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[RP] Séminaire Louis

Ariana_anthea
Ils avaient marché avec lenteur à travers les différents couloirs du séminaire et jamais elle n'avait ouvert la bouche, elle qui d'ordinaire babillait parfois pour ne rien dire ou presque. Ce n'était pas qu'elle n'était pas heureuse de sa présence c'était tout simplement parce que son esprit partait sans prévenir en questionnements divers et variés. Toutefois, à leur arrivée devant la porte de la cellule Saint Arnvald, elle l'avisa et lui sourit.

Je vous en prie, Louis, entrez donc.


Derrière la porte qu'elle franchira elle aussi dans quelques instants, fort peu de chose. Une table, deux chaises, un âtre encore éteint bien que la saison commence à se faire fraîche le matin et enfin un coffre sis sous la fenêtre, donnant elle, sur le cloître.

Si vous voulez bien vous asseoir et bien j'en ferai de même.

Et d'attendre son bon vouloir.
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Le_g.
Il l'avait suivi dans les couloirs, lui avait prêté son bras pour l'aider à marcher, surpris de la voir aussi peu enjouée, s'interrogeant mais ne voyant pas de tristesse, peut-être un peu de lassitude chez son amie, ou de... il ne savait pas trop... de doutes, assurément, mais d'autre chose aussi, dont il n'arrivait pas à saisir le "quoi".

Il s'assoit et la regarde, interrogatif, ne voulant pas qu'elle se fatigue inutilement.


En quoi puis-je vous aider, ma soeur ? Vous semblez si... fatiguée... J'aimerais pourvoir vous aider.

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Ariana_anthea
Elle se laisse quasiment tombée sur la chaise en un "ouf" qui la fait finalement rire. Mais le rire ne dure pas et elle reste comme une gourde à devoir répondre à une question alors qu'elle n'avait absolument pas ça en tête. De fait, c'était plutôt elle qui se voyait procureur et non accusé...

Elle installe ses deux mains sur ses genoux, soudées l'une à l'autre et elle tente de sourire.


Vous ne pouvez, las, rien faire pour moi. Et puis j'ai déjà un garde malade pour me veiller jalousement !

Un vrai sourire cette fois apparaît sur son visage fatigué puisqu'elle évoque l'homme de sa vie. Changeant de sujet ou du moins essayant...

Et vous, qu'avez-vous à me raconter depuis votre dernière missive ?

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Le_g.
Hum...

Comme d'habitude, il est très explicite. Que dire ? Il y aurait tant à dire, tellement de choses ! Ils se sont croisés, et rencontrés tellement souvent.

Et bien pour commencer, le monastère, très peu pour moi... Le Recteur qui s'endort pendant la conversation, c'est... pas pour moi.

Oui, bon ça, elle l'avais sans doute remarqué hein ! Il est parti presque comme un voleur du monastère.

Heu, sinon, pas mal de changement au niveau personnel.

Par où débuter ? Sa dispute avec son ange, la rouquine qui lui a sauté dessus ? Il soupire légèrement.

Solène doit me haïr pour ce que je lui ai fait subir, mais je ne pense pas qu'elle pourrait supporter de voir mon côté sombre... Et Sofio m'a... carrément sauté dessus.

J'aurais pu dire non, mais je ne l'ai pas fait... Et depuis, j'apprends chaque jour des choses sur elle... sur ses druides, ses hérésies, ses amis brigands, ONE ou l'Hydre... Bref, des choses qui me font me souvenir pourquoi j'ai arrêté tout ça.


Laconique, il ne peut pas en dire plus, mais il a gardé dans la poche de sa veste le présent de Solène... A croire qu'il n'arrive pas à tourner cette page, à oublier son ange.
Ariana_anthea
En peu de temps son visage toujours si ouvert se ferme. Lorsqu'elle reprend la parole c'est d'une voix douce bien qu'on puisse sentir que certains mots ont réussi à faire ressortir la flamme et la fougue qui l'ont si souvent caractérisée.

Le Père Leothéric est très occupé et las le monastère semble en souffrir. C'est regrettable car c'est un homme bon et charitable, de cela je n'ai aucun doute.

