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[RP] Katina & Edern : Pour le pire du pire.

Calyce



Lice d'Angers.
Onze heure trente.
Une Calyce officiante-inspectrice des travaux finis, à Eon le nain, organisateur de mariage malgré lui :

-C'est tout bon ?
-Manque les clous rouillés à disposer sur le banc de déshonneur et le par-terre d'os de p'tits mainois à finir..
Le bout de la poulaine Calycéenne de pointer un des dits petits os sous l'oeil anxieux du nain.
-Y a encore de la viande sur celui-ci, va falloir nettoyer ça vite...ou le virer.
Eon danse d'un pied sur l'autre. Souffle coupé, la tempe suintante . Plus tard, quand elle aura le dos tourné, il s'auto-congratulera d'avoir pu la gruger les doigts dans le nez : il s'agit d'os d'oies pour palier à la pénurie d'os mainois. Mais il a pensé à commander une nouvelle guerre histoire de refaire les stocks, ça va.
-Vous pensez bien à placer Kaykate tout près de l'Archiduc, hein ?
- Z'inquiétez pas, il aura BIEN le nez violé par l'odeur de la Kayh comme vous avez dit.
Elle aurait bien poussé le vice jusqu'à le faire s’asseoir sur de la peau de ragondin, l'Archivioc ragondophile. Mais voilà, Dénéré a un coeur et ces saletés de ragondins sont tous poilus mignons et le regard attendrissant. Saleté de rongeurs, saleté de coeur.
-Les gladiateurs tous tartinés de saindoux ?
-Prêts à suivre la mariée.

Sourire satisfait qui se dessine sur le minois quand elle constate que tout a l'air de se passer comme prévu.

L'autel de fortune volé à une chapelle bretonne ? Check.
Les flèches pailletés en guise de signalisation pour la mariée ? Check.
Celles en tricot pour le marié ? Check.
Celles en épines jusqu'au banc de déshonneur pour Maryah ? Check.
La co-officiante Eireen ? Ne devrait pas tarder.
Le panneau d'accueil ? Elle vient le poser, là :




Dernier détail et pas des moindres :

-Pensez à fouiller les futurs mariés. PAS D'ARMES !
-Mais, m'Dame Katina va m'arrach...
-...M'en fous.

Là.
Voilà, voilà.
Bientôt midi. L'heure du crime.
Y a plus qu'à...

_________________
Eireen.
[Poitin Still à Angers. Chambre irlangevine à l'étage.]

Si deux choses ennuyaient l'Irlandaise c'était les mariages et les robes. Pour les précédents mariages elle n'avait pas enfilé de robe, sauf que cette fois, cette fois … c'était différent. Une Paillette s'unissait à un Poireau.Une paillette ? Non. LA Paillette. Celle qui lui avait envoyé un panier de *biiiiiiip* quand elle avait été blessée après la bataille du Pont de Cé. *Biiiip* dégustées à l'époque sur les remparts pour narguer les français en bas.

Katina avait été une des premières à l'accueillir en Anjou. A l'époque l'Irlandaise était intimidée parce que la brunette était archiduchesse. Et puis elle avait appris à la connaître. Le temps les avait rapprochées et elles avaient fini par se confier des choses que seules des amies proches pouvaient se confier … Tout ça pour dire que parce que Katina se mariait, Eireen essayait tant bien que mal d'enfiler une houppe verte.

Pourquoi verte ? Parce qu'elle n'en a pas à paillettes d'une. Que la noire c'est trop triste. Que la rouge c'est … ouais non une houppe de rupture pour un mariage ça le fait pas. La blanche … c'était un cadeau de Katina. Elle aurait été du plus bel effet, mais normalement ce sont les mariées qui sont en blanc et elle ne voulait surtout pas qu'on la confonde. Même s'il y avait une légère différence de couleurs de cheveux dans le doute, pas de blanc.


D'anam don diabhal * fichue houppelande !

Et l'Irlangevine d'entendre le Canard se moquer depuis Saumur en disant que si elle en mettait plus souvent ce serait moins compliqué. Houppelande enfilée, bottes lacées et planquées sous la houppe. Parce que oui, la veille au soir elle s'était rendu compte d'un drame : elle qui pensait sa collection complète (car oui elle a même les mauves !) il lui manque les bottes vertes pour aller avec sa houppe verte ! Vous voyez l'ampleur du désastre et … bref. Cheveux nattés et rouquine qui descend les marches qui mène à la salle du Poitin avant de s'arrêter net. Elle allait oublier LE cadeau. Retour par la case chambre avec un coup d'oeil aux bottes dans l'escalier. Les bottes marrons ne dépassaient pas trop parfait. Cadeau attrapé, demi-tour exécuté et Irlandaise devant son cheval. Problème. Comment monte-t-on à cheval en robe ? Hein ? Comment ? Il y a bien la technique de l'amazone, mais elle n'a pas de selle adéquate. Coup d'oeil à gauche puis à droite, personne. Houppelande remontée au niveau des genoux et la voilà en prête à se rendre à la lice. Houppelande qui retrouve sa place au point de faire une couverture à Dub Sa'. Talons pressés sur les flancs de l'animal qui se met à trotter.

[Lice d'Angers.]

La rouquine aurait bien lâché un beau « preeeeeum's » à Calyce si elle n'avait réalisé une chose en arrivant devant son P'tit Coeur. Comment allait-elle descendre dignement du dos de son coursier dans son … sa … bref. Toute de vert _ ou presque _ vêtue. Passer une jambe de l'autre côté de l'encolure fut chose aisée puisque Dub Sa' arrachait généreusement des grosses touffes d'herbes. Mais ensuite … ensuite bah … se laisser glisser en espérant que la robe suive et qu'elle ne reste pas coincée sur la selle.

Au « poc » de ses bottes arrivées à terre suivit du « friitch » du tissu qui glisse on peut dire que la jeune femme était soulagée. Reprenant contenance en lissant les plis de sa robe et laissant cheval et cadeau au bord de la lice, elle chercha Calyce du regard.


Mon P'tit Coeur ! Je suis là !

