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[RP] Katina & Edern : Pour le pire du pire.

Arseline
    Faut il une raison de se sentir coupable pour l’être vraiment, vous avez deux heures.

    Inviter Octave, n’avait pas été chose aisée, la peur du refus, l’angoisse de trouver le moment ou personne ne serait là pour la juger, et l’humeur du jour.
    Il fallait ajouter à ça les conditions actuelles du Comté, mais il avait dit oui, à son grand étonnement et sans trop discuter.
    Plus tard il lui a même pris la main pour rentrer, là ou elle s’attendait à trouver un bras pour s’y pendre et depuis, plus rien.
    Etait ce volontaire ? Dû à l’horaire tardif de ce geste, innocent mais au combien perturbant pour la jeune femme qui s’est vouée à ne plus approcher les hommes ? Arseline n’en sait rien.
    C’est dans cet état d’esprit que la Mini Lisreux s’avance jusqu’à la porte des appartements du Comte. Esquivant le corps d’Abasael roulé en boule au pieds d’un garde, trois coups sont portés à la porte accompagnés de sa petite voix.


    Octave, vous êtes prêt ?

    Pas plus habillé qu'à l’habitude, une robe de saison sans trop de fioriture, trop de détail, juste ce qu’il faut pour être présentable à l’endroit ou on les attends.. Juste de quoi pouvoir survivre, si jamais il a changé d’avis et la laisserait partir seule affronter la branche familiale qu’il lui manque.



Prêt également, depuis un moment, il est penché sur une énième missive quand il entend les coups donnés sur la porte. Un instant, il se demande qui donc peut bien venir le chercher alors qu’il est en plein travail, puis se rappelle pourquoi il s’est habillé.

Arseline.

Quand elle lui avait demandé de l’accompagner, il avait d’abord pensé refuser. Parce qu’il n’a clairement pas la tête à ça, et qu’en plus, il déteste les mariages et autres cérémonies. A chaque fois c’est pareil… On y va, plein d’enthousiasme et d’envie, et trois heures plus tard, on pionce dans un coin, de la bave coule sur le banc de l’église, et plus personne n’est là quand enfin les mariés se disent oui.

Ou on se dispute avec Isaure. C’était la seconde raison pour laquelle il avait hésité. Il avait beau douter légèrement des conseils de Madeleine, et en avoir ensuite discuté avec Alphonse, il ne savait toujours pas où il en était. Alors quand Arseline lui avait demandé, en faisant une affaire importante, de l’accompagner… comment lui dire non ? Il appréciait sincèrement la compagnie de la jeune femme, et avait été aux premières loges pour apprécier les difficultés de ses relations familiales.


Pas la peine de hurler Arseline, je vous entends parfaitement, et je suis prêt. Lâche-til dans un sourire en ouvrant la porte, et se glissant dehors, entre une Arseline et un Abasael ronflant.

Quand je vous disais qu’il faisait un bruit hallucinant !

    Amusée par ses remarques, encourager par son sourire, la jeune femme surenchérit, espérant ne pas réveiller l’homme à terre.

    Certes. Il vous faudra vous en occuper un jour ou l’autre, ça fait mauvais genre pour un comte de laisser son.. Valet, Echanson ? à la porte.

    Elle le regarde, ne trouvant le meilleur nom à lui donner, cherchant son aide, encore, avant de laisser filer pour se concentrer sur ce qui l'amène à le déranger.

    Nous n’attendions plus que vous pour partir, la voiture est en bas, j’espère que ça va aller.. il y a un peu de route jusqu’en An ..jou..

    Quoi ? Aurait elle volontairement omis de lui préciser que c’était loin?
    Que c’était en Anjou, là où les gens sont fou ?
    Non vraiment c’est pas son genre à la Lisreux d’oublier ce genre de détail.. à moins bien sur d’avoir eu la trouille d’y aller seule, de faire la connaissance de son demi frère, de sa nièce.. Pis être en compagnie d’Octave ça n’a pas de prix.


En quoi ?

Elle avait manifestement oublié en effet de préciser la chose au Beaupierre. Il est des contrées où il ne souhaite pas foutre les pieds. Anjou, Bretagne, Artois et Empire en font partie. Pourquoi ? On ne saurait pas vraiment le dire. Peut être parce qu’il déteste les gens qui ont plus de charisme que lui ? ou qu’il ne supporte pas de n’être pas le plus fou ? Ou simplement parce qu’il kiffe la royauté, la Couronne, enfin du moins tant que c’est Alvira qui en est à la tête ?

Vous êtes vachement bien gardée de me le dire. Et en plus, c’est loin. Très bien, ça lui donnera tout le loisir de lui pourrir le voyage. Si Octave maîtrise un truc, c’est bien le faisage de gueule et la pénibilité.

[ Au Mariage.]



    Ni en avance ni en retard, l’affiche surprend, et sans connaître l’un ou l’autre, il faut parier. Un regard vers Octave, puis elle note Edern sur toutes les lignes sauf la dernière ou ce sera la mariée. Après tout les hommes de la familles sont soit mort, soit trop.. féminin, pour être considéré comme tel. Glissant son billet dans l’urne, elle zieute les présents, baissant d’un ton pour éviter de laisser entendre son angoisse.

    Je ne sais décidément pas quelle folie m’a poussée à venir jusque là, en votre compagnie, en plus.

    Le bout du nez se plisse, le sourire se fait en coin, et il est temps d’aller saluer de la tête, pour ne pas passer pour une sauvage.


Je vous retourne le compliment Arseline. Sauf pour la compagnie, puisque c’est ainsi que vous avez réussi à me piéger.

