les mirettes, profiter des belles robes alentours, observer les manières des dames... Toujours rester dans son coin, invisible... Mais observer, se repaitre de ce monde si différent de son quotidien...
Et puis, un banquet, ça signifie toujours qu'il y a de quoi se remplir le ventre, discrètement, au milieu de toute cette agitation... C'est toujours ça de pris... Une avance sur la faim, qui tiraille habituellement son estomac... Mais la faim, en fait, ça s'oublie... Pas les rèves...

Ordonc, la chtiote se faufile par la porte entrouverte, espérant que la vieille dorme déjà... Se méfiant du grincement, mais le coeur battant à l'idée des instants de liberté qu'elle va s'accorder...

Elle connait suffisamment la ville pour se diriger sans hésiter... Les lumières des flambeaux l'attirent comme un papillon... Elle se laisse bousculer par les marmitons, par les pages qui se croient tout permis!!!

Que de merveilles étendues sur les tréteaux dressés!!!! Des choses qu'elle n'imaginait pas... Des fruits dont elle ignore le nom... Des mets inconnus, mais au fumet délicieux....
Elle se glisse discrètement le long des tables, discrète, invisible pour tous les grands personnages présents... On pourrait la prendre pour une servante, mais elle n'en a pas la morgue...
Les appels des jeunes soldats ou des valets la feraient rougir plutôt que se rengorger!!!

Margot ouvre grand ses yeux, avec l'impression de ne jamais pouvoir enregistrer tout ce que ses sens en alerte lui amènent...

Zéphirin avait écouté Hortense lui présenter ce qui apparaissait être une dame de main. Disons, une confiée. Un visage fin qu’il aurait vu quelques part. Si. Probablement à Dole…au détour des corridors des casernes. Oh…Debenja..Sapristi..Voilà que soudainement, l’ensemble des visages de la vielle classe politique lui revenait en tête.

Revenant rapidement aux paroles de la blonde tavernière, il souleva un sourcil à sa demande. Être présenté à ce…cet homme ? Arfff….mais de cet homme, il ne connaissait rien. S’apprêtant à donner réponse, le colosse militaire vit son élan coupé par les paroles d’un autre Comtois, une connaissance de longue date cette fois arrivant auprès d’eux et lui…semblait connaître le seigneur des lieux. Hochant la tête en lui serrant la pince, l’artilleur souleva légèrement son verre en sa direction.

Compagnon GustaveV, bien à vous ! Il doit bien y avoir eu 400 lunes depuis la dernière fois où je vous ai servi un verre sur Vesoul ! Vous seriez devenu Bourguignon que je ne l’aurais pas su ?

La réponse de GustaveV fut brève mais riche. Rampa…voilà le nom. Le Seigneur Rampa. Le lourd Comtois tourna lentement les yeux vers la table où s’attablait l’homme bien entouré. D’un coup, il leva le bras en sa direction et fit des gestes de la main. Zéphirin redressa le dos. Pourquoi il souhaitait maintenant le… Oh…c’était à l’intention de GustaveV. Relâchant un peu la mâchoire, il jeta un œil à Hortense.

Demandez toujours à messire GustaveV pour les présentations…il semble le connaître mieux que quiconque.

Voyant arriver derrière Hortense et la jeune protégée du Comte Debenja un homme, il retourna poliment sa salutation en hochant la tête.

Messire…bien à vous.

Puis ramenant le regard sur Isobelle en voyant les autres s’approcher de Rampa, il lui posa la main au le bras pour obtenir réponse tel que suggéré par Hortense.

Vous allez..rendre visite..à de la famille ? Qui est..de la famille pour vous à Chalon ?

Approchant d’un pas vers elle en la regadant, il chuchota à son intention.

Et pourquoi votre visage…m’est…familier ?

Parfois la vie vous joue des tours… parfois… elle s’amuse à vous mettre dans les embrouilles… à faire de vous une loque humaine tordue de douleur… parfois… c’est l’inverse… elle devient douce et vous offre que bonheur.

Hortense avait quitté la France comté pour plusieurs raisons. La guerre en était une… le désir de retrouver le bonheur en était une autre… retrouver la paix de l’âme en était l’ultime but! Trop de bouleversements… de douleurs physiques et morales avaient eu raison de la belle Blonde… et au lieu de tomber dans la morosité… elle avait quitté la Franche comté rapidement… à la recherche d’une réponse. Cependant… elle n’avait pas fait trois pas à l’extérieur de Dole que la Franche comté venait à elle!

Mais quelle Franche comté! Celle des premières heures… celle du bonheur simple.

Elle discutaillait gentiment avec Zéphirin.

Mais dites moi donc Zéphirin… quelle est la raison qui vous amène à Dijon. Je vous croyais en Lorraine!

