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[RP] Apprends moi, et je t'apprendrais en retour.

Alban_de_artes
Joueur ? Il l'était, de trop. Comme ces vices qu'il consomme, sans modération, sans réserve, sans limite, sans raison ou responsabilité. Et pourtant, à ce jeu-ci, il pourrait y jouer des heures durant sans craindre d'y laisser ses écus, au pire, il délaisserait quelques vérités, quelques secrets pour mieux l'apprivoiser et s'en délecter. Le jeu d'ailleurs, prenait une tournure toute autre. Lui qui aimait gagner, se complait dans ce rôle de perdant et pour cause, il s'agit d'un vil stratagème pour guider les lippes, les doigts et l'esprit de l'Ingénue jusqu'à lui, jusqu'à son vice. Contraindre malgré elle, malgré le jeu, cet esprit délicat, en tout point tourmenté et divisé vers une finalité qui pourrait les satisfaire tout deux.

Ainsi, bon joueur ou plutôt, bon mauvais joueur, Dantes reste immobile alors qu'elle le gratifie d'un regard lourd de sens et de respect. Le jeu, les consignes allaient être respectées et en cela, il lui fait entièrement confiance. Les iris la fixent, amusé et désireux de l'accompagner dans ces gestes, pourtant, il n'en fait rien. Pas encore. Les règles avaient été dictées, à elle de progresser, de le découvrir, de retrouver son aisance, sa force. Les liens de la chemise sont alors défait, la chemise retirée vers le haut et sans plus de formalité, il laisse les phalanges graciles découvrir son derme et les quelques marques présentes sur son torse imberbe. Musclé, il l'est mais cela reste naturel. Rien de surfait, rien qui laisse entendre que le basque s’entretient plus que nécessaire. Après tout, la baise, ça conserve.

Doucement, il inspire non pour canaliser cette envie qui se fait plus pressante mais d'avantage pour contraindre ses dextres à rester immobile, là où d'habitude, il prend les choses en main, conduit, dicte, suggère, invite...Puis alors qu'elle se détourne pour regagner la pipe, le Basque veille à ne montrer que son côté Face tandis qu'il s'empare du verre de carmin pour le finir d'un trait. Si l'appétit venait en mangeant, il semble que l'esprit lui, sous ces suggestions et ces propres pulsions mâles se délecte déjà.

Amusé, il l'est lorsque la pique se perd à ses esgourdes. Mauvais joueur ? Si elle savait. Doucement, il se rapproche de l'Ingénue, la détaille de nouveau et se glisse dans son dos jusqu'à venir enlacer sa taille et se contenter, simplement d'abandonner son souffle jusqu'à son cou. L'envie est là, de mordiller sa chair, d'y perdre sa langue, d'enserrer d'avantage sa hanche contre son bassin, la presser..Elle et ses effets qui la rendent moins chétive qu'elle ne l'est. Juste pour faire fit de ces apparats pour enfin sentir, les os de sa hanche fine contre la sienne..

Hm...Vous ne m'avez toujours pas dit, comment je devais vous appeler..A moins que l'idée de murmurer votre nom dans le creux de votre cou pendant que je m'y perd, vous indiffère..

Le sourire s'étire, taquin alors qu'il inspire longuement pour humer ses fragrances et se contenter d'enserrer la hanche, d'une poigne pressante, envieuse pour mieux s'en détourner, mieux se contenir.