Et voilà comment le Comte d’Armagnac et de Comminges, au beau milieu d’une campagne de chasse aux couards, se retrouve propulsé dans un mariage ou assimilé, ne connaissant personne, et accompagnant quelqu’un qui ne connait personne non plus. Ca promet.


Ecrit à quatre mains, en compagnie de JD Octave.

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Hildegardeii
D'un oeil habitué à la tâche, la Bombasse vérifie la rectitude de la baguette. Sa main longe le bois de noisetier sur toute sa longueur avant de saisir la lame qui en fendra l'extrémité pour y glisser les ramiges parfaitement taillées.
La flèche, parfaitement préparée rejoint ses semblables dans le carquois et Hilde passe à la suivante.

Alexandre ? Peux tu me relire la lettre ? Elle disait quoi déjà, la Princesse des canards ?

L'enfant, ravi qu'on lui permette de montrer ses talents de lecture, fouille dans le Vuitton de sa mère et en extirpe un parchemin qu'il déroule avec cérémonie.

La petite voix est hésitante et butte encore sur certains mots ce qui est logique. La plupart des petits enfants de son âge balbutient à peine une dizaine de mots. Les plus dégourdis n'apprendront sans doute pas à lire, ni à écrire, leurs parents préfèreront leur enseigner l'art du maniement d'armes pour qu'ils aillent se faire tuer la première embuscade venue.
Ce n'est pas le cas d'Alexandre. En digne fils d'Hildegarde, il sait déjà beaucoup et ne cesse d'apprendre.

La princesse dit :

Citation:
"Hilde,

Devinez quoi?
Je me marrie demain!
Chiche que vous venez!

K
"



Demain, c'est quand Maman ?

Demain, personne ne sait quand c'est. Le temps n'a pas de prise sur les hommes en ce monde. Demain, ça peut être au prochain lever de soleil, tout comme dans une lune ou une année pleine.

Alors on a le temps d'y aller ?

Oui. Dès que Miku aura trouvé des chevaux frais, nous laisserons le reste de la troupe aux bons soins de la Corsaire et du Yéti, on fera un bisou à l'ancien maire de cette ville dont j'ai oublié le nom et qui nous a si aimablement accueillis dans ses murs et nous irons au mariage de Katina.


Depuis que la Choovansky lui avait annoncé la mort de son ex mari, l'helvête est chez elle partout. Plus aucune contrainte, plus aucun serment débile, ni pression d'aucune sorte ne la contraint à éviter tel ou tel endroit. Elle est libre. Enfin. Plus aucun corbeau n'est venu noircir son ciel, c'était le bonheur total.
Et elle ne se prive pas d'en savourer chaque instant, la Vipère. D'ailleurs, tout lui réussit, que ce soit le vol de caraques, les incursions sur les terres romaines ou les crochetages de mairies. Rien ne résiste au passage des Lions helvêtes au point qu'on commence à murmurer qu'elle serait la protégée de Deos.
Du coup, elle voit en Katina, un signe de bonheur et si elle avait décliné ses invitations durant des mois, au grand dam de Zarathoustra, elle ne pouvait désormais plus rien refuser à la mère des canards.

L'ibère arrive, encadré de deux chevaux pris dans l'écurie municipale.

Brad Pitt vient avec nous ?

Evidemment, on prend le chien ET le poussin ! Cette volaille ne grandit pas. Il a bien pris deux livres en poids mais il ne perd pas son duvet et ne deviendra jamais un coq, je le crains...

Et encore moins poule pondeuse !

Ha ha ! Vrai ! Katina aura une tripotée de marmots que ce poussin n'aura rien d'autre à offrir qu'un compagnie ridicule à qui le trimballe avec lui. Soit Kayte le reprend, soit on l'offrira en tapas aux mariés.

Olé !


Ainsi est il décidé et fait. On charge l'indispensable et l'inutile et après de brefs adieux à leurs compagnons, Deuzii, l'ibère, Alexandre, le chien et le poussin prennent la route en direction d'Anjou.

Un pigeon est envoyé aussitôt.

Citation:
Katina, ma belle Princesse,

J'ignore qui est l'élu mais il mérite que je me fende d'un voyage.
En effet, je doute qu'en Anjou, vous ayez des briquets d'aussi bonne facture que ceux que j'utilise pour mes nettoyages réguliers. Alors je viens vous en apporter un. Vous verrez, quand on a commencé à cramer le premier mari, on ne peut plus s'en passer (de crâmer, pas du mari !).
Votre époux vaut bien une mèche neuve !

Ensuite, on ira se saler le corps sur les plages du Sud et je vous fredonnerai des chansons d'amour !

Je vous aime.

Hildegarde

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Desideratum
Le temps était passé. La lépreuse avait débarrassé le plancher de ces basques puantes. Disparut, comme un pet dans le vent. Un pet odorant, collant, lourds, et qui reste encore de longue minutes après avoir été émis. Ou était-elle passée ? Si vous lui demandez elle vous répondra qu’elle est partie élever des chèvres dans le cantal, à un autre elle dira qu’elle a conquéri le Maine, puis, lassé par les Mainois, elle est revenue, bref, nul ne savait où elle était passée durant ces quatre mois. Le seul indice sur sa disparition momentanée se trouvait dans sa décrépitude avancé. Je veux dire plus encore qu’avant. Si la lèpre avait, jusque-là, épargné son visage, il n’en était plus rien à présent, et son joli nez en trompette dont elle était si fière avait raccourcit de quelque centimètres. Mais ce n’est pas cela qui allait la faire se terrer dans une grotte toute la vie, et elle trouva que le mariage de sa souseraine adorée était un bon prétexte pour sortie de sa grotte et accablée le monde entier de sa nouvelle silhouette, et de sa nouvelle folie.

