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[RP] Les garçons et Angèle à table !

Angele
Ce RP fait suite à celui-ci ! Les résultats des tentatives des courtisans ont été joués aux dés par JD Melie et moi-même, les joueurs des courtisans ne connaissent donc pas le résultat !


--**-- Montparnasse & Angèle – Grand salon --*--
Épisode 1


Début de matinée après une nuit bien agitée. Les courtisans avaient tous déserté les lieux, les uns au réfectoire en train de manger un morceau, les autres au bain pour se délasser un peu, et d'autres encore avaient déjà embrassé Morphée. C'était pourtant l'heure de la journée préférée de la pie, qui avait vite compris que les clients venant hanter l'Aphrodite avaient des bourses pleines et des bijoux bien ouvragés. Si quelquefois les soirées consistaient à papillonner pour ensuite réussir à escamoter un collier ou un bracelet, discrètement, il lui était fréquemment arrivé de faire de belles trouvailles dans les chambrées ou même encore dans le salon. Forcément, l'alcool aidant, certains esprits s'échauffaient, et les corps finissaient parfois dénudés en partie avant même d'avoir passé les portes des chambres dédiées aux corps à corps.

A cette heure-ci, la brune savait qu'elle ne croiserait personne, car souvent les allers et venues des uns et des autres avaient été observées. Chacun avait son habitude, et les femmes responsables du ménage ne se pointaient pas là avant une bonne heure. Angèle pouvait donc vaquer à loisirs à son occupation préférée : remplir sa cachette à bijoux pour les revendre après. Encore vêtue d'une robe totalement inconfortable qu'elle était obligée de mettre pour passer les soirées en compagnie des autres courtisanes, elle s’avança dans le grand salon vide et s'approcha d'un petit fauteuil. Celui-là, il piégeait les pigeons à merveille, avec une assise profonde qui les faisaient glisser jusque dans le moelleux du fauteuil. Les nombreux plis des tissus avaient l'avantage parfait de faire prisonniers bourses et bracelets dont les fermoirs s'ouvraient malencontreusement.

Arrivée devant, le sol accueillit ses genoux comme dans une prière et, s'étirant un peu, elle se retrouva à quatre pattes pour aller fouiller d'une main experte l'assise qui s'offrait à elle. Il était extrêmement rare que les clients viennent réclamer les colliers ou autres bijoux perdus au lupanar, et c'était finalement assez compréhensible. Même s'il était de notoriété publique que les riches venaient s’encanailler ici, y revenir pour réclamer un peu d'argent perdu aurait paru tout à fait ridicule, et ça, la pie l'avait bien compris. Dans une position tout à fait équivoque, donc, cette dernière plongeait à la recherche d'un quelconque trésor, sur lequel, bientôt, elle mit la main avec délectation. Ses doigts se refermèrent enfin sur un collier bien planqué dans les plis du tissu, et c'est avec un soupir de plaisir qu'Angèle sentit le métal toucher sa peau.


Ah ! Lâcha-t-elle en un cri victorieux, bien heureuse que la nuit finisse, ou que la journée débute, ainsi.
Angele
--**-- Dantes & Angèle – Les Bains --*--
Épisode 2


C'était une journée bien étrange qui s'était écoulée dans les murs de l'Aphrodite pour la pie. Assez pour décider d'aller squatter les bains du lupanar habituellement réservés aux clients. Mais à cette heure-ci, le bordel n'avait pas encore ouvert ses portes, et une poignée d'heures la séparait d'une nouvelle soirée qui serait sans doute riche en couleurs. Vêtue d'une simple chemise car il n'en fallait pas plus pour se rendre où Angèle comptait aller, la brune traversa le salon pour se diriger vers l'endroit qui était finalement le plus agréable du lupanar, d'après elle. Quiconque l'aurait observée de près aurait remarqué la démarche chaloupée et légèrement chancelante, signe qu'une des bouteilles piquées à la cave la veille avait été en partie sifflée par ses soins. A rajouter à cela une pipe de chanvre consommée par elle seule et le tableau était complet. La pie voguait donc sur un petit nuage ouaté, les pieds nus foulant le sol des bains en un léger bruit.

Louvoyant entre les colonnes, elle s'éloigna de l'entrée pour contourner le grand bassin central, jetant un regard dans l'eau placide pour vérifier qu'elle était bien seule. Satisfaite de constater que personne ne foulait ces lieux, c'est vers un des petits bains aux eaux brûlantes qu'elle décida de se diriger. Arrivée là, la pie y trempa le doigt de pied, constatant que la température provoquait un frisson lui remontant le long du mollet. Parfait. D'un geste, Angèle attrapa les pans de sa chemise pour la faire glisser au-dessus de sa tête, révélant un corps remplumé à grands renforts de pain, de miel et de bidoche, et dénué maintenant de bleus ou de marques.

