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[RP] Quand l'Araignée tisse la toile de son destin.

Sabaude
D’un coup d’épaule, joueur, il fit chanceler Justin.

Si vous pouviez faire un pas de côté, que j’agisse en petit prince sage !

Sabaude posa un genou au sol et passa un bras sous le torse menu pour le redresser.

Mourir d’envie de l’embrasser...Je ne suis ni aux abois ni désireux de sceller mes lèvres à d’autres que celles d’une paire flamande, s’indigna-t-il à grands renforts de tête secouée de gauche et de droite et d’yeux levés au plafond.

Son regard, pour appuyer le propos, se posa alors sur les lignes carminées qui barraient le visage d’Aunou.


Je vais faire quelque chose avec ma petite carrure, mettre la belle au jardin ! Elle a besoin d’air frais. Ce n’est pas dans cette pièce où les odeurs de combustion des chandelles, de cuisine et de parfums se battent en duel sous nos narines qu’elle va recouvrer ses esprits. Me fortifier !


Pour démonstration il fit basculer le haut du corps de Lénu par-dessus son épaule et se releva avec son paquet sans faiblir ni vaciller.

Il toisa son amant non sans cacher qu’il était conscient de la taquinerie et de l’exactitude de celle-ci. D’une main le duc pouvait l’immobiliser. Sabaude n’en gonfla pas moins le torse en passant devant lui.


Ouvrez les portes, mon cher ! Allons coucher notre empoisonnée dans l’herbe. Et cessez de comparer Asmo avec des politiciens amorphes ! Si elle ne se réveille toujours pas, nous irons chercher Germaine.

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Lenu
Les doigts la dévore de légers picotements, l’Italienne tente de calmer son esprit, d’oublier la fureur qu’Axelle aurait après elle si jamais elle venait à l’instant ou si la situation lui revenait aux oreilles. Elle garde cette angoisse pour plus tard, l’effet de la potion commence à perdre de son effet. La soif se fait ressentir, sa langue lourde d’engourdissement arrête d’essayer vainement de leur parler puisque de toute façon ils ne la comprennent pas et s’amusent de son état. Les bougres. Si elle pouvait elle leur lancerait des noms d’oiseaux à la trogne, à défaut de pouvoir leur sauter à la gorge ou de fourbir une vilaine vengeance pour plus tard. Et ouais, ils ont la chance que l’ombre d’Axelle plane sur eux. Ils ont la chance que l’on soit en hiver et que son bustier soit porté sur une chemise laissant sa poitrine à l’abri des regards. Mais tout cela n’empêche en rien la colère de bouillonner en ses veines malgré que leurs papotages lui en apprennent bien plus sur eux.

Tout à leurs fameux bavardages, ils ne s’aperçoivent pas des battements de cils à chaque bêtise annoncée. Bon sang qu’ils en ont de l’imagination, mais rien qui ne pourrait la réanimer instantanément. Le palpitant s’affole de nouveau alors que Sabaude se penche sur elle. Par tous les diables, il ne va pas lui aussi lui jouer la scène du Prince Charmant ! A peine un marmonnement s’échappe des lèvres lorsqu’il la redresse, achevant le délestage de bustier tandis qu’il confirme ce qu’elle avait deviné de leurs échanges. Ainsi donc… Si elle avait pu, elle se serait mordillé la lèvre, cherchant à mettre en place les pièces du puzzle de la situation du trio -car oui, elle compte Axelle dans l’équation- et pour le coup ne comprend pas le sermon de cette dernière sur sa façon d’être. Mais elle règlera cela plus tard, peut-être…

Elle hoquète en silence, balancée sur l’épaule du brun comme un vulgaire sac de blé. Voilà que maintenant il veut lui faire goûter la froideur de l’hiver en la vautrant dans l’herbe. Si ce n’est pas attenter à sa vie ça, un coup à choper à nouveau une pneumonie… Ballotée au rythme des pas du Duc, lentement ses membres se désengourdissent en fourmillements désagréables et sous un effort qui lui semble surhumain ainsi qu’une idée, voir un réflexe quasi animal, voir un instinct de légitime défense même de survie, la mâchoire s’entrouvre et plante les dents dans une des fesses qui la nargue. Non mais, on ne se moque pas impunément d’elle et surtout, on ne la touche pas ainsi ! Et toc.