Elle sortit sa plus belle robe. Celle qu’on lui avait fait pour se mariage finit avant même qu’il n’est commencer. Il fallait qu’elle soit un minimum d’allure tout de même.
Portant, la plus jolie robe du monde ne suffit plus à cacher son mal…et son odeur…
L’entrée à la réception ne lui fut accordée qu’après un (petit) scandal dont elle avait le secret.


- C’est privée ici la Lépreuse, décart ton cul de la avant de sa sérénissime Archicouette ne tourne de l’œil.[/color]
- Je suis sa vassale Connard, j’ai même était invitée r’garde !
- Toi sa Vassale ? Puis quoi encore ?[/color]
- Ben on parle de Katina là… vous savez bien qu’elle n’est pas très net…
- …
- Qui ne dit mot consent.
- C’est vrai qu’elle est parfois étrange.
- Voilà c’est actée, elle est cinglé, fait moi rentré !
- …
- J’ai mon invitation Ducon, tu ne voudrais quand même pas commettre un impaire N
- Au point ou en en est… Allez-y.
- J’te remercie pas.


La lépreuse balaya la salle du regard. Plein de visage connu, d’autre moins… mais d’abord… Ou qu’il est le buffet ?
Quand on est lépreux et qu’on est invité à ce genre de soirée, il commence alors un nouveau jeu… Celui de perdre le moins de doigts possible au milieu des cocktails saucisses…

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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Nevgerel
La surveillance de Sly, planant dans les mondanités comme un albatros dans son azur, fut d'une aisance tranquille à déjouer. Quelques pas ensuite, le Moustajestique, noyé dans la foule, disparut à l'attention pour ne ressurgir que bien plus loin, tel le champion plongeant d'une hauteur pour échapper à ses poursuivants, lesquels voyant en contrebas les remous vifs d'un rapide le déclare pour mort. Quittant aussitôt la berge populeuse pour les refuges de l'ombre, il rejoignit ses complices de toujours, Fulbert, Félicien et Malaude, habilement déguisés pour l'occasion, afin d'organiser la suite que l'on verra.

Par tout d'abord, il ouvrit une portion supplémentaire à la buvette d'honneur, laquelle pourvue d'une présentation plus discrète avait entièrement été pensée pour attirer tous ceux que les pleines lumières rendaient défiants, tous ceux dont la préférence allait davantage aux coulisses qu'à la scène. À ceux là, en même temps que la collation de leur choix, il offrait une chopine en forme de botte de luxe qu'ils pourraient tout en galanterie proposer à la mariée pour trinquer, non sans leur taire toutefois, que son contenu avait été trempé d'alcool de vipère dont parmi les saintes propriétés, on trouvait celle de l'élocution quand au troisième verre on en venait à déclarer "Ahgné fameuse gnette piquette ! Gne vais gnen reprendre un chh, un chh, un chti gorgnon ! Non hihihi un gor... un gorgeons ! Gna toi gna que tu veux gnun naussi ?".
Mais aussi, clin d’œil complice à l'invité approchant la buvette, il ouvrait le bureau officieux des paris retournant d'un geste feutré le petit écriteau "verres gratuits" indiquant la liste des boisons proposées pour faire apparaître


ici on mise la fortune des autres - sauf celle de l'organisateur.
Lequel laissera les plus belles traces de dents au moment du baiser consacré ?
Lequel quittera la piste de danse sans boiter ?
Lequel aura encore un doigt non orné d'une fourchette à la fin du repas ?
La liste ouverte à toutes les imaginations.


Et de remettre à tout parieur courageux un lapin blanc à perruque rousse à libérer pour la fin de la cérémonie.

Tout aurait pu en rester là dans les joies guillerettes de réjouissances bon enfant. Seulement.
Seulement le marié se faisait attendre.
Ce fut l'occasion que choisit Nevgerel pour revêtir à toute allure un accoutrement fort similaire à celui de Calyce, perruque comprise et moustache camouflée par une jolie voilette, et ainsi appareillé, gagner l'estrade de la cérémonie.


Chers invités, fit-il d'une voix flûtée

Nous sommes ici pour unir par les saintes lois du mariage, Katina Choovansky de Montmorency et Edern, Dédé, Lisreux le Traumaturge. Conformément aux textes sacrés qui commandent à l'épouse fidélité, obéissance et soumission, nous tiendrons pour directement acquis ses voeux - notamment celui d'ouvrir la fête par un numéro de claquettes en bottes à grelots et cet autre cestui-ci de se dresser les sourcils en crêtes rosse et vertes pour faire plus joli - , son acquiescement, ainsi que l'engagement de remettre la moitié de sa fortune par don à notre église, dont une partie sera réservée à la construction d'une Canarthédrale pourvue d'une chapelle Biquette..
Nous allons maintenant procéder à l'interrogation du futur marié.
Edern !

Voulez-vous nous dire quels sont vos voeux, quelles promesses vous faites à Katina pour l'accomplissement de ce beau mariage et quels sont les cadeaux que vous attendez d'elle ?
Calyce
Interdite qu'elle est Dénéré à la vision de l'Irlangevine, Eireen, en robe. EN ROBE ! Elle qui ne jurait que par ses tenues de pirates bien masculines. Chapeau l'accord vert-roussitude, en plus ! Elle a virée fashionista à force d'attendre l'irlangevin hémiplégique, c'est sûr. La pauvre...
Bref, la co-officiante est bien présente, même pas en retard et la Calyce retient un petit rire en captant l'embarras du P'tit Phare qui descend de son cheval. Petit Phare qui pouvait quand même voir la lueur un brin taquine dans l’œil de la noireaude qui l'accueil en agitant un bras en l'air. Youhouuuu !


