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[RP] ***The walking DeaD

Doryen
".. ou jouer à mon jeu ?"

C'est pas beau.
Et je n'en suis pas fier.
On mettra ça sur le dos de l'alcool.
Ou des champignons.
Ou de la dépression.
Ou de la peur.
Ou de la geôle.
De toute manière, on mettra ça sur le dos de quelque chose...

Je ne suis pas méchant. Je le jure sur...

Bref.

Je suis fatigué et j'en ai marre.

Il doit être temps...
Mais il manque la volonté ou le courage de faire cesser cette mascarade.

"Mais il est passé par ou ce pigeon ?"

Du bleu et du rouge.
Des yeux et du sang.
C'est pas les draps qui sont bleu ?
Pourquoi ça aboie en bas alors que ça pleure à l'étage ?

Quand ça pique les côtes, c'est qui ?
Hé, ça n'avait pas commencé comme ça ?
En cherchant bien...

Il fait nuit et je saigne..
Une table, une réserve, une couverture...
Une femme, un capitaine, une dague...

Du bleu.


" Qu'est ce qui t’intéresse tellement dans cette maison ? Ma tronche te dis quelque chose ?

Ca rechigne et c'est pas bon signe.

- Tu guettes ? Pour qui ? T'es quand même pas si débile au point de rester assis toute ta vie devant cette baraque !

La torgnole tombe à nouveau sans prévenir... Prenant par surprise même le D.

- L'a pas répondu !

Pfff.. J'vous jure...

- Ecoute moi ninou... La main se fait douce, caresse la joue puis se saisit de l'oreille à pleine pogne. Là de suite, il n'y a pas pire que moi, alors dis moi ce que tu sais ou crois savoir, parce que sinon

C'est le moment.
La main empoigne la dague.
On va commencer la découpe, et tant pis pour la suite.
On avait du bois, la viande arrive...

- Raconte !"
_________________
Elcouillon
Reprenons donc ma témérité là où je l’avais laissé, c'est-à-dire dans mes braies qui se mouillent à vue d’œil – j’avais dit que ma vessie… trop tard-.
Du coup si Lui vit dans le bleu, moi je suis plutôt dans le jaune. Jaune pisse vois-tu.

Pendant que se déverse ce flot ininterrompu d’eau colorée aussi chaude que ma belle sœur, pleut une montagne de question. Et même si mon esprit de petit rigolo de service aurait envie de répondre « les chaises mais c’est trop tard », à la question de qu’est ce qui m’intéresse –j’avais la variante avec le bonnet mais j’aurais pas pu m’empêcher de rire-, je reste muet.
Moi, j’ai jamais aimé manger épicé, et je n’ai jamais réussi non plus à parler et pisser en même temps –l’orthographe, tu te souviens ?- C’est à peine si je bouge ma tête de droite à gauche quand il demande si sa tête me dit quelque chose. Est-ce que quelqu’un veut bien lui expliquer que c’est pas facile d’être honnête quand on a l’épaule malaxée par Baracouda en personne ? Non ? Personne ? C’est le Baracouda qui vous fait peur ? AH !

La seconde intervention est la bonne, j’arrive enfin à comprendre les questions et en plus j’ai des réponses à donner. Je me sens comme un gamin qui vient de gagner une peluche ridicule à la loterie et qui en oublie les deux cents écus payés pour l’avoir. Mais le Baracouda n’est pas patient –il a un nom d’ailleurs ?- et le temps que je me remémore les règles du jeu, bim coup droit. Pommette et mat. Mais chaque chose arrive pour qu’on en retire une leçon –c’est pas de moi hein, c’est le prêtre-, donc si j’en prends une c’est que ne pas répondre est une mauvaise réponse. Ou que mettre trop longtemps à parler est une mauvaise réponse.
J’ai soudain l’impression que la mauvaise réponse, c’est celle que j’avais donné à la Colombe en acceptant son marché. Bon y avait bien aussi la demande en mariage –un soir de beuverie- à Marcelle, mais ça, si ça m’a cassé les pieds sur la durée, ça m’a pas fait aussi mal.
Du coup, quand le plus aviné des deux recommence à parler, je me concentre, j’ai pas le droit d’rater c’coup ci.


- Ecoute moi ninou... Là de suite, il n'y a pas pire que moi, alors dis moi ce que tu sais ou crois savoir, parce que sinon

Okay… Donc visiblement le fait que j'ai les oreilles collées au crâne dérange, le grand a tenté de la décoller, l’autre veut à priori la détacher complètement, j’espère qu’un troisième va arriver avec un fil et une aiguille… Ah ça, j’aurais même pas besoin d’anesthésiant, l’haleine de celui qui est armé devrait suffire.

