[RP ouvert] En direction de Meslay

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il était devant sa barrière auprès de sa maison. Il regardait au loin celle de sa bien-aimée où ses pas devaient l’emmener dans les secondes à venir.
L’avenir, ils en parlaient beaucoup ensemble, sans cesse. Ce moulin n’avait que exacerbé leurs envies de futur et de projets ensemble. Ce matin, ils partaient ensemble, chercher du bois, des planches pour avancer sur leurs travaux.
Il était content de penser à son avenir mais il savait que ce jour ce n’est pas ce qu’ils verront. Le passé, ce sacré passé, allait le saluer, lui chuchoter dans l’oreille, lui parler, l’envahir son esprit. Oui, Il était anxieux sur les lieux qu’elle allait voir, qu’il allait revoir et les personnes qu’ils risquaient de rencontrer.

Ses yeux se tournèrent vers l’ouest où le ciel était encore sombre où des étoiles brillaient encore, comme son passé. Puis il regarda vers l’est où un léger fil rouge coloré l’horizon indiquant une journée belle et agréable, comme il espérait son avenir.

Il avança en direction de la maison de Wina.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Son bien-aimé l'avait prévenue la veille que ce serait intéressant de prendre la route pour Meslay le lendemain matin. Ils en avaient déjà tellement parlé de cet avenir ensemble que ça lui semblait à la fois si proche et si lointain. Elle avait eu un coup de cœur pour ce moulin abandonné dès qu'elle l'avait vu et elle avait été heureuse de voir qu'il partageait ce sentiment.

Elle avait esquissé plusieurs plans pour voir ce qu'ils pouvaient bien faire de cet endroit et les idées étaient multiples, mais quoiqu'il arrive, il leur fallait du bois et Spawn avait dit qu'il savait où aller en chercher, en parlant de son ancienne demeure, celle où il avait vécu tant d'années.

Elle s'était levée avant que le soleil ne pointe le bout de son nez et ne fasse encore rougeoyer le ciel. Elle avait préparé un petit panier repas et sortit enfin lorsque le feu commença à colorer le firmament en cachant doucement les étoiles. Il était là, il l'attendait, engoncé dans ses vêtements rouge et blanc, magnifique sous la lueur des étoiles pâlissantes.*

Bonjour Messire, j'ai rendez-vous avec un charmant homme... L'auriez-vous vu ?

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Tout en s’approchant de la maison de sa bien-aimée juste à côté de la sienne, il aperçut sa jolie et fine silhouette. Elle l’attendait déjà au pied de sa propriété. Ses longs cheveux toujours tenus en chignons pour ne pas la gêner dans son quotidien. Plus la distance entre eux diminuer, plus son cœur battait fort. Chaque jour il la voyait, chaque jour il la prenait dans les bras, et chaque jour il était toujours de plus en plus heureux de la voir.*

Le bon jour dame, je n’ai vu aucune âme ce matin dans les rues de Laval en ce beau matin, à part votre agréable et radieuse présence. Mais je serais ravi de le remplacer et de vous satisfaire.

*Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle et il s’inclina légèrement.*

Si vous le souhaitez bien sûr, je ne me permettrez pas de vous importuner.

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle le laissa s'approcher en s'appuyant sur la barrière, ne le quittant pas des yeux, un sourire affiché sur ses lèvres alors qu'il avançait pour la retrouver. Elle savait qu'il était un peu anxieux à l'idée de ce voyage, mais elle avait bien envie de le taquiner un peu il fallait bien se l'avouer.

Elle commença à tourner autour de lui en l'observant de haut en bas, avec un regard s’apparentant davantage avec celui d'un acheteur sur un marché aux bestiaux qu'à celui de la jeune amoureuse qu'elle était. Un petit sourire en coin ne quittait pas ses lèvres et elle semblait s'amuser beaucoup de son regard.*

Mhh, on a vu pire comme remplaçant... beau pedigree, superbe croupe, musclé ...

*Elle éclata de rire en le regardant avant de venir lui prendre la main et l'embrasser du bout des lèvres. Elle tenait toujours son panier d'osier coincé au creux de son bras, son contenu caché par un tissu blanc..*

Tu es prêt à y aller Spawn ? Pas trop angoissé ?

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il rit avec elle après ces dernières paroles. Ensuite leurs lèvres se collèrent tendrement. Ce emplit emplit son cœur comme une drogue qui l’envahit avec sa douche chaleur et se sentiment de réconfort.*

Un peu angoissé, il est vrai mon amour. Pour plusieurs raisons…Je n’ai jamais amené personne dans mon passé.
Et je vois que tu es toujours aussi prévisible, tu as préparé un panier. Qu’y caches-tu ?

*Tout en parlant il lui prit la main et commença à marcher avec elle en direction de la sortie est de Laval, par la porte du Pont-Saint-Julien. Il se rendait vers leur première destination à pied, récupérer le chariot, qu’il avait déjà utilisé pour le nuit à la belle étoile au bord de la rivière. Il avait déjà deux heures de routes pour atteindre le presbyter de Bono Campo, un petit village.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle ne lui avait pas posé la question par pur hasard. Elle commençait à le connaître son bien-aimé, à force de soirées passées en tête à tête sans personne pour entrecouper le quotidien la plupart du temps et la tension dans ses épaules était visible de loin, même si à cette heure, tous les chats étaient encore gris.

Elle serra sa poigne de bon vieux paysan dans sa petite menotte qui bien que fluette était devenue calleuse en quelques semaines de travail acharné. Elle ne s'en était jamais rendue compte jusqu'alors, mais il semblait bien que la petite bourge des beaux-quartiers parisiens se transformait bel et bien en simple fille de la campagne et, aussi étonnant que cela puisse paraître, ça lui plaisait en réalité.

Elle se tourna vers le maire avec un petit sourire mystérieux flottant sur ses lippes rubicondes et charnues.*

Pas grand chose... une simple petite surprise et de quoi titiller nos papilles lorsque nous aurons trop faim pour pouvoir encore avancer sans nous sustenter !

*Elle n'avait encore jamais visité l'extérieur du village en détail, encore moins avec un habitant du crû et ses mirettes étaient grandes ouvertes sur le paysage qui se dévoilait dans la rosée matinale. Plus elle en découvrait sur le lieu magnifique où ils vivaient, moins elle comprenait cet engouement pour le sud et cette désertion du Royaume.*

Comment se fait-il qu'un lieu si magnifique ne soit pas plus peuplé...

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Oui, il était un peu stressé de montrer son passé ou il avait vécu, mais c’était la personne qu’il aimait. Partir sur des moments qu’il ne pouvait contrôler et surtout des personnes qu’ils allaient sans doute croiser, le rendait nerveux. Elle ne lui disait rien malgré sa main dans la sienne qui devait surement le trahir sur son état et surement d’autres signes sur son corps. Il devait le faire, pour qu’elle sache qui Spaw était et surtout d’où il venait. La raison première de ce voyage n’était qu’une excuse..*

Une surprise…j’adore. Nous le mangerons quand le soleil sera au zénith, nous aurons bien avancé sur la route.

