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[RP] Ce qui est écrit est dit.

Martin.cv
Depuis ma dernière lettre le temps a passé. Je pensais avoir plus de temps pour venir jusqu'à l'Hôtel Dieu mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement. Il semblerait que la vie a décidé de ne me laisser aucun répit. Alors que mon pèlerinage n'a pas encore eu lieu, je décide de me rendre à Paris. De toute manière je ne partirais que dans une semaine alors autant prendre le temps de m'occuper de mes études.

Après avoir quitté le parvis de l'église, je pénètre les lieux ou du moins le porche des lieux. Mon regard scrute le tout à la recherche de détails, d'indices ou autres éléments qui pourront m'aider à me repérer. Je remarque rapidement l’accueil où je me rends pour demander celui qui doit me renseigne et me convaincre de venir étudier ici.

    Faites prévenir Monseigneur Faust Nicolas de montfort Toxandrie que Sa Grandeur Martin de Castel Vilar de la Duranxie est ici.

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L_aconit
Et le doyen fut prévenu. Déposant quelques missives dans un tiroir; reléguant à un peu plus tard les copies à corriger, les registres à mettre à jour, et tout l'alourdissant labeur des gens de papiers, il défroissa sa soutane d'un geste maniaque et prit la direction de la grande entrée. Senestre tenta de dénouer sa nuque, raidie par sa position trop longtemps tenue.

Sur sa route, il salua quelques convalescents en promenade, chassa un chien errant en recherche de quelque chose à se mettre sous la dent vers le jardin. La journée promettait d'être remplie, comme chaque quinzaine à l'Ostel Dieu. Faust Nicolas ne se reposait que peu, délaissant cette activité à un "Après" qui ne venait jamais.

Arrivant auprès de son visiteur, il inclina minois et le salua avec déférence.

Bienvenue en les murs de l'Ostel Dieu de Paris.

Constat était fait: tout comme lui, ce martin était assez jeune homme, nonobstant toute cette grandeur en particule.

Permettez que soeur Heuse vous décharge, et vous offre une coupe de vin chaud. Allons dans mon bureau. Nous y serons plus à l'aise. Avez-vous fait bon voyage?

Dejà, une bourrasque de vent froid venait serpenter entre eux, faisant voler leurs cheveux clairs, et la soutane immaculée. Il lui fait signe de le suivre, Heuse sur les talons, finalement soudain pressé de regagner ses pénates. L'hiver arrivait, et avec lui les maux indissociables.
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Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, Exorciste de Rome
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Martin.cv
Le col en fourrure est remonté le long du cou alors que le froid de l'automne tente de s’immiscer sous les vêtements. Les doigts sont gelés mais heureusement pour moi, je n'ai pas long à attendre. La soutane immaculée fait son apparition et je découvre le maître des lieux. Mon regard accroche la tenue avant de se perdre sur les traits fins du religieux. Jeune il l'est mais il reste imposant comme tout religieux. Aristotélicien depuis toujours, je regrette de ne pas avoir fait mon pèlerinage avant de venir ici. L'impression d'être habité par tous mes péchés me laissent un gout amère.

    Je vous suis... Quant à mon voyage, j'ai connu pire.


Mes pas emboîtent les siens tandis que je tente encore vainement de me protéger de la morsure du vent froid de Paris. Mes montagnes me manquent mais avant tout l'âtre qui habille mon bureau où je peux étudier paisiblement. La main revient abattre le col contre ma peau blanche qui ne supporte que peu cette morsure.

    Avant toute chose Monseigneur, je voulais vous remercier de m'accorder un peu de temps. J'ose espérer que nous trouverons un terrain d'entente et que je pourrais m'épanouir au sein de l'Hostel Dieu.

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L_aconit
Leurs pas les conduisirent à l'intérieur du premier bâtiment, dans lequel se silence régnait étrangement, contrastant avec le bâtiment des malades où plaintes et gémissements s'accordaient aux prières des religieuses.