* va au diable
_________________
Samsa
    "Je suis un homme de cro-magnon,
    Je suis un singe ou un poisson,
    Sur la terre, en toute saison,
    Moi je tourne en rond, je tourne en rond."
    (Zazie - Je suis un homme)


La frontière angevine avait été franchie en toute discrétion, par un miracle que Samsa n'aurait pas pu expliquer. Certes elle avait troqué son fier tabard royaliste par une chemise noire, bien plus sobre et moins tape-à-l’œil, mais elle avait gardé sur elle son équipement guerrier : épée à son flanc gauche, bouclier sanglé à la même épaule, barbute, gantelets de combat et même les grèves. Comme si cela ne suffisait pas, elle avait voyagé avec, sur l'épaule droite, un filet de pêche et une fourche dans la main. Contrairement aux apparences, Samsa n'était pas venue se battre dans une guerre solitaire dont elle serait bien la seule recrue, il s'agissait plutôt là de sa presque tenue de mariage. Enfin, d'invitée de mariage. Si Aimbaud était là, il n'aurait pas manqué de lui retourner trois claques en lui aboyant dessus que c'était bien la peine d'avoir fait un discours assassin à son propre mariage sur les valeurs, les principes et compagnie si c'était pour ne pas les respecter elle-même en allant à un mariage angevin. Ce à quoi Cerbère aurait répondu, sans se démonter, que ce n'est pas elle qui avait invité mais plutôt qui avait été invitée, et comme on ne décline pas une invitation... Surtout pas celle de Katina.
D'accord, les deux femmes étaient dans des camps opposés et avaient des visions différentes -encore que- mais elles partageaient au fond les mêmes sentiments, capables toutes deux de dépasser leurs clivages pour partager une amitié sincère qui n'excluait cependant pas leurs divergences. Elles seraient encore face à face aux prochains conflits mais jamais plus elles ne voudraient la mort de l'autre. Samsa entra dans Angers avec sa barbute sur la tête, un " 'lut" et un majeur levé et on ne lui fit aucune noise, convaincus sans l'avoir reconnu qu'elle était angevine puisqu'elle en avait au moins ces codes-là. La Baronne se plaisait à dire qu'elle avait une licence en angevinisme et qu'elle travaillait à la maîtrise, tout comme il n'était pas forcément faux de dire qu'elle était la plus angevine des royalistes et la plus royaliste des angevines. A ses yeux, rien de plus qu'une preuve que l'Anjou était française parce qu'enclavée dans le territoire -l'esprit royal n'aimait pas les enclaves, ça lui faisait le même sentiment que ce trait de craie blanc mal effacé sur le tableau noir. Perturbant.

Elle ne rentra dans aucun établissement, pas même le sien dont l'enseigne - un lys couronné- pendait lamentablement. Autant elle avait ici quelques connaissances agréables, autant elle n'était pas une provocatrice. Cerbère pensait aussi que, depuis le fin fond des geôles ou depuis le haut d'une corde, elle ne parviendrait jamais au mariage de Katina. Elle trouva une ruelle discrète bien que particulièrement nauséabonde et se changea rapidement. Sous sa chemise noire qu'elle retira, une armure séleucide se révéla, ses braies blanches furent raccourcies jusqu'au-dessus des genoux et un ample morceau de lin blanc vint s'enrouler autour pour donner l'illusion d'une jupette de gladiateur. Cerbère troqua ses bottes contre des sandales en cuir dont les lacets remontaient jusqu'aux genoux. Elle couvrit ensuite ses tibias de ses grèves et équipa son bras droit de brassard, cubitière et canon d'avant-bras. Résolue jusqu'au bout, Samsa retira ses gantelets de combat et les accrocha à sa ceinture. De la petite sacoche qui y était attachée, elle en retira trois demi-pain circulaires qu'elle planta sur chaque dent de la fourche -les balles de tennis pour protéger des piques n'existaient pas encore, soyez indulgents-, fit tomber sur elle une pluie de paillettes roses en excès et laissa là son épée avec ses bottes et sa chemise, bien cachées. Avec sa barbute sur la tête pour dissimuler un peu son visage, son équipement et sa carrure charpentée, elle ressemblait à s'y méprendre à un rétiaire, ces antiques gladiateurs combattant avec un filet et un trident. Digne honneur à Katina.

La Baronne s'extirpa de sa ruelle et se dirigea vers la lice, très fière pour affronter sans trembler les regards des badauds. Elle cru bien apercevoir quelques gladiateurs à quelques croisements mais, incertaine et invitée -plus que figurante !- , elle continua son chemin sans dévier. Lice d'Angers, donc. Lorsqu'elle arriva, elle ne pu que constater son avance mais ne se cacha pas pour autant. Face à Eireen et Calyce, elle ouvrit la bouche pour parler mais se rappela subitement que ses tics de langage la trahiraient forcément ; elle les haïssaient, parfois. Il lui faudrait donc hacher ses phrases au mot à mot pour espérer contrôler les sorties inopinées de ces petites choses. Après un moment de flottement dû à sa réflexion, Cerbère leva brusquement le majeur. C'était pour elle, en cet instant, comme le signe de croix à un aristotélicien au milieu d'une fête hérétique : salvateur.


-'lut.
Je parie... le marié aux deux questions p... hmpf... premières. Et Katina aux deux autres questions t... tierces. Parce qu'elle va saigner du nez pa... pas vrai ?


"Au pire, si ça dérape, je leur jette mon filet de pêche sur la tête."
_________________
Slystaline
Citation:
Jo,


Devinez quoi ?
Je me marrie.
Ouais, je trouve aussi que ça vaut le déplacement.
D’ailleurs, mon témoin de prédilection refusant de sortir de chez lui depuis des mois, je vous annonce que VOUS êtes mon plus vieux copain et que VOUS êtes mon témoin.
Effacez ces larmes, on voit que vos joues sont sales et pointez-vous avec votre certificat de baptême pour la compta.
+ 1 accepté

K


Citation:
Vous me passerez l'expression... C'est spontané, vous me connaissez j'ai le langage fleuri qui choquent les esgourdes fragiles et sensibles des Ascalon, Lancelo, Lucio, Pépin tout ça... Mais là "Non de Dieu d'bordel de merde sans déconner!!!!"