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Bakhtan
Tandis que Justin suit Sabaude qui s'apprête à sortir vers les jardins de l'Aphrodite, il éclate de rire tandis qu'il aperçoit l'émail de Lénù qui se plante dans une des fesses de Messey.

Il rit à en avoir mal au ventre, mais déleste le petit prince de son paquetage. Il repose la demoiselle sur le sofa qu'elle occupait précédemment.

Il referme le corset sur la chemise non sans se délecter intérieurement du spectacle, effleurant plus par inadvertance qu'autre chose quelques courbes de son bustier. Une pichenette à Renard tandis qu'il le pousse dans un siège à côté du sofa.


Je vais vous mettre à l'amende Messey. Vous savez pertinemment de quoi souffre notre herboriste avouez le. Sans cela, pourquoi s'en serait-elle prise à... votre séant!

Justin de soutenir de ses yeux le regard de Sabaude en fronçant les sourcils dans le but de lui arracher un aveux. Il n'est pas vraiment courroucé, mais se doute qu'il n'est pas très très innocent. Il n'est pas normal qu'il ne s'inquiète outre mesure du sort de Lénù. Et si il a eu l'occasion de jouer les gros bras, à cause des taquineries habituelles dont il l'affuble. Ici il s'en est d'ailleurs fallu de peu pour qu'il ne dise "mon séant" en parlant de celui de Sab, car possessif, quand il le regarde, plus les jours et les mois ont passé, plus il le voit comme son bien de la tête aux pieds.

Et ce n'est pas son propre mariage qui a changé la donne, même si!

Mais pour l'heure, retour à la futur herboriste de l'Aphrodite. Il se dirige vers la table de clientes qui prennent une collation, leur prend la carafe d'eau qu'il va porter aux lèvres de Lénù sans se soucier de la line déconfite de ses dernières.


Clignez deux fois de suite des yeux si vous avez envie d'en boire plus l'endormie.
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Sabaude
Du fond du siège vers lequel Aunou l’a poussé et où il se tasse légèrement sous le poids de la vexation et de l’accusation, incapable de mentir à son amant, son regard se défile tandis qu’il détourne l’attention en passant une main sous son séant pour le frotter là où l’émail s’est refermé.

Elle souffre d’un mal des hauteurs. Si vous n’aviez pas soulagé ma personne de la sienne, notre diablesse charmante serait chue.

Sa voix manque d’assurance, et il espère que Justin mettra la faiblesse du ton sur le compte de la morsure. Comment lui dire qu’il connaît depuis quelque temps les talents d’herboriste de la jeune femme et qu’ils ont même fait affaires ?
« Mais oui, Mon Bel Orage ! Je sais ce que notre belle a…. j’ai en ma possession une fiole qui contient à n’en point douter la même mixture que celle qu’elle a dû vider devant vous dans son gosier. Liquide que j’ai en tête ou avais en tête de vous faire boire... » La bonne blague… !

Fâché de son impulsion première, de cet achat inconsidéré, et apeuré d’être découvert avant d’avoir tout avoué sous de meilleurs auspices, le jeune noble se renfrogne,


Elle est aussi endormie qu’un canasson au galop. Tapotez-lui la joue si vous ne craigniez pas de vous faire mordre.

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Lenu
Elle s’attendait à une chute, rude, mais qui aurait impulsé l’énergie nécessaire dans les veines afin de virer les dernières traces de la potion. Mais il est vain de penser ou de prévoir quoi que ce soit avec ses deux-là. Surtout quand ils sont réunis ! La voici poupée de chiffon élevée dans les airs et assise sur le sofa. Passant de bras en bras et de mains en mains depuis un moment, –anecdote tendancieuse, surtout en sachant où on se situe- enfin elle laisse échapper un grognement. Main se levant mollement comme si elle voulait s’exprimer et demander de l’attention. Et ce, en vain. Le jeune corps tressaille, un Duc qui tente de vous rhabiller et qui en profite au passage pour vous tripoter, ce n’est pas tous les jours qu’elle vit cela ! Et pourtant, elle réprime les sensations dues aux frôlements, car qui allie Justin avec plaisir se fera trucider par la Manouche. Et elle veut vivre, un peu, encore. Du coup, elle se concentre sur les dires de Sabaude qui fuit les questions de Justin, ricanant intérieurement de le voir s’emmêler dans un bourbier dont il aura du mal à se dépêtrer. Elle note toutefois, qu’il propose à l'Aunou de lui asséner quelques torgnoles. Tss.