Enfin, elle se glissa dans l'eau, non sans grimacer un peu sous la chaleur, réussissant à l'affronter jusqu'au ventre. Quelques pas furent amorcés pour s'habituer, avant de se plonger jusqu'aux épaules avec un soupir de bien-être. Là, adossée, bras calés sur le rebord du bain, elle put renverser la tête en arrière et clore les paupières qui ne demandaient que ça, se laissant emporter vers un monde qui n'appartenait qu'à elle.
Angele
--**-- Ludwig & Angèle – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3


Si plus aucun endroit n'avait de secret pour la brune depuis quelque semaines, certaines chambres l'intriguaient encore. Quelques jours auparavant, elle avait eu l'occasion de faire passer un entretien à la nouvelle dans l'Enfumée, et il lui arrivait bien fréquemment de passer juste devant les portes pour sentir tout simplement le parfum entêtant qui s'en échappait. Mais Angèle n'était pas une cliente du lupanar, et il était pour l'instant impossible d'aller s'y perdre pendant quelques heures pour profiter de tous les plaisirs que pouvait apporter l'endroit. Une autre, cependant, piquait sa curiosité. Pendant la nuit, lorsque ses pas la menaient devant la porte close, les bruits qui en sortaient ne ressemblaient pas vraiment aux cris classiques poussés par les femmes lutinées par les galants, ou les hommes entrepris par les courtisanes. Pour autant, jamais la pie n'avait encore osé s'y aventurer en journée, à l'heure où chacun vaquait à ses occupations diverses.

Ce jour là, un petit quelque chose dans l'air la poussa à aller plus loin dans ses investigations, et la brune se retrouva devant la porte, observant le bois comme s'il cachait quelques secrets. Enfin, une main dépourvue du bracelet fauché à Ludwig car il était, comme il se devait, bien planqué dans ses affaires, se posa sur la poignée pour l'abaisser et enfin ouvrir la boite de Pandore. L'intérieur, Angèle l'avait déjà vu, mais il s'agissait ici de fouiner un peu plus pour comprendre certaines choses. Discrètement, la pie s'y engouffra, refermant la porte derrière elle. Ses prunelles s'aventurèrent sur chaque détail, qui avaient de quoi en étonner plus d'un.

L'ambiance était sombre, pesante, et son esprit bientôt se mit à vagabonder avec un ricanement sur ce qui pouvait bien se passer là-dedans une fois la porte close. Rapidement, constatant ça et là quelques accessoires bien trop équivoques pour ne pas deviner leur utilisation, un sourire moqueur naquit à ses lèvres amusées. Décidément, les nobles avaient des mœurs bien étranges. S'approchant d'un guéridon, dos tourné à la porte, elle y attrapa une cravache normalement destinée aux chevaux pour la détailler d'une main intriguée.


Sont vraiment tarés là-dedans... fut la seule chose qui se risqua à sortir de ses lèvres pour briser le silence ambiant bien trop pesant.
Alban_de_artes
--**-- Dantes & Angèle – Les Bains --*-- 
Épisode 2


La nuit avait été rude et si le corps était encore marqué par ces ébats et le besoin étrange, d'une cliente d'imprimer le vice à même son derme, Dantes quant à lui, exprimait le besoin de laver son corps de tout cela. Loin d'en être répugné, de souhaiter laver son corps de cette nuit et d'en ôter les traces de ce stupre, non. Ce qui le dérangeait en réalité était de conserver sur sa peau, la trace, les griffures d'une autre. Un homme s'était déjà risqué à marquer son échine et ce souvenir aussi douloureux que pesant, lui suffisait. Les habitudes parfois tenaces, l'invitaient encore à subir les élans, les vices des clientes ou des clients, là où enfin, dans ce lupanar-ci, ils pouvaient s'en défaire.

Las, il s'avance d'un pas néanmoins convaincu alors qu'il franchit la porte des bains. La bouteille de carmin d'une main, un linge de l'autre. Finalement, il s'interrompt lorsqu'il découvre qu'Angèle avait-eu la même idée et que son corps nu, se prélassait déjà dans cet amas translucide. Bras posés sur le bord du baquet, tête en arrière pour mieux s'abandonner, Dantes hésite alors une seconde à s'avancer d'avantage. Les moments, seuls étaient rares et précieux et s'il n'avait pas tant besoin de se prélasser et d'apaiser sa peau de ces viles griffures, il l'aurait laissé à cette quiétude et à ce silence.

D'un geste, il défait les liens de sa chemise, la retire et en fait de même avec ses bottes et ses braies. Nu, il sent un frisson parcourir son échine déjà parsemée de maux avant de le laisser se dissiper jusqu'à ses avants bras. L'imberbe s'avance, se moquant de sa nudité comme de l'an quarante même si cette dernière n'est pas adressée à un(e) client(e) mais bien ..Tiens d'ailleurs, elle était quoi cette Angèle au cœur de ce bordel ? Réflexion intéressante et les bruits de couloirs ne lui avait, pour l'heure, pas permis de l'élucider.

Doucement, le corps se glisse, essayant de faire le moins de bruit et de remous possible alors qu'il finit enfin par noyer sa musculature dans le baquet. L'eau chaude le soulage, l'apaise et c'est un léger soupire d'aise qu'il abandonne alors qu'il glisse une main trempe à sa tignasse pour en corriger les épis. La bouteille de carmin est posée à ses côtés, puis débouchée pour en avalée quelques gorgées alors que les iris se ferment. Le silence demeure. Il ne souhaite nullement troubler la quiétude d'Angèle, autant que la sienne. Chacun sa bulle...son oxygène. A moins que la vue de cette bouteille de carmin, ne sert de prétexte pour entamer un dialogue..cela ou bien sa présence outrageante..Qui sait.
Ludwig..
--**-- Angèle & Ludwig – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3

« I want it all, and I want it now. »


