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[RP] Livraison express pour l'Aphrodite

Maquerelle.theodora
Un jour la petite Huguette... Moui non ç'fait désordre chez les "grands" de ce monde hein ?
Bah ouais sauf que mon bouge à moi, fin officiellement c'lui du Julot mais on sait aussi bien vous que moi que... même sans lui ça tournerait quand même alors que sans moi hé hé
Le p'tit Flavichou c'était ma pomme a qui il avait d'mandé des conseils pour m'ner sa barque et qui qui lui avait servi la "Elle" sur un plateau aussi ? Uhm ? Bah c'est Bibi.
P'tite garce celle là, sa dernière visite m'avait laissé un goût âpre en bouche et pas de celui qui voit de la monnaie glissée entre mes nibards après, mais, mais, mais.... m'avait ouvert une porte la saleté, lui fournir des "perles" si j'en voyais passer et justement y'en avait une qu'avait passé ma porte quelques jours avant alors j'avais envoyé un message à la galante.



Bonjour la Duch,
J'ai une gamine pour toi, p'tite blondinette tirée à quatre épingles, un peu exotique dans le genre.
Dis moi quand je te l'amène et prépare ma commission.
Théodora


Pensez-bien que la réponse c'était pas faite attendre plus que ça.



Ma chère Théodora,

Je suis ravie d'entendre telle nouvelle, je ne doute pas de ta sélectivité quand au bijou que tu auras su trouver, ta rétribution pour les suivantes en dépend.
Passe quand bon te semble mais par les cuisines, je ne doute pas que tu en connaisses l'entrée dérobée, j'y laisserais une bourse à ton attention, il y a toujours du monde qui y traine, ta jolie blonde sera donc accueillie si je suis occupée, je ferais passer le mot.

Le Très-Haut te garde.

Elle


Et bah voilà la gosse sous le bras, ou presque, on avait traversé la Jussienne pour passer devant la grandeur de la maison, c'est vrai que ça en jetait quand même cette piaule.

T'vas bosser là Mélie, t'vas voir t'seras bien, mais t'pourras v'nir me voir quand même s'tu veux.
J'ai parlé de toi à une d'ici "Elle" ou Rose qu'elle s'fait appelé, ça c't'as son humeur, moi j'l'appelle la duchesse.
Parce qu'elle pète bien plus haut que son cul


Et me v'la parti à rire en regardant la petite blondinette, alors que je frappe et que j'entre sans même attendre qu'on me réponde, dans c'te pièce je risque pas de croiser du beau monde.

B'jour la compagnie.
J'vous amène une nouvelle collègue, la duch... euh "Elle"... l'es t-y dans le coin ?


Bah quoi z'ont jamais vu une livraison de chair fraiche ? De diou c'est pourtant ben c'qui brade ici non ?
Bon au passage j'ai pas que ça à faire alors on me la réceptionne la p'tiote ou on me regarde avec des gros yeux ronds ?


Meliedesvalois
Il n’existe ni ange ni démon. Il n’y a que déchirures des actes, qu’infection des plaies et nécrose de l’âme qui subsiste dans la rétorsion. JD Mélie.

Nous sommes désolés….Dit-elle dans ses sanglots.
Nous t’aimons, lorsqu’elle reprit son souffle.
Tu t’en sortiras. Pour se donner bonne conscience.

Les dernières paroles de sa lignée. Seule à présent dans ce vaste monde qu’elle ne connaissait pas. Mélie regardait autour d’elle, ne sachant où poser ce vert luisant, ne retrouvant rien de sa vie précédente, cherchant l’impossible afin de s’habiliter de suite à cette atmosphère qui lui semblait décriant d’un nouveau genre humain. Kalmar était si loin. Le blanc recouvrant le sol devait déjà s’être dissipé pour laisser place aux mille couleurs de l’été. Elle ne saura pas si cette année la roseraie avait fructifiée. L’exorcisation de sa famille aura eu raison de son chagrin pour n’en décupler qu’une vengeance sourde, brûlante au carde et brillante en jade. La dextre ne défaisait pas les phalanges de l’anse. Une anse cuirée supportant le poids d’une malle encadrée d’un filament doré. Un M lié dans un T sur la devanture et un blason. Un arbre, quelques oiseaux mais surtout deux anges de part et d’autre qui veillaient sur l’avenir d’une Union se déchirant un lopin de terre afin d’enrichir le patrimoine de certains aux détriments des autres. Tout n’était qu’injustice à ses yeux. Tout n’était qu’emblématique matraque de la société conjoncturelle d’un sordide mépris à l’encontre de qui se mettrait dans le chemin non décidé d’un futur Roy plus gourmand que le reste du monde.
Pas l’ombre d’un regard. Pas l’ombre non plus d’un sourire. Aucune lumière d’âme se dégageant de ce minois pâle. Les émeraudes regardaient cette Théodora haute en couleur, affriolante dans sa tenue et constante dans sa parole. Deux trois mots lui avaient été spécifiés sur le contenu de cet endroit alors qu’elle ne croyait pas ce qu’elle s’apprêtait à entreprendre. Pourtant, si elle voulait de quoi reprendre ce qui lui appartenait au plus vite, elle n’avait pas trente-six solutions qui se présentaient à elle. Le taffetas rosé fut remis à sa juste place. La gauche lissa le chignon blond. Mélie l’écoutait cette femme bourrue, d’une oreille qui n’enregistrait que quelques mots dans ce silence assourdissant. Seul un nom venait d’accrocher son attention, Rose. Sûrement la propriétaire de cette bâtisse sobre quand les murs étaient d’une épaisseur incomparable à toute autre. L’enveloppe de cet édifice semblait imprégnée d’une nature qu’elle ignorait encore. La Précieuse l’apprendrait certainement à ses dépens. Mais qu’importe lorsque le talion mordait les tripes à chaque instant. Elle observait à peine cette Providence vigoureuse, elle qui n’aurait eu aucune délicatesse à l’ignorer si la Cour n’avait pas désigné coupable sa lignée. Pourtant, en ce jour, elle était sa meilleure alliée pour préparer une vendetta noire et acidulée d’une amertume qui ne découlait plus de cette gorge sèche.

