Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

............

Matouminou
Elle écouta attentivement la lecture du courrier et opina:

- Il est très bien ce courrier, clair et concis. Les gens le liront et espérons qu'il y aura des retours conséquents.
En ce qui me concerne, je valide.

_________________
Zakarine
Zakarine écouta la lecture du courrier que Ode avait écrit. Émue, elle fit un sourire de circonstance.

Je te remercie beaucoup Ode...

Que pouvait-elle dire d'autre?! Les mots lui manquaient.
_________________
Ode...
    Leur sourit avant de leur dire simplement.

      Parfait! Aller zou c'est parti!

    Fait le nécessaire pour l'envoi groupé du courrier puis regarde Zak en lui souriant amicalement, pas besoin de mot.

      Dès que j'aurai reçu réponse, j'ouvrirai une salle dédiée à la tenue de compte pour ce projet et m'engage à m'y consacrer et les tenir à jour afin d'offrir la plus grande transparence.
      Merci à vous d'avoir participé à cette discussion!

    Sujet clos, au suivant!!!

_________________
Stromboli
Ça va très bien, je trouve.

Le "gros bisous tonton tata" aurait été de trop ^^

_________________
Edwige04
Edwige arriva à son tour et fit la bise à tout le monde.

J'ai bien reçut ta missive et je valide carrément.J'aiderai au mieux.

Elle leur sourit et file à ses occupations.
_________________
Ode...
    Sourit largement en bisant Two

      Trugarez à vous!
      Ed nous faisons tous en fonction de nos moyens, c'est très généreux de ta part. Trugarez.

      Son Éminence Cathelineau désire participer également du côté de l'Eglise, aussi il va tenter de débloquer 500 écus pour ce projet.

    Sourit ravie en faisant un clin d'oeil à Ed qui était présente lorsqu'il en a fait mention.

_________________
Iscambe
    Iscambe revenait de voyage et avait appris que son don n'avait pas été accepté par la duchesse du Trégor pour motif personnel. La brune venait donc s'enquérir de la situation...

    Ode, j'ai donné 50 écus début août pour l'armée de Zakarine. Ce qui, en comparaison des riches dons, parait un peu ridicule je l'admets... Mais quand même, il a été refusé... Et ce n'est pas parce que ce don est ridicule qu'il est refusé...
    Il semble donc que je ne puisse pas aider à la défense de la ville comme les autres ? Merci de me dire ce qu'il en est.


    Elle sourit à la mairesse, son amie et comère triobulesque en attendant sa réponse.

_________________
Zakarine
Une voix jaillissait d'une pièce du CM. Elle l'aurait reconnue entre mille. Comme il était question de sa personne, Zakarine entra. C'était Iscambe qui exigait des comptes à Ode qui semblait embarrassée quant à la réponse à donner. La Duchesse lui sourit doucement, à Ode pas à Iscambe, et posa sa main sur son bras en se demandant quelle belle amitié la questionneuse témoignait à la mairesse en la mettant mal à l'aise, à cet instant précis..

Ne t'en fais pas, Ode, je vais répondre moi-même. Tu ne seras pas mise en porte-à-faux avec ton amie par ma faute. J'assume mes actes, je n'ai rien à me reprocher.

Elle tourna ensuite un regard glacial à sa voisine d'en face.

Puisque vous posez la question à notre mairesse, Maîtresse Tanière ou bien Maîtresse Hurlante, à votre choix pour la dénomination, c'est que ce n'est pas elle qui vous en a parlé. Cependant, comme nous étions seules dans son bureau, elle et moi, et que vous étiez partie en voyage, je me pose la question d'où est-ce que vous détenez cette information.

Le Cm n'est pas un moulin et si des espions écoutent aux portes pour rapporter ce qu'ils entendent à n'importe qui, il faudra qu'ils en répondent! Un serment a été écrit et prononcé par chaque membre du Conseil municipal en précisant bien que tout ce qui se dit au Cm doit rester au Cm.


Déjà un point qui méritait éclaircissement. Zakarine passa à la vitesse supérieure.

