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[RP] Créer un songe, où l'art de la parenthèse

Thiberian
Etampes, un vieux fief de France. Tant de gens étaient passés dessus que le Baccard ne savait même plus sur quel rang de fief il se trouvait, le machin avait été un comté, un duché, une pairie même il y a plusieurs siècle...Ce qu'on savait surtout en mémoire c'est que ce fut le fief donné à plusieurs favorites successives (oui oui les maitresses du roi en gros, pas mal le baise en ville hein ?).
La Reyne avait accueillit Thib dans son hôtel à Etampes vu qu'il se refusait obstinément à acquérir un appartement ou même une cabane à Paris...Il n'y arrivait pas, c'est comme ça !

En attendant, il faisait régner la terreur parmi les domestiques, les chassant les uns après les autres tandis qu'ils tentaient systématiquement d'entrer dans sa piaule alors qu'il était à poils ! Alors forcement le montagnard ne savait pas trop comment ça se passait par ici mais chez lui on avait une certaine réserve, une pudeur propre aux gens qui vivent plus simplement et peut être un peu plus dignement loin de cette opulence propre à l'oisiveté.

Le jour J, l'Impétueux s'était préparé au cordeau, il avait revêtu une tenue impeccable du genre que sa femme lui forçait à porter de temps en temps pour les grandes occasion. Ce n'était pas tant pour faire plaisir à Alvira que pour éviter de lui faire honte, après tout pour une Reyne l'image est importante...Enfin pour un Duc aussi il parait, certains Duc peut être...On s'en fou !
Bref, il avait donc enfilé des chausses de drap de laine noires en guise de futal, là dessus il avait chaussé des bottines camel bouclées de laiton, par dessus sa chemise de lin écru et fixé aux chausses par une série d'aiguillettes ferrées d'or il avait enfilé un pourpoint de sois sauvage bordeaux cousu de fil d'or dans d'interminables et élégants liserets (ouai genre le pourpoint de Charles de Blois en plus badass).
Pour la coiffure il fit simple comme d'habitude, un bon démêlage, on ramène le tout en catogan d'homme de guerre et on l'attache avec un lien de cuir, pas besoin de faire de chichi.

Des bijoux ? Nan !
Il marqua une tolérance sur le port d'une chevalière d'or aux armoiries Baccard et comme il ne goutait guère de se déplacer sans armes il ceint une épée bâtarde d'une simplicité déconcertante...Il n'aimait pas les armes d'apparat, une arme est faite pour découper des gens, pas pour faire le cake en société et la sienne est déjà particulièrement jolie pour une arme de guerre avec sa garde recourbée, ses quillons saillants et son pommeau torsadé à la française.

Il était enfin prêt, après s'être fait amener son bourrin il se rendit alors au Louvre.
Une fois sur place il se fit introduire rapidement à l'intérieur du palais jusqu'au grand hall ou l'Intendant glandait comme d'hab...A ce demander ce qu'ils foutent à la maison royale des fois, c'est mignon de porter de jolis insignes dorés surtout si c'est moi qui les ais fais mais bon...T'ouvres des portes wesh ! Je digresse encore...


Bonjour bonjour, Thiberian Baccard, Sa Majesté et moi avons rendez vous en ville. Pourriez vous la faire mander je vous prie ?

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Alvira
Il avait été question d'un moment, d'une parenthèse, d'un repas qui serait pris en tête-à-tête. Thibérian étaient de ceux qui avaient formé la jeune femme à l'art Héraldique, et si elle lui en avait voulu pour un évènement passé Alvira n'était pas celle qui gardait griefs éternels. L'on pouvait taxer bien des gens et du monde de rancunier, elle n'en restait pas moins suffisamment censé pour pouvoir discuter si le tout était mené avec respect considérant que le monde ne pouvait en être qu'ainsi. Son caractère de cochon elle le reléguait pour ceux qui n'avaient de respectable et vertueux que le nom.

A l'inverse le Dauphinois savait faire preuve d'une honnêteté brutale qui allait à la Duranxie même si parfois elle était cuisante, alors au diable les vexations, il se portait en soutien pour ces semaines, mois, bien des dossiers, évènements et vies qui se déroulaient au plus près de la Souveraine. Aujourd’hui ils discuteraient de tout et n'importe quoi. Se chamailleraient peut-être mais en tous les cas, elle n'avait pas pour intention de faire sa casanière. Mettre à minima un peu de tenue dans sa chevelure et se parer d'une robe d'apparat rouge aux lauriers cousus de fil d'or. Pas de couronne, pas de bijoux ostentatoire. Elle a envie de filer sans se prendre la tête, presque incognito mais déjà on l'interpelle, on lui indique que le Montagnard est là, qu'il l'attend.




Refermant sa veste, elle en ajusta le col avec sa main gauche, puis rejoignit le corridor du Louvre, plus que cela c'est au creux du grand hall qu'elle put reconnaitre aisément la silhouette de son ancien coéquipier sigillographique. Son pas s'enclencha rapidement pour aller à la rencontre de... Thib...

