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[RP] Plaisir ou Déplaisir ?

Zoe_lisreux

    Installée à l'Hôtel Particulier de Taranne pour quelques jours, l'Aphrodite faisait parti du planning parisien qu'elle s'était préparé. Entre le Couronnement de la Reyne, les nombreux dîners avec les amis et surtout le plus de nuits possibles avec Foulques... Il avait fallut caser ce rendez-vous hautement important.

    Les bordels, elle en avait connu, sans jamais succomber à l'appel de l'argent facile. A la Cour des Miracles, elle avait préféré les combats de rue à la prostitution pour gagner sa vie. Les rares bouges qu'elle avait fréquenté n'avaient pas le luxe de l'Aphrodite. C'est donc un peu tendue qu'elle observe les rues défiler par la fenêtre de sa voiture. Elle s'est vêtue de façon luxueuse, à la hauteur de son rang, espérant impressionner, accompagnée de deux gardes et d'un cocher aux parures sobres, aucune couleur de l'Armagnac ne peut se deviner...

    Le coche s'arrête et elle prend une profonde inspiration le temps que l'on vienne lui ouvrir. Elle se redresse et lève les mains pour rabattre la capuche de sa longue cape sur sa chevelure rousse. Se lève et descend les deux marches pour parcourir les quelques mètres qui la séparent de la porte principale de la bâtisse. Un garde la devance pour aller jouer du heurtoir... Et la Comtesse de s'adresser au portier...


    Je suis Zoé Lisreux. Montparnasse m'a courtoisement invitée à venir le voir. Peut-il être prévenu de ma présence ?

    Un large sourire enjôleur se dessine sur le visage de la jeune femme, même s'il en faut surement plus pour charmer cet homme...
Angele
Angèle se faisait chier, clairement chier. Depuis le matin, elle traînait dans les couloirs et les différentes pièces de l'Aphrodite en quête d'une quelconque occupation qui la ferait patienter jusqu'au soir. Après être allée grailler un coup dans les cuisines, ce qui lui avait permis de se remplumer un peu ces dernières semaines, la brune avait continué son chemin jusqu'à l'entrée du bordel pour y rejoindre le portier. La jeune pie aimait bien discuter le bout de gras avec cet homme là, pas forcément causant, vrai, mais il avait le mérite de lui accorder un peu d'attention. Elle était donc là, pieds nus arrimés au tapis épais, le cul posé au sol, lorsque le heurtoir retentit. L'oreille aux aguets, la brune capta le nom de celle qui se trouvait derrière l'huis, ainsi que celui de la personne qu'elle voulait voir. Elle eut un petit sourire carnassier en direction du portier, lui lâchant une connerie du genre :

Ah, encore une qui veut se taper Montyyyy !

De son côté, Angèle n'était encore pas passée par la case plumard du jeune coq, mais y avait un paquet de donzelles qui semblaient aimer écarter les cuisses en sa compagnie. Chopant la liste calligraphiée jamais non loin du portier, la pie en fit lecture, deux fois, sans relever le nom d'une Lisreux. Elle regarda le portier, se levant d'un coup sur ses gambettes.

Putain ! Il va encore se faire éclater par le patron à faire venir des nanas même pas membres ! Je vais aller le chercher, ce con !

Laissant la donzelle se dépatouiller avec le portier qui, pour l'heure, ne comptait pas la laisser entrer dans l'édifice, Angèle grimpa les escaliers la menant aux étages pour débouler sans frapper dans la piaule de Montparnasse.

Ey, Monty !

La brune le chercha des yeux et finit par le trouver sur son plumard, sur lequel elle sauta pour atterrir à ses côtés, sans vraiment vérifier s'il était à poil ou pas. Ces deux là n'avaient jamais trop passé de temps ensemble, mais elle aimait bien son air canaille, prêt à jouer tous les vilains tours possibles.

Y a une nana qui veut te voir à l'entrée, elle est pas sur la liste des membres. Tu vas te faire exploser par Flavien ! Elle dit qu'elle s'appelle Lisreux, Zoé, un truc comme ça.
Montparnasse.
Montparnasse était allongé torse nue sur son lit, le nez dans un petit carnet ou il gribouillait quelques chiffres. La vie, pour le jeune galant, se déroulait plutôt la nuit, Montparnasse partageait ses journées entre l’Aphrodite et la Cours des miracles.
Il sursauta lorsque la porte s’ouvrit et qu’une petite boule d’énergie vient sauter sur le lit près de lui.


