Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8   >   >>

[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 1)

Archibald_ravier
Au stand d'Hélène, Archibald reçoit ENFIN son millassou et y croque avec délectation.
Ah, c'est bon comme le souvenir de l'enfance. Les gars qui vous causeront madeleine, tisane de tata et millions de détails n'ont rien inventé. Les souvenirs d'enfance, c'est sacré.
Il y a l'odeur, d'abord. Qui frappe les naseaux avec force, et force la bouche a soupirer. Les dents, qui croquent et les saveurs qui explosent aux papilles.
Oh, comme c'est bon.
Enfin, moins bon que celui de Maman, quand même.

Toux.

Boarf, c'est décembre, il doit y avoir un gosse enrhumé dans le coin.

Pleurs.

Les enfants, ça pleure tout le temps. Parole, il est second de six survivants sur onze, alors des chialades, il a connu, merci.
Rien n'arrêtera le plaisir de dévorer un millassou. Rien. Pas même des...

Râles ?

Est-ce qu'il se passerait quelque chose d'anormal ?
Regard noir balaye le paysage, mordant toujours allègrement dans son gâteau.

Bruits de régurgitation.

Ah ben voilà ! C'était juste un mec qui avait trop bu, engueulé sa nana et son môme, qui chialaient. Et maintenant il dégueulait. Logique. Tout va b...

Bleng ! Bling ! Paf ! Clonk !


Faust ?
Faust qui est debout au milieu d'un chargement d'objets pétés partout autour de lui, ça ce n'était pas normal.
Sourcils se froncent.
Il avale sa dernière bouchée de pur bonheur enfantin et se précipite à l'aide... de son ami, sans remarquer le type un peu agressif à qui on donne à boire.


Bah alors Monseigneur, t'as trop bu pour tout larguer par terre comme ça ?
_________________
Aza_
J1, au stand rose de chouquettes roses, avec Anefleur et Julien Sorel

Aza_ Montbazon-Navailles a de plus en plus chaud, machinalement elle retire sa pelisse et la tend à son précepteur.Mais elle ne s'arrête pas si bien qu'elle fini en chemise au beau milieu de la foire.

Julien Sorel ne sait plus très bien quoi faire, d'autant plus que, contrairement à la gamine, il a conscience de ce qui se passe autour d'eux : des malaises, accompagnés ou non de vomissement. S'il arrivait qqchose à cette petite, que se passerait-il pour lui?

Alors, il appelle à l'aide très fort, passant d'étal en étal :
Y-a-t-il un médicastre? Nous avons besoin d'un médicastre.
_________________
Aza_ Montbazon-Navailles

Avatar : Jeune fille tressant ses cheveux - Albert ANKER
Raymond_de_petrus
    [Avec Rouquine, dans l'allée centrale]


La langueur saisit la jeune femme, il était dommage pour Raymond que cela était dans ce genre de circonstances...

Non, c'est le premier jour de l'hiver, il fait plutôt frisquet

Il fronça les sourcils, alors qu'elle s'appuyait contre lui, et il comprit bien vite que les choses ne tournaient vraiment pas rond, alors que des cris de panique commençaient à se faire entendre ici et là, certains réclamant des médicastres, d'autres demandant de l'aide pour des gens déjà à terre.

La prise sur le coude ne suffit plus à soutenir la jeune femme, et Raymond la prit par la taille alors qu'il sentait bien qu'elle manquait de force.


Eh Rouquine, restez avec moi.

Il allait appeler Laizzi, mais constata qu'elle avait disparu dans la foule, sans doute effrayée par la situation. Il ne restait à espérer qu'elle n'était pas malade. Il dégrafa la cape de Rouquine, et constata en effleurant la peau de sa gorge qu'elle était brûlante.

Qu'est ce qui ne va pas ? Vous avez mangé quelque chose qui n'allait pas ? Parlez-moi !