    ̶J̶̶e̶̶ ̶̶n̶̶'̶̶a̶̶i̶̶ ̶̶j̶̶a̶̶m̶̶a̶̶i̶̶s̶̶ ̶̶é̶̶t̶̶é̶̶ ̶̶a̶̶b̶̶u̶̶s̶̶é̶.̶


Lentement, il s'interrompt, gardant pour lui ce vil subterfuge qui pourrait enfin lui permettre d'en apprendre d'avantage sur Elle, sur ces regards haineux, ces mains brûlées, ce contraste entre envie et rejet.. au risque de la brusquer et de s'immiscer dans une faille plus béante qu'il n'y paraît. Perdre ? Il pouvait aisément le faire une nouvelle fois, mais elle aurait alors la possibilité de le découvrir sans son accord et si aucune cliente n'avait touché son échine, il craignait que cet interdit ne soit bafoué sous son propre jeu. Triste ironie. Alors, il se ravise, tourne sept fois la langue dans sa bouche, s'interdit cette interrogation, trop prématurée, trop troublante, trop sournoise et se contente d'une vérité. Sous la maigreur de ces hanches, il gage que l'Ingénue n'avait peut être pas encore enfanté. Une vérité..Une manche de remportée, peut être. Dans le cas contraire, perdre sous cette simple affirmation lui serait trop coûteux car nul, ici lieu, n'était au courant de ce rôle de père qui le contraignait à être, moins imbu de lui-même, moins..égoïste, moins joueur.

Je suis parent.

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Mary_lisa.
    Quatrième Manche. Dan : 2 – Ingénue : 2 


    Si elle avait espoir de mener le jeu, il n’en est rien. Le Dé est fin stratège, bon joueur, il sait mener sa barque dans la direction qu’il souhait engager. Il semble ne rien laisser au hasard, pas même dans ses vérités qu’il laisse éclore au goutte à goutte. Mais une fois n’est pas coutume, elle se laisse guider, le laisse l’apprivoiser. Elle qui aime avoir le contrôle sur toute sa vie, tout les faits et gestes, se laisse berner sciemment par ses faux airs de bon perdant. Mais elle n’est pas dupe. Il à tout d’un homme de poigne, de celui qui aime avoir le dessus, contrôler et diriger. Loin d’être trop autoritaire et fermé, il a parfaitement su la saisir, comprendre son fonctionnement, l’accepter, et s’en servir à son avantage. Jusqu’à présent il était dans la bonne direction pour l’aider à s’ouvrir, à faire tomber toute les barrières qui rythmait sa vie. Mais la limite entre la gagner, et la perdre définitivement, est mince. Il suffirait d’un mot de trop, d’un geste, et la partie serait terminé pour elle. Si elle n’accordait sa confiance et son intérêt à peu de personne, tomber dans sa disgrâce était bien plus courant. Et une fois la chute commencée, plus aucun retour n’est possible. On gagne plus facilement son méprit que son respect. Alors si le Dé était dans la bonne direction, rien n’était encore gagné.

    Quelques bouffées de drogue sont à nouveau inspirées. Au fil des gestes répétés entre ses lippes son corps finit doucement par se détendre. Elle sent sa nuque se faire moins tendu, son dos moins raide, et tous ses sens sont moins aux aguets. Erreur ou bon timing, il serait difficile de le dire. Ainsi, moins sur la défensive elle ne s’est pas préparé à l’arrivée intrusive dans son dos. Si complètement maitre de ses gestes elle se serait dépêché d’avancer d’un pas pour établir une distance, elle ne put rien faire. Ses hanches se retrouvèrent prisonnières de ses mains chaudes venant lui bruler la peau. La haine lui monte instinctivement aux lèvres. Le dégout et la douleur tordent son visage. Son souffle sur sa nuque… lui provoque cet étrange mélange entre la peur et l’envie. Toute sa stature d’homme est pressée contre elle, la surplombant. Elle déteste autant qu’elle aime. L’envie de fuir, l’envie de se serrer plus encore contre lui. Le frapper, l’enlacer. Que des contrastes qui rendent sa vie si compliquée.
    L’animal blessé reste un moment inerte, raide, figée, incapable de faire le moindre geste. Son corps et son esprit envoient tout deux des ordres opposés. Le flou le plus complet. Si son corps l’emportait, tout serait terminé. Si son esprit dominait, la partie continuait. La bataille intérieure était lancée.

    Le Dé prit la bonne décision à cet instant. Ses gestes furent retenus, ni trop pressant, ni trop intrusif. Il se contente de murmurer à son oreille, et il remporte la manche. Sa voix chaude, rauque, presque douce et taquine à son oreille ont suffit à faire peser la balance. Il à sut parler à son esprit plutôt qu’à son corps, le dilemme intérieur s’atténue donc. L’esprit reprend le dessus sur le corps blessé, elle arrive à présent à le contrôler. Les brulures sur ses hanches se font toujours sentir, mais elles sont soutenables. Le dégout est toujours présent, mais le désir sans doute plus grand. Elle récupère enfin sa lucidité, et sans doute encore tremblante sa voix est revenue.

