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[RP] « La mort a toujours tort »

Elisabeth_stilton
Et la blonde notait les personnes présentes, elle n'allait pas attendre que tout le monde soit là, si ça se trouver certains ne viendraient pas du tout donc autant faire en sorte que la majorité ne soit pas venue pour rien. Elisabeth avait le testament de la Reyne auprès d'elle, elle ne l'avait pas encore lu de toute façon elle savait que sa fille n'aurait rien fait d'héraldiquement impossible, sinon la blonde aurait été capable de la faire revenir d'entre les morts pour la tuer une nouvelle fois. Donc les noms étaient cochés au fur et à mesure de leur arrivée. Un sourcil se leva quand elle vit un gamin accompagné de deux poules dont une nommée Alvira. Elle ne voulait pas savoir ce qui s'était passé entre ce gnome et sa fille. Elle avait assez à faire comme ça, Athénais se chargeait de lui et cela lui suffisait amplement.

Bonjour à tous. Pour ceux qui ne me connaissent pas je suis Montjoye, Reyne d'Armes de France. Nous sommes tous présents aujourd'hui pour assister à la lecture du testament de feu Alvira de la Duranxie. Je vous en prie asseyez vous ça risque d'être long vu le nombre de personnes nommées dans le dit testament. C'est aussi la raison pour laquelle nous sommes dans les jardins de Saint Paul, il n'y a pas de salle assez grande pour faire rentrer tout le monde. Dommage qu'il n'y ai pas plus de Tourangeaux, ils auraient pu voir le lien avec la cérémonie d'hommage faite en plein hiver au milieu des jardins du palais ducal de Tours. Bref, ça va être long.

Elle même aurait aimé s'assoir mais passons. La lecture commença.

Citation:
----------En ce treizième jour de juillet, après avoir éprouvé une tentative d'assassinat sur ma personne, il vient l'heure pour moi de boucler certaines obligations que le monde a l'habitude de connaître. Pourtant c'est le coeur léger et l'âme aussi ensoleillée que la journée offerte par le Très-Haut que je couche sur ce parchemin les mots, souhaits, exigences et demandes suivantes. Par l'amour que ce don de Dieu suscite, je mesure d'autant mieux la fragilité de la vie, et l'impératif terrible de la mort, que je dispose aujourd'hui, libre et saine de corps comme d'esprit, de mes biens et de ma volonté. L'idée que mon trépas serait une frontière entre ceux que j'estime assez pour les coucher sur le présent testament et mon âme est cependant douloureuse, tant l'amitié aristotélicienne me pousse envers eux, qui sont mes amis et mes proches, ceux qui ont de la valeur à mes yeux et que j'aime, à un partage et à une communion d'esprit de chaque instant.

----------Afin que ces dispositions soient appliquées dans les meilleurs délais, je désigne Athénaïs Orwenn Aliénore de Silly de la Duranxie comme exécutrice testamentaire aux côtés de Wallerand de Beauharnais. S'ils devaient, par un indicible malheur, rejoindre notre Créateur avant moi, je souhaite qu'il revienne à mon époux Acrisius de Beauharnais de faire respecter ces volontés.

----------Si certaines des personnes auxquelles je souhaite exprimer ma dernière reconnaissance ne sont malheureusement plus de ce monde, que leur part revienne à leur héritier.


Par la suite la blonde s'arrêta net, se demandant si elle ne devait pas sauter ce passage. Après tout personne n'en saurait rien, elle leva les yeux au ciel comme si Déos allait lui apporter une réponse. Nan elle lirait, après tout ne pas le faire c'était se comporter comme ces satanés romains et elle était bien au dessus de tout cela.


Encore une partie pas très importante pour vous tous mais elle est écrite alors bon.

Citation:
----------En préambule, je lègue à l’Église aristotélicienne romaine les premières récoltes de céréales et le vin issu des premières vendanges qui auront lieu sur mes terres Gasconnes et Tourangelles après mon trépas. Puissent-elles ainsi nourrir les corps pour élever l'esprit de ses fidèles, dont je me suis toujours réclamée, afin que son œuvre de charité, de foi et d'espérance s'étende toujours davantage sur la terre que notre Créateur lui a donné de guider dans la paix, l'amour et la conciliation. Puisse ce vénérable intermédiaire entre Dieu et l'Homme se souvenir ainsi de l'humble servante que je fus, de ses missions primordiales en ce monde et de l'implication qu'elle doit en tout temps et en toute circonstance conserver envers le peuple de France, quelle que soit la tentation de tenter d'exercer des pouvoirs temporels ou politiques. Si je leur confie de tout coeur le salut de mon âme éternelle, j'enjoins aux dignitaires de la sainte Église aristotélicienne romaine de ne pas céder aux sirènes d'un pouvoir qui n'est qu'éphémère, pour ne pas dire illusoire, et de garder toute leur attention focalisée sur la glorification et la louange de notre Créateur, au développement de sa largeur d'esprit, raison essentielle et primordiale de son existence qui lui fait parfois défaut. Ainsi, en mon coeur, Rome est haut (mais pas Juliette). Je lui lègue donc le chapelet qui rythme, chaque jour que Dieu fait mes prières, pour les âmes de mes sujets ainsi que pour le combat contre les hérésies qui menacent la croyance véritable.

----------Quant aux autres religions présentes en notre Royaume, je ne peux que les inciter à poursuivre leur dialogue - comme elles savent si bien le faire dans la tolérance et l'amour - avec Rome et mon successeur, ainsi qu'à continuer de prêcher l'ouverture et toutes les vertus qui, au quotidien, nous rapprochent de Dieu et font de nous, en actes et en pensées, Ses dignes fils et filles, quel que soit le nom donné à la croyance que l'immensité divine nous a créé, veille sur nos destinées et juge nos vies à l'aune d'une justice absolue.


Et là elle se tourne vers la famille de la défunte, un air désolé dans le regard.