- Raconte !
Que je raconte, Tout ? Tout depuis le début ? Alors, je me souviens avoir été le plus rapide pour regagner une boule luminescente, j’ai du creusé mais j’ai réussi. Ensuite j’ai vécu neuf mois de bonheur, jusqu’à ce qu’on m’éjecte par un orifice bien trop petit pour une si grosse tête, y avait du jus et une odeur de crevette, j’étais sûrement dans un resto en liquidation.
Non je déconne, une dernière pissette, et la veuve ayant fini son chagrin se renfrogne dans sa coquille. C’est le moment pour moi d’en sortir.


Bah… Pardon, j’avais pas totalement terminé…

Pour deux cent écus par mois cher Voisin, vous seriez peut être prêt, vous aussi, à rester assis toute votre vie devant cette baraque… Je ne guette personne précisément cher voisin, moi, on m’a demandé de la surveiller, pas d’y toucher. C’est un petit oiseau, un jour, que j’ai croisé et qui m’a proposé ce marché.

Quelle sorte d’oiseau, aucune idée, mais y a ta dague aussi, elle est trop près !
J’hésite à sourire, mais pas longtemps, j’ai dit ce que je savais, alors, j’ai gagné ?
Doryen
Il laisse passer quelques secondes, histoire que la réponse fournie puisse avoir le temps de traverser le long chemin brumeux qui sépare l'oreille du cerveau, brouillard et troubadours en fête qui jouent une symphonie désastreuse étant sur le passage. Et ce genre de réponse n'est pas faîte pour dissiper la migraine...

"Un petit oiseau, hein ?

Il se lève, serre bien son poing et décoche une droite dans le visage de son "cher voisin".
Déjà... parce que c'est pas son "cher",
Et parce que la réponse ne l'avance pas des plombes, parce qu'il à la mal à tête, parce qu'il aurait mieux fait de ne pas revenir dans ce taudis,
Puis ça démangeait,
Puis c'est le jeu... Et ouais, une question, une réponse incomplète ou incohérente, une torgnole,
Puis c'est gratuit, tournée générale.

Il a pris soin de frapper tempe et arcade, sa sonne, ça pique et sa saigne abondamment, mais dans l'absolu, c'est plus impressionnant que douloureux. Une excellente entrée en matière pour qui veut faire durer le.. suspense. Mais le "cher voisin" est freluquet, le coup soudain et appuyé, et il manque tomber de sa chaise. Il faut la poigne de Driss pour le maintenir en place.

Qui peut bien payer 200 écus pour veiller une baraque vide ?
Quel en serait l'intérêt ?
Dans l'attente d'un retour... mais pourquoi ?
Puis pour qui ?
La tisserande, la blonde et la brune m'ont oubliées depuis longtemps.
J'avais entendu dire que le capitaine de la garde avait passé l'arme à gauche.
Personne ne paierait une telle somme depuis si longtemps...
...en tout cas...
... pas pour moi !


- T'attends qui ? Une donzelle ? Une avec une enfant ? Tu contactes qui ? Qui te donne ton argent ?

Ça ne peut être que pour elle.
Elle avait encore dû froisser quelques notables ou charognards, à force de traîner ses miches partout et de laisser libre accès à son entrejambe à peu fréquentable, en jouant l'amoureuse tant que la bourse est pleine.
Tout devenait clair.


- Fait lui cesser ses gérémiades.

Nouvelle gorgée de liqueur. La dernière.. Oh, non qu'il n'ait plus soif... c'est juste que... ben la bouteille est vide. Perdu pour perdu, il l'a fait sauter dans sa main, la rattrape par le goulot et l'a fait exploser sur le genou du malheureux.

- Arrête de chouiner ! Comment tu contactes celui qui te paies ?

On va lui dire que la petite famille est de retour.
Une idée de génie. Sûr !

_________________
Driss
Ca sent fort. Entre les relents de vomit de la veuille, les vapeurs d'alcool qui sortent de la bouche de celui qui pose les questions, la sueur, le sang et l'urine du type sur la chaise...
Puis là j'suis aux première loges à tenir c'lui qui joue aux d'vinettes. Mouais, ça sent fort. Mais c'pas grave. Parce que j'essaie de comprendre.
J'vois bien qu'mon copain il est pas jouasse. Et j'aime pas quand mon copain l'est pas content.


Alors ça m'dérange pas de tirer l'autre de son pageot, d'le traîner d'l'aut côté d'la rue pour lui filer des beignes... J'aime bien filer des baffes moi. Ca fond pas dans la main et des fois ça craque avec un p'tit bruit, comme quand on tord l'cou des poulets à la ferme. T'sais, quand t'les prends par l'cou et qu'tu les lèves du sol en les f'zant tourner sur eux même. Ca m'fait toujours rire. Même une fois, les pattes du poulets elles continuaient à courir... Pas malin l'poulet qu'a pas compris qu'l'était mort...

- T'attends qui ? Une donzelle ? Une avec une enfant ? Tu contactes qui ? Qui te donne ton argent ?