    « - Vous pouvez m’appeler Lisa. »

    Geneviève, Mary, Lisa, qu’elle importance ? Le tout formait sa personnalité. Comme les pièces d’un même puzzle. Un seul était réservé : Océane. Seul son frère était autorisé à la nommer ainsi, pourtant… aujourd’hui c’était bien plus Océane que toutes les autres qui était présente. Car Océane était la base de tout se mal qui la rongeait. Mais Océane était la souffrance, et si elle l’avait dit morte pour blesser Montparnasse, il n’en était encore rien. C’est justement entre les mains de Dantes qu’elle était entrain de la tuer. Lorsque le touché ne sera plus si compliqué, lorsqu’elle aura oublié ces mois de tortures, Océanes n’existera plus. Du moins, le pensait-elle. Car oublie-t-on vraiment entièrement ce qui nous à brisé ? Ce qui nous à prit toute notre naïveté et notre enfance ?

    Comme pour se persuader que c’était le cas, que tout ceci était bel et bien oublié et qu’aucune trace ne persistait, un pas en arrière fut fait. Tout son corps se fit plus prisonnier encore entre les mains du Dé. Le dos appuyé contre son torse, ses hanches se pressèrent contre son bassin, l’invitant muettement à l’enserrer davantage. Elle pouvait pleinement le sentir, le ressentir, ne faisant qu’accentuer se savant mélange entre le dégout et l’envie qui finalement la faisait surpasser ses limites. Aucun mot n’avait été formulé, pourtant, elle venait de lui donner l’autorisation d’être présent sur son corps sans qu’elle ne cherche à s’échapper ou à le repousser.

    A l’annonce de la vérité, elle ne put s’empêcher de tourner son visage vers lui, pleine de surprise. Donc, il était père. Cela elle n’aurait pu le deviner, ni même s’en douter. Une nouvelles fois une avalanche de question lui brulait la lèvre, néanmoins elle n’en fit rien. Le jeu consistait à avouer une vérité pour se découvrir, non à pousser plus loin le développement pour connaître le fin fond de leur vie. Et sans doutes était-ce mieux ainsi. Un soupir. Elle avait perdu. Pour cette manche encore elle pouvait décider et dicter. Cela suffisait à la rassurer et à ne rien perdre de cette prise de confiance.

    « - Vous avez gagné. Je ne le suis pas. »

    Et ne le serais jamais. Voilà une chose qu’elle refusait catégoriquement et sans négociation possible. Jamais elle n’enfanterait. D’une part car elle était persuadée que cela causerait sa mort, et d’autre part car elle se pensait incapable d’apporter une quelconque sorte d’amour et de stabilité propice aux enfants.

    Mais il avait bien vue. Alors c’était à son tour de la découvrir. On l’aura bien compris, il était plus facile pour elle de le laisser ôter un vêtement, plutôt que de découvrir physiquement une partie de son corps. Ayant encore le choix pour cette ultime manche, la décision fut rapidement prise.

    « - Vous pouvez enlever ma cotte. »

    Si le Dé préférait rester de face pour cacher son dos, il en était tout le contraire pour elle. Alors elle garda la même position, dos contre lui. Ses mains, recouvrirent les siennes pour le guider le long de ses hanches et faire remonter le bas de sa robe entre ses doigts. Une fois rassurée, et le contact de ses doigts acceptés, elle le délivra pour le laisser la découvrir entièrement. Il ne resterait plus que sur elle une chainse en soie blanche qui laisserait tout deviner de son corps bien trop frêle.

