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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 1)

Caneda
    [Allée centrale - Avec Archibald]


Et Archibald passa tout, tout près de manger une lourde tatane. Point qu'à harponner la blonde amie, il lui fut de désagréable compagnie ; point non plus qu'elle trouvait à craindre la sienne. Seulement, les récentes déconvenues de Lucie, dont elle ne portait heureusement plus l'hideuse séquelle, l'avaient faite méfiante de tout quidam un brin trop enthousiaste. Un bras, constamment, tendait à protéger le couffin de chairs. Aussi, lorsqu'il approcha, put-il sentir la légère crispation de la baronne, laquelle disparut à la seconde où il ouvrit fort la jappe. La silhouette féminine retrouvait alors sa souple aisance, et à l'étonnement majuscule succédait un charmant sourire.
« Archibald. C’est toujours un plaisir. »
Un vrai, plaisir. Point le palabre prétendument amène de la politicarde novice. Laissant à Ravier le soin de mener la gavotte, Lucie épiait du coin de la mirette son nouveau voisin. Leur dernière rencontre, morbide au possible, semblait s'évanouir tout à fait sous cette salvatrice bouffée d'exubérance commune aux fêtes publiques. Et quand l'imprudent hasardait le regard au ventre maternel, bredouillant dans son embarras, le sourire de la Canéda s'arrangea de malice tandis qu'elle rétorquait de la taquinerie :
« Mais grosse, pleine et potentiellement dangereuse. N’est-ce pas ? »
Oui, on ne le dit point assez ; méfiez-vous des engrossées. Pour sûr, une crisette hormonale ou un maladroit écrabouillage de peton et nous le perdions, le pauvre Archi. Il n'eut guère, cependant, le temps de patouiller davantage que le commerçant débitait habilement son office, accaparant l'attention de l'oiselle. Discours prit si bien qu'elle quémandait à son voisin, se retenant de chiper elle-même de l'abricot, douce saveur par trop liée au goût sucré des babines d'un autre. Archi n'avait point le monopole des pensées impures.
« Vous improviseriez-vous goûteur ? Le monsieur réclame votre avis, et moi aussi. Nous prendrons bien un paquet, s'il vous plaît, pour le jeune homme. »
Crois pas : t'as pas le choix.


Belisaire_l_d_a
[Jour 1 : non loin du stand de chouquettes mais en direction de l'Étal "Les fruit confits de Cavaure", avec Victoire]


Elle chantait bourre mou, il entendait baratin. Elle jouait belle musique mais le pipeau sonnait faux. Voilà que la jeune fille, révélée ainsi, voulait enrubanner pour emberlificoter. Le toupet assuré, l'effronterie au garde à vous, Bélisaire, point dupe, ne contraria pas une imagination fertile. Mieux, il commença à ricaner sans railler, ses poils de nez se poilant furent à l'origine d'un visage s'égayant de plus bel. Les boyaux se boyautaient, le ventre se bidonnait, le gosier s'éclata, tout son corps se marrait, ses pensées s’esclaffèrent mais malgré tout il n'y eut ironie dans l'affaire pour ne pas vexer. Sait-on jamais, peut-être croyait-elle a ses dires !
    Mais bien sur, mais bien sur.

Accompagnant le geste à la parole, il prit la direction des fruits confits. Non pas qu'il voulait remplir une panse déjà ménagée mais il y avait là encore quelques présents à faire et il savait déjà à qui cela ira.
    Je vous accompagne, allons guerroyer pour trouver fruits confits dignes d'une chevalière telle que vous !

Il la regardait et d'un signe de bras l'invita a prendre le pas.
    Et si non, quand vous ne guerroyez pas, que fait une petite fille comme vous et notamment ici ?

Petite fille ?!! Oui bon, elle avait bien vu un cochon avec des crocs féroces quand lui avait aperçu une rosette à quatre patte inoffensive. Finalement, il ne faisait que respecter les proportions des différents points de vues.
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L_aconit
[Jour 1 - Sur la place, au jour pointant, entre sucreries et gourmandises]


Faust, enfant dans un étal de sucreries, passe des pâtés aux douceurs, des vins aux bières, guidé par la voix d'Alphonse comme le Sphinx suit les sucs des belles de nuit... Tant de bonnes choses, rassemblées toutes au même endroit ne laissaient presque désorienté, ne sachant plus vers quel fumet se vouer. C'est donc sans mal , sans mâle, qu'il sépara sa route pour vaquer à son occupation favorite... Dévaliser les marchands.

