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[RP/Mairie] Bureau de la mairie

Papy_chieur



*Le papy sourit en coin en regardant le gamin et son beau parler de nobliau. Il ne peut oublier avoir déjà croisé et entendu parler de ce ptiot et s'il n'y avait eu cette affaire de prise de la mairie, il aurait même plutôt apprécié ce bonhomme... ou du moins, un court instant, avant que ledit gaillard ne s'en prenne à lui en parlant de bagarre et d'injustice. Le vieux ne fit ni une ni deux et s'approcha de lui en fulminant, aussi rouge qu'un poivrot tout juste sortir de la taverne après plusieurs heures à picoler.*

T'vas calmer m'gamin à v'nir parler d'injustice à un simple paysan ! C'est-y pas qu'on a des idées bizarres d'utiliser comme ça d'grand mots qu'on est l'seul à comprendre crévind'jou ! Oui, j'me bats juste pour l'injustice d'ma p'tite ville, parce qu'j'ai rien à dire plus haut et qu'si j'suis pas là pour qu'ces pauv' gamins aient à manger et un toit d'temps à autres sur la tête, j'vois pas b'en qui l'f'ra ! L'seigneur d'Valens dans son château ? Vos foutus nobles qui qu'ce soit ?

*Le vieux arrêta les gamins d'un simple geste de la main dans leur direction et continua d'avancer vers le noble pour s'arrêter à moins d'un mètre de lui, braquant ses yeux azurs dans les émeraudes scintillantes du petit prince.*

J'vis ici d'puis qu'j'suis né gamin, t'vas pas m'apprendre c'qui s'passe et les injustices... Mais c'pauvre gamin qu't'as mis dehors d'la mairie... y f'sait d'son mieux pour protéger les gens d'ici, et sa donzelle avec son joli ptit cul là ... l'a fait bouger l'coin aussi, puis l'aut' gamin brun aussi ... Y'a ptet pas ben grand monde, mais ce sont qu'des p'tites gens ... Croyez vraiment qui z'ont l'droit d'voter.

*Le vieux fronça les sourcils lorsqu'il l'entendit expliquer sa façon de penser et finit par éclater de rire.*

Et ben m'gamin, on peut dire qu'tu manques pas d'cran et qu't'assumes... mais t'es ben au courant j'suppose qu'tu vas sans doute t'ramasser un pied dans l'cul ? J'vais t'dire, m'en fiche bien d'voir qui c'est qui gère c't'endroit, mais s'tu touches à un des ch'veux des villageois d'ici, j'me f'rai un plaisir d't'enfoncer un bon bâton là où j'pense ! Tu penses qu't'es capable d'faire mieux qu'not' maire ? J'attends d'voir... mais j'imagine qu'la mairie va être vidée comme par un vulgaire brigand !
Foulques_de_malemort
Le sourire étire les lippes princières alors que le vieux s’approche de Foulques. Comme il était amusant de voir les hommes fulminés par de simples mots, par de simple pensée. Amusement dont il avait toujours été friand, en cette période prenait une ampleur encore plus sulfureuse. Frisson parcourant l’échine, l’homme pourrait presque sentir un plaisir parcourir sa chair. La main ne quitte la garde se sa lame, homme d’armes à simple paysan le poids ne se faisait pas. Alors il s’approche d’un pas de son homologue, et d’un sourire usant de mot qu’il espérait plus clair pour le gueu.

Non, personne n’en a rien a foutre de vos gamins et encore moins de vous. C’est plus clair comme ça ? Vous faites partie d’un comté qui s’appauvrit et dans un domaine royal pour lequel vous n’avez pas plus de valeur qu’un poil de cul de cheval sauvage au milieu d’une campagne déserte.

Après tout, combien de fois n’avions nous pas entendu la Reyne se vanter d’avoir redonner vie à un comté a l’abandon, d’avoir remonter l’économie, redorer le blason et autre superbe baliverne. Émeraude contre Azur, Azur contre émeraude, l’affrontement se dessinait dans l’iris de ses deux hommes. Et vient l’habituel laïus, a tel point que le loup noir se mit à forcer un bâillement résonnant à la litanie.

