Yohanna.
Je reviens te chercher
Je savais que tu m'attendais
Je savais que l'on ne pourrait
Se passer l'un de l'autre longtemps
[Dalida - je reviens te chercher]
[Un soir de non beuverie. Ou presque]
Je l'ai retrouvée.
Mon idole, ma joie, ma femme. Mes groutgrout.
J'avais tellement besoin de la revoir. Inexplicable attraction qui me liait à une femme. Peut-être parce qu'elle est aussi homme que moi. Peut-être parce qu'elle est aussi peu femme que moi. Peut-être parce qu'elle arrive à être comme moi tout en gardant le sourire, l'énergie, l'élan. Qu'elle, elle a envie, qu'elle continue. Son cur est abîmé au moins autant que le mien, et pourtant, elle a réalisé tant de grandes choses que même ma petite personne détestant l'univers l'admire.
J'ai peu d'amis, encore moins d'amies. Y'a bien Déa, mais c'est ''aime moi je te hais, hais moi je t'aime''. Je lui ai piqué son mari, je lui ai filé des amants, elle m'a remercié en me disant que si je suis heureuse c'est grâce à elle, et au final elle admet, parfois, au fond d'elle, qu'elle est heureuse grâce à moi. Et puis Déa, je la vois une journée, c'est bon, j'ai eu ma dose.
Elle Elle je viens à peine de la retrouver, et je sens déjà que ça va être dur de repartir.
J'avoue, j'avoue Dans mon diabolique égoïsme, j'ai aimé l'entendre dire qu'elle se sentait seule en ce moment, et que j'étais la seule présence lui donnait du baume au cur. Malgré ses connaissances, malgré l'engouement du moment, les tavernes pleines, la picole et la guerre, c'était moi. C'est ma façon d'exister un peu pour elle. Ou a travers elle. Je lui parle peu. Encore moins de moi. On s'écrit parfois. Étonnamment, chacune de ses lettres à été une vraie source d'eau fraîche. Même si parfois j'y ai lu de la peine, de la peur, de l'ennui, chacun de ses mots était un cadeau. Et je les conserve toutes précieusement, les relisant parfois pour y puiser ce qu'il me manque.
Et aujourd'hui, après la tempête qui vient de traverser ma vie politiquement minable, je la retrouve, apaisante rosée sur un avenir ensanglanté, brillante armure prête à tout affronter, donnant la force de foncer dans les titans qui se dresseront sur nos vies. Et je prends courage, doucement.
Ma main autour de sa taille, son bras enserrant mes épaules, elle fait du bruit en marchant autant que j'essaye d'être discrète, et nos pas raisonnent dans le noir. Mais après tout, on va juste à son campement, inutile de chercher à ne pas effrayer l'ennemi. L'ennemi, c'est pour demain, quand on repartira pour de bon.
J'imagine la scène depuis des jours entiers. Depuis mon départ. Non, bien avant ça. Depuis qu'elle m'a dit qu'elle partait se battre contre l'Anjou. Je me suis vue à ses côtés, invincible, sautant sur l'ennemi pour lui arracher un bras, un il, une tête. Et le soir, fêter notre éclatante victoire en buvant le sang de l'ennemi dans les crânes des perdants.
Parce qu'avec Samsa, tout est possible. Même quand c'est sale.
Elle était devenue cheffe d'armée. Allez comprendre. Et mon admiration pour ce bout de femme avait encore grandi. Aurait-elle une limite ? Peut-être pas Peut-être qu'elle était là pour me rappeler continuellement à quel point ma vie n'avait pas de but concret, et que j'avançais dans un flou épais. Et qu'elle, en bon flambeau de victoire, elle était là pour me montrer la route à suivre afin d'arrêter de stagner.
T'vas voir Cerby. Ma viande, elle est gonflée à la taistostéraunne. C'est une graine magique dont les bouchers de la secte des Groutgrout ont le secret. Tes soldats, ils vont éclater l'adversaire en moins de deux avec ça ! C'est fini la grande bouche des angevins ! Mère Noël est arrivée ! On va les écrabouiller.
Parle moi de la guerre Samsa. Parle moi de ce qu'on va faire. Parle moi de nous. Fais moi oublier ce que j'ai abandonné. Fais moi oublier que j'ai tout abandonné pour me jeter dans les bras de la mort. Fais moi oublier Marc qui ne me rejoindra pas. J'ai besoin de toi Sam. J'ai besoin de ça...