Citation:
----------A mon époux Acrisius de Beauharnais, je lègue notre chèvre Bottine ainsi que la traduction du Mythique Testament d'Aristote possédé en Lyonnais Dauphiné. La couverture a été ouvragée dans du cuir de chèvre des Alpes, du pays Voironnais. Les enluminures ont été dorées à l'or fin. Il m'a été offert par Axel Baccard lors de l'allégeance de ladite Province. Que lui revienne également la matrice de mon visa, le nôtre. Ces deux "A" entrelacés représentent ce que nous sommes, deux êtres unis depuis une éternité et à jamais. Au sein de nos initiales se confondent le cœur et le poisson, force sacrée des abîmes. Et quelles abimes nous avons traversés ensemble...
- "Poudenx, je sais combien mes choix ont pu te coûter à mettre en place tant parce que cela demandait un travail conséquent que parce que certains te déplaisaient, et qu'ils te coûtent et coûteront encore longtemps après mon trépas. Je te remercie d'être tout ce que tu es, droit, rigoureux, généreux malgré ce que tu montres dans une économie quotidienne, et un soutien malgré les rumeurs de toutes formes qui t'ont accablé. Enfin, c'est la rançon de toutes les plus grandes légendes, mon Verso. Tu n'as jamais rien accepté de Lafa ni de Keyfeya, alors que tu les as servies avec coeur et qu'elles voulaient te récompenser ; je ne te laisserai donc rien d'autre, parce que je sais que tu ferais de même s'agissant de nous, et davantage encore parce qu'il s'agit de nous. Tu n'as jamais cherché les honneurs, tu les as systématiquement refusés, cantonné dans ton honneur et dans ta vérité. Tu es un homme d'exception et, si curieux que cela soit, mon amour pour toi survivra à tout."


----------Quant à mon filleul, frère, vassal et bientôt gendre Wallerand de Beauharnais, je souhaite qu'il reçoive 1000 écus* ainsi que la matrice de mon sceau personnel et l'oriflamme de mon armée la "Solve Lora Infernis". Je sais qu'il aura autant d'attachement pour ces objets que je peux en avoir personnellement, en mémoire de tout ce qui nous lie dans la vie, comme dans la mort.
- "Mon Recto, je te remercie pour ce parcours ensemble, pour ce partage et ces fous rires, pour les nuits passées à défendre et les nuits de prospérité. Il y a des personnes pour qui l'éloignement ne se fait jamais réellement... La magie de la vie dans notre relation a largement opéré. Prends soin de ta future épouse, rends-la heureuse comme je sais que tu peux le faire. Que Dieu te garde !"


----------A mon monstre Athénaïs de Silly de la Duranxie, je lègue l'entièreté de mes fiefs au sein de la Gascogne et de la Touraine mais aussi, les robes, tenues de combat, et armures restant hors des dispositions qui suivent (et qu'elle aura pour certaines elle même à choisir et à remettre), ainsi que mon amour de Léonard, genêt espagnol blanc de dix ans, la relique qu'est le "Fémur de San Samo Apostolo", mon soc et mon appartement d'Estampe à Paris afin d'y abriter une fratrie des plus palpables et conséquentes. Elle aura pour mission de prendre soin de ceux qui l'entourent et de faire fructifier les biens qui lui sont confiés, tout en maintenant l'honneur et le prestige de notre nom et notre Maison.
- "Athéna, je te laisse mesurer le privilège et le poids de ce qui te revient pour que tous puisse profiter de ta bienveillance et mesurer ta responsabilité à faire perdurer les valeurs de la Duranxie, ainsi que celles de ton père."


----------A mon bébé Lilye de la Duranxie, je souhaite que lui soit transmis les cinq robes qu'elle choisira, la bague en argent que m'a été offerte par Erell quand il était Comte du Rouergue, mon poulain royal offert par feue sa Majesté Lafa, nommé Blacksad, dict Blacky, ainsi que mon appartement à Tours*.
- "Toi et moi, ça n'a pas tout le temps été simple, et pourtant il y a toujours eu une entente qui transcendait les mots et qui faisait également que nous avons toujours su déplacer des montagnes malgré les difficultés de la vie. Je sais que tu seras une grande Dame. Fais honneur à notre nom, soutiens les tiens, aime comme tu sais si bien le faire. Je veillerai sur toi et t'en donnerai la force."


----------A mon petitou, Adrian de Silly de la Duranxie, qu'il reçoive le cheval nommé Bucéphale de Milandor de Castel Vilar, feu mon neveu, ma cape à poche multiple, ainsi que mon appartement à Montpellier*.
- "Tu deviens l'homme de la famille, celui qui doit veiller à sécuriser les siens. Qui sait, peut-être voudras-tu devenir Chevalier, comme ta sœur le souhaite également. Le chemin est long, tu peux commencer dès aujourd'hui, mais l'honneur qui en rejaillit est plus grand encore que celui qui coule dans tes veines. Il n'est pas de plus belle noblesse que celle gagnée à la force de l'âme."

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Stradivarius.
- Et voilà! Et voilà!
La preuve que les romains ont buté la reine. On file pas un cadeau à des crétins sans avoir un couteau sous la gorge!


Un coup d’oeil de tous les côtés.
Boaf, c’est vrai qu’est-ce que j’dis.


- Hm, continuez.
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Adrian.de.silly
    Je tiens toujours la main de 'Naïs. Les gens se succèdent, et je laisse ma sœur prendre la direction des choses. Après tout, c'est surtout à elle que les gens s'adressent. Sauf...

    T'as raison de dire que ta Maman c'est la plus belle !

    Mon regard croise celui d'Alexandre et je lui rends son sourire. Je me souviens que j'étais à côté de lui ce fameux jour. Trente-deux se sont écoulés depuis. Je me répète, mais je n'y peux rien, je ne peux pas m'empêcher de compter. Maman n'est plus là, et moi, je compte. J'arrêterai peut-être un jour, mais en attendant...

    - « Ben oui ! Les gens l'auraient pas élue Reyne si c'était pas la plus belle et la plus gentille et la plus mieux d'abord ! »

    C'est évident. On élit les gens qu'on aime bien, et si elle a été élue, c'est principalement pour ces qualités !

    Maman me manque, mais ce n'est pas pour autant que je ne perçois pas le regard un peu étrange que pose sur moi Arioce.

    - Athénaïs, Adrian, le bonjour. Comment vous portez vous ?
    - « Ça va ! 'Naïs est gentille avec moi. » Mais pourquoi ne le serait-elle pas ? « Je vais peut-être bientôt rentrer dans l'ordre de Bouillon ! »

    Je me redresse un peu, parce que je suis fier, et que j'espère devenir chevalier. J'ai failli à protéger Maman, mais il y a encore mes plus jeunes frère et sœurs !

