Angele
Ce RP fait suite à celui-ci ! Les résultats des tentatives des courtisans ont été joués aux dés par JD Melie et moi-même, les joueurs des courtisans ne connaissent donc pas le résultat !
--**-- Montparnasse & Angèle Grand salon --*--
Épisode 1
Épisode 1
Début de matinée après une nuit bien agitée. Les courtisans avaient tous déserté les lieux, les uns au réfectoire en train de manger un morceau, les autres au bain pour se délasser un peu, et d'autres encore avaient déjà embrassé Morphée. C'était pourtant l'heure de la journée préférée de la pie, qui avait vite compris que les clients venant hanter l'Aphrodite avaient des bourses pleines et des bijoux bien ouvragés. Si quelquefois les soirées consistaient à papillonner pour ensuite réussir à escamoter un collier ou un bracelet, discrètement, il lui était fréquemment arrivé de faire de belles trouvailles dans les chambrées ou même encore dans le salon. Forcément, l'alcool aidant, certains esprits s'échauffaient, et les corps finissaient parfois dénudés en partie avant même d'avoir passé les portes des chambres dédiées aux corps à corps.
A cette heure-ci, la brune savait qu'elle ne croiserait personne, car souvent les allers et venues des uns et des autres avaient été observées. Chacun avait son habitude, et les femmes responsables du ménage ne se pointaient pas là avant une bonne heure. Angèle pouvait donc vaquer à loisirs à son occupation préférée : remplir sa cachette à bijoux pour les revendre après. Encore vêtue d'une robe totalement inconfortable qu'elle était obligée de mettre pour passer les soirées en compagnie des autres courtisanes, elle savança dans le grand salon vide et s'approcha d'un petit fauteuil. Celui-là, il piégeait les pigeons à merveille, avec une assise profonde qui les faisaient glisser jusque dans le moelleux du fauteuil. Les nombreux plis des tissus avaient l'avantage parfait de faire prisonniers bourses et bracelets dont les fermoirs s'ouvraient malencontreusement.
Arrivée devant, le sol accueillit ses genoux comme dans une prière et, s'étirant un peu, elle se retrouva à quatre pattes pour aller fouiller d'une main experte l'assise qui s'offrait à elle. Il était extrêmement rare que les clients viennent réclamer les colliers ou autres bijoux perdus au lupanar, et c'était finalement assez compréhensible. Même s'il était de notoriété publique que les riches venaient sencanailler ici, y revenir pour réclamer un peu d'argent perdu aurait paru tout à fait ridicule, et ça, la pie l'avait bien compris. Dans une position tout à fait équivoque, donc, cette dernière plongeait à la recherche d'un quelconque trésor, sur lequel, bientôt, elle mit la main avec délectation. Ses doigts se refermèrent enfin sur un collier bien planqué dans les plis du tissu, et c'est avec un soupir de plaisir qu'Angèle sentit le métal toucher sa peau.
Ah ! Lâcha-t-elle en un cri victorieux, bien heureuse que la nuit finisse, ou que la journée débute, ainsi.