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[RP] Des yeux partout

Actarius
      _____L'épisode du chat ne dura que quelques instants. Outre la surprise, celui-ci n'émut guère un Grand Prévôt désormais totalement assuré que les lieux avaient été délaissés et ce dans la hâte. Son odorat titillé n'y connaissant rien ou pas grand-chose l'incita à nouveau à la plus grande prudence.

      _____ - Orthon, rassemblez ces flacons aux odeurs étranges et ces coffrets de poudre, faites bien attention à ne pas les briser. Nous demanderons à un spécialiste de nous en dire plus.

      Puis, lui-même pendant qu'Armenos s'était approché entreprit l'examen rapide des papiers et de la correspondance à la recherche de noms, de clients et bien sûr, avant toute chose, du nom du propriétaire.

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Orthon.de.gwynbleidd
Ayant jeté un coup d'oeil par la porte de derrière entrouverte, Orthon ne vit qu'une venelle dont les deux extrémités rejoignaient des ruelles perpendiculaires. Ecoutant dans le même temps l'ordre du Grand Prévôt, Orthon referma la porte et prit une panière en osier, assez large, posée sur un tabouret. Avec ses anses, il serait facile de porter ce qui était demandé. La déposant sur la table, et prenant de vieux chiffons qui trainaient sur un petit meuble, Orthon tapissa le fond de la panière.

Délicatement, il entreposa nombre de flacons dont les tailles et les odeurs étaient aussi différentes les unes des autres. D'autres morceaux tissus vinrent entourer la diversité des verres afin qu'aucun ne s'entrechoque. Quelques espaces libres disparurent rapidement par le placement de flasques et de fioles aux teintes variées. Orthon couvrit le tout par une sorte de châle, puis il déposa par-dessus des coffrets de poudre. La panière était encore légère et le contenu protégé pouvait être transporté sans difficulté.


Voilà, rapidité, efficacité, sobriété ! Les petites bouteilles peuvent être acheminées sans subir le moindre dommage, à moins que Mistigri ne me fasse trébucher en me passant entre les jambes. dit Orthon en montrant d'une large signe l'osier devenu précieux sur la table.

Heuuuuuuu, si je puis me permettre, ces différentes effluves vont nous monter à la tête. L'air frais va nous faire du bien si nous hâtons notre départ sans rien n'oublier derrière nous.
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L_intrigue




       L’empyreume du feu éteint, mêlé aux fragrances entêtantes des parfums, témoignait de leurs récences : si le temps était passé, les senteurs se seraient distillées, les cendres éparpillées par les courants d’air et l’atelier aurait été pillé par les marauds qui n’auraient pas laissé filer pareille opportunité. L’état du foyer laissait entendre que le feu s’était essoufflé il y a peu… La veille peut-être. Ce qui sous-entendait qu’il aurait pu être allumé le jour du trépas de la Reyne…
       Sous l’oeil d’Armenos, quelques vestiges de cette maladroite tentative de dissimulation demeuraient : sur le bord de l’âtre, des fleurs violettes avaient été épargnées par le brasier. Semblables à de petites bourses au violet fané à cause de l’assèchement, la forme était caractéristiques pour qui en connaîtrait la plante. Tout à côté, des restes de ce qui semblent être des racines, à demi roussies par les flammes, ressemblant à des carottes brunes et rabougries. Égrenées comme des pellicules, se confondant presque à la cendre blême, des petits boutons blancs floraux, seuls ou accrochés ensemble en forme de parasol ainsi que des restes de feuilles pareilles à des fougères, mais qui, assurément n’en était point.
       Parmi la verdure : l’écriture. Des miettes de lettres disséminées parmis l’amas fuligineux. Certaines aux mots troués ne voulaient plus rien dire. Sur l’un il était question d’une “ vente à effectuer au solstice d’hiver”, sur un second, l’on demandait à acheter un “ parfum d’éternel sommeil”. Sur un autre, on se répandait en remerciement. Des dates étaient parfois visibles : il y a des mois, des ans ; les écritures sont différentes, mais de cette correspondance visiblement compromettante, il restat bien peu de chose et nul autre nom que des formules pour toute signature : “Votre Obligé “, “Votre client “...
       Dans ces cadavres d’aveux, il ne semblait pas y avoir de livre ou de pile de feuillets pouvant s'apparenter à un livre de compte. Sans doute se trouvait-il ailleurs ?