C’est à ce moment qu’elle entendit une voix familière au loin. N’ayant que rarement de nouvelles de l’homme à qui appartenait cette voix… Hortense crut au premier abord qu’elle ne devait pas s’adresser à eux. Il devait y avoir un autre zéphirin et une autre Hortense… car… entendre la voix de Gustavev à Dijon devait être une hallucination quand tout à coup… s’approcha d’eux son frère de cœur!

Gustavev?

C’est bouche bée… interloquée… estomaquée que la Jeune Riddermark regarda Gustavev s’approche d’elle. Comme il avait changé. Elle arrivait à peine à le reconnaître. Mais c’est un grand sourire aux lèvres qu’elle s’élança vers lui et se blotti entre ses bras. Elle leva alors son regard vers lui et toujours aussi souriante…

Gustavev… il y a si longtemps? Comment vous portez vous? Mais vous avez bien changer depuis le temps messire!

Elle glissa alors ses doigts le long de sa barbe blanche…

Et vous vieillissez très bien…

Elle lui fit un petit clin d’œil et c’est joyeusement que la Belle blonde se mit à évoquer avec ses amis des souvenirs d’une époque révolue. Bien loin se trouvaient ses soucis... et trop heureuse de fêter le bonheur… elle enfila un second verre plus rapidement que son statut ne l’aurait autorisé. Aux mots de Gustavev et de Zéphirin… la jeune femme sans faire ni une ni deux se permit une demande.

HOoooo Gustavev… je vois que vous connaissez le seigneur de ses lieux! C’est que vous êtes rempli de surprise! J’ignorais que vous aviez d’aussi importantes relations! Voudriez vous me présenter à lui afin que je puisse le remercier personnellement de tant de merveilles?

Elle fit un grand sourire et fut surprise par l’arrivée de Erwin. Immédiatement... elle fut prise par une crampe au niveau de ses entrailles. Encore et toujours la même réaction lorsqu’il y avait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu. Il se faisait discret… il étudiait beaucoup et était toujours très courtois avec elle. Ils leur étaient même parfois arrivés d'avoir une conversation presque normale… sans tension… sans malaise. Hortense devait s’avouer qu’elle s’habituait et appréciait de plus en plus la présence de ce jeune homme. Ses maux physiques se faisaient moins présents.

Mais maintenant… ici… la joie et le bonheur d’être entourée par le passé … Hortense sentit la présence du présent se faire plus fortement ressentir. La Belle blonde posa un regard sur le jeune homme… lui sourit et inclina la tête vers lui.

Le bon soir Erwin… je suis heureuse que vous ayez décidé de vous joindre à nous. Cela vous fera le plus grand bien et vous fera apprécié davantage ce périple.

Elle prit un verre sur le plateau d’une des servantes qui circulaient et lui offrit. Elle s’avança alors vers lui et lui pris le bras entre les siens en signe d’affection avant de se tourner vers Zéphirin et Gustavev.

Messires… je vous présente le fils de…

Elle se tut. Pourquoi le présentait elle toujours ainsi? Le situant à l’extérieur de sa propre vie. Elle déglutina et sourit.

Je vous présente mon beau-fils. Le fils de Green et de Kaya.

Voyant le visage surpris des deux vesuliens. Hortense reprit rapidement

Oui... je sais... cela surprend. Mais c’est une longue histoire et je n’ai pas envie ici d’entrer dans les détails. Erwin vous expliquera si vous êtes curieux. Vous voyez messire Zéphirin que Green s’est assuré que je sois bien accompagné dans le cadre de mon aventure. Il a accepté que son fils me suive dans mes folies!

Elle se força d’esquisser un sourire mais ses entrailles se broyaient toujours… c’était elle qui devait offrir un héritier à son homme… mais le passé de Green avait fait surface. La vie s’était moquée d’elle.

Elle leva alors son verre et regarda ses amis

Bon… maintenant que la Franche comté est réunie… célébrons! À nous… au bonheur... à l’avenir!

Elle vint pour boire sa chope lorsqu’elle s’arrêta net!

Et à notre hôte

Et elle bu goulûment son verre et se tourna vers Gustavev.

Alors… vous me présentez à vos amis?
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Ce qui l’emmenait à Dijon ? Voilà que la blonde l’obligeait à une réponse.

Oh..je…enfin..oui…nous sommes passé de la Lorraine pour Reims où...les Champenois m’ont fait un procès…pour avoir voulu…les aider.

Ayant peine à s’expliquer lui-même cette situation, il enchaîna sans plus de détail.

Ensuite…j’ai rejoint Joinville au cas où ce Lion Helvétique et ses hommes décideraient de remonter plus au Nord. Malheureusement pour moi…il a été arrêté à Langres. Depuis…peu nous voilà Dijon, moi et dame..euh...damoiselle Dina. Je souhaitais voir une amie rencontrée sur les remparts lors de la défense de Nancy au règne de la duchesse Marjolainne.