Le journaliste contint l'élan de panique qui se faisait sentir dans la foule, et qui risquait de le contaminer. Il n'eut qu'une idée.

Je peux vous emmener voir une médicastre, c'est ma femme.
_________________
Sorianne
Un peu fièvreuse, la noiraude a préféré rester au chaud dans l'appartement, dos à la cheminée où danse joyeusement un bon feu qu'elle ravive de temps à autre. Avec constance, elle trie ses diverses plantes et les lie ensemble à l'aide d'une coriotte qu'elle montera accrocher sur les clous fixés aux poutres. L'odeur est agréable et elles sécheront ainsi tête en bas.
Les pieds glissés sous les chiens auprès d'elle, So ne regrette pas vraiment de ne pas avoir accompagné son époux. Sa tête lui bat déjà bien assez aux tempes pour en plus devoir supporter la foule.

Hormis le crépitement du feu et le bruit du bois craquant parfois, il n'y a guère d'autres bruits et elle peut apprécier la musique qui court dans les venelles, l'appartement étant situé non loin de la foire. Elle chantonne même quand l'air lui est connu! C'est d'ailleurs ce faisant, que la brune se rend compte que la musique s'est tue.

Un regard étonné est tourné vers la fenêtre. Il est bien étrange de s'arrêter ainsi en plein milieu d'un morceau. Délaissant ses plantes, la jeune femme se lève et se dirige vers la fenêtre en boitant légèrement. Finalement sa glissade a peut-être eu plus d'impact que ce qu'elle pensait.

N'y voyant pas grand chose, la petite brune se décide à laisser les chiens garder l'appartement et descend dans la rue en s'enroulant dans sa cape de laine. La surprise se peint sur son visage lorsqu'elle voit passer multitude de gens quittant la place. Remontant à contre courant, la So regarde les gens passer, se demandant ce qui peut arriver.

Elle ne tarde pas à voir un homme choir lourdement plus loin, d'autres qui se tordent...
Tombant des nues, la noiraude ne comprend pas immédiatement. Il lui faut tomber sur le pâle évêque et voir son air pour comprendre que c'est grave. Si elle capte son regard, elle finit par décrocher avant de chercher vivement dans la foule.


Raymond...
Raymond!

_________________
Belisaire_l_d_a
[Jour 1 : Quittant la buvette de Gaillarde avec Alphonse_tabouret et Victoire pour rejoindre L_aconit au stand d'Hélène Jegado]


Il prend le verre de vin donné par victoire et s'exécute à la manœuvre. Il s'amuse de son enthousiasme, il s'étonne de son aisance et bras dessus, bras dessous le trio s'avance.

Ce moment ne dure q'un temps, Belisaire se retourne vivement. Pleurs, vomissements semblent ne plus s'interrompre. Les gens, chutant, s'invectivant, viennent à attirer son attention. L'incompréhension persiste et les doutes s'installent. Mais face à une foule se préparant à l'hystérique collective, il se retourne vers ses compagnons de circonstances.

    Faisons ... vite...

Alphonse balbutie son pas, mollit, chancelle, frissonne. Gayrac doute, les choses vont trop vites, s'enchaînent avec une facilité déconcertante, naissent sans un temps contagieux possible. L'esprit revient vif, alerté de sa main et de ce qu'il a en bouche. La pâte de fruit est crachée avec diligence, la main se déleste du hanap avec précipitation.
La prise de Victoire est rompue et il s'en va maintenir à flot le sonné. La dextre est posée sur la jambe, la senestre sur le bras et en moins de temps qu'il en faut, voilà l'homme porté.

Il joue de l'épaule pour éviter d'être submergé et piétiné. Le pied vient narguer le séant de Victoire, autoritaire il se débarrasse de tout ambages, les excuses viendront plus tard si le Très haut lui en donne cette chance.

    VICTOIRE !! Allez ... vers votre Nicolas et de suite.