Un mariage!!!! L'Anjou! Des bons trucs à bouffer gratuits! -Enfin gratuits non vu le cadeau somptueux que je vais vous faire ça va plutôt coûter une couille -mais pas grave je vais la couper à un serf-mais des bons trucs à bouffer quand même!- du vin, de la danse (par contre comptez pas sur moi pour participer à votre chenille angevine avec les chapeaux pointus en carton, c'est d'un beauf! Sériously d'un beauf! J'ai un standing moi maintenant!)

Donc ouais je serai là. Ouais je suis super honoré et vachement ému d'être votre témoin, même si dans le fond j'aurais préféré que Finn soit là...Il a de la gouache l'ex à Marzina... Nan c'est pas de la crasse mais du bronzage, j'aurais pas dû faire une sieste au soleil j'ai une tronche de laboureur maintenant... Ouais je ramène mon certif...

Mais dites m'en un peu plus quoi! Qui est l'heureux élu? C'est une histoire façon chabadabada, un homme, une femme, la plage de Deauville, lui pieds nus dans des docks sides, marchant à vos côtés, vous les cheveux aux vents riant aux éclats, la tête en arrière avant qu'il vous embrasse les yeux fermés en posant sa main sur votre visage? Ou un truc plus... Réfléchi?


A vite, très vite!
Jo


Et ni une ni deux, Sly Staline, l'homme que certains surnomment Jo, d'autres le sale FSF, le Grand Comte ou le pire fléau de Flandres, Honey, Machin, l'Assassin, Ypres, l'mari d'Attigny un peu chelou, l'happy-culteur, le Lion de Flandres, le coquelet de Tournai, l'insulteur de Gentois et de Lancelo... de tracer la route vers l'Anjou.
7 journées à cheval avec nuitées dans des relais postaux bruyants et mal famés.

Arrivée à la frontière angevine. Contrôle de la douane volante. La douanière est gentille, timide, un peu effarouchée peut être
Il regrette de ne pas avoir obtenu qu'on lui tatoue son Laisser Passer permanent pour l'Anjou sur les fesses comme il en était question un moment. Katina alors Archiduchesse mandaté ayant jugé que ce serait lui fournir prétexte pour montrer son cul aux jeunes filles en fleur! Encore un plaisir que ses obligations, son statut de Croix de l'Ordre pontifical son épouse et ses proches lui interdisent!


Souris! Et sois fière d'être Craonnaise!

Qu'il lance à la Buse avec un clin d'oeil ravageur. L'ingénue vire au cramoisi. Papillons dans le ventre. Elle se demande comment il a fait pour deviner de quel village elle venait, s'imaginant un instant vivre avec ce viril personnage, dans une maison entourée de bébés.
Mais notre blondin est déjà reparti au triple galop. Il arrive devant la lice, salue Calyce et Eireen, se présente à Samsa.


Bonjour les filles, c'est ici la nouba? J'ai ramené de la Moinette. Si faut que je file un coup de mains, j'ai ramené des gueux pour ça!
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Eliance
Un mariage sans Samantha, c'est comme une partie de sanglots sans larmichettes. C'est moche, inutile et incompréhensible. Enfin, d'habitude, on parle de mariage sans Eliance, mais l'Anjou transforme tout en moche (point de vue 100% elle, me tapez pas) et a transformé une roussi-blondasse en sacrée-connasse, plus couramment appelée Samantha. Et une Samantha, ça fait la gueule. Parce que c'est :
- déguisée en brune,
- sapée en rose,
- désemparée devant tant de terre angevine,
- maquillée comme une pute pour éviter qu'un ex-mari la reconnaisse,
- vexée que l'ex-mari la trouve "hostile" de l'accouplement,
- enterrée au fond d'un seau mainois coincé dans un gouffre angevin avec l'écho de goéland salement bretons en fond sonore,
- bourrée comme un coing à longueur de journée pour oublier son ex-mari qui l'aime plus trop et son actuel mari qui l'aime bien trop,
- interdite de tout ce qui se rapproche de près ou de loin à de la mourance.

Voilà en quelques mots le tableau de
Samantha marie ses amis.
Ne vous fiez pas à l'intitulé, ni l'un ni l'autre des mariés n'en sont, de ses amis. Mais ça sonnait largement mieux que Samantha fait du camping, rapport au sujet actuel. Quoiqu'elle aurait bien proposé que les noces se fassent au camping pour changer, mais elle a dû émettre l'idée dans ses rêves, vu qu'elle ne cause plus beaucoup. Elle n'a ni perdu sa langue, ni ses dents, mais allez causer quand vous tenez pas debout.

Pour l'occasion, Samantha a revêtu sa plus belle robe moche rose, n'a pas pris de bain, a bouffé de l'aïl, des oignons, du fenouil et tout un tas de trucs qui puent du bec, avec le doux espoir de vomir malencontreusement sur un Mainois, un Angevin par accident (sinon Calyce lui pardonnera jamais), ou sur Dédé, au pire, qui n'avait qu'à pas réclamé sa venue. Ou sur une Maryah. Mais ça, c'est dans ses rêves les plus fous. Ah et si elle marche pas droit c'est qu'elle évite soigneusement de piétiner les cailloux angevins, ayant déterminé la veille qu'eux seuls méritent le statut ducal.

En passant devant l'urne en peau de Finelame (comment ça on a mal compris ?), elle y dépose un billet (gratuit) avec écrit "Samantha parie que Dédé va la faire trépasser", le tout accompagné de rien d'autre niveau pécunier, parce qu'elle sait qu'elle prévoit juste, rapport aux précédentes épousées. Et aussi à sa radinerie.

_________________
© JD Calyce ♥
Nevgerel
Le Moustajestique n'ignorait pas la tradition sournoise qui pesait sur toutes les cérémonies du genre ; chacun dans son coin s'interrogeait de savoir si c'était bien là le bon moment pour débarquer, si ça ne serait pas trop tôt, si on allait se retrouver tout seul comme une andouille, si le buffet était déjà ouvert, si le temps allait pleuvoir, si on devait faire quoi pendant qu'on chercherait où se mettre en ne sachant même pas comment qu'il fallait pour que qui qu'on soit où quand que quoi qui hein ?