Attentif aux entrée et sorties, l’artilleur observait les déplacements. S’envoyant une gorgée de son verre, il avala difficilement à la présentation du fils de…Green et de Kaya ?.

Hrum..eups…eurrr…

Écartant les yeux en relevant la tête, il observa un instant les traits de l’homme perdant le fil de la suite des propos d’Hortense. Le fils…du lieutenant Kaya. Sapristi. Il esquissa un léger sourire à la réflexion d’Hortense se voyant ainsi flanqué d’un chaperon désigné. La laissant faire suite et s’empressée à vouloir être présenté au sieur Rampa, Zéphirin resta en retrait, étirant le bras pour se mettre quelques fruits entre les doigts. Soulevant un sourcil à une gamine qui n'avait rien des dames sur place et qui humait les plats, il s'excusa en lui passant un bras devant pour saisir un morceau de pain.

Pardon petite.

Le chevalier dans un état d'ébriété avancée entre sa discution avec Della et les arrivées d'un vicomte de Bourgogne, du jeune Niflheim et de son frère Izidore, se retrouva un peu perdu quelques secondes.... Il regarda alors son verre, une nouvelle fois vide....
Inquiet, il le leva afin d'inspecter le fond de ce dernier se demandant si celui était poreux ou présentait un trou fatidique faisant disparaitre l'ensemble des breuvages qu'il voulait déguster.

Il se reconcentra à cause de paroles prononcées par sn amie Lenada.

Rampa se retrouva blessé dans son orgueil, sans perdre un instant il se releva tout aussi chancelant que la dernière fois et accourra auprès de Lenada prenant son visage entre les mains et l'embrassant sur la bouche avec fougue.

J'espère que l'affront est réparé, Lenada ! dit il en retournant à sa place.
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La fête organisée par Rampa, qu'est-ce que cela cachait? Pourquoi maintenant? Tant de questions traversaient l'esprit de Mallory, tandis qu'elle chevauchait Ombre en direction de la place de Dijon.

Le chavalier lui avait parlé de cette grande fête qu'il voulait organiser, mais il avait un air étrange lorsqu'il lui en avait parlé...

Les réjoissances avaient démarré depuis un bon moment lorsque Mallory arriva sur le lieu de la fête. La clameur et les rires indiquaient que la fête battait son plein. Pourtant elle sentait que quelque chose n'allait pas. Elle avait un mauvais préssentiment.

Elle pointa discrètement le bout de son nez , cherchant du regard des visages familiers.

Elle aperçut le Seigneur de Collonges et la Dame de Saint Hilaire en Morvan qu'elle s'empressa d'aller saluer.
Bonjour Emmaline, je suis très heureuse de vour revoir. Puis se tournant vers l'ex Duc de Bourgogne. Bonsoir Verbam comment allez-vous?

Mallory observait du coin de l'oeil Rampa qui semblait relativement ivre, et attendit amusée la réaction de Lénada avant d'aller à leur rencontre.
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Niflheim ne put s'empêcher de s'esclaffer à cette remarque, y voyant une manoeuvre féminine assez habilement tournée, comme il en vit déjà auparavant. Preuve en fut faite avec une autre de ses remarques avec pour conséquence un Rampa avide de nectar labial. Niflheim continua de s'esclaffer, amusé de cet acte direct. Il fallait croire que certain préférait brûler les étapes du jeu de séduction, mais à ce qu'il avait compris, Rampa et Lenada étaient déjà de bons amis. Ces étapes étaient passées depuis longtemps sûrement.

-Certes j'ai tourné la tête, et que vis-je? Une magnifique horreur d'élégance et de finesse qui à ce que je vois arrive à mener la plupart des hommes par le nez. Ou du moins un... J'ai certainement dû détourner la tête de peur de succomber immédiatement à un charme de plus en plus rare qui conjugue tous les aspect d'une féminité vénusienne. Mais maintenant, je me sens assez de courage pour affronter la nymphe que vous êtes. Le tout est de savoir si vous acceptez le défi d'un ganymède...

Non peu fier d'un de ses champs lexicaux préférés pour s'adresser à elle, il plongea son regard dans le sien, toujours de cette manière rieuse, espérant garder le plus sérieux pour plus tard. Puis il alla se reservir à la table, détestant ne rien faire de ses mains...
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Ses considérations:
"Erudimini qui judicatis terram, et nunc, reges, intelligite."
"Entiae non sunt multiplicanda praeter necessitatem."

Sa devise:
"Carpe diem, quam minimum credula postero."

Puis se tournant vers Niflheim qui venait de lui parler

Messire Nifl si vous me permettez ce petit nom !!! est ce de moi dont vous parlez en disant que je j'arrive à mener les hommes par le bout du nez?
Car sachez que certains ont un grand nez d'autres un petit mais qu'en aucune façon je les mène ou je veux, Voyez vous je pense que mon ami Rampa à trop appécié son vin que je trouve pour ma part un peu vert, mais il est vrai que sortie du Chassagne je trouve les autres vins peu gouteux.

