Ishtara


De longs mois étaient passés depuis la dernière fois qu’elle avait discutée avec lui, à dire vrai, elle n’avait plus su comment le faire vu le passif commun. Les conversations avaient été difficiles, non qu’ils n’avaient rien à se dire, juste que c’était difficile pour eux deux de le faire sans cette ombre au tableau. Et pourtant, ce jour, elle pensait à lui. Elle se demandait ce qu’il était devenu depuis janvier, depuis que leurs routes avaient été séparées pour plusieurs raisons.
Attablée à son bureau de son appartement Orléanais, la Maudite regardait le parchemin vide, la plume à la main, cherchant les mots pour renouer contact avec ce vieux loup des mers. Parlant seule à haute voix elle essayait plusieurs formules.
Coucou Ed ! Non, bof… Eddard… Mouais pas mieux.. Mon cher Ed… Non, trop intime et elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle revenait vers lui à cause de leur passé. Un long soupire ce fit entendre dans son bureau avant qu’elle ne boive cul sec son godet de calva. Éviter cependant de lui écrire ivre, il valait mieux.
Une fois séchée, elle scella la lettre et la fit partir avec un pigeon Orléanais. Bon il était étrange, et elle ne savait pas s'il trouverait ou pas son ami, mais elle était certaine qu’il ne ferait qu’un voyage s'il avait la chance de ne pas mourir en cours de livraison.
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Attablée à son bureau de son appartement Orléanais, la Maudite regardait le parchemin vide, la plume à la main, cherchant les mots pour renouer contact avec ce vieux loup des mers. Parlant seule à haute voix elle essayait plusieurs formules.
Coucou Ed ! Non, bof… Eddard… Mouais pas mieux.. Mon cher Ed… Non, trop intime et elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle revenait vers lui à cause de leur passé. Un long soupire ce fit entendre dans son bureau avant qu’elle ne boive cul sec son godet de calva. Éviter cependant de lui écrire ivre, il valait mieux.
Citation:
Eddard,
Il me semble que tu n’as toujours pas régler ta dette de jeu, tu sais cette belle robe que tu as commandé à ta fille car tu avais perdu aux dés lors d’une soirée, non car moi mon cher, tu as reçu toutes les miennes déjà ! Dois-je en conclure que tu es un mauvais perdant ?
Belle entrée en matière, ne trouves-tu pas ? Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Enfin, je veux toujours ma robe ! Rassures toi, mes mensurations que tu connais bien n’ont pas changé.
Je profite de cette lettre pour te remercier d’avoir pris soin de moi lors de la dernière guerre ou nous avons combattu cote à cote. Je n’ai pas eu l’occasion depuis de le faire pensant, peut-être à tort, que je te reverrais mais il en n’est rien, tu as disparu de la circulation et nous ne nous sommes plus donnés de nouvelles, ce que je peux comprendre vu comment cela a fini. Il ne m’avait pas loupé, la balafre est encore là, moins grosse car je prends soin d’elle et elle ne voit jamais le jour, mais voilà, défigurée à jamais.
Que deviens-tu ? Es-tu en mer ? A terre ? Nous pourrions peut être essayé de nous croiser à l’occasion, cela me ferait plaisir de te revoir. Ou faut-il, pour te voir, que je te défie au dé ? Car il y a peut-être que comme cela que je suis certaine de te revoir, surtout si les enjeux sont intéressants.
Pour ma part, je vais… Après la Gascogne, j’ai fait l’Armagnac à la tête d’une armée pour botter le cul à Namay, encore, oui oui, il s’ennuie, alors il nous rend visite de temps en temps, mais il perd toujours autant. On ne peut pas lui retirer la qualité de persévérant, bien que certains prennent ça pour de l’idiotie.
Que dirais-tu si nous nous retrouvions à l’Aphrodite ? Je n’y suis plus retournée depuis sa nouvelle inauguration, il y a bien longtemps maintenant. Ça me permettrait de revoir Axelle aussi, enfin si elle y est.
Avec toute mon amitié. Prends soin de toi.
Tara
Il me semble que tu n’as toujours pas régler ta dette de jeu, tu sais cette belle robe que tu as commandé à ta fille car tu avais perdu aux dés lors d’une soirée, non car moi mon cher, tu as reçu toutes les miennes déjà ! Dois-je en conclure que tu es un mauvais perdant ?
Belle entrée en matière, ne trouves-tu pas ? Comment vas-tu depuis tout ce temps ? Enfin, je veux toujours ma robe ! Rassures toi, mes mensurations que tu connais bien n’ont pas changé.
Je profite de cette lettre pour te remercier d’avoir pris soin de moi lors de la dernière guerre ou nous avons combattu cote à cote. Je n’ai pas eu l’occasion depuis de le faire pensant, peut-être à tort, que je te reverrais mais il en n’est rien, tu as disparu de la circulation et nous ne nous sommes plus donnés de nouvelles, ce que je peux comprendre vu comment cela a fini. Il ne m’avait pas loupé, la balafre est encore là, moins grosse car je prends soin d’elle et elle ne voit jamais le jour, mais voilà, défigurée à jamais.
Que deviens-tu ? Es-tu en mer ? A terre ? Nous pourrions peut être essayé de nous croiser à l’occasion, cela me ferait plaisir de te revoir. Ou faut-il, pour te voir, que je te défie au dé ? Car il y a peut-être que comme cela que je suis certaine de te revoir, surtout si les enjeux sont intéressants.
Pour ma part, je vais… Après la Gascogne, j’ai fait l’Armagnac à la tête d’une armée pour botter le cul à Namay, encore, oui oui, il s’ennuie, alors il nous rend visite de temps en temps, mais il perd toujours autant. On ne peut pas lui retirer la qualité de persévérant, bien que certains prennent ça pour de l’idiotie.
Que dirais-tu si nous nous retrouvions à l’Aphrodite ? Je n’y suis plus retournée depuis sa nouvelle inauguration, il y a bien longtemps maintenant. Ça me permettrait de revoir Axelle aussi, enfin si elle y est.
Avec toute mon amitié. Prends soin de toi.
Tara
Une fois séchée, elle scella la lettre et la fit partir avec un pigeon Orléanais. Bon il était étrange, et elle ne savait pas s'il trouverait ou pas son ami, mais elle était certaine qu’il ne ferait qu’un voyage s'il avait la chance de ne pas mourir en cours de livraison.
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