    - Nous n’avons pas eu l’occasion de réellement converser depuis ces dernières semaines. Je… Je suis là si vous avez besoin de quoique ce soit. Vous me connaissez comme ayant été précepteur de votre sœur Lilye et un proche ami de votre mère, et aussi garde royal ; vous pouvez compter sur moi pour vous épauler. N’hésitez pas.

    J'acquiesce d'un mouvement de la tête, parce que je ne sais pas trop quoi dire d'autre. Après tout, je ne le connais pas vraiment bien, mais je sais que si 'Naïs et Lilye l'apprécient, je peux me fier à leur jugement. Surtout s'il était très proche de Maman.

    Mes yeux parcourent la foule et se posent sur les gardes royaux. Ils vont me manquer, parce que mine de rien je m'étais habituée à ce qu'ils me suivent de partout en permanence, malgré leurs cliquetis permanents. Peut-être que je pourrais garder Barnabé avec moi ? Je l'aime bien, lui. Un seul tout petit garde royal, ça ne devrait pas manquer à la nouvelle souveraine, si ?

    Je vois Lilye arriver, et je lâche 'Naïs pour aller chercher ma sœur et planter ma main dans la sienne. Je l'attire doucement à moi et à la brune, d'un air de lui dire de ne pas rester dans son coin.

    Puis une femme arrive, que je reconnais vaguement comme étant la soeur d'Alvira, enfin, je crois. Elle nous salue. Mais c'est vrai, évidemment, comme on sait pas trop quoi dire dans des circonstances pareilles...

    Faites place à Alvira !!! Faites place !

    Au nom de Maman, je me raidis, je me fige, je tourne mes yeux vers l'endroit où la voix a fusé, et je cherche Maman du regard, une larme à l’œil. Est-ce que j'avais raison de penser que ce n'était qu'une blague, qu'elle n'était pas morte ? Trente-deux jours pour une blague, c'est sacrément long quand même !

    Oh, mais Alvira c'est ta poule ?

    'Naïs réagit au quart de tour, et aussitôt je me rentasse sur moi-même, déçu, voire triste : une poule, ce n'est qu'une poule !
    À la demande de Montjoye, on s'assied ; je n'ai lâché aucune de mes deux sœurs.

    Ça promet d'être long, et mes jambes se balancent machinalement dans le vide en attendant d'entendre mon nom. Et enfin, on y est :

    Maman sur son testament a écrit:
    ----------A mon petitou, Adrian de Silly de la Duranxie, qu'il reçoive le cheval nommé Bucéphale de Milandor de Castel Vilar, feu mon neveu, ma cape à poche multiple, ainsi que mon appartement à Montpellier.
    - "Tu deviens l'homme de la famille, celui qui doit veiller à sécuriser les siens. Qui sait, peut-être voudras-tu devenir Chevalier, comme ta sœur le souhaite également. Le chemin est long, tu peux commencer dès aujourd'hui, mais l'honneur qui en rejaillit est plus grand encore que celui qui coule dans tes veines. Il n'est pas de plus belle noblesse que celle gagnée à la force de l'âme."


    Un cheval, je reçois un cheval ! C'est pratique pour devenir chevalier ! Une cape à poche ? Je vais pouvoir mettre plein de trucs dedans ! Et un appartement ? Mais je vis chez 'Naïs ! Est-ce que ça veut dire que je vais devoir la quitter pour aller vivre à Montpellier tout le temps ?
    Un peu perdu, mon regard se pose sur la Stilton, mais je ne dis rien. Enfin, si, je murmure tout bas, pour le vent, en espérant qu'il porte le message jusqu'au paradis solaire :

    - « Merci Maman pour ces cadeaux... Je t'aime, Maman, ne l'oublie pas ! Et je promets de faire honneur aux Duranxie. »

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Simeon.charles
Même morte elle le convoquait !
Même morte elle lui demandait de venir à Paris, cette horrible ville.


Ventre saint gris !

Marquis vêtu comme un malfrat, il faut dire que le Bascon préférait largement les auberges et les cabanes que les salon richement décorés et pour le coup il était bien servit : l'hôtel Saint-Paul. Une des fourmilières héraldiques.

Il s'était tout de même présenté à l'entrée et s'était laisser guider jusqu'à la salle prévue. Sans un mot, sans un regard, il était allé s'installer. De toute manière était-ce le lieu pour un : "Hey salut ! Tu as a sacrément pris des rides depuis la dernière fois !"

Il pria secrètement que tout se passe vite, de toute manière, il ne savait pas trop ce qu'on lui voulait.

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Linoa
En retard? Pour ne pas changer en somme mais là ça craignait à fond, bon certes, elle pouvait être perdue dans la masse, peut être que son retard ne serait pas vu mais tout de même, pour Alvira, elle n'avait comme qui dirait pas eu de mémoire même si celle ci lui jouait parfois des tours, là ce n'était vraiment pas drôle puisque l'évènement lui était sorti de la tête, à croire que feue la reyne n'avait pas appuyé assez sur le codex qu'elle avait frappé sur sa caboche quelques mois plus tôt.
Rasant les murs, il semblait que le préambule fut manqué, dans le pire des cas, la Duchesse le relirait à tête reposée, au calme, loin de la foule rassemblée pour entendre les dernières volontés de celle qui les avait tous marqués, parfois jusqu'au sang.

Elle arrivait là, aux prémices des paroles plus intimes, vouées aux proches, ceux qui partageaient son sang ou lié à elle sous le regard de Deos, la brune lâcha un soupire, se rendant à l'évidence qu'une nouvelle âme était à déplorer et pour laquelle, elle prierait, pas assez forte ce jourd'hui pour afficher son soutiens aux premiers mentionnés, un jour peut être franchira t"elle cette nouvelle étape, nouvelle perte qui la renfermait de plus en plus sur son office.

Un jour peut être...

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[HRP : Présence en pointillée jusqu'à nouvel ordre]
Carmen_esmee.

    Les émeraudes caressaient le doux visage du petit prince, le petit prince d'Alvira, il était fier de ses sœurs et le sujet sembla lui plaire, elle lui répondit en posant sa paume sur le haut de son crâne, lui ébouriffant un peu la chevelure en lui souriant largement.

      "Je ne peux te donner tort ! Elle sera toujours la plus belle, et tes sœurs en seront le parfait reflet. Mais, toi aussi, tu es beau comme tout ! Le pourpre te va très bien. Elle est fière de toi."