Ah petit Prince, la potion était destinée à immobiliser Justin, donc. Intéressant.

Peu le temps de s’en amuser que le dit Justin tente de la noyer en forçant ses lèvres avec de l’eau. Oui vous lisez bien. De l’eau ! Ni une ni deux, la gorge refoule le breuvage que les lèvres recrachent Dieu seul sait où. Ne lui laissant pas le temps de le prévenir de ses prunelles effarées qui ont, bien entendu, refusé tout clignement !

Il sera dit que quand Sabaude s’immisce dans un entretien, tout part à vau l’eau ! Et l’Italienne partagée entre plusieurs émotions est certaine d’une chose au plus profond d’elle : que son avenir au sein de l’Aphrodite vient de s’arrêter là. Juste là, à l’instant même où elle a tout recraché sur Justin, et elle observe des prunelles emplies de dépit, le visage et la barbe dégoulinants. Plus de travail en vue et certainement la colère de Justin couplée de celle d’Axelle en prime. Les lèvres tremblotent doucement jusqu’à ce qu’enfin les mots en sortent d’une voix légèrement rauque.

Désolée…

Et là, les cheveux défaits, la mine pâle, débraillée d’un bustier qui tient à peine, elle a juste envie de fuir, loin, très loin. Elle qui aime à garder la main sur ce qu’elle fait et propose, la voici bien en peine avec ces deux-là. P’tain la honte.

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Axelle
Il y avait des jours comme ça, où les oiseaux gazouillaient, où les fleurs sentaient bon, où de joyeux petits lapins blancs sautillaient dans l'herbe fraîche. Oui, des jours comme ça, où même les moustiques ne piquaient pas et les araignées restaient bien cachées dans leurs trous obscurs. Bref des jours parfaits où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Des jours qu'il ne fallait surtout pas gâcher.

Pourquoi ce jour était-il parfait ? Parce que la manouche avait décidé qu'il en serait ainsi, s'étant simplement levée du bon pied. Et mieux valait ne pas lui poser la question sous peine de voir le vent tourner sans crier gare. Parce que bon, si nombreux étaient ceux qui la comparaient à un bouquet de flammes, voire au soleil pour les plus flatteurs, la vérité était qu'elle avait tout de la lune. Changeante et versatile.

Bref, si le tableau de cette belle journée mériterait de la voir se radiner en sautillant, allant offrir une galette à sa mère-grand toute de rouge vêtue - le mieux étant le mortel ennemi du bien – ce fut simplement avec nonchalance qu'elle pointa le bout de son nez.

Et comment alors transformer d'une journée d'Alice au Pays des Merveilles en « Hansel et Gretel se font bouffer l'arrière-train par la sorcière » ? Les trois énergumènes semblaient manier l'art du retournement d'humeur en un quart de seconde à la perfection.

Le regard noir glissa incrédule sur le Goupil se frottant le fessier, puis sur le Faucon au visage ruisselant, penché sur une Lenu... débraillée. Les paupières gitanes clignèrent avant que la bouche manouche ne s’arrondisse de la seule interrogation dont elle était capable.


C'est quoi ce bordel ?
Bakhtan
Justin est toujours complètement hilare. Difficile pour lui de se calmer, d'autant que quand Aunou à un doute, une intuition, elle devient vite lancinante. Il est persuadé que Sabaude n'est pas aussi innocent qu'il tente de le faire croire, et il se doute depuis le temps qu'il le taquine, qu'il attend le jour, ou il aura le dessus sur lui.

A croire que votre fessier à plus de répondant pour réveiller les donzelles que vos lèvres!

De se taper sur la cuisse, et prêt à poursuivre sur la même lignée, à savoir douteuse, il est interrompu par un jet d'eau qui le calme instantanément. Le visage en biais, du à la surprise d'être aspergé, il se tourne vers Messey.

Mais elle parle Messey, pas la peine de la malmener d'avantage, elle semble revenir à elle notre petite demoiselle, ça ne devait donc pas être une question d'altitude.