Lena le toisa des pieds à la tête et avec un sourire malicieux lui dit :

Hmm Messire vos chevilles enflent, vous... un ganymède !!! pensez vous être le plus beau .... attention vous pourriez être de nouveau transformé en vilain petit canard !!!
Et puis un défi pourquoi pas, je me sens de taille à le relever et peut être à le gagner qui sait !!!!
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Mallory écoutait la musique, celle là même qui met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe, plongée dans ses pensées, lorsque subitement le Chavalier Rampa fonça droit dans sa direction d'un pas chancelant mais assuré. Elle sentit ses joues légèrement rosirent lorsqu'il l'assimila à un ange et bafouilla.

Je devine à votre regard brillant que l'alcool coulent à flot par ici, et bien je ne me ferai pas prier pour étancher ma soif.

Elle s'installa sur un banc près de Rampa.

Je prendrai la même chose que vous preux Chevalier.
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Lenada était allé s'asseoir plus loin pendant qu'il alla chercher quelques fruits supplémentaires. L'allant rejoindre:

-Pour vous répondre chère dryade...

Il posa deux doigts sous son menton, le lui relevant délicatement et approchant ses lèvres à seulement quelques centimètres des siennes, un sourire entreprenant et capricieux:

-Perdre face à vous serait pour moi un immense plaisir qui se résolvera de la même manière que si je gagnais. Mais sachez que normalement je ne me rends jamais sans lutter. Seulement pour vous, je me demande si je n'ai pas envie de faire une exception. Mais cela irait à l'encontre de ma réputation de vilain petit canard, non?
Quand à l'état de mes chevilles, je vous invite à les éprouver sur la piste de danse. Je verrais ainsi si je suis toujours capable de remporter la première manche.
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Ses considérations:
"Erudimini qui judicatis terram, et nunc, reges, intelligite."
"Entiae non sunt multiplicanda praeter necessitatem."

Sa devise:
"Carpe diem, quam minimum credula postero."

Lena à peine assise sentit comme un courant d'air, un léger frémissement lui fit tourner la tête. Collée contre le mur elle vit une enfant essayant de se cacher, de se fondre dans le mur.

Faisant mine d'être occupée à regarder une toile sur le mur, Lena contempla la gamine,elle la trouva très belle avec ses cheveux de sauvageonne, ses yeux tristes, puis elle la vit soudain prendre la main d'un damoiseau qui passait et l'emportait avec elle vers la sortie.

En se retournant face aux musiciens, Lena se retrouva nez à nez avec Niflheim.

Messire je ne suis point une nymphe, je ne suis qu'une... ( comment il disait le Ducaillon de l'époque ) oui je ne suis qu'une gueuse!!!

Lorsqu'il lui souleva le menton pour lui parler, elle se recula instinctivement puis reprit vite la parole.

Que nenni Messire, un défi est un défi , il faut un gagnant et un perdant, faisons cela dans les règles, mais juste une question quel est le lot pour le gagnant ?
Enfin, nous verrons cela plus tard, j'accepte votre bras pour danser, je ne sais même pas si je sais encore, je n'ai pas danser depuis !!!!! bien trop longtemps.

Elle lui sourit et lui tendit la main
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Esta s’ennuyait ferme depuis qu’elle était de retour chez elle, en Bourgogne. Elle occupait ses journées en taverne, à essayer de noyer son chagrin, ses rancœurs dans l’alcool.
Mais plus elle buvait et moins elle oubliait.
Toutes ses plaies apparentes ou pas, semblaient à chaque instant la ramener au Languedoc. Et souvent, elle finissait ses soirées seules, à tutoyer ses propres fantômes, à discuter avec eux, à hurler parfois....une vraie pochtronne....
Elle devenait peu à peu une loque qui ne savait que ressasser ses idées noires qui lui faisait alors voire rouge...

Une après midi, où elle avait déjà bien bu, elle entendit les gamins piailler dans les rues, telle une nuée de moineaux.
Elle tendit alors son oreille et compris qu’il y avait fête sur la place de Dijon.

Elle interroge alors les uns et les autres qui trainent en taverne et on lui apprend que c’est messire Rampa qui organise une grande fête, sur ses propres deniers.
Rien qu’au nom de ce grand homme, son sang ne fait qu’un tour....
Rampa....Rampa....Rampa.... Non, je ne ramperai pas ! se dit bêtement Esta...

Et la voilà qui part sur la place, là où se trouve la fête des grands hommes....

Au fur et à mesure qu’elle approchait, la musique chatouillait ses oreilles. Ses pas suivaient la cadence sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Esta avait le sens du rythme...et ce n’était pas d’aujourd’hui.

