Andrea_
Frapper son gamin, j’ai jamais été pour.
Mais le souci, c’est que j’ai jamais été contre non plus.
Tout est dans la modération.
Tu peux lui coller une fessée, tu peux pas l'emplafonner. Tu peux à la rigueur lui coller un coup de botte au cul, mais tu peux pas le noyer. Éventuellement tu peux lui tirer l'oreille, mais tu peux pas lui enfoncer le couteau dans le coeur. Si jamais il va trop loin, tu peux gifler, un petit aller retour, assez fort pour qu'il fasse le tour de son slip sans toucher l'élastique, mais pas trop pour ne pas laisser de marques. Mais tu ne peux pas lui couper des doigts -ou alors juste une entaille.
Tu peux pas lui coller ton poing dans la gueule parce qu'il t'a insulté.
Mais tu peux lui arracher la langue!
Modération on a dit.
Nico –mon fils donc -, n’a jamais réellement pris de bouffe par ma main. C’est à peine si je l’effleure quand il dit des gros mots, il arrive parfois que je ne dose pas ma force, mais qu’est ce que j’y peux ? Suis réellement responsable ?
Non.
On est d’accord.
Alors forcément, le petit garçon a sa maman a voulu jouer avec le diable, et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé tous les deux inscrits en lice. J’avais déjà pris une petite raclée par Epiphyte. J’en avais filé une à Louis –le père de Nico-, j’étais donc bien assez échauffée.
Moi, j’m’y suis pointée sans armes, les mains dans les poches –enfin si j’avais eu des poches. Quoique si j’en avais eu j’aurais pas eu la place d’y mettre les mains, j’ai un peu grossi, je prépare l’hiver-. Mais comprenez bien que j’y suis allée en pacifiste. C’est simple, si j’avais pu y aller en rampant je l’aurais fait. Mais depuis quelques temps j’ai personne pour laver mon linge, donc j’économise. Des fleurs dans les cheveux, les yeux qui lancent des cœurs, des bouquets de bonté jetés sur mon passage, afin que lorsque le fils prodige arriverait dans l’arène, tout sera parfait.
Ne cherchez pas, je suis la mère idéale.
M’enfin les pétales de bonté ont eu le temps de faner, car le gosse –indigne- a mis beaucoup de temps à arriver. Voilà ce que ça donne quand on fait confiance à ses gosses, ils vous chient dans les bottes !
Mais il est arrivé. Et j’vous raconte pas dans quel état.
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Mais le souci, c’est que j’ai jamais été contre non plus.
Tout est dans la modération.
Tu peux lui coller une fessée, tu peux pas l'emplafonner. Tu peux à la rigueur lui coller un coup de botte au cul, mais tu peux pas le noyer. Éventuellement tu peux lui tirer l'oreille, mais tu peux pas lui enfoncer le couteau dans le coeur. Si jamais il va trop loin, tu peux gifler, un petit aller retour, assez fort pour qu'il fasse le tour de son slip sans toucher l'élastique, mais pas trop pour ne pas laisser de marques. Mais tu ne peux pas lui couper des doigts -ou alors juste une entaille.
Tu peux pas lui coller ton poing dans la gueule parce qu'il t'a insulté.
Mais tu peux lui arracher la langue!
Modération on a dit.
Nico –mon fils donc -, n’a jamais réellement pris de bouffe par ma main. C’est à peine si je l’effleure quand il dit des gros mots, il arrive parfois que je ne dose pas ma force, mais qu’est ce que j’y peux ? Suis réellement responsable ?
Non.
On est d’accord.
Alors forcément, le petit garçon a sa maman a voulu jouer avec le diable, et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé tous les deux inscrits en lice. J’avais déjà pris une petite raclée par Epiphyte. J’en avais filé une à Louis –le père de Nico-, j’étais donc bien assez échauffée.
Moi, j’m’y suis pointée sans armes, les mains dans les poches –enfin si j’avais eu des poches. Quoique si j’en avais eu j’aurais pas eu la place d’y mettre les mains, j’ai un peu grossi, je prépare l’hiver-. Mais comprenez bien que j’y suis allée en pacifiste. C’est simple, si j’avais pu y aller en rampant je l’aurais fait. Mais depuis quelques temps j’ai personne pour laver mon linge, donc j’économise. Des fleurs dans les cheveux, les yeux qui lancent des cœurs, des bouquets de bonté jetés sur mon passage, afin que lorsque le fils prodige arriverait dans l’arène, tout sera parfait.
Ne cherchez pas, je suis la mère idéale.
M’enfin les pétales de bonté ont eu le temps de faner, car le gosse –indigne- a mis beaucoup de temps à arriver. Voilà ce que ça donne quand on fait confiance à ses gosses, ils vous chient dans les bottes !
Mais il est arrivé. Et j’vous raconte pas dans quel état.
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