-Mon p'tit Phare ! Voulez un guide du genre "porter une robe pour les nulles" ? Je vous le fais en version illustrée si vous voulez...Vous êtes prête à faire cracher le "oui" aux futurs épousés ? Dites, vous avez la voix qui porte assez pour demander à l'assemblée de la mettre en veilleuse au cas où ça deviendrait le bordel, hein ?

Parce que ce sera le bordel, c'est sûr. Ca ne pourra qu'être pire que le premier mariage Katinesque. Mariage déjà clairement bordélique...Avec des vaches, même.

-Et après c'est vous que je marie, j'jure. Voilà, nouvelle lubie de Brissac. Lubie qui doit déjà faire râler la rouquinette. Râlerie que Calyce n'entendra pas puisque la voilà qui s'éloigne, sourire large aux lèvres.

-Je revieeeens ! Qu'elle hurle à l'intention d'Eireen après avoir salué l'arrivée des invités et leur avoir montré, l'air de rien, le panneau des paris.

-A vot'bon coeur m'sieurs, dames !

Là dessus, elle disparaît pour aller suivre le Nevilain moustachu parti préparer un de ses coups fourbes. Elle le sent !


    [Interlude nawakerie déguisée, avec Nev]


Et elle a bon nez.

C'est un Nevgerel en pleine conspiration fourbiques qu'elle surprend. Il a un plan. Plan qu'il lui explique. Qui la fera râler un moment...avant qu'elle ne baisse les bras pour s'en retrouver complice. C'est qu'en plus d'être fourbe, Sa Moustajestée sait se montrer persuasif : il a l'art du chantage, de la menace...et d'autres secrets bien à lui.

Complice donc, elle se retrouve déguisée à la mode D'Edern, futur marié à la bourre. Perruque blonde, chemise rouge parce que c'est que la mariée voulait qu'il porte. Enfin voilà, Calyce était devenue Edern. Un Edern rapetissé, l'air blasé, sourcils noirs (qui jurent forcément avec le blond de la perruque mais on dira qu'il s'est mis à la mode roumaine, pour le mariage), tête basse, entraîné par un Nevgerel Calycisée.

Pas le temps de savoir ce qui se passe, ni comment, qu'arrive déjà le moment d'échanger les voeux.


-Humpf !

Faux Edern qui toussote et qui, d'une voix d'adolescent en pleine mue, improvise :

-Scusez les trémolos, c'est que je suis ému...

Re-toussotage :

-Hum...Katina, future épouse de moi, grâce à vous je me sens un homme tout nouveau. Un homme qui, je le jure, sera toujours disponible quand vous aurez besoin de mettre des coups de pique à brochette. Quand vous aurez les nerfs et que vous vous voudrez arracher des trucs, je jure de vous confier mes cheveux. Je jure aussi de faire ce qu'il faut pour nous ayons les seize héritiers dont on a parlé et que vous pourrez élevés dans l'angevinisme le plus total. Je m'engage à vous être fidèle : AUCUNE autre que vous ne pourra me torturer, c'est un privilège qui n'appartient qu'à vous désormais. Je vous promets de vous écrire tous les deux jours aussi, de subvenir à vos besoins et à ceux de ma soeur, de sacrifier TOUS mes goûters pour vous...et d'être coupable de tout ce que vous voudrez en plus de vous aider à trouver milles et une façons de me pourrir la vie quand vous aurez une petite baisse de régime de l'imagination...jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Et de jeter un coup d'oeil à droite puis à gauche, flippée à l'idée de voir débarquer Edern, le vrai, et sa main qui pourrait devenir baffeuse. Ou Ludwig, l'autre frangin à qui elle a promis que ce serait un mariage sérieux...

Saleté de Nev !

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Roland2017
le nouveau maire de loche était venu malgré sont etude de son nouveau travaille

il avait reçu une certain éducation mais il ce fit asser petit

car il ne connais que ceux lorsqu était tous en bourgogne ou moment ou il y vivait

ce fait tout petit
Edern


    Ce n'était pas tant qu'il avait oublié son mariage - Non, je vous jure. C'est plutôt que la nuit avait été rude et le matin, traitre. La gueule de bois de celui-qui-a-trop-bu ornait avec classe son faciès et ses petits yeux assassinés par les rayons du soleil. Edern, toujours à l'heure, toujours à l'avance, toujours à ne pas se perdre dans les bois, était pour cette occasion terriblement à la bourre. Cafouillant dans le bordel d'une chambre d'auberge, le Lisreux peinait à retrouver ses vêtements qu'il était pourtant sûr d'avoir préparé la veille, complètement torché. Il l'avait juré, il le ferait, il se revêtit de sa chemise rouge qu'il dégota sur le palier de l'auberge - Ne surtout pas lui demander ce que ses vêtements faisaient hors de la chambre, son cerveau et sa mémoire étaient envahis par un terrible trou noir. Prêt à partir, la porte refermée, il entendit un gazouillement dans la chambre qui le força à retourner à l'intérieur: La Chose, il l'avait oubliée. Rajoutez donc une heure encore plus de retard à son planning parce que elle aussi, fallait la préparer.