Là, je voudrais de cela. Ici, je souhaiterais de ceci. Là, oh doué c'est la boulangère, courage fuyons !

La boulangère était sans doute la plus bavarde de ses ouailles à confesse, si l'on ne comptait pas Cosnac qui n'était pas encore Périgourdine... Ce n'est qu'en arrivant à hauteur du stand de l'église qu'il remit sa mitre, et encouragea de bon cœur la bonne du curé, la sienne, en somme, Hélène.


Ah par Dieu, Hélène, quelle belle journée pour tout manger!


dit-il, main passant déjà, baladeuse, sur tous les met. En flagrant délire de gourmandise. Les yeux vagabondant vers un numéro de jonglerie, happant toute son attention.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Aza_
Jour 1 - Allée centrale, Étal "Les fruit confits de Cavaure"

Citation:
Parce que c’est vous, je vous fais goûter la framboise, mais ne le dites à personne, sinon, je serai dévalisé sans même avoir pu la vendre.


La gamine ne se fit pas prier, elle prit la lichette de pâte de fruit à la framboise avec les doigts et la posa sur sa langue. Humm un délice.

Citation:
Les abricots sont fameux, hein ?
Des couleurs plein la bouche, vous verrez ! Monsieur, donnez-nous votre avis !


Oh! Oui Aza_ fouilla dans les replis de sa robe, à la recherche de la pochette cousu là! Elle devait bien avoir 1 ou 2 écus.

Une once d'abricot, s'il vous plaît! dit-elle en tendant une pièce.
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Aza_ Montbazon-Navailles

Avatar : Jeune fille tressant ses cheveux - Albert ANKER
Sabaude_renard
[JOur 1 - Stand de la Chouquette rose - aux 1001 et une chouquettes - ]


Le plomb taillé en fine baguette suspendit la fluidité du mouvement pour l’empâter dans les traits grossiers d’un dessin tout aussi imprécis que peu ressemblant. Sur un soupir, l’homme qui tenait entre ses longs doigts fins la mine enchâssée dans sa gaine de bois de noisetier, reconnut en l’amas de traits, un gribouillage qui ne rendait nullement honneur à … quoique… À bien y regarder. Peut-être qu’en inversant la marchande et la cochonne...

L’auteur d’articles pour le journal de la Couronne quitta l’ombre de l’arbre contre lequel il s’était appuyé quelques minutes plus tôt, pour faire quelques pas dans la direction de l’étal de chouquettes. Sabaude avait conservé le flegme des multiples rôles endossés au cours des six dernières années et sa facétie naturelle, ainsi que l’assurance de celui habitué à donner des ordres et à se faire obéir aussi sûrement que lui-même pouvait se plier à l’injonction. Son ton fut donc celui du Maître peintre un brin maniéré plus que celui de l’humble novice.


Si vous pouviez, délicieuse marchande, vous mettre de ce côté, et cesser un instant de brailler comme à la criée, j’aurais alors quelques facilités à vous mettre en beauté entre les nains, le buisson et le futur jambon grillé au miel.

Décidé à illustrer son article, celui qui était venu se perdre au fin fond du Périgord blanc pour être au plus près de la vie du royaume de France, entendait s’appliquer au mieux de ses possibilités dans l’art du crayonnage.
Foi de Renard éclectique – son nom de plume - , on ne lui dirait pas à Paris ou en province :  « Oh quelle douce idée d’avoir fait participer les habitants en confiant aux enfants le soin d’illustrer ! » ou «  Et les petites et grosses boules, là, c’est pour les truffes ou les noix ? ». Pourquoi diable, pensa-t-il très fort et un peu tard en retouchant quelques rondeurs peu flatteuses, n’avait-il pas demandé après un de ces portraitistes qui hantaient les places de la capitale ? Nul doute qu’il aurait gagné un compagnon de voyage, l’allégement de sa bourse, et l’assurance de présenter des tracés fidèles aux originaux. Entre ces phalanges, la Fête du Solstice d’Hiver, prenait pour l’heure des airs de bataille dérangée.


Vos chouquettes, vous les fourrez avant ou après la cuisson ? Le poisson, frais ou pas frais ? Avez-vous vraiment mille et une chouquette en vente ?

