Flav
Depuis la réouverture de lAphrodite, quelques semaines se sont écoulées. Le dernier reproche en date de Justin, cest que selon lui, le menu manque de choix et de raffinement. Autrement dit, il ne valide pas le choix de toutes les courtisanes, il lui faut donc davantage prospecter.
Il compte sur laide de Théodora, la vieille maquerelle devenue amie pour lorienter vers quelques demoiselles en détresse qui pourraient convenir.
Dans le grand salon, peu de temps avant que la clientèle du soir ne déboule, il surveille la mise des uns et des autres, et tous vêtus à la dernière mode, personne ne détonne pour lui. Il est adossé à une pilasse, se fond dans le décor et tend loreille, lun des courtisans vient de lâcher une blague un peu grivoise, et les rires et réflexions qui suivent ne sont pas de très bon goût.
Il hausse les épaules, car pour lui, on ne vient pas vraiment à lAphrodite pour faire la conversation, mais il réalise que le proprio, aurait peut-être bien raison ! Peut-être en effet, le menu n'est il pas assez classieux pour leurs nobliaux collets montés de clients. Et pourtant ils sont nombreux à aimer s'encanailler avec la gueuse, ça ne manque pas de panache ni de piquant.
Ses yeux se posent sur Gysèle, elle est avachie sur une banquette, de par sa position, elle ne met pas en évidence ses atours, la pièce montée à quelque chose de bancal. Et pourtant, son minois reste avenant, à ses lèvres, quel homme ne voudrait pas y goûter, et entre ses courbes, lequel naurait pas envie de simmiscer ?
La courtisane ne fait pas attention à sa mise, la voilà qui soulève le bas de sa robe, dévoile son mollet, si sa courbe affole un chouïa le gérant, le fait qu'elle se passe sa main dessus comme pour en chasser une puce imaginaire fait un peu tâche.
Le patron serait plus perspicace qu'il n'y parait. Il ne peut quand même pas demander aux filles de jouer les marquises ou les duchesses, ça sonneraient faux et y arriveraient-elles seulement? Tandis quils devisent entre eux, il doit reconnaître que si le maître cause bien, Gysèle qui est la plus proche de lui est un peu brute de décoffrage, il nest pas certain davoir bien vu, tant ça lui semble improbable, mais il se demande si elle ne vient pas de vider cul sec son verre, de sêtre passer la main sur la bouche, juste avant davoir envoyer bouler Mont qui lui demandait quelque chose en surenchérissant . Et la goutte deau qui fait déborder le vase, cest quand elle suce purement et simplement ses doigts après avoir avalé quelques sucreries.
Cest un peu too much pour notre gérant qui savance vers elle. Il la toise et sapprête à la sermonner devant tout le monde mais se ravise. Cest que si un client devait assister à des remontrances, ça ferait désordre.
-Voulez-vous bien me suivre, sil vous plait !
Ce nest pas vraiment une question, mais un ordre à obtempérer, et le gérant de se diriger vers son bureau, de se faire aussi policé que s'il s'agissait d'une cliente, dans le but de préparer leurs entrevues à venir.
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Il compte sur laide de Théodora, la vieille maquerelle devenue amie pour lorienter vers quelques demoiselles en détresse qui pourraient convenir.
Dans le grand salon, peu de temps avant que la clientèle du soir ne déboule, il surveille la mise des uns et des autres, et tous vêtus à la dernière mode, personne ne détonne pour lui. Il est adossé à une pilasse, se fond dans le décor et tend loreille, lun des courtisans vient de lâcher une blague un peu grivoise, et les rires et réflexions qui suivent ne sont pas de très bon goût.
Il hausse les épaules, car pour lui, on ne vient pas vraiment à lAphrodite pour faire la conversation, mais il réalise que le proprio, aurait peut-être bien raison ! Peut-être en effet, le menu n'est il pas assez classieux pour leurs nobliaux collets montés de clients. Et pourtant ils sont nombreux à aimer s'encanailler avec la gueuse, ça ne manque pas de panache ni de piquant.
Ses yeux se posent sur Gysèle, elle est avachie sur une banquette, de par sa position, elle ne met pas en évidence ses atours, la pièce montée à quelque chose de bancal. Et pourtant, son minois reste avenant, à ses lèvres, quel homme ne voudrait pas y goûter, et entre ses courbes, lequel naurait pas envie de simmiscer ?
La courtisane ne fait pas attention à sa mise, la voilà qui soulève le bas de sa robe, dévoile son mollet, si sa courbe affole un chouïa le gérant, le fait qu'elle se passe sa main dessus comme pour en chasser une puce imaginaire fait un peu tâche.
Le patron serait plus perspicace qu'il n'y parait. Il ne peut quand même pas demander aux filles de jouer les marquises ou les duchesses, ça sonneraient faux et y arriveraient-elles seulement? Tandis quils devisent entre eux, il doit reconnaître que si le maître cause bien, Gysèle qui est la plus proche de lui est un peu brute de décoffrage, il nest pas certain davoir bien vu, tant ça lui semble improbable, mais il se demande si elle ne vient pas de vider cul sec son verre, de sêtre passer la main sur la bouche, juste avant davoir envoyer bouler Mont qui lui demandait quelque chose en surenchérissant . Et la goutte deau qui fait déborder le vase, cest quand elle suce purement et simplement ses doigts après avoir avalé quelques sucreries.
Cest un peu too much pour notre gérant qui savance vers elle. Il la toise et sapprête à la sermonner devant tout le monde mais se ravise. Cest que si un client devait assister à des remontrances, ça ferait désordre.
-Voulez-vous bien me suivre, sil vous plait !
Ce nest pas vraiment une question, mais un ordre à obtempérer, et le gérant de se diriger vers son bureau, de se faire aussi policé que s'il s'agissait d'une cliente, dans le but de préparer leurs entrevues à venir.
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