Lylie_blanche
Les parvis de l'Eglise, interdits aux Putains, aux femmes de joie, à toutes ces âmes pour qui le Pardon serait hors de prix. Poubelle des basses terres, la courtisane n'en reste pas moins un rebut de la société. Une femme qui encaisse tout, les maux, les rumeurs, le vice, la perversité, l'infidélité. Une femme qui a les épaules larges malgré un corps frêle. Pourtant, il arrive que l'esprit ait besoin de cette part de compréhension, de rédemption. Dès sa sortie du bordel, ce fût le premier lieu ou elle se dirigea. Le dernier également. Rejetée , l'élan de la putain avait été freiné et les espoirs d'écoute avortés prématurément.
Pourtant, cette fois-ci, elle était revenue à la charge, persuadée que son indépendance lui avait apporté plus d'attrait, d'estime aux yeux du Très Haut. Néanmoins, les marches furent de nouveau refusée. Un échec. Une fois de plus ? Non. Car cette fois-ci, un homme s'approcha de la putain pour lui adresser le nom d'un homme de Foy, Navigius Di Carrenza. Evèque suffrageant d'Orléans. Homme à l'écoute. Homme qui se moque éperdument de l'apparence ou du métier de celle qu'il confesse.
De retour à l'appartement qu'elle partage avec Audrey, un tissus de son amie entre ses doigts libres en guise d'évitement, elle s'apaise et rédige pour la première fois ce qui revêt l'attrait d'une confession. Par intermittence, les fragrances du tissus sont portés à ses naseaux pour lui rappeler cette innocence qu'incarne Audrey à ses yeux. Elle s'apaise..et poursuit. S'encourage et ose.
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Pourtant, cette fois-ci, elle était revenue à la charge, persuadée que son indépendance lui avait apporté plus d'attrait, d'estime aux yeux du Très Haut. Néanmoins, les marches furent de nouveau refusée. Un échec. Une fois de plus ? Non. Car cette fois-ci, un homme s'approcha de la putain pour lui adresser le nom d'un homme de Foy, Navigius Di Carrenza. Evèque suffrageant d'Orléans. Homme à l'écoute. Homme qui se moque éperdument de l'apparence ou du métier de celle qu'il confesse.
De retour à l'appartement qu'elle partage avec Audrey, un tissus de son amie entre ses doigts libres en guise d'évitement, elle s'apaise et rédige pour la première fois ce qui revêt l'attrait d'une confession. Par intermittence, les fragrances du tissus sont portés à ses naseaux pour lui rappeler cette innocence qu'incarne Audrey à ses yeux. Elle s'apaise..et poursuit. S'encourage et ose.
Citation:
A vous, Evèque Navigius Di Carrenza,
Je me présente Lylie. C'est la première fois que je m'adresse à un homme de Foy. L'accès à lÉglise m'est refusé. Je suis putain depuis que la nature m'a fait Femme et que mon père m'a promis de partir chercher un présent à notre mère.
Je n'ai toujours connu que le stupre, les vices et ces maux que les Hommes et Femmes abandonnent sous l'oreiller et après ces petites morts.
Je me protège sous le nom de Blanche, celle qui travaille, celle qui encaisse et supporte.
Mais, déjà enfant j'avais pour habitude de prier et voir les parvis de l'Eglise m'être refusé est une sanction en tout point difficile à encaisser. Je ne souillerai pas ces lieux mais permettez-moi au moins de souillez ce vélin de ces pensées impures, de ces actes qui font mon quotidien et qui me sont trop lourds.
Je ne vois que le vice, la duperie, le mensonge...Blanche s'y fait. Moi, moins.
Je ne sais si ces mots trouveront une écoute, s'ils seront lus ou simplement brûlés, mais cela m'aura fait du bien, d'avoir posé cela sur un vélin..D'avoir eu, l'espoir d'être entendue, écoutée..
Une pécheresse,
Lylie.
A vous, Evèque Navigius Di Carrenza,
Je me présente Lylie. C'est la première fois que je m'adresse à un homme de Foy. L'accès à lÉglise m'est refusé. Je suis putain depuis que la nature m'a fait Femme et que mon père m'a promis de partir chercher un présent à notre mère.
Je n'ai toujours connu que le stupre, les vices et ces maux que les Hommes et Femmes abandonnent sous l'oreiller et après ces petites morts.
Je me protège sous le nom de Blanche, celle qui travaille, celle qui encaisse et supporte.
Mais, déjà enfant j'avais pour habitude de prier et voir les parvis de l'Eglise m'être refusé est une sanction en tout point difficile à encaisser. Je ne souillerai pas ces lieux mais permettez-moi au moins de souillez ce vélin de ces pensées impures, de ces actes qui font mon quotidien et qui me sont trop lourds.
Je ne vois que le vice, la duperie, le mensonge...Blanche s'y fait. Moi, moins.
Je ne sais si ces mots trouveront une écoute, s'ils seront lus ou simplement brûlés, mais cela m'aura fait du bien, d'avoir posé cela sur un vélin..D'avoir eu, l'espoir d'être entendue, écoutée..
Une pécheresse,
Lylie.
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