Enfin, elle arrive...et s’arrête alors.
Elle regarde....regard circulaire....voire si elle connaît quelques personnes.

Evidemment, enfin..... Elle tombe sur Nif qui danse avec une dame qu’elle a déjà rencontré à Chalon il y a de cela un petit moment.
Elle était bourgmestre à ce moment là, peut être l’est elle encore du reste....
Ah oui Lenada...se rappelle Esta.
Esta s’approche en titubant vers ces danseurs et bouscule Nif attentionellement, il faut bien le dire !
Oups, pardon Nif...
Alors, toujours à la chasse ?
Est-ce que ta liste est à jour ?
Esta dit un peu n’importe quoi...elle a entendu parler de tellement de listes ces derniers temps qu’elle se dit que lui aussi doit en tenir une toute personnelle...
Bonjour dame Lenada....Je vous souhaite bien du plaisir avec Niflheim !
Petit sourire en coin, celui de Nifhleim qu’elle essaie d’imiter et qu’elle commence à détester.

Mais elle se veut légère l’Esta aujourd’hui et elle continue son chemin vers une tablée où un vieil homme parade.
Tout autour...des gens, des admirateurs, des faux culs, des fayots....

Esta va se prendre un verre, une fois n’est pas coutume et vient se camper devant le vieil homme qu’elle devine être Rampa, l’initiateur de cette fête.

Salut vieil homme...Ainsi c’est toi Rampa ?
L’ex ambassadeur de Bourgogne en Languedoc !
Le bourreau des pèlerins !
Le responsable de la fin du Pi !
Le responsable de la mort de Joey dont tout le monde s’en fout !
Vous avez fait du beau travail ! ah ah ah !
Esta rit toute seule devant une assistance médusée....
Elle boit son verre cul sec.
Pas trop mauvais ce vin, il est à toi vieil homme ? dit encore Esta.
Elle pose alors sa choppe vide et regarde dans les yeux le vieil homme....
Moi, je m’appelle Esta, journaliste !
Voyez grâce à vous les marques que je porterai toute ma vie !
Esta montre alors, en soulevant sa chemise, les cicatrices innombrables et encore vives qui zèbrent son corps !
Hé hé...ça fait un genre hein !
Et je ne peux pas vous montrer mon bébé! Ma petite fille, je l’ai enterrée à Mende, au pied d’un grand chêne, dans la forêt !

Alors, vous fêtez quoi ? La fin des rusés ?

Rampa regarda avec attention la dernière jeune femme.... Enfin !... se dit il, enfin un rusé avait osé venir s'expliquer avec lui. Il n'aurait pas été dans son état pitoyable il l'aurait surement fait dégager bien vite de là à l'aide de quelques gardes mais ce soir il n'en avait pas envie. Il était l'heure de donner sa version bien qu'une version très épurée suffirait, ils étaient à une fête tout de même.

Bonsoir jeune demoiselle, même si nous ne sommes pas amis ... loin en est, si j'ai bien suivi, cela n'empêche point la politesse. Je comprends bien que ce n'est pas avec feu le Seigneur de Dracy le fort que vous auriez pu apprendre les bonnes manières vu que toutes sa vie il en a été dépourvu. Enfin passons.

"Le bourreau des pèlerins !" ainsi c'est ainsi que l'on me surnomme... C'est un peu fade non ? J'aurai pu être appelé le "Fléau des Pélerins" au moins quelqu'un qui comme moi détient tant de pouvoir ! Imaginez, rien qu'avec mes mots j'ai fait détruire toute une armée ! Quelle puissance ! Franchement des fois j'en tremblerai presque tellement je suis doué.

Vous me faites rire, je n'y trouve plus que ça à faire... Oui j'ai toujours détesté les Rusés, bien entendu après les voir attaquer des soldats de Bourgogne et autres voyageurs, après s'être fait insulter à plusieurs reprise par ce mécréant de Pignon qui à l'époque n'était rien. Je me suis retenue à maintes reprises de le mettre en procès pour le bien du Conseil ducale.... Idiotie de ma part, cela lui aurait peut être remis un peu de jugeote.

Alors si vous dites que je suis le responsable de la mort du Pi et bien je vous en remercie, je prends ça comme un compliment.
Par contre, ne me mettez sur le dos la mort de Joey! Jamais ! Il était l'un des bourguignons que j'estimais le plus, il n'était pas toujours blanc mais avait le mérite de se donner complètement à la Bourgogne, c'est sens du sacrifice que j'honorais chez lui.

Rampa lui aussi ota sa chemise et montra ses cicatrices, on allait pas l'avoir à ce petit jeu.