    Alexandre confirma d'ailleurs les dires, elle leur sourit tour à tour. Athénaïs la rassura sur ses angoisses à l'égard du récent mariage entre elle et Wallerand, qu'elle qualifia d'adorable, il n'en fallu pas plus pour que la brune glisse une bise de joie sur la joue duranxienne.

      "J'en suis ravie."

    Une autre jolie blonde les rejoignit, elle inclina poliment de la tête en retour à ses salutations, elle perçu dans son regard le souvenir de leur tranche de vie partagée, une triste part, mais toutes deux en était sorti indemne, ou presque.. Cela faisait deux ans que Carmen avait perdu son petit Ange, elle espérait que comme elle, Morgane parviendrait à faire son deuil.

      "Bien le Bonjour Morgane, je suis moi aussi heureuse de vous voir en santé."

    Mery et Dkr se joignirent à eux, ils formaient un très beau couple, Carmen ne les apercevait que rarement l'un sans l'autre, et c'était tant mieux, car il formait un des rares couples véritables de ce royaume. Elle les salua en agitant doucement les doigts, levant une mimine dans leur direction.

    D'autres arrivèrent, elle n'en connaissait pas la moitié mais elle offrit de franc sourire à ceux qu'elle avait croisé auprès de celle qui les réunissait une fois de plus, un baiser se posa sur le front de sa filleule, avec une caresse sur l'arrondie de sa joue. Puis ce fut à une autre Lilly qu'elle s'adressa enfin,

      "Bonjour Lilly, comment allez vous ? Nous ne cessons de nous croiser mais sans jamais prendre le temps de boire un verre, ce jour, il le faudra, pour Elle."

    Les gens se massèrent autour des enfants d'Alvira, Carmen s'écarta un peu, pour aller s'asseoir, ses jambes ne la tenaient, la fatigue ne la quittait plus depuis quelques semaines. Elle balayait les jardins, s'arrêtant sur une fleur, une chaise vide, un visage, quand elle glissa sur celui de Raeniel, les larmes lui montèrent aux yeux, elle se rappela du jour, du terrible jour.. Elle inspira profondément, serra les mains de ses frères dans les siennes.

    "Faites place à Alvira !!! Faites place !"

    Carmen se leva d'un bond et fixa l'enfant qui avait crier ses mots, elle navigua de la poule à la tête blonde, sans comprendre d'abord, c'est Athénaïs qui les éclaira, elle se souvint ensuite des dernières volontés, Alvira avait souhaité que la plus belle et la plus ronde des poule de Guise se nomme Alvira.. Cela fut nerveux, mais Carmen eut un petit rire, parce que oui, Alvira même de la haut, avait fait en sorte que l'on se souvienne d'elle avec joie, elle fixa les cieux et lança un "Evidemment." - Leur petit mot, l'évidence de leur amitié qui s'installa très rapidement entre elles, La Duranxie l'aida à faire le deuil de sa mère.

    Montjoie les pria de s'asseoir, les prévint que cela allait être long, la brune retrouva son siège et écouta, les dents mordillant sa lèvre inférieure pour retenir son émotion et faire se tarir ses larmes.



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En deuil de sa Reyne
Elisabeth_stilton
Ce n'est pas tout mais il fallait bien faire la suite. On passait à la famille étendue, les vassaux et les proches proches.

Citation:
----------A Kronembourg de la Duranxie, je lègue avec tout mon amour un ours en peluche fabriqué spécialement pour lui ainsi que la tenue dite d'Alexandrie pour homme*.
- "Un ours, cet ours te représente comme le calme et l'apaisement tout autant que la force. Je te remercie d'avoir été un soutien sans faille et d'avoir manifesté une écoute à toute épreuve, bien peu l'ont été à ce point. Merci pour ton regard neutre, ta vitalité et ta bienveillance. Tu pourras le serrer contre ton cœur quand tu auras une baisse de régime comme j'ai pu en faire autant te concernant. Quant à la tenue que tu penses me garder, c'est en fait une tenue homme que j'ai fait emballer dans un épais paquet de soie. Désormais tu peux l'ouvrir et montrer au monde entier ton joli nombril. Je t'aime, frangin."


----------A mes vassaux Alans & Margauth de Garlaban, je lègue mon appartement à Orléans* ainsi que deux robes pour mon petit Margauton.
- "En tout temps, vous avez été d'une loyauté sans faille. D'une bonté extrême, toujours au secours de votre suzeraine. J'ai apprécié votre aide et vos services tant quand j'étais Duchesse de Touraine, lors de la guerre contre l'Anjou, que lorsque l'on m'a confié la charge de Dauphin ou que le peuple de France a fait de moi sa Reyne. Je ne vous l'ai sans doute pas suffisamment dit mais je suis fière de vous. Des marins vaillants et courageux qui font passer leur mission et la France avant toute chose doivent être distingués. Je sais que vos escales se font souvent en Duché d'Orléans, alors vous aurez un appartement bien placé afin de pouvoir y prendre le repos que vous méritez. Qu'y demeure tout l'ameublement que j’ai installé ainsi que ma réserve de vins de Touraine. Que les cieux vous soient toujours clément, le vent bon et la mer favorable."


----------A mon gouteur Alexandre de la Serna, je lègue ma boîte à beugnons.
- "Si tu lis ses mots, ou si tu les entends, c'est que tu n'auras pas pu empêcher la fatalité de frapper. En dehors de la peine, garde les souvenirs heureux car c'est avec eux que je pars. Et n'oublie pas, on ne mange pas de beugnons après vêpres. Merci pour ton amitié et pour ton dévouement, Alexandre."


----------A Carmen Esmée de la Serna, que soit léguée la robe que je portais pour l'allégeance d'Auvergne ainsi que ma robe de mariée.
- "Parce que tu es une amie infaillible qui m'aura toujours portée tout au long de mois et d'années intenses, je compte bien de là-haut pouvoir veiller sur toi pour te voir un jour concrétiser le bonheur d'une vie qui te tient tant à coeur, bien loin de l'époux indigne que tu as dû endurer. Le jour venu, tu auras une robe qui aura vu mon bonheur s'épanouir. Sois éternellement celle que j'ai connue."