Le bâtiment de l'université abritait de nombreux étudiants qui allaient et venaient à l'étage dans une discipline certaine, tous occupés à chercher l'ouvrage correspondant à leurs cours, à déchiffrer d'épais volumes que l'on avait le luxe de ne trouver qu'à L'Ostel Dieu, et parfois, à se réunir pour parler à voix basse de telle ou telle nouveauté. De tel ou tel problème.

La soutane fendant les dalles de pierres fit son apparition dans un petit bureau très encombré de tout, vélins en rouleaux, encres, parchemins étalés ça et là, plantes, instruments de mesures ... Un place nette était néanmoins réservée à qui venait s'entretenir avec le jeune doyen, un petit carré que délimitait un fauteuil sans âge. Faust l'invita à y prendre place d'un geste de la senestre, prenant quant à lui son assise en face de lui.

Trouver un terrain d'entente à quel propos? Vous avez formulé le souhait de m'aider, il me semble, et toute bonne âme désireuse d'apporter son aide est toujours bienvenue. Nous manquons de tout depuis que l'Ostel Dieu n'est plus sous la houlette royale.

dit-il en nouant ses doigts comme deux peignes sur ses cuisses.
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Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, Exorciste de Rome
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Martin.cv
Le bureau finit par se présenter à nous. La porte à peine poussait, le religieux m'invite à m'installer. L'odeur de poussière emplit mes narines et les fautifs ne sont pas longs à trouver. Tant de vélins, d'ouvrages en tout genre jonchent bureaux, étagères et parfois même le sol froid. L'ambiance général est oppressante et il ne faudrait pas qu'un claustrophobe pénètre l'endroit. Mes doigts viennent se poser sur les accoudoirs usés pour en toucher la matière et en apprécier l'âge.

Combien d'étudiants, d'hommes et de femmes de toute extraction se sont trouvés ici, assis face à chaque doyen qui ont défilés à travers les âges ?

    En effet, je ne souhaite pas seulement étudier au sein de l'Hostel Dieu. Je ne souhaite pas être juste un étudiant qui vient, qui s'abreuve et qui se détourne après avoir eu ce qu'il voulait.


Le verre de vin chaud que j'ai gardé tout du long du trajet est enfin dégusté et apprécié. L'endroit est bien moins froid que les couloirs mais mon corps n'a pas encore récupéré de cette épreuve. Le besoin de me réchauffer se fait encore sentir.

    J'entends que vous manquez de tout... Voulez vous m'en dire plus ?

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L_aconit
Oh il n'y a pas grand chose à en dire. Je suis le seul à enseigner, je suis aussi le seul avec mon élève Fathia pour soigner, bien qu'une poignée de soeurs gravite autour de nous, tous les malades qui se présentent. Nous n'avons plus de mécènes pour les fournitures et ne vivons que des dons et du bénévolat des personnes qui passent de temps à autre, parfois le volontariat de quelques étudiants aide aussi...

On ne pouvait être plus clair sur la situation, qui dévoilée ainsi, faisait peine à voir. Pourtant parmi cette désolation, Nicolas et la petite Fathia ne se décourageaient jamais, palliant du mieux possible aux manques, et endossant le travail de cinq personnes.

La grande Rectrice est aux abonnés absents, très occupée par ses autres charges, et j'endosse les responsabilités de tous, en soignant, enseignant, diplômant ceux qui en font la demande, et en tenant la chapelle consacrée. Cherchant de nouveaux cursus et faisant le travail de recherche qui s'y joint pour enrichir les cours. A n'en pas douter, si une épidémie venait à s'abattre sur la Capitale, nous serions incapables de l'endiguer.

Et encore il ne faisait pas état du monstrueux travail d'allègement des cursus qu'il avait fait en arrivant à l'Ostel Dieu, enlevant près de 56 questions aux questionnaires et les examens intermédiaires... Qui trop difficiles, n'engendraient aucun diplômés.