Et moi, je suis la pour montrer à quel point le Domaine Royal et le Royaume n’est rien de plus qu’une carapace vide, rien de plus que du vent inutile qui souffle dans le vide, car plus rien ne survit dans ce lieu. Voilà ce que je dis, voilà ce que je fais. C’est bien beau de faire en sorte de faire survivre un village a trois, pendant que des écus sont verser inutilement pour des bals et des festivités, pour des concours et d’autre baliverne. Si vous avez envie de regarder que votre petite terre, bien vous en fasse, moi c’est la France en entier que je regarde sombrer. Ici, il paraît que c’est la terre de la Reyne … - pose sa main sur son front et regarde à l’horizon – pourtant je n’y cois que du néant. Tu n’y comprend peu-être rien à ce que je dis, mais je suis pas du genre à me soumettre à des incapables, et encore moins de mettre mes idées dans mon culs. Alors je ferais ce qu’il y a à faire ... par les armes.

Et de fermer les yeux dans un délicieux soupir de lassitude. Le visage se lève délicieusement vers le ciel qu’il observe avec plaisir, le souffle qui caresse son visage, alors que son regard se fait plus froid, le visage se fermant à toutes émotions, les doigts se resserrant sur son pommeau.

Voilà une bien belle promesse, vieil homme … et je te propose même de l’exécuter à l’instant.
Ma lame a bien envie de se gorger de sang, car cette nuit fut bien trop calme à son goût
.


Le sourire découpe son visage en deux, les traits toujours figé dans une certaine platitude, et le regard ne le quittant un instant.

Viens donc m’enfoncer ton bâton dans le cul.

_________________
Spawnounours
*Il écoutait se qu'ils se disaient. Ils ne comprenaient rien à ces mots, comme ces bourgeois et ces gens de la capitale qui traversait la ville, ils parlaient et surtout ils s'écoutaient.

Il se leva et s'approcha.*


Bonjour, messire, je suis Spawn, le maire que vous avez mis dehors. Je suis un simple habitant de la région. Je suis né il y a maintenant 45 ans à 5 km d'ici, à l'est de Laval, en face de la porte de Saint Jean. Je n'ai jamais quitté la région.
Nous sommes ici un simple village, ni pauvre, ni riche, juste des paysans heureux.


Il regarda le vieux, un instant. Puis il revint vers le messire.

Je n'ai ni bâton, ni arme. Moi, j'aimerais juste savoir, quand vous partez. Vos discours, nous les simples paysans, nous ne comprenons rien et nous ne voulons pas non plus.
Papy_chieur


*La vision du vieux s'était transformée en un camaïeux de rouge à ce petit qui le taquinait ainsi et, ne se refaisant pas avec l'âge, il était évident qu'il foncerait dans le tas comme le vieil imbécile qu'il était en réalité. Il n'y connaissait rien à la politique ou aux prétentions des nobles, se contentant de constater les périodes de vaches maigres - d'ailleurs la vache, c'était devenu un produit de luxe - ou les périodes de faste selon les semaines qui s'égrenaient de façon monotone.

Mais ce que ce gamin, à peine sorti de l'enfance aux yeux du papy, disait lui parlait plus que bien des discours qu'il avait entendus depuis sa jeunesse si lointaine et au moins celui-là croyait-il à ce qu'il disait contrairement à bien d'autres passés sur ces terres. Ses azurs pétillant de rage et d'excitation à la fois ne lâchaient pas un seul instant les émeraudes scintillantes.

Ca ennuyait le vieux, mais le gamin avait au moins raison sur ces histoires de fêtes grandioses si inutiles alors que personne ne mettait rien en place pour les pauvres gamins qui couraient dans les rues, l'estomac vide et les pieds au vent, sans parler des vagabonds qui devenaient légion et des brigands qui pouvaient se faire le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière en toute impunité.

Mais à son grand âge, papy avait sa fierté et il ne serait pas dit qu'il reculerait face au combat, même s'il savait pertinemment bien qu'il n'avait aucune chance face au jeunot en pleine forme. Sans avoir plongé son nez dans les bouquins, le paysan n'était pas un idiot et il avait face à lui un homme d'armes vigoureux.*


C'tentant gamin... mais j'ai une condition ... et elle est pas négociable !

*Ses lèvres se pincèrent, ses sourcils se froncèrent, sa dextre se serra davantage sur la hampe de sa fourche alors que sa senestre attrapa à pleines mains la serpe accrochée à sa ceinture.*

Si tu m'tues, t'prends mes ratons 'vec toi et tu t'occupes d'eux ! Z'ont personne et si t'as vraiment à cœur la France et ses badauds ...

*Le vieux ne finit pas sa phrase, les mâchoires se serrant en regardant son vis-à-vis, sentant le frisson de l'aventure le transpercer comme un éclair alors que la mort doucement avançait probablement vers lui.

Il n'avait même pas prêté attention à l'intervention du maire expulsé, comme si le temps s'était arrêté entre le prince et le pauvre ...*
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