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Je savais que tu m'attendais
Je savais que l'on ne pourrait
Se passer l'un de l'autre longtemps
[Dalida - je reviens te chercher]
[Un soir de non beuverie. Ou presque]
Je l'ai retrouvée.
Mon idole, ma joie, ma femme. Mes groutgrout.
J'avais tellement besoin de la revoir. Inexplicable attraction qui me liait à une femme. Peut-être parce qu'elle est aussi homme que moi. Peut-être parce qu'elle est aussi peu femme que moi. Peut-être parce qu'elle arrive à être comme moi tout en gardant le sourire, l'énergie, l'élan. Qu'elle, elle a envie, qu'elle continue. Son cur est abîmé au moins autant que le mien, et pourtant, elle a réalisé tant de grandes choses que même ma petite personne détestant l'univers l'admire.
J'ai peu d'amis, encore moins d'amies. Y'a bien Déa, mais c'est ''aime moi je te hais, hais moi je t'aime''. Je lui ai piqué son mari, je lui ai filé des amants, elle m'a remercié en me disant que si je suis heureuse c'est grâce à elle, et au final elle admet, parfois, au fond d'elle, qu'elle est heureuse grâce à moi. Et puis Déa, je la vois une journée, c'est bon, j'ai eu ma dose.
Elle Elle je viens à peine de la retrouver, et je sens déjà que ça va être dur de repartir.
J'avoue, j'avoue Dans mon diabolique égoïsme, j'ai aimé l'entendre dire qu'elle se sentait seule en ce moment, et que j'étais la seule présence lui donnait du baume au cur. Malgré ses connaissances, malgré l'engouement du moment, les tavernes pleines, la picole et la guerre, c'était moi. C'est ma façon d'exister un peu pour elle. Ou a travers elle. Je lui parle peu. Encore moins de moi. On s'écrit parfois. Étonnamment, chacune de ses lettres à été une vraie source d'eau fraîche. Même si parfois j'y ai lu de la peine, de la peur, de l'ennui, chacun de ses mots était un cadeau. Et je les conserve toutes précieusement, les relisant parfois pour y puiser ce qu'il me manque.
Et aujourd'hui, après la tempête qui vient de traverser ma vie politiquement minable, je la retrouve, apaisante rosée sur un avenir ensanglanté, brillante armure prête à tout affronter, donnant la force de foncer dans les titans qui se dresseront sur nos vies. Et je prends courage, doucement.
Ma main autour de sa taille, son bras enserrant mes épaules, elle fait du bruit en marchant autant que j'essaye d'être discrète, et nos pas raisonnent dans le noir. Mais après tout, on va juste à son campement, inutile de chercher à ne pas effrayer l'ennemi. L'ennemi, c'est pour demain, quand on repartira pour de bon.
J'imagine la scène depuis des jours entiers. Depuis mon départ. Non, bien avant ça. Depuis qu'elle m'a dit qu'elle partait se battre contre l'Anjou. Je me suis vue à ses côtés, invincible, sautant sur l'ennemi pour lui arracher un bras, un il, une tête. Et le soir, fêter notre éclatante victoire en buvant le sang de l'ennemi dans les crânes des perdants.
Parce qu'avec Samsa, tout est possible. Même quand c'est sale.
Elle était devenue cheffe d'armée. Allez comprendre. Et mon admiration pour ce bout de femme avait encore grandi. Aurait-elle une limite ? Peut-être pas Peut-être qu'elle était là pour me rappeler continuellement à quel point ma vie n'avait pas de but concret, et que j'avançais dans un flou épais. Et qu'elle, en bon flambeau de victoire, elle était là pour me montrer la route à suivre afin d'arrêter de stagner.
T'vas voir Cerby. Ma viande, elle est gonflée à la taistostéraunne. C'est une graine magique dont les bouchers de la secte des Groutgrout ont le secret. Tes soldats, ils vont éclater l'adversaire en moins de deux avec ça ! C'est fini la grande bouche des angevins ! Mère Noël est arrivée ! On va les écrabouiller.
Parle moi de la guerre Samsa. Parle moi de ce qu'on va faire. Parle moi de nous. Fais moi oublier ce que j'ai abandonné. Fais moi oublier que j'ai tout abandonné pour me jeter dans les bras de la mort. Fais moi oublier Marc qui ne me rejoindra pas. J'ai besoin de toi Sam. J'ai besoin de ça...
Petite édit pour recoller la chanson
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