Au moment d'aborder l'autre sujet, son regard s'enflamme et elle poursuit.

J'ai su par Skip ce que vous aviez fait à Solène, enfin il m'a raconté votre...promiscuité si soudaine avec cette femme que vous évoquez...De fait, si j'ai désiré vous parler avant que vous décidiez si vous poursuivez ou non, c'est à cause de cela.

Son teint si pâle commence à rosir sous l'effet de la colère latente et elle continue.

Quel genre de diacre souhaitez-vous être si vous n'êtes capable d'aucun respect envers une personne ? Si vous êtes apte à rabaisser celui que vous disiez aimer quelques heures plus tôt ? Quel genre d'homme êtes-vous pour être si sot que vous vous roulez dans la fange avec la première venue sous prétexte que vous êtes déçu et en colère ?

En un instant, elle flamboie et toute sa force lui est revenue, comme si elle était toujours celle qu'il a connue et elle continue !

Solène n'était sans doute pas la personne qu'il vous fallait, nous en sommes conscient tous les deux et peut-être l'est-elle aussi mais de quel droit l'avez-vous humiliée de la sorte ? Elle a évoqué devant moi ce qu'elle avait vu, oh bien maladroitement il est vrai, mais rien que l'image de cette femme sur vos genoux et votre condescendance malsaine envers elle...J'ai eu honte Louis, honte pour vous et pour moi-même. Si c'est ce que vous souhaitez apprendre à mon fils, que les femmes ne sont que des corps que l'on souille et qu'ensuite on peut les humilier à notre guise alors il est hors de question que vous poursuiviez son éducation. Jamais il n'a vu son père se conduire ainsi et je tiens à ce qu'il garde à l'esprit que nous sommes tous Frères et égaux devant Dieu.

Quant à cette femme...Nous l 'avons croisée le jour de votre départ et en toute honnêteté elle ne nous a pas fait très bonne impression...j'ai d'ailleurs demandé à Skip de lui interdire l'accès à notre demeure...Nous n'avons que faire des gens qui se vantent de tout savoir, de tout maîtriser mieux que les autres et font si peu preuve d'humilité.


Quelque chose passe rapidement dans ses yeux et elle pâlit, tout à coup, comme si sa force avait reflué sans prévenir. Plus lentement, comme si elle manquait un peu d'air, elle finit...

Je ne suis pas votre mère Louis, je ne vous suis rien...aussi vous ferez bien ce que vous voulez de votre vie. Et si vous deviez me détester après ce que je viens de vous dire, et bien qu'importe ! Il faut bien parfois s'entendre dire des vérités que l'on n'est pas prêt à accepter.

Elle retient une grimace et finalement, se tait...
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Le_g.
Il se prend un camouflet digne de l'inquisitrice qu'elle est, mais ça ne le surprend pas vraiment. Lui-même s'est-il seulement rendu compte de ce qu'il a fait ? Pas vraiment... il n'était pas vraiment lui-même ce jour-là. Son côté sombre avait reparu ce soir-là, et il n'avait pas les idées claires, mais ça ne compte pas.

Déjà, je n'ai pas souillé Solène... Je ne l'ai pas... faites mienne. Elle a toujours eu mon respect... jusqu'à ce soir-là... jusqu'à cette sortie en forêt.

Je... Je lui ai jamais dit que je l'aimais... Ces mots... Aimer... je... je les dis pas.


Ou comment dire à sa Soeur qu'il sait même pas ce que c'est que d'aimer une femme d'amour... qu'il respectait Solène mais n'était pas capable de lui dire qu'il l'aimait, alors qu'elle était tout pour lui. Il soupire... dans la plus totale incapacité à parler de ces choses-là.

Votre fils en sait plus long que moi à ce sujet. J'ai rien à lui apprendre.

Blessé parce qu'elle lui parle de son filleul, de ce petit homme qui représente tant pour lui, d'entendre la menace voilée de ne plus le voir, il se ferme. Oh il a entendu, il sait bien ce qu'elle pense de lui... mais il préfère passer pour le connard de service que de risquer de blesser Solène lors d'une prochaine crise. Sofio elle, saurait sans doute se défendre, voire pourrait le tuer. Ca résoudrait son problème. Définitivement.