Vous voyez ! Moi aussi je suis couvert de cicatrices et alors ! Ce sont les traces de chaque combat, chaque lutte que j'ai accompli pour la sécurité de la Bourgogne, de la chasse à la "Féline" à la défense de Chälon ces derniers jours, vous voulez vraiment jouer à qui en a le plus.... Vos dirigeants auraient été plus malins, ils auraient écouté le Languedoc vous seriez tous sur le chemin du retour en parfait état mais ça c'est surement bien trop demander.

Et au sujet de votre enfant, je trouve cela inconscient d'entreprendre un si long voyage avec un jeune enfant, vous ne vous rendez pas compte des risques des voyages ! Imaginez que vous tombiez sur une armée de brigands déguisés en pèlerins....

Et à votre dernière question je vous répondrai ce que j'ai déjà répondu, ici nous fêtons la Bourgogne, les Bourguignons et la fuite des brigands ! cela mérite bien un autre verre non ?

Loin de toute rancoeur et rancune nous ne sommes pas ici pour nous battre mais pour profiter de l'instant si vous n'êtes pas capable de le faire je vous demanderai de vous retirer afin de ne pas gacher la joie des autres.
Je vous remercie.

Rampa se retourna vers Mallory et lui servit un grand verre d'un Sauvignon fort fruité.
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Niflheim dansait joyeusement avec Lenada, ne perdant pas un seul rayon verdoyant de son regard émeraude semblable au sien. Mais dans un brusque moment où il crut un instant à une maladresse de sa part, il percuta quelque chose, ou plutôt, quelque chose le percuta. Retenant Lenada par le dos pour éviter qu'elle ne tombe, ce qui lui valut un orteil écrasé, celle-ci utilisant ses propres réflexes, il se retourna d'un oeil noir, son sourire disparu, pour apercevoir l'objet de cette soudaineté. Estainoise, qui apparemment digérait mal une rupture inévitable et avait décidé de venir jouer les troubles-fêtes, voulait certainement nuire aux bonheurs d'un soir de Niflheim quand elle en avait l'occasion.

-Ah mais je suis persuadé que vous n'aurez aucun mal à trouver un autre cavalier, mais je vous avouerai que j'éprouve un certain plaisir à me trouver au contact d'une gueuse vénusienne. Quant au fait de nous laisser ensemble, elle et moi, ça n'apportera rien de bénéfique. De plus, je ne m'occupe jamais de ces affaires puériles de jalousie qui ne consiste à nuire à son ex-concubain que pour l'intérêt de nuire et rien d'autre. La jalousie, c'est l'intolérance de l'émancipation de son compagnon. Je lui ai expliqué et l'ai mise en garde contre mon tempérament au début de notre relation. Elle a alors hypocritement fait signe de comprendre pour me le reprocher ensuite, comme vous venez de le voir.
Je suis désolé de gâcher ce moment avec cet étalage pitoyable de ma vie inintéressante. Sachez que je ne vous oblige à rien et que vous pouvez toujours allez savourer la compagnie d'autres gens si vous avez peur que cet incident ne vienne ternir la lumière de notre relation nouvelle, bien que je peux vous affirmer que j'oublie très vite et ne fais que peu de cas ces détestables sentiments.

Il inclina la tête à son intention, sachant devenir sérieux dans des moments où il rumine une colère intérieure qu'il sait qu'il ne vaut mieux pas laisser exprimer en public. Faisant preuve de pondérance et de calme par la suite, il se permit de trouner la tête vers Estainoise durant le silence de sa cavalière, pour voir qu'elle était en intense conversation avec Rampa. Elle qui lui avait dit être si réservée dans leur début et n'oser prendre la parole devant des hommes et des femmes de quelqu'influence et de pouvoir, il trouvait qu'elle avait quelque peu changé, et se mit même à penser qu'il en était une des raisons, n'excluant pas la RUSE non plus, espérant qu'elle avait appris certaines choses à son contact.
Ces pensées le rendit un peu fier et lui décocha un sourire en coin qu'il afficha, tournant la tête vers Lenada, afin de la rassurer sur son état d'esprit et ses intentions.

-Permettez...?

Baise-main en guise de respect et dernier regard dans ses joyaux oculaires, il profita d'un instant de blanc musical pour aller étancher rapidement sa soif avant, espéra-t-il, de retourner danser.
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Ses considérations:
"Erudimini qui judicatis terram, et nunc, reges, intelligite."
"Entiae non sunt multiplicanda praeter necessitatem."

Sa devise:
"Carpe diem, quam minimum credula postero."

Le chevalier aussi vieux soit-il, c'était remis fort rapidement de son entrevue avec cette déchiré de la vie. Son rythme n'avait toujours pas baissé, une cadence de descente de gobelet hallucinante comme un triste gouffre sans fond.

Hélas pour lui au bout d'un temps à force d'ingurgiter tant de liquide une pression importante dans le bas ventre se fit sentir. Tant qu'il était encore capable, il décida de se lever pour aller se soulager.