Rigueur, rigueur et un tantinet joueur avec le parfois très mauvais caractère de la gent féminine. Avec un peu de chance, il recevrait – certes au visage – quelques douceurs pour sa peine.
Bien droit dans ses bottes, le jeune duc espiègle au parcours atypique, promena sa dextre de ses braies noires à la chemise pourpre qui perçait timidement entre deux pans de son long et chaud manteau en peau de mouton, en un moulinet gracieux du poignet. Sa chevelure sombre caressa le col de fourrure quand il s’inclina légèrement pour adresser un clin d’œil à la vendeuse prise pour modèle.
Tout à son article et son dessin, Renard n’avait encore levé les yeux sur les badauds.
Alphonse_tabouret
Jour 1 Allée centrale, "A l'Étal d’Hélène Jegado"





Aux souvenirs communs, l’on se voit sans parler ; âmes aux sutures plus ou moins bien faites hochent courtoisement la tête, chacune au champ de boue, et l’on n’y juge ni la fatigue, ni l’ombre d’une corneille à l‘épaule.
L’italienne penche la tête, étirant la ligne gracieuse d’un cou, dépècent les traits aux braises d’une mémoire marquée par la présence d’une autre, comme la sienne, et Tabouret endosse le costume de ces personnages devenant d’infimes et précieux détails à un monde désormais suspendu ; échos rebondissent d’ondes courtes, et s’enlacent d’une teinte. Ce que pense la Di Massari, Tabouret l’éprouve de la même façon : celle des survivants.


Buon Giorno Alphonse. Comment vous oublier ? Impossible. Prenez place je vous en prie. Et excusez l’odeur persistante de mon potage. Malgré cela il est divin, je vous le recommande.

Les odeurs qui se mêlent ce jour ne supportent que peu de contradictions pour ne pas devenir poison mais il est quelque chose de charmant à voir pulpeuse beauté penchée au-dessus d’un bol de soupe. Jais se posent au plat quand un sourire se dessine aux lèvres

Je veillerai à y faire honneur une prochaine fois. Hélène travaille à Saint Front et j’y use de mes talents comptables. Je suis amené à passer devant les cuisines fréquemment…

Brise piquante arrondit brièvement les épaules et enfonce museau à l’écharpe quelques secondes pour conjurer le gel déposé aux oreilles..

Pour vous ma bonne Dame,
annonce Hélène , déposant écuelle avant de se tourner vers lui : Et pour vous M'sieur Tabouret. A être installé, vous v'lez t'y pas goûter à mon omelette tant qu'à faire ?

Faire manger Tabouret par gourmandise est de ces insoluble chimères aux envols à ce point chaotiques que l’on en abandonne rapidement la trame, mais marchand dans l’âme, Alphonse sait que ce n’est pas le jour pour refuser. Savoirs d’objets de vitrine achèvent de remonter le sourire d’un acquiescement.

Elle sent divinement bon d’ici, j’y cède, amenez m’en une part et la note pour la table complète. Je vous remercie Hélène.
C’est un heureux hasard de vous trouver ici, Lenu.


Journée sera dense, il le sait déjà. Promesse d’un retour est déjà faite à l’entrée, l’on croisera du monde sur la route y menant et se détachant de la foule par son crin blanc dont l’auréole accaparée d’une jongle s’est arrêtée à moins d’un mètre, Faust à n’en pas douter aura trouvé d’indispensables babioles à ramener par paquets.

Si je n’ai pas le loisir de m’attarder longtemps à une coïncidence, essayons de la reporter à des heures moins mouvementées . Resterez-vous au moins jusqu’à ce soir ?
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_samsa



    "Un après-midi d'automne
    On avait trouvé un moyen de locomotion
    Alors on est parti à la cambrousse.
    Les champs étaient humides et suffisamment acides,
    C'était le bon moment pour aller cueillir des champignons chouquettes."
    (Billy Ze Kick et les Gamins en folie - Mangez-moi ! Mangez-moi !)



[JOUR 1 - STAND DE CHOUQUETTES (toujours) ]

L'hiver ? Fêter l'hiver. Mais quelle idée de merde, tiens ! Accueillir à bras ouverts une saison froide, où il fait gris la moitié du temps et où il pleut le reste, où tout le monde est malade, fatigué, avec une notable envie de crever ou d'hiberner. Saison où il est encore plus dur de s'extirper du lit le matin -Cerbère en avait fait l'expérience plus tôt- ne méritait pas que l'on sorte pour l'acclamer. Seules les chouquettes adoucirent la moue apparue sur le visage de la Baronne.

-Moi j'aime pas l'hiver pardi.
Mais j'aime bien la neige té.


Samsa n'était pas Samsa sans paradoxe. Un plateau plein de chouquettes atterrit subitement dans les pattes de Cerbère et l'odeur enivre immédiatement ses narines. Sont-elles encore un peu tièdes ? Cela serait merveilleux. Un sourire illumine son visage quand elle relève les yeux vers Ane ; Cerbère a une idée.