Actarius
      _____Il ne trouva rien. Rien d'utile. Aucun indice dans ce qu'il avait sous les yeux. Et ce fut lorsqu'il releva la tête qu'Orthon s'exprima. Il n'avait pas tort, mais pour autant le Malzac d'Euphor ne se contenterait pas d'un aussi maigre butin, dût-il sentir le jasmin ou la rose ou la menthe une semaine durant. Sa réaction ne se fit ainsi guère attendre.

      _____ - Armenos, trouvez quelque chose d'intéressant ?

      La question posée, il se remit à l'ouvrage. Un ouvrage cependant différent. Il abandonna la paperasse inutile et commença à tâtonner les meubles. Tout avait été laissé ici à la hâte. Avec un peu de chance, il y aurait une négligence, un endroit où un feuillet oublié traînerait dans un compartiment invisible au premier abord, sous un meuble, au sol, dans un coin... Il y aurait peut-être même une pièce secrète, ou du moins discrète, une réserve, sous une trappe. Il fit signe à Orthon de le rejoindre et de l'aider une fois les fioles rassemblées, ce qui valait une réponse à cette proposition d'aller prendre l'air, et garda l'oreille tendue pour entendre le rapport d'Armenos sur ses éventuelles trouvailles.

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Orthon.de.gwynbleidd
Un simple regard du Grand Prévôt suffit à Orthon pour compendre que la permission de sortie était refusée. Par malice, il entrouvit la porte de derrière pour prendre un peu d'air avec une excuse énorme.

Allez Mistigri, tu seras mieux à l'extérieur ! dit-il.

Le gros matou qui longeait le mur après avoir quitté son coin ne se le fit pas dire deux fois. Queue en l'air en forme de crochet, oreilles plaquées et une cavalcade qui le mena au beau milieu de la ruelle. Un regard en direction d'Orthon et il rejoignit tranquillement un congénère.

Pettie vérification, personne à soupçonner à l'horizon !
Il referma la porte.

Laissant de côté la panière d'osier, Orthon se mit à aider Actarius dans les recherches. D'une main agile, il tâtonnait les étagères, libres de flacons, des armoires. Il se pencha sous la table à la recherche d'un indice, rien non plus. S'approchant de la tenture, une odeur lui taquina les narines. Il sentit l'étoffe en fronçant les sourcils.

Grand Prévôt, malgré tous ces arômes et bouquets, je pense que cette odeur piquante me dit quelque chose. Cela me rappelle les soirs de bivouacs où le feu imprègne nos vêtements lorsque l'on reste trop longtemps près des flammes ou de la fumée. Ce n'est peut-être rien, le parfumeur a peut-être brûlé quelques chose pour une expérience.

Puis il se mit à taper sur le sol de ses pieds.

Je me souviens d'un fait lors du conflit contre les Bretons durant l'été 1456 où j'avais été blessé à Fougères, emporté dans une bicoque servant d'infirmerie de campagne. Un convalescent, échappant à la chute du fait de sa faiblesse, avait fait trois pas en avant pour se rétablir. Par son poids, il avait entendu un bruit sourd. C'était une trappe dissimulée habilement. Dessous, il y avait une réserve de bières et de cidres. Cela nous avait redonné le moral.
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L_intrigue




       Sous le pied du garde, le sol de terre crue ne broncha pas. Sa vigilance, pourtant, lui aura fait comprendre que si de double sol il n’y avait point, il y avait bien un double mur. Face à lui, la cloison boisée laissait apparaître un ajour étrange. Entre ses planches, dépassant discrètement entre deux simulacres d’interstices, l’entrée d’une serrure pointait ses bords rouillés à travers les boiseries. Le décalage qu’elle imprimait avec la continuité de la cloison montrait que sa trappe était entrouverte, à l’image de tous les autres recoins de la pièce fouillés à la hâte et laissés en l’état. Derrière, le caisson n’était ni bien grand ni bien large, de quoi y ranger une caissette ouverte dans laquelle ne sommeillait plus aucun écu, ainsi qu’un livre épais gorgés de feuillets volants.
       De toute évidence, le propriétaire des Lieux, Giuseppe Lovisone, était d’une organisation tout à fait discutable...
       La nature de cette reliure sautait bien vite au visage : Il s’agissait d’un livre de comptes compulsant toutes les transactions effectuées depuis des années. Dates et noms y étaient soigneusement inscrits, la nature de l'échange aussi, le tout dans un italien natif ponctué d’abréviations pouvant compliquer lourdement sa traduction.
       L’on reconnaissait bien vite, pourtant, les feuillets attenant aux ventes : “Signora Adescinde : Guanto di pelle. Semplice. 90. “ ; “ Roscelin Pelletier : Guanto”... Les noms s'égrenaient et bien vite sur la page l’on remontait jusqu’à un jour bien particulier : le nom de Merveylle Catherine Elisabeth de la Mirandole Louveterie y figurait aux côtés de la nature de sa commande. Et juste en dessous, sous l’appellation de “ Bella Regina”, la preuve du parfum vendu à feue Alvira de la Duranxie.
       Rien dans les feuillets ne semblait démontrer une quelconque activité illicite, à moins que les dénomination ne soient faussées d’une quelconque façon. S’il en était ainsi, rien, malheureusement ne pourrait le démontrer. Parmi la liste de noms, certains revenaient régulièrement, dont l’un particulièrement excessivement. Un certain... Roscelin Pelletier.
       