- Y a une nana qui veut te voir à l'entrée, elle est pas sur la liste des membres. Tu vas te faire exploser par Flavien ! Elle dit qu'elle s'appelle Lisreux, Zoé, un truc comme ça.

En d’autre circonstance il se serait sans doute amusée de l’arrivé de la jeune femme. Il l’aimait bien Angèle, il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de lui parler, étant toujours plus ou moins pris par ces affaires, mais la jeune fille respirait la joie de vivre, et avait ce petit côté provoquant et voyou qu’ils partageaient tous les deux. Il était issu du même monde et cela se ressentait. L’ennuie c’est que la nouvelle qu’elle lui apportait n’était pas bonne. Voilà plusieurs mois que Montparnasse travailler dans l’ombre pour son propre intérêt, veillant à ne plus se faire éclater la tronche, ce qui était franchement pas une réussite, et Zoé risquait de tout foutre à l’eau par une arrivé trop rapide entre ces murs.
L’esprit de Montparnasse se mit à réfléchir vite. Il ne pouvait pas gâcher ce qu’il montait en douce depuis tout ce temps. Il devait s’adapter et rebondir. La Comtesse allait lui payer chère ce contre temps.

Souriant à Angèle, il rangea son petit carnet sous son matelas et lui donna une petite tape amicale du bout du doigt sur le nez.


- Merci de m’avoir prévenue petit écureuil. Tu devrais vraiment apprendre à parler correctement en revanche, mais cela est une autre histoire.

Se levant il enfila sa plus belle chemise et le pourpoint qui allait avec et chercha dans ses poches pour déposer une petite fortune dans la paume de la jeune fille.

- Peux-tu me rendre un service ? Peux-tu ne parler à personne de cet entretien ? Et…il faudrait que tu prévienne Axelle que je souhaite m’entretenir au plus tôt avec elle après le départ de la Comtesse. Si Flavien peut ne pas en être informer pour le moment, je t’en serais extrêmement reconnaissant.

Car oui Montparnasse jouait vraiment gros dans cette histoire. Passer par Axelle sans passer par Flavien était dangereux, mais elle seul pouvait comprendre les intentions du jeune galant.
Car si certain jouer double jeux, Montparnasse lui, en était au stade du triple jeu, et dans ces conditions là, chaque pièce doit être manipulé avec la plus grande précaution ou tout peut s’écouler autour de soi.
Ajustant du mieux qu’il put ces cheveux en bataillent et sa tenue il offrit son plus beau sourire à Angèle et lui demanda son avis sur sa tenue :


- Suis-je présentable pour le jour de ma mort ?

Il sourit ironique. Oui Flavien allait l’exploser, oui Montparnasse était déjà sur la sellette et il continuait à jouer un jeu dangereux, mais si le Galant craignait le gérant, il avait bien plus peur encore de la Patronne.
Cette entretien avait bien plus de sens que cela ne pouvait semblait à l’origine, Montparnasse avait tout à gagner, ou tout à perdre.
Le reste de son existence aller se dérouler entre les murs de l’Aphrodite.
Il devait plus que jamais bien jouer ces cartes.

Faisant un clin d’œil à la jeune femme Montparnasse descendit pour rejoindre le portier et accueillir Zoé comme il se doit.
Son destin était à présent entre les mains de la jeune Angèle, et si elle n’obéissait pas à la lettre à sa demande alors le galant perdrait tout...
Zoé, quant à elle, ne devait pas savoir qu’il n’avait pas encore tenue la part du marché qu’il avait passé avec elle.
S’approchant avec un sourire amical il glissa donc quelques autres pièces dans le gilet du portier tandis qu’il déclamait d’une voix étrangement assuré.


- Hé bien Fernand, cela ne se fait pas de laisser une jeune femme dans le froid ainsi, surtout que vous avez du mal lire, le nom de la Comtesse est bien sur la liste, je l’y ai fait ajouté moi-même.

Il s’inclina devant Zoé, essayant d’oublier un bref instant que suite à leur dernière rencontre il avait été enfermé trois jours en prison par sa faute et lui sourit en l’invitant à le suivre dans l’atmosphère luxueuse de l’établissement.