Regardant à nouveau l'apothicaire.

J'aimerai juste savoir en quoi, elle est désolée. Si ce n'est de vous avoir vendu quelques potions.

Prenant en main, le pichet d'eau dont il voulait lui faire boire le contenu, d'un geste sec, il en jette le contenu dans la direction de Sabaude, car il n'y a pas de raison, pour qu'il ne soit pas lui aussi mouillé. Remettant une de ses mèches de cheveux trempée derrière son oreille, il sursaute à l'arrivée d'Axelle. Mais il en fait plus pour démonter notre homme, qui d'emblée décide d'accuser son comparse.


Ce n'est pas un bordel, c'est l'Aphrodite, ce n'est pas pareil.

Petite diversion, pour chercher le change, puis sans même sourciller, il poursuit tel un effronté bien décider à ne rien lâcher.

C'est Messey qui fait encore l'enfant, cette demoiselle est venue proposer ses services, elle a eu un malaise la cocotte et le Renard, alléché par son plumage sans doute, est devenu intenable, ce que nous ne savions pas, c'est que la poule avait des dents...

Justin d'illustrer ses propos en faisant claquer le pouce de sa dextre sur les autres doigts de cette même main réunis, imitant une mâchoire qui a tout du canard et de rire à nouveau, revoyant la scène. Libérant sa senestre du pichet, qu'il compte oublier dans ses aveux.

La demoiselle, n'aime pas l'eau, elle a tout régurgité, à moins que ce ne soit le velours des braies de Messey qui ne l'incommode. Allez savoir!

Le bec de canard devient un majeur accusateur en direction de Sabaude, sourire en coin..

Vile goupil!
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Sabaude
Ce fut sous les traits d’une gitane bien connue d’eux trois que le CaVaBarder se personnifia et interrompit son rire rendu nerveux par les soupçons de Justin. Sourcils froncés, Sabaude réfléchit à vive allure. Non, Aunou ne pouvait pas savoir pour la potion qu’il avait en sa possession. Le jeune noble fautif décida donc de se conduire le plus naturellement possible en une telle circonstance, à savoir faire le pitre.

Complice avant tout du Faucon aspergé, il se leva le sourire aux lèvres et s’approcha d’Axelle sans craindre son courroux.
Passant près du Flamand il marqua une pause et se pencha à son oreille.


Au lieu d’être suspicieux, soyez redevable pour ce qui va suivre, Mon Bel Orage, Vous êtes à croquer cela étant, ou plutôt lécher, trempé comme vous êtes.

Sur un claquement de langue il reprit son mouvement vers la Casas, puis lui offrit une mine désarmante tout en passant ses bras autour du cou de la belle.

Tu sais que je suis incapable de résister à une femme en détresse, et celle-ci n’aime visiblement ni les hauteurs ni l’eau. Mon séant et ton mari ont fait les frais de son agitation, de mon fait. Sans l’intervention de Justin la pauvrette courrait à la noyade, à l’asphyxie ! Vois !

Il s’éloigna pour reprendre le pichet, plongea une main dedans et la secoua au-dessus du visage de Lénu.

Je te prédis que notre petite nature chétive et, de toi à moi, aussi mal vêtue qu’un cordonnier est mal chaussé, va être prise de tremblements. A peine soulevée pour l’étendre au jardin, à l’air frais, que nous avons entendu les coutures et lacets craquer.

Il pointa un doigt vers Justin.

Aunou, je compte sur votre bonté. Il faut offrir à cette donzelle une toilette digne de ce nom.

Sa main libre se posa sur le front de la « malade ».

La fièvre.

Il se décala d’un pas de côté pour soustraire son visage au regard d’Axelle, et murmura à Lénu.

Jouez le jeu ou dès que vous irez mieux je vous ferai goûter au plaisir des bains, froids,très froids!
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Lenu
Acte un. Dieu qu’elle est belle.

Arrêt sur image. Le temps semble s’être suspendu, protagonistes figés autour d’elle sauf l’apparition du chaperon rouge manouche. Lénù observe ce visage épanoui, ces lippes au sourire heureux, ce regard pétillant de bonheur, ces boucles brunes mouvant au rythme des hanches à la démarche chaloupée. Joli coquelicot dans un champ de blé. L’Italienne en reste bouche bée de contemplation, on pourra mettre cela sur le compte de son « malaise » si jamais quelqu’un s’en aperçoit.