----------A Elisabeth Stilton, je lègue une écharpe en soie* et la robe que je portais lors de son anoblissement en Touraine ainsi que ma paire de boucles d'oreilles en améthystes.
- "Étrangement, tu fais partie de ces personnes pour lesquelles j'ai du mal à rédiger quelques mots, le coeur serré de me dire que si tu les entends, je ne te verrais plus et ne t'entendrais plus râler. Je prends conscience peut-être qu'en faisant ce document, je ne sentirais plus ton épaule contre la mienne. Dieu, la vie semble plus éprouvante que la mort finalement. Une libération à venir peut-être qui se fera sans toi. Sache que je serai là, n'importe où, jamais loin finalement de tes caducées car c'est bien là que j'ai découvert une des passions qui m'anime encore aujourd'hui. La force de ton caractère, ta résilience et ta persévérance dans ce chemin pour bien des sujets qui me tenaient à coeur ont été la plus belle forme d'amour que tu as pu me montrer. Que Dieu te garde maman."


----------A ma belle-soeur Exaltation Lablanche d'Abancourt, je lègue trois de mes robes, une d'Elisel, une de Valéryane et une de Merveylle.
- "Des robes pour que jamais votre beauté ne s'étiole. Prenez soin de mon frère, et veillez sur ma nièce, je porte en mon coeur votre famille. Soyez heureux."


----------A mon neveu Gauttier Llobregat de la Duranxie, que soient transmis mes trois géraniums.
- "Ta passion n'a pas été ignorée. Du petit géranium que tu m'avais offert alors que nous étions tous les deux Hérauts, mon léger attrait pour cette plante que tu as su me transmettre en a fait naître deux autres. Je ne vais pas te dire comment t'en occuper, bien qu'ils adorent tous une exposition fortement ensoleillée. Avec ceux-ci, reçois l'amour de ta Tatie, je n'oublierai jamais nos séances d'Escrim'Caducée au sein de la Hérauderie."


----------A mon estimé vassal Gerei d'Azincourt, j'offre mon appartement situé à Mont-de-Marsan*.
- "Vois-y le signe d'un amitié débutée il y a de cela des années, avec ta folie et la mienne comme bouclier contre la fatalité. Dans ce vaste monde, tu fais partie de ceux qui me font concevoir du chagrin à l'idée de ma propre mort, puisque cela veut signifie que nous nous quittons, pour un temps. Continue de vivre avec ce même éclat qui m'a rendu admirative de toi. Je te lègue avec ça le souvenir d'un câlin amical ; comme tu le dis si bien, c'est le meilleur des legs."


----------A ma petite Phylomène, soit ma vassale fois 2, Eleïce de Valten, je recommande mon secrétaire personnel et l'incite à lui procurer une situation à la hauteur de son talent.
- "Je t'imagine déjà à la place qui est la mienne, en train de rédiger courriers et tranches de vie pour ceux que tu aimes. Je serai ainsi à tes côtés lorsque tu prendras du temps pour toi. Je t'aime, Eléïce, ta présence me manquera au Paradis mais, de grâce, ne me rejoins pas trop vite. Bisous avec tout plein de "S"."


----------A mon filleul auto-proclamé par alliance Dekhaër de la Louveterie, que soit transmis ma Culotte de Prestige de Touraine dans laquelle je gardais les étoiles au chaud.
- "Ainsi nous nous sommes connus, ou découverts. Si jamais rien de tendancieux n'a vécu entre nous, j'ai adoré t'avoir pour filleul adoptif, auto-proclamé par alliance. Tes moqueries, ta répartie, et cette façon de voir la vie libre et sans regrets sont autant de qualités et de libertés que j'aime en toi. Je te souhaite le meilleur, quoiqu'il puisse t'en coûter, parce que c'est ainsi que tu vis et ainsi que je t'ai aimé."


----------A ma nièce Mégarde Lablanche d'Abancourt de la Duranxie, je lègue ma robe faite rouge et bleue, sage comme j'espère qu'elle le sera quelque temps, réalisée par Gauttier.
- "Voilà un modeste présent qui te fera plaisir, je l'espère, quand l'heure viendra pour toi d'éclore en jeune fille. Si je n'ai pas pu te l’offrir avant, bien sûr."


----------A mon tendre hrair Riwenn de Castel Vilar de la Duranxie, je transmets l'intégralité de mes caves sises dans la Seigneurie d'Estampes-le-Sceau.
- "Tu as été un des piliers importants de ma vie, avec qui j'ai pu rire, beaucoup, tant que mon humour noir s'est sans cesse développé pour m'éviter de finir aigrie et de me faner dans certains revers puis durant le temps de la gouvernance. Parfois aussi, tu as été précieux pour écouter mes conclusions tranchées sur des situations. Je n'oublierais jamais ce "S'ils savaient ce que tu veux faire", qui résume notre relation. Je te remercie d'avoir été là sans restriction aucune, sans rien demander en retour. J'aimerais également que tu remettes à Athénaïs, lorsqu'elle deviendra Héraut, si elle le devient un jour évidemment, la ceinture d'or que Perrinne Giffard de Gisors-Breuil m'a offerte lors de sa démission et qui est composée d'une longue chaîne de lys, diamants et perles, similaire celle de l'Ordre du Lys, dont les deux extrémités sont de petits caducées accompagnée d'une "broche" ou "fibule" qui permet de serrer et fermer la ceinture en forme de sautoir de caducées."


----------A mon Dauphin Rose de Leffe, je lègue la robe que j'ai portée pour l'entrée dans Reims la veille de mon Couronnement et de mon mariage avec Acrisius, ainsi que ma chaine en or au pendant de saphir monté sur des roses de diamant.
- "Je sais combien tu l'adores. Prends en soin et, qui sait, peut-être la porteras-tu de façon très pertinente avec la même couronne que j'avais sur la tête quand je l'endossais moi-même, si le sort veut que je trépasse et que tu souhaites me succéder. Quant au Saphir, il est dit qu'il augmente le courage et la vitalité, tout comme il prévient de la trahison. Une façon pour moi de ne pas être loin de toi dans tes joies comme dans tes peines."


----------A ma sœur Valéryane Llobregat de la Duranxie, je lègue la robe que je portais au Couronnement de feue Sa Majesté Keyfeya Romanova.
- "C'est une robe que tu m'as confectionné pour un jour important, celui du Couronnement de mon amie. J'aurais adoré profiter de davantage de moments partagés, mais le temps ne nous l'a pas permis à l'heure où j'écris ces mots. Je suis resté souvent à chercher ta silhouette sans savoir où la trouver. Je te remercie pour tout le temps et la patience que tu as eus à mon égard afin que je sois toujours élégante."