Orthon.de.gwynbleidd
Fouler, refouler le sol, taper, retaper. Une légère poussière remontait, cette poussière qui ressemblait à celle d'une cave. Orthon prit une torche et la lueur ainsi apportée dévoilait une myriade de point lumineux, montant du sol pour se diriger vers la flamme. La poussière était devenue plus que visible.

C'est en observant comme un enfant ce phénomène naturel que l'éclair de la torche éclaira furtivement la cloison boisée face à Orthon. Il fronça les sourcils et remua à nouveau le flambeau pour s'assurer que ce n'était pas une illusion. Il s'approcha le coeur battant. Les planches disjointes laissaient entrevoir une petite trappe. De sa main gantée, il s'assura de la facilité à l'ouvrir. La serrure, mal entretenue, n'était pas actionnée. Orthon souleva délicatement le bois vermoulu et aperçut une caissette ouverte détenant un livre, non pas imposant, mais épais.

Sortant le manuscrit il lé déposa près de la panière d'osier.


Grand Prévôt ! Ya comme qui dirait quelque chose de peut-être d'intéressant ! Je ne connais que très peu la langue de la cité éternelle mais parmi les feuillets découverts certains semblent rendre compte d'une comptabilité avec différentes sommes et des noms !

Orthon prit des bougies laissées sur des étagères et les plaça, avec leurs supports, sur la table avant de les allumer. La lueur dansante des chandelles laissèrent voir nombre de listes nominatives.

Regardez, un nom connu Merveylle de la Mirandolle ! Dessous "vente de Belle Régina". Etrangement, un nom revient un peu trop souvent dans les listes : Roscelin Pelletier . Vous le connaissez Grand Prévôt ? Cela vous dit quelque chose ? dit Orthon en étalant les parchemins sans les mélanger.
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Actarius
      _____Il approcha à l'appel d'Orthon et se pencha rapidement sur ce livre dont il comprit bien vite qu'il s'agissait de langue italienne. Etudes du latin, séjour involontaire en Italie lui permettaient de deviner sans grande peine l'origine des mots employés ainsi que d'en traduire certains.

      _____ - Ha ! Bien joué Orthon, nous tenons là quelque chose. Nous avons la preuve que le parfum vendu à Sa Majesté "Belle Regina", vient d'ici. Nous prenons cela et le reste. Et nous allons faire le point en Grande Prévôté. Nous allons également faire analyser l'ensemble du contenu de ces fioles et lancer des recherches sur ce Roscelin.

      Il se tourna vers Armenos.

      _____ - Nous allons faire surveiller ce lieu nuit et jour au cas où. Les moindres allées et venues seront consignées. Venez, allons-y, nous avons de quoi faire.

      Il prit alors le livre et en examina toutes les pages en quête d'un autre nom, celui de l'auteur de ces transactions. Mais il le fit tout en se dirigeant vers la sortie.

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Orthon.de.gwynbleidd
Derrière Actarius, l'on pouvait entendre, par moment, des cliquetis de verre. C'était Orthon, tenant fermement la panière d'osier, dont quelques fioles ne pouvaient s'empêcher de tinter. Arrivé devant la sortie, Orthon fit signe à l'apprenti qui attendait toujours dans la ruelle de reprendre la hache de brêche posée sur la table quelqtes temps auparavant.
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L_intrigue




       Le grincement inattendu de la porte d’entrée vint précéder le son mat de la hallebarde tranchant l’air. Une tête curieuse apparu furtivement dans l’embrasure à peine entrouverte, renversant l’arme et entraînant dans sa chute le cri suraigu du visiteur. Reculant brusquement, assis à même le sol, le dos collé contre le chambranle de la porte piégée qui failli lui donner une crise cardiaque, un mendiant haletait, une main bandée posée contre sa poitrine qui manquait d'exploser.