Il s'en allait protéger ses arrières contenant une submersion possible.



Actions avec accord les deux joueurs concernés

_________________
Rouquine.


    [Avec Raymond, dans l'allée centrale]


Autour d'elle, ça tousse, ça pleure. L'ambiance a changé, d'un coup, de festive à glauque, mais la jeune femme est bien trop lasse pour réfléchir. Elle entend son collègue lui parler d'hiver, sans comprendre pourquoi. Elle ne sent que le bras salvateur qui lui entoure la taille, et laisse son front tomber en avant contre le torse rassurant avec reconnaissance.

Eh Rouquine, restez avec moi.

Elle ne risque pas de partir bien loin, songe-t-elle confusément. Elle sent bien qu'il manipule sa cape, touche sa peau, mais ne songe qu'à une chose, boire. Ses jambes se dérobent sous elle, flageolantes. S'asseoir. Ou se coucher, ce serait bien aussi.

Qu'est ce qui ne va pas ? Vous avez mangé quelque chose qui n'allait pas ? Parlez-moi !

Levant d'une main faiblarde la timbale de vin chaud à ses lèvres, elle secoue la tête avant de jeter la timbale dans la poussière, dégoûtée que le breuvage ne l'ait en rien désaltérée.


Chaud... trop chaud. De l'eau, Raymond... fraîche... J'ai si soif !

Il parle de sa femme médicastre, et jamais catin sur terre n'aura plus apprécié qu'un homme lui parle de sa femme. Hochant la tête contre son torse pour donner son accord, la rousse ne peut que répéter en boucle, la gorge sèche.

Soif... M'asseoir... Si soif...
Ansoald
Si attentif aux changements d'atmosphère, il n'a rien pigé au réchauffement climatique sur le biome périgourdin, en homme retranché dans le scepticisme du déjà-vu. Or, là où tout coulait dans les ondoiements des ballets mercantiles s'agrègent désormais des grumeaux dans une poisse brûlante de cris d'alarme.
Ansoald, peu enclin à sauver son prochain, sauf à le tirer lui-même d'une solitude acide, ne bouge pas. Il observe, sans voir. Il n'identifie pas les malades. Quant à la maladie, il s'imagine, dans son goût pour la folie, qu'il s'agit d'un incendie de Saint Antoine, dont il pourrait se délecter des flammes.
C'est l'aubaine. Les derniers survivants seront des charognards. Ils se nourriront des muscles, des viscères et même du désespoir, quand les derniers-nés seront avalés. Ensuite, ils fertiliseront la terre, dans l'espoir que s'éteigne, un jour, le brasier. Alors, qu'y-a-t-il à manger? Une lame lui faiblement dans le creux de sa main, tandis qu'il se déploie dans les creux de la houle. Et les amis eux-même n'échapperont pas à son coup de lancette. Allons, c'est médical: l'or pollue les artères du coeur.

_________________
Magdelon...


[Jour 1, à fendre la foule en direction de l’étal de l’un des apothicaires]

Sous les prunelles sombres, silhouettes remuent, se meuvent en tous sens, et les esgourdes perçoivent les cris s'envolant dans l'air hiémal. Stoïque, l'oiselle observe, sans aucune once de compassion. Maladie est devenue sa compagne quotidienne, une vieille amie venant la visiter jour après jour, nuit après nuit. Qu'elle vienne les prendre un peu, tous ces autres, leur offrir des hauts le cœur, beaucoup, les faire transpirer et frémir de froid, passionnément. Délectation se lit sur son visage, lorsque son propre corps se met en mouvement pour fendre la foule, suivant quelques instants l'homme seul ayant quitté la fontaine avant de s'en détourner, discernant sur les traits croisés la souffrance les secouant.
Certains s'effondrent, d'autres sont soutenus par des bras aidants, blêmes ou joues rougies. D'un œil avisé, noiraude repère les plus mal en point, et les plus solitaires. Là, cet homme à terre, regard hagard et pupilles dilatées, mais dont la carrure pourrait se rebeller si une main trop aventureuse venait tâter de trop près la ceinture. Ici, des enfants bien trop entourés et dont les minois émaciés laissent à penser qu'il n'y en aura rien à retirer. Mais à quelques pas, au sol, gît la parfaite petit proie à dépouiller pour qui sait bien observer. À ses côtés s'inquiètent des silhouettes amies, appelant à l'aide, plaintes se perdant pourtant dans le tumulte ambiant. Rien de constructif, rien d'efficace.