Vous pouvez pas comprendre... Je sais pas si je comprends moi-même.


Il déglutit, et n'ose plus la regarder en face. Sa Soeur est fâchée, et il ne lui en veut pas. Il sait qu'elle a raison, mais c'est mieux comme ça, du moins, le pense-t-il.

C'est mieux comme ça. Elle risque plus rien de moi.
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Ariana_anthea
Fanée tout à coup et sans doute bien pâle désormais, avec pour seule lueur de sa présence près de lui son regard où la flamme de la colère n'a pas totalement disparue...

De quel droit prétendez-vous savoir mieux que cette femme ce qui est bon ou non pour elle ? Si elle a le droit de mettre sa vie en danger ou non par amour pour vous ?

Vous ne l'avez sans doute pas aimée charnellement mais il suffisait de vous voir ensemble pour comprendre qu'elle était importante à vos yeux. D'ailleurs, pour qu'un homme refuse de prendre une femme, c'est bien qu'elle compte pour lui, sans cela il ne s'encombre pas pour si peu...il utilise puis il jette...


Est-elle dure avec lui ? Bien entendu mais elle sait qu'elle le doit car il est hors de question pour elle qu'elle se taise ou lui cache la vérité.

Il y a tout de même une chose que j'aimerais savoir. Qu'attendez-vous de cette femme qui partage votre couche ? D'après ce que vous en dites, elle n'a guère l'air très recommandable...enfin cela même sans savoir j'aurais pu vous le dire...Cela dit, si c'est juste par besoin, vous n'avez pas réellement de raisons d'échanger...

Finissant sa tirade en soufflant presque comme un bœuf...

Oh et puis pourquoi ai-je besoin de m'échiner de la sorte...De toute façon, je ne peux pas comprendre...Ce n'est pas comme si je vivais depuis près de vingt ans avec un monstre d'inhumanité pour qui la vie n'avait d’intérêt que pour les expériences que l'on pouvait faire sur elle, pour qui l'amour ne voulait rien dire, qui aurait été tenté de me supprimer, qui aurait tenté de le faire...
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Le_g.
Il la regarde, et soupire.

Justement... Vous croyez que j'ai envie de la blesser un jour ? C'est mieux qu'elle me prenne pour un gros connard, plutôt que de risquer sa vie en vivant à mes côtés. Je n'ai rien à lui offrir.

Elle était dure avec lui, mais il était dur envers lui-même, il savait de quoi il était capable et Malombrina ne serait pas toujours là pour le calmer.


Pour la rousse... Je voulais savoir ce qu'elle me voulait. C'est elle qui m'a sauté dessus, je ne lui ai rien promis. Elle n'est pas recommandable, mais sait manier l'épée. Si jamais je devais... Elle pourrait mettre un terme à... ma vie.

De toutes façons, c'est terminé. Elle est sortie de ma vie.


Cash. Il n'est pas tendre, les femmes comme Sofio, il en a eu des dizaines dans sa couche, et elle ne l'intéressait pas plus que ça, donc bon, il l'a jetée.

Comme vous dites, un homme pour qui une femme ne compte pas, prend et jette.


Déçu, il se lève et va à la fenêtre en défaisant sa veste, parce qu'il fait chaud, trop chaud pour la saison. Une mèche de cheveux blonds en tombe, entouré d'un ruban noir. Il se baisse pour le ramasser, et le porte sous son nez, l'humant comme pourrait le faire un enfant avec son doudou, avant de le ramasser de nouveau.

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Ariana_anthea
Elle suit ses mimiques puis ses gestes alors que devant ses yeux commencent à danser de petits points noirs. Ce n'est pas la première fois que la fatigue lui tombe dessus, ainsi, sans prévenir aussi se lève-t-elle à son tour afin d'aller quérir un peu d'aide dans un gobelet de vin épicé. Le mélange, bien entendu, est coupé d'eau mais avec les épices et le miel présent à l'intérieur, elle sait que le malaise passera. Elle revient s'asseoir et boit précautionneusement. Une fois fait, elle avise le gobelet qu'elle tient à deux mains, et elle se souvient...