Un acquiescement de visage lorsque le reste du monde était salué et que la gardienne du peuple était demandée. La Précieuse suivait la Convoitise mettant cette malle inestimable dans son dos et s’arrêtant à sa droite afin de patienter devant cette foule qu’elle dévisageait sans faille. Le néant s’empara de son emprunte rude et de fermer inconditionnellement le peu d’âme qui aurait pu rester dans cet exuvie. L’attente de tout temps gardait ce goût impatient de connaître la carrière envisagée afin de mieux cerner l’environnement de cette nouvelle société.
Angele
Angèle aimait bien traîner ses miches dans la cuisine du lupanar, entourée des servantes et autres courtisanes qui prenaient leur repas sur le tard. En plein milieu de l'après-midi, l'agitation commençait à peine à se calmer, les horaires étant forcément décalés puisque les trois quarts des gens du bordel travaillaient de nuit. Attablée, une tranche de pain recouverte de miel comportant déjà des marques de dents, la pie mâchait consciencieusement sa bouchée. Dans l'autre main, elle faisait tourner ce joli petit bracelet chouravé à Ludwig quelques semaines auparavant pour l'observer avec attention. Il ne semblait pas valoir beaucoup, mais ce A, là, l'intriguait au plus haut point. Et pourquoi le courtisan se trimballait avec ce truc dans sa poche, en plus ? Il lui faudrait creuser, et pour ça, la pie avait sa petite idée.

Angèle en était là de ses réflexions lorsque la porte s'ouvrit à la volée sur un spectacle des plus étonnants. Bouche encore pleine, ses paupières clignèrent plusieurs fois en se demandant si elle n'était pas en train de rêver. C'était qui cette grosse bonne femme qui rentrait dans l'Aphrodite comme dans un moulin ? Ses mirettes allèrent ensuite se poser sur la blonde à ses côtés qui ne pipait pas un mot. Et aux paroles gueulées, la brune finit par comprendre ce qu'était tout ce manège. Une nouvelle collègue, tiens donc !

Elle est pas là pour l'instant, mais j'vais m'en occuper de votre paquet là !

Avalant sa bouchée, la pie se leva et passa sans réfléchir le bracelet à son poignet, l'autre allant essuyer des lèvres collantes de miel d'un geste lent. Elle s'approcha de la nouvelle venue et lui décrocha un sourire moqueur.

Tu vas voir, t'vas aimer bosser ici ! Y a que des clients plein de blés et qu'attendent que ça, des jolies cocottes comme toi ! Allez, viens.

D'un geste du menton, Angèle lui montra la porte qui menait dans les entrailles du bâtiment avant de se tourner vers la maquerelle.

Je m'en occupe, j'préviendrai la Rose qu'vous êtes passée !
Maquerelle.theodora
Une mioche qui en réceptionne une autre, c'tait bien l'impression que j'avais en voyant la peronnelle qui disait s'occuper de la blondinette, un poil garçon manque la donzelle, surement un des nouveaux penchants à la mode chez les culs perchés de la noblesse.
Quoique bien fagottée, elle devait donner le change la petite, mais ce qu'elle trafiquait ici je m'en tamponnais pas mal en fait, par contre...

Hep Hep mignonette !!!
Que la rose soit pas là c't'une chose sauf qu'si tu veux t'embarquer la copine va falloir me r'filer la bourse qu'elle a laissé pour moi.