----------A mon ancien vassal Vanguhsen du Dièsse, je lui offre ma palette à dessin avec mon coffret de pigments.
- "Vangy, faites-moi le plaisir de ne pas en foutre de partout : ça coûte une blinde, ces choses-là ! Je risquerais de vous taper sur les doigts de là-haut. Continuez d'oeuvrer au sein de la Hérauderie, vous faites des merveilles. Bonne route à vous."

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Alexandre_serna
Le jeune adoléchiant rendit son sourire à Adrian, cela ne devait pas être facile de voir tant de monde pour un testament.
Dans le cas de leur mère, Alexandre avait apprécié la façon de procéder, l'intimité, mais là c'était une Reyne !
Alors il tâcha d'envoyer de la force à Adrian même si c'était difficile, il le regarda et hocha la tête, déterminé.


Absolument.

Fut la réponse qui fusa à la remarque d'Adrian, elle avait été élu.
Et si cela pouvait rassurer un plus jeune, alors il acquiesça, comprenant soudainement ce que grandir impliquait, avant c'était à lui que l'on tenait ce langage, Carmen, Matthis ou Timothée et maintenant c'était son tour.
Comme si le bâton du relais avait échoué dans ses mains et qu'il se devait d'être là pour jouer ce rôle.
Ce nouveau rôle que lui imposait l'adoléchiance.

Soudain, une vague histoire de poule se nommant donc Alvira, ce qui arracha un sourire à Alexandre.
Est-ce qu'Alvira était une mère poule ?
Pour ça que la poule s'appelait Alvira.
Est-ce qu'elle avait le même pouvoir qu'avait eu Maman, celui de fermer la main et de tous les attirer à elle.
Un Serna au bout de chaque doigt, un ou plusieurs Serna, relié par des fils invisibles et hop dès qu'elle fermait le poing, elle tirait sur ce fil invisible.
Alexandre perplexe s'était approché de Carmen.


Tu crois qu'Alvi avait le même pouvoir que M'man, celui de fermer la main et d'attirer tous ses enfants à elle ?

Est-ce que c'était ça le pouvoir d'une Maman ?
Où etait-ce le pouvoir du chef de famille ?
Il en était là de ses réflexions lorsque la partie du testament l'impliquant fut énoncé.
Il ferma les yeux, imaginant la voix d'Alvira.


Citation:
----------A mon gouteur Alexandre de la Serna, je lègue ma boîte à beugnons.
- "Si tu lis ses mots, ou si tu les entends, c'est que tu n'auras pas pu empêcher la fatalité de frapper. En dehors de la peine, garde les souvenirs heureux car c'est avec eux que je pars. Et n'oublie pas, on ne mange pas de beugnons après vêpres. Merci pour ton amitié et pour ton dévouement, Alexandre."



La boîte à beugnons.
Mais je ne sais pas fabriquer les beugnons...


Il leva les yeux au ciel et s'adressa à Alvira.

C'est pour pas que j't'oublie c'est ça ?
Tu veux que je fabrique des beugnons ?
T'aurais pu au moins mettre la recette, enfin c'est peut-être dans la boîte ?
T'avais peur que j't'oublie ?
Impossible, tu es la Reyne qui s'est soucié de moi.
Tu as été là pour moi, même si tu ne le savais pas vraiment, tu avais une aura et puis tu répondais quand on te parlait...


Il se signa et sourit en voyant ce que Carmen récupérait, il éclata même de rire.

Tu vas finir par avoir plus de robes que de jour dans la semaine !
Mais il t'en manque pour en porter une par jour pendant tout un mois et toutes différentes !
Mais entre celles de M'man et celles d'Alvi, c'est Ronan qui va être ravi !
Tu fais des économies !

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Carmen_esmee.
    La brune croise et décroise les jambes, triturant les plis que font ses braies au niveau de son genou.. Elle n'est pas à l'aise et ressent le besoin de s'occuper les mains, elle tache de regarder devant elle, Montjoie, par exemple, les legs commencent par les enfants, et l'époux, qui malheureusement n'est plus, elle se frotte les bras, l'émotion l'a fait frissonner, elle s'appuie contre Tim..

      "Tu tiens le coup ?"


    Il déteste les foules et là il y a du beau monde en masse, elle ne reconnait que peu de monde, mais pourtant, certain visage était bel et bien présent lors de ses rencontres avec Alvira, et les siens, d'autres étaient là aux funérailles également.. Alvira était aimée, sincèrement aimée. Elle sourit revenant à Montjoie lorsque le nom de David est prononcé, visiblement la Reyne avait rédigé son testament avec une pointe d'humour, vint le tour d'Alexandre, elle le serra contre elle, elle souriait large contre sa tempe, un bien beau souvenir.

      "Voilà une nouvelle mission, trouver la recette, et remplir cette boîte en son honneur. Alvira était une vraie mère, comme la notre, elle savait nous rassembler, et nous faire respecter les règles établies par nos aïeux. Alvira était aussi une femme de principe."


    Elle sourit et vint son tour, elle était un peu surprise, car Alvira l'avait gâté en lui offrant une robe, juste avant.. le drame.. Mais, la voilà doté de deux autres robes.. dont une de mariée.. Elle se mord la lèvre pour ne pas rire, car oui elle trouvait cela drôle.. Et Alexandre ne se gêna pas pour rire, lui.. Carmen leva les yeux aux cieux.

      "Vise la tête avec ta flèche... alors !" Peut-être que cette fois, elle fera un choix raisonné.. Elle regarda ses frères, ils y veilleraient de toute façon. Puis à Alexandre, "Je vais me contenter de les faire laver entre chaque occasion.. Sinon il va me falloir une chambre spéciale juste pour les robes.."


    Oui Carmen.. C'est ce que les dames font.. Cela s'appelle un boudoir.. Tu l'apprendras peut-être un jour... Pt'être ben que non.. Merci Alvira de l'avoir élevé un peu !