    Finalement, c'était bon, le Lisreux avait suivi les petites flèches tricotées par son adorable sœur. Le jeu de piste aurait été plus agréable s'il ne tenait pas un bambin moitié furieux de ne pas avoir pu dormir encore une heure ou deux et qui gesticulait dans les bras. Edern essayait de positiver: la Chose ne vomirait pas sur ses vêtements puisqu'il n'avait pas eu le temps de la nourrir avant de partir. Il avait à peine eu le temps de mettre un sac sur l'épaule avec le bordel, emportant avec lui des objets probablement inutiles vu le poids de chien de la besace. Sans pour autant courir - son état ne lui permettait pas, il avait pris un pas vif pour se diriger vers la lice. C'est d'ailleurs en arrivant sur place que son cœur avait manqué un battement: Il s'était trompé de chemin. C'était pas possible. C'était qui tous ces gens ? C'est à ce moment-là qu'il commence à parler à sa Chose de deux ans et demi, marmonnant des « Non mais j'suis planté, c'est pas possible » voire encore « Tu sais qui c'est, toi ? » sans oublier le « Je t'avais bien dit qu'il fallait prendre à droite » comme si cette dernière allait lui répondre quelque chose de pertinent.

    Courageux, il se décide à approcher de ce petit monde, en ponctuant « Bonsoir », « Oops, désolé, c'était vos pieds » « PARDON, POUSSEZ-VOUS » - et s'il savait qu'il venait de rater un magnifique discours d'ouverture de Nev, il se flagellerait à l'aide de haricots verts- quand il reconnut le visage de Roro, qu'il salua au passage. Il n'aurait jamais cru que le visage familier de son cousin serait ce qui lui rassurerait le plus, surtout après la vision d'horreur de la boite pour la mariée. Edern en profita pour prendre un feuillet, non pour marquer son nom mais pour l'utiliser dans un but de reconnaissances. Il avait invité une soeur qu'il n'avait jamais vue alors, soigneusement - autant qu'on le peut avec un enfant dans les bras - il marqua en grand, en bâton



    Citation:

    Le gars à la chemise rouge cherche Arseline Lisreux. Récompense à l'appui.



    Et décida d'attacher ce petit message là où tout le monde pourrait mieux le voir: C'est-à-dire sur sa nièce dans ses bras. Qui de mieux pour attirer l'attention qu'un bambin qui chouine avec ses grands yeux? Lui-même ne le savait pas, et de toute façon, il n'avait pas eu le temps d'acheter un chaton. Il repéra Eliance Samantha. Si au début, c'était dans un but de la saluer amicalement d'un grand « Tiens, tu tapines maintenant ? » Il changea bien vite d'avis en voyant Calyce déguisée. Les yeux s'écarquillent et il refourgue la Chose dans les bras de Samantha sans plus attendre

    « Eliance, fais pas de conneries hein ! Tiens-la bien..Et ..Puis ouais, voilà le sac pour la nourrir ..J'ai quelqu'un à tu...à parler. Ça sera PAS LONG.»

    Edern libéré d'un fardeau se dépêche aussitôt de rejoindre Katina & sa fille qui peut remercier les vœux de Calyce car sur le moment, il ne remarque même pas l'habillement chaotique de sa progéniture. Au fil des phrases des vœux, le visage blêmit jusqu'à ce que trop, c'est trop pour lui.

    « Alors là, vous REVEZ. JAMAIS je ne dirai ça. JA-MAIS. Vous entendez ? Plutôt être MAINOIS »
    à Calyguisée et à Katina

    Il était arrivé à temps pour s'opposer à ces vœux exprimés par une usurpatrice qui allait le payer cher, très cher après. Aussitôt, il soupçonne d'un regard noir sa future femme d'être dans le complot sans rien dire, déjà, parce qu'il est en état de choc, parce qu'il vient de faire un marathon quand même pour arriver, parce qu'il a encore des putains de cernes autour des yeux et la gueule de celui qui vient de se réveiller et que son corps puise dans les réserves de couenne - Il n'a pas déjeuné, merde!. Cependant, c'est un jour particulier, alors il tente un effort. La main sur le cœur pour surveiller les battements, il regarde Katina qu'il voit pas trop trop loin et s'approche d'elle pour la complimenter en ce grand jour.

    « Ma Gazelle Galeuse, La toile de jute vous aurait quand même vachement aminc...»

    Blanc. Il remarque alors sa fille et surtout sa tenue. Une soudaine envie de pleurer, déjà.




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Eliance
Que fait une Mainoise en vacances ? Mauvaise question.
Que fait une Mainoise à la messe ? Mauvaise question.
Que fait une Mainoise avec une épine entre les orteils ? Mauvaise question.
Que fait une Mainoise avec un machin hurleur dans les bras ? Ah, voilà, sujet pile poile.
Eliance/Samantha vient de trouver dans sa tête embrouillée de personnalités plurielles la formulation adéquatement adaptée à la situation paniquante à laquelle elle se voit confrontée. Et c'est les bras chargés d'une Chose qu'elle a toujours refusé de voir de peur de la faire trépasser au premier regard, la bouche ouverte de stupéfaction, les lèvres paralysées par un juron à l'intention de son pas-frère-noceur et les yeux fermés hermétiquement (cf. le premier point de cette phrase) qu'elle commence à paniquer/réfléchir sur le pourquoi et le comment sortir de cette situation.

Plusieurs options sont rapidement écartées, en même temps que les oreilles rêvent de se voir boucheées voire d'être rendues sourdes à tout jamais par un cri de la Chose qui beugle comme une Mainoise en rut d'avoir vu la moustache de Grigri s'agiter :
- jeter la Chose et courir sans se retourner
- jeter la Chose, l'achever à coups de pieds et courir sans se retourner
- jeter la Chose, l'achever à coups de pieds, hurler des excuses à Calyce, lui offrir un canard géant et courir sans se retourner,
- jeter la Chose, l'achever à coups de pieds, hurler des excuses à Calyce, lui offrir un canard géant, vomir sur le coupable-pas-frère-noceur et courir sans se retourner.