*La route les emmener par des petits ruisseaux et des multitudes hameaux de bois. Il profitait de cette verdure qui perdurait toute au loin de l’année. Oui, le temps n’était jamais trop chaud, ni trop froid et la nature profitait bien ici..*

Oui, tu as raison, c’est un lieu magnifique. Ses arbres, ses champs, ses ruisseaux, tout ce vert profite…mais les gens aiment plus profiter de la chaleur et voir du monde. Donc les gens partent et Laval reste un dortoir, un passage pour les voyageurs aussi bien pour aller en Bretagne que pour descendre dans le sud-ouest vers Bordeaux. Moi, j’aime cette région, et je ne voudrais jamais la quitter…Sauf pour un voyage ou deux si cela est nécessaire..

*Sur ces derniers mots, il se tourna vers son amour, sachant très bien qu’un voyage vers sa famille serait inéluctable.

Déjà deux heures qu’ils marchaient et leur première étape s’apercevait au détour d’un chemin.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle essayait de rester rassurante et souriante en sentant et voyant la tension qui l'habitait, allant même jusqu'à lâcher des sottises, faire des grimaces ou jouer les idiotes en tentant de faire des acrobaties ratées pour le faire rire. en deux heures de temps, elle avait récolté quelques bleus et écorchures à force de faire la zouave autour de lui, ne profitant que peu du paysage pour rester concentrée sur son compagnon.*

N'aie crainte, le jour où on voudra voyager, on préparera cet instant !

*Elle lui lâche la main en voyant un petit village apparaître au détour du chemin et se mit à courir vers cet endroit, son panier à bout de bras.*

Le dernier arrivé est une vieille vachette malade !

*C'était épuisant de se transformer ainsi en idiote, mais ça valait le coup de voir un sourire flotter sur son visage plutôt que ses tempes battant sous son anxiété.*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*La route était très agréable, et pas seulement grâce au paysage qu’ils croisaient, par les péripéties de son amour. Elle faisait tout pour qu’il sourit et elle réussit avec éclats, oui, beaucoup d’éclats, bleus et écorchures. Il était tout souriant et son esprit n’était que joie et passion envers son amour.A la vue du village, son sourire se crispa un peu. Il n’avait pas peur, mais il appréhender beaucoup se moment…surtout qu’à son dernier voyage ici, il ne lui avait pas parlé de Wina….*

Voilà, nous y sommes…

*Sa bien-aimée partit en courant en devant, en lui proposant une course, surement pour se détendre et continuer à le divertir. Mais il la laissa s’enfuir au loin et avança sur le bord du chemin regardant à droite et à gauche. Il ne doit pas être loin, il a dû nous voir arriver depuis longtemps, pensait-il. Là il le vit juste devant sa tendre amie, il sortait d’un bois sur le bord du chemin *

Albon

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

Hé bé…C’est un jour de chasse dans les bois habituellement ce jour. Mais il a fallu que le gamin décide de venir aujourd’hui, il le sait bien pourtant. Mais il doit avoir la tête ailleurs maintenant qu’il a décidé d’aller dans une grande ville. Je me demande comment il fait pour parler à ces sacrés lavallois, lui qu’il ne parle jamais. Le silence il connait bien.

*Un large sourire montrant ses dents, ou plutôt l’absence de beaucoup de dents et les quelques-unes qui restaient étaient bien sombres, bien noires pour certaines.*

Il n’est pas discret en plus, je les entends depuis plusieurs minutes. Pourtant je lui ai appris à ne pas être entendu… A, la ville, pffff, cela le tue.

*Il sortit du bois pour les accueillir quand il entendit, les premiers pas s’approcher de lui.Il tomba nez à nez avec une jeune femme tout proche de lui venant en courant. Il eut juste le temps de tendre les bras pour la réceptionner. *

Ben du deu, un guerzillon

* C'était un très vielle homme.Des grosses mains énormes usées pas te temps et le travail aux champs. Un visage avec beaucoup de replis de ride. Une peau très sombre brulait pas le soleil au champs. Une absence de cheveux et quelques poils blancs au niveau des sourcils n'indiquait pas la couleur de cheveux jadis. Il souriait tout le temps montrant sa mâchoire édentée. Ses vêtements n'étaient pas de toute jeunesse, mais bien entretenus, il était présentable.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle avait pris ses jambes à son cou, littéralement. Elle lui proposait un défi, ce n'était surement pas pour le perdre facilement. Elle avait sans nul doute l'avantage de la jeunesse et de la fougue, mais il avait certainement la robustesse et l'habitude de la vie en plein air pour lui. Elle était persuadée d'avoir mis quelques mètres entre eux, elle n'entendait même pas son pas, bien plus lourd que le sien, marteler le sentier par derrière elle.

Elle se retourna pour voir s'il la suivait pour le voir avancer nonchalamment, comme s'il voulait éviter d'arriver. Elle allait s'arrêter pour lui demander quand elle arriva à pleine volée droit dans les bras d'un vieillard édenté tout souriant... à moins que ce ne soit une grimace peut-être ? C'était difficile à dire en le voyant.

Réagissant comme si on venait de la brûler, toute désolée d'avoir embouti le papy et rougissant comme une pucelle, elle esquissa une révérence en le regardant et en balbutiant des mots d'excuses, espérant qu'il la comprendrait mieux qu'elle ne le comprenait... Un guerzillon ? Qu'est-ce que ça pouvait bien être cette affaire-là ?*

Veuillez me pardonner Messire, je ... je suis désolée... Je ne vous ai pas blessé au moins ? Je voulais dérider mon ami et je ne regardais pas où j'allais...

*Son minois avait pris une teinte coquelicot prononcée sous sa chevelure de jais dont quelques mèches étaient sorties du chignon sous ses acrobaties matinales pour lui donner un air de petite sauvage en vadrouille et un air navré était affiché dans ses grands yeux gris. Elle sourit au vieux paysan d'un air doux, le scrutant pour voir si elle ne l'avait pas blessé malgré tout.*

Albon

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*La demoiselle était devant elle, avec les joues rouges. Elle parlait bizarrement et cela l’intrigué.*

Hé bein, guerzillon, vous poper dans les bois à ct’heur ?

*A peine, il finit de parler à la dame, qu’il vit Spawn remonter le chemin. *

eulo, Spawny, je suis bénéze de te voir enfin… Moi, j’ai bouiner toute la matinée à poireauter et je vois ce guerzillon qui faillit cheu sur moi, elle est avec toi ?

*Il s’avança vers lui et le prit dans le bras. Il était un peu plus grand que Spawn, qui était déjà lui d’une belle taille. Mais sa carrure était beaucoup plus large, forger par le temps dans les champs et les travaux manuels. Il appréciait toujours de le voir. Avant qu’il installe à Laval, il ne venait qu’une ou deux fois l’année, mais depuis 3 mois, cela faisait déjà la troisième fois qu’il venait et cela le rendait heureux. Il ne restait plus que lui comme famille.