- Vos gardes doivent rester dehors en revanche Comtesse, vous comprenez bien que les armes n’ont pas leur place ici. L’Aphrodite est un lieu de délice, et de plaisir. Laissez-moi vous débarrassez de votre capeline, mettez-vous à l’aise. Dit moi, que souhaitez-vous boire ? Je vais demander à ce que l’on nous prépare le petit salon, nous serons plus à l’aise pour discuter des affaires qui nous intéressent…

Montparnasse usait de tous son charme, car il n'était pas le seul a jouer double jeux dans l'affaire et il savait que la Comtesse et le Prince avait un lien, il n'avait juste pas encore assez d'élément pour lié les affaires qu'il avait avec elle, avec celle qui le lié à lui.
Oui Montparnasse n'était vraiment pas celui qu'il paraissait être.

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Zoe_lisreux

    Le temps s'écoule. Après s'être annoncée à l'entrée et avoir réclamé Montparnasse, Zoé s'est reculée de quelques pas, laissant un de ses gardes négocier avec le portier. Elle n'a aucune idée précise de comment fonctionne l'établissement et le nom du galant lâché, elle décide de laisser passer quelques minutes, espérant que l'information fasse son chemin jusqu'à l'intéressé. Si cela ne devait rien donner, elle rebrousserait chemin. Elle n'est pas là pour implorer qu'on la laisse franchir la porte. Des moyens pour entrer, elle en trouverait d'autres si cela s'avérait nécessaire. Montparnasse était venu la voir et elle n'avait fait que sauter sur l'occasion.

    Il débarque, enfin, avant que l'attente n'ait usé la patience de la Comtesse. Elle approche donc pour le détailler, lui adressant un fin sourire. Celui de circonstance, poli, neutre, passe partout. Elle, elle n'oublie pas la virée de la bande depuis l'Armagnac avec le Malemort trop curieux. Elle n'oublie pas non plus ce message évasif de Foulques qui l'avait mise en rogne. Elle toiserait presque Montparnasse de haine si elle n'avait pas décidé de jouer les ignorantes, les innocentes, pour voir ce que cette entrevue allait donner. Là, devant lui, persuadée que le perfide avait fait lire une de ses lettres au Prince pour négocier directement avec lui l'investissement qu'il espérait, elle bouillonne intérieurement. Aller ponctionner directement à la source était certes plus intéressant, et Zoé se maudissait d'avoir pu donner cette information à Montparnasse par simple faiblesse d'avoir voulu protéger un homme qui prenait de plus en plus de place dans sa vie.

    Mais elle n'en montre rien. Comme souvent désormais, la Sirène maîtrise ses émotions et n'est plus cette femme qui explose sans crier gare à la moindre contrariété. Elle ne menace plus. Elle sourit, puis se venge.

    La Lisreux passe la porte, faisant signe à ses gardes de s'éclipser. Elle écoute le débit de paroles du galant, persuadée que ces tirades trahissaient une certaine nervosité. Evidemment que ce n'était pas pour rien qu'elle n'avait pas annoncé sa venue... Une façon pour elle de déstabiliser mais aussi faire passer un message : Elle décide, personne, jamais, ne lui dit ce qu'elle a à faire.

    Elle tire sur sa capuche laissant jaillir sa longue chevelure rousse sur ses épaules. Elle dégrafe sa cape pour la tendre à Montparnasse.


    Du vin rouge je vous prie, est la première phrase qu'elle prononce en ouvrant la bouche, sourire charmeur à l'attention du séducteur.

    Nul besoin de préciser qu'elle n'est pas venue armée, estimant qu'ici elle ne risque rien. L'établissement ne permettrait surement pas que sa notoriété soit entachée d'un meurtre...