Quant à la somme du don, peu importe qu'elle fut minime ou pas. Vous auriez donné 1000 écus que ma réaction aurait été la même. Les "on dit" n'ont pas menti. C'est bien moi qui ai refusé le don de votre part. A ma place, vous en auriez fait tout autant, n'est-ce pas? Je suis persuadée que vous vous doutiez de la raison de mon refus avant de venir icelieu. Donc pourquoi venir poser cette question? Soit vous êtes perverse, soit vous êtes vraiment inconsciente du mal que vous faites.

Zakarine la fixait droit dans les yeux.

Apprendre de sa propre bouche que mon compagnon de vie depuis des années batifolait avec sa tavernière ne m'a pas fait plaisir. Vous pouvez comprendre ma colère et le refus de votre don maintenant? Le pouvez-vous ?

Personne ne vous interdit d'aider la mairie pour la sécurité de la ville. Puisque vous y tenez, Ode peut transférer les 50 écus dans une cagnotte pour payer la milice. C'est d'ailleurs ce que je lui avais suggéré, de déduire cette somme de l'armée pour la donner à la mairie, mais les "on dit" ont certainement omis de vous le colporter. La "Falc'huned Landreger " est une armée privée qui n'a rien à voir avec la mairie.


Nerveusement... ou pas... Zakarine se surprit de se mettre à rire soudainement.

Et je vous remercie grandement pour la délicatesse dont vous avez fait preuve en donnant 50 écus alors que vous partiez avec Emeric. Vraiment la grande classe!
_________________
Iscambe
    Iscambe vit arriver la Duchesse et lui sourit, par réflexe.

    Elle la regarda rassurer Ode sur son soutien et écouta la première critique. Les suivantes aussi, ainsi que les insultes d'une oreille attentive, le coeur en alerte.

    Au-delà des mots que Zakarine portait à la brune comme des coups d'estoc qu'elle ne pouvait donner physiquement, la "tavernière" entendit la rancoeur et la souffrance d'une femme blessée.

    Elle-même avait vécu cela dans un lointain passé et elle connaissait la souffrance du sentiment d'abandon. Elle l'avait même récemment subi de nouveau, dans des circonstances différentes...

    Elle décida donc de ne relever aucun des termes employés et de répondre uniquement sur le fond du sujet qui l'avait amenée ici...


    Dame Zakarine, j'aurais alors apprécié un petit pigeon m'indiquant que l'argent de la mairie servait parfois à l'armée et parfois non, suivant le propriétaire du porte-monnaie. D'autant que je suis la première à en avoir soutenu le financement... Mais soit, mon petit don ira ailleurs puisque vous le refusez pour raisons personnelles.

    Par ailleurs, vous propagez partout des paroles insultantes mais surtout mensongères. Si vous voulez qu'on s'explique sur le sujet plus personnel, alors vous pourrez me trouver à la tanière. Il ne me semble pas qu'on soit au bon endroit pour cela...


    Sur ces mots, elle se tourna vers Ode :

    Three, si je t'ai blessée, excuse-moi. Ce n'était pas mon intention.

    Puis sortit du bureau pour vaquer à ses occupations...


édité pour correction de texte

_________________
Zakarine
Oh que si que nous sommes au bon endroit. La conversation se terminera là où elle a commencé et quand je le déciderai!

La voyant partir, Zakarine héla les gardes.

Gaaaaaaaaaaardes! Empêchez cette femme de sortir et faites en sorte que personne d'autre ne rentre!

La Duchesse se mit à sourire et expira un bon coup.

Voilà. Nous serons tranquilles. Il y a trop de va et vient dans une taverne et puis, il est ridicule de débuter une discussion à la mairie et de la finir dans une auberge, ne pensez-vous pas? Est-ce bien clair dans votre esprit? Car j'ai l'impression que vous avez quelque mal à comprendre ce qu'on vous dit parfois..

Elle la regarda, la prit presque en pitié.

Voilà. Nous sommes trois, avec Ode comme témoin neutre. De cette manière, nos échanges ne seront ni amplifiés et encore moins déformés.

Déjà, j'aurais bien aimé que vous répondiez à ma question. Qui sont les "ont dit" qui vous ont rapporté notre conversation à Ode et moi?