Il le serra longtemps ainsi sans que Spawn ne disent rien. Il dessera son étreinte et recula un instant. Puis il reprit la parole, plus lentement comme pour faire attention à chaque moi*

Bonjour, à vous deux…Tu ne m’avais pas dit que tu viendrais accompagné, Nom de Di…

*Il se tut d’un coup*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il était enfin arrive à leur niveau. Il voulait rassurer sa bien-aimée sachant qu’Albon pouvait être brusque. Il voulut attraper la main de Wina quand il le prit dans ses bras pour le serrer fortement. Il avait toujours été très tactile envers les gens qu’il connaissait. D’habitude il lui répondait avec toujours autant d’enthousiasme, mais aujourd’hui l’anxiété le restreint. Dès qu’il le lâcha, il attrapa la main de son amour.*

Bonjour Albon. Oui, comme je t’ai déjà dit, essaie de faire attention à ton langage quand tu croises des personnes. Tout le monde ne parle pas le mayennais des champs.

*Ses yeux passèrent plusieurs fois d’Albon et Wina dans un long silence, comme si Spawn cherchait ses mots précis. *

Albon, je te présente Wina… Nous sommes ensemble…nous nous aimons.

*Ses mots étaient doux et un peu en vrac et il se retourna vers Wina.*

Wina, je te présente Albon. L’homme qui m’a élevé comme mon père, mais aussi le père de Rachel, la femme qui m’a donnée 3 beaux enfants

*Sa phrase fut plus rapide, plus nette comme si cette phrase était prête depuis longtemps. Une grosse pression disparut sur Spawn et cela se ressentait.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Une fois n'est pas coutume, le petit brin de fille était intimidée et elle ne savait trop que faire face à ce brave vieux dont elle ne comprenait un traître mot de ce qu'il disait. Ses yeux s’agrandirent comme des soucoupes en voyant les battoirs du papy s'abattre sur les épaules de son compagnon dans une étreinte qui ne pouvait que signifier qu'ils étaient très proches. Pourtant, elle n'avait jamais entendu parler du paysan, et il semblait bien qu'il n'ait jamais entendu parler d'elle non plus.

Essayant de mettre de côté son teint de coquelicot et sa timidité de jeune fille, elle s'approcha de l'homme et lui tendit la main pour le saluer. Apparemment, la révérence n'était pas de circonstances dans le coin, ce dont elle aurait bien dû se douter puisqu'elle ne l'était déjà pas à Laval et que les campagnes d'ici étaient encore plus reculées.*

Bonjour. Vous pouvez m'appeler Wina. Je suis Lavalloise depuis quelques semaines et je ne connais encore que très peu les environs mais Spawn remédie à mon ignorance en me présentant vos vertes contrées.

*Elle avait peur d'en dire trop, ou pas assez. Après tout, elle n'avait rencontré personne en lien avec le passé de Spawn et il en avait peu parlé à part quand elle posait des questions précises et elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait dire ou non. Elle avait préféré rester très vague, il pourrait ainsi choisir comment il souhaitait la présenter à son ami.

Si en-dehors elle paraissait calme, elle bouillonnait cependant de l'intérieur et ne savait trop sur quel pied danser, sans compter les innombrables questions qui lui montaient à présent et qu'elle refoulait au fond d'elle-même en attente d'un moment plus propice. C'était sans compter Spawn qui un instant après la présentait comme la femme qu'il aimait. Elle se mit à sourire, un peu bêtement il fallait bien l'avouer, soulagée d'un poids dont elle n'avait pas eu conscience.*

Je suis enchantée de vous connaître Albon ! Et toutes mes condoléances pour votre fille. Désolée si je ne comprends pas bien votre patois... je ne suis pas vraiment du coin à l'origine...

*Elle se glissa auprès de son compagnon et passa un bras à sa taille en regardant le vieil homme avec une certaine tendresse.*

Vous avez fait du beau travail avec Spawn ! Il est devenu maire de Laval vous savez !

Albon

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Comme à chaque fois qu’il recevait du monde, il restait attentif et écoutait attentivement. Les visites étaient de plus en plus rare et le village où il habitait n’était qu’un monastère où très peu de personnes pouvaient rentrer et six fermes autour où ne vivait que des agriculteurs un peu terrés chez eux qui évités de le croiser.*[i]

Bein, vous n’allez pas resté piqué ici, bavasons en allant jusqu’à la banneau, elle est prête depuis hier tantôt.

[i]*Il se retourna et commença à avancer sans faire attention s’ils suivaient. *

Eh li es devenu maire je cré point.
Eh le, jeune fumelle, vous dérange pas d’être avec un vieux gâ, pour avoir des queniao, c'est…

*Il venait de s’apercevoir qu’il parlait trop encore. Il aimait parler mais tout ce qui sortait de sa tête sortait toujours de sa bouche sans aucune réfléxion. Et il savait que Spawn n’aimait pas cela, lui cela ne le gênait pas, il était déjà fâché avec tous ses voisins. Mais pour lui, il se tut toujours le dos tourné à ses invités.*

En direction de Meslay

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle était toujours enthousiasme malgré les émotions de ce début de journée. Elle savait rendre chaque moment agréable et ensoleillé, surement du à sa jeunesse et son envie de vivre et d’apprendre. Lui aussi aimait apprendre et savoir. Mais l’enthousiasme avait été remplaçait par la prudence et de l’analyse ; les échecs et les erreurs de la vie, l’avaient amenaient à juger plus longuement chaque action.
Ils se complétaient au mieux et cela faisait leur force et leur attachement.*

Et maintenant, nous allons nous rendre à Meslay, la ferme où j’ai élevé mes enfants. Nous y chargerons des planches et du bois. Nous pourrons aussi commencer à détruire un peu la maison pour en récupérer.

Le reste du voyage devait être moins forte en émotion. Il n’avait rien omis de parler dans le reste de cette vie. Il s’avança devant la charrette et invita sa tendre à monter dans leur véhicule en tendant la main pour lui proposer son aide pour y grimper.*

Si vous voulez bien acceptez ce voyage en charrette..

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*C'est bien connu, on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, et il avait rejeté sa moquerie, gentille au demeurant, d'un simple revers de la main. Il avait la sagesse qu'elle était loin d'avoir et le fait d'avoir quitté la bourgeoisie avait éclipsé légèrement ses manières impeccables pour la rendre plus naturelle et authentique. Elle n'hésitait plus à donner son avis et à poser des questions à mesure que le temps avançait.*

N'aie crainte... Je n'envisageais nullement de faire de ce terme un mot doux à ton encontre chéri ! J'en ai certainement de bien plus affectueux qui me viennent aux lèvres !

*Avançant vers la grange pour y pénétrer, elle vit leur attelage déjà préparé. ainsi ça y était, ils allaient bientôt pouvoir commencer enfin la construction du moulin destiné à abriter leurs ateliers et surtout leur future demeure. Elle posa sa tête au creux du cou de son compagnon en murmurant comme si elle avait pénétré dans un lieu sacré.*

Et maintenant... ?

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle l’aida à se lever, la regardant dans les yeux, voulant la réconforter suite à toutes les émotions qu’elle venait d’accumuleren peu de temps. Elle parla de son âge, de l’habitude de beaucoup de gens de pointer du doigt ses nombreux printemps.*

Je ne me sens pas vieux, mais les gens actifs ont souvent une vingtaine d’année et me voit très âgé. Je les comprends j’ai le double de leur âge.
Mais il faut avouer je suis vieux pour beaucoup et je ne peux le changer. Mais je le prends maintenant comme une force.
C’est comme nous, je suis âgé, tu es jeune. Mais j’ai aussi les cheveux blonds et toi les cheveux noirs. Je suis grand et tu es petite. Je suis un homme et tu es une femme.
Mais le plus important est que tu m’aimes et je t’aime. Ce point est pour moi, le plus important.
Et je m’offusquerais pas si une personne me surnomme papy…mais de ta part, j’apprécierais un mot plus tendre, Ma tendre..

