La journée avait été reposante, et plutôt agréable. Le Gaucher avait étudié un peu, puis il était parti cueillir des plantes.
Spoiler:Événements récents :
04/10/1466 18:50 : Votre recherche d'ingrédients est terminée. Vous avez recolté 1 Baie de Sureau Noir, 2 Brins de Marjolaine, 1 Fleur d'Anis
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Feuille de Tilleul pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Fleur d'Anis pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Brin de Marjolaine pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Brin de Lavande pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Brin de Marjolaine pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Fleur d'Anis pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Feuille de Tilleul pour 0,30 écus.
04/10/1466 17:02 : Vous avez vendu à la mairie 1 Fleur de Partenelle pour 0,30 écus.
04/10/1466 15:36 : Votre recherche d'ingrédients est terminée. Vous avez recolté 1 Feuille de Tilleul, 1 Brin de Lavande, 1 Brin de Marjolaine, 1 Fleur d'Anis
04/10/1466 13:04 : Votre recherche d'ingrédients est terminée. Vous avez recolté 1 Fleur de Partenelle, 1 Fleur d'Anis, 1 Feuille de Tilleul, 1 Brin de Marjolaine
04/10/1466 10:27 : Vos connaissances dans la matière Combat naval de base a progressé de 3%.
04/10/1466 09:30 : Vous avez vendu à la mairie 1 Brin de Marjolaine pour 0,30 écus.
04/10/1466 09:30 : Vous avez vendu à la mairie 1 Fleur de Pavot Blanc pour 2,30 écus.
04/10/1466 09:30 : Vous avez vendu à la mairie 1 Brin de Marjolaine pour 0,30 écus.
04/10/1466 09:30 : Vous avez vendu à la mairie 1 Branche de Céleri pour 0,30 écus.
Ce qui en soit aurait pu bien se terminer. Il s'était rendu en taverne, y avait croisé Jules, puis Rémy, et enfin Sofio, et Solène. Le tableau aurait pu être idylique, bucolique presque. Après tout, il était heureux, tout allait bien, il avait pu sortir dans la nature, ce qui, quand on le connait, lui est une necessité, joindre l'utile à l'agréable, et en prime, ça avait été lucratif ! Que demander de mieux ?
Bah, peut-être de ne pas subir une tentation très forte, et de ne pas subir une scène de ménage. Les deux combinés, à la suite d'une quasi altercation avec un jeune homme pour des propos que le brun avait tenus en taverne, et c'était le summum de ce qu'il pouvait supporter dans l'immédiat.
Car quoi ? Ca vous arrive souvent de servir un verre d'alambic devant un alcoolique vous ? Alors les plans d'une mairie devant un ex-pillard, à votre avis ? Bonne ou pas bonne idée ? Louis dirait : Très mauvaise, pas bien !
Sauf que... Le bon vieux temps, tout ça... les traques, jouer au chat et à la souris... le sang qui battait les veines en préparant un amusement, ou en se cachant après une animation municipale... Joliment dit, non ? Bref, tout ça, c'était son passé, celui qu'il tentait de refouler, celui qui faisait qu'il luttait tous les jours. Il avait pourtant dit que le métier avait changé, que les traques et tout ça, ça n'existait plus, qu'aujourd'hui, c'était en mode bourrinage, et plus dans l'art de tirer une bourse discrètement, non, tout ça, c'était fini, depuis que les maréchaux, tels des chauves-souris, savaient jusqu'à la couleur de vos braies sans même sortir de leurs bureaux... Bref, il luttait...
Si on rajoute à ça les réprimandes sur son comportement, et la fuite de la femme qui le retenait à Clermont, qui lui faisait le coup pour la deuxième fois en deux jours, l'autre étant devant sa soeur, Monseigneur Ariana, son amie, mais p'tain de chiabrenna de fot-en-cul quoi ! Il avait bien trop de respect pour Ariana pour voir autre chose en elle que ce qu'elle était : sa soeur !
Il ne fallait pas trop en rajouter. Il avait donc quitté la taverne, direction la foret. Là, il pouvait se laisser aller, il n'était plus lui-même. Le regard ambré du Gaucher s'était fait sombre, comme la nuit, et il voyait en rouge et noir.
Tuer ! Tuer ! Tuer ! Il avait besoin de tuer quelque chose, alors il laisse aller son instinct, ne pense plus à rien, il ne voit plus personne, plus rien, il ne voit que la piste d'un sanglier, il n'entend plus les oiseaux, il n'entend que le sang qui bat à ses tempes, et il ne sent plus rien que l'odeur de la haine, ressentant jusqu'au goût du sang dans sa bouche.
Tel un fauve, il hume l'air, accroupi sur le sol, les mains dans les feuilles d'automne qui commencent à tomber. Le sentier s'est recouvert d'une fine couche de brun, roux, sombre, marron, jaune, orange... Mais il ne voit plus les couleurs, il ne ressent plus que la haine qui lui parcourt l'échine, et alors que sous le ciel bleu piaillent les oiseaux, il entend le pas du sanglier qu'il traque.
Lentement, tantôt accroupi, tantôt à quatre pattes, tantôt debout mais penché, il contourne le sanglier, pour s'en rapprocher, sur le flanc, évitant de se mettre sous le vent, et soudain, il se déchaîne.
Lame sortie, il se jette sur le sanglier, et c'est un combat au corps à corps, déloyal, parce que l'animal n'a que très peu de chance de l'emporter, le premier coup de dague l'atteignant au coup, suivi aussitôt de deux autres, avant qu'un quatrième ne s'enfonce dans les entrailles du monstre qui tente de piétiner la bête qui s'attaque à lui. Louis n'est plus, il ne reste que son côté sombre, sa volonté de tuer, le besoin de tuer, et un sourire carnassier en voyant se répandre le liquide carmin sur le sol.
D'un bond, l'homme, ou plutôt ce qu'il en reste, s'écarte, évitant de se faire piétiné voire embrocher sur les défenses de l'animal, tandis qu'il hurle sa victoire, tout à la joie de voir les yeux de son adversaire se révulser tandis qu'il choit lourdement sur le sol.
Il ne reste que Laus, son autre lui, le mauvais, son côté noir. C'est ensuite, à genoux dans l'herbe, qu'il enfoui ses mains jusqu'aux coudes dans les entrailles du sanglier qu'il a éventré, savourant le sang toujours chaud, alors que sa sénestre vient caresser, presqu'amoureusement, le coeur qui s'arrête entre ses doigts, alors qu'il l'écrase de ses doigts.
Laus a pris le dessus, en cet instant. Laus est celui qui contrôle Louis, et le Gaucher ne semble pas avoir envie de s'arrêter là, arrachant le coeur pour le porter à sa bouche, tel un animal, à quatre pattes près de sa proie, grognant son contentement.