Zakarine se doutait bien que personne ne pouvait lui avoir révélé quoique ce soit, puisqu'elles étaient seules et les murs bien trop épais pour entendre quoi que ce fut. Elle commençait même à penser que son interlocutrice avait eu recours à la magie pour tout entendre. L'Inquisition? Non... Zakarine n'allait tout de même pas avoir recours à cette institution. On pourrait penser que c'était uniquement la jalousie qui l'entraînait dans cette démarche. Et la Rousse était bien au-dessus de tout cela.

Les insultes... Quelles sont ces fameuses insultes que je colporte "partout", selon vos dires? Déjà, je ne sors pas beaucoup et quand je sors, c'est uniquement dans la taverne municipale. Donc, le "partout" n'est vraiment pas de bon aloi. Et puis, je vous trouve bien égocentrique en pensant que vous êtes le seul sujet de mes préoccupations. Je vais vous faire un aveu: personnellement, vous êtes même le cadet de mes soucis. Alors cessez de vous faire passer pour une victime. Emeric aurait pu coucher avec une autre que ça aurait été pareil.

Zakarine prit un petit temps de pause puis enchaîna, décidée à parler cartes sur table.

Si manipuler les gens est votre passe-temps favori, cela ne marche pas avec moi. Certaines personnes sont plus faibles ou moins en alerte et peuvent se laisser convaincre par vos mots de bonne amitié soit-disant sincère... tant qu'elle peut servir vos intérêts. Les véritables amitiés ne se comptent que sur les doigts d'une seule main. Les frères et sœurs de coeur disséminés à chaque coin de rue m'ont toujours bien faits rire, à dire vrai. Ne dit-on pas "qui trop embrasse mal étreint"?

Vous parliez de pigeon tout à l'heure?! Je peux vous retourner la question: sachant que c'est moi qui ai refusé votre don, encore félicitations pour vos antennes ultra perfectionnées, pourquoi ne pas m'avoir demandé des explications à moi plutôt qu'à Ode? Vous auriez été fixée de suite et cela aurait évité notre conversation icelieu, puisqu'elle a l'air de vous gêner. En fait, vous désiriez que Ode prenne votre parti, puisque c'est votre amie, votre sœur, votre One et je ne sais quoi d'autre encore.. De nouveau une manœuvre de votre part pour essayer de vous la mettre dans la poche.. C'est mal connaître Ode et vous faites injure à son intelligence.


Elle regarda Ode qui écoutait sans piper mot et lui sourit.

Je ne lui ai jamais demandé de prendre parti pour qui que ce soit, elle a son libre-arbitre. Je comprends qu'elle vous tienne en amitié et je n'ai jamais essayé de l'influencer sur ce fait. Cependant, elle tient parfaitement son rôle de vassale et me conseille à certains moments, tout comme son serment envers moi l'exige: auxilium et consilium. Mais je sais qu'elle l'aurait sans doute fait, même sans ça.

Elle pensa soudain à ce qu'Iscambe venait de lui dire et éclata de rire.

Vous voulez régler notre différend par les armes? Avez-vous besoin de vous défouler sur moi, taper sur de la chair fraîche, pour vous sentir mieux? Mieux de quoi? Vous avez eu ce que vous vouliez. Tel le vautour, vous avez attendu patiemment que votre proie soit au plus mal pour la dévorer. Ben alors? La vie est belle, non?! Les oiseaux chantent et le soleil brille! Que désirez-vous de plus?

Vous devriez pourtant comprendre ce que c'est que d'être abandonnée. Cela vous est arrivé deux fois par le même homme. Il est vrai que ce n'est pas la même chose, je l'admets. Pour vous, cela a été pire. Je vous prie de m'excuser de vous rappeler certains mauvais souvenirs mais j'ai décidé de vous parler à coeur ouvert. Si Emeric m'a quittée pour une autre, Damien vous a quittée tout simplement à cause de vous, malgré toutes les tentatives que vous avez faîtes pour le récupérer. S'il avait été si bien en votre compagnie, il ne serait jamais parti sans laisser d'adresse. Vous n'avez même pas la chance de vous plaindre d'une quelconque trahison de sa part. J'ai un bien meilleur rôle que vous. C'est vrai, oui...