*Il parla ainsi tout en gardant sa main dans la sienne et l’amenant à la grange au plus près où les grandes portes étaient ouvertes. En s’approchant, les amoureux distinguaient la charrette attelée de deux vieux chevaux. Il avait le sourire, avec le cœur léger comme si une charge important l’avait quitté.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle ne savait pas très bien combien de temps s'était écoulé pendant qu'elle avait posé son séant sur le sol extérieur mais elle sortit de sa torpeur sucrée en sentant la douce caresse des lèvres de Spawn venant frôler les siennes. Elle ouvrit les yeux pour regarder son visage aux yeux francs tout près du sien, le bout se sa langue rose venant pourlécher ses babines légèrement collantes de confiture.*

J'avoue que ça fait beaucoup ... mais ça ira. J'ai juste besoin d'un moment pour digérer tout ce que j'ai appris. Tu peux le comprendre je pense ?

*Elle lui sourit et glissa sa main dans celle de son compagnon en y faisant une légère pression avant de se relever en le tirant vers le haut.*

Tu sais, je suis un peu ennuyée de voir tout le monde te traiter comme un vieux... Je me demande si je vais devoir te traiter comme tel et t'appeler papy à force !

*Une petite lueur amusée aux fond de ses yeux gris, elle regardait son blond compagnon d'un air légèrement moqueur.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle grommela un peu en l'entendant excuser ces gens. Elle était lui d'avoir le pardon aussi aisé que lui, l'une des raisons pour lesquelles elle le voyait bien mieux s'engager dans la voie de l'église qu'elle-même !

Elle ne le quittait pas des yeux alors qu'il lui parlait de ce passé maintenant lointain, mordillant parfois sa lèvre pour éviter de sortir des insultes envers tous ceux qui l'avaient si mal traités. Incultes ou non, certaines choses ne se faisaient pas !

Elle le suivit du regard alors qu'il allait enserrer son père, un peu émue de les voir ainsi, et se dirigea discrètement vers l'extérieur de la demeure pour les laisser un instant entre eux, ne négligeant cependant pas de piquer une tranche de pain grillé de plus recouverte d'une bonne couche de confiture et elle allait s'asseoir dans l'herbe contre le mur de la demeure, fermant les yeux pour déguster le met en profitant du soleil, laissant ses pensées vagabonder sur le passé de son bien-aimé et ce qu'il avait vécu, calmant sa colère en soufflant un instant.

Tout ça, c'était beaucoup finalement. Il avait des casseroles et les apprendre toutes à la fois ainsi n'était pas des plus aisés, il fallait bien l'avouer !*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il était resté longtemps dans les bras d’Albon dans un grand silence. Mais ils s’étaient compris et avaient assez échangé. Ils se lâchèrent se regardèrent dans les yeux et se saluèrent de la tête tout simplement, les au revoir n’étaient pas leurs forts. Spawn se dirigea en dehors de la demeure.

En sortant, il chercha d’un coup d’œil Wina. Elle se trouvait le long du mur en sortant assise mangeant le présent de l’ancien. Ses yeux étaient fermés, laissant Spawn toute la liberté de s’approcher et venir déposer ses lèvres sur les siennes délicatement en se mettant à genoux sur son côté.*

Comment vas-tu mon amour ? Je sais que cela doit faire beaucoup. Je pourrais te dire que je suis désolé mais en t’invitant ici, cela était un peu dans mes intentions. Je repoussais toujours de te parler de ci, de là… Alors qu’ici, je ne pouvais pas me cacher..

Il la regarda tendrement droit dans les yeux attendant sa réponse, léchant sur ses propres lèvres les miettes de pain et la confiture qu’il avait hérité en l’embrassant*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

Il avait parlé, sans trop s’arrêter de peur de ne pas pouvoir terminer. Mais il était arrivé à la fin de son histoire dans cette ville, vingt ans résumés en quelques phrases. Son enfance fut heureuse mais le début de sa vie adulte, l’avait coupé en plein épanouissement. Pour le reste de sa vie, la journée n’était pas encore finie, même si cela serait vraiment plus court et moins difficile pour lui.

La main de Wina se glissa sur son visage, passant sur sa joue et essuyant ses quelques larmes. Ce simple geste le réconforta comme à chaque fois qu’elle posait ses mains sur lui. Il posa avec douceur son regard vers le sien, d’un gris toujours aussi profond.
Il était venu à Laval pour occuper sa vie, à aider, à apprendre, avec aucune intention de changer dans sa tête ni dans son cœur. Elle lui avait changé sa vie, d’une façon qu’il ne croyait plus grâce à ce regard au départ. Ses mots, ses gestes, ses pensées, son sourire, son attitude ont terminés de le faire succombés. Il pouvait enfin aborder son passé, comme son passé et non comme son fardeau depuis l’arrivée de leur amour.
Il posa sa main sur la sienne*

Je t’aime Wina. J’aime ton impulsivité aussi. Mais les voisins, ils étaient incultes. Ils pensaient faire bien, en voulant détruire la bête sans nom qui était pour eux tamis dans cette maison. J’espère que Dieu, les a pardonnés de leurs actes. Ils n’ont tué personne, heureusement.
Moi, j’ai cru que Dieu me punissait de ne mettre pas baptisé, marié. Alors je me suis enfui avec mes enfants et je les ai élevés, un peu enfermés, clôturés.
Ils ne m’en veulent pas, mais ils veulent vivre maintenant loin et enrichir leur esprit du monde..

Il prend la main de Wina dans la sienne et baisa le creux avec douceur.*

Nous ne sommes pas venu que pour mon passé, nous voulons construire notre passé. Nous devons nous attelés dès maintenant.

Il se leva doucement et se tourna vers Albon.*

Nous devons y aller Albon. Je voulais te dire merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Pas seulement pour aujourd’hui, mais pour les vingt années que tu m’as donné, pour avoir détruire cette maison et aussi d’être toujours là quand j’ai besoin même quand cela fait des années que nous nous sommes pas vu..

Il lâcha la main de Wina et enserra Albon dans ses bras.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*En fait, il n'avait vraiment pas eu la vie facile, c'était le moins que l'on puisse dire ! Elle le regardait avec les yeux gros de larmes contenues, pleurant intérieurement pour cette vie gâchée par les mauvais mots et pensées d'autres. Comment pouvait-on faire autant de mal à une personne, et plus encore à un enfant à cette époque lointaine qu'était celle de sa tête blonde ?

Elle aurait voulu lui faire oublier tout cela mais elle s'en savait d'avance incapable... Elle avait plus encore envie de le venger en faisant brûler ce maudit village ! Ce n'est pas la maison qui était maudite, c'était le voisinage ! Sur son visage s'affichaient sa fureur et son désarroi face à ce vécu. Que n'avait-elle silex et amorce dans sa besace pour brûler tout à l'exception de ce brave Albon !