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En deuil de sa Reyne
Andrea.
Convoqué pour la lecture du testament d'Avira, élue meilleure reine de l'année 1466, le Mortemart Amnell avait fait la route seul, abandonné lâchement par sa femme, cette ingrate.
Qu'à cela ne tienne, elle gagnerait ainsi une semaine de saoulage quotidien à base de "vous trouvez pas que j'ai pris du cul ?", "vous avez une mine affreuse ?", "j'aurais du épouser votre soeur !", et pire encore, de "ce que vous êtes vieille...".
Bref, elle allait regretter d'avoir préféré le laisser en plan à Tours ! Dans quelques mois, quand le deuil serait enfin fait de son amie.

La lecture du testament avait commencé, il se dirigea donc aux côtés de son affreuse et vieille épouse, signalant sa présence par une tape sur l'épaule tout à fait délicate.


Je suis là Bichette.
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Gerei
La lecture du testament continua sans que l'émotion ne retombe.
A l 'énoncée de son nom le Gascon tendit l'oreille et rapidement il eut du mal a retenir une larme.

Il y a déjà quelques temps qu'il avait perdu Alvira. Son ascension qu'il avait prédit les avait séparés. Il n'avait pas voulu la suivre dans cette voie bien qu'elle lui avait tendu mainte fois la main. Il avait préféré une vie moins brillante, plus en recul, dans son petit duché loin du Louvre.

Amusant se dit il qu'elle me lègue son appartement de Mont de Marsan alors que justement cela va être ma nouvelle ville d'attache. M'installer chez elle ce sera une manière de ne jamais l'oublier.
Il avait connu Alvira encore fragile et incertaine de son avenir et c'est l'image qu'il voulait garder d'elle. Une femme à qui les fées avaient beaucoup promis mais qui doutait encore d'elle.
Le doute était sa force. Gerei en était persuadé. Le doute imposait de la rigueur à ses actes bien dissimulée derrière son entrain et sa bonne humeur. Le travail accompli en était la preuve, mais le temps avait été court beaucoup trop court.
On dit que la roue doit tourner, que les choses doivent avancer, que tout doit changer. Peut être, mais à cet instant Gerei venait d’arrêter le temps. Il n'écoutait plus, il était perdu quelque part entre la terre et le soleil. Il profitait du moment. Ça peut paraître étrange de profiter d'un moment pareil, mais il lui semblait que ce serait le dernier qu'il aurait avec elle. Qu’après la roue à broyer le passer allait se remettre en marche et que petit à petit ses souvenirs deviendraient poussière.

Montjoye s’arrêta de lire et le silence revint. Gerei fit de même et ses dents crissèrent comme la meule sur blé.

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Elisabeth_stilton
Laissant le temps à chaque personne de récupérer des derniers mots de la Reyne, la blonde se remit à sa lecture, c'est qu'il y avait encore un paquet de personne à citer.

Citation:
----------A Aimbaud de Josselinière, Marquis de Nemours, que soit offert un barracuda* et les gravures d'Alexandrie et du Sanctuaire Taurin offertes par Floriantis d'Alcapari.
- "En souvenir des hommages en Ile-de-France, où en écorchant mon nom nous nous sommes télescopés pour mon plus grand plaisir. J'aurais pu vous offrir une flûte aussi, pour les instants de détente en taverne où vous chantiez à tue-tête, mais cela n'aurait pas eu le même sens que celui que je donne au côté informel de notre rencontre. Si je n'ai jamais eu le barracuda demandé, je vous l'offre désormais."


----------A mon vassal Andrea Mortemart Amnell, j'offre généreusement le plus beau lustre à pampille du Louvre.
- "Combien de fois vous ai-je fait miroiter cet objet afin de vous faire avancer plus vite ? Je ne saurais les compter, en tous les cas il est à vous, ce qui est un juste retour des choses après votre patience inépuisable et vos appels du pieds aussi nombreux que mes farces."


----------A Arioce Horn, je lègue ma fibule au Lys d'or et mon écritoire portatif.
- "Je n'ai surement pas dû savoir te répondre assez souvent, ni t'accorder parfois le temps nécessaire à l'entretien de notre profonde amitié. Cependant, j'ose croire qu'avec ce présent qui a vu bien des courriers rédigés, tu sauras à ton tour tracer les lettres de ton avenir. J'espère que le Lys d'or, que j'ai porté tout au long de mon règne, représentera à tes yeux ce lien vivant entre nous."


----------A Asphodelle Chiara DiVarius Césarini, je légue ma médaille d'Aristote et décerne mon collier dynaste civil.
- "Je crois que vous avez été la preuve vivante de l'ouverture et de l'amitié aristotéliciennes, témoin autant qu'actrice de réformes que j'ai portées sans oublier qu'à l'impossible nul n'est tenu. Je joins avec ces deux présents toute ma force et mon courage pour des jours qui seront, je l'espère, toujours plus axés sur le bien-être spirituel de tous les Français et sur la recherche du salut de leurs âmes."


----------A Morgane Blanche de Valyria, je lègue la robe que je portais lors de ma venue à l'inauguration de l'Aphrodite, à Paris. Ma présence, en compagnie de son époux, n'était qu'une manifestation de mon amitié envers lui, et ce legs est un hommage à sa patience à ce propos.
- "Je vous connais au travers de quelques récits, mais bien plus par mon filleul Wallerand qui m'a dépeint une belle personne, pleine de ressources et ayant la folie des robes tout comme moi. Qu'à cela ne tienne : j'en ai une qui semble avoir secoué votre époux, suffisamment pour que je veuille vous la transmettre. S'il n'a pas su estimer à mon sens toute sa beauté par trop d'honneur (et j'avoue cela m'avait amusée de voir sa mine outrée), je ne doute pas qu'elle saura vous ravir et illuminer, en partie grâce à elle, les pièces les plus sombres."


----------A César Romanova, que soit octroyé le dynaste de la Belette familial et la boite à beugnons de Keyfeya.
- "Durant le règne de ta Maman, je lui avais offert une boite à beugnons que les cuisiniers du Louvre s'épuisaient à recharger. C'est une confection méticuleuse, qu'elle trimbalait souvent, en tous types de lieux. J'espère que ce présent te fera plaisir. Je te souhaite l'avenir le plus clair et heureux qui soit."


----------A Coleen de Colmarker, sans surprise, j'offre avec un cynisme non feint Namay, ma buse domestique.
- "N'oubliez jamais, Coleen, la promesse de la survie de ma bestiole (c'est pour la bouée ça). Belle route, merci pour tous ces moments partagés et la sécurité du Royaume, dont vous avez été un farouche défenseur."