Zakarine hocha la tête en soupirant, compatissante. Elle laissa planer le silence un court instant.

Enfin bref, comme disait Pépin! Alors, pourquoi ne pas reconnaître que vous vous étiez rapprochés tous les deux, alors que j'étais encore en couple avec Mam.. , heu, Emeric? C'est facile de dire: "oh, nous nous sommes mis après leur rupture" pour se dédouaner. Oh oui! Quelle longue période de deuil d'une relation! A peine quatre à cinq jours! Ces derniers temps, je reconnais avoir été très prise par mes affaires Hautement et Réellement Personnelles. Mais était-ce une raison? Probablement.. il se sentait seul et vous étiez là pour le réconforter. Comme l'aurait fait toute amie qui se respecte. Je peux parfaitement comprendre cet état de fait, c'est même la condition dans laquelle nous nous sommes mis ensemble lui et moi, autrefois.

Contrairement à moi qui suis bien là, bien vivante, seulement accaparée par mes différentes tâches à la mairie, aux patrouilles ou même au Conseil Grand-ducal, Valentina s'était retranchée dans un monastère pour femmes. Il a attendu avant d'admettre qu'elle n'en ressortirait plus. J'ai un coeur et un cerveau. Je peux comprendre que l'absence soit difficile à supporter mais ayez juste l'honnêteté de reconnaître que votre couple ne s'est pas formé du jour au lendemain, c'est tout.


Bon.. Zakarine la laissa répondre, cette fois.
_________________
Iscambe
    Les gardes arrivèrent et se placèrent comme le leur intima la Duchesse. Voilà Is, qui n'avait jamais vu de gardes au CM, entourée de deux hommes au visage sans expression.

    Elle écouta sans piper mot, car on n'interromp pas une Duchesse, une si noble Dame qu'elle doive demander à des serviteurs de maintenir l'auditoire pour se faire écouter. La menace porte forcément... Is n'est pas de taille.

    Elle suivit donc en essayant de conserver à l'esprit l'ordre des choses, ce qui n'était pas aisé car un mélange semblait s'être fait dans la tête de Zakarine, entre les amis, les ex-compagnons, la tavernière... Mais enfin, il fallait bien répondre...


    Soit ! Continuons ici la discussion. Vos arguments sont tout à fait valables... dit la tavernière, mais pas que, en jetant un oeil de côté pour regarder les armes des gardes.

    La brune sourit, encore un réflexe sûrement, puis commença sa tirade...

    Bon... Vous aussi vous semblez avoir du mal à comprendre, sauf votre respect. Alors je vais m'employer à être bien claire aussi.

    Premier point : pas de "on-dit". Un registre simplement...
    Deuxième point : je ne pense pas être le principal de vos préoccupations, loin de moi cette idée. Être le cadet de vos soucis me va amplement. Mais, dans ce cas quand même, je n'ose imaginer le nombre de gardes que vous employez pour le plus important de vos soucis. Deux me suffisent quant à moi.
    Troisième : pas plus tard que tout à l'heure, j'ai entendu un "Maîtresse Tanière" et un "Maîtresse Hurlante" ce qui ne sont pas, j'en conviens, à proprement parlé des insultes mais bien quand bien même, ce sont paroles agressives. Mais si, vous sortez en taverne ! D'ailleurs, je ne vous ai jamais tant vue à la municipale que depuis votre rupture. Mais, je vous rassure, vous n'êtes pas non plus mon principal soucis alors, je vous y vois et pis j'oublie.

    Bon j'ai perdu le nombre, mais c'est pas grave... Je continue quand même à répondre puisque ordre m'a été donné.

    Heu manipuler ? Hmm non. Ce n'est pas mon passe-temps favori... Et si mes frère et soeur de coeur vous font rire, bah tant mieux. Car en ce moment vous n'avez pas l'air de trop vous amuser.

    Oui je suis d'accord avec vous "qui trop embrasse mal étreint" mais qui n'embrasse pas assez ? Avez-vous un adage pour ce cas de figure ?