Vous voyez, il y a à faire n'est-ce pas martin...
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Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, Exorciste de Rome
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Martin.cv
Au fur et à mesure que le religieux parle, mes sourcils se froncent et ma tête se secoue légèrement. Ainsi depuis que la couronne a délaissé l'endroit, elle s'en est aussi détournée complètement. Une fois de plus la déception me gagne face à ces gens trop fortunés qui ne prennent même plus le temps de s'occuper de leurs peuples.

    Ce que vous me décrivez me peine, je ne peux que le reconnaître. Vous avez tout mon respect Monseigneur.


Le verre vide est déposé sur le bureau tandis que mes coudes viennent si appuyer. Le gris de mes yeux se plongent dans son regard. Je prends le temps de la réflexion, un pli venant fendre entre mes sourcils. Je pèse mes mots lorsque je reprends la parole ne voulant pas faire de vaines promesses.

    Je ne puis vous promettre monts et merveilles mais je puis vous proposer de faire étudier par mon Intendant une potentielle aide. Cela prendra quelques temps bien entendu... Mais je pense que cela peut être envisageable. Dressez moi une liste de vos besoins ponctuels comme permanents. J'aurais ainsi quelque chose à donner à ce dernier.


Voilà ce que moi je peux offrir, quant au Faust, je sais déjà ce qu'il peut m'offrir mais là encore j'ai des conditions.

    Pouvez vous m'éclairer sur le fonctionnement de vos cours ?

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L_aconit
Hé bien mon fils, dieu vous le rendra, je ne manquerai pas de le faire.

Dit-il en défroissant un pli disgracieux qui pointait sur son genou. L'aide était trop rare pour être refusée, après tout, et il était loin de se douter qu'un si plaisant visage puisse abriter des idées et des conditions à si bon geste. Se servant à boire un petit godet de lambig, dont la bouteille dormait toujours là, sur un coin de bureau, il énonça le déroulé des cours.

Les cours se composent de 8 cursus , chaque cursus est abordé avec les ouvrages disponibles, parfois le jardin, et sont soit laissés à l'autonomie des élèves qui doivent ensuite les faire corriger par mes soins pour accéder au cursus suivant , soit déroulés pas à pas, en ma présence, dans un échange de questions et de débats.

Il y a deux cursus obligatoires et basiques , le barbier et l'apothicaire, afin d'accéder à tous les autres, soit dans l'ordre intégral, soit à la préférence de l'élève s'il préfère ne faire qu'un cursus bien ciblé. A la fin du parcours de chaque élève, qui est de fait personnalisé, je lui propose une mise en situation afin de valider l'obtention de son diplôme... Et si diplôme est obtenu, il lui est possible de prendre place à l'Ostel Dieu pour y travailler.

Les cours sont gratuits, en échange d'une aide à la salle des malades en cas de grosse affluence. Chaque élève peut avancer à son rythme. Le contenu des pupitres, notes et cours annotés de chaque élève est gardé ad vitam aeternam dans nos archives, de façon à les ressortir en cas de besoin.

Il but une gorgée.

Cela vous éclaire-t-il sur le fonctionnement?
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Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, Exorciste de Rome
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Martin.cv
Hé bien mon fils, dieu vous le rendra, je ne manquerai pas de le faire.

Les sourcils se haussent et c'est derrière une main qui vient glisser sur la barbe que je cache mon sourire amusé. Voilà que le Monseigneur de l'Hostel Dieu se prend pour Dieu, voilà un beau péché d’orgueil servit sur un plateau en argent. Je ne rajoute rien pourtant préférant laisser couler cet aveu fortuit comme si de rien n'était. De toute manière, si j'avais du reprendre la parole, ce ne serait que pour réaffirmer faire étudier le tout à Seleukos. Je ne m'engage à rien pour l'instant et si je le fais, ce sera à ma façon. Ô joie du pouvoir de l'argent.

Je l'écoute de nouveau expliquer le déroulement des cours, ma tête hoche de temps en temps en signe d'entente. Mes jambes se croisent et mon dos se laisse aller contre le dossier du vieux fauteuil. Le regard fixe sur le plafond pour observer une araignée je prends le temps de la réflexion. Je n'aime pas parler pour rien dire alors je pèse mes mots à chaque fois.