Et cette pauvre femme... Elle avait déjà une certaine terreur de risquer la grossesse, mais ça ne faisait qu'ajouter à son anxiété. Elle n'était pas sûre de vouloir enfanter de toute façon ! Bien trop de femmes mourraient en couche et tous ces marmots braillards... était-ce vraiment bien pour elle ? Elle avait choisi de donner sa vie à l'amélioration du royaume, que ce soit par l'Etat, l'Armée ou l'Eglise, elle n'en savait encore rien, mais dans le contrat, elle n'avait pas prévu la famille qui allait avec. Elle regarda son bien-aimé. Elle ne pourrait envisager le futur sans lui, c'était une évidence, mais de là à vouloir la smala qui allait avec... Il allait être impératif de penser aux vessies de moutons et tisanes qui empêche le cycle lunaire ! Elle aborderait ce sujet avec Spawn... en privé...

Elle glissa sa main sur la joue de son blond compagnon, essuyant les grosses larmes qui glissaient sur ses joues tannées par le soleil et s'écoulaient dans les fins sillons de ses petites ridules. Elle devait se montrer forte pour lui.*

Je suis désolée que vos voisins aient été des personnes de ce genre. Je m'écouterais, c'est leurs maison que je verrais en cendres ! Tu as été inconscient en allant la rechercher... mais je comprends ça... mieux que l'attitude que vous avez eue à subir !

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Dans la joie de ces bons souvenirs agrémentait d’une de ces recettes favorites, il ne pensait plus à une des raisons de leur venue ; parler de son passé, ne rien cacher. Albon lui rappela d’autres souvenirs qui le hantaient. Cette sacrée maison qui avait marqué une liaison dans chaque moment de sa vie.*

Albon, tu as bien fait. Cette maison est là en ruine à moitié brulée depuis plus de 20 ans. Personne n’y ai entré depuis, personne ne le voulait, la peur, la honte surement.

*Il reprit son souffle pour prendre le courage de parler. Non qu’il ne voulait le cacher à Wina ou à d’autres, mais il avait pris l’habitude de se le cacher au fond de son esprit. Il avait toujours les yeux sur ses morceaux de pain recouvert de confiture depuis qu’Albon lui avait parlé*

Wina. Comme je t’ai dit, nous nous sommes installés à nos 17 printemps, Rachel et moi dans la maison de nos parents. C’était un rêve éveillait malgré les mots et les regards des voisins qui voyaient mal un couple non baptisés et non mariés vivre dans une ancienne maison de personnes mortes de la peste.
Il ne fallut pas longtemps, une année pour que nous soyons parents de jumeaux, Spawnounours junior et Abel. Puis il a fallu faire des travaux et nous avons attendu pour envisager d’autres enfants. Mais elle voulait une fille. Alors elle tomba enceinte quelques temps avant ces 20 printemps…

*Il prit encore son souffle*

l’accouchement c’est très mal passé, Amandine est née. Elle l’a prise quelques minutes dans ses bras avant de retournait auprès de Dieu.

*Quelques larmes coulèrent sur ses joues, l’obligeant à poser sa tartine sur la table et attraper un de ses mouchoirs pour s’essuyer.*

Puis j’ai ramené Amandine et ses frères à Albon. Et quand je suis revenu, des voisins avaient mis le feu à la maison…la maison maudite, furent leur excuse. Malgré le feu et qu’elle ne soit plus de ce monte je suis entré et je suis allé la chercher.

Il passa les mains sur ses vêtements au niveau de ses brulures que Wina connaissait déjà. Il releva la tête et la regarda.*

Avec les enfants je suis allé habitait à Meslay. A cette époque, le château et les fermes autour étaient sous l’occupation du royaume d’Angleterre.

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*A l'invitation du vieux, la jeune fille s'était assise avec plaisir, laissant voltiger son regard d'un homme à l'autre, souriant de voir son compagnon si heureux de revoir celui qu'il considérait comme son père. Elle s'interrogea en revanche sur la réaction qu'allait avoir Spawn à l'annonce presque froide d'Albon concernant la maison de ses parents... sa maison par la suite.

Elle pensait le voir bouleversé ou montrer une émotion en tout cas, mais il semblait rester de marbre et avec une nouvelle petite histoire à raconter. Elle se demandait bien à quelle sauce elle allait être mangée et si elle n'allait pas devoir récupérer son bien-aimé à la petite cuillère... ou si elle n'allait pas se sentir mal mais elle se devait d'être forte... toujours.*

Je suis toute ouïe !

*Ce disant, elle attrapa une tranche de pain grillé et mit une coche de cette fameuse confiture dedans avant d'y mordre à pleines dents avec grand plaisir.*

Mhh, ch'est délichieux Albon ! Che confirme, che foudrais fraiment la rechette !

*Toute à cette découverte, elle en oubliait jusqu'à ses impeccables bonnes manières.*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas aussi bien dans ces lieux et la présence de Wina en était surement pour beaucoup. En donnant son amour qu’il accepta, il avait compris, qu’il pouvait encore aimait mais aussi prendre du plaisir, qu’il ne devait pas se restreindre de la vie. Cela faisait des années qu’il ne prenait pas de plaisir, ne profitez pas, il croyait être punit.

Aujourd’hui, il était heureux et joyeux chez Albon, le père qui l’avait élevé. De bons souvenirs l’envahissaient aidé par ce repas et plus particulièrement cette confiture.

Il s’était rapidement aussi en invitant son amour à s’assoir près de lui. Puis il tartina les morceaux de pain grillé avec la confiture en posant quelques-unes devant Wina et d’autres devant lui, tout en écoutant les paroles dAlbon. Il venait juste de prendre sa première bouchée quad il eut fini de parler de la maison de ses parents où il a vécu avec Rachel. Il regarda Wina et posa sa main sur la sienne.*

Tu sais quand tu disais tout à l’heure, que nous avons prouvé que cette maison n’était pas maudite. J’ai encore une histoire à te raconter.

Albon

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il aimait bien sa solitude, sa nature, ses journées entière à chasser ou à travailler dans un coin de sa ferme sans être dérangé. Mais il appréciait aussi ces moments où des personnes qui l’appréciées venaient le voir dans sa demeure. Il les laissa passer devant et entra dans la maison juste derrière eux.

Il sourit quand il vit le visage de Spawn s’éclaircir sur la confiture posée intentionnellement pour lui sur la table.*

Asseyez-vous et mangez-vous avez du travail devant vous. J’ai déjà préparé la charrette, elle est dans la grange avec les deux chevaux, prêt à partir à Meslay.

* Il regarde Wina, qu’il commençait à bien apprécier*

Pour la recette, je vous l’écrirais avec plaisir et vous la donnerais à votre prochaine visite.
Hé bein, si je vis encore ici, mais je ne vais plus à l’étage, ce sont les chambres des enfants mais il y a bien longtemps que mes enfants et mêmes les petits enfants sont venus dormir ici même.

*Il attendit qu’ils s’assoient pour s’assoir près d’eux. Il attendit un cours instant et son visage prit un sérieux presque froid*

Spawny, pour la maison de tes parents juste à côté. La dernière fois que tu es venu, j’ai vu que tu n’aimais pas la voir, ce batiment en ruine brulait depuis des lustres. J’ai fait tout disparaitre, le reste de bois, de pierre, ce n’est plus qu’un champ que j’espère cultiver l’année prochaine.