Alors, trogne vaguement rassurante s'approche du petit groupe, posant un genou à terre et une main au front pour tromper son monde. Autour, tout s'agite trop pour que quelqu'un avise le geste habile escamotant la petite bourse en cuir tombant à la ceinture. Et d'un air désolé surjoué, Magdelon se redresse, secouant un minois fatigué par la route et les crises quotidiennes, reprenant son trajet au milieu de l'angoisse ambiante se répandant comme une traînée de poudre.

_________________
Victoire.v.f
[Jour 1 : Quittant la buvette de Gaillarde avec Alphonse_tabouret et Belisaire et rejoignant L_aconit et Archibald_ravier ]

Le pas et sa belle détermination s'essoufflèrent. Perdirent de leur superbe. Jusqu'à s'écrouler irrémédiablement devant la désolation s'écrasant avec violence dans les prunelles grises. La place de Périgueux qui, quelques minutes encore auparavant, se pliait galamment sous les rires et la gourmandise, vrombissait à présent de râles maladifs, de plaintes et de gémissements douloureux. Les gens tombaient comme des quilles sous l'effet d'un chien fou qui se cachait, ou trop rapide pour être vu.

Elle ne sentit même pas le bras d'Alphonse s'échapper de l'emprise du sien. Les yeux agrandis d'effroi, elle restait plantée là, au milieu de la place défigurée, les bras ballants et les pieds englués dans la poisse du sol.

Et il fallut bien un coup de pied au fesses, pour la tirer de sa torpeur. Lentement pourtant, elle tourna la tête vers Belisaire chargeant Alphonse sur son épaule avant que son regard ne se perde à l'abricot recraché et aux verres brisés.

D'un geste sec, piquée par un frelon, elle jeta le panier de fruits confits, comme s'il était coupable de tous les maux du monde. Et à l'heure où sa cervelle daignait se remettre en branle, peut-être n'était-ce pas si faux.


Oui.

Répondit-elle sans même y penser vraiment, les yeux accrochés à la cible à atteindre : Nicolas. Chancelante, mais décidée, tel un automate rouillé, elle fendit la foule implorante sans s'autoriser à la regarder.

Piétinant les friandises éparpillées sur le sol, oubliant de saluer Archibald, oubliant de saluer qui que ce soit, elle remonta des yeux bien trop grands vers Nicolas et agraina, la voix battue d'un métronome.


Pupilles. Dilatées. Froid. Chaud. Alphonse. Eux. Je peux. Faire. Quoi ?
_________________
L_aconit
[Jour 1 - dans la panique ]

Archibald. Sorianne. Les regards échangés, étonnés, pris de court et finalement paniqués se croisèrent. Victoire arrivait d'un pas hâté, l'éveque empoigna la jeune fille d'une appréhension qui se confirmait. Si même son élève sonnait l'alarme de l'évidence, la situation était indéniablement critique.

Je... Une thériaque... Vite... Archibald ! Prévenez les soeurs, qu'elles ouvrent le dortoir du presbytère! C'est un empoisonnement !


Tirant sur la manche de la jeune fille, le prélat s'engouffra dans la confusion générale avec en seule ligne de mire : Alphonse.