    Si je comprends bien, dans un premier temps ce sont des cours théoriques mais vous abordez aussi la pratique. Je dois reconnaître que je veux de la pratique, sinon autant rester en Comminges à étudier des livres. Est ce envisageable de pratiquer tout en étudiant de manière classique ? A cinquante cinquante en sommes.

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L_aconit
Il ne manquerait pas de dresser une liste, patate. Pas de lui rendre , tel dieu, son acte de bonté. Par chance, martin n'avait aucune idée de tous les autres vices dont était pourvu le religieux, bien moins négligeables que l'orgueil dont il n'était pas tant coutumier. Il réfléchit aux possibilités qui s'offraient à lui pour puiser en cette venue l'aide dont il avait besoin tout en étudiant ostensiblement le visage du jeune comte. Celui-ci savait ce qu'il voulait. Il savait également l'exprimer. Force était de constater que l'on ne devenait pas comte par l'approximation...

Grand analyste des Autres pour côtoyer chaque jours de multiples personnalités, du confessé aux nobles représentants des institutions, des cardinaux aux farouches opposants de l'Eglise, des jeunes étudiants aux malades en fin de vie, Nicolas connaissait assez des langages corporels et des vocables choisis par son hôte. Sa jeune expérience , assez riche néanmoins avait laissé au Zèbre de bonnes notions de communication... Ainsi martin ne disait pas " je souhaiterais", comme il le faisait lui même, mais " Je veux". Le terme de pourcentage révélait aussi beaucoup de cette âme qu'il supposa précise, incisive et portée sur les faits.

Il était heureux qu'il soit en tout point pacifiste et porté sur l'envie réelle de comprendre les mécanismes des autres plutôt que de les condamner. Sans quoi martin, en lieu et place de devenir un sujet d'étude très intéressant, se serait transformé en jeune con, statut qu'il devait souvent obtenir chez les âmes moins ouvertes... Il se souvint de sa théorie sur les Colonnes, exposée à son Page, pour expliquer aimablement que "le con" n'existait pas, seules des différences de valeurs et de passions délimitaient les insidieuses abysses que dressaient les hommes entre eux...


Vous pouvez aussi venir avec moi dans les salles de cours, et ainsi, intervenir, poser des questions, corriger les écrits tout en les apprenant.

Quelle meilleure place que celle à ses côtés pour apprendre vite et bien les cours donnés, et pouvoir par la suite obtenir la pratique nécessaire.

Ou du moins, si vous préférez, aux examens pratiques. Ils demandent une certaine réflexion et une préparation toujours unique, j'ai quelques exemples à vous donner si cela vous sied. Il faudrait avoir le regard sur le déroulé des cursus d'un élève, étudier ses faiblesses et ses forces, pour en tirer une épreuve adaptée qui finirait de prouver aux yeux de tous ses capacités à devenir médecin diplômé. J'ai trois élèves en cours de cursus qui seront sans doutes amenés à passer leurs examens bientôt...

Perceval. Barthelome. Victoire. Le trio de choc qui pour l'heure, travaillait vite et bien.

A côté de ce regard sur les cours, vous pourriez, en tant qu'étudiant, accueillir les malades , même en mon absence. Je suis ici à quinzaine, me partageant avec le Diocèse de Périgueux où j'ai mes charges d'évêque. Le champ est assez libre, si vous supportez bien la présence des soeurs.

Dit-il d'un sourire doux. Si Le jeune homme se tenant devant lui transpirait la rigidité, le chapelain lui, était vraisemblablement son exact opposé. Ce qu'il lui servait sur un plateau, c'était une grande liberté d'étudier selon ses envies, et autrement que les autres. Faust n'avait pas mis bien longtemps à comprendre que c'était là ce que recherchait martin. Par chance, il était plutôt libertaire, mais pas oisif. Cela aurait son importance pour la suite des événements.
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