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Alban_de_artes
Give me all your true hate and I'll translate it in our bed

Figée. Sous l'initiative, le corps de l'Ingénue devient de glace, de marbre, de verre. Solide et pourtant si fragile. La dextre reste pressante à sa hanche tant pour assurer sa prise que pour lui imposer sa présence. S'il ne voit rien de ces expressions de dégoût, de haine qui peuvent malgré elle transparaître, c'est le corps tendu qui parle à sa place. A ce stade, il lui semble que cette affirmation non avouée, non posée est plus pertinente qu'il n'y paraît et que ce corps gracile se tend comme si ces mains étaient à même de s'enfoncer dans sa chair pour en arracher chaque millimètre de derme et en violer l'essence. Pourtant, loin de vouloir en abuser, le Dé s'affirme tout en se faisant abstrait. Une prise trop molle, indécise, ne serait que l'encourager dans ce retrait naturel. Il lui faut un dosage, le -bon- dosage entre cette envie qu'elle semble éprouver et cette brûlure qu'elle peine à réprimer. Savant mélange mais oh combien approximatif et dangereux.

Lisa. Vrai ou faux nom, qu'importe. Il était celui d'une nuit, celui qu'elle lui autorisait, celui qu'elle endossait au cœur de l'Enfumée. Doucement, la main libre vient se glisser à la nuque pour en dégager quelques mèches blondes et laisser alors les phalanges s'aventurer jusqu'au derme pour de son pouce, exercer une légère pression le long de ses épaules, puis de sa nuque. Une pression simple, efficace pour détendre les muscles raides qui à sa surprise, finissent par se détendre lorsqu'il lui avoue sa vérité. La surprise n'est pas feinte et à ce visage qui se retourne pour mieux attester de son incrédulité et de son intérêt, Dantes esquisse un sourire taquin.

Pourtant, elle n'est pas la seule a être surprise. Devant ce corps qui se presse, qui sans un mot vient chercher sa chaleur et son bassin, le Dé s'apaise d'avantage. Intérieurement, il aimerait s'immiscer entre ses tempes pour y semer le trouble, y balayer ce qui semble tant la retenir et la dégoutter, pourtant, il se contente de cette intervention extérieure qui, il le sait, peut être tout aussi redoutable qu'efficace.

La manche est gagné et pour l'heure, elle peut encore décider ce qui peut être retirer. La cotte donc. Plus qu'un vêtement et il pourra alors effleurer sa peau, découvrir son derme et ses failles, s'y abandonner et y apposer, tant ses lippes que la pulpe de ses doigts. Du moins, c'est ce qu'il espère, sans rien laisser transparaître.

Comme une condition non dite, les mains féminines se posent sur les siennes et c'est avec douceur qu'il lie ses doigts aux siens et vient remonter l'habit vers le haut. Les doigts coulent à contre courant, remonte et découvrent les galbes, la finesse de l'enveloppe et enfin, laisse chuter le tissu. Là. Enfin. Lisa apparaît, se devine aisément sous ce tissus léger qui semble encore trop large pour ses courbes graciles. Si des hommes préféraient les femmes en chair, en matière, le Dé lui, restait indifférent à ces artifices. Lisa est désirable, délicate, tourmentée et au delà de ces os saillants, c'est cela qui charme l'esprit mâle. Mieux vaut une femme de substance, qu'un enrobage insipide.

Pensif, envieux, le Basque s'empare de l'épaule féminine pour contraindre le corps à lui faire face. C'est Elle qu'il souhaite découvrir, bien plus que ce corps dont il n'aspire néanmoins qu'à se repaître.

Choisissez bien votre affirmation... Le murmure est glissé alors qu'il porte une main à son visage et en effleure la joue. Chose néanmoins interdite, il ose et assume cette envie qui lui semble plus pressante encore. La mâchoire est relevée, le visage guidé alors qu'il vient apposer ses lippes contre les siennes. Les courtisans n'embrassent pas. Dantes lui, n'a que faire de ces règles. Courtisan ou Basque, il était le même entre ses murs et en dehors. Aucun masque, aucun rôle à jouer. Il faisait parti de ces espèces rares qui aiment à se vendre et à se gorger de ce stupre et de ces jeux de dupe, volontairement.