Une fois ces solutions pourtant adorablement adaptées à la situation refoulées, Eliance peut paniquer comme il se doit. Mais bon sang, que fait une Mainoise dans un tel cas ! Un éclair de génie sort de sous les paupières fardées qui s'ouvrent sans plus trop trop avoir peur de croiser la tronche de l'enfant brailleuse et sans tarder, Eliance entreprend son entreprise et pose la Chose à terre.

On ne sait pourquoi, dans le sac fourni par le mauvais marraine de substitution (Eliance s'étant lâchement désistée de la tâche au profit du bienheureux tonton Dédé), la roussi-blondasse brune pour l'occasion angevine trouve une corde. Sans doute est-ce pour accrocher le saucisson qu'Eliance y débusque aussi ? Dédé est plein de mystère... La Chose s'agite, Eliance y pose un pied dessus, histoire de s'assurer qu'elle ne s'envole pas.

Le principe premier qu'elle tente de respecter est le suivant : ne pas perdre la Chose. C'est ainsi que la gamine se retrouve ficelée sous un banc des gradins de la lice avec un saucisson engouffré (entier) dans la bouche. Ficelée, elle ne se sauvera pas. Sous le banc, elle n'attirera pas les regards et donc se fera ignorer superbement de kidnappeurs. Le saucisson, quant à lui, à la superbe prestance de servir de baillon. Enfin, en théorie. Parce qu'en pratique, ça n'étouffe pas grand bruit.

Eliance est fière quand elle se redresse. Elle a traité la Chose à la mode mainoise. Sans la faire mourir. Sans mourir elle-même. Calyce va être trop fière.
Samantha fait des merveilles.
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© JD Calyce ♥
Beeky
A peine la future épousée rejoignit leur petit cercle fermé, entendez par-là, Sly, Nev et Beeky, que la voilà qui confie au couple d’Ypres la délicate mission de surveiller Sa « Moustajeté ». Pourquoi délicate ? Tout simplement parce que la chose est aussi aisée que de tenter de surveiller le lait sur le feu tout en comptant les mailles de son tricot. Soit le lait déborde, soit vous foirez les torsades de votre pull irlandais... Dans tous les cas, c’est mission impossible !

D’ailleurs, l’individu profita des retrouvailles Ypériennes pour filer à l’angloise, perfide qu’il est, alors que son époux fait honneur à tout ce qui se boit, ne craignant aucunement les mélanges... Sa Grandissime Grandeur jugea de fort bon aloi que perdu dans la foule, le Poireau ne pourrait guère nuire aussi glissant son bras sous celui de Sly, elle arbora un sourire à peine forcé, l’air totalement dégagé et l’âme légère malgré leur manque total d’efficacité...

Ce qui suivit fut... hésite entre consternant, étonnant, détonnant... Erf... mais fort heureusement, le promis arriva sur ces entrefaites, les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer. Ou pas...



ortho edit
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De retour en pointillés jusqu'à mi-octobre
Katina_choovansky.
Menotte sur l’épaule du gladiateur, Katina se montra magnanime et pédagogue comme tout bon angevin :

- « Je vous pardonne bien volontiers à un taux de 12%, mais si je dois verser une larme, ce sera uniquement parce que j’ai un doigt planté dedans. »

Mimines ensuite ramenées pour attraper celles de sa fillote après un sourire à Tiernvaël .

- « Gardons les condoléances pour plus tard, que chaque jour ensembles soit un jour de fête. Aujourd’hui, nous l’estropions seulement. »

Car elle ne désespérait pas de récupérer ses piques à brochettes avant la fin de la cérémonie.

- « Merci d’être venue, Lucie, ça me fait plaisir. N’hésitez pas à demander un sac à vomi pour la cérémonie… »

Agitation des bras avec un sourire catégorie A pour saluer Desideratum jusqu’à la voir de plus prés et constater l'étendue des dégâts. (Note pour plus tard: Éviter Craon, ça ne réussit à personne ) . Les bras ralentirent un peu et se baissèrent tandis qu’elle murmurait à l’attention d’Eireen :

- « Eireen, psssst Eireen… Vous pouvez aller demander à Desi de se mettre du côté du marié quand la cérémonie commencera et de faire semblant d’avoir envie d’éternuer dès qu’il regarde vers elle ... Semblant hein ? Juste semblant… Faudrait pas qu’on soit deux à vomir…»


La lèpre, c’était drôle que quand ça menaçait les autres.
La voix de crécelle attira son attention comme celle des convives, et le minois se tournant vers l’estrade se fit suspicieux. Un index se leva, prêt à interrompre ce début de cérémonie pour énergiquement protester quand un toussotement lui fit tourner la tête vers…

« Ah le fils de son frère », songea-t-elle avant de se souvenir que le promis étant dunkerquois, il était forcément le fils de son frère, aussi rectifia-t-elle : « Ah l’enfant de son père (La honte à Dunkerque assurément), il envoie sa sœur m’épouser à sa place… »
Bien sûr, dans le fond, il était vachement plus prestigieux d’épouser Calyce qu’Edern, mais c’était aussi se priver du plaisir d’essayer de lui arracher une oreille en toute « bonne » foi : « C’est la coutume ! » s’était-elle entrainée à dire devant son miroir avec son air le plus candide possible. « Regardez Calyce, elle a plus la sienne ! » avait elle-même prévu d’argumenter. Écrasé par une telle démonstration, Edern aurait capitulé et aurait passé la journée avec les deux mains sur les oreilles, entrant sans le savoir dans la phase deux d’un plan brillant : sans les mains, il serait beaucoup plus facile à faire tomber…
Non décidément, on lui gâchait sa journée, aussi, pour la seconde fois, index toujours levé, Katina s’apprêta à protester mais se fit couper la parole par Faux Edern et ses vœux.