    Elle avance un peu plus, laissant comprendre à son hôte qu'elle le suit.
Montparnasse.
La cape est rangée, et la commande est passée à mi mot, avec ordre de ne le déranger sous aucun prétexte. Le plateau est préparer avec efficacité et Montparnasse le saisit. Il fera le service lui-même. Ouvrant la porte du petit Salon Montparnasse lui fait signe d’enter de prendre place avant de la suivre dans la pièce et de refermer avec soin la porte derrière lui loin des oreilles indiscrète. Même si, il le sait, les murs ont aussi des oreilles à l’Aphrodite, aussi il devra pesait ces mots et son ton avec beaucoup de prudence.
Déposant le plateau sur une petite table il remplit deux verres d’un délicieux vin rouge dont l’Aphrodite avait le secret. Montparnasse se demandait encore ou l’établissement trouver ces mets toujours plus raffiné et délicieux les ns que les autres ?
Si le Galant considéré l’établissement comme une prison, il ne pouvait qu’avouer que la prison était dorée et qu’il était plaisant de se laisser enfermé entre ces murs.
En parlant de prison… Son regard se fit plus dur envers la Comtesse lorsqu’il lui tendit le verre de vin et s’assit près d’elle sur la banquette moelleuse, comme si il était des amis. Alors que leur relation était bien plus… chaotique. Chacun d’entre eux pensait que l’autre l’avait vendu, et si la vérité était ailleurs, Montparnasse à ce moment-là l’ignorait complément, tous comme il ignorait que bientôt la Comtesse annoncerait son mariage avec le Prince, et que le sac de nœuds dans lequel il se trouvait en ce moment se délirait automatiquement par cette annonce.

Il décida de commencer par lancer les hostilités avant d’en venir au sujet qui les intéresser vraiment l’un et l’autre.


- Vous m’avez fait mettre en prison. Trois jours. Ce n’est pas vraiment comme cela que j’imaginais que nous commencerions notre collaboration.

Car si Montparnasse avait passé cinq ans dans les geôles à son plus jeune âge il en était ressortie de se passer tumultueux une claustrophobie qu’il n’arrivait à contrôler et le séjour en prison, bien que bref, s’était transformer en véritable cauchemar pour le jeune galant. Ajouté à cela un sauvetage inespéré de cet homme qui l’avait récemment adopté, pour mieux lui faire vivre l’enfer en l’y renvoyant avec coup bas et humiliation. Bref il ne risquait pas de l’oublier ce petit séjour en prison, un gout d’amertume emplissait encore sa bouche. Faut dire que se faire pisser dessus en étant attaché comme un chien au barreau de la cellule, ça a de quoi vous foutre en rogne pendant de long long mois non ?
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Zoe_lisreux

    Silencieuse et froide, Zoé suit Montparnasse jusqu'au salon, ne manquant pas d'observer et d'analyser au passage les lieux qu'elle découvre. Si aujourd'hui elle est venue pour affaire, elle rêve d'y retourner pour une occupation plus frivole, se demandant laquelle de ses rares amies serait assez volage et décoincée pour accepter de l'accompagner.

    Elle entre dans la pièce plus intime, les lèvres toujours scellées. Le vin lui est servi par le Galant lui même qui donnerait presque l'impression de se mettre en quatre pour la satisfaire. Il s'assoit près d'elle et elle esquisse un fin sourire, le toisant de son port de Comtesse qu'elle a travaillé durant des heures devant un miroir, fut un temps, en plus de ses révérences pour sa grande entrée dans le monde si codifié de la Noblesse. Gommer des années à vivre dans la rue n'est pas toujours évident, mais il semble que tous s'y laissent prendre la concernant...

    Ses yeux émeraudes détaillent Montparnasse dans un silence dosé après sa prise de parole. Elle porte la coupe à ses lèvres pour en boire délicatement une gorgée avant de lui répondre.


    Vous savez bien que j'aurais éveillé les soupçons si j'avais fait quoi que ce soit pour vous éviter la prison. Cela ne vous aurait pas du tout servi.

    Le sourire de la Sirène s'étire.

    Un mal pour un bien.

    Les pions sont fait pour morfler à la place de la Reine.

    Comment aviez-vous imaginé que commencerait notre collaboration ?

    Par une Comtesse venant ramper à ses pieds peut-être ?
Montparnasse.
Montparnasse lui sourit et porte à son tour le verre à ces lèvres pour boire une gorgée. Il laisse un petit silence avant de reprendre sans répondre la question de la rousse.

- Avez-vous l’argent ?

Le brun ne perd pas plus de temps pour entrer dans le vif du sujet. Il récupère d’abord la bourse promis et jouera les jolis cœurs plus tard. Son regard se perd un peu sur la silhouette de la rousse. Malgré leur relation houleuse le brun se laisse à imaginer quelques grivoiseries avec elle et sourit en coin.
Cela ne serait sans doute pas désagréable, mais la rouquine ne serait surement pas du même avis.