       _ Aaaah.. Aaaaaah… AaaAaAAaaah SeIgnEUuuur ! Que… Que… Aaaaaaah !

       Le teint buriné par le soleil, les poils épars d’une barbe courte rongeant ses joues émaciées, il avait sur l’oeil gauche un bout de bandage qui lui donnait une mine de borgne pouilleux et dans ses oripeaux, il avait tout d’un lépreux.
       Pestant et priant dans ses chicots manquants, reprenant son souffle et son calme avec peine, il leva un poing mécontent au poignet rachitique, se penchant vers l’ouverture, sans pour autant lever son fessier du sol.

       _ Qu’est-ce vous fichez chez l’Giuseppe bande d’écornifleurs de roubignols !


Armenos
Rien de bien palpitant, j'en ai peur. Mais je n'y entends que peu, en plante, botanique ou pharmacopée.
Il y a quelques bribes de courriers pour le moins inexploitables, sans contexte ...
Par contre, plusieurs restes de plantes & de fleurs semblent identifiables.
Il nous faut un expert !


Ses mains pleines de cendres & de suies, rassemblaient aussi proprement que possible les bouts de courrier, les feuilles, les graines et les fleurs, qui semblaient les moins détériorées.

Je vous suis, j'ai réuni ce qui me semble pertinent.
Je ferai mander des Sergents du Guet, pour qu'ils surveillent les lieux et se relaient.


Les découvertes d'Orthon laissaient l'Aquitain circonspect.
Les tractations qui semblaient se dérouler ici, ont été menées avec de trop grandes précautions pour que tout ceci relève de l'anodin ou de la coïncidence.


Et toi, quelle curiosité te pousse à nous le demander !?
Ne reconnais-tu pas les marques de la Grande Prévosté !?


Sa surprise passée, d'un geste vif et agressif, Armenos écarta du pied la hallebarde au sol, ouvrit en grand la porte, jaugea le mendiant et scruta les alentours immédiat de la porte.
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Actarius
      _____Il s'apprêtait à sortir, lorsque la porte s'ouvrit et le stratagème mis en place s'abattit sur un étranger, un pécore de la cité qui faillit payer au prix fort son intrusion. Armenos fut le premier à parler et à prendre la situation en main. Le Malzac d'Euphor suivit. Il tendit son épée en direction de la personne.

      _____ - Actarius Malzac d'Euphor, Grand Prévôt de France. Tu es, à compter de cet instant, aux arrêts. Armenos, nous l'allons l'emmener aux prisons. A moins que...

      Il regarda l'homme avec une sévérité rare, qu'on ne pouvait voir dans ces yeux que dans les batailles.

      _____ - Tu as quelques instants pour me convaincre de n'en rien faire. Je veux le nom complet de l'homme à qui appartenait cette échoppe, j'en veux une description précise et savoir s'il collaborait avec d'autres personnes. Notamment un certain Roscelin. Je veux tout savoir, y compris les mouvements des derniers jours, car ce Giuseppe est parti en hâte. A défaut de nous répondre ici, tu le feras au Châtelet.

      Il approcha de l'homme, de manière à éviter toute fuite et se tint prêt à le blesser, au besoin.

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L_intrigue




       _Et toi, quelle curiosité te pousse à nous le demander !?
       Ne reconnais-tu pas les marques de la Grande Prévosté !?
       _Qu’est-ce que tu m’chantes là esp’...


       Sa chique se coupa quand la lame se pointa soudainement vers lui. En un réflexe, ses mains couvertes de guenilles se levèrent et un petit cri de souris égosillée s’échappa de sa gorge. Les pognes bien hautes en signe de soumission, le coeur s’emballant à nouveau, il sentait désagréablement ses noyaux lui remonter entre les jambes. L’oeil unique lorgnait avec terreur l’arme le tenant en joug quand il entendit plus horrible encore :

       _Nous l'allons l'emmener aux prisons.
       _ Non ! NooooOOoooN ! Messire je ne suis qu’un pauvre gueux ! Pitié les rats me tueront ! Ô pitiiiié… Je… Je…


       Il s'abattit aux pieds du Grand Prévôt dans un désespoir théâtrale, prosterné en supplication, s’écrasant contre terre du plus qu’il le put, prêt à lui embrasser les bottes ou le pavé s’il le lui demandait.