    Et oui encore, vous avez raison, j'aurais pu vous envoyer un pigeon, si j'avais été certaine que vous étiez à l'origine du refus... D'où ma présence ici. Je venais voir la mairesse qui gère les comptes et passe les dons depuis l'escarcelle de la mairie dans celle de votre armée privée.
    Cela est bien compris maintenant...

    Si vous "ne savez quoi encore" concernant Ode et moi, demandez-lui. Mes paroles n'ont pas autant de poids. Les siennes seront certainement mieux entendues.

    Oh non je ne tiens pas tellement à aller en lice car je sais bien que j'ai aucune chance de l'emporter et je ne tiens pas à me faire arracher la tête. Quant à l'image du vautour qui attend que sa proie soit au plus mal... Pensez ce que vous voulez. Quoique je dise, votre opinion est faite.

    J'aime Emeric et je ne vous le cache pas ! Et j'ose penser que c'est réciproque... Que nous ayons décidé, suite à votre rupture, d'entamer une relation n'est pas si difficile à comprendre.

    Sachez toutefois et je terminerai là dessus car c'est ce qui me touche le plus de tout votre verbiage agressif et vous le saviez parfaitement... Sachez donc que vos propos sur Damien m'apparaissent indignes de vous et de votre rang.

    Jusqu'à l'instant où vous avez prononcé son nom et malgré tout ce que vous pouvez penser de moi et de mon avis, je vous tenais en haute estime. Mais... Ces paroles sur un être disparu, probablement mort d'ailleurs à l'heure qu'il est, sont vraiment... Minables...


    Dans une révérence elle ajouta :

    Et maintenant que j'ai tout bien répondu, puis-je disposer Votre Grâce ? Je vous prie de bien vouloir m'excuser si je fais erreur sur votre titre, je ne suis pas toujours au point..


_________________
Zakarine
Comme à leur habitude, les gardes n'étaient là pour l'escorte de la Duchesse. En aucun cas ils n'avaient été menaçants, ils avaient juste barré la route sur l'ordre de leur Suzeraine, gardant la porte afin qu'elle ne fut pas dérangée.

Donc, on reprend vos points et nous en aurons terminé pour de bon, cette fois.

Il n'y avait aucun scribe pour retranscrire sur un registre notre discussion à Ode et à moi. Premier point.

Deuxième point: Les gardes ne sont point là pour vous mais pour moi. Encore cette manie de vous penser le centre de mon monde.

Troisième point: *"Maîtresse Tanière" et un *"Maîtresse Hurlante" Je vous ai poliment demandé quelle était l'appellation que vous préfériez que j'emploie. Finalement, je vais opter par Maîtresse Hurlante, vu toutes les fois où vous criez en lançant des fausses rumeurs sur mon dos, en ville, afin de monter le village contre moi en vous faisant passer pour une pauvre victime.

Pour quelqu'un dont je suis le cadet de ses soucis, je vois que vous me surveillez, les yeux collés à la fenêtre, en pointant mes allées et venues. Bien que je n'ai aucun compte à vous rendre, sachez que je sors quand je peux et, surtout, quand je veux. Les tavernes ne sont pour moi qu'un lieu de délassement pour y boire un coup avec mes amis. Le reste du temps, je suis prise par mes obligations dans différents domaines où je suis appelée.

Qui n'embrasse pas assez ? Que voulez-vous dire par là? Que je ne câline pas assez les gens? Je serais assez ridicule d'embrasser les gens pour rien. Rassurez-moi. Embrasser, pour vous, c'est bien tenir dans ses bras?! Sinon, c'est baiser, qu'il faudrait dire. Baiser, dans le sens de donner des baisers. Je ne suis pas une lèche poire aguerrie, la pudeur, vous connaissez? Je ne câline que ceux dont je ressens le besoin. Et si c'est à Emeric dont vous faîtes allusion, je peux vous assurer que nous ne jouions pas aux osselets quand nous nous retrouvions seuls dans notre chambre.

Vous auriez pu m'envoyer un pigeon, si vous aviez été certaine que j'étais à l'origine du refus. Là, on revient au point numéro 1 et le fameux registre que vous auriez, soit-disant, consulté.