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    Les lèvres de la Comtesse s'étirent en un sourire incontrôlable à sa question. Ainsi donc Montparnasse est impatient ? Même pas quelques minutes de discussion futile et légère avant que de passer aux choses sérieuses... ? Quel dommage...

    Oui.

    Mais elle ne bouge pas, dans l'immédiat, observant toujours son interlocuteur. La somme demandée pour le début de leur collaboration n'est rien. Si Montparnasse l'a trahie comme elle le suppose, ces 1 000 écus valent bien la perspective de pouvoir gagner du temps et en obtenir la preuve plus tard. Ne pas éveiller les soupçons, endormir sa proie...

    Zoé porte de nouveau le verre à ses lèvres avant de le poser pour se lever. Une main glisse dans la poche de sa robe pour en sortir une bourse rondelette qu'elle jette en direction du Galant. Son regard perçant posé sur lui, elle esquisse un sourire mystérieux avant que ses doigts ne se faufilent dans son décolleté pour en sortir une autre, plus petite qui vient rejoindre la première. Et comme la Sirène aime provoquer et en faire toujours plus... Son pied vient se poser délicatement sur l'assise tout contre la cuisse de Montparnasse. Avec des gestes lents et mesurés, elle fait remonter ses jupons jusqu'à sa jarretière de laquelle elle détache une dernière bourse.


    Est-ce que vous voulez compter ?
Montparnasse.
Montparnasse est impatient oui, car il sait que les murs ont des oreilles et des yeux, et qu’il existe entre ces murs des passages qui mènent d’un salon à l’autre et qui permet aux propriétaires de garder un œil sur eux. La comtesse n’est pas sur la liste et le Galant a une réputation de mauvais garçon entre ces murs, aussi il sait et sent que des yeux curieux viendront guetter cette échange. Il préfère régler ces petites magouilles avant qu’elle ne tombe entre des yeux trop curieux.

Une première bourse lui est lancé, rondelette, celle-ci disparaît rapidement dans la veste du galant. Mais la suite se gâte. La comtesse glisse une main dans son décoté pour en sortir une deuxième qui vient rejoindre la première. Une oeillade du brun se perd un instant sur cette poitrine ainsi mis en évidence, Puis ses yeux se glisse sur ces jupons qui se relèvent jusqu’à la jarretière tandis que son pied vient se poser sa cuisse.
La Comtesse est belle, attirante, et Montparnasse dois avouer être plutôt mal à l’aise. Plutôt ironique non ? C’est lui le Galant et le voilà qu’il s’offusque devant un peu de peau découverte. Il faut dire que l’entretien prend une tournure qu’il n’avait pas envisagé. Il n’est plus vraiment le maître de cette entrevue. C’est elle qui en a repris les rennes et le lui fait comprendre.

Mais si il ne gère plus l’entretien, il peut au moins sauver les apparences. Faisant disparaître la dernière bouse il lui répond en souriant :


- Non, je ne vous ferez pas cette affront, vous êtes une femme de parole, je n’en doute pas.

Petit sourire en coin. Leur collaboration commence donc. C’est mille écus ne sont qu’un acompte sur les trois mille promis par la belle. Trois mille en échange de certain de ces services et de son entrée en ce lieu. Si ceci ne représente rien pour la jolie rousse cela est une fortune pour le Galant. Surtout qu’en plus de l’argent que lui rapporte cette entrevue elle lui permet aussi d’honorer sa part du contrat avec la Gitane.
Il n’enchérie pas, il la laisse reprendre la conversation, reconnaissant ainsi implicitement que c’est elle qui mène le jeu.

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Zoe_lisreux

    La tête légèrement penchée vers l'avant, Zoé observe Montparnasse, guettant sa réaction. Elle s'était attendue à quelqu'un de plus entreprenant, se souvenant de l'homme si sur de lui qui lui avait demandé un entretien privé dans une taverne d'Armagnac, provocateur au point de s'être permis une bise sur la joue comtale.

    La Sirène arbore son sourire enjôleur. Si elle ne chante pas pour attirer ses proies, tout son corps est pourtant un appel à la sensualité et à l'oubli entre ses bras. Son pied joue imperceptiblement contre la cuisse masculine, avant que ses mains ne viennent rabattre les pans de sa robe sur l’albâtre de sa jambe. Elle se redresse, se repositionnant sur ses deux pieds et reprend son verre.