*Il le regarda attendant sa réaction.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Ils arrivèrent rapidement à la demeure du vieux qui par miracle était tout-à-coup nettement plus compréhensible. La jeune fille lui sourit en l'entendant. Ainsi il leur avait préparé quelque chose et, à la réaction de son compagnon, c'était vraiment délicieux. D'une situation fort désagréable et gênante, ça devenait très amusant de voir Spawn retourner presque en enfance et de raconter ainsi son passé.

Wina laissa glisser son regard d'Albon à Spawn et de Spawn à Albon. Ils avaient tous les deux les yeux brillant de plaisir au souvenir du passé, l'un de sa défunte épouse, l'autre de ses deux enfants, parce qu'elle sentait que c'était ainsi que le vieux considérait son blond ami.

Elle n'avait jamais vu demeure aussi simple et si elle n'avait pas elle-même vécu dans un taudis puis pris pareille demeure à son arrivée à Laval, elle n'aurait jamais pu imaginer que l'on puisse vivre dans telle simplicité mais cette nouvelle vie était devenue la sienne et cette façon d'apprécier les choses lui plaisaient bien plus que tout le faste qu'elle avait pu connaître précédemment.*

Ainsi donc, tu étais un canaillou ! Albon, je goûterai cette fameuse confiture avec grand plaisir... et je vous en piquerais la recette avec plus de plaisir encore !

*Se retournant vers le maire, elle l'embrassa du bout des lèvres.*

Je sais que l'âge et les règles ne veulent pas dire grand chose mais... je t'avoue avoir pensé un court instant que ... la rencontre avec tes enfants sera peut-être ... étrange !

*Elle se mit à rougir, restant volontairement assez vague dans ce qu'elle disait. Elle se dirigea vers la table en essayant de reprendre contenance.*

Dites-moi Albon, vous ne vivez plus trop ici ? L'étage semble ne pas être utilisé souvent ...

Albon

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il était parti devant. Malgré quelques accrochages surtout à cause de ses mots, il avait appréciait le contact de ce matin. Wina, qui l’accompagnait lui donnait plus de sourire et cela lui réconfortait.

Chaque fois que Spawn venait, il ne parlait presque pas malgré qu’il vienne très peu. Il savait que les lieux ne lui rappelaient de mauvais souvenirs mais il aimerait qu’il se souvienne des bons souvenirs. Mais il n’y arrivait pas jusque-là. Mais depuis sa dernière visite, il avait décidé de changé cette état. Et l’action qu’il avait entrepris l’apeuré un peu.*

Est-ce que Spawn acceptera ce que j’ai fait ? Comprendra-t-il ?

*Il sortait à peine de la maison pour voir où se trouver les tourtereaux, qu’ils étaient déjà arrivés. Il s’avança vers eux. Il parla doucement cherchant ses mots, pour éviter de parler son patois et se faire comprendre à le guerzillon comme il la nommait*

J’vous ai préparé, un petit encas pour vous avant de prendre la route jusqu’à ton ancienne maison... café, pain grillé, et rhubarbe à l’abricot comme tu l’apprécies Spawny.

*Il se pencha de côté, et tendit la main vers la porte d'entrée, les invitant à rentrer*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

Il écouta les paroles de Wina, sur la précocité qu’il avait eue dans sa jeunesse. Il lui fit un sourire coquin.*

Oui, c’était jeune, mais quand des personnes sont passionnées et amoureuses, ils s’écoutent peux les règles et l’âge. Tu le sais bien mon amour.

Il voulut répondre à la suite de ses questions quand Albon prit la parole et les invita à entrer chez lui, manger un morceau.
Il sourit, d’un sourire de plaisir quand il parla de la confiture d’abricot et de rhubarbe. Il adorait cette confiserie, pas seulement pour son gout. *

Albon…Tu as décidé de refaire de la confiture, et en plus cette confiture. Je ne peux te dire non.

Il regarda Wina et l’attira vers la maison*

Tu sais mon amour, j’adore cette confiture. Et avec Rachel, de temps à autres nous allons discrètement dans la cave d’Albon et nous prenions un pot. Puis nous nous enfuyons sans dire un mot dans la forêt pour manger toute la confiserie avec les doigts. Dès qu’il faisait beau, le dimanche nous le faisons. Albon nous a jamais rien dit, et vu le nombre de pot que nous avions mangé, il devait surement être au courant. Mais je crois que cette cachoterie faisait plaisir à nous tous.

Tout en parlant sa voix devenait plus aigüe plus enfantin, ainsi que son sourire. Ses yeux brillaient déjà quand il entra dans la maison avec Wina. Cette maison était simple avec une grande pièce où se trouvait le lieu de cuisine, de détente et de repos. Un escalier montait où nous voyons que personne ne l’utilisaient. Sur la table centrale petite qui pouvait inviter que quatre personnes au maximum, ils voyaient l’encas promis par Albon.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle hocha la tête lorsqu'il lui proposa d'avancer, serrant sa main fortement dans la sienne pour lui donner courage ... et peut-être s'assurer de ne pas le voir fuir également. Elle caressait doucement le dos de sa dextre du pouce, l'écoutant parler sans l'ouvrir, pour une fois qu'il arrivait à s'exprimer sans trop de difficulté.

Il n'avait que peu parler de son passé et elle savait qu'il n'avait pas forcément été facile, mais elle n'imaginait pas qu'il ait pu souffrir de l'absence de sa famille. Elle avait d'autant plus l'importance d'être une privilégiée, même si ça occasionnait d'autres problèmes.*

Mon chéri ... est-ce que ... c'et parce que ça te rappelle de mauvais souvenirs que tu n'as jamais osé m'en parler ? Je ne crois pas en la malédiction sur des lieux... Peu de gens y croient dans les villes je pense.

*Ils arrivèrent à la maison du vieux, lequel les attendait sur le pas de la porte. En entendant son blond, Kalawina essayait de s'imaginer comment il pouvait être lorsqu'il était petit et surtout à quoi pouvait bien ressembler Rachel. Elle se demandait même comment pouvaient être ses enfants et si les choses se passeraient bien avec eux. L'apprécieraient-ils ? N'y aurait-il pas là un problème par rapport à son jeune âge ? La réaction d'Albon et le retour vers le passé de son compagnon lui revenait tout-à-coup en pleine figure. elle devait avoir à peu près le même âge que ses trois enfants.

Elle préféra ne rien montrer de ses interrogations. Elle n'avaient sans doute pas la moindre importance et n'étaient que de la curiosité vis à vis de la vie de celui avec qui elle voulait partager la sienne. C'était étrange de se dire qu'il avait déjà tant vécu quand elle sortait à peine de la jupe de sa mère. Elle rougit un peu en comprenant tout-à-coup que sa mère n'avait pas totalement tort... Elle était bien cette pauvre petite pucelle idiote qui ne connaissait rien à part ses livres. Aurait-elle dû accepter que sa mère la vende à ces hommes finalement ? Elle en aurait à tout le moins tiré un peu d'expérience...*

6 ans pour vous embrasser ? Et 17 ans pour vous installer ! Comme vous étiez jeunes... Quoique non... C'est plutôt moi qui suis tardive en réalité... Mais du coup, vous avez prouvé à tous que la maison de tes parents n'était pas maudite non ?