« Tu viendras... ». C'est ce qu'elle avait dit, à la faveur d'une nuit de fumette, bercée de caresses et de confessions. C'est ce qu'elle avait dit, et il l'avait crue. Elle en avait envie, il en avait envie, et l'évidence était telle qu'il finissait par se trouver bien mauvais de n'avoir toujours pas conclu. La faute à trop de chanvre d'abord, à la présence d'un tiers blond ensuite, et à une rancœur forcée maintenant. Elle portait à son poignet ce qui ne lui appartenait pas, et cette image tournait en boucle dans la sphère limitée des pensées du courtisan. L'idée suffisait à le rendre moins badin, plus irritable. Et, parce qu'à la moindre préoccupation trop obsédante la station assise lui devenait insupportable, il passait son temps libre à marcher dans les couloirs de l'Aphrodite, promenant avec lui un air encore plus à l'ouest que d'habitude. En-dehors des femmes, Ludwig n'avait jamais désiré grand chose, complaisant et taiseux jusque dans ses convoitises. Mais ce bracelet, il se surprenait à le vouloir férocement. Il était à lui. C'était son caprice. Et ce qu'il voulait, il l'obtenait.

Et puis il y avait le pari qui, fruit d'un hasard parfaitement feint, avait permis de résoudre le cruel dilemme. Angèle aussi, quelque part, c'était son caprice. Mais la contenter aurait impliqué de faire fi du vol qui engendrait tant de colère que, tout à sa réflexion, Ludwig se massa un moment la nuque. Hédoniste impatient, il avait laissé les jeux d'hommes trancher à sa place, et dans le sens qu'il préférait. Ce serait la petite voleuse en premier. Le bracelet attendrait. La solution n'avait que des avantages : il trouverait vengeance en se jouant de la petite voleuse, et il pourrait se vanter d'avoir gagné un pari aussi stupide que divertissant.

Il fallut que la pie disparaisse derrière une porte pour que le brun s'aperçoive qu'il l'avait suivie. Distrait, il ne se rappelait ni où il l'avait croisée, ni combien de temps il l'avait accompagnée en maintenant une distance respectable. Sans attendre de permission, la porte s'ouvrit à nouveau, puis fut refermée, et il avança jusqu'à la silhouette féminine en silence, calant torse contre dos. Il s'invitait, convaincu qu'elle en avait autant envie que lui. Et, alors qu'un regard s'attardait aux liens fixés au lit et qu'il souriait de voir la chambre dans laquelle elle les avait conduits, senestre se posa doucement à son ventre et dextre glissa le long d'un bras, jusqu'à saisir un poignet vierge de tout bracelet. Merde. S'il pensait pouvoir faire d'une pierre deux coups, c'était loupé. L'air de rien, la main continua sa course jusqu'à sa jumelle pour lier ses doigts aux siens et les lippes, fourbes et déjà brûlantes de l'atmosphère planant dans la pièce, s'accrochèrent à l'arrondi d'une oreille. Les mots furent murmurés lentement, et en guidant sa main il l'encouragea à poser ce qu'elle tenait.


    Pas sûr que ce soit idéal pour notre première fois, ange.

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Montparnasse.
--**-- Montparnasse & Angèle – Grand salon --*--
Épisode 1


Agenouiller devant la banquette, s’étirant à la recherche de quelques trésors perdu, la belle Angèle offre ainsi un jolie vue sur sa croupe. Montparnasse, les bras croisé, appuyer sur le chambrant de la porte l’observe, l’œil amusé, le sourire narquois. Elle n’avait pas conscience de sa présence, il faut dire qu’en temps normal à cette heure si le galant est dans les bras de Morphée, ou partit vadrouiller dans les rues avant que le soleil ne les illumines. Mais l’insomnie le gagne ces derniers temps, ces nuits sont hantés par sa conscience qui s’éveille lentement, il revit les horreurs passé, les ignominies qu’il a commise, alors il se contente de se reposer, quelques heures par ci, quelques heures par là, évitant de tomber dans cette état de sommeil profond ou les rêves prennent le dessus sur la réalité.

La petite fouine à l’air d’avoir trouvé quelque chose, un "Ah" victorieux sort de ces lèvres, le rire grave de Montparnasse fait écho à sa voix.
Il s’avance, se montre.
Il aime bien Angèle. Il l’a toujours aimé. Elle est d'ailleurs la seul qu'il tutoie dans l'établissement. Il se rappelle le jour de l’ouverture, quand Elle avait transformé la chenille en papillon, la jeune femme avait montré une autre facette d’elle, et c’est ce double jeux qu’il apprécié chez elle. Peut être retrouvait-il en elle un écho de ce qu’il était. Du moins une partie.

Il s’avance vers elle, se saisit du collier trouvé. L’ouvrage et fin, et bien ouvrager, il vaut une fortune, Montparnasse en ai persuadé. Il la vu dans la soirée, au cou d’une jolie rousse, la fin du bijou se terminant avec provocation dans son décolorer généreux. Le sourire aux coins des lèvres le Galant s’assoit sur le fauteuil, pour se mettre à auteur de la pie.
Délicatement une main vient retirer les mèches de cheveux qui encombrent sa nuque, puis, sans un mot il place sur sa peau le métal glacé. Le fermoir se referme sur son confrère, ornant ainsi son cou de pierre inestimable. Montparnasse ajuste le bijou sur sa gorge, effleurant doucement sa peau du bout des doigts. Il se penche vers son oreille et lui murmure doucement :