    J'y suis sensible.


    La coupe est portée à ses lèvres pour une longue gorgée de vin.


    Si nous en avons terminé pour aujourd'hui...

    Son regard émeraude est plongé dans les yeux clairs du Galant, s'apprêtant à prendre congé, devinant qu'il n'est pas vraiment d'humeur joueuse.

    Pour la suite, vous savez où me trouver...

    Le verre est reposé sur la table, avant que Zoé n'amorce un mouvement vers la sortie.
Montparnasse.
Elle part déjà la rouquine ? Ah non, ce n’est pas possible ça. Elle ne peut partir aussi vite. Montparnasse doit encore la garder entre ces murs, qui sait, peut-être que la pupille en personne souhaite la rencontrer et dans ce cas elle serait fort fâché d’apprendre que Montparnasse n’a pas fait rôle de galant jusqu’au bout.
Il ne devait pas oublier que, ces petites affaires à part, il restait galant entre ces murs et avec cela il ait un standing à tenir, et faire partir la clientèle avant même que celle-ci ne commande une deuxième bouteille n’est pas digne d’un galant de cette établissement et cela Montparnasse le sait. Aussi il est temps pour lui de se ressaisir de faire fit de la surprise de la voir ici entre ces murs sans qu’il ne l’ai invité lui-même et de reprendre le dessus.

Alors que le verre est reposé sur la table Montparnasse se saisit doucement de se son poignet et se lève à son tour en portant sa main à ses lèvres afin d’y déposer un baise main légèrement plus appuyé que ce que la décence demande.


- Vous partez déjà ? Voyons, nous n’avons pas encore eut le temps de s’échanger des banalités en dégustant ce petit vin, vous êtes sûr de ne pas vouloir profiter un peu plus longtemps de ma compagnie et de ces lieux que vous avez si habilement investie ?

Et puis après m’avoir l’laisser voir ce qui se cache sous ces jupons vous n’allez pas partir si vite Comtesse…
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Zoe_lisreux

    S'il existe bien un plaisir jouissif et égoïste chez les femmes, et surtout chez Zoé, c'est celui d'être retenue par un homme. A peine Montparnasse attrape-t-il son poignet qu'elle se retourne vers lui, se laissant à peine attirer de nouveau à lui. Essayant de ne pas trop afficher sa satisfaction sur ses lèvres, la jeune Lisreux observe le galant faire.

    Elle tente de croiser son regard alors que ses lèvres quittent sa main diaphane pour se mouvoir en paroles. Elle lui adresse un fin sourire, enjôleur, énigmatique, avant de lui répondre.


    Puisque vous insistez...

    Sa main prisonnière se mue alors en prison tandis qu'elle enserre celle de Montparnasse. Elle le tire doucement avec elle vers la banquette, relâchant son emprise pour l'inviter à s'asseoir de nouveau, d'une pression gentille sur ses épaules. Évitant de mettre trop de distance entre eux, elle récupère furtivement les coupes et s'impose sur les genoux du brun, lui tendant son breuvage, prête à se remettre à boire le sien. Regard séducteur et malicieux, autant que le léger sourire flottant sur ses lèvres, elle ouvre de nouveau la bouche.

    Vous avez raison, il serait vraiment dommage que je ne profite pas un peu de vous, maintenant que je suis là...

    Reprendre le dessus ?
Angele
Elle l'observait, de ce regard curieux, se demandant bien quelle histoire était la sienne. Ils étaient tous avares de paroles ici à ce sujet, ce qui était bien normal, elle y compris. Chacun cachait ses secrets comme il le pouvait, à coup de mystères et de réponses par des questions. Montparnasse n'y faisait pas exception, mais Angèle songea qu'un jour, les deux loustics devraient se prendre une bonne cuite à deux pour que les langues se délient. Et les corps aussi, pourquoi pas. Mais pour l'instant, l'affaire semblait sérieuse, la cuite serait pour plus tard.

Causer mieux ? Quel intérêt ? C'est bon pour les courtisans qui veulent embobiner les vieilles rombières nobles et leur faire écarter les cuisses !