Tout ce que vous me dites, il me l'a dit aussi autrefois. Que j'étais trop jeune, trop pure, trop innocente, que son amour me souillerait, que dès que sa part sombre se montrerait, je serais en danger...Or, rien de tout cela ne m'a arrêtée et avec le recul je suis heureuse d'avoir vécu toutes ces épreuves. Sans elles, jamais notre couple n'aurait pu rester aussi soudé, sans elles, jamais je ne l'aurais autant aimé...

Elle boit de nouveau puis reprend.

Je n'ai pas à vous cacher la nature de Skip, vous l'avez vue de vos propres yeux. Autant lui peut être le miel, autant Malombrina ressemble à une tempête : incontrôlable et dévastatrice. La première fois que je l'ai vu, j'ai eu une chance énorme car Skip a réussi à le dominer sans cela, il aurait pu abuser de moi et je n'aurais rien pu y faire. Ensuite, il arrivait toujours sans prévenir et d'un instant à l'autre je pouvais changer d'interlocuteur sans que rien ne m'y ai préparée. Alors je prenais garde, l'écoutant et partageant ce que je pouvais avec cet autre lui que je ne connaissais pas. Au fur et à mesure, j'ai eu de l'affection pour Malombrina et puis un jour, je me suis rendue compte que je l'aimais d'amour lui aussi. J'étais perdue et j'avais honte mais que pouvais-je faire ? Je ne voulais pas quitter Skip mais si je restais cela voulait dire que je côtoierai obligatoirement son autre lui. Si je les quittais...j'avais peur que Malombrina se venge sur tout ce qui lui serait tombé sous la main...J'ai fait ce qui m'a paru le mieux, j'en ai parlé avec celui que je devais épouser.


Elle secoue la tête et repose le gobelet puis avise le dos de Louis.

Ce que je veux dire c'est qu'il n'a pas pu choisir à ma place, je ne lui aurais jamais pardonné ce geste. Si vous tenez à Solène alors vous devez lui dire qui vous êtes réellement il n'y a qu'ainsi qu'elle pourra se préparer soit à vous suivre, soit à vous quitter. Pour ma part, j'ai perdu certaines choses oui mais j'ai tant gagné aussi...

Elle soupire enfin...

Dans un premier temps, peut-être pourriez-vous vous excuser auprès de Solène pour le mal que vous lui avez fait. Certes cela écornera votre fierté mais vous verrez, ensuite vous vous sentirez mieux. Puis, par la suite, voudriez-vous pouvoir discuter de tout cela avec Malombrina ? Lui confier, par exemple, ce qui a déclenché ce besoin de violence chez vous...
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Le_g.
Il se tourne en le ramassant, sans doute aura-t-elle vu les cheveux blonds et la regarde.

Vous semblez... si sure de vous, et pourtant, il y a quelque chose qui ne va pas... Vous n'êtes pas en forme.

Un léger soupire, son amie veut garder ses secrets, mais exige de lui qu'il se dévoile.

Je vais lui présenter mes excuses. J'ai... cédé à la tentation du sans-nom. J'ai été tenté de retourner sur les routes !

Il se laisse choir sur la chaise, terminant de mettre la mèche de cheveux de Solène dans le revers de sa veste.

Je ne suis pas sûr de pouvoir résister. J'AI CEDE ! J'AURAIS PU LA TUER !

La tête baissée, honteux de lui-même, il cesse de crier sa colère envers lui-même, et murmure.

Ca m'a démoli... J'ai pas pu résister. J'ai pas su résister. Il faut que j'arrive à ça, avant d'envisager de la courtiser. Malombrina sait que j'ai pas pu résister, même si ce n'était qu'un sanglier, le Très-Haut soit loué.

Le regard qu'il lève vers Ariana est empli de doute, de colère envers lui-même, de honte et de remords.