*Changer de sujet, oui c'était ça l'idée. Au moins, elle aurait peut-être moins l'impression d'être une pauvre gourde ...*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il l’écoutait sur ces derniers mots et même si cela le consolait, il avait encore le cœur lourd d’avoir caché beaucoup de chose de son passé. Se dévoiler, et une chose qu'il ne pratiquait plus avant de connaitre Wina. Mais ce jour était là pour cela.*

Avançons mon amour. Cela sera plus simple pour moi en avançant sur les lieux de mon passé. J’ai été élevé par Albon à partir de mes deux ans quand mes parents sont morts de la peste, ils étaient voisins. Je n’ai pas de souvenirs d’eux. C’est un village, un petit village ici, un grand monastère qui fait office d’église dans sa chapelle. Quelques fermes l’entourent, un peu moi de dix. Les habitants ont toujours pris la maison de mes parents pour une maison maudite…

*Ils s’avancèrent sur le chemin et arrivèrent sur la première ferme. Une ferme très petite mais bien entretenue. Elle n’avait rien de spéciale, aucune coquetterie. En s’y approchant, sur le pas de la porte se trouvait Albon, les attendant.*

Voilà, j’ai vécu ici avec Albon et sa fille, Rachel. Elle avait mon âge et l’amitié a rapidement fait place à l’amour, nous devions avoir six ans quand nous nous sommes embrassés la première fois.

*Ses yeux brillaient et regardaient dans le vide. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres.*

Voilà, et nous avons décidé de prendre la ferme de mes parents pour nous installer quand nous avons eu 17 ans.

*Déjà Albon arrivait à leur niveau*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle glissa sa main sur la joue du blond ... de SON blond. Elle avait peut-être été un peu dure avec lui, mais il avait probablement besoin du coup de pied qu'elle venait de lui mettre dans le derrière et ce n'était pas plus mal qu'il la voie au moins une fois quand elle commençait à s'énerver. Après tout, elle avait beau être douce et calme la plupart du temps, quand elle s'emportait, il valait mieux ne pas la taquiner de trop près au risque de se prendre une engueulade ou une bonne gifle bien sentie comme avait pu un jour l'expérimenter cet inconnu qui avait osé poser les pattes dans son décolleté lors de ce bal

Elle n'avait pas quitté Spawn des yeux et elle avait eu l'impression de voir tant de nuances passer dans son regard aux reflets vert bouteille que son sourire s'était lentement étiré alors qu'il lui parlait.*

Oui ... tu es un idiot, je maintiens... Mais ne sommes-nous pas tous l'idiot de quelqu'un après tout ? Je t'aime pour ce que tu es... mais ton passé a fait de toi ce que tu es, tout comme le mien avec moi. Un jour, je t'y emmènerai également, avec un certain déplaisir car il y a bien des choses là-bas qui ne me plaisent pas et me rappellent de mauvais souvenirs !

*Glissant sa main fine dans celle de son compagnon, elle avança avec lui vers le village, bien décidée à rattraper le vieux qui avait semblé si heureux lorsqu'elle était venue vers lui ... sans doute n'avait-il effectivement pas l'habitude d'avoir quelques amis... Pauvre homme !*

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle se leva et se rendit auprès d’Albon. Il l’aimait, il était un peu son père, son père adoptif. Il n’appréciait pas cette façade qu’il arborait sans cesse Qu’il avait construit avec le temps avec les défis de sa vie. Il détestait même quand il se comportait ainsi.

Son amour s’excusait envers lui et le prenait dans ses bras. Spawn sentit un grand soulagement dans son cœur devant cette image qu’il n’aurait jamais cru voir, Albon dans les bras de la femme qu’il aime. Il pensa d’un coup qu’il n’aurait pas dû monter le ton sur lui.

Chaque jour passait et montrait que Wina était bien la femme qui remplirait sa vie et son cœur. Et lui n’était même pas capable de l’acceptait en cachant son passé. *

Oui, je suis un idiot. Je suis idiot de croire que tu m’aimes pour seulement ce que je suis. Que mon passé est là et qu’il m’a fait. Je ne te cachait rien de mon présent mais j’omettais sans cesse mon passé.
Je te promets de tout te dire et te montrer tout, aujourd’hui même. Nous allons voir où j’ai vécu les vingt premières années de ma vie pour commencer avec Albon.

*Ces yeux n’avaient pas quitté les siens. Et il resta un instant à la fixer avant de l’inviter à avancer vers le village de son enfance.*

Albon

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*C’est plus simple, oui, la vie est plus simple quand tu évites les gens, tu les repousses, tu les pousses dans leurs retranchements. Les personnes qui vivaient autour de lui le laisse tranquille et lui laisse tranquille ces voisins. Mais la vie est triste, oui, bien triste surtout quand on vieillit et que ta famille part ou disparait. Il ne restait que Spawn qui passait et ses petits enfants qui lui envoyaient des pigeons avec quelques messages. Malgré ce besoin d’affection, il avait recommençait à être désagréable.

Elle s’était fâché comme tous les autres, comme d’habitude, c’était normale. Mais elle s’était excusée et elle l’avait pris dans ses bras. Il reste là, coït. Il avait fait apparaitre sur son visage un réel sourire, pas son sourire large avec sa mâchoire édentée, mais un sourire sincère avec des yeux pétillants. Dès qu’elle recula pour se rendre auprès de Spawn, il murmura quelques mots que personne pouvait entendre*

Merci petit guerzillon

*Il partit devant comme lui avait dit Spawn mais surtout comme il le voulait, les laissant seuls pour discuter.*

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Ah, elle avait l'air fine la noiraude avec les quatre fers en l'air et le cul par terre, son visage presque pourpre sous le mélange de honte et de colère qu'elle éprouvait et cette ressemblance presque frappante avec un épouvantail négligé !

S'emporter lui avait fait un bien fou, mais ce sentiment exaltant s'était très rapidement transformé en une presque panique tant elle était honteuse de s'être ainsi donnée en spectacle, plus encore devant l'homme que son bien-aimé considérait comme un père. Elle se mordit la joue pour ne pas se mettre à pleurer et avoir l'air encore plus ridicule que ce n'était le cas actuellement.

Son blond s'était empressé de venir l'aider bien sûr, mais à l'instant présent, elle se sentait tellement mal qu'une furieuse envie de vomir lui assaillait les tripes et elle voulait avant tout présenter ses excuses à Albon. Elle repoussa gentiment Spawn en murmurant juste*

Permets moi un instant...

*Elle se releva sans trop de mal et en négligeant la main tendue, blessée uniquement à sa fierté, et exécuta une révérence presque parfaite, la robe mise à part, devant Alban en souriant d'un air contrit.*

Veuillez m'excuser Albon. Je n'aurais pas dû m'emporter ainsi contre vous, ce n'est pas correct pour une Dame, Mère me l'a souvent répété et j'espère que vous n'en saurai gré ni à Spawn, ni à moi-même.