-Avez-vous des sièges pardi ? Je propose que nous nous y installions et que nous regardions les gens passer en commentant leurs horribles tenues hivernales tout en mangeant des chouquettes que nous allons garder rien que pour nous pardi !

Version moderne du "pop-corn + Netflix" qui enchante Samsa. La réflexion lui parait tellement bonne qu'elle juge avoir mérité une chouquette et, d'une main, survole le plateau. Par laquelle va-t-elle commencer ? Elle opte pour une chouquette chocolat-noisette et demande, avant de la manger :

-En avez-vous à la carotte, chère amie pardi ?
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Gysele
[Jour 1 Allée centrale]

Eclat de rire aux propos d'Alphonse, tu ne manques pas de lancer un coup d'oeil à l'Evêque qui semble vouloir faire une razzia sur les étales. Tu offres alors une inclinaison de la tête entendue vers ton interlocuteur avant qu'il ne s'éloigne vers d'autres stands et que tu te mettes à chercher du regard Salviac que tu as perdu de vue. Avançant dans l'allée, parfums te chatouillant les narines, mais pas assez encore pour te tordre le ventre, tu t'avances, large sourire aux lèvres, saluant ci et là, les habitants que tu commences à bien connaître puisque tu as été leur leader durant un mois.

Manquant de te vautrer en te prenant les pieds dans une corde qui maintient une toile d'étale en place, tu es en train de jurer comme ta mère la catin, quand ton regard remarque une silhouette connue mais très légèrement distendue malgré la tentative de camouflage. Si tu es très attachée à tes amies, tu remarques qu'elles ont souvent le don pour débarquer par surprise, sans jamais, jamais te prévenir. Celle-là tout particulièrement a le don pour garder silence sur ses états-d'âme et sur son état tout court, parvenant à t'arracher régulièrement une moue boudeuse comme celle qui vient se dessiner sur ton minois actuellement. Ah oui ? Canéda est ici sans te le dire ? Ah oui ? Elle se régale avec Archi sans avoir cherché à te trouver ? Ah oui ? C'est que tu peux aller loin en exagération sous ta caboche qui surchauffe. Et heureusement que l'anthracite est arrêtée par la silhouette bien connue de ton compagnon, car sinon tu serais allée rouspéter auprès de ta blonde amie.

Faisant le choix de la snober non loin, tu viens enrouler tes bras au cou de ton suzerain, regard scrutateur envoyé vers la serveuse qui sait que trop bien jouer de ses atouts. "Bas les pattes" est lisible sur ton visage et tu ajoutes baiser au coin de ses lèvres de Benjen pour bien faire comprendre à ce dernier que si reluquer est permis, tu es là pour tout ce qui suit. Salviac aime trop les courbes affriolantes et tu sais que trop bien que celle-ci il en ferait bien son quatre heure. Finalement et parce que tu as une autre personne à titiller, tu finis par dire assez fort pour que ta voix, soit reconnue et surtout, entendue de Lucie.


    - Bonjour d'moiselle, salut Baron ! Et si on faisait l'plein pour qu'je ramène de quoi grailler à MARCEL, VAVA et MAURICETTE ? Ce s'rait généreux d'ta part...Tiens, j'ai vu d'bons trucs là bas du côté d'la bonne de l'Evêque.

Plus qu'une proposition, tu es en réalité déjà en train de négocier. Et si tes appuis sur les noms de ton entourage - amis de Canéda- sont un peu lourds et grossiers, c'est que tu entends bien te faire remarquer de cette amie trop discrète.

Toutefois, soucieuse de ne pas manquer à ta promesse de tenir à l'oeil Faust, ton regard se perd un instant sur le stand où il se trouve, avant de revenir à ton compagnon, une fois assurée qu'il n'était pas en fâcheuse posture.


    - Si t'acceptes, j'te promets d'manger un truc.

Voilà de quoi t'assurer des négociations en ta faveur.
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Anefleur03
[Au stand rose de chouquettes roses]

-Moi j'aime pas l'hiver pardi.
Mais j'aime bien la neige té.


Roooh ! Pourtaant l'hiveer c'eest une beelle saisoon ! Les diiiscuutioons au coiin du feuuu ! Lees repaas de fêêêtes ! Noweeel ! Les cadeauux ! Eeet la neiige ouiii ! Les bonhooommes de neiige ! Les couurses de luge ! Les bataiilles de boules de neiige ! Eeet surtouuut ! Le vin chauud !