       _ Pas le Châtelet ! Je ne cause que peu de mal, seule ma vue est mauvaise, mais je n’suis point un mauvais hère ! Je…

       Se redressant, les mains jointes en prière, il comprit avec un temps de latence la demande du Grand Prévôt. Surpris par la demande, il lança un oeil interrogateur à l’enseigne.

       _ C’est la boutique de Giuseppe Lovisone ! Il est connu pour son ouvrage de ganterie Messire, Mon Seigneur, Grand Prévôt… On vient le voir pour son savoir-faire italien et ses parfums… Je traîne ici, car même s’il a l’air ronchon il a toujours pour moi un bon croûton ou une bonne louche de soupe ! Il est alors dans mon intérêt de veiller à ce que personne ne vienne voler et importuner un homme aussi généreux !

       Toujours à genoux, le torse comme bombé par la fierté et l’importance de sa mission, il darda d’un oeil noir le premier homme comme s’il avait été coupable des larcins ainsi exposés. Reposant à nouveau son attention sur l’épée du Grand Prévôt, il se refit brusquement tout sucre tout miel.

       _ Croyez-moi Messire que je n’en sais pas plus sur son absence ! J’ bien vu qu’il était pas là, ainsi ai-je voulu vérifier son retour à l’instant même… Giuseppe c’est pas un homme à histoire... P’t’être que vous entendrez que ça se dit que parfois il arrangerait quelques femmes désireuses de se libérer de leurs époux, ou quelques marchands jalousant leurs voisins, mais personne ne pourra jamais réellement vous le confirmer. C’t’un saint homme qu’à toujours un bout de pain pour un vaurien comme moi.

       Les deux mains jointes sur le coeur, tentant d’amadouer par la pitié ce regard trop sévère, la voix se parait de trémolos attristés avant que ne vint la surprise.

       _ Et Roscelin… Roscelin Pelletier ? Si c’bien celui-là, y porte bien son nom… Il commerce la pelleterie à quelques rues d’ici. Il passe très souvent chez Giuseppe, un client bien régulier. Certainement le plus régulier par ailleurs. Beaucoup moins gracieux et généreux au demeurant.

       Un reniflement méprisant vint ponctuer sa phrase. Puis, une lueur pétilla dans l’oeil unique du mendiant. Se courbant poliment, tendant une main mimant le tremblement l’air de rien il proposa :

       _ Si Messire se montrait Grand Prince, je pourrais sans nul doute le conduire auprès de ce Pelletier qui l’intrigue. S’il-vous plaît Messire… pour le pauvre traîne-misère que je suis…

       Qui ne tente rien n’a rien après tout.



Actarius
      _____L'épée du Malzac d'Euphor s'abaissa. Son petit effet avait eu le résultat escompté et la menace n'était donc plus nécessaire. Ce qui ne l'empêcha pas de demeurer à l'affût en cas d'incartade. La méfiance, la prudence. Comme toujours. En tous les cas, les parole prononcées avaient eu le don de le réjouir quelque peu, car une sérieuse piste se dessinait désormais.

      _____ - Bien. Mène-nous à lui. J'aviserai ensuite de ton sort et gare à toi, tu seras transpercé sans égard au moindre geste suspect.

      Car si l'homme l'ignorait, l'affaire était suffisamment grave pour le Grand Prévôt abandonnât sa bonhomie habituelle pour une implacabilité plutôt rare.

      _____ - Armenos, encadrons-le, durant le chemin. Orthon suivez-nous. Je vais demander à ce que le Prévôt de Paris nous rejoignent.

      Une fois dans la rue, il avisa un jeune garçon et lui confia la mission de se rendre au Louvre en toute urgence pour quérir le Prévôt de Paris et lui demander de les rejoindre avec quelques hommes à l'échoppe d'un certain Roscelin Pelletier dans le quartier des galeries Lafayotte. C'était vague, mais elle trouverait bien le chemin en demandant à gauche et à droite. Une fois quelques piécettes lâchés au jeune homme, il se retourna vers les gardes et le pauvre hère dont il rejoignit le giron, histoire de le garder à portée d'épée et dit:

      _____ - En route.

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Orthon.de.gwynbleidd
Orthon entendit le grand prévôt et écoutant l'ordre de suivre, il se plaça derrière le trio de tête. Encombré de sa panière d'osier aux cliquetis audibles, il espérait ne pas devoir se servir de son épée rapidement au risque de laisser tomber plus ou moins lourdement les fioles.
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