A cela, il n'était qu'un remède. Il fallait hurler "MAINENANT !". Et la méthode pour y parvenir se nommait : cérémonie d'ouverture.

Aussi, prenant sur lui cette nouvelle quête pleine de dangers, l'intense Nevgerel parvint tout en trombe sur une estrade, trouvant juste le temps d'un coup d'oeil et d'une main pour saluer Samantha qu'il était ravi de croiser, puis

orchestre s'il vous plait


https://www.youtube.com/watch?v=_rqhjUw9oYg

Il entonna à voix joyeuse les couplets que voici :


Ça sent l'pas fier
D'Saumur à Angers
Ça sent l'pas fier
Dédé s'est marié
Ça sent l'pas fier
Chez les Craonnais
Ça sent l'pas fier
Vive les épousés !

C'est plein de plus rien
Avec des souv'nirs et des arrières sou'vnirs
De petits train-trains
C'est plein d'celui qui dort
Et qu'on aimait bien
et qu'on rêve encore qu'on n'est pas demain

Ça sent l'pas fier
De La Flèche à Craouin
Ça sent l'pas fier
ça fait même plus coincoin !
Ça sent l'pas fier
Elle a donné sa main
Katina faut le faire :
Pour qui le bouquet, pour qui le parpaing ?

C'est plein de décrets
de qui qu'ont quoi qu'est-ce
qui restent planqués
qui causent pas d'abord
Heureusement c'est l'été
Katina pour Dédé
Dédé c'qu'il est fort !

Ça sent l'enfer
D'Angers à Saumur
Ça sent l'enfer
Regardez ct'allure
la mariée altière
le marié est mûr
Ça sent l'enfer
Et la peignée dans le mur

C'est plein d'frémissants
Qui vont bien finir
par sourire à l'avenir
vive tous les vivants
les mariés sont en blanc
C'est pour qui la vérole ?
Les paris sont ouverts avec de l'alcool

Ça sent les verres
A Saumur, à Angers
Ça sent les verres
C'est l'heure de boivrer
Ça sent les verres
Et la sainte muflée
Le Maine en est fier
Vous vous en doutiez !



Là, c'était fait !
C'était beau. Et grand. Et sublime. Mais plus encore, c'était porté par le ciel. Car si les paroles se trouvaient bien de l'invention du Nevilicieux, la chanson, en revanche devait tout à l'apprentissage d'une nuit d'embardée en taverne sous la capitainerie de Sly, Jo, que Nevgerel n'avait pas vu depuis des lustres et qui soudainement apparut devant ses yeux !
Le Ciel, on disait !


Nom d'un Pépin en croûte piqué à l'aïl et farci au caviar de pif ! Par la tombe de Lancelo ! Bordel, Sly, mon vieux Sly, c'est toi ?


Et transcendé par la joie qui valait déjà bien une cuite, il alla à la rencontre de son ami, bras grands ouverts qui raflèrent sur la route une brassée de chopes.
Slystaline
Alors qu'il socialise à grands coups de conversations mondaines tout à fait à propos, à grand renfort de "Beau temps pour un mariage! On a vraiment de la chance!", de "Et vous vous venez de loin?", de "C'est vraiment gentil cette déco! Tout à fait adorable!" et autres "La levrette est vraiment ma chienne préférée", ses esgourdes -propres pour l'occasion, ne croyez pas une Choovanski qui affirmerait le contraire- sont attirés par une ritournelle, une voix, il se concentre, finit par saisir les paroles au moment où il reconnait le troubadour (qui b... la nuit et qui b... le jour)

Citation:
Nom d'un Pépin en croûte piqué à l'aïl et farci au caviar de pif ! Par la tombe de Lancelo ! Bordel, Sly, mon vieux Sly, c'est toi ?

Ventre Saint Gris! Toi ici!!!

Et de bondir vers son joyeux compère. Accolades sous les averses de bières des chopes secouées.
_________________
Nevgerel
Désignant l'estrade dont il sortait du pouce, (mais non enfin il sortait pas du pouce de l'estrade, tâchez donc de vous concentrez un peu), il expliqua brièvement :

On est venu mainoiser l'Anjou avec le groupe exceptionnel des Supermaines. Ça s'est passé glissette comme un bateau angevin au fond de l'eau. Du coup maintenant, on tente de les sortir de leur torpeur. Cte sacrée bande de 'gnassous ! Je sais pas si c'est ça qu'on doit appeler un épifinamène à cause que le vieux a disparu depuis qu'il a déclaré vouloir répandre le nudisme ; la place est libre si tu veux devenir chef de file des poilaucouillistes, hein !


Puis l'oeuf de poule de l'index qui sortait de son front (mais non c'est pas... rha démerdez-vous !), lequel était tout maquillé en mini tête de Nev

J'ai revu Katina ! Je la déteste ! D'ailleurs tiens, dis-moi, je lui prépare une vengeance surprise...

Et posant une chope déjà au bord de la sécheresse, il réunit ses doigts sur sa bosse qu'il fit fripper dans une grimace de douleur revanchurique se répercutant par les plis en un grimace de mini Nev encore pire sur sa bosse.

... tu crois que ça suffira pour la faire hurler ça ?

L'enthousiasme n'était cependant pas encore épuisé, il s'emballa à la suite

Oooh mais faut que je te présente du monde !... Tiens là, c'est Samantha ; en fait c'est Boby, mais elle est venue dans son costume de Supermaine. Elle est géniale ; elle vomit partout pis après elle fait de la balançoire avec son cou !

Hey Samantha !, la héla-t-il, si tu veux gerbousiller les fleurs, faut boire, mais interdit de confondre mon pote avec un bouquet !

Enfin, fais un peu gaffe aussi, revenant à Sly, il lui arrive d'offrir des galettes par amitié.

Et pis, y Dédé, le marié ! Dédé la terreur des maires de tout le royaume ! Dédé le Traumaturge ! C'est un village à lui tout seul ; il dort à cinq dans un seul plume ! Mais je vois pas de couteau qui vole, y doit pas encore être arrivé...

