Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le bois des expiations

Benjen

      L'hiver vient.
      TAC.
      Autour de moi, les feuillus se sont effeuillés pour offrir leur nudité aux yeux du monde. Bientôt, ils se pareront d'un manteau immaculé pour le plaisir des uns, et le déplaisir des autres.
      TAC.
      Je le sens.
      De ma bouche s'échappe des volutes qui n'ont rien d'opiacés. J'ai froid, et chaud à la fois. Battre la mesure à l'aide de cette hache m'aide à repousse les vicieux frissons qui pourraient gagner mon corps.
      TAC.
      Malgré l'air glaciale, ma chemise se fait prison agaçante. Mes muscles se tendent, se dessinent, sous le tissu qui s'humidifie légèrement de l'effort que j'impose à ma chair.
      TAC.

      « Maudite Rubis ! Je vais finir par le brûler ce foutu cabinet. »
      TAC.
      « Maudite Trèfle ! Qu'elle aille au diable. »
      TAC.
      « Maudite Coucou ! Qu'elle se tire si ça lui chante. »
      TAC.

      Peut-être que finalement, ce petit intermède forestier est le bienvenue. Je me rends compte que j'ai quelques frustrations à extérioriser. Autant que ce soit la nature qui prenne ?
      TAC.
      J’inonde mon espace direct d'une expiration plus soutenue, laissant mon agacement s'élever vers la cime de ma victime pour y disparaître dans le néant.
      Hache reste planté là, tandis que pogne se lève pour essuyer le fruit de mon effort d'un revers. Mon torse bat désormais la mesure d'un souffle irrégulier. Par réflexe je délace un brin le haut de ma chemise apprécier la caresse de l'air ambiant et retrousse mes manches.

    _________________
    Don.
    AH ! Il va voir de quel bois je me chauffe celui-la ! Pour qui se prend-il ? Est-ce qu'il sait que je ne contrôle souvent ni mes pas, ni mes envies ? Oh, je dois bien le faire si ! Mais à l'encontre d'un bon nombre de déçus.

    Le mieux serait de rester là et de l'oublier. Lui et tous les autres, toutes ces autres qui tourmentent mon quotidien. Ne peut-on pas dormir tranquille ? Ne serait-ce qu'une fois ? Une unique petite fois ?


    "Je note que je n'ai pas eu de réponse à mon premier billet, sans doute pensez-vous que j'ai déjà oublié ?
    Je ne vous manque point.
    Moi, vous me manquez."



    Sur le chemin embouteillé de gravas, une silhouette semble en difficulté. Elle parcourt tant bien que mal la distance qui la sépare de ce bois où elle sait pouvoir trouver le baron vexé. Il aura suffit d'un mot déplacé ou d'un sourire offert à l'animal pour que l'autre mâle de l'auberge ne veuille qu'une seule et unique chose : Ne plus la voir. Pire ! Ne plus la sentir. Oh, il n'aura pas le choix, foi de Dana ! "Et là, tu m'sens là ?" C'est à peu près ce que la jeune femme a prévu de dire lorsqu'elle arrivera à la hauteur de cet homme tout aussi perché en couleurs.

    L'hiver s'imposait petit à petit permettant à l'automne de prendre un congé que Dôn n'estimait pas mériter. Combien de temps avait-elle pu profiter de sa saison favorite ? Au lieu de s'épanouir au sein de cette mélancolie teintée de maltaises et d'écorces parfumées, l'éprouvée passait le plus clair de son temps enfermée dans sa piaule afin de nourrir les derniers nés et ainsi arborer douloureusement une silhouette gracieusement cabossée. Parfois, par chance, enfants lui permettaient d'aller s'abreuver à l'étage inférieur de la Pinardante et c'est là que pouvait éclore tout un tas d'histoires inattendues. Celle-ci par exemple était bien la plus surprenante de toute. Un homme avait désiré la vassaliser et pour une fois - la quatrième pour être exacte - Kerdraon n'avait aucunement refusé la main tendue. Accepterait-elle toutes les autres options visiblement imposées à la signature d'une telle amitié et d'un contrat aidé ?

    Il était là, l'intransigeance mêlée à un tout autre tas de mielleries non assumées.
    Il était là, et elle arrivait enfin à lui. Pleine d'un émoi colérique et d'une tendresse non accordée.
    D'un pas, puis deux et enfin trois elle détruit l'espacement entre eux et d'une voix habituellement feutrée elle déclare au principal intéressé qu'elle est là, bien présente, plantée au milieu de ces bois.

    Seule une toilette incarnat fut enfilée, c'est donc en robe simple et ayant oublié le froid que Nombril se retrouve face à l'homme qui lui a demandé de se pointer tout en lui faisant copieusement comprendre qu'elle ne serait pas la bienvenue.


    Baron ! Baron !

    Ecoutez-la. Qui serait assez fou pour traverser la ville et une moitié de majestueuse boisée, vêtu de fripes trop légères et les poings serrés sur un courrier imbibé ?
    Regardez-la. Ne fait-elle pas peine, ainsi empourprée de colère et par le froid, bigarrée ?
    Arrêtez tout, il est temps de s'expliquer.


    Baron ! Baron !

    La vue offerte ne manque pas de la désarçonner. Archibald avait su profiter de cette faiblesse pour les efforts boisés quand Benjen semblait lui aussi atteint de la provocation aigue. Il savait. Elle savait. Ils sentaient.
    Les bleus détaillent la silhouette face à elle et forcent leur propriétaire à s'interroger sur cette sortie placée sous le signe de la rancœur et du scandale mauvaisement interprété.

    _________________
    See the RP information
    Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
    Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)