Sa voix s'éleva dans l'air à l'attention de tous les badauds tandis qu'en quelques enjambées il vint saisir Alphonse à l'autre épaule, le coeur battant à tout rompre. Que Dieu ne lui enlève pas celui-ci, il ne le supporterait pas. L'homme qui soutenait le Parisien lui était foutrement inconnu, mais pour l'heure cela n'avait aucune espèce d'importance. Son amant semblait être chancelant, et le monde entier chancelait avec lui. Périgueux, joyeuse bourgade où tout le monde se pressait ces derniers temps se transformait soudain en antichambre de l'enfer. Sa main soudain tremblante avait saisi la joue moite du Camérier, brûlante, et son pauvre coeur chuinté de quelques circonvulsions de détresse. Par quel miracle Nicolas avait-il été happé par les jongleurs sans manger les fruits du méfait... Dieu seul le savait.


Que tout le monde jette ses victuailles ! C'est un empoisonnement ! Quelqu'un a empoisonné les étals ! Que tous les médecins se rendent au presbytère de Saint Front avec les malades !

Panique répandue en une traînée de poudre, mouvements de foule, un enfant effrayé et en pleurs chuta devant eux avant qu'une grosse paysanne aux joues carmines et au poumon sifflant ne le ramasse avec précipitation. Un empoisonnement général était la plus sordide des choses qui pouvait arriver lors d'un moment de liesse. Ses yeux bleus ouverts d'épouvantes balayèrent les visages inconnus, cherchant parmi eux quelque chose ou quelqu'un qui aurait pu donner doute sur l'origine du mal, mais heurtés de plein fouet par une personne qui tentait de sortir de la masse humaine, ils furent contraints de chercher une issue dégagée pour s'échapper du tumulte grandissant tout aussi dangereux qu'un pernicieux poison ... mourir piétinés n'était pas une option envisagée.

_________________

(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Archibald_ravier
[Jour 1 - panique à bord]

Empoisonnement ?
Comme dans poison ?
Comme on va tous mourir ?

Regard noir se tourne dans la même direction que celui de l'évêque.
Panique.
Alphonse est malade. Empoisonné. Empoisonné bordel !

Archibald laisse tomber ce qu'il avait déjà ramassé et se relève, serre brièvement le bras de son ami avant de courir* à travers la foule.
Là, soutenue par un homme, cette masse de cheveux roux, il l'a déjà vue. Mais où ?
Et ici, cette enfant qui pleure ?
Et là, cette femme inconsciente ?

Il court vers Saint Front et répercute les ordres de Monseigneur.


Fermez vos étals ! Jetez la nourriture ! Médecins et malades, à Saint Front ! A Saint Front !

En courant, il heurte un brun voleur, le remarque à peine, ne voit pas la fine lame au creux de sa main, ne sait pas s'il s'est coupé dessus ou pas. Il s'est déjà dégagé, a traversé la place encombrée, surmonté la panique de la foule pour ouvrir les portes à la volée et crier la nouvelles aux sœurs, qui tout de suite s'activent.
Ici on allume les feu, là on tend des draps, ici encore, on aligne fioles et flacons vides, lancettes et bassinets. Là bas, une court déjà chercher la clé du lieu où sont tenus les antidotes et contrepoisons.

Il repart. Il repart aider.
Il portera qui a besoin d'être porté, répondra aux ordres des médecins sans barguigner, corvéable à merci.
Avec en toile de fond l'horrible question : où est Jörgen ?
Ils avaient rendez vous, et Archibald avait beau regarder de tous les côtés, alors qu'il transportait un enfant en proie à une crise de terreur vers Saint Front, mère en larmes à la remorque, il ne le voyait nulle part.
Il posa l'enfant où on lui montrait, et repartir, courant presque. Chaud. Il avait chaud. Il était en chemise dans la rue, au milieu de la foule, ou ce qu'il en restait, et écarquillait les yeux, cherchant son amoureux.
Tombant sur une autre personne ayant besoin de soin, il repartait, inlassablement. Place, étals, Saint Front. Encore. Et encore.


