Papy_chieur
*Le vieux vivait dans le coin depuis si longtemps et avait ses réseaux par le biais de gamins des rues toujours désireux de récupérer une piécette, un repas ou une nuit dans la grange du vieux, spécialement aménagée pour les accueillir discrètement et c'est par ce réseau que le vieux avait récupéré le parchemin roulé qu'il avait déposé devant la demeure du maire de la ville.*
Le Mans, le 29 septembre 1466
Mon tendre bien aimé,
Les jours me semblent longs sans toi mais je suis bien arrivée au Mans sans la moindre blessure et j'ai eu l'occasion de profiter de la route et des villages de notre Comté si magnifique.
Tu verrais le marché du Mans mon chéri ! Il est impressionnant à côté de celui de notre petit village, même si certains sont complètement fous avec leurs prix abusifs ! J'espère que tu arrives à gérer le marché lavallois sans trop de problèmes avec toute ma farine et mon maïs qui sont restés dans ma petite demeure.
Je m'ennuie de toi de jour comme de nuit, visitant les remparts et tavernes pour rompre mon ennui jusqu'au moment où je pourrai à nouveau te serrer contre moi. La grisaille de tes yeux se plongeant dans les miens et tes bras forts enserrant ma taille me manquent plus que tout et je ne peux imaginer de te quitter trop longtemps sans avoir l'impression qu'il me manque la moitié de moi et qu'un trou béant remplit ma poitrine.
J'espère revenir bientôt, peut-être un peu moins occupée par les mandats comtaux que ces jours-ci. Je découvre le métier et c'est très intéressant, mais ça ne remplacera jamais un moment passé avec toi et j'ai hâte que notre moulin se hisse vers le ciel avec nous en son sein.
Je t'aime
Ta Wina