J'avais l'air d'une novice ou quoi que la gosse pensait pouvoir m'entourlouper de ma commission, la duduch l'avait dit, la bourse serait là même si elle pas et l'info transmise.
Donc me v'la à rattraper les gamines et je me fous dans l'encadrement de la porte, sont fines mais j'ai un corps "voluptueux" qui laissera pas la place de passer et ouais.

Je travaille pas pour la peau mignonette, et si "Elle" t'as pas laissé ce qu'elle me doit, t'a pu qu'à la trouver, je repars pas les mains vides moi donc soit avec ce qu'on me doit soit avec la nouvelle.

Nan mais de fois !!! J'veux bien être gentille mais faut le nourrir ce corps qui fait baver d'envie tous les mâles.

Angele
Angèle leva un sourcil étonné à l'interpellation. Finalement, maquerelle ça devait payer pas mal, ce serait un truc à creuser pour plus tard si elle voulait se faire encore un peu plus de thunes.

Hé ho la grosse, c'que j'en sais moi de ce que vous traficotez avec la Rose ?!

La pie l'aurait bien envoyé bouler celle-là, mais quelque chose la retint à la dernière seconde. Si le taulier apprenait qu'elle avait foutu dehors la maquerelle qui les fournissait en nouvelles filles, elle risquait de passer encore un sale quatre d'heure et de se faire foutre dehors à coups de pied au derche. En un demi-tour, la brune se retrouva à nouveau près de la table où se trouvaient encore deux ou trois filles de cuisine, dont celle en charge de l'équipe. Après quelques mots glissés à son esgourde, elle apprit qu'une bourse avait été préparée par la Rose à son attention, et cette dernière fut chopée dans un tiroir, bien planquée.

Du calme beauté fatale, on est pas des voleurs à l'Aphrodite !


Se pointant à nouveau devant l'imposante femme qui leur coupait l'accès à l'étage, Angèle lui refourgua la bourse en question dans sa main grassouillette avec un sourire d'ange montrant ses dents du bonheur.


Voilà, c'bon maintenant, on peut passer ? Et d'un coup de cul bien placé en direction de la maquasse, la pie réussit à se frayer un chemin dans l’embrasure de la porte, commençant à grimper les quelques marches les séparant du salon. Elle s'y arrêta quelques instants pour aviser la blonde qui allait bientôt prendre du service.

On y va poulette ?
Maquerelle.theodora
La grosse ??? Mai qui elle traitait de grosse ??? Y'a pas de grosse ici ??? J'suis... enrobée c'est pas pareil...
Plantureux qu'on dit, oui, voluptueux, où qu'on peut s'y accrocher quand on fait ses affaires bah ouais.
Je regarde la mignonnette, qui l'es moins d'un coup tant qu'elle va chercher c'qui m'est dû, et j'vois pas bien où qu'on s'accroche avec la p'tiote.
Et v'la l'sonnant qui tombe enfin dans ma patoune.

Bah voilà.
Amusez-vous bien les mignonnes.


Qu'elle dise à la duch que je suis passée, f'ras bien c'qu'elle veut, moi j'ai mes écus le reste... c'est qu'j'ai un lupanard à faire tourner mine de.
Au boulot Théo, retour à la case Julot en quittant le clinquant de l'Aphro.

Meliedesvalois
Il suffisait d’admirer les lieux pour s’apercevoir que la traitance de ce genre humain se démenait de bonne manière. Une cuisine ordonnée, d’une netteté à toute épreuve, sans l’ombre d’un objet dépassant des placards se trouvant de part et d’autre de la pièce. La table se trouvait dans un milieu parfait alors que le banc encore reculé auprès de celle-ci épousait parfaitement les lignes des pieds. L’autre semblait tiré pour mieux accueillir la subalterne répondant à l’attente de la Providence. L’odeur de ce miel faisait mijoter les tripes d’une faim incomparable de tout temps. Elle l’observait ce morceau qui était posé sur cette table cirée et qui n’attendait qu’un croc pour continuer la dégustation que la jeune femme brune avait entamée. Quelques femmes attenantes à la pièce s’empressaient de nettoyer la tornade qui venait de s’enticher de ce miel pour épouser ses lèvres, sa bouche, sa gorge. La couleur était d’un doré intense appelant chaque gourmandise à sa texture. Ce goût sucré devait certainement faire jaillir des crépitements de papilles pour mieux apprécier ses rondeurs. Mais ce n’était que le contrat dont elle était la signataire qui lui rongeait l’âme restante et de savoir quelle entreprise serait envisagée pour sa personne.