*Je sais je l'ai déjà utilisée mais j'ai eu la musique dans la tête tout le long de la rédaction, je ne vois donc pas d'objection à pourrir le cerveau des lecteurs avec.
_________________
Sorianne
[Dans la foule]

La panique gagne tout le monde. So, elle, essaye de trouver son mari dans la cohue et craint pour lui. Et s'il était empoisonné? Et s'il n'y survivait pas? Et si...

Cet homme...
Ce regard si sombre...
Et elle...
Deux abîmes noirs, et ce rouge à ses joues...
Lui devient fou... Et la petite brune se cache sous ses mains pour éviter ce qu'il pourrait lui prendre de lancer en direction de ses hallucinations.

Et tout en cherchant, elle appelle.
A contre courant au milieu de la foule, elle se fraye un chemin, gémissant parfois lorsqu'on la bouscule et que la douleur à sa hanche se fait plus vive.
Et tout en appelant, elle tente de se remémorer les livres.
La peste soit de sa maudite mémoire!

Cigüe.. Non, cela ne correspond pas à ce qu'elle voit...


Raymond!

La plaie de sa petite taille, elle ne voit pas bien au milieu de ces gens et de ces étals...
Vif argent? Ca ne coïncide pas non plus...
Alors quoi, quoi quoi...
Ils mangent, ils boivent...
Des yeux sombres...


Belladone, belladone... Le remède, c'est...

Raymond!!


Elle entend des voix derrière la panique de la place.
A saint Front, à Saint Front quand elle aura retrouvé Raymond.
Et soudain elle se fige, oh cela ne dure pas bien longtemps.
Il est l! Il est debout et ne semble pas souffrir du mal que beaucoup ont contracté. Il est là, le ciel soit loué. Un poids monstrueux vient de se lever de ses épaules. Mais qui dont est dans ses bras...? Fi! Il est là. Sorianne s'en vient rapidement auprès de lui et de la rouquine, et le soulagement se lit sur son visage.


Raymond, tu n'as rien? Tu vas bien? J'ai eu si peur...

Le regard se pose sur la femme qu'il soutient et elle montre une direction du doigt.


Il faut qu'on aille à Saint Front... Je n'ai pas de remède à ça, ils l'auront peut-être...

En si grande quantité? Qui donc prépare ce genre de remède qui doit macérer des mois durant en cas d'hypothétique jour comme celui ci?
Elle a retrouvé, cela lui est revenu... Peut-être pourront-ils préparé celle des pauvres? A-t-elle seulement ce qu'il faut? En attendant la noiraude observe autour d'eux, atterrée et le cœur battant à tout rompre.

Sorcière, c'est une sorcière.

_________________
La_ligne_a_lire
Chers joueurs,


Le Jour 1 finit dans quelques heures.
Vous pouvez tout à fait y finir vos actions même la date du 15 passée, aussi, faites à votre envie, néanmoins, il ne s’y passera plus rien de scénaristique.

Le jour 2 s’ouvrira dès ce soir et vous donnera de nouvelles indications de lieux et de temps.

Songez à vérifier vos MP

Raymond_de_petrus
    [Avec Rouquine et bientôt Sorianne]


A boire, elle en avait de bonnes, et il trouva préférable que la timbale de vin chaud finisse par terre, au vu de ce qui se passait. Il appréçia sa chance de ne pas avoir été empoisonné comme les autres. Raymond tenta d'assurer tant bien que mal l'équilibre de la jeune femme, mais cela devenait compliqué.

Il entendit alors les appels, pour se rendre à Saint Frond, essayant tant bien que mal d'éviter le flux des gens qui soit fuyaient, soit aidaient leurs proches à se déplacer.

Finalement, ce fut la voix de Sorianne qu'il entendit, et le soulagement l'étreignit quand il la vit enfin.