Rit en entendant sa proposition :

Je vaiis demaandeer à Ben de nouus en appooorteer ! Eeet ouii ! J'een ai à la carotte !

Elle se tourna vers Ben, et fit coucou devant ses yeux pour attirer l'attention du sourd-muet. Elle articula "chaiiiii-seuuuuh", et il n'en fallut pas plus pour le voir partir en chercher. En attendant, elle prit un plateau du côté des chouquettes salées, et le présenta à Samsa :

Taaadaaaa !

Terrine alors revint en courant vers sa maitresse, zigzaguant entre les passants, la peur au ventre. C'était quoi ce poney géant, avec lequel elle s'était trouvé nez à nez ?

Grouiiiiiiiiik !

Eeet beeen Terriine ? T'étaiit passééé oùùù ?

Elle se blottit contre les jambes d'Ane, qui lui tendit une chouquette, alors qu'une voix s'élevait près d'elles.

Si vous pouviez, délicieuse marchande, vous mettre de ce côté, et cesser un instant de brailler comme à la criée, j’aurais alors quelques facilités à vous mettre en beauté entre les nains, le buisson et le futur jambon grillé au miel.

Elle examina l'individu en souriant, les compliments ça marchait tout le temps !

Maiiis bieeen sûûûr ! C'eest pouur un portraiit ? Saveez mon meilleur profiil, c'est le gauuuche ! Sii siii ! Vouus voyeeez ? Fauut que je preenne une pooose ?

Elle rit, devant l'étrangeté de la situation. Puis répondit aux questions avec un grand professionnalisme.

Elles soont touutes fourrées aprèèès ! Eeet iiil eest fraiiis mooon poiiissooon ouiii ! Vouus vouleez goûteer ? J'ai d'auuuutres parfuuuums si jamaiiis !

Elle lui mit sous le nez une chouquette au poisson, avant de continuer. Ben, l'homme en vert, revint pendant qu'elle blablatait, et installa les chaises et la table sur un côté du stand. Souriant à Samsa au passage.

Mille et une chouqueeettes c'eest pluus un objeectiif à atteindre ! J'aurais un jouur 1001 saveuurs de chouquettes différeentes ! Actuuellemeeent, j'en ai une cinquantaiiine ! Ce quii n'est paas maal, en un aaan depuiis l'ouvertuure de la boutiique !

Ane ne savait pas se tenir immobile, ainsi tout en parlant, elle ne facilitait pas la tâche à l'artiste bougeant toutes les trois secondes.
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_marius
Jour 1 - Allée centrale, Étal "Les fruit confits de Cavaure"




Avec Aza


Une once d’abricot , tout de suite ! s’exécuta le commerçant en récupérant la pièce , allant chercher un demi abricot rutilant de sucre à l’un de ses paniers sur lequel il planta deux violettes cristallisées .A vivre autour des couleurs vitrifiées, Marius avait fini par aimer les associer et ces jolies violettes allaient avec tout ; sur le demi abricot au cornet qu’il tendit à Aza, les bonbons disposés ressemblaient à deux pierres précieuses.
Merci ma Demoiselle, au plaisir de vous revoir ! conclut-il d’un sourire en se tournant vers le jeune couple.




Avec Lucie et Archibald.

Un paquet, mais bien sur ma Dame, pour le jeune homme…

Marius glissa un sourire sur la silhouette d’Archibald, dédaigneux autant qu'envieux de ces hommes qui se faisaient entretenir par leur femme ; il aurait bien voulu se contenter de poser sa tête sur les seins de Gaillarde en guise de journée de travail. Son ventre aussi. Ses cui…

Qu’est-ce que je vous mets dedans mon bon Monsieur, demanda-t-il, se raclant la gorge en attrapant l’un des cornets pour y faire assortiment, adressant sourire avenant à Victoire et Belisaire qui se dirigeaient vers lui..
Benjen

      [Jour 1 – Allée centrale – Entre la buvette et un autre étal, avec Gaillarde & Gysèle]


        -Un petit verre pour vous remettre de vos émotions, sieur ?


      Voila mon œil attiré par un déhanché qui me semble innocent, et qui fait naître un léger sourire en coin tandis que je pose mes ambres sur les deux rougeurs des joues de la serveuse, et ce avant même que je ne louche sur le vin! Ouais, qu'on est stupide quand on a un joli minois sous le nez.