Ses jades ne purent s’empêcher de jalouser cette Brune, de la contempler de tout son long et de s’extasier devant tant de maraudages dont elle ne désirait pas s’ébattre impoliment afin de ne pas défrayer ce nouveau monde que la Convoitise avait gentiment agréée à sa personne. La Précieuse gardait l’insensibilité qui la caractérisait pour mieux s’imprégner des lieux qui risquaient de l’accueillir pour un long moment. Alors que Théodora avait pris les ronds qui alimentaient les chroniques de toutes les transactions jadis, un regard s’épancha en son devant alors que les talons se tournèrent vers cette nouvelle femme au langage particulier. Ce n’était plus cet univers princier qu’elle avait tant côtoyé et choyé pour ne pas se perdre dans ce dédale de supériorité qui n’était qu’une facette de bons procédés pour certains alors que la richesse de cette qualité première devait se conserver pour d’autres et amener bien des essences nouvelles. La diplomatie de ses parents avait tant été bu que Mélie ne disposait d’aucun autre stratagème pour que cette nouvelle page, s’écrivant dans un soubresaut, ne puisse enticher leur réputation. Un droit, un honneur d’être ainsi et une fierté qui ne portait qu’à confusion dans le choix du silence, dans la facilité de trouver des mots irréfutables. La décision avait été mûrement réfléchie en laissant les deux s’affrioler de ces écus tant convoités et de suivre la Brune défrisée.
Angele
La blonde n'était pas causante, aucun son n'était sorti de ses lèvres, fort bien ourlées au demeurant. S’engouffrant dans la cage d'escalier à nouveau, la pie se retournait de temps en temps pour voir si elle était toujours sur ses talons. Avec amusement, Angèle songea qu'il lui faudrait un peu plus donner de la voix devant les clients, soit pour discutailler, soit lorsqu'elle serait au pieu avec eux. Et qu'elle devrait un peu moins faire sa sucrée dès qu'elle rentrerait dans l’arène, quoi que certains hommes aimaient les timides.

T'as un prénom ? Demanda-t-elle arrivée sur le palier du rez de chaussée, posant nonchalamment sa main sur le rebord de la rambarde. De bas en haut, la brune se mit à la détailler, regardant ses courbes, son visage, l'état de ses mains, l'imaginant au lit avec un homme. A son entrée à l'Aphrodite, elle n'aurait pas imaginé se poser ce genre de questions sur une femme, à croire que le lieu l'avait complètement transformée et pas que physiquement. Attendant réponse à la question suspendue, Angèle se demanda ce qu'elle pourrait bien faire de la blonde en attendant le retour de la Rose. L'installer dans une chambre ? Pas question si elle ne passait pas le premier entretien. Mais si la courtisane et Lucas n'étaient pas là pour le réaliser, il fallait bien que quelqu'un s'y colle. Un sourire naquit alors sur ses lèvres, songeant que, après tout, depuis le temps qu'elle traînait ses miches au lupanar, elle devrait bien pouvoir s'en sortir seule. Seule ou avec de l'aide.

Avisant le grand salon qu'elles étaient en train de traverser, elle chopa une petite servante au passage et lui glissa quelques mots à l'oreille : «
 Va me chercher Ludwig, dis-lui que je l'attends à l'Enfumée. » avant de se tourner vers Melie.

Va falloir nous en dire un peu plus sur toi poupée ! D'où tu viens, tes références, c'que t'es capable de faire ou pas... On va voir si ta langue se délie un peu.

Traversant le grand salon et louvoyant au milieu des canapés et fauteuils disposés ça et là, la brune s'approcha d'une porte et y appuya son dos pour observer la nouvelle courtisane l'espace d'un instant, avant d'ouvrir pour laisser apparaître la chambre à ses yeux. L'odeur lui chatouilla tout de suite les narines et lui donna une furieuse envie de fumer d'un coup, mais il fallait un minimum garder les idées claires lors de ce genre d'entretien. Après tout, si elle ne se débrouillait pas trop mal, peut-être qu'on lui laisserait en faire plus. Et peut-être qu'elle aussi, un jour, pourrait se démerder pour trouver des catins à ramener au bordel.

Un gros coussin disposé à même le sol semblait lui faire de l’œil, la pie s'y affala donc, plongeant dans un amas de plumes rembourré l'accueillant en un soupir. Senestre alla se caler à son menton, découvrant le poignet et par là même le bracelet dérobé au galant quelques semaines auparavant, sans réaliser son geste. Habillée simplement à cette heure de la journée, chemise dévoilant à son habitude la naissance de sa poitrine, pantalon et nus pieds, la pie devait sans doute faire pâle figure comparée à Elle si cette dernière s'était tenue devant la nouvelle. Tant pis, Ludwig briserait sans doute ce contraste et saurait relever le niveau.