La dextre libre quant à elle, vient rejoindre celle de l'Ingénue, lie de nouveau ses doigts aux siens alors qu'il la guide contre son flan. Il retient la main, la contient alors qu'elle peut aisément sentir, l'irrégularité d'un grain de peau. D'autres ne peuvent que regarder, s'horrifier. Cette autorisation, ce geste-ci, il ne lui offre qu'en contrepartie, en reconnaissance car s'il devine aisément la nature d'un trouble, la question à ne pas poser, il ignore encore les ravages qui persistent entre les tempes blondes.

Vous ne pourrez aller plus loin...Mais déjà, vous voyez ce que d'autres non jamais pu effleurer.

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Mary_lisa.
    La deuxième couche de tissus est retirée sans qu’un seul frisson de dégout ne viennent altérer ses sens. Elle se surprend même à apprécier sa présence contre elle, à sentir la chaleur de ses paumes sur les parties qu’elle à autorisé, à rechercher plus encore son contact. Petit à petit son corps se laisse apprivoiser. Tout aussi doucement, son esprit se contraint à apprécier cette évolution. Lorsque guidée, elle est forcée à lui faire face, à se laisser juger sous son regard, le sien ne plie pas. Voilà une position qu’elle redoute pourtant. Etre contrainte de lire la surprise à la découverte de son corps maladif, le dégout parfois, ou pire encore la pitié. Néanmoins, sa fierté implacable l’oblige à garder la tête haute à ne rien laisser percevoir de son propre trouble et d’attendre de juger à son tour la réaction qui actera sa propre décision. Le Dé pourtant, ne bronche pas. La vision ne semble pas le rebuter comme elle aurait pu le craindre et aucune émotion ne transparait sur son visage. Chose qu’elle apprécie. Voir l’image que son corps renvoi est la pire chose qu’il soit. C’est faire perdurer le spectre de son passé et c’est justement ce qu’elle cherche aujourd’hui à faire disparaître. Une fois encore, le Dé l’entraine dans la bonne direction.

    Si jusqu’à présent il ne cesse de prendre les bonnes décisions il manqua sans doute de faire tout foirer. Avant même qu’elle ne puisse amorcer un mouvement de recul ses lèvres se retrouvèrent sous l’emprise des siennes. Mais dans son geste aucune brutalité qui aurait pu lui glacer le sang et la faire se braquer définitivement. Elle avait horreur qu’on se serve, qu’on use et abuse sans son consentement. Si ses lippes étaient loin d’être vierge de tout baiser, avant lui aucun homme n’avait pris le risque de l’embrasser sans son autorisation. Sans doute trop craintif des conséquences. Si ce n’est Enguerrand, mais pour lui… tout était différent. Dans ce geste, elle récent simplement une envie soudaine, une spontanéité dont elle même fait souvent preuve. Sans calcul aucun, sans réflexion, juste une envie. Là, maintenant. Si la douceur de ses lèvres contre les siennes lui font oublier l’affront, elle n’en perd néanmoins pas l’envie de le lui faire payer.

    Intelligent, il ne lui en laisse pas le temps. Son envie de vengeance est vite oubliée par son geste surprenant. Il vient de lui faire franchir une règle qu’il avait pourtant lui même imposé. Elle le laisse la découvrir le plus intimement qu’il soit, lui dévoile à demi-mots ses plus lourds secret, et il vient très naturellement de lui rendre la pareille. Il les met sur un pied d’égalité et pour cela, elle ne peut qu’être reconnaissante. Sa main reste sagement sous le contrôle de la sienne. Doucement liés aux siens, ses doigts découvrent le bout de peau tuméfié qu’il lui concède sans essayer d’en découvrir davantage. Les azurs se lient à leur homologue sans un mot, une nouvelle fois un regard entendu suffit. Ils se comprennent et s’accepte, nul besoin d’en dire plus.
    Consciente que cela peut être pour lui une torture de sentir cette main étrangère sur cet endroit secret, elle le libère rapidement. Avec une douceur voulu, dextre est remontée le long de son cou jusqu’à la nuque qu’elle frôle d’une phalange avant de se perdre dans la chevelure. Dans le même mouvement, sur la pointe des pieds, la Normande approche son visage pour en frôler les lippes et poursuivre son chemin jusqu’à son oreille. Ce n’est qu’arrivé à sa destination que la douceur se perd, la main se referme fermement sur la chevelure d’ébène pour l’enserrer et la voix murmurée se fait assuré contre son esgourde.