        -Volontiers !
        -Vous avez du vin de Bergerac, le doré à côté est fait dans le petit village de Montbazillac sur les coteaux, et celui juste derrière, il est un peu plus robuste, et on le nomme Pécharmant.
        -« Pécharmant » ?


      Je détache les dorées de son minois pour lorgner le vin, sourire amusé.


        -Parce qu'il donne de charmante flatulence ?


      Tudum Tshhhhhh. Oui, j'ai pas pu m'en empêcher ! Elle était facile, non ?
      Bon. Ce vin. Elle est mignonne, je peux peut-être bien lui acheter un petit godet ? En plus, je crève de soif ! J'adresse un sourire charmant à la Gaillarde, vrai que j'en ferai bien mon quatre heure.



        -Allez … Je crois que je vais m'laisser tenter par le Pécha...


      Je m'arrête en plein milieu de ma phrase quand des bras viennent s'enrouler autour de mon cou, et qu'une Gysèle scrutatrice apparaît devant moi. Mon regard s'attarde d'une femme à l'autre, ça va quand même pas se crêper le chignon ? Avant qu'un sourire charmé -cette fois- me vient aux lèvres dont Gysèle embrasse le coin. Elle a un don, c'est sûr.


        -Bonjour d'moiselle, salut Baron ! Et si on faisait l'plein pour qu'je ramène de quoi grailler à MARCEL, VAVA et MAURICETTE ? Ce s'rait généreux d'ta part...Tiens, j'ai vu d'bons trucs là bas du côté d'la bonne de l'Evêque.


      C'est d'abord l'incompréhension. Pourquoi diable se sent-elle obligée de me gueuler leur noms à la gueule ? Parce que bien sûr, je n'ai pas remarqué l'arrivée discrète de Lucie. Je n'ai même pas trop regardé autour de moi depuis mon dernier achat. Et mais … Je grogne.


        -Et pourquoi c'est moi qui devrait allonger ?


      C'est vrai quoi ! C'est toujours pour ma bourse. -C'est vraiment trop injuste!- Elle n'a qu'à dépenser ses écus à elle. Je me renfrogne un brin et m'apprête à commander mon vin.


        -Si t'acceptes, j'te promets d'manger un truc.


      Le regard se darde en coin sur la rousse. Touché. Comment manquer une occasion de lui faire prendre un peu de gras ? Elle est déjà parfaite hein ! Mais elle a tendance à se laisser maigrir, faudrait pas que je la casse non plus.


        -Hm. Bon … Désolé Demoiselle.


      J'adresse un sourire désolé à Gaillarde, avant de prendre Gysèle par la taille pour m'avancer vers le stand d'Hélène Jegado. Et de souffler à l'oreille rousse :


        -T'as intérêt à prendre le truc le plus gras qui soit … Sinon j'achète « rien ». T'as vu comme c'est cher en plus !?


      Moi aussi je vais négocier !


      [Jour 1 – Allée centrale – Stand d'Hélène Jegado]

      Alors que nous approchons du stand. Je remarque l'évêque qui tripote à tous les plats. Puis Alphonse qui tient une conversation avec une femme que je ne connais pas. Tout bas, je murmure à Gysèle :


        -Avec qui Alphonse discute-t-il ? Aurait-il enfin décidé de faire la cour à une femme ?


      L'oeil se détache du couple, histoire de ne pas passer pour une fouine, pour se poser sur les mets divers. Ca donne faim !


        -Mmmm... Qu'est-ce qui te tente ?

    _________________
    Archibald_ravier
    Jour 1 - Allées centrale, avec Lucie et Marius, étal des fruits confits.

    Du melon.


    "Quoi ? Mais vous êtes gonflée, si j'ose dire hinhinhin, j'suis bien plus vieux qu'vous !" d'au moins un an. "Enfin, Lucie, permettez c'est moi qui offre voyons !" "Oooh, comme c'est gentil Lucie, mais je vous en prie, choisissez !"
    Le panel des options polies et politiquement correctes était large, admettez. Mais non. Obnubilé qu'il était par les billes de melon depuis cinq minutes, la réponse fusa.


    Enfin j'veux dire, merci Lucie, je veux bien du melon, tout ça. Et vous, vous prendrez quoi ? J'vous offre des pâtes de fruits ? Des marrons ? C'est tellement bon, les marrons !

    _________________
    Laizzi
    [Jour 1 – le long de l’allée centrale]


    Et voilà, Laizzi, tu t’es laissé emporter par ton caractère, vif lorsque tu détestes une personne, à tel point que Rouquine s’inquiète vraiment pour toi. Alors que débute votre promenade, tu t’empresses de la rassurer en souriant.

