Laizzi [Jour 1 le long de lallée centrale]
Et voilà, Laizzi, tu tes laissé emporter par ton caractère, vif lorsque tu détestes une personne, à tel point que Rouquine sinquiète vraiment pour toi. Alors que débute votre promenade, tu tempresses de la rassurer en souriant.
Non, non, elle ne me maltraite pas, mais je dois admettre que je ne laime pas du tout, du tout ! Je la trouve même plutôt calme en ce moment
ce qui est loin de me déplaire.
Et mon souhait le plus cher est de rester aux bains. Ça me correspond, cest mon élément, je my sens bien.
Avec un clin dil tu ajoutes :
Jai déjà envoyé un courrier à Abasi, non pas pour me plaindre mais juste garder contact
Je suis plus salé que sucré, moi
Tu poses un regard ravi sur elle
Oh, super, moi aussi
on va bien sentendre. Ane fait des chouquettes salées incomparables. Il faut donc que je t'y amène
Avalant une autre gorgée de vin, tu aperçois une tête blonde et il ne te faut pas longtemps pour reconnaître le patron de la salle de jeux.
Ah ben tiens, quand on parle du loup
La rapidité de tes pas témoigne de ton plaisir à le croiser. Un bref instant, tu te remémores la première fois où tu las rencontré lors dun rassemblement du personnel du C4 et tes questionnements à son propos, soucieuse de ne pas commettre dimpair. De par son statut de journaliste il sait manier les mots, hiérarchiquement parlant, il se situe au dessus de toi et il en impose. Oui Rouquine aussi, mais elle, cest pas pareil. Pour plein de raisons. Enfin bref, tu te demandais comment lappeler. Raymond ? trop familier.. Messire de Pétrus ? trop pompeux
tu avais finalement opté pour Messire Raymond qui te semblait correct. Et contrairement à tes a priori, votre bref échange avait été agréable.
Arrivée à sa hauteur, le sourire na pas quitté ton visage.
Messire Raymond, bien le bonjour
Aujourdhui tout est prétexte à la légèreté. Le spectacle des arts de rues, les couleurs des stands et les étals rivalisant de couleurs chatoyantes, qui en peuvent que perdre le regard. Lodorat est assailli de toutes parts tandis que tes oreilles se partagent lécoute de Rouquine, la musique des bardes et les braillements des camelots. Cette atmosphère tenivrerait presque. Alors forcément, certaines choses passent au second plan.
Tu nas pas vu Terrine affoler un cheval qui sélance dans lallée que tu longes en papotant.
Tu nentends le galop que lorsquil sapproche dangereusement de toi, tu te retournes pour te trouver presque nez à naseaux avec lui, remarquant son poitrail luisant, ses yeux roulant dans leurs orbites. Ton instinct de survie te fait faire volte face et amorcer un début de fuite
vite stoppé par la stature de Pétrus et sa chemise blanche sur laquelle sétale le contenu de ta timbale de vin.
Et tandis que le cheval continue sa course folle, tu fixes dun regard horrifié, la tache aussi rouge que tes joues et la main devant la bouche, tu rencontres le regard du journaliste.