    « - Ne te sers plus, jamais, sans mon accord. »

    A peine murmuré, la prise est relâchée, et la main se fait à nouveau douce sur la nuque avant de l’abandonner. Déjà, elle passait à la manche suivante. Tout à fait consciente que loin de l’en dissuader, cette mise en garde risquait plutôt d’alimenter les envies du Dé. Mais au fond… n’était-ce pas ce qu’elle cherchait sous couvert d’une quelconque représailles ? Il n’était pas homme à se laisser conduire, et ça… elle l’avait deviné. Alors elle prenait plaisir à le pousser un peu plus dans ses retranchements.
    Un sourire taquin accroché, la vérité suivant était lâchée.

    « - Je fais partie de la Haute Noblesse. »

    Facile dirons certain. Mais en réalité cette vérité lui en coutait plus qu’il n’y paraissait. Elle mettait un point d’honneur à ne pas mélanger ses deux personnalités. Et rare était les personnes en relation avec Mary-Lisa se doutant de son autre vie. De celle de Geneviève. Elle mettait cette barrière pour protéger son rôle, sa façade de Geneviève la Comtesse devait être lisse, sans pollution aucune pars les casseroles de Mary. Alors en lui avouant sa condition elle pouvait se mettre en difficulté. Néanmoins, le risque était pris. Quoi qu’il advienne.


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Alban_de_artes
Douce Ingénue s'offusque d'un baiser. Amusant. Intéressant. Excitant. Le sourire s'étire malgré cette main gracile qui se perd à sa tignasse. Première offense. Lentement, le Basque inspire comme pour calmer cette pulsion malsaine de saisir le poignet féminin, le vriller et se délecter de cette proie désormais moins farouche. Pourtant, il n'en fait rien. Il laisse l'ordre se glisser à son oreille, sans pourtant y apporter l'intérêt qu'elle souhaiterait. Où est le plaisir, s'il faut sans cesse demander. Où est la surprise, l'Interdit, si tout est prévisible.

Pourtant, cette simple phrase l'intrigue. Elle contraste avec ce qu'il avait pu découvrir d'elle. Ces mains brûlées, ses envies retenues et pourtant pressantes. A cet instant, il aimerait avoir l'occasion d’édicter une vérité, de pouvoir poser cette affirmation qui pourrait la faire vaciller tout en levant le voile. Pourquoi s'offusquer d'un baiser, interdire les lippes quand il est sûr que d'Elle, d'autres, avaient pu en avoir d'avantage. Au delà du plaisir, c'est véritablement ce jeu qui le met en émoi, cette possibilité libre et volontaire de semer le trouble et exploiter une faille pour offrir à une cliente, un visage, une histoire, un vécu plus attrayant. Glisser sous cette possible passe, ce visage commun, un trouble et un intérêt unique. Passer d'une simple passe impersonnelle à un plaisir réciproque. Envieux, la question ou plutôt l'affirmation lui brûle les lippes et la gorge. Il aimerait la glisser à son oreille comme une simple réponse à cet ordre contradictoire, naïf, pour lui balancer qu'il a peut être compris qu'il ne s'agit que d'une façade supplémentaire..Qu'à défaut de maîtriser son corps, elle pouvait au moins interdire ses lippes..

Où est le plaisir s'il faut toujours demander.. Le murmure s'échoue, subterfuge, à son oreille alors qu'il aimerait simplement lui avouer l'affirmation ou a défaut un simple "J'ai deviné" pour imposer une marque de fêlure à ce masque redoutable. Pourtant, le jeu se poursuit et le sort de cette torpeur.

Faire partie de la Haute Noblesse. Réponse mesquine, trop facile. Après tout, Dantes n'avait pas l'apparence d'un membre de la Haute. Manche est alors gagnée sans gloire à cet instant, du moins c'est qu'il pense tandis que le minois d'avantage fermé de Lisa lui laisse entendre que cette affirmation lui coûte. Bien joué mais le Dé n'a pourtant que faire de cet aveu. Ici lieu, la clientèle venait, naturellement de ces hautes sphères et il n'est donc en aucun surpris. Libre à eux de vivre avec leur vice, de les assumer ou au contraire de frémir sous le poids de l'Interdit et du péché.