Installe-toi, l'invita-t-elle, observant chaque faits et gestes.
Meliedesvalois
L’escalier semblait…..Long. Assez long pour lui faire rappeler la tour grise où se trouvait le bureau de sa mère afin de réfléchir à quelques stratégies diplomatiques. Les mêmes nervures de bois, la même odeur de vernis qui la transporta à Kalmar. Rien n’était comparable à la demeure ducale dans laquelle Mélie avait pu grandir jusqu’à ces derniers mois. Il était vrai que la bataille avait été livrée et qu’elle ne se terminerait plus dans un seul bain de sang. Les dernières marches étaient quelque peu raides et à l’approche du palier, la voix de la Brune retentit. Le visage garda la pâleur sans ambages sans défaire aucun lissage de sa peau. La surprise ne résida que dans le franc-parler qui se délayait de sa bouche. Elle ne savait quoi penser mais pour l’heure, elle prit une inspiration calme et de fendre la fermeture de ses lèvres afin d’en sortir quelques sons.

Mélie. Un temps d’arrêt avant de reprendre. Je viens du Nord. Il m’a été informé que contre services rendus, je pouvais avoir gîte et couverts. Et peu importe le service à rendre tant que cela paie.

Pas un sourcil se levant ni même une disgrâce au regard. Tout n’était qu’abrupt, pensé de longue haleine, gardant les formes insolites pour d’autres marées et restant sur la même consonance, le néant. Le "r" venait de démontrer son pays d’origine avec ces roulements qui l’agaçaient. Difficile de se séparer de certaines choses qui vous appartiennent. Elle suivait toujours cette femme qui allait l’accueillir dans une pièce dégageant une légère fumée lorsqu’elle ouvrit la porte. Agréable ou pas, il était certain que la Précieuse n’avait encore rien senti de tel. L’odeur chatoyante ne passait pas inaperçu. L’installation fut faite pour le corps interrogatif et de l’observer de fond en comble. Quel était cet accoutrement pour une femme ? Mélie n’avait jamais vu cela encore. On aurait dit qu’elle se lovait de l’atmosphère de cette pièce, qu'elle aimait y être et s'y retrouver souvent, seule ou pas, pour apprécier l'instant de divagation se proposant à elle. Sans offusque, elle déclina l’invitation.

Je préfère rester debout. Merci.

La petite malle toujours dans sa dextre, sans pouvoir ni vouloir s’en défaire, le reste de sa vie passée et de ses précieux souvenirs.
Ludwig..
Axelle était morte. Son époux certainement anéanti. L'Aphrodite en deuil. Le gérant disparu. Les murs sombres. L'ambiance pesante. Et les employés livrés à eux-mêmes, sans personne pour épier leurs faits et gestes. Ludwig s'était jusque là contenté d'ignorer cette liberté nouvellement acquise, conscient qu'elle ne durerait pas. Mais l'idée insidieuse de l'inconséquence offerte à ses actes faisait son chemin entre les tempes brunes, en silence.
Les heures creuses, où l'établissement semblait à l'abandon et où le manque de mouvement se faisait terriblement accablant, le rendaient maussade. Il les passait à arpenter les couloirs, mains dans les poches, et s'était ce jour-là mis en tête de compter toutes les chandelles qu'il croisait. Activité passionnante s'il en est. Il en était à la cent-quarante-deuxième quand la servante trop petite et trop timide vint à sa rencontre et fut accueillie par un visage soulagé et ravi d'être interrompu. Trois minutes pour parvenir à saisir ce que bafouillait à mi-voix la jeune fille, et le courtisan prit le chemin de l'Enfumée.

Il venait là souvent et, comme aux autres, l'odeur du lieu lui donna une impérieuse envie de fumer, si bien que rester sur le pas de la porte ouverte lui parut plus sage, au moins pour l'instant, comme s'il craignait que le simple fait de franchir le seuil lui provoque cette transe étrange et délicieuse dans laquelle le plongeait un trop-plein de drogue. S'il entrait, il finirait la journée endormi avec une brune encore habillée dans ses bras. Alors il n'entra pas, et, de son poste, prit le temps d'observer les deux présentes. Angèle, posée sur son oreiller, par terre. Rien d'inhabituel quand on la connaissait un tant soit peu. Une inconnue, outrageusement blonde, debout, bagage au bout du bras : évidemment pas une cliente. À elles deux, elles devaient à peine dépasser son âge à lui, et il préféra ne pas y penser. Sans réellement savoir ce qu'il foutait là ni soupçonner une seconde que, putain qu'il était, il puisse se retrouver à faire passer des entretiens d'embauche, la connerie sortit de ses lèvres, avec tout le sérieux qu'elle exigeait :


    Ludwig. Duc d'Aunou. Propriétaire de cet établissement. Entre autres. Je vois que vous avez rencontré mon épouse. Brièvement, son regard se posa sur l'épouse qui n'avait pas grand chose d'une duchesse, pour jauger de l'effet que lui faisait l'annonce de leurs noces nouvelles. Puis il avisa la malle que tenait encore la demoiselle. Vous pouvez poser ça, jeune fille. Faites comme chez vous.