Acte deux. Cépamoicéeux !

Lénù déglutit, reprise de conscience. Les orbes sombres vont de Justin à Sabaude au fil de leurs explications plus ou moins convaincantes et leurs chamailleries d’enfants. Elle se retient de sourire pour plus de crédibilité alors qu’elle se demande comment Axelle fait pour ne pas être épuisée par ces deux-là. Et oui, crédibilité, car il ne fait aucun doute qu’elle suit Sabaude et Justin. Il ne faut pas pousser la bravade à tout nier et subir les foudres de la Gitane alors qu’elle est innocente. Oui, complètement innocente et même victime. Carrément. Mais cela, Axelle ne le croira jamais.

Acte trois. La malade imaginaire.

Oublions là toutes les offenses. Même celles visant à dire qu’elle est mal fagotée et que son bustier a cédé sous ses rondeurs et à la menacer d’un bain glacé. Non mais. Instinct de survie oblige, sous les gouttelettes lui picorant le visage, elle tremblote quasi comme une possédée aspergée d’eau bénite. Manquerait plus qu’elle révulse les yeux pour parfaire le tableau et on la brûlerait direct sur un bûcher ! Elle grelotte, levant les orbes sombres et vides d’émotions sur le Goupil-parcequ’ilnefautpasavoirlenoeilrieurdevantAxelle- T’as vu comme je simule bien la maladie hein ?

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Axelle
Sabaude mentait comme une vache espagnole baragouinait le français, quant à Justin, les yeux encore mouillés d'avoir trop ri, il mentait comme... Non, en fait il n'existait même pas de comparaison possible. Seule Lénù pouvait-être un tant soit peu crédible en possédée démoniaque sur le point de défaillir. Enfin, elle aurait pu être crédible si la manouche ne connaissait pas les entourloupes de l'Italienne pour en avoir fait les frais. Point positif dans l'histoire, tous trois, pour se défiler à la gronderie, lui offraient de magnifiques pirouettes, toutes plus imaginatives les unes que les autres, au risque de se briser le cou dans une réception pour le moins bancale.

Piétinant dans l'eau en grognant, le regard noir se posa sur le coffret oublié là et, d'une main curieuse, ou plus précisément intuitive - ce qui n'était guère difficile en ces circonstances - en souleva le couvercle. Et bam... Trois fioles, dont une vide. Le malaise de Lénù n'avait rien d'accidentel, mais bien tout de contrôlé. Et ce d'autant plus que l'Araignée ne craignait pas les poisons, Fleur empoisonnée qu'elle était. Et ça, la manouche le savait foutrement bien aussi.


Le couvercle refermé avec un soin tout ambigu, elle releva ses prunelles noires sur les deux hommes, le visage dessiné à y faire naître une inquiétude feinte. Soit, elle rentrerait dans le jeu, puisque qu'après tout, c'était ce qu'ils souhaitaient tous trois.


Vous êtes fous ?
Elle secoua la tête, s'agitant. Vous riez quand elle meurt ! Cette donzelle a des penchants suicidaires et saisit toutes les occasions pour tenter de clamser. Vous ne voyez pas qu'elle s'est empoisonnée volontairement? Oh, bien sûr, elle va nier! Puis profitant de l'occasion pour tapoter un peu trop fort les joues de l'Italienne, tirer ses paupières et ausculter ses dents comme elle l'aurait fait pour celles d'un cheval. Vite ! Il faut l'emmener au boucher pour une saignée. Si elle vous a touché, vous êtes empoisonnés aussi, surtout si vous avez été en contact avec sa salive, même un tout petit peu. Pour vous, de l'huile de foie de morue pour seule nourriture durant une semaine. Et dans son mouvement, murmura à l'oreille italienne J'ai rien oublié, vilaine fille.


Et de tourner les talons, préparant le départ avant de se retourner.
Et bien, enfin, dépêchez-vous, sinon, c'est une pierre accrochée aux pieds qu'il faudra la jeter dans la Seine. Et vous après. Mais ce n'est pas le pire, elle n'a pas encore commencé à baver, alors vite, parce que moi, je ne lui laverai pas les babines !
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