Oui, Angèle était crue, de par son éducation dans les coins les plus pourris de Marseille, aux côtés d'un daron qui ne faisait pas semblant et savait diriger son monde, putains, vauriens et galapiats qu'il avait placés sous son joug. S'allongeant sur le lit du brun, coude plié et main allant accueillir son menton, la pie observa Montparnasse s'habiller, appréciant l'espace d'un instant le spectacle offert. Et encore plus les pièces se glissant dans sa main. Elle les avisa d'un œil gourmand, puis releva le museau vers lui, écoutant avec attention.

Ça roule, je vais aller trouver Axelle.

Et pour le reste, Angèle songea qu'elle tenait là une information assez importante pour qu'il se déleste d'autant d'argent. Mais pauvre de lui, Montparnasse ne semblait pas avoir remarqué que la brune vendrait père et mère pour se sortir d'un mauvais pas, si ça devait arriver. La confiance n'était clairement pas le maître mot du lupanar, et surtout pas celui de la fille du sud à l'accent chantant.

T'es beau comme une putain, tu vas faire des ravages !

Car finalement, il n'était pas difficile d'imaginer ce qu'était venue chercher la Lisreux en réclamant Montparnasse. Le regardant s'éloigner, elle se posa quelques instants sur le lit, observant la piaule du courtisan, puis descendit de là et se mit en quête de la patronne. De mémoire, Angèle n'avait dû la croiser qu'une ou deux fois, mais la gitane était assez charismatique pour qu'on s'en souvienne rapidement. Et elle savait où la trouver, c'était ça de se planquer pour tout écouter et de laisser traîner ses esgourdes un peu partout. Ses pas la menèrent donc auprès de la gitane quelques minutes plus tard.

Axelle, y a Montparnasse qui a message pour vous. Y a une certaine Zoé Lisreux qui s'est pointée pour le voir. J'sais pas trop ce qu'elle lui voulait, mais paraît que vous devez aller le rejoindre après. Voilà !

Que dire de plus, par grand chose. Restait à observer la réaction de la patronne qui lui en dirait long sur cette histoire qui semblait ne pas devoir s'ébruiter.
Axelle
Aux Yeux d'Hadès, la manouche travaillait. Mais dès qu'elle passait le seuil de l'Aphrodite, c'était pour se détendre, envoûter son palais de quelques alcools lointains, ou rêvasser dans une causeuse, les yeux paumés sur les délicates tentures. Oui, parce que c'était tout de même bien plus confortable ici qu'à côté, ça sentait bon et surtout, on lui fichait la paix. Pas de « j'ai besoin d'vous causer » « y a machin qu'à apporter ça pour vous, il a dit que c'était urgent » et patati et patata. Bref, quand elle passait le seuil de l'Aphrodite, nul n'était censé venir l'embistrouiller et elle n’attardait son attention et ses sourires que sur son époux ou sur Sabaude quand l'envie lui prenait lui aussi de perdre ses heures au soyeux de l'établissement.

Alors quand un « Axelle » résonna dans son dos, un grondement sourd s'échappa de ses lèvres, digne réponse de son humeur massacrée. Mais au Zoé Lisreux, la curiosité manouche fut piquée au vif. Si la manouche avait mauvais caractère, elle avait bonne mémoire, et ce nom-là, c'était bien de la bouche de Tarentio qu'il était sorti pour la première fois. Pourtant, il était hors de question de laisser deviner que cette annonce pouvait un tant soit peu l’intéresser, aussi, haussa-t-elle une épaule désinvolte
. Et bien, s'il veut me parler, qu'il vienne, je ne vais tout de même pas me déplacer pour ses beaux yeux.
Angele
Le haussement d'épaule de la manouche fut suivi par le sien. Monty lui avait demandé de faire passer un message, c'était maintenant chose faite. Ce qui se passait par la suite ne la regardait pas plus que ça. Angèle savait juste qu'elle détenait une information qui pouvait mettre le brun dans de beaux draps, sans vraiment tout comprendre, et cela suffisait pour le moment. En plus de la petite somme qu'il lui avait glissé dans les mains pour acheter son silence et son service.

Et moi je vais pas faire la girouette toute la journée ! Alors s'il veut vous parler, il ramènera ses miches ici, voilà.


Que dire de plus, rien. En un demi-tour, la pie salua la patronne d'un geste de la main et d'un au revoir lancé au creux de la pièce. Elle n'était déjà plus là.
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