Comment pourrais-je l'autoriser à m'approcher hein ? Je risque de la tuer ! Et elle refuse d'entendre, vous le savez bien ! Elle refuse de croire que je pourrais lui faire du mal.
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Ariana_anthea
Elle ne le quitte pas des yeux et la mèche blonde qu'elle le voit glisser dans son pourpoint la conforte dans l'idée que Solène compte énormément pour lui. Elle l'écoute parler et déverser sa colère puis enfin répond...

Peut-être est-elle intimement persuadée que vous ne la blesserez pas. La confiance aveugle est la plus belle des marques d'amour vous savez, sans cela, si personne ne croit en vous, comment vous-même pouvez vous y arriver ? Mais je comprends vos craintes bien que je ne les partage pas complètement.

Elle lui sourit doucement et poursuit.

J'ai foi en vous, Louis et je suis certaine que vous possédez la force de vous battre.

Elle semble réfléchir un moment et lorsqu'elle reprend c'est une autre question qui apparaît.

Je sais que c'est la colère qui vous fait perdre le contrôle mais avez-vous toujours été ainsi ou bien est-ce autre chose, un événement, qui a déclenché votre différence ? Aviez-vous cette peur de blesser lorsque vous étiez avec Lou ? Car elle aussi était sans réelle défense, or, jamais vous ne m'avez parlé de votre inquiétude.


Un autre moment de silence et, enfin parce qu'elle ne peut tout exiger sans jamais répondre à ses interrogations...

Si je vous parais si différente c'est que je suis souffrante, Louis...Mais j'ai la chance d'avoir deux Anges qui veillent sur moi. Avec eux comme gardiens, je ne risque rien.
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Le_g.
Il l'écoute, mais a du mal à croire que Solène pourrait accepter ses différences, et se dit qu'à terme, il finirait par lui faire du mal. Il n'a pas confiance en lui-même, tout simplement.

Ma Soeur, j'ai cédé une fois... tout dernièrement, alors que je pensais ça derrière moi... J'ai encore de nouveau ce goût dans la bouche, ce besoin... contre lequel je dois lutter de nouveau. J'avais cru que c'était fini, j'avais tord.

Lorsqu'elle lui dit avoir confiance, savoir qu'il a la force, il reste dubitatif, n'ayant pas cette foi en lui-même, et doutant de pouvoir y parvenir, à résister, la prochaine fois qu'on lui fera une proposition d'aller sur les routes, qu'on lui parlera de l'excitation de la chasse.

Lorsqu'il lui parle de Lou, il sourit, et bien qu'elle ne soit plus, il songe encore à elle parfois.

Elle n'était pas si inoffensive que vous le pensez... elle avait l'instinct animal, le même que le mien, la soif de sang... Je n'avais pas de crainte de la blesser, elle me ressemblait. Pour ce qui est de cette colère, de cette... perte de contrôle, ça date de mon premier meurtre... J'avais 13 ans, quand j'ai tué un homme. Depuis, j'évite, j'avais mis un point d'honneur à brigander sans tuer, pour ne pas subir l'appel.

Son regard plonge sur le visage d'Ariana.

Oh ! Et vous vous fatiguez... Je... je ne voudrais pas que vous vous fatiguiez de trop.

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Ariana_anthea
Souriant petitement...

Je me suis reposée avant de venir m'occuper de quelques vélins ici, dans mon bureau. Et puis, Bourges est beaucoup plus reposant que Rome...


Elle laisse échapper un bref soupire et son regard s'éteint brièvement avant de l'aviser de nouveau.

Est-ce que vous voulez bien m'expliquer comment cela est arrivée, ce meurtre ? Connaissiez-vous l'homme en question ?
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Le_g.
Il l'observe, la détaille, il ne sait pas de quoi elle souffre, mais il aimerait pouvoir la soulager. Or, en cet instant, c'est de lui qu'il s'agit, de la douleur qu'il a provoquée en blessant pas seulement Solène, mais aussi sa soeur par son comportement pour elles absurde.

Pourtant, il ne se laisse pas démonter, il sait qu'il a merdé, il en est conscient, mais il est vraiment persuadé, du moins à l'instant T de cette discussion, que c'était la meilleure solution. Ce que l'histoire lui apprendra, c'est qu'il demandera pardon à Solène prochainement, et qu'il tentera de se racheter, encore une fois, mais ça, comme dit l'auteur, il ne le sait pas encore, le Louis.