Avait-elle dit en posant sa dextre sur l'avant bras masculin, un léger sourire aux lèvres.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Thiberian
L'Impétueux des cimes enneigées n'eut pas longtemps à attendre, et quand elle descendit le rejoindre il se glorifia intérieurement d'avoir prit le temps de s'habiller à peu près correctement. La Reine avait enfilé une tenue sublime, quoi qu'on peu moins encombrante que son barda habituel, ce qui arrangeait bien le Baccard au demeurant qui n'aurait pas su gérer un convoi exceptionnel dans les rues de Paris.

Elle lui posa une main légère et le salua d'un simple Thib...Lui avait toujours ce léger malaise de ne pas savoir comment s'adresser à elle.
Ce n'était pas parce qu'elle avait changé, il savait très bien qu'elle serait plus qu'heureuse d'entendre de la familiarité et que le protocole devait parfois être difficile à vivre, cependant ils étaient au Louvre pour l'instant et il voulait également lui montrer le respect qu'elle avait gagné à ses yeux en s'élevant si haut par ses propres moyens, il n'était pas question de nier la femme forte qu'elle était devenue au fil du temps.

Donc pour l'instant il se lança sur un curieux mélange des deux qui donna un n'importe quoi d'envergure cosmique :


Bonjour Ma Reyne.
Si Ta Majesté veut bien bouger son royal, et au demeurant ravissant, postérieur nous pourrons enfin aller nous sustenter. Le personnel de l'établissement doit être au garde à vous depuis l'aube et doit se languir de ton arrivée.

Je ne peux hélas t'en dire plus, j'ai dis au patron de laisser son chef tenter de nous surprendre par sa créativité, je ne sais donc pas à quoi il faut s'attendre. Le mieux serait d'y aller non ?


Sans attendre de réponse il avait prit le bras de sa fille métaphorique et la conduisait jusqu'à la voiture qui les attendait dans la coure.
Il l'aida à monter à bord tout en se retenant de la pousser des deux mains sur le cul pour tasser le tout à l'intérieur et s'approcha du cocher pour lui donner l'itinéraire.
Quelques minutes plus tards ils étaient partis et les deux se regardaient face à face dans l'habitacle :


Contente de sortir de la cage dorée ?

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Alvira
Retrouver un visage connu, familier qui n'aurait pas sans cesse le verbe tourné à l'extrême respect fit du bien à Alvira. Elle avait mis de côté sa couronne ce jour exprès pour cela alors leur échange était bienvenue. Sans se raidir elle s'était laissé embarquer, enroulant son bras à celui du Baccard lui offrant un sourire amusée pour les mots délivrés.

Mon royal postérieur comme tu y vas, v'là qu'en plus j'ai le droit à l'appréciation pointilleuse qui je n'en doute pas de toi est tout aussi rigoureuse. Oh une surprise ! Un garde tu dis ? Tu fais des mystères, j'espère qu'on ne va pas finir à pécher sur une barque, je te préviens, même si j'apprécie retrouver la simplicité d'une existence connue j'ai la flemme internationale. Entre nous, aujourd'hui je fous rien de la journée, rien de rien hormis me détendre.

Puis elle hocha la tête, visiblement il n'était pas décidé à exposer ses projets. Son coeur s'accéléra comme celui d'une enfant à laquelle on promet une chose magnifique. Elle grimpe dans le carrosse. La Duranxie lissa un pli de sa robe, posant son autre main sur sa cuisse droite. Les onyx dans les iris de son interlocuteur.

Le terme est assez adapté. Je suis satisfaite, je ne suis pas encore éloigné de tout cela alors je dirais que pour l'heure je ne sens pas vraiment la différence. Il faudra d'ailleurs que durant ces quelques heures je n'ai pas non plus de message extérieur. Une coupure une vraie.

Normal où sinon elle aurait tôt fait de replonger dans divers points chauds et autres dossiers sur lesquels en working-girl elle ne déléguait pas. Et oui, parfois le vice n'est pas dans un sens prévu ou attendu. Elle sourit et ajouta plus bas alors qu'ils sont pourtant dans une intimité présente.

Tu pourrais me donner un indice. J'aimerais bien savoir si je dois m'attendre à avoir la tête tranchée ou mourir d'empoisonnement. Hinhin, les carmines dévoilent des canines aiguisés. Alvira se met à rire. Non je plaisante, mais enfin tu pourrais me dire quand même. J'espère seulement que tu ne me transvases pas bêtement d'une cage doré à une autre...

Regard malicieux, elle s'amuse de son égo, et de sa fierté de mâle aux idées de sorties. Autant dire qu'elle s’attend à une réponse bien senti. C'est affectueusement qu'elle l'observe alors qu'elle attends la passe.
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