L'Aphrodite est un établissement de qualité...Vous ne seriez pas la première...Ni même la dernière. La remarque est abandonnée avec calme comme pour lui intimer qu'il n'avait que faire de cet aveu, que les jeux d'apparence ici-lieu était commun. Peut être qu'il n'en était rien, peut être qu'il tirerait parti un jour ou l'autre de cet aveu. Mais pour l'heure, il sait que cette manche est perdue et qu'en conséquence, il n'a plus le droit de choisir le vêtement qu'il lui faut retirer ou bien la partie de chair qu'elle peut explorer. Si niveau effet, il ne lui restait que ses braies, il y avait néanmoins, une partie de son corps qu'il craignait de devoir céder.

Le choix vous appartient donc, Lisa.

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Mary_lisa.
    La manche est remportée. Si on pourrait penser l’aveu facile, pour Mary-Lisa cela n’en est rien. Mary peut se balader librement dans les bas-fonds, peut laisser libres court à toutes ses envies, toutes ses pulsions, tous ses vices. Geneviève, elle, ne le peut en rien. Si le monde où évolue là Comtesse n’avait connaissance que d’une infirme partie des actions de Mary-Lisa, toute sa stratégie s’effondrerait. Mais effectivement si l’aveu n’est guère facile, remporter la manche l’est. Car une chose est certaine le Dé fait plus partit du monde de Mary, que de Geneviève. Mais après tout, il lui devait une manche. Il avait découvert une partie de son corps en goutant ses lèvres sans pourtant, n’avoir rien gagné. Mauvaise joueuse ? Sans doute.

    Quoi qu’il en soit c’était à son tour de le découvrir et cette fois, le choix est sien. Les azurs parcourent le corps du galant. Il ne lui reste que ses braies. La découverte est tentante, le mettre entièrement à nu, alléchant, mais aussi et surtout trop facile. Il à découvert ses plus grandes failles et y a plongé dedans. S’il n’a pas demandé la raison, il en à vue les conséquences sur elle. Alors il est temps qu’ils soient entièrement sur le même pied d’égalité.

    De nouveau, le corps qui plus tôt le repoussait, vient se glisser contre lui. Les mains qui voudrait l’enlacer, restent pourtant sagement sur le torse pour ne pas franchir cette barrière interdite. Le souffle venant se perdre dans son cou, le laisse encore dans l’attente de cette nouvelle découverte. Pour une fois, elle a vraiment la main. Jusqu’à présent même lorsqu’elle gagnait, le Dé menait à ce qu’il souhaitait. Alors elle savoure. Les lippes qui se refusaient, délaissent le cou pour remonter jusqu’à leurs jumelles, et dans le même mouvement dextre descend jusqu’aux braies, jouant un instant avec la cordelette qui les retiens. Un simple mouvement et il se retrouverait complètement offert sous ses yeux. Mais… non. La cordelette est délaissée, les lippes à peine frôlées, et les azurs se scrutent aux siens.

    « - Retournez-vous. »

    Si il avait déjà découvert bien plus qu’elle n’acceptait généralement de céder, jusqu’à présent il avait sut accepter ses limites et les franchir avec douceur. Il avait fait les bons choix, les bons gestes, au bon moment, et ainsi avait réussit à ne pas la fermer. Alors elle essaierait d’y aller avec autant de douceur.
    Ses mains rejoignirent à l’unissons les siennes, entrelaçant ses doigts aux siens. Signes qu’elles resteront hors de portées.

    « - Je vous promets de ne pas vous toucher. »

    Il avait la vue sur ce corps qu’elle détestait. Sur ce corps qui reflétait tout son mal. Alors elle ne demandait pas à toucher au risque de lui rappeler quelconque ancienne blessure, ni chercher à comprendre, juste, à son tour, en voir la conséquence.

      Alors Dan ? Seras tu près à donner ta confiance et céder une ultime barrière ?

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