Maximus_farnezze
Jai mal. Ballotté par Gordon comme une carcasse de vache en travers des épaules dun boucher, je gémis à chaque pas quil fait. Jessaie douvrir les yeux, mais ils doivent être trop enflés. Depuis combien de temps marche-t-il ainsi avec son maître sur les épaules comme un sac de patates ?
_ Hold on, Master, just hold on !
_ Hmmpf
Tenez-bon, Maître, quil dit. Jaimerais bien ly voir. Il était où, quand les brigands sy sont mis à cinq contre un pour me tabasser hein ? Quand je me prenais des coups de latte dans les côtes et des coups de poings dans la tronche ? Il pissait. Si si. Sil avait pas été si pudique, ce foutu anglois de mes deux, il ne se serait pas autant éloigné dans les bois. Sa grosse carcasse dours aurait pu servir à quelque chose de plus utile que de me trimballer jusquà la prochaine ville ! Mais non. Il fallait quil aille se cacher pour pisser, le con. Le temps quil arrive, jétais déjà par-terre, sans le sou, bien amoché. Et les brigands bien loin.
Bon. Jaurais peut-être pas dû faire le fanfaron, aussi. Jaurais dû leur donner ma bourse sans rechigner. Mais comment je pouvais savoir, moi, que ce fieffé abruti sétait enfoncé trop loin dans les broussailles pour mentendre hurler ? Imbécile. Gros couillon danglois incapable ! Je nai eu que le temps de claquer la croupe dAcapella pour quelle senfuie. Elle me retrouvera, jen suis certain. Je dois y croire. Ma jument, cest tout un poème. Elle est belle, intelligente, douce, et elle chante merveilleusement. Elle hennit délicieusement chaque fois quelle me voit. Si elle ne me suit pas à distance Jenverrai Gordon la chercher dans les bois. Il aura interdiction de revenir sans elle, ce gros couillon inutile. Ils ont emmené son cheval, évidemment. Aïe. Je me demande ce qui est le plus inconfortable, comme mode de transport la croupe dun cheval ou les épaules de Gordon?
Pour passer le temps, je me demande aussi où jai le plus mal.
A la gueule ? Je dois ressembler à un gros navet Jétais pas mal, avant. Beau, même, si on en croit certaines femmes. Mais là, même ma mère me reconnaîtrait pas. Alors ma soeur, qui ma pas vu depuis oh pff, dix ans Quand je pense que jétais à quelques jours de cheval de chez elle, à peine ! A ces brigands Malemaisnie ! Merdaille ! Nan, jai plus mal encore au bras qui pendouille dans le vide à chaque pas du gros lourdeau. A tous les coups il est cassé. Aux côtes ! Oui, ce sont décidément les côtes qui marracheraient des hurlements si jen avais la force. Il ma balancé sur son dos comme un bout de barbaque, ce barbare, il va me casser ce qui me reste de côtes intactes .
Ah tiens. Du bruit des pas On entre en ville ? Oh oui, un lit un médecin ! Jespère que cet idiot aura lidée de trouver un médecin
_ Help ! My master is hurt please help ?
Mais quil est con ! En françois, troglodyte !
_ Huummmmmpf ! Chfrenchh Mpfchtupid
_ Yes, Master Err Ayday môa ! Heeelp ! Mayday ! Doctor ! DOOOCTOR ? !!!
Ah, au moins il a pensé à un médecin. Son françois est à chier, faudra que je lui en enseigne les rudiments. Enfin si je vis.
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_ Hold on, Master, just hold on !
_ Hmmpf
Tenez-bon, Maître, quil dit. Jaimerais bien ly voir. Il était où, quand les brigands sy sont mis à cinq contre un pour me tabasser hein ? Quand je me prenais des coups de latte dans les côtes et des coups de poings dans la tronche ? Il pissait. Si si. Sil avait pas été si pudique, ce foutu anglois de mes deux, il ne se serait pas autant éloigné dans les bois. Sa grosse carcasse dours aurait pu servir à quelque chose de plus utile que de me trimballer jusquà la prochaine ville ! Mais non. Il fallait quil aille se cacher pour pisser, le con. Le temps quil arrive, jétais déjà par-terre, sans le sou, bien amoché. Et les brigands bien loin.
Bon. Jaurais peut-être pas dû faire le fanfaron, aussi. Jaurais dû leur donner ma bourse sans rechigner. Mais comment je pouvais savoir, moi, que ce fieffé abruti sétait enfoncé trop loin dans les broussailles pour mentendre hurler ? Imbécile. Gros couillon danglois incapable ! Je nai eu que le temps de claquer la croupe dAcapella pour quelle senfuie. Elle me retrouvera, jen suis certain. Je dois y croire. Ma jument, cest tout un poème. Elle est belle, intelligente, douce, et elle chante merveilleusement. Elle hennit délicieusement chaque fois quelle me voit. Si elle ne me suit pas à distance Jenverrai Gordon la chercher dans les bois. Il aura interdiction de revenir sans elle, ce gros couillon inutile. Ils ont emmené son cheval, évidemment. Aïe. Je me demande ce qui est le plus inconfortable, comme mode de transport la croupe dun cheval ou les épaules de Gordon?
Pour passer le temps, je me demande aussi où jai le plus mal.
A la gueule ? Je dois ressembler à un gros navet Jétais pas mal, avant. Beau, même, si on en croit certaines femmes. Mais là, même ma mère me reconnaîtrait pas. Alors ma soeur, qui ma pas vu depuis oh pff, dix ans Quand je pense que jétais à quelques jours de cheval de chez elle, à peine ! A ces brigands Malemaisnie ! Merdaille ! Nan, jai plus mal encore au bras qui pendouille dans le vide à chaque pas du gros lourdeau. A tous les coups il est cassé. Aux côtes ! Oui, ce sont décidément les côtes qui marracheraient des hurlements si jen avais la force. Il ma balancé sur son dos comme un bout de barbaque, ce barbare, il va me casser ce qui me reste de côtes intactes .
Ah tiens. Du bruit des pas On entre en ville ? Oh oui, un lit un médecin ! Jespère que cet idiot aura lidée de trouver un médecin
_ Help ! My master is hurt please help ?
Mais quil est con ! En françois, troglodyte !
_ Huummmmmpf ! Chfrenchh Mpfchtupid
_ Yes, Master Err Ayday môa ! Heeelp ! Mayday ! Doctor ! DOOOCTOR ? !!!
Ah, au moins il a pensé à un médecin. Son françois est à chier, faudra que je lui en enseigne les rudiments. Enfin si je vis.
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