- Il te va mieux qu’à elle…

Son regard se fait plus mutin, il sait qu’elle aurait des ennuies si cela se savait des hautes sphères dirigeante de l’Aphrodite, mais le Galant ne dira rien, ils sont issus du même milieu, du même monde. Il scelle ce petit secret d’un clin d’œil. Qui sait, peut être pourra t’il l’aider dans sa quête, en décrochant malcontreuseument les bijoux de quelques une des ces conquêtes… les plus radines d’entre elle par exemple.
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Angele
--**-- Dantes & Angèle – Les Bains --*--
Épisode 2


Les pas se sont fait entendre à travers les bains, ambiance ouatée diffusant tous les bruits à peine la porte passée. Pourtant, la pie n'a pas ouvert les yeux, songeant que les bains étaient bien assez grands pour que la personne ayant eu la même idée qu'elle se glisse dans un autre bassin. Profitant de l'état second dans lequel l'alcool l'avait plongée, Angèle se laissa détendre par l'eau chaude caressant sa peau, le sommeil commençant même à la prendre. Sa respiration s'approfondit tout en devenant de plus en plus calme, pensées crapahutant vers Marseille et ses collines, ses poissonnières, et ses dédales de rues grimpantes. La brune n'était pas prête à ouvrir les paupières, glissant doucement vers le pays des rêves. Pourtant, son esgourde fut attirée par un bruit, non loin d'elle. Du tissu froissé, tout d'abord, un mouvement, puis l'eau l'entourant se mettant en mouvement, ramenant le liquide jusqu'à son menton. La pie poussa un grognement, fâchée qu'on puisse interrompre une sieste qui s'annonçait bien agréable.

Angèle ouvrit un œil, puis le second, mettant quelques instants avant de reprendre totalement ses esprits, si tant est que cela soit possible vu la quantité d'alcool déjà ingurgitée. Sa surprise fut non feinte lorsque le visage, et le corps nu, d'un des nouveaux courtisans de l'Aphrodite apparut devant ses yeux. Ils ne le quittèrent plus, le détaillant son honte, avisant les marques fraîches sur la peau lui arrachant un sourire discret. Il ne lui semblait pas lui avoir déjà adressé la parole à celui-là, tout au plus un salut lâché à la faveur d'un repas partagé, mais pas plus. Le visage se releva un peu, constatant qu'il prenait ses aises, non loin d'elle, poussant un soupir quand l'eau vint l'avaler entièrement. Les mirettes glissèrent jusqu'à la bouteille contenant le liquide carmin, puis revinrent se poser au visage, qu'il avait plutôt bien fait, comme toutes les putains du bordel. L'Aphrodite n'allait pas embaucher des moches, non plus.

La brune laissa planer quelques instants de silence avant de prendre la parole, goguenarde, et sourire moqueur cloué aux lèvres.


T'es tombé sur une chatte en chaleur ou quoi, beau brun ?

Un bon moyen d'entamer la conversation, avant de tendre un bras nu dans la direction de la bouteille. Quitte à ce qu'il s'invite dans son bain, autant qu'il paye a minima le prix pour l'avoir dérangée.
Angele
--**-- Angèle & Ludwig – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3


Merde, fut la première chose à laquelle la pie songea lorsqu'elle sentit dans son dos l'empreinte du corps masculin qui s'était glissé juste derrière elle. Toute à son observation étonnée, elle ne l'avait pas entendu entrer ni se faufiler tout près, si bien que sa surprise fut réelle, tout comme le sursaut qui vint secouer son corps au contact de son torse. Angèle serra les dents, détestant se faire prendre en faute durant ses petites escapades et découvertes journalières. Pour l'heure, il lui était impossible de deviner qui se tenait là. Le patron ? Il était trop occupé à pleurer sa veuve et à se noyer dans l'alcool, sans doute, qu'irait-il foutre à lui courir après dans une des chambres du bordel ? Montparnasse ? Ils s'étaient déjà croisés et avaient fait plus ample connaissance, il n'allait quand même pas la traquer deux fois en si peu de temps. La nouvelle ? Elle était d'un plus petit gabarit, et sans aucun doute, c'était bien un homme qui venait de se coller à elle.

Ce n'est que lorsque la main se posa à son ventre, réveillant en elle les pulsions qu'elle tâchait de contrôler depuis plusieurs jours, que la pie comprit qui s'était faufilé sur ses talons. Un rictus étira alors ses lèvres, sans même avoir le besoin de se retourner pour s'assurer que c'était bien Ludwig qui avait osé poser la main sur elle. Sa respiration s’accéléra d'un coup, et Angèle s'en voulut de montrer sans pouvoir le cacher l'effet que lui faisait cette main posée à son ventre, se soulevant à un rythme un peu plus soutenu. Habituée à prendre le dessus, il venait de la surprendre, et son cerveau turbinait déjà à plein régime pour retourner la situation. Par deux fois, elle avait dirigé la partie, il fallait bien que le brun reprenne un peu la main. Son bras fut saisi, peau parcourue doucement jusqu'à atterrir à un poignet libéré de l'anneau bien planqué quelque part dans le bordel.

Angèle n'étouffa pas le rire qui monta à sa gorge, bien consciente de ce que Ludwig comptait y trouver. Au jeu du chat et de la souris, elle avait encore une belle marge d'avance, finalement. La petite voleuse laissa pourtant la main continuer son chemin, doigts se mêlant aux siens, observant le petit manège, pressant ostensiblement son dos contre son torse, main libre se posant à la cuisse mâle pour remonter jusqu'à l'aine et stopper le mouvement. Doucement, d'un souffle chaud faisant se pencher la nuque féminine pour en apprécier pleinement la sensation, les mots furent susurrés à son oreille. L'objet tenu en main s'échoua au sol lorsque la prise se relâcha, laissant son bras en suspend, attendant la suite, se laissant guider dans ce petit jeu qui devenait de plus en plus intéressant.