Et toi, dis et toi ?
_________________
Charlie
L'arrivée surprise, c'est elle.
Non pas qu'elle s'incruste, non, Charlie a eu une invitation en bonne et due forme suivie d'une nouvelle injonction de ramener ses miches sous forme de chantage affectif. Les arguments avaient été déroulés, elle ne pouvait pas y échapper. Oui, effectivement, elle lui avait reproché tous ses précédents mariages auxquels elle n'avait pas assisté. Oui, lui aussi lui manquait, et il avait bien droit à sa fille près de lui pour tel événement. L'ado en pleine crise de rebellitude n'avait aucun contre-argument à opposer, juste quelques exigences à retourner parce que l'escroc ne manque jamais une occasion d'obtenir ce qu'il désire. Ainsi Brunette avait concédé à trainer ses poulaines jusqu'en Anjou, endroit qu'elle évitait toujours soigneusement pour avoir entendu dire que le lieu était peuplé de sauvages illettrés, et ce n'est clairement pas sa rencontre avec Nevada lors de son court passage vers Limoges il y a quelques mois qui allait lui faire changer d'avis. En plus il avait fallu qu'elle se décolle du petit ami, et ça, oui ça, ça avait été compliqué. Certes, son père avait dit qu'elle pouvait le ramener, mais elle n'avait pas spécialement envie de trainer Matt à un mariage, d'autant qu'il avait encore plus horreur de ces cérémonies qu'elle. Et aussi parce qu'Edern avait déjà menacé plusieurs fois d'abréger la vie dudit petit-ami. Comme elle les savait tous les deux capables de tuer et qu'elle n'avait qu'un exemplaire unique de chaque, elle préférait éviter de les abimer.
Alors elle était venue, comme il lui avait demandé.
Elle était à l'heure, comme il l'avait demandé.
Mais le reste...fallait pas trop en demander.

La brunette traine ses poulaines sales et trouées sur le sol, les mains enfoncées dans les poches des mêmes braies qu'elle porte chaque jour depuis des mois, salies par la route et les restes de taches de sang qui n'ont voulu totalement disparaitre, comme le récent crime qui s'étale sur son visage en un horrible bleu mauve tirant sur le jaune sur sa pommette maltraitée. La chemise n'est pas dans un meilleur état, en sus d'être visiblement trop grande. Sur le côté droit de la jeune femme, attachée sur sa hanche, une hache danoise tandis que le côté gauche est squatté par une chatte aux longs poils gris collée à sa cheville. Le félin présentait un début d'embonpoint des plus fragrants, Charlie ayant eu la bonne idée de la gaver sans arrêt afin que la boule de poils n'aie l'idée saugrenue de vouloir bouffer le pigeon obèse de Matt, ce qui mettait irrémédiablement "Bijounette" sur le chemin des obèses elle aussi. Mais après tout la santé de Bijounette importait peu à la gamine, seul importait qu'elle reste en vie afin de recevoir le deuxième cadeau d'anniversaire promis par son père. Et bien que gras, l'horrible pot de colle était toujours en vie. Quant aux cheveux noirs ratiboisés il y a plusieurs semaines de cela qui avait été le sujet de bien des soupirs édernéens, ils avaient à présent repoussé suffisamment pour atteindre sa mâchoire, si bien que la silhouette androgyne recommençait à donner quelques signaux de féminité à qui posait les yeux dessus. Tout comme le bracelet tressé bleu porté au poignet, et la topaze qu'elle portait autour du cou. Ainsi donc la tignasse informe de l'adolescente avait pour l'occasion été lavée et démêlée, effort ultime consenti pour se rendre présentable.

Trainant des pieds jusqu'à l'urne, Charlie sort d'une poche un caillou enrubanné grossièrement dans un parchemin portant les traces vieillies de ce qui fut une lettre et sur lequel on pouvait maintenant lire en belles lettres rondes: "Pour Papa, En espérant que ce mariage ne soit pas celui qui inversera la malédiction pour te laisser sur le carreau. J'ai encore besoin de toi. Ton poil à gratter". Le caillou ne rentrant présentement pas dans la boite, Charlie détache alors la hache et se met le plus délicatement possible à agrandir le trou de sorte d'y faire entrer son présent, ce qui fut fait. Hache rangée à son côté elle se dirige vers la seule tantine qui accepte les démonstrations physiques d'affection, et vient lui déposer une bise sur la joue.


Bonjour tantine. Où est Papa?..

Ou comment, avec son petit air mignon et innocent, la nièce essaie de faire oublier sa toute récente tentative de chantage.
_________________
Beeky
[ Quelque part en Flamandie ]


Lui, jovial, mutin, toujours l’oeil pétillant de malice et le sourire Colgate aux lèvres.


- J’ai une nouvelle d’importance à vous livrer, je vous la dis tout de suite ?

Elle, sérieuse, concentrée, en train de terminer je ne sais plus quoi, de lui répondre machinalement.

- Oui, oui, faites donc ça.

- Chooo se marie !

Relève le nez, étonnée.

- Ah bon ? Mais elle n’est pas déjà mariée ?

Voui, là on voit bien le pragmatisme manifeste de la dame qui fut teckel à poil ras durant moult ans et possède l’art et la manière de plomber l’enthousiasme débridé de son époux. Et lui de poursuivre :

- Ah ben, y a dû y avoir de la dissolution dans l’air...

Faussement contrite, elle minaude en fixant son époux, ses yeux trahissant son amusement.

- Mince, on a montré le mauvais exemple...

Et lui de reprendre, avec une pointe d’anxiété dans la voix.

- Vous m’accompagnez en Anjou ?

Le petit nez se plisse, une moue se dessine sur les lèvres ourlées d’Attigny et après une brève seconde, que dis-je, un quart de seconde, le temps qu’il lui fallut pour réfléchir et peser le pour et le contre, elle rétorque dubitative :

- Je ne sais pas...