Vous aimez Emeric, je n'en doute pas une seconde. Et je vous souhaite qu'il le soit tout autant.


Elle repensa soudain à ce jour où elle l'avait croisé en taverne et où il avait ôté la rose rouge de la St Valentin qu'elle lui avait offerte à sa demande par l'entremise de Ode et qu'il portait toujours sur lui. Et oui.. Zakarine pensait que ce n'était correct ni pour l'une, ni pour l'autre.

Que vous ayez décidé, suite à notre rupture, d'entamer une relation n'est pas si difficile à comprendre? Cessez donc de laisser supposer que je n'admets pas votre amour alors que ce que je n'admets pas c'est votre comportement envers moi. Cette manie que vous avez de vous poser en victime et de vouloir monter le village contre moi. Alors qu'il suffit tout simplement de dire à tout le monde, oui, je n'ai pas agi comme il aurait fallu, cela nous a échappé. Nous sommes tombés amoureux tous les deux. Quand on réalise le mal que l'on a fait, on assume et on ne se défile pas, on essaie pas de refaire l'histoire et mettre notre propre responsabilité sur le dos de l'autre. Trahie mais en plus je serai insultante, je me vengerai sur vous?!

Alors arrêtez ce petit jeu avec moi, Maîtresse Hurlante! Je vous la rappelle l'Histoire, la vraie. Vous êtes partie avec mon conjoint dans un voyage que vous aviez prévu tous les deux, bien avant notre rupture. J'ai bien senti qu'Emeric ne désirait pas que je l'accompagne lorsqu'il me l'a annoncé. La discussion que nous avons eue des jours plus tard, la veille de notre rupture, il ne l'aurait jamais engagée au sujet de la routine qui s'était installée entre nous si le terrain entre vous n'était pas fertile. D'autant plus qu'il m'a "embrassée" ce soir-là et avait dit qu'il m'aimait. Mais j'avais ressenti quelque chose de louche. C'est pourquoi, à mon retour de mission sur les ports naturels, le soir de votre départ, je suis allée le voir pour en avoir le coeur net. Et c'est là qu'il m'a avoué, tout marri, honteux, qu'il s'était rapproché de vous ces derniers temps. Le deuil de notre couple a été plutôt rapide, quatre à cinq jours à peine. Votre histoire n'a donc pas débuté après mais bien avant. Point. Ne vous cherchez pas d'excuses sur mon dos. Assumez les conditions dans lesquelles cet amour est né. Je n'en demande pas plus. Quand à ma colère et ma douleur, elles sont miennes et bien là. Contre vous, contre lui. Je n'en ai pas honte. C'est ainsi. Ça me passera, je le sais et n'éprouve aucun besoin de vous enfoncer, ni de vous insulter et encore moins de vous séparer de lui. Alors fichez moi la paix avec vos lamentations. Je ne vous plaindrai pas.

Quant à Damien, il n'est nullement déplacé de parler d'un disparu, qu'il soit mort ou bien vif. Aucune agressivité n'est sortie de ma bouche. La preuve je me suis même excusée de vous rappeler de tels mauvais souvenirs. C'était juste pour vous faire comprendre ce que c'était que l'abandon puisque vous-même l'avez vécu: ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse.


Zakarine l'avait fixée droit dans les yeux durant son monologue. Elle détourna ensuite son regard vers les gardes et leur fit signe d'un signe de tête de libérer le passage.

Nous en avons terminé. Vous pouvez disposer, je ne vous retiens pas plus. Evidemment, je ne vous dis pas "au plaisir de vous revoir", vous comprenez bien...

Au fait, Maîtresse Hurlante, si ce nom ne vous satisfait pas, demandez donc au propriétaire de l'auberge de la débaptiser en y mettant un nom qui vous siérait plus.


Elle la salua rapidement et attendit qu'elle fut sortie avant de faire la bise à Ode et la remercia d'être restée. Elle sortit, rejointe par les gardes qui l'escortaient dans tous ses déplacements.

*Au Moyen-âge, les taverniers étaient nommés d'après leur enseigne.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)