Ah, plein d'questions. J'vais pouvoir jouer. J'aime bien c'jeu, mais j'sais pas quand faut la mettre. Alors j'fais à l'instinct.. C'est p'tet maintenant...

- Fait lui cesser ses gérémiades.

Chouette. J'le tiens bien fermement à la nuque avec ma main gauche, mais pas trop, faut pas qu'il fasse comme le poulet sinon on pourra plus jouer. Je lève bien haut la droite pour toucher le plafond. J'en donne une première, mais comme il continue à balbutier des trucs, j'envoie un deuxième barel. Comme ça, pour voir. J'lui arracherai bien l'oreille, mais d'jà qu'il comprend pas les questions...
J'vais pour lui mettre la troisième, si si, juré il fait encore un peu d'bruit là, mais j'ai pas l'temps. La bouteille et l'genou se rencontrent sans prévenir, et j'crois bien qu'vu l'bruit, y'a pas qu'le verre qui est en p'tits bouts.


- Arrête de chouiner ! Comment tu contactes celui qui te paies ?

Ah, j'vais pouvoir ...

- J'sais pas qui, j'sais pas... entre deux sanglots. par pigeon, j'le jure.. J'sais pas..

J'la met, j'la met pas ? Le copain m'regarde en m'faisant non de la tête et me faisant signe d'approcher. J'suis un peu déçu de lâcher mon copain d'jeu et j'le regarde tomber dans sa pisse, pleurant en s'tenant le g'nou et la tête.

-Mon cher voisin ici présent va répandre la bonne nouvelle... Avec ses mots à lui. Hein tu vas le faire ??? Puis, s'approchant du gémiard : "Tu vas dire à ceux qui te paient qu'un type qui se fait appeler DD est venu vivre dans la maison, et qu'il est accompagné d'une rousse qu'à de grosses mamelles ! Tu vas faire ça pour moi, hein ? Parce que sinon, Driss va te montrer comment il vide les cochons

Ah ouais, chouette.

- Trouve moi de quoi écrire...

J'y vais, j'y vais.. j'vais même y aller en courant pour pas qu'tu joues sans moi.

-Et, Driss... Et à boire aussi, berdol !"
Elcouillon
Des fois, tu crois avoir gagné, mais en fait t’as perdu. Et j’ai un minimum d’expérience dans le domaine, rien qu’avec Marcelle. Ah la Marcelle, c’est le genre à râler pour que j’vienne me coucher en même temps qu’elle, à me coller ses panards –et panaris- contre les tibias, et j’ai vraiment l’impression de toucher le but ultime de la vie : faire un mioche, et bin non, dès que ça lui durcit dans le bas du dos elle fait semblant de ronfler. Si j’insiste et qu’elle se tortille un peu, hop, elle invoque une migraine.
Alors vous savez les gars, z’êtes pas les premiers à m’faire le coup, et j’espère que vous n’serez pas les derniers.

J’ai pris une bouffe. Une méga bouffe, de celle qui vous font faire l’tour de vos braies sans toucher la ceinture, au passage ça fait mal et ça saigne, mais ce qui m’ennuie le plus, c’est que j’vais encore devoir laver mon linge tout seul, et que je sais que le sang ça tâche. J’ai pas les moyens de me racheter une chem… Ah si, pardon j’ai les moyens.
J’allais répondre, j’allais VRAIMENT répondre à sa question, j’avais la vessie vide et encore mes dents, DONC j’allais répondre. Mais le gars il est pas patient et le temps m’essuyer la pommette il ordonne déjà à l’autre de me faire cesser mes jérémiades.
Je ne gémissais pas ! Je balbutiais. Je reniflais. Je pleurais peut être un peu et okay, j’appelais ma mère, mais à 12 décibels, QUI peut entendre 12 décibels put’ain !
Après, c’est space moutain sans la montagne, bim bam, le sol, la chaise, la tête, le coccyx, les étoiles au dessus de l’un, la lune en confettis. Arrêt brutal et prise de conscience que je suis encore en vie quand le verre rencontre ma rotule de façon musclée.
C’est donc ça, passer un mauvais quart d’heure ? On doit être à combien là, quatorze minutes ?

Chting ! Quinze. Le grand gaillard a fait vite, il revient en posant le tout sur la table, et sans que je sache par quelle fore mystérieuse, il soulève ma chaise pour la poser plus loin, m’écrasant la poitrine contre la table.
Après le quart d’heure tabasse, voilà la quart d’heure écriture. Loin d’être de la poésie, je dois visiblement faire des lignes pour annoncer quelque chose. Alors je m’applique.




Un tipe qui ssappel Dédé ai dan la mézon. Y a aussi une rouse avec des gross mamèles


Tu vois Driss, oui tu t’appelles Driss, j’ai entendu, pas besoin