Sur le meurtre par contre, il est... méchamment embêté, mais ne pouvant pas mentir à sa soeur, parce qu'il ne l'a jamais fait et que c'est pas maintenant qu'il va commencer, il débute son histoire...


J'avais... six ans... J'ai vu mon père... enfin celui qui en faisait office... tuer ma mère... sous mes yeux. Il m'a vendu... Je... Je suis passé de main en main... Jusqu'à ce qu'un homme m'achète... d'Ormeval... C'était mon maître.

Il déglutit, ça fait mal de redire son nom. Ca fait mal, surtout qu'il ne l'avait jamais dit à personne jusque là. Sa soeur est la première personne à qui il en parle depuis tout ce temps.

Je l'ai... assassiné... pour m'échapper... J'avais 13 ans.

Les détails, il a du mal. Déjà, il a lâché le nom de cet homme, son premier meurtre. Il n'essaie même pas de se justifier, il a honte de ce qu'il a subit, et si ça reste en lui, ancré, il n'arrive pas à en parler. Ne sachant pas dire, se mettant debout, il se tourne puis retire sa veste et sa chemise et lui montre son dos marbré de traces de fouet.


Ca, c'est lui... Ou ceux d'avant... J'sais plus trop...

Il remet sa chemise, la referme et remet sa veste. Se dévoiler ainsi, il ne le fait jamais... Parler de ce sujet, il ne sait pas faire, et il se tait, le regard perdu dans des souvenirs douloureux, aussi bien physiques que moraux.
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Ariana_anthea
Elle aussi l'observe mais surtout l'écoute et, alors qu'il se dévoile, son cœur de mère se serre...elle ne comprend que trop bien la douleur, la peine, et au final, la vengeance.

Louis ne le sait sans doute pas, comment le saurait-il ?, mais le père de Son Ange était lui aussi un monstre. Certes, pas le même genre de monstre mais peut-être pour son fils l'aurait-il mieux valu...Car si la mère de Louis était douce et bonne avec lui, celle de Skip fermait les yeux sur ce que son père lui faisait subir, et, malgré la tendresse que son époux a encore pour sa mère, elle, elle n'a jamais compris comment une femme ayant donné la vie pouvait agir de la sorte. Ainsi, à l'âge où Louis perdait sa mère, Skip, lui, était formé par son père...à faire souffrir, supplicier, et finalement tuer. Comment dès lors un enfant peut-il devenir un homme sain de corps et d'esprit ? Oui, elle comprend, elle comprend tout et peut-être même plus encore...voilà sans doute la clé du manque de confiance, de la crainte de confier sa vie et son cœur à un autre être, d'accepter la main que l'on tend...

La fin du récit et le présent qu'il lui fait, à elle qui ne lui est rien, lui font monter les larmes aux yeux. Et, lorsqu'il s'est vêtu de nouveau, elle se lève et s'approche avec lenteur puis s'arrête près de Louis. Lorsque ce n'est pas avec son époux, elle n'est pas tactile, ne l'a jamais été et s'en garde bien surtout avec d'autres hommes tant elle s'en méfie. Mais là, comme cette autre fois chez eux à Clermont, elle attire doucement son ami contre elle et referme ses bras. Sa tête posée sur la sienne, elle laisse couler ses larmes qui, sans doute, mouilleront un peu les cheveux de cet homme qui souffre. Avec douceur, dans un murmure...


Je suis désolée, tellement désolée pour vous, Louis. Jamais un enfant ne devrait connaître ce que vous avez connu, jamais. Je saisis mieux et vous demande excuse de vous avoir forcé à me dévoiler ainsi vos peines et vos douleurs. Je n'en avais pas le droit...Pardon...


Alors que peut-être elle aurait dû relâcher l'étreinte, elle ne le fait pas comme si, à cet instant, elle voulait lui offrir un peu de cette chaleur maternelle dont Louis avait tellement manqué.

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