C'était d'ailleurs exactement ce qu'il faisait, lui. Aussi cala-t-il son épaule dans l'embrasure de la porte, attendant patiemment qu'on sème les indices qui lui permettraient de saisir à qui il avait à faire, en espérant qu'elle ignore tout d'Aunou et de son véritable prénom.

Et ainsi, tout à sa connerie, le duc autoproclamé ne vit pas ce qui, paisiblement installé au poignet de la petite voleuse, aurait pourtant dû être la seule chose à attirer son attention.

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Angele
La blonde avait l'air sacrément coincée, à rester là, debout, serrant sa petite valise dans ses mains. Son comportement était assez étrange, sans doute n'avait-elle pas passé ces murs de gaîté de cœur, et la pie se mit à la plaindre. Quelques secondes. Car après tout, c'était chacun sa merde dans ce bas monde, et il fallait pour survivre avoir un caractère bien trempé et savoir ce qu'on voulait, d'après elle. La brune repensa à ce qu'elle lui avait répondu en haut des escaliers, qui ne l'avait pas fait réagir tout de suite. C'est donc avec les sourcils légèrement froncés qu'elle lui demanda précision.

Tu sais au moins où est-ce que t'as atterri ou t'en as foutrement aucune idée ?

Car si c'était la deuxième option, Melie allait sacrément déchanter. Pour sûr, sa première soirée au sein du lupanar allait sacrément être surveillée par la pie, histoire de voir comment la nouvelle se débrouillait. La proposition de déposer enfin sa valise dont elle ne semblait vouloir se détacher allait sortir de ses lèvres lorsque Ludwig fit son apparition et resta planté dans l'encadrement de la porte. Un sourire amusé adressé au galant fit office de salutations, et avant que des explications ne lui soient données, voilà que lui, ouvrit la bouche pour en sortir une phrase totalement inattendue.

Passé l'étonnement et un rire étouffé en gorge, le minois de la pie se pencha un peu sur le côté pour l'observer. Le brun devait sacrément s'emmerder pour balancer une telle connerie alors qu'il ne savait même pas qui se trouvait dans la même pièce. Heureusement, Angèle était joueuse. Très. Alors, la brune tapota le coussin où elle était alanguie en guise d'invitation à son endroit, prête à accueillir le courtisan tout contre elle. A l'évidence, la pie n'avait absolument rien d'une duchesse, mais la nouvelle n'allait sans doute pas oser remettre la parole du soi-disant propriétaire en question à peine arrivée.


En effet, nous étions en pleine discussion. Figure-toi que c'est une nouvelle employée qu'on vient de nous confier, n'est-elle pas mignonne ? C'est l'heure de son entretien, nous devons nous assurer, en tant que patrons de l'établissement, de sa bonne intégration. Connaître ses références et ses préférences, tu vois ?

Un grand sourire vint lui manger le visage, déjà conquise par le petit jeu qui se proposait à elle, en sus de mener effectivement cet entretien nécessaire avant l'intégration au sein du lupanar. Son regard, à nouveau, se porta sur la blonde.

Alors, Melie, quels genres de services pensez-vous qu'on vend, dans cet établissement ?
Meliedesvalois
Un homme fit apparition dans l'ouverture de la porte. Posé là, Mélie l'observa dans un silence morne. Elle n'osa dire mot alors qu'il attirait une curiosité débordante en le regardant. Les yeux de son nouvel interlocuteur ne tarissait aucune éloge sur la pièce choisi et d'imbriquer le suivi de son oeillade pour comprendre qu'il fixait ce qui était au poignet de la jeune femme avachie. La Précieuse ne dit mot, écoutant les paroles de chacun et chacune, laissant l'atmosphère du lieu faire son incrimination et de se résulter à consommer l'entretien. La voilà en mauvaise posture alors que le sentiment premier restait cette vengeance dont elle ne se séparait plus. Elle l'observa cet homme, soi-disant duc et proprio alors qu'elle se tenait toujours debout, elle lui rétorqua posément.

L'établissement me semblait respectable, tenu par un couple respecté. Je constate que la mise en veille de cette investiture pourrait être entaché par des rumeurs mal fondées. Il serait dommage que, Paris, la France, soit enclin à connaître une vérité qui leurs feront hérissé le poil de tous leurs corps. Ils auront l'impression d'être pris pour des imbéciles. Je n'ose penser ce que votre établissement pourrait subir par la suite.

Le sage visage resta calme, comme chaque seconde que ce temps pouvait transpirer sans demander son restant. La dextre n'osa poser ce qu'elle contenait. Trop important pour le déposer alors qu'elle fit un pas en avant pour se rapprocher du soi-disant couplé et de se permettre.