Et là, un époux ordinaire aurait compris que la chose était fort délicate et mandait a minima réflexion, ne serait-ce que parce que tout bonnement, elle n’avait poinct en tête ce qu’elle allait porter... Mais Sly n’est pas un homme ordinaire, il est plutôt du genre bélier qui fonce et réfléchit ensuite et ce qui est agaçouillant, c’est qu’il fait ça tout le temps et pour tout !!! Alors il lui dit simplement « faites ce que votre instinct vous dit » et hop, il selle monture et gagne l’Anjou. Voui, quand je vous dis qu’il est agaçouillant, je sais précisément de quoi je parle !

Du coup, ni une, ni deux, Sa Grandeur file dans ses quartiers pour inspecter sa garde-robe, répertorier ce qu’elle n’a jamais porté, qui fasse cérémonie mais pas trop parce qu’on va quand même croiser du Pique, de l’Orpilleur, du Craonnais, du Poireau, pas forcément le nec plus ultra en matière de mode vestimentaire, raffinement et bon goût... Et la robe rouge de choir sur le parquet ciré puisque c’est couleur nuptiale, la blanche et la noire couleur de deuil, purple itou, reste la verte, la or etc... Bref, l’embarras du choix, elle fera pouf pouf, choisira avec soin les poulaines assorties et voilà !

Ce détail d’importance réglé restait l’épineux problème de « Est-ce bien la place d’une royaliste convaincue, noble dame du DR de surcroît, d’assister à une union entre une Angevine et un Poireau ? » Bah posée comme ça, la réponse est simple, c’est « erf ! ». Sauf que forcément, c’est pas si simple que ça parce que Cho, ben, c’est une copine de jeunesse de Beeky, une « pays » d’Outre-Manche, toutes deux goûtaient fort la cornemuse et en parlaient avec des sanglots dans la voix et se laissaient envahir par la chair de poule jusqu’au creux des reins lorsque la Loréale y allait bon train à souffler dans son tuyau. Et ça, ça crée des liens indéfectibles, peut pas y avoir dérogeance, ce serait une insulte grave, impardonnable !

Eh puis, Beeky est telle une pie, elle aime tout ce qui brille et avec Chooo, ben ça allait être la fête à la paillette, chic, quoi ! Sauf que... sauf que faut bien reconnaître que les moeurs et le langage de la dame et de son entourage sont loin d’être en harmonie avec la « prout prout ma chère » d’Attigny... Oui, on ne va pas se mentir, elle va devoir endurer moult grossièretés, blagues graveleuses et constater, navrée, le changement de comportement de Sly qui retrouvait ses manières d’antant... Pas raffinées, raffinées les manières, hein, je précise !

Voilà pourquoi elle avait dû réfléchir un chouille, bien loin d’envisager un seul instant que son époux chevauchait jà lorsqu’elle grimpa avec le petit Hendryck dans le carrosse arborant leurs armes. Voui le blason d’Ypres était un laisser-passer qui permettait de franchir la frontière sans devoir montrer patte blanche ou se livrer à une gestuelle du genre maçonnique mais en plus nique que maçon...

Bref, le voyage se passe plutôt bien, la volante ne lui dérobe rien et la voilà qui se pointe au milieu des invités juste après que son époux se soit distingué comme éminent expert en matière canine et qu’il papote avec ce bon vieux Nev dont les esgourdes avaient dues siffler ces temps derniers tant l’exhumation de la tombe de Lancelo fut matière à enflammer la gargote flamande. Voui, on s’amuse d’un rien en Flamandie... Beeky s’approche, p’tete qu’elle ne devrait pas , les deux compères ensemble c’est pas toujours du dialogue quintessencié... Mais bon, comme elle ne comprend pas grand’chose à leurs allusions scabreuses, on va dire que tout ira bien, 'fin, croisons les doigts !




NDLA : dialogue strictement protégé par le droit moral des auteurs que sont le comte et la comtesse d’Ypres !
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De retour en pointillés jusqu'à mi-octobre
Katina_choovansky.
Sans mariés, pas de mariage.
C’était sur cette constatation pleine de bon sens que Katina avait accepté de vider ses poches. Edern devait vivre jusqu’à la fin de la cérémonie, au minimum.
Ce qui se passerait après n’appartenait qu’au futur et à la pelle offerte par Eireen.


- « Même vos manches. »

Coup d’œil sur le nain de l’entrée.

- « Comment ça, même mes manches ? »

Regard lourd de sens de l’employé Calycien.

- « Me forcez pas à fouiller… »

La pique à brochette fut lâchée sans un mot dans la coupelle.

- « M’en fous, il me reste mes mains. », conclut Katina en avançant, la tête haute pour cacher l’immense déception de ce début de journée. La suite ne vaudrait pas beaucoup plus cher mais pour l’heure, la Montmorency avait encore de l’espoir.

Edern serait probablement déçu, Katina ne portait pas la vieille bure moisie qu’il lui avait choisi sous prétexte que c’était écologique. Digne héritière de cœur de la Momie d’Anjou, elle prônait la soie rare, la fourrure et le daim dans toute sa splendeur. Parfois, elle se vantait même d’avoir un manchon en chaton (Rien de tel pour discerner les vrais fashionsitas des faux. Le chaton, c’était juste TROP tendance.) et ce fut richement vêtue d’une robe sur mesure qu’elle passa les portes de la lice.

C’était un mariage inattendu, pour les convives, comme pour les mariés.
Ceux qui lui demandaient si c’était une blague, elle ne savait pas encore quoi répondre, et ceux qui demandaient si c’était vrai que Lisreux avait un troisième téton, elle répondait « oui » d’un air grave. Ça mettait généralement fin à la conversation et Katina laissait dans son sillage un paquet de gens consternés qui se signaient discrètement dans son dos.

Bifurquant à la vue de la mainoise en rose (certainement une invitée du marié), la Montmorency s’arrêta derrière le duo de vieux pochtrons en pleines retrouvailles et tapota sur l’épaule de Jo.


- « Ne vous laissez pas avoir, il m’en veut parce que j’ai touché sa dignité entre les deux yeux », lui confia-t-elle en désignant Nev d’un mouvement du menton avant de sourire à son témoin et à sa compagne .
« J’suis contente de vous voir . Votre rôle va être essentiel aujourd’hui, à tous les deux... vous allez devoir occuper ces deux-là… »

Les doigts s’agitèrent pour désigner Nev et Mini-Nev .