« Ah oui quand même… » pensa-t-elle alors en soupesant très rapidement les deux possibilités qui s’offraient à elle, mais parce qu’un jour où on épouse Edern Lisreux est aussi un jour où on fait basculer le cours de l’argile, Katina se fit interrompre avant même de parler pour la troisième fois, ce qui, accordons nous le à dire, commence à faire beaucoup pour quelqu’un qui ne sait pas ce que veut dire non et saigne de la bouche quand elle doit dire merci.

Majeur adressé à la critique de mode bourguignonne , la Montmorency profita du choc paternel pour se tourner vers l’officiante à moustache, parce que oui, une voilette, ça n’a jamais caché les moustaches.


- « Si on revient sur les vœux d’Edern, je demande à revenir sur les miens… » Puis plus bas : « Sinon, vous dites comme moi que vous ne savez pas qui est cet individu, on reste sur les vœux prononcés en l’état, et je vous file 30% de la recette des paris… »
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Arseline
    Un regard vers Octave quand la scène du peut-être pas faux mariage débute. Etaient ils seulement au bon endroit ? Le doute s’installe, carrément que c’est le bordel dans sa tête, et personne vers qui se tourner pour demander confirmation.
    Génial, vraiment.

    Puis une enfant qui pleure, un gars à la chemise rouge qui débarque, un air de déjà vu, ou peut-être pas, de toute façon le regard reste sur l’enfant qui disparaît, pourtant le blond a les traits de Moran, étrange..
    Mais la tête se secoue, niant ouvertement d’avoir reconnu quoi que ce soit, une erreur de plus au tableau d’une Arseline complètement dépitée de voir la pauvre petite se faire attachée, fourrée d’un saucisson dans la bouche.
    Mais, mais c’est quoi ce cirque ? Les angevins ont ils tous un grain ?

    Si l’hésitation à s’approcher des autres était là, la petite ainsi posée l’avait décidée à oublier sa timidité. Un scandale après l’autre.


Mais vous êtes folle ?


    En direction d’Elliance qui est encore sur les lieux du crime.. Bien que personne ne soit mort, le crimier court encore, et il sera bon de le dénoncer quand le mort sera là.

    Détacher l’enfant, lui retirer son bâillon improvisé lui faire une bisouille, un câlin et rater ce qu’il se passe tout autour. Installé sur les gradins l’enfant sur les genoux oubliant Octave pour le bien être d’une enfant dont elle ne sait rien.

Oh.

    Lisreux ouvre les yeux, sur les bâtons d’Edern, un sourire, laissant gazouiller la petite qui bientôt pleure de n’avoir rien eu à manger, mais ça, ça, avant de le comprendre il faudrait un certain temps, après tout, elle n’est pas la mère.

    Cherchant son accompagnateur du jour qui a du prendre la fuite vers le buffet à la vu de la chose, elle hausse les épaules en tentant de calmer l’enfant, au mieux de ses capacités.


Si personne ne se tourne pour venir te chercher, je me met à crier aussi fort que toi, ça te fera double chance d’attirer l’attention de tes parents.
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Eliance
La fausse pute (Samantha) est fière comme un paon déplumé quand une brune (Arseline) non angevine (déduction faite après constatation d'absence de palmipède à sa suite) défait d'un geste leste et naturel son oeuvre de vie, le tout sans s'inquiéter de ruiner quoique ce soit. Voilà la Chose à nouveau beuglante sortie de sous le banc avec la gueule bien béante pour mieux brailler ses poumons et angoisser Eliance. Enfin, elle panique pendant deux secondes environ. Le fait que quelqu'un porte la gamine dans ses bras la libère effectivement d'office de son devoir de nounou. On appelle ça refiler le bébé, plus communément. Et qui eut cru qu'attacher le bébé en question à un banc puisse être efficace pour que quelqu'un prenne toute responsabilité sur ses épaules ? La vie est dingue. Les gens sont dingues. Ou inconscients, allez savoir.

À la constatation tristement réaliste « Mais vous êtes folle ? », Samantha ne peut que froncer le nez fardé et répondre bêtement
« Ben oui, j'suis Samantha, hein. » Tout en précisant au cas où ça ne suffirait pas à expliquer ses actes : « Mainoisement angevine de mère en cousine pour l'occasion ».

La suite se résume en un immense soulagement. Edern va tuer quelqu'un, quelqu'un va tuer Edern, Samantha ne tuera personne et avec un peu de chance, un canard trépassera dans la bataille et Eliance aura ENFIN le droit à un magret. Belle journée finalement pour Samantha qui envisage d'aller à la plage.
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© JD Calyce ♥
Anaon