Veuillez m'excuser, je reviens dans quelques minutes.

Rampa se leva cherchant sa canne de la main quand cette dernière glissa sur la cuisse de Mallory il se rendit compte qu'il était dans l'erreur mais ne trouva pas non plus la situation désagréable. Le temps n'était plus à ce petit jeu.... hélas. De l'autre main il la trouva enfin et s'en servit pour se relever.

Une fois debout il chercha l'endroit le plus adéquate afin de commettre la libération. Son cerveau était bien loin d'être le plus affuté à ce moment mais en quelques secondes il décida de se rendre entre deux grands tonneaux de "vin pour invité".
Ce vin était très différent du "vin des amis" qui ne se partageait qu'avec eux ou bien encore du "Nectar" comme il aimait l'appeler, cette collection la plus pointilleuse qu'il pu créer. Cette différence faisait qu'un peu d'urine au pied de ces tonneaux n'était pas un sacrilège pour lui.

Deux minutes plus tard, un état presque d'euphorie l'envahit. Il allait pouvoir retourner bien vite auprès de ses amis. Se hâtant de se retourner en se rhabillant il en oublia sa veste mal-boutonnée qui s'accrocha alors dans ces maudits futs.
Plus à l'aise avec la manière forte, il tira un grand coup, il se rachèterai une veste demain pas bien grave. Mais il n'avait pas penser à une chose, c'est sa femme qui avait fait celui-ci, un gage de qualité pour suret se n'est pas ce dernier qui céda mais la cale du tonneau.
Cette fois ci aucun réflexe ne put l'aider à se sortir de la maudite situation
et c'est plus de 250 livres de vin et de bois de mauvaise qualité qui s'effondra sur lui.

Sous la surprise, la peur puis la douleur il hurla :

NON !!!!!!!!!!!!!! Arrrrrrggg.....

Ses os cédèrent sous le poids du fardeau et c'est dans cette ridicule situation que Rampa quitta le monde. Le mythe de la lumière au fond du tunnel n'était bien que légende et d'ailleurs il n'eut pas le temps de revoir sa vie bien trop longue. Il est sur qu'au moment de se présenter au Très Haut il sentirait un peu la vinasse.
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Mallory dégustait son verre de Sauvignon lorsqu'elle sentit une main se poser sur sa cuisse. Elle failli s'étrangler avec breuvage fruité mais la main de Rampa ne s'attarda pas et empoigna sa canne. Même s'il s'agissait d'un geste maladroit le veille homme était parvenu à troubler la Dame de St Martin des Champs.

Elle observa pensive Rampa partir en direction des monstrueux tonneaux de vin.

Pendant l'absence du vaillant chevalier, elle repensa à l'intervention de Estanoise, qu'elle avait rencontré dans le Lyonnais juste avant les évènements du Languedoc. Elle n'avait pas voulu ajouter de l'huile sur le feu, mais elle était persuadé que Rampa n'était pas responsable de ce qui arriva là bas. Les pèlerins se sont mis hors la loi tous seuls, cela ne pouvait se terminer que par un drame... Elle soupira en pensant au chef de paix de la Ruse et à Joey...

Mallory avait le regard dans le vague à mille lieues de la fête lorsque soudain un bruit effroyable résonna à quelques mètres d'elle. Elle se retourna et aperçut un des futs qui s'était écroulé sur sol et qui avait éclaté en mille morceaux.

Lorsqu'elle vit un homme courir affolé en direction des tonneaux, elle sentit un vent de panique la gagner. Une catastrophe était arrivée, elle chercha Rampa du regard autour d'elle mais le vit pas. Puis elle vit l'homme dégager un corps de sous les débris.

D'une voix épouvantée, elle hurla.

Rampa!! Non!

Elle rejoint l'homme pour l'aider à porter le chevalier. Il ne respirait plus. Mallory luttait pour garder son sang froid. Elle répétait toujours la même phrase à voix basse.

Faites qu'il s'en sorte, faites qu'il s'en sorte...
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Elle était toujours là, la vieille Esilda...
Non, elle cherchait plus la petite, ayant fait deux fois le tour de la place... Et se disant qu'elle aurait été mal à l'aise parmi toute cette société...

Non... Se retrouver face à des tables garnies de bonnes choses, il faut être beaucoup moins radin que la vieille pour y résister!! Alors imaginez, une grippe-sous comme elle... Et puis, de regarder toutes ces personnes, qui jouent de la séduction pour avancer, deviner les non-dits à travers les regards, imaginer les envies, avec un léger parfum de politique... Quel délicieux fumet pour une pie...
Elle en aura des choses à raconter, ou du moins faire semblant de savoir, voilà qui va pimenter ses discussions...
Le nez au vent, les oreilles grandes ouvertes... Elle est pas sourde la sorcière, et pas aveugle non plus...

