Allydou
Comme chaque fois qu'ils plaisantent, elle le surveille du coin de lil, attentive au plus petit signe de douleur ou à la première grimace. Cette fois là ne manque pas à l'appel et lui confirme qu'il devra encore patienter avant de danser une farandole. Tiens, est ce qu'il aime danser d'ailleurs. Et pourquoi est-ce que cette question saugrenue lui vient en tête ? Elle ne sait pas et mentalement elle hausse les épaules, comme pour passer à autre chose.
Comme reporter son attention sur ce qu'il est en train de répondre. Par exemple. Et sourire, parce que la mauvaise foi dont il fait preuve est démentie par la malice de son regard.
Oh je suppose que si. Vous savez, ces femmes qui ont déjà tout en naissant et dont on peut prédire à l'avance presque toute leur vie. En naissant délicieuses, je ne pense pas me tromper en les imaginant encore de la même manière bien des années plus tard.
Pour un vieillard... la question se pose en effet. Mais, j'imagine qu'un homme subit tout autant les effets désagréables de l'âge. Donc nous en revenons à la vue qui baisse. Si l'on ajoute à ça, l'amour inconditionnel, évidemment, qu'il doit avoir pour son épouse, il ne peut que la trouver délicieuse.
Et quelques fois, oui, pour les plus goujats d'entre-vous, la solution est trouvée. On se débarrasse de la première pour lui trouver remplaçante. Et hop, le tour est joué, comme par magie.
Mais en ce qui vous concerne, nous allons nous occuper de vous faire retrouver une vue perçante.
Amusée, elle termine de l'aider à s'installer, puis renonce à l'envie de lui mettre sa patience à l'épreuve. Le pauvre est déjà mal loti, ce ne serait pas charitable. Alors elle lui fait la lecture, non sans sourire de découvrir que la Trémouille, si chère à son cur, n'est pas « si » connue que ça en dehors du Poitou.
En repliant puis reposant la lettre sur le coté, elle approuve d'un signe de tête la vue de l'assiette vide.
Merci d'avoir tout mangé. Marguerite m'aurait fait un scandale si j'avais du rentrer avec mon panier plein. Elle m'aurait accusé de vous sous-alimenter !
Elle fait de la place, prend de quoi écrire et s'installe en le regardant, prête à écrire sous sa dictée.
Je me suis proposée, vous ne membêtez pas. Et puis il faut bien rassurer votre sur, imaginez que vous demandiez à Gordon d'écrire pour vous ? La pauvre y comprendrait-elle un mot ?
Cet homme est décidément touchant lorsqu'il parle de sa jument. La place qu'elle prend dans sa vie est impressionnante. La brune n'est donc pas étonnée plus que ça que l'épisode de la visite surprise aux écuries ait été narrée en premier.
Elle opine en silence lorsqu'il parle de sa guérison à venir, aidée par un bon moral.
Le point final est posé, juste après son prénom. Et elle relève la plume pour regarder le brun arc-en- ciel.
Hum. Et bien, je n'ai pas de frère, mais un ami comme tel et dans pareilles circonstances, si je devais recevoir une lettre comme la votre, je serais rassurée. Oui.
En réfléchissant aux mots qu'elle venait de coucher sur le parchemin, elle ne peut cependant pas modérer l'enthousiasme naissant, fut-il fictif.
Mais il ne faudrait pas qu'elle vous imagine à ses portes dès les prochains jours. Je vous refuse le galop avant encore un temps... Certain.
Pour vous déplacer encore quelques jours, nous demanderons à Gordon de vous aider. Cette chaise l'autre jour était une bonne idée. Il ne vous a même pas laissé tomber au sol.
Et puis, peut être, si vous vous en sentez la force, quelques déplacements plus longs ensuite mais en coche uniquement.
Elle a en tête un petit voyage inter-Poitou et envisage d'embarquer avec elle son patient pour le garder à lil et continuer les soins.... Avant de pouvoir passer à la phase "expériences".
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Comme reporter son attention sur ce qu'il est en train de répondre. Par exemple. Et sourire, parce que la mauvaise foi dont il fait preuve est démentie par la malice de son regard.
Oh je suppose que si. Vous savez, ces femmes qui ont déjà tout en naissant et dont on peut prédire à l'avance presque toute leur vie. En naissant délicieuses, je ne pense pas me tromper en les imaginant encore de la même manière bien des années plus tard.
Pour un vieillard... la question se pose en effet. Mais, j'imagine qu'un homme subit tout autant les effets désagréables de l'âge. Donc nous en revenons à la vue qui baisse. Si l'on ajoute à ça, l'amour inconditionnel, évidemment, qu'il doit avoir pour son épouse, il ne peut que la trouver délicieuse.
Et quelques fois, oui, pour les plus goujats d'entre-vous, la solution est trouvée. On se débarrasse de la première pour lui trouver remplaçante. Et hop, le tour est joué, comme par magie.
Mais en ce qui vous concerne, nous allons nous occuper de vous faire retrouver une vue perçante.
Amusée, elle termine de l'aider à s'installer, puis renonce à l'envie de lui mettre sa patience à l'épreuve. Le pauvre est déjà mal loti, ce ne serait pas charitable. Alors elle lui fait la lecture, non sans sourire de découvrir que la Trémouille, si chère à son cur, n'est pas « si » connue que ça en dehors du Poitou.
En repliant puis reposant la lettre sur le coté, elle approuve d'un signe de tête la vue de l'assiette vide.
Merci d'avoir tout mangé. Marguerite m'aurait fait un scandale si j'avais du rentrer avec mon panier plein. Elle m'aurait accusé de vous sous-alimenter !
Elle fait de la place, prend de quoi écrire et s'installe en le regardant, prête à écrire sous sa dictée.
Je me suis proposée, vous ne membêtez pas. Et puis il faut bien rassurer votre sur, imaginez que vous demandiez à Gordon d'écrire pour vous ? La pauvre y comprendrait-elle un mot ?
Cet homme est décidément touchant lorsqu'il parle de sa jument. La place qu'elle prend dans sa vie est impressionnante. La brune n'est donc pas étonnée plus que ça que l'épisode de la visite surprise aux écuries ait été narrée en premier.
Elle opine en silence lorsqu'il parle de sa guérison à venir, aidée par un bon moral.
Le point final est posé, juste après son prénom. Et elle relève la plume pour regarder le brun arc-en- ciel.
Hum. Et bien, je n'ai pas de frère, mais un ami comme tel et dans pareilles circonstances, si je devais recevoir une lettre comme la votre, je serais rassurée. Oui.
En réfléchissant aux mots qu'elle venait de coucher sur le parchemin, elle ne peut cependant pas modérer l'enthousiasme naissant, fut-il fictif.
Mais il ne faudrait pas qu'elle vous imagine à ses portes dès les prochains jours. Je vous refuse le galop avant encore un temps... Certain.
Pour vous déplacer encore quelques jours, nous demanderons à Gordon de vous aider. Cette chaise l'autre jour était une bonne idée. Il ne vous a même pas laissé tomber au sol.
Et puis, peut être, si vous vous en sentez la force, quelques déplacements plus longs ensuite mais en coche uniquement.
Elle a en tête un petit voyage inter-Poitou et envisage d'embarquer avec elle son patient pour le garder à lil et continuer les soins.... Avant de pouvoir passer à la phase "expériences".
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