Je trouvais ça pourtant terriblement adapté...
Angele
--**-- Montparnasse & Angèle – Grand salon --*--
Épisode 1


Un mouvement dans la pièce attira son attention, doublé d'un rire sonore, se tenant en un quart de seconde prête à balancer une connerie du genre « Ah ben voilà, je l'ai retrouvé ce collier que la cliente recherchait, faudra dépêcher un coursier pour lui ramener », avec un sourire d'ange et de blanche colombe. La silhouette de Montparnasse se détacha alors, et un soupir de soulagement passa ses lèvres. Ils se connaissaient peu, mais la pie était persuadée qu'ils étaient faits du même bois, et qu'il n'irait pas baver aux tauliers qu'elle venait de trouver un bijou valant une petite fortune. Sur ses gardes tout de même, Angèle le regarda s'avancer jusqu'à elle et lui capturer le collier des mains. De son regard vert, la pie l'observa avec attention alors qu'il prenait place non loin d'elle, la frôlant presque. Ses coudes allèrent se caler sur l'assise du fauteuil pour s'installer dans une position plus confortable, tout en maintenant les genoux au sol.

Elle le laissa faire, cheveux dégagés pour installer le collier à sa place, à savoir autour de son cou, où il ne resterait cependant pas longtemps pour ne pas attirer l'attention. Une simple employée de l'Aphrodite avec un machin comme ça autour de cou risquait tout de suite de lui attirer des ennuis, surtout après que les patrons l'aient déjà chopée avec le résultat de ses larcins en poche. Aux mots chuchotés, la brune décrocha un sourire amusé. Ils étaient bien tous pareils là-dedans, à balancer des mots doux aux donzelles, déformation professionnelle sans doute.


Elle était grosse. Et moche. Bien sûr qu'il me va mieux qu'à elle !

Mais en vérité, la brune se moquait éperdument de savoir si elle le portait mieux ou pas, tout ce qui comptait était le montant que la pie pourrait en tirer à la revente. Un clin d’œil fit écho au sien, avant de plonger son regard dans le sien, essayant de sonder ce qui pouvait bien lui donner cette mine préoccupée qui ne passait pas inaperçue pour qui savait observer un tant soit peu.

Qu'est-ce que tu fous là ? D'habitude y a personne dans l'coin à cette heure-ci.
Ludwig..
--**-- Angèle & Ludwig – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3


Trop facile. Le courtisan sentit ce sursaut de surprise lorsqu'il s'invita dans un moment qu'Angèle croyait sien, cette respiration qui s'accélérait alors qu'elle aurait voulu rester stoïque, et cette main qui glissait de nouveau sur sa cuisse. Il sentit tout cela, et le jeu lui sembla soudain si vite gagné que toute l'affaire s'en trouva tachée d'une facilité un brin décevante. Néanmoins, parce qu'il aimait être là, debout derrière elle, savourant le fait qu'elle ne puisse pas apercevoir le sourire qui rayait son visage, il ne se plaint pas de cette victoire trop hâtive. Bien sûr, le tableau n'était pas parfait, puisqu'aujourd'hui il ne récupèrerait pas le jonc d'or dérobé. Mais il aurait la petite voleuse, butin suffisamment satisfaisant pour que, dans l'immédiat, il n'ait plus envie de penser à Axelle. La badine tomba au sol, le regard bleu la suivit avant qu'une réponse à la pie ne soit donnée, sur le même ton :

    Ne me tente pas.

Comme si tenté, il ne l'était pas déjà. Pendant ce temps, les deux mains pieusement enlacées comme celles de vieux amants, faisaient mine d'ignorer l'activité de leurs audacieuses comparses. Car Ludwig savait ce qu'il voulait. Senestre jusqu'alors laissée sur le ventre descendait, lentement certes, mais sans offrir ni pause, ni hésitation. Elle continua encore et, loin de s'embarrasser de la présence de braies sur son chemin, se glissa sous le vêtement pour une caresse qui assumait désormais pleinement son indécence, tandis que la tête courtisane venait embrasser l'épaule à portée. Sans doute lui laissait-il la main souvent, ou bien était-ce elle qui la prenait sans lui demander son avis, reste qu'il aurait été bien mauvais putain s'il n'avait gardé quelques cartes à abattre. Aussi distrait et défoncé qu'il puisse être, il avait appris à écouter les confidences féminines, toujours.

    Il paraît que tu n'as jamais joui dans les bras d'un homme. Il est grand temps d'y remédier, non ?