Dame Rose vous a confié la fonction de rabatteur?

L'observation restait la plus importante des valeurs afin de s'incruster dans certaines vérités. Pour le coup, elle avait eu raison de rester en retrait. Merci Papa. Merci Maman.
Ludwig..
    L'établissement est respectable et tenu par un couple respecté.

Aucune animosité dans la voix, seulement le rappel d'une réalité qui avait tout d'une vérité, à condition de préciser que la moitié du couple en question croupissait désormais au fond de la Seine. Le courtisan ne réagit pas au reste des mots égrainés et une épaule désinvolte se haussa en guise de réponse à ce qui ressemblait bien à une menace. Qu'en avait-il à foutre, lui, des rumeurs qu'elle pourrait colporter à propos de l'établissement ? Savait-elle au moins où elle se trouvait ? Si elle avait eu un quelconque pouvoir à Paris, elle serait probablement membre de l'Aphrodite, mais sûrement pas employée. Mais tout cela importait peu. En vérité, ce qui l'agaçait, c'était cette valise qu'elle continuait de tenir, preuve d'une désobéissance qui ne faisait qu'accroître le besoin de fumer. Pourtant calme et le visage égayé d'un de ces sourires doux qu'il servait à ses clientes, il fit quelques pas vers la blonde.

    Rose n'est certainement pas une dame. Ou l'art de ne surtout pas répondre aux questions posées. Et, alors qu'une main paternelle se posait sur le bras de Mélie, il enchaîna : Écoutez, mon petit. Lorsqu'on vous propose de poser vos affaires, c'est une façon polie de vous commander de le faire. Alors posez cette malle, on ne va pas vous la voler. Et asseyez-vous.

Il n'était pas désagréable, ce manteau de duc dans lequel il s'était glissé, et s'en défaire aussi vite aurait été frustrant. Relâchant la demoiselle, il finit par répondre à l'invitation silencieuse de l'épouse, s'assit à ses côtés, et la senestre s'installa dans le dos féminin sans attendre.

    Répondez plutôt : quels services proposez-vous d'offrir à l'Aphrodite et à ses membres ? Un silence fut marqué. Mais au bout d'une poignée de secondes, les lippes masculines vinrent se poser à l'oreille voisine pour y murmurer quelques mots : confidence d'amoureux, bien sûr. Joli bracelet, chérie.

Ce dernier mot avait été prononcé avec un tel dédain qu'un "salope" aurait sonné plus aimable. Il avait fini par voir, et le regard glacé resta un instant attaché au jonc d'or gravé d'un A, habillant un poignet qui n'avait aucun droit sur lui. Ludwig avait passé bien trop de temps à observer l'objet, à le trimballer partout au fond de sa poche, puis à retourner sa chambre et à tenter en vain de le retrouver, pour que le moindre doute subsiste. Il releva finalement la tête sur leur interlocutrice, prenant une grande inspiration pour ne laisser rien paraître et n'afficher qu'un éternel sourire badin. Angèle regretterait.
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Angele
Angèle l'observait, cet homme, de ces yeux verts entourés d'une rangée de cils bien épais. Il avait écarté les éventuels soupçons d'une pirouette qui ne souffrirait pas d'autres remarques, et Melie serait bien habile si elle réussissait à le faire flancher. Silencieuse, la pie regardait le petit manège entre les deux, cette façon que Ludwig avait d'ordonner au lieu d'inviter, d'un ton mielleux et pourtant extrêmement ferme. Elle commençait à comprendre pourquoi certaines femmes du lupanar ne voulaient passer la nuit qu'avec lui et pas un autre. Toujours affalée sur son coussin, c'est sans mouvement qu'elle l'accueillit dans un premier temps, laissant faire la main de l'époux allant se lover à son dos. La sienne, nonchalante, se posa à sa cuisse, remontant doucement pour s'y arrêter à hauteur de l'aine, petit doigt allant négligemment effleurer l'entre-jambe. N'étaient-ils pas mariés et patrons d'un bordel ? Personne ne pouvait leur reprocher quoi que ce soit comme comportements, si tendancieux qu'ils soient.

Lorsque les mots vinrent cascader à son oreille, son cœur manqua cependant un battement, et la pie s'efforça de rester, tout comme lui, stoïque, malgré des narines qui se mirent à palpiter. Son regard se posa sur ledit bracelet, constatant qu'il était resté à son poignet. Le jeu allait définitivement devenir beaucoup plus palpitant entre eux, et il n'y aurait pas que cette histoire d'entretien qui se jouerait dans cette pièce à ce moment là. La main, légèrement, secoua le poignet pour en faire bouger l'anneau. Connasse, Angèle pouvait l'être jusqu'au bout des ongles, aussi, ses lèvres pleines allèrent à leur tour frôler l'oreille masculine pour y chuchoter quelques mots : «
 Il me va parfaitement, n'est-ce pas ? Un homme endormi dans mon lit l'a négligemment laissé traîner dans sa poche, quelle erreur... amour. » La pie osa même un mordillement du lobe qui s'offrait à elle, avant de retourner à nouveau son attention sur la courtisane.