*Se rendant compte que tout ça était probablement bien trop pour le vieil homme, elle se redressa et esquissa un sourire bien plus naturel et s'approcha du vieux pour venir l'enlacer et le serrer dans ses bras en lui parlant à voix basse pour qu'il soit seul à entendre.*

Vous savez quoi ? Reprenons au début ! Vous avez un caractère de merde ? Moi aussi à ma façon ! Peut-être pourrons-nous devenir de très bons amis. Si vous avez pris soin de l'homme que j'aime, vous ne pouvez qu'être quelqu'un de bien, même sous des abords bourrus !

*Cela dit, elle se recula en lui souriant et retourna auprès de son compagnon pour lui prendre les mains et plonger son regard de grisaille dans le sien.*

Tu n'as pas à te cacher ou à avoir peur ! Je t'ai dit que je te prenais tout entier, avec ton passé, même si je n'en connais encore que trop peu. Je suis un peu fâchée que tu me l'aies caché, mais je veux toujours l'entendre, et je t'aime toujours ... même si tu es parfois un idiot !

Spawnounours

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Il n’avait rien dit sur son passé ou plus précisément presque rien à sa bien-aimée. Il n’avait rien dit sur son présent à Albon. Il savait qu’en venant ici, il serait obligé d’afficher son passé et son présent aux personnes qu’ils appréciaient et présents ce jour. Il repoussait sans cesse d’en parler en ayant peur des réactions. Une idée vraiment farfelue qui avait germée dans sa tête

Gardant dans ses bras son amour et commença à suivre Albon en direction de la maison de celui-ci. Mais ce dernier commença à parler comme un vrai moulin. Il resta sur ses gardes car il savait qu’il n’avait pas sa langue dans sa bouche et qu’il parlait sans trop réfléchir. Et cela ne fut pas long, quand il aborda la possibilité d’avoir des enfants.*

Albon…Es-tu obligé ?...

*Il regarda Wina Qui se détache de lui et passa devant Albon et s’emporta sur lui.Mais cela semblait même plutôt contre tous. Il s’approcha d’elle mais avant qu’il arrive elle tomba. Il se précipita et se retrouva rapidement auprès d’elle.*

Désolé..Je suis vraiment désolé, de tout cela, c’est de ma faute…

*Il l’aida à s’assoir sur le sol, regardant si elle n’était pas blessée en s’asseyant par terre auprès d’elle. Tout en enlevant les feuilles dans ses cheveux, il commença à parler.*

J’ai eu une vie, restreint aux autres depuis que je suis né, et j’ai appris à ne rien dire aux autres à ne pas parler de moi. Me parents sont morts de la peste avant que j’ai pu avoir des souvenirs. Albon, le voisin de mes parents m’a élevé et avec son caractère que tu as entendu n’a jamais eu d’amis, ni de voisins qui lui parlaient…et

*Se retourna vers Albon *

Veux-tu aller devant et finir de préparer la charrette, tu en as fait assez ici…

*Il se leva et tendit la main vers Wina *

Je suis prêt à tout te dire aujourd’hui, si tu veux toujours l’entendre.

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle était fière de son compagnon et ne pouvait le cacher, même en essayant de toutes ses forces, comme elle ne pouvait nullement cacher qu'elle était attachée à lui et quoiqu'elle fasse, elle ne comprenait pas cette manie qu'avaient les gens qu'ils croisaient de remettre en avant l'âge de Spawn. C'était pourtant monnaie courante que de voir un homme plus âgé que son épouse chez les nobles. Était-ce à ce point différent chez les paysans ?

Elle plissait les yeux en écoutant le vieux paysan, essayant de traduire ce qu'il disait comme elle le pouvait mais sans oser en dire trop pour ne pas passer pour la dernière des idiotes. Elle avait beau avoir étudié dans les livres, tout ce savoir engrangé ne lui était plus d'aucune utilité ici et elle ne se sentait pas plus avisée que le nourrisson aux prémisses de sa vie.

Elle regarda le blond d'un air très sérieux, ses yeux habituellement si doux semblant presque glacés et ses lippes pincées.*

Spawn ... je suppose qu'il nous demande d'avancer en discutant c'est bien cela ? Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Croyais-tu donc que j'allais fuir en courant ?

*Attrapant la main de Spawn et le tirant presque jusqu'à hauteur de son beau-père, elle le lâcha finalement pour passer devant l'homme en marchant à reculons, au risque de se casser la figure une fois de plus. après tout, elle n'en était plus à cela près ! Elle venait de faire l'idiote une matinée complète et était décoiffée et passablement crottée pour rencontrer un homme qui était important pour Spawn. Elle essayait de ne pas le montrer, mais il fallait bien qu'elle avoue qu'elle était un peu fâchée contre lui de cette cachoterie.*

Je ne voudrais pas vous paraître impolie Argon, mais croyez-vous donc que je n'aie rien d'autre à faire que de vous inventer des fariboles ? Votre beau-fils EST maire de Laval, depuis plusieurs mois déjà, mais il est juste trop humble pour en parler. Et qu'est-ce que c'est que cette manie de l'traiter d'vieux ? Il n'a pas encore le pied dans la tombe que j'sache et je vais supposer que des queniao sont des enfants pour vous répondre que je ne vois vraiment pas le souci puisque c'est, aux dernières nouvelles, les femmes qui enfantent et prennent tous les risques dans cette affaire !!!

*Elle avait bien essayé de ne pas s'énerver, mais son ton était monté au fur et à mesure de on monologue, pas tellement contre le vieux paysan lui-même mais peut-être aussi simplement un énervement général contre tous ceux qui traitaient Spawn de vieux, cette horrible brigande rousse en premier lieu, puis aussi contre son blond lui-même pour ne pas l'avoir avertie. elle n'en savait trop rien, mais il avait fallu que ça sorte !

Evidemment, à s'emporter ainsi en marche arrière, elle aurait bien eu du mal à voir le tronc d'arbre mort qui se trouvait juste derrière ses pieds et elle culbuta tête en arrière en y arrivant, se retournant dans une roulade très peu gracieuse pour se retrouver dans la terre, quelques feuilles dans les cheveux et des tâches d'herbe humide et de gadoue maculant sa chemise turquoise.*

Albon

Kalawina_yrwina

Spawnounours

Albon

Kalawina_yrwina

Spawnounours

Albon

Kalawina_yrwina

Spawnounours

Kalawina_yrwina

Spawnounours

Kalawina_yrwina

Spawnounours

Kalawina_yrwina

[Laval, le 20 août 1466 en direction de Meslay]

*Elle avait accepté, sans hésiter, s'était tournée vers lui pour lui tendre la main et monter dans la charrette visitant son passé. La visite avait été des plus instructive, c'était le moins que l'on puisse dire, et elle avait beaucoup appris durant ce voyage d'une journée dans les souvenirs de son bien-aimé.

Les souvenirs avaient été un mélange de joie et de tristesse, de bonheur et douleur en repensant à tout ce qui avait fait le passé de son compagnon, et même si elle avait eu beaucoup de mal à ingurgiter toutes les informations, et plus encore tous ces sentiments, elle avait essayé de se montrer forte jusqu'à leur retour à Laval en possession des premiers matériaux pour retaper leur future demeure...*

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[RP ouvert] En direction de Meslay