Je vais bien, je n'ai rien mangé ici ou presque... J'allais justement rentrer à la maison avec elle, pour que tu la soignes. C'est Rouquine, elle gère le bordel du C4.

Il n'eut aucune honte à formuler l'abrupte réalité à sa jalouse épouse. Finalement, Raymond souleva Rouquine dans ses bras, et cela aurait sans doute été une image chevaleresque si l'ambiance n'avait pas été aussi paniquée. Il décida de se focaliser uniquement sur la maquerelle, se disant qu'il ne serait guère utile à se disperser pour aider les gens.

On va y aller alors.

Il réajusta la jeune femme dans ses bras, se disant qu'il ne faudrait pas que ça soit trop loin.

On va vous soigner Rouquine.

Soyons optimistes !
_________________
_samsa



[Jour 1 - STAND DE CHOUQUETTES, ça s'en va et ça revient pas]

Elle avait souri à la remarque de Sabaude. Cela surprenait toujours un petit peu quand elle révélait être Poney Rose. Il était vrai que ce n'était pas flagrant au premier abord, et pourtant, sous ses airs de bourrine et d'éminence grise en puissance -dixit sa suzeraine-, Samsa avait bien un petit grain Poney. Elle se tort un peu le cou pour le suivre alors qu'il lui tourne autour à la recherche du rose qui lui aurait échappé, du petit foulard bien dissimulé, du Poney gravé ou cousu quelque part. Nenni.

-On me le dit souvent pardi ! Mais cela me flatte de la part d'un fin Renard comme vous té.

Et j'accepte votre pacte pardi.


Ce n'était pas du tout un secret que Samsa n'aimait pas le poisson mais elle se garde bien de lui dire. Après tout, elle a ainsi un avantage, celui de se moquer que Sabaude parle. Elle par contre, si elle dit qu'il ne savait pas que le fief des Poney Roses est le Périgord... ! Nullement effarouchée par le crachat, Cerbère l'imite. Jamais personne, probablement, ne l'avait aussi bien décrite que Sa Majesté Zelha -qui était son amie bien avant son accession au trône même- : "Samsa, ce n'est pas une femme, c'est un homme à formes". L'invitation, du reste, est alléchante : bavardage, compagnie -agréable-, boisson et nourriture. Qui plus est, loin des pleurs d'un enfant. Samsa avait beau avoir deux filles et être Cerbère, on sentait qu'elle n'avait pas la fibre maternelle.

-Votre programme me comble, mon cher Renard pardi ; allons-y gaiement et ne m'épargnez rien de votre récit té !

Glissant son bras au sien, voilà l'improbable duo du dimanche -ou lundi. Quel jour déjà ? Peu importe.- qui va pour se chercher quelques godets de vin chaud et de menues petites choses à grignoter. "Et soudain surgit face au vent, le vraie héros de tous les temps"* : Lenu. Lors de leur première rencontre bien des mois plus tôt, Cerbère l'avait observé de loin, peu convaincue d'approcher personne qu'elle avait d'abord pensé froide. L'Alençon réchauffait les coeurs, quand bien même Samsa avait pris sous son aile la jeune Ana qui accusait l'italo-bretonne de méchanceté. On ne pouvait rien faire quand Samsa trouvait finalement quelqu'un sympathique, c'était ce qui lui permettait d'être amie dans tous les camps. Elle adressa grand sourire à Lenu et lui offrit elle-même son bras ; pas question que Renard ait à son bras toutes les femmes, il fallait partager !

-Lenu pardi ! Quelle bonne surprise té ! Nous sommes comme chien et renard pardi, il y a un très beau conte à ce propos té, je vous le raconterai si vous le souhaitez pardi.
Nous allions quérir quelques victuailles pour que Renard me raconte la raison de sa présence ici pardi, souhaitez-vous vous joindre à nous pardi ? J'aurais ainsi deux récits pour le prix d'un té.