- « … jusqu’à ce que je tue, que j’épouse, mon promis », se reprit elle en s’excusant d’un regard auprès de l’un des nains s’apprêtant à lui rappeler les règles de la lice. « Je vous attends près de l’autel, Jo, et n’oubliez pas de parier. »

C’est qu’elle avait prévu de partir avec la caisse.
Gligor sur les talons, elle se présenta devant Calyce et Eireen, vidant dans la boite sa mise en annonçant :


- « Toute ma fortune sur une victoire personnelle totale et… »

Interruption. Katina venait de voir le gladiateur à côté d’elle.

- « Sa sœur… Samsa, c’est vous ? »

Question purement rhétorique, Katina reconnaitrait Samsa sur un champ de bataille comme au milieu des cent un dalmatiens.

- « RhoOOoOo, vous êtes venue, j’suis trop contente… »

Puis, un sourcil qui se hausse, curieuse :

- « Rassurez moi, vous misé tout sur moi, hein ? »
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Samsa
    "Alors, je, je parie ma vie, je parie ma vie,
    Je parie ma vie sur toi.
    Je, je parie ma vie, je parie ma vie,
    Je parie ma vie sur toi."*


Beaucoup trop d'angevins arrivent sur la lice pour ce mariage, c'est incroyable. Enfin non, pas tant puisqu'Angers, en plus d'être en Anjou, en est la capitale. Il y a cependant de nombreuses têtes que Samsa ne reconnait pas, ou qu'elle jurerait appartenir au camp royaliste. Un sourire timide est adressé à Slystaline alors qu'elle lui fait coucou des doigts, se rattrapant soudainement en lui faisant un majeur. A peu de choses près, elle se trahissait. La Cerbère, en regardant autour d'elle, se demande si elle a bien besoin de faire autant d'efforts pour se cacher alors que de ponctuelles royales présences ne semblent déranger personne. Oui mais voilà, premièrement, ces autres gens n'avaient pas orchestré la trahison du maire d'Angers, ensuite ils n'avaient pas pris la tête de l'armée conquérante de la ville, ils n'avaient probablement pas tué autant d'angevins qu'elle et, enfin, ils n'avaient pas fait un mandat de mairesse non-élue. Et ils n'étaient probablement pas non plus les combattants les plus redoutés des angevins -et ça, ce n'est pas Samsa qui le dit mais l'odorante Kayhan et la momie éternelle. De toute façon, ils n'étaient pas non plus le Gladiateur Royaliste attitré de Katina, chose que Cerbère était de bon cœur. En parlant de cœur, justement, le plus joli venait d'arriver, plein de grâce, d'élégance et de bon goût.

La Prime Secrétaire Royale se rapprocha avec la tentative d'être discrète mais l'échec fut aussi lamentable que total et ce, dès le départ. Elle lui décocha un sourire complice et bienveillant, celui-là même qu'elle lui avait toujours offert dans les moments de discussions quand, autour d'une bière angevine, elles parlaient de leurs différences.


-Souvenez-vous que je réponds toujours quand on m'appelle pardi. Et à vrai dire pardi, je n'ai pas "tout" misé sur vous té. J'ai misé que votre futur défunt tomberait le premier dans les escaliers de façon "accidentelle" pardi -je pense qu'il glissera à cause du cuir de mauvaise qualité des chaussures de Karl Lagarfion pardi, j'ai étudié les collections de cette année et Victor Boss l'a largement surpassé té. Ensuite j'ai misé que ce serait votre futur manchot qui perdrait un membre en premier pardi, ça me parait évident parce que vous n'auriez JAMAIS le mauvais goût de porter des gilets sans manches pardi !
Bon, je reconnais avoir parié que vous verseriez une larme la première té... Vos saignements de nez m'ont probablement induits en erreur pardi, je vous demande pardon té. MAIS, j'ai parié que vous seriez la seule survivante pardi ! De toute façon, si vous mourrez, nous mourrons tous pardi.


La Baronne lui sourit en grand et inclina sa fourche piquée de demi-pains vers elle pour lui proposer un casse-croûte avant l'effort et la signature de l'arrêt de mort, ce qu'était bien évidemment tout mariage. Ce n'était pas pour rien que Samsa s'était mariée une fois, avait divorcé et s'était remariée ! On n'était jamais trop sûr de mourir un jour.


* = paroles traduites de Imagine Dragons - I bet my life

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Euridyce
    Là on est au sommet du gouffre.¹
    C’était peu ou prou le mood de Lucie, à la réception de ce petit pli vitement décrypté et lapidaire à souhait. La nouvelle aussi tenait de l’écorchage de bouille par jets acharnés de caillasse : Katina se mariait. Ô désespoir, ô crime, ô déplorable race ! Voyage infortuné, rivage malheureux² ; on ne sait par quel transport flouée, l’aimée marraine liait sa vie à un homme qui n’avait rien pour lui, pas même de titre péteux. Il n’était ni mourant, ni sénile, ni aveugle. Pire ; cet intrus pouvait potentiellement lui faire une descendance légitime et donc ajouter à la déjà longue liste des concurrents pour l’héritage de l’archiduchesse. De quoi brandir torche et fourche pour chasser le présomptueux poireaux avant qu’il ne glisse babiole à la senestre de Choovansky. Pourtant, plot twist du siècle, c’est bien la même Lucie qu’on trouva, chichement parée, au fond de son coche le jour venu. L’indignation malvenue s’étiolait lorsque la loyauté primait ; elle ne savait rien de l’épousé mais, nonobstant les flagrants défauts de ce promis trop bien portant, elle ferait honneur à leur drôle d’idée. Arrivée sur les lieux du crime, Canéda eut tôt fait de rejoindre la compagnie déjà amassée à la lice. S'il était bien des lieux improbables que mademoiselle avait visités en Anjou (cf le traumatisant bric-à-brac d'aveugles du couplet Grayne et Bossuet), ce coin-là lui était bien inconnu. A hasarder le regard sur le capharnaüm de têtes, elle désespéra vite d'y reconnaître le phare roux cher à ses séjours angevins. Elle ne put même feindre l'étonnement, toute prévenue qu'elle était de l’absence de Shany. La capricieuse donc de se résoudre à une moue, légère et fugace, de tristoune déception. Non loin, un autre couplet allait amoindrir sa peine : l’héroïne du jour et de toujours taillait bavette avec Cerbère, repère inespéré s’il en était. Pressant le pas pour taper l'incrust', la baronne se fit une petite place entre elles pour souffler, sans rien piper à l'échange :
    « Je vois qu’on fomente une petite réunion royaliste sans même m’attendre ? Déjà qu'on fricote avec du poireau sans m'écrire les détails croustillants... » Et un sourire mesquin en sus, c'est gratis. Oh, mais c'est Charlie, qu'on aperçoit là-bas ? Un peu de concentration. « On doit vous féliciter ou on passe directement aux condoléances, marraine ? »
    Puis, plus bas, pour la polycéphale.
    « Vous acceptez d’être mon +2 ? ». Parce que oui, le +1 officiel ne devrait tarder. Mais qui-qui c'est ? Un indice : il est petit, vert, il monte et il descend.