Ça aussi, c'était facile. Jouer les insupportables présomptueux et prétexter agir uniquement par bonté et souci professionnel. Tellement plus facile que d'admettre qu'Angèle faisait naître des sentiments à ce point contradictoires que le grand n'aurait su dire, depuis qu'ils s'étaient rencontrés, s'il voulait embrasser cette adolescente qui, non contente d'être infiniment distrayante, se payait un visage adorable, ou s'il préfèrerait gifler cette impertinente voleuse s'échinant à se montrer détestable. Il choisit donc de ne rien ajouter, senestre fort occupée, lèvres retournant dévorer la peau dévoilée. Il n'allait tout de même pas avouer que la chambre où ils se trouvaient était, en effet, terriblement adaptée.
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Angele
--**-- Angèle & Ludwig – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3


Trop facile. La pie se faisait la même réflexion sans même avoir à tourner le visage pour observer celui du brun collé à elle, ni même lire dans ses pensées. Lutter contre ses propres pulsions était bien trop compliqué, son corps allant totalement à l'encontre de son esprit et ceci bien malgré elle. Il devait jubiler, ce saleté de putain, de la sentir frémir, de sentir la peau se dresser sous la main baladeuse, et d'être aussi réactive à la caresse déjà bien trop osée mais terriblement maîtrisée. Les doigts plantés à la hanche masculine raffermirent l'étreinte, attrapant le tissu pour le serrer, mélange audacieux d’excitation et de colère contre elle-même. Le bougre rajouta alors la bouche à son épaule, douceur des lèvres faisant presque céder ses dernières défenses. Fâchée de sa propre faiblesse alors même que son bassin marquait le contraire, allant s'échouer contre la main aventureuse plus que de raison, senestre quitta le tissu pour se poser au-dessus de celle masculine et stopper son mouvement, salive avalée difficilement. La main y resta tout de même, dans une position bien trop équivoque et sensuelle pour ne pas continuer à avoir le palpitant s'accélérer quelque peu.

Et depuis quand les putains ne cèdent pas à la tentation ?

Car c'est ce qu'il était, non ? Un courtisan, habile avec les femmes, sachant jouer de ses charmes pour rassurer, courtiser, chasser, séduire et enfin baiser. Et habile aussi de ses doigts, il lui avait dit lui-même. Vrai. Mais la pie n'était pas une cliente, pas une de ces femmes qui venait chercher le plaisir qu'elle ne trouvait pas à la maison. Si elle devait céder, ce serait de son propre chef, à elle. Pas au sien, non. Du moins c'est ce dont Angèle tentait de se persuader à ce moment présent. Sauf qu'elle avait terriblement envie qu'il la baise, là, maintenant. Dualité lui prenant le ventre, la promesse énoncée en un murmure lui arracha un ricanement. Les hommes avaient cela de si pathétique à vouloir prouver qu'ils pouvaient faire mieux que leurs congénères. Comme si la brune allait tomber là, les cuisses ouvertes et quémandant justement de lui montrer ce qu'était de grimper au septième ciel. La petite voleuse tourna alors légèrement le visage, bouche allant presque frôler la sienne.

T'es bien trop sûr de toi, Ludwig. Et puis... je préfère laisser cette mission à un homme qui s'endormira pas...

Ce disant, sa main gauche quitta ses propres cuisses pour se diriger sans détour vers son entrejambe à lui, où elle se posa sans équivoque et avec une certaine fermeté, un sourire des plus moqueur aux lèvres.
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Ludwig..
--**-- Angèle & Ludwig – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3


Ça avait commencé quand, face au pathétique spectacle d'un Ludwig en manque de came, Angèle avait souri, jouant à faire durer l'attente pour le seul plaisir de le voir enrager. Ensuite, il y avait cette façon de ne pas pouvoir aligner trois mots sans que ce soit une taquinerie moqueuse, parce qu'il était catin, parce qu'il était prétentieux, parce qu'il n'était ni si malin ni si habile, les prétextes ne manquaient pas. Puis ce jour où, dégueulant sa fierté d'avoir volé le seul de ses biens doté d'un peu de valeur, elle avait mis la main entre ses cuisses et la langue à son cou. En permanence, elle le cherchait, le titillait, le provoquait, et ça l'amusait. Et ça les amusait. À présent, la conclusion hurlait son évidence, et on voyait mal comment pie et putain pouvaient échapper à cette seule alternative : ils finiraient par baiser, ou par s'entretuer.

Or, d'un geste et de quelques paroles désagréables, elle venait d'exclure la première option. Sans connaître le résultat d'un tel choix, ou en le connaissant trop bien, il l'ignorait. Il ne comprit pas comment elle pouvait le repousser alors qu'il avait la main suffisamment bien placée pour savoir qu'elle aussi en avait envie. Il ne comprit pas, et il ne s'attarda pas à essayer d'éclaircir l'affaire puisque ce qu'il avait parfaitement compris, c'étaient ses mots fort à propos. Ça, ça piquait. Quand elle était à moitié nue, couchée sur sa cuisse, à sa merci, il n'avait su que s'endormir et lui offrir la liberté de fouiller ses poches. Le souvenir manqua de lui arracher un "quel con" qui resta finalement sagement muet. Il ne s'amusait plus, plus du tout, aussi enleva-t-il ses mains de la petite voleuse, brisant soudain tout contact entre eux. Il était à bout, aussi vexé qu'un gamin susceptible, et la colère grondait.

Il ne lui répondit pas. Mais lorsqu'Angèle osa revenir à son entrejambe, comme si elle avait tous les droits sans lui en laisser aucun, une fissure de vérité vint transpercer le monde savamment ordonné des pensées ludwigiennes. Oh, rien d'impressionnant. Il n'était pas totalement dépassé, c'était une infime petite brèche de spontanéité qui se montrait, si dérisoire qu'il ne l'avait même pas vue venir. La faute à la fatigue, aux sourires moqueurs, au vol, au deuil, à l'impatience, au désir, à la frustration, à l'irritation, au pari qu'il lui était tout entier sorti de la tête maintenant. La brèche ne durerait pas, de toute façon. Pourtant, quoiqu'éphémère, elle était suffisante. Suffisante pour qu'un violent revers de main vienne s'abattre sur la joue angélique. Là. Il regretterait, et en vérité, il regrettait déjà : lui qui se croyait parfaitement apathique et définitivement rompu aux convenances se retrouvait à lever la main sur une petite demoiselle. Bravo.