    Non, non, elle ne me maltraite pas, mais je dois admettre que je ne l’aime pas du tout, du tout ! Je la trouve même plutôt calme en ce moment …ce qui est loin de me déplaire.
    Et mon souhait le plus cher est de rester aux bains. Ça me correspond, c’est mon élément, je m’y sens bien.


    Avec un clin d’œil tu ajoutes :

    J’ai déjà envoyé un courrier à Abasi, non pas pour me plaindre mais juste garder contact …

    Je suis plus salé que sucré, moi

    Tu poses un regard ravi sur elle

    Oh, super, moi aussi …on va bien s’entendre. Ane fait des chouquettes salées incomparables. Il faut donc que je t'y amène …


    Avalant une autre gorgée de vin, tu aperçois une tête blonde et il ne te faut pas longtemps pour reconnaître le patron de la salle de jeux.

    Ah ben tiens, quand on parle du loup …

    La rapidité de tes pas témoigne de ton plaisir à le croiser. Un bref instant, tu te remémores la première fois où tu l’as rencontré lors d’un rassemblement du personnel du C4 et tes questionnements à son propos, soucieuse de ne pas commettre d’impair. De par son statut de journaliste il sait manier les mots, hiérarchiquement parlant, il se situe au dessus de toi et il en impose. Oui Rouquine aussi, mais elle, c’est pas pareil. Pour plein de raisons. Enfin bref, tu te demandais comment l’appeler. Raymond ? trop familier.. Messire de Pétrus ? trop pompeux … tu avais finalement opté pour Messire Raymond qui te semblait correct. Et contrairement à tes a priori, votre bref échange avait été agréable.
    Arrivée à sa hauteur, le sourire n’a pas quitté ton visage.


    Messire Raymond, bien le bonjour …

    Aujourd’hui tout est prétexte à la légèreté. Le spectacle des arts de rues, les couleurs des stands et les étals rivalisant de couleurs chatoyantes, qui en peuvent que perdre le regard. L’odorat est assailli de toutes parts tandis que tes oreilles se partagent l’écoute de Rouquine, la musique des bardes et les braillements des camelots. Cette atmosphère t’enivrerait presque. Alors forcément, certaines choses passent au second plan.
    Tu n’as pas vu Terrine affoler un cheval qui s’élance dans l’allée que tu longes en papotant.
    Tu n’entends le galop que lorsqu’il s’approche dangereusement de toi, tu te retournes pour te trouver presque nez à naseaux avec lui, remarquant son poitrail luisant, ses yeux roulant dans leurs orbites. Ton instinct de survie te fait faire volte face et amorcer un début de fuite …vite stoppé par la stature de Pétrus et sa chemise blanche sur laquelle s’étale le contenu de ta timbale de vin.


    Et tandis que le cheval continue sa course folle, tu fixes d’un regard horrifié, la tache aussi rouge que tes joues et la main devant la bouche, tu rencontres le regard du journaliste.
    Lenu.di.massari
    [Jour 1. A l'Étal d’Hélène Jegado. Entretien avec un Chat.]


    Pour le glamour, elle passe son tour, angélique minois dégustant soupe sans faire le moindre « slurp » bonne éducation oblige. Et le potage fouette, dans tous les sens du terme, et si vampires des Diseurs d’Histoires venaient à poindre leurs crocs, on gagerait que le cou gracile serait gracié par l’haleine dégagée. Le teint de porcelaine d’être trop enfermée se pare d’un joli rosissement, loin d’un trouble de pucelle, derrière l’ail devait se cacher épice traitresse d’un feu bienfaisant sous la brise glacée. Hélène, ainsi se nomme la bonne du Curé. Petite anecdote notée dans un recoin du crâne Lénuesque tandis que cette dernière apporte tartine gourmande au Chat frigorifié et confit à faire tomber l’Araignée de sa toile tant les senteurs qui s’en dégagent la font saliver. Deux jours de jeun et un appétit soudainement devenu aiguisé à combler.

    Grazie Hélène. Par tous les Diables, vos mets ensorcellent les sens.