Lorsque la dame bien pâle vient interpeller le sire de ces lieux, elle en boit du p'tit lait!! Ragotons, ragotons... Ne laissons rien passer...
Ahh quel audace, la p'tite manque pas de cran... Quel panache pour le vieux, on voit qu'il en est pas à son coup d'essai!!!

Mais c'est pas tout ça, la nuit s'avance, il va falloir songer à rentrer... Finalement, courir après la ribaude de Margot n'a pas que des inconvénients... Elle ne sent plus ses jambes arthrosiques l'Esilda, elle a l'impression de retrouver la jeunesse perdue...

Mais un gros bruit la fait se retourner... Doucement bien sur, manquerait plus qu'elle tombe, personne s'rait là pour la ramasser...
C'est quoi tout ce monde qui se précipite??

Arffff, un accident, le prince des lieux s'est fait avoir sous des tonneaux!!! L'avait pas assez bu peut être???

Et Esilda s'en retourne, un petit sourire ironique au coin des lèvres...
Vaut mieux mourir comme ça que dans son lit...

La jeune Suki, fille de Rampa, s'avait depuis plusieurs jours que son père organisait une petite fête à Dijon. Pour son père tout ceci était relatif, il avait la facheuse tendence d'en faire toujours une montagne. Pour lui faire plaisir et pour se faire plaisir à elle avant tout elle avait fait le chemin jusqu'à Joinville afin de fouiller dans les affaires de sa mère afin d'y trouver une belle robe de "Dame".

Là bas, elle avait retrouvé Marie, son ancienne nourrice qu'elle aimait tant, après d'heureuses retrouvailles elles se mirent toutes deux au travail. Après quelques coup de fil et d'aiguille, elle put parer une magnifique robe que sa mère avait faite de ses mains. Elle était fier, elle paraissait resplandissante dans cette belle robe malgrès son si jeune age.

Le chemin de retour fut rapide, la route étant très praticable à cette époque de l'année mais elle avait perdu du temps à Joinville et elle arriverait surement en retard. Et c'est ce qui se passa en arrivant non loin du lieu de fête elle commença à entendre les musiciens qui jouaient de plus belle. Elle aurait tant voulu que son père soit surpris de la voir aussi belle que ses mains en frémissaient.

Mais en approchant du lieu de fête, soudain la musique s'arreta, il n'était pourtant pas trop tard se dit-elle. Sautant de la callèche, elle hâta le pas, et arriva rapidement sur les lieux de l'accident.

Père !

En larmes, elle plongeat sur le cadavre recouvert de déchets de barrique et de vin lui mettant une gigfle monumentale.

Vous n'aviez pas le droit de me faire cela sale ivrogne, vous qui m'aviez toujours dit que vous m'ammèneriez à l'Hotel pour mes épousailles ! Vous qui m'aviez promi de me protéger jusqu'à ce que je trouve un nouveau foyer ! Vous m'abandonnez !

La jeune fille refrappa de plus belle le cadavre de ses modestes poings et s'effondra en larmes accompagnée d'un cri de déchirement.
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Cuche n'eut pas le temps d'arrêter la jeune femme qui fonça en trombe vers Rampa et évita de justesse une gifle qui , si elle avait été donnée à un vivant , aurait été fort douloureuse. Il s'écarta et s'appuya contre un des autres tonneau de vin pour reprendre son souffle et ses esprits.

Rampa était mort.

Lena avait vu la scène de loin, elle savait que son ami était mort, elle le pleurait comme on pleure un proche. Mais elle ne voulait pas montrer son chagrin devant tout ce monde, surtout que certains n'étaient pas sincères.

Elle avait déja fait ses adieux à Rampa, celui - ci lui avait dit que sa fin était proche, elle maudissait les Rusés ceux par qui son ami était mort, pas par leurs armes il est vrai mais par leurs coups bas, mais ils n'étaient pas les seuls à avoir accélérés la mort de Rampa, lui enlevant le gout de vivre, il y avait aussi des amis proche de Rampa.

Elle fut distraite de ses pensées par une voix qu'elle aurait reconnu entre toutes
Nifl!!! comme elle le surnommait juste pour elle

Elle releva la tête et noya ses yeux dans les siens

Merci de cette soirée Messire, même si elle se termine mal pour Rampa, je fus heureuse de cette courte danse qui m'a fait voir que je n'étais pas trop rouillée.



Elle lui sourit


Qui sait .... nos routes se recroiseront peut être bientôt ou peut être pas, l'avenir nous le dira.

Bon retour chez vous Messire et au plaisir

Elle le regarda s'éloigner,puis se relevant elle alla chercher sa monture pour rentrer chez elle.

Adieu Rampa!!! Adieu mon ami, tu resteras à jamais dans mon coeur
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