La Baronne remarque les pupilles dilatées de Lenu malgré qu'il fasse clair et jour. Elle ne s'en fait aucune remarque particulière, songeant que Lenu est peut-être déjà un peu ivre, que, à l'instar de Shawie, elle prend peut-être quelques substances peu recommandées -ou qu'elle les fume même. Cerbère a toujours appris à ne jamais souligner la faiblesse des autres en leur faisant remarquer. Elle ne dit donc rien à Lenu sur son état, ne pipe aucun mot sur le poids anormal qu'elle fait peser sur son bras. Un verre de vin chaud, et ça ira mieux, elle en est persuadée.

Je suis friande d'histoires Samsa, ce sera avec plaisir, té !

Bon sang qu'elle ne se sent pas bien, malgré le sourire affiché envers ses amis. Battements de cils accélérés cherchant d'où provient cet état quasi second tandis qu'un vertige l'étreint et qu'elle s'accroche désespérement et lourdement au bras de Cerbère. Elle ne se souvient même plus comment elle se retrouve là, à ce bras offert, d'une Samsa toute guillerette comme s'ils allaient en fête. C'était peut-être le cas ? Pupilles dilatées se glissent sur le Renard puis sur Cerbère, il y a quelques chose qui cloche hein ? Dites le, il y a quelque chose qui cloche... Même pas elle a bu une goutte d'alcool ce jour et les dernières volutes opiacées datent de la nuit.

Quelques pas qui lui semblent montagne à gravir. Puis il fait chaud, si chaud. Main fine s'affaire à se débarrasser du col de fourrure puis à ouvrir le mantel. Front plissé d'inquiétude perlant de sueur, les lèvres s'entrouvrent légèrement afin de murmurer à Samsa un faible
"Je ne me sens pas bien..." Et de vaciller dangereusement malgré le cramponage en règle. La langue claque faiblemenet contre le palais, avide d'épancher une soif qui se fait de plus en plus ressentir.

Le minois se détourne en une lenteur trahissant un trouble bien plus profond que celui que pourrait provoquer quelques bouffées de chanvre. L'esprit capte cris, pleurs, gémissements en ondes déformées comme si elle avait la tête sous l'eau. Les sourcils se froncent, tentant de se concentrer sur les mouvements trop rapides pour son cerveau engourdi et surtout pris d'un vertige bien trop long pour être normal. Un "trottolino amoroso" résonne parmi le bordel dans sa tête reflétant une réalité que trop avérée. Panique, il y a une panique autour d'eux, des corps effondrés, certains convulsent douloureusement.

Et c'est quand on s'aperçoit qu'il est trop tard que tout devient éclaircie dans le brouillard. Une main fine s'appose à son ventre repus d'un repas gargantuesque et sonne le glas d'un mot qui ne fait que traverser inlassablement les lèvres pleines devenues bien pâles.


Poison... Poison... Poison..

Car elle connaît ces symptômes, bien qu'usant de Mithridatisation, elle n'était pas encore immunisée contre tous les poisons. Et vu son état, elle doute de la moindre immunité.

Cerbère, de son côté, a vu -senti- Lenu peser sur son bras de plus en plus, le pas mal assuré. Son inquiétude a grandi au fur et à mesure de leur avancée et, stupéfaite, elle a regardé Lenu s'offrir au froid mordant de ce début de décembre. Là, ça commençait à ne pas sentir bon. Samsa doit même lâcher le bras de Sabaude pour soutenir Lenu qui commence à ne plus tenir debout. "Poison". Le mot sonne terriblement aux oreilles royales. C'est un ennemi qu'elle ne sait pas combattre ça.


-Hé, hé, reste avec moi pardi ! Sabaude, il nous faut un médecin té ! UN MÉDECIN PARDI ! Lenu, regarde-moi té, tu m'lâches pas pardi, ça va aller té.

RP écrit à 4 mains avec JD Lenu ♥



_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)