    Un rare et véritable sourire éclaire le minois de l’Italienne, particulièrement heureuse de plaisirs simples comme de bons plats ainsi que de bons crus à déguster. Les prunelles sombres suivent l’échange face à elle, et profitent de l’interruption de leur tête à tête pour détailler lignes anguleuses du visage d’Alphonse. Il a ce charisme exultant de chaque pores de la peau, Chat ayant du chien jusqu’au moindre mouvement de mèches et que dire de ces iris qui se posent à nouveau sur elle, aussi ténébreux que les siens qu’on pourrait penser que l’Italie y reflète son sang. Comme les mets d’Hélène, il est de ces rares hommes qui animent tous les sens, jusqu’à l’ouie percutée par un léger accent qui ne lui est pas étranger. Le temps de deux battements de cils pour la ramener à une réalité chatouillée d’effluves alléchantes à son nez aquilin, esquisse de sourire à celui qui partage blessure inguérissable et chagrin planqués derrière mascarade.

    Si, un heureux hasard. Je prends cela pour invitation et l’accepte volontiers Alphonse. Je gage que ni mon cheval ni mon séant ne sauraient souffrir d’un égarement de quelques jours ici à coups de repas aussi abondants. Mais pour vous, exception peut-être faite.

    Et la tentation est grande, trop grande pour résister à l’appel. Couteau dépèce avec dextérité chairs moelleuses d’un canard au goût savoureux excitant les papilles d’une Italienne qui ne peut réprimer un soupir de plaisir non feint. Enlever une bonne du Curé touchée par la Grâce Divine de la Sainte Marmite, c’est mal ?
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    Raymond_de_petrus
      [Allée centrale, se demandant ce qu'il va acheter ensuite]


    Muni de son petit panier avec son noeud, imaginant déjà ce que, Gysèle, sa mère pourrait dire, cela donnait à peu près ça dans la tête du journaliste :
    Citation:
    Oh merci mon chéri, c'est trop gentil ! Qu'est ce qu'il y a dedans ? Pour une fois que tu penses à ta pauvre mère... Tu devrais prendre exemple sur ton frère, tu sais, je te l'ai toujours dit... Oui je sais, j'habite chez lui et c'est sans doute plus facile, mais tout de même, tu n'es pas venu beaucoup me voir ces derniers temps... Je parie que c'est à cause de ta nouvelle femme, ça ! Non pas que je l'aime pas, tu sais que j'aime bien Sorianne, mais vraiment, vu sa couleur de peau, elle ne doit pas avoir eu la même éducation que nous... Et on dit des tas de choses sur ces maures, qu'ils mangent les enfants au petit déjeuner et blasphèment en permanence. Au moins on avait pas ce problème avec Hermance, le Très-Haut ait son âme. Ah oui, des marrons, de la poire... Mais il y a de l'orange ! Mais enfin Raymond, je t'ai dit 100 fois au moins que l'orange me donnait des aigreurs d'estomac ! Tu veux que je passe Noël à vomir dans les latrines ? C'est ça ? Ou que je finisse comme la Germaine, qui avait l'estomac tellement acide que ça lui a liquéfié tous les boyaux qui lui sont sortis par le trou d...

    Oui bon, en fait il allait arrêter de penser à la réaction maternelle, cela valait mieux pour son moral... Tout cela ne lui disait pas ce qu'il allait acheter à Sorianne.
    A ses pensées, il revint à la réalité en entendant qu'on l'appelait, et mieux encore, c'était face à lui. Il reconnut une des employées du C4 et lui sourit chaleureusement.


    Oh bonjour Laizzi !
    Et s'il vous plait, appelez-moi Raymond.


    Il n'aimait pas vraiment les "messires" et autres protocoles, surtout qu'il n'était pas noble, au mieux bourgeois. Il salua la maquerelle au côté de Laizzi.

    Rouquine, bonjour, vous allez bien ? C'est bien rare de vous voir toutes deux en dehors du C4 !

    Et la discussion aurait pu aller bon train, si le ramdam chevalin n'avait pas accaparé l'attention. Laizzi se jeta à moitié sur lui - hélas pour rien de romantique - et Raymond avait à peine réalisé qu'elle venait de lui renverser sa timbale dessus que ...

    Ouarghh ça brule ce truc !

    Les filles, on avait dit que les concours de chemise mouillée, c'était uniquement l'été, pas le premier jour de l'hiver ! Le journaliste entreprit d'écarter la chemise trempée de sa peau dans un geste brusque et surtout une gymnastique un peu ridicule, pour éviter de se cramer un peu plus la peau.

    Se faisant, le panier plein de fruits confits lui échappa, s'envola et s'écrasa sur... un passant de l'allée centrale, au mauvais endroit, au mauvais moment.*

    En résumé, il n'y avait pas que le cheval qui avait désormais le poitrail luisant. Et la mère Gysèle n'aurait pas d'aigreurs d'estomac pour Noël.



    * Au choix pour qui veut recevoir le panier !
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