¹ RRRrrr !!!, Alain Chabat.
² Racine, c’te drama queen.

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© JD Dôn. - Le blason
Slystaline
Et Ypres, tout à fait in the mood, d'écouter les confidences de Sa Moustajestée concernant sa détestation de la mariée, d'inspecter d'un oeil expert et concerné le dégoutant mini Nev qui point, de répondre d'un salut royaliste, bien que discret -un peu comme 2 Fils de la Veuve qui se gratouillent la paume de la main de l'annulaire quand ils se saluent, mais en à peine plus ostentatoire- puis de lui faire un clin d'oeil entendu façon "bien joué! Ca fait couleur locale! Quand le salut se transforme en doigt d'honneur", d'embrasser son épouse sur la joue,de la gratifier d'un "Vous ici!" Tout à fort à propos, de l'introduire au groupe avec qui il papote, puis de saluer d'un check l'héroïne du jour (et de bien d'autres jours) Choovanski, de la rassurer et de lui assurer que ouais, ils feront le nécessaire pour que Nevgerel et son mini-lui se comportent bien, que nan il parie que quand c'est lui qui a truqué les jeux mais que ouais il sera bien à ses côtés prés de l'autel.
Tout ça en descendant 3 pinthes de Moinette, 4 godets de Cabernet Franc, une douzaine d'olives et quelques tranches de jambon sec. Nan. Y a pas. C'est un mondain.


Edit ortho

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Tiernvael.de.kerdren
Clic.


    LARMINA EL AKMAR BETOUCHE : Lucien, il y a une réception ce soir à l’ambassade de grande Bretagne.

    HUBERT BONISSEUR DE LA BATH : Ah à la bonne heure ! Ce sera l’occasion de porter mon smoking en alpaga !

    LARMINA EL AKMAR BETOUCHE : Oui, si vous voulez ... Mais ce sera surtout l’occasion de rencontrer le gratin Cairote.

    HUBERT BONISSEUR DE LA BATH : [se mettant à rire] Et non pas le gratin de pommes de terre ! [Larmina le regarde] Nan, parce que ça ressemble à carotte, Cairote. Le ... Le légume, puisque vous avez dit gratin ... Gratin de pommes de terre ... C’est, c’est une astuce ...


OSS 117 : Le Caire, nid d'espions, par Michel Hazanavicius.

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    Qu'il soit petit pois ou grand blond avec un collant vert, il n'en reste pas moins un piège à con, mon cher Perrache. Tchou tchou, on n'est pas à Lyon mais tout le monde descend. Mariage de Katina, terminus. Elle avait été là à son non-mariage. Il n'avait pas été au sien pour cause de retard. Là, il s'invitait au bras d'une blonde, en lice. Une idée pour la prochaine ?


    Enfin pour le bras c'est raté pour l'heure : Tiernvaël se parfume pour l'heure. C'est que c'était le moment du bon goût, un mariage katinien, alors forcément on ne laisse rien au hasard. On effectue deux pas de danse à gauche, pschit pschit, on pratique le groove à droit, zip squouisch. Et on est fin prêt avec des collants de cérémonie. Il n'y avait pas que cela bien entendu mais vous ayant déjà fracturé la rétine sur la magnificence du vêtement vous êtes incapable de deviner le reste. Pas le temps pour les détails.

    Rejoignant le précipice d'où tous semblaient vouloir se jeter, le sommet du gouffre, la falaise bretonne donnant sur l'Atlantique, enfin la petite fête en devenir quoi, il se plaça à côté de Lucie. Non non, ne l'appelez pas Canéda, c'est plus long et puis tout le monde l'appelle Canéda, déjà. Soyez originaux, svp. C'est le moment de les saluer d'un brave Demat en souriant tout en proposant son bras à la vachette toute coquelicotée pour disperser ce futur mouvement de révolte royaliste. Ca suffit les conneries.

    Et puis il fallait faire le tour des coucou de l'une à l'autre. De l'autre à celle-ci ou à lui-là. Avant de se poser pour signifier que la cérémonie pouvait commencer et ensuite, les petits fours. LES PETITS FOURS. A votre avis combien de chouquettes orneraient le repas où on saliverait d'avance avant de se repaître comme des rois. Dans l'imaginaire tiernvaëlien, ça allait envoyer. Après tout n'est-ce pas le propre d'un mariage que de faire goûter à tous les mets les plus raffinés ? En fait, on devait avoir réservé la lice pour y entreposé une sorte de corne d'abondance d'où sortirait des certaines de plats tous plus fous les uns que les autres. Du faisan, de la biche, du miel, de l'abricot, des pois, des blettes, des épices, des herbes aromatiques, et encore quoi ? Tout. Sauf du céleri bien entendu. Et du canard. Han, vite vite. Il se commence à faire faim par ici. Quelle idée de commencer à midi ?


    Bref, la vie c'est comme un dancing disco¹.


¹ Dancing Disco, France Gall
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