       C’est un bruit de tempête qui pilonne tour à tour la terre battue et le pavé d’Angers. Un martèlement furieux qui ne tolère aucun obstacle. La chaleur porte au poil d’or l’écume de la course effrénée et le vieil étalon s’escrime sans broncher pour faire honneur à sa fougue passée. L’Anaon est là, car il n’aurait pu en être autrement : Katina se mariait - encore - et la fauchant dans la surprise et l'inattendu - encore -, elle n’avait point eu le temps de se préparer, ni mentalement ni physiquement. L’Anaon venait de loin, et si le crochet par Denée lui avait permis de changer de monture, elle n’avait pu se ratapper l’allure : le souffle court éprouvé par les longues courses, le cheveu hirsute des voyages interminables, sa tenue de cavalière ne trahissant plus sa couleur originelle... Cuir ? Noir ? Brun ? Mélange de poil, de terre et de poussière, on jurerait même que son teint a pris un hâle, mais l’on n’aurait su dire avec certitude s’il s’agissait de la seule empreinte estivale ou d’une couche supplémentaire extirpée de la terre.
       L’Anaon est là, en retard, car elle n’a pu faire autrement. Point de drapée de velour comme à la première cérémonie, point de bichonnage de Katina pour la guider en ce jour béni, la balafrée a le diable aux fesses : ce Temps-sagouin qui ne lui ferait pas la grâce de s’arrêter enfin. Les hautes portes - rénovée - de la grande cathédrale étirent avec soulagement leurs éminentes boiseries sur le parvis bien vide. Sans ralentir sa monture, l’Anaon met pied à terre, sautant de selle comme un voltigeur, laissant à l’Ibérique le loisir de s’arrêter plus loin. Avalant, les marches tel un cabri savoyard, les mains se posent sur les battants qu’elle repousse avec la détermination d’un Aragorn pénétrant Méduseld. Elle s’avance avec assurance, se plantant à mi-nef, son profil étendant un bras serti d’un index accusateur puis, grandiose et théâtrale, elle déclame :


       _ JE M’Y OPPOOOOOOSE !!

       La sentence résonne contre les pierres, ricochant entre les arcs de son impétuosité, et le silence qui s'ensuit est la hauteur de la clameur qui l’a brisé. La sicaire tance la petite foule amassée près de l’autel. Une bien calme petite foule, respectueuse et disciplinée… Respectueuse et disciplinée ?! La douzaine d’oeil ronds braqués sur elle lui tire une crispation soudaine et désagréable. Incrédule, le petit bataillon de moinillons reste figé, becs cloués. La sicaire avise la boîte centrale semblant les réunir. On y aurait assurément pas allongée une mariée… pas même une excentrique telle que la Choux-Vansky aux idées toujours plus rocambolesque les unes que les autres. Du moins, on ne l’y aurait pas allongée avant de très nombreuses décennies. L’ange le plus gras de la galaxie passe violemment, délaissant dans son sillage un chapelet de points de suspension gros comme des melons.
       La balafrée plie le coude, relevant la main comme une arme braquée cessant-là sa menace pour mieux pointer le ciel. Echange de regards. Silence grave. Puis, d’une dignité à toute épreuve, elle tourne les talons, le pas claquant et résonant, pour regagner la sortie de l’édifice sans énoncer le moindre mot.
    Une fois les portes rabattues, au dehors :


       _VISGRAAAAADE !

       L'Ibérique affairé à chercher de l’eau relève sur elle une mine intriguée.

       _ Pevarlamm ! Pev’ ! Pev’ ! Pev’ !

       Abattu de déception, le cheval comprend que le repos ne sera pas pour tout de suite. Discipliné, il s'exécute pourtant, enclenchant l’allure, la sicaire attrapant le pommeau de la selle qui passe à sa portée pour l'enfourcher à la volée. S’en suit alors une longue quête à l’Angevine : pestant, rageant, menaçant les passants pour que le moindre indice lui soit livré, la balafrée fini par trouver le lieu des festivités au prix d’un retard encore plus aggravé. Elle gagne l'arène ventre-à-terre : que nains, portes, armée se trouve sur son chemin et tout volera en éclat !
       Le terrain glabre apparaît à sa vue, étendant son tapis sableux jusqu’à une troupe de caboches dessinant dans son esprit des lignes reconnues. Enclenchant alors à la fois le virage et l’arrêt de sa monture, l’étalon dérape des postérieurs en une gerbe de poussière, renâclant doute en son fort intérieur contre ces démonstrations qui ne sont plus de son âge, priant pour sa retraite décidément bien méritée! La jambe balancée par dessus le troussequin, l’Anaon saute de selle en une énième cabriole qui la laisse plus bancale qu’au précédents essais : quelques pas pour rattraper un équilibre, ma foy, fort remarquable surtout au vu son âge, le talon claque pour s’ancrer férocement dans la lice et reprendre sa posture d’avocat accusateur. Le tabar claque au vent, l’index à nouveau fend son mécontentement :


       _ Jeeee…
       
       Oh gast ! Que le souffle est court quand on a doublement plus vingt ans...

       _ m’y... OPPOOOOOOOOOOOOSE !!!

       La tête haute, la concentration à son extrême pour reprendre son souffle avec panache sans recracher ses poumons, l’Anaon toise le groupe loin au bout de son doigt. Sa Belle-Fille est là, astre du jour et clarté nocturne, Délire, souvent, à ses heures moroses, Combo absolu d’une Suzeraine… point là visiblement… Et à la vu de Katina si bien apprêtée, comme lors de sa première union, la sicaire se sent soudainement prise d’une vive émotion… mais aussi d’une inexplicable appréhension. Dans un réflexe viscéral, la tête pivote, s’assurant de ne point voir débarquer une armée de cornes et de beuglements bovins prête à lui rentrer dans l’arrière-train. Craintes écartées, l’attention revient brusquement sur l’assemblée :

       _ J’exige, en ma qualité de Marâtre-Surprême, faire valoir mon droit de bénédiction et demande à ce que me soit présenter le gugus mal embouché qui prétend vouloir épouser MA Katina !

       Tout homme sensé sait qu’il ne faut jamais contrarier une femme, surtout si elle est déjà bien lancée.
       Et tout homme sensé sait que Diable lui-même ne viendrait pas contrarier celle-là…



    Pevarlamm: “Au galop “ - Breton
    Gast : “Putain” - Breton


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