Tu comptes répondre ou tu préfères simplement nous montrer ?
Meliedesvalois
Il n’y avait pas l’ombre d’un doute. Juste détailler les tentures qui se déployaient à chaque ouverture de la pièce et la condamnation extérieure des autres en rouge pourpre pour comprendre que ce lieu offrait des aventures malsaines tellement plaisantes au reste du monde que les coupables revenaient pour recommencer leurs crimes impudiques. Aucuns signaux au dehors, aucun élément suggérant que c’était le lieu de tous les vices alors que l’intérieur pouvait le transpirer à plein nez. L’homme en face d’elle lui mentait impunément et la femme à ses côtés préférait garder le silence véritable afin d’éviter ce souffle qui semblaient devenir force dans cet endroit conviant à un autre univers que eux seuls connaissaient parfaitement. Ludwig se faisait-il appeler. Encore fallait-il que cette droiture soit réellement équivoque au milieu de ce fourbi de boniment qu’il lui servait sur un plateau. Cependant, l’homme gardait une prestance qui, additionnée aux mots, ne semblait ternir ces hâbleries que la Précieuse avaient du mal à avaler. Les émeraudes restèrent figer sur ce soi-disant Duc, développant chaque geste, décortiquant chaque mot et de s’inspirer de sa soi-disante femme afin de mieux extirper le théorème du fin mot de l’histoire. La poitrine à demi-voilée et ce tissu qui recouvrait les jambes de part et d’autre déconnectait totalement avec les plis lissés de la liquette soigneusement rentrés dans les braies masculines. Les mèches avaient été peignées avec la délicatesse de la perfection alors que la Brune conservait ce fléau dans ses ébènes. Pourtant, ce qui la peina le plus était ces phalanges qui vinrent s’inviter à son bras, à sa peau, sans qu’elle le demande, en vue de vouloir la faire abdiquer sur quelque chose qui n’était point dans ses cordes, quelque chose qu’un Duc ne pouvait imposer par les invectives, ce quelque chose que l’on nommait ordre mais qui n’était que prérogative à son esprit. Mélie n’en fit rien. Elle préféra continuer de les explorer bien malgré elle puisque l’importance restait dans l’apparence de chacun pour mieux apprendre de l’autre. Et d’une voix qui ne feintait pas cet accent scandinave, elle répondit tout simplement le savoir qu’elle découvrait d’être au temple de la luxure. Elle l’avait dit quelques minutes plus tôt avant que la Perfection masculine ne rentre en cette Enfumée prête à leur faire perdre pied. Le vert passa de l’océan à l’argotique et vice-versa quelques secondes. La Scandinave ne pouvait se permettre le châtiment suprême de défaire ces liens qui la maintenaient dans un état second. Celui qui la dispensait d’un dégoût assuré d’allouer son corps au plus offrant. Celui qui enfermait ce silence outrageant de cruauté afin de reprendre ce qui appartenait de tout temps à sa lignée. Celui qui la conviait à se corrompre pour mieux exaucer ce souhait et de retrouver toute la distinction qui affriolait son sang. Et s’il fallait en passer par ces actes, la Précieuse ne possédait plus aucune once de regrets pour ce faire.
Debout, droite, se tenant devant eux sans bouger le moindre cil, elle décida de ne pas insister à savoir si la loyauté sortirait à cette heure de leurs bouches et fit celle qui acquiesçait leurs dires. L’inspiration sonna avant de reprendre la parole et de les caresser avec ces jades en retrait du monde qui l’entourait.


Les services qui ne se dévorent que dans cet endroit. Ceux qui peuvent vous faire tourner la tête sans aucune raison. Ceux qui sont capables de vous faire oublier qui vous êtes. Ceux qui ne déploient aucun à priori. Ceux qui gardent le secret du plaisir. Ceux qui ne s’offrent qu’à ceux qui ont la main lourde. Ceux dont vous avez besoin ici. Et d’ajouter pour qu’ils puissent comprendre avec une netteté implacable. Moi et mon corps tout entier. L’écu et le nerf de toutes les guerres. Celui-là serait entaché par la débauche qu’elle allait inaugurer. Tant que la Cour n’aurait pas connaissance de ses agissements, elle continuerait cette fastidieuse quête du Saint Graal qui se voulait être emblème de toute personne. Et maintenant, allaient-ils déclarer leurs réelles fonctions au sein de ce nouveau monde ?
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