----------A Constance d'Orsenac, que lui soit remis mon poney offert par feue sa Majesté Keyfeya ainsi que la robe de son choix.
- "Vous m'avez veillé à outrance, parfois contre mon gré, vous avez fait preuve d'une tendresse à toute épreuve. Mes enfants ont pu aussi éprouver votre attention et votre compassion. Si d'aventure je ne suis plus alors je souhaite que mon poney du nom d'Atarax puisse accompagner vos moments détentes en mémoire des tours et détours que nous avons fait ensemble au sein de mon Domaine. Je vous souhaite une longue route aussi riche et douce que vous."


----------A Eddard de Lablanche d'Abancourt, je lègue mes osselets en ivoire, dorés à l'or fin et ornés de mes initiales.
- " Eh oui mon cher, même morte, voilà que je continuerai à troubler vos instants de quiétude en taverne. Que ces osselets puissent vous rappeler les moments passés ensemble où je vous martelais le crâne avec ces accessoires fantastiques. Bonne route, Eddard."


----------A Floriantis d'Alcapari, que lui soit remis mon astrolabe.
- "Vous n'avez jamais perdu le Nord ; avec ceci, vous saurez l'heure, car un coup de canon ne doit jamais se louper. Je me dis qu'en cela vous serez encore plus précis qu'aujourd'hui, ce qui promet de très beaux jours à la Royale. Passez mes amitiés à Tanissa, Sarah et à tous mes Marins & Corsaires."

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La_buse_namay
Qu'est que c'est

Qu'est ce que c'est que ce truc????!!!!!!

Le volatile se posait des questions, ses yeux tournants en tout sens en fixant l'homme qui venait de s'approcher de lui pour le récupérer.

L'est ou ma Alvi???!!! Je ne la vois plus depuis des jours et on fait que me trimballer de lieux en lieux, dans cette cage ou je n'ai plus le droit de sortir. Je veux mon Alvira, je veux ma petite caille, ma chadada d'amour.

Il pencha la tête vers le géant qui le fixait.

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII, se mit il a hurler alors qu'il tentait de reculer dans cette cage étroite.


Mais qu'il est moche, on dirait un monstre. Approche trop prêt du con et je termine l'autre coté de ton visage. Au secour!!! HELP MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE, je ne veux pas aller avec lui. Suis sur que c'est un bouffeur de buse et qu'il va me faire mon affaire.
Je veux mon ALVIRAAAAAAAAAAAAAAAAAAA, A LA GARDEEEEEEEEEEEEEEE. Rendez moi ma muse.


Ben oui quoi une buse pour une muse, ou une muse pour une buse c'était son seul bonheur. Il n'avait pas encore conscience que devant lui se tenait son nouveau propriétaire.


Coleen_de_colmarker
J'ai cru tomber à la renverse quand j'entendis ce qu'Alvira m'avait laissé. Elle avait osé, si si elle avait osé me faire ça. Me confier cette affreuse chose, idiot comme un balai et têtue comme un mulet. Elle était mauvaise en plus, le genre racaille qui fait sa tête d'ange et qui vous mord des que vous vous approchez.

Je règlerai cela avec la Reine quand elle me ferait une visite fantomatiquement elle. Elle me manquait, et j'étais sur que le don de la bestiole avait été cautionné par le refus qu'elle monte sur un des bateaux de l'amirauté sans la bouée que je lui avais choisit avec un gout certain du ridicule. En attendant elle ne voulait pas que je l'oublie parce que me fourguer cette chose qui allait devenir un cauchemar, si si j'en étais sur, elle avait frappé fort. C'est vrai que j'avais pas déjà assez à faire depuis des mois avec le vrai que j'avais son clone à gérer maintenant. Il fallait en plus que je prennes soin de lui.


Horreur, malheur je m'approchais de lui en le fixant. Dieu qu'Il était moche, déplumé du fondement, un regard de veau qui tète sa mère. Mais qu'allais je donc en faire?

En plus qu'est ce qu'il était bruyant, il faisait que geindre, et se débattre comme un enfant capricieux qui ne veut pas obéir.

Tait toi ou je te couiiiiiiiiiiiiiiiiic la tête. Tu me file déjà mal au crâne. Va falloir qu'on cause toi et moi, il est temps, entre homme, parce que sérieux tu t'es vu? Tu penses pas que tu vaux mieux que ça? Tu penses pas qu'il serait temps de retrouver la raison et de te tenir comme un véritable homme de valeur et d'honneur. Enfin si tu sais ce que veulent dire ces deux mots.

Allez oust on va attendre madame Le Grand dehors et finir notre discussion.


Je saluais toutes les personnes encore présente et remerciait la Roy d'arme.
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Floriantis
Il écoutait sans vraiment faire attention quand le nom d’un emplumé lui soutira une grimace et que le dit volatile se mit à piauler aussi fort qu’un âne assoiffé.
Paraitrait que ces bestioles se nourrissaient de rongeurs, serpents, ce qui pourrait parfois être utile et pouvaient même vivre vingt cinq années.

Il allait ébaucher une courte prière, à sa sauce bien entendu, pour ne pas hériter d’un âne ou d’une obligation à descendre les fûts de la grotte, mais l’astrolabe lui soutira un sourire.
Il ne naviguait pas dans les hautes sphères, et ce qu'il faisait de temps à autre venait du coeur sans rien en attendre en retour, l'intérêt ne menant pas sa barque. Et par quatre fois cette Reyne l'avait honoré, tant par ses colliers, sa Terre et aujourd'hui avec cet objet qu'il recevait.

Un astrolabe magnifique, qui aurait une valeur inestimable à ses yeux, qui allait lui permettre de mieux connaitre le moment de la journée, et de pouvoir prévoir le lever du soleil ou de la nuit. Un précieux complément à sa fidèle boussole qu’il trainait avec lui depuis l’été 61.
Puisque c’était ainsi, Alvira ferait donc partie dorénavant de tous les voyages du Corsaire, et vu qu’il passait le trois quart de l’an en mer, elle n’avait pas fini de voir du pays, de fouler de nouvelles terres, et il espérait surtout qu’elle ait le pied marin parce qu’elle allait arpenter les ponts de long en large.
Un sourire étira ses lèvres alors qu’il imaginait déjà l’assourdissant vacarme des canonnades pour compléter le tout, et qu’il remerciait Montjoie.

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