Silence. Gêne.
Putain, il faisait n'importe quoi.
Tous tarés là-dedans.

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Bannière by LJD Gysèle. Merci ♥
Angele
--**-- Angèle & Ludwig – Chambre La Décadente --*--
Épisode 3


Les gens finissaient toujours pas la détester. Toujours. Ou par la frapper, au choix. Quoique les deux n'étant pas antinomiques, la jeune voleuse s'était pris un paquet de tartes dans sa courte vie. Parfois méritées, parfois non, même si la seconde option était toujours très subjective selon de quel côté on se plaçait. Angèle savait qu'elle allait trop loin, bien trop souvent, peut-être l'envie que personne ne s'attache à elle, le besoin de garder le contrôle, de pouvoir se détacher quand il le fallait avant de ressentir quoi que ce soit de dangereux. C'était sa marque de fabrique, elle n'y pouvait rien. Envoyer chier les gens côtoyés faisait partie de ses gênes, indubitablement. Lorsque les mots avaient franchi ses lèvres, la pie se doutait bien du résultat et de ce que ça allait provoquer. Même si, au fond d'elle, Angèle avait espéré une autre réaction que celle, vive, qui avait suivi.

D'abord, ses deux mains avaient été virées, coupant net tout contact entre eux. Pas besoin de croiser le regard du brun pour savoir qu'il fulminait, bien fâché que la pie réussisse à chaque fois à piquer l'ego là où ça faisait le plus mal. Les hommes étaient finalement faciles à manipuler, Angèle aurait tout à fait pu faire une bonne catin. Elle aurait presque pu jubiler de le voir vexé si son envie de lui n'avait pas été aussi présente, prononcée, et lui même avait dû bien la sentir vu où sa main était placée quelques instants plus tôt. Son petit air fier en prit cependant tout de suite un coup, car la main levée pour s'abattre sur sa joue refroidit instantanément sa victoire. La tête valsa au revers, les cheveux suivant le mouvement, surprise totale du geste venant du courtisan qui semblait toujours tout vouloir contrôler avec une certaine flegme.

Le temps se suspendit, le silence s'installant, bien trop pesant, alors que du bout des doigts, Angèle palpa sa joue cuisante. Les mâchoires crispées, colère grondant qu'il ait osé abattre sa main sur elle, ses émeraudes allèrent se ficher à son visage avec un air mauvais sur les traits. Il le regretterait, pour sûr qu'il le regretterait, et le vol du simple petit bracelet en or ne serait rien à côté de l'affront qu'il venait de lui faire. Une morsure alla malmener sa lèvre inférieure, avec la furieuse envie de lui en retourner une, voire de lui asséner un bon coup de genou dans les couilles comme elle savait si bien le faire. D'ailleurs, son bras se leva dans l'air, prêt à s'effondrer sur la joue masculine de toutes ses forces. Il devait s'y attendre, que ça finirait ainsi. Pas de baise, et un ennemi en plus au sein de l'Aphrodite.

Lorsque la main fendit l'air, elle passa malgré tout à quelques millimètres de la joue de la putain qu'il était, déviant sa course pour aller choper son col avec force. La claque ne résonna pas dans la pièce et le silence continua à planer entre eux. Enfin, d'un geste sec, Angèle l'attira à elle, senestre allant s'attacher à sa hanche. Bouche frôlant la sienne, elle suspendit le mouvement, lui chuchotant ces quelques mots «
 T'as grillé ton joker, frappe-moi encore une fois et tu finiras ta carrière dans un bouge pourri de bas étages, à baiser des lépreuses. » Et pas parce qu'elle l'aurait balancé au taulier, non, parce qu'elle l'aurait défiguré assez pour que l'Aphrodite le colle directement à la porte. Une lame pouvait si vite glisser, c'était dommageable...

Pour finir, et parce que de toute façon, la brune en avait encore terriblement envie, parce qu'elle était faible et parce qu'il lui plaisait et qu'elle ne voulait pas passer à côté d'un éventuel bon moment et d'une partie de jambes en l'air, elle plaqua ses lèvres contre les siennes en un baiser brûlant, le corps pressé au sien, et sans lui demander son avis, força sa bouche à s'entrouvrir pour venir goûter sa langue. A se demander qui était l'homme et la putain dans cette histoire.

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Alban_de_artes
--**-- Dantes & Angèle – Les Bains --*--  
Épisode 2 


Angèle. Vile petite créature sournoise. S'il y avait bien un animal qui pouvait ressembler au mieux à cette femme, c'était assurément, une fouine. Du moins c'est le bruit le plus commun qui se répandait dans les couloirs. A l'écoute, à l’affût, sourire taquin parfois provocateur aux lippes, intéressée..Dantes s'était amusé à entendre ces descriptions, du moins pour ceux qui avaient le cran de parler dans le dos de l'Angélique. Alors lorsqu'il vit ce regard se perdre sur cette bouteille de carmin qu'il avait ramené et qu'il laissa les paroles se perdent à ses tempes, il ne pu qu'abandonner un rire moqueur.

Bras angélique est tendu en direction de la bouteille et pourtant à défaut d'un carmin qui aurait pu s'y glisser, en guise de partage, c'est un bras mâle qui s'y accroche. Phalanges s'enroulent au poignet gracile tandis que le corps féminin est tiré vers lui. Il n'allait pas se faire suer à passer la bouteille à chaque gorgées.

Si elle avait eu au moins votre humour insolent, cela aurait été divertissant. Quant à cette bouteille, elle a un prix.Votre compagnie. Regard azur se porte sur celui de l'Angélique alors qu'il détaille lentement les courbes que le remue de l'eau avait avoué en silence. Puis, une fois fait, une fois contenté de cette présence à ses côtés, le bras mâle s'étire une nouvelle fois pour s'emparer désormais d'une bourse contenant des sels de bain.

Alors comme ça, vous vous foutez des cuites seule, alors que d'autres bossent ? Sourire moqueur s'étire alors qu'il débouche la bouteille de carmin et la lui tend. Quant aux sels, il s'en empare et en verse quelques uns dans le creux de sa paume avant d'imprimer à son torse quelques mouvements circulaires, comme si après tout, les griffes d'une chatte en chaleur pouvaient être gommées..Vous auriez-pu au moins m'attendre..Ou agiter un broc de lait pour détourner l'attention et les griffes de cette cliente... Légère pause est marquée, alors qu'amusé il poursuit. Après tout, Angèle n'avait pas le monopole de l'insolence. Au fait, si vous êtes trop..cuite pour vous nettoyer..Je le ferai avec plaisir, vous savez..Tant que j'y suis...Tant que j'ai les sels dans la main... Ricanement se perd alors qu'il la dévisage quelque peu et continue de frotter sa musculature sans aucune pudeur.
Angele
--**-- Dantes & Angèle – Les Bains --*--
Épisode 2


Alors qu'Angèle s'attendait à recevoir à ses doigts la bouteille, c'est une main sûre qui attrapa son poignet pour la ramener contre le corps nu de Dantes. Ben voyons, c'est qu'il prenait ses aises le loupiot, songea-t-elle alors que leurs cuisses se frôlèrent pour arrêter leur course l'une contre l'autre. Pour autant, alors que la brune aurait pu l'écarter d'un geste et reprendre sa place d'origine, elle se laissa faire et resta à ses côtés, provoquant même le contact entre leurs peaux en s'installant confortablement près de lui. Il y avait une chose qu'elle avait apprise avec Evroult le temps d'une soirée, c'est qu'il fallait toujours céder un peu aux espoirs des hommes et leur faire croire à leur charme pour pouvoir les manipuler ensuite. Plus facile avec certains qu'avec d'autres, mais la pie trouvait ça terriblement amusant, et habile aussi lorsqu'il s'agissait de chaparder quelques effets personnels de valeur. Lui, il venait d'arriver, et son petit secret n'avait pas encore été percé. Car tous ici avaient un secret, et son boulot à elle, c'était de le découvrir. Pas d'ouvrir les cuisses pour contenter les mâles passant les portes du bordel. Tout de même, ils étaient un poil trop entreprenant, ces catins de l'Aphrodite, n'avaient-ils pas assez à lutiner durant leurs soirées ?

Dis, c'est toi qui t'es enquillé dans mon bain alors que j'étais pénarde !

Le vouvoiement ? Très peu pour elle, surtout en direction des collègues. Ils n'avaient qu'à garder leurs salamalecs et les ronds de jambe pour les clientes qu'ils baisaient à tour de bras. D'ailleurs, la brune se posa la question, et qui de mieux que Dantes pour y répondre.

Tu les vouvoies aussi quand tu les sautes, tes clientes ? Ça leur donne l'impression de garder une certaine distance et un certain contrôle parce qu'elles te payent ? Sauf qu'elles se font baiser quand même, au final...

Bon, en plus, elle était à moitié – ou presque entièrement – bourrée, ça n'aidait pas à ne pas garder sa langue dans sa poche, déjà qu'en temps normal la pie n'y prêtait guère attention. La bouteille de vin fut attrapée et sans honte, collée à la bouche pour en boire une gorgée, bras levé laissant apparaître la pointe d'un sein sortant de l'onde légèrement mouvante. Être pudique ne faisait pas partie de son caractère, et de toute façon, des femmes à poil, le courtisan en voyait toutes les nuits. Un sourire naquit au coin de ses lèvres à sa réflexion. Oui, elle se prenait des murges seule, c'était même un petit plaisir qu'elle ne laisserait de côté pour rien au monde.

T'es payé pour te prendre des coups de griffes, faut pas te plaindre après ! Après une autre gorgée de l'alcool râpeux, la bouteille fut reposée derrière eux, observant le petit manège du brun avec ses sels de bain. Et puis... les petits plaisirs solitaires sont les meilleurs, non ? Amusée, la jeune voleuse l'était assurément. Finalement, cet environnement rempli de catins était fait pour elle, joueuse jusqu'au bout des ongles. Vulgaire, elle n'en était pas moins fine dans certains de ses propos, et le bretteur qu'elle avait en face d’elle semblait y prendre aussi du plaisir, alors... S'écartant un peu du bord pour lui présenter son dos, la tête commençant franchement à lui tourner vu tout l'alcool ingurgité, Angèle lui renvoya à son tour les conditions pour rester à barboter dans l'eau avec elle.

Bonne idée, rends-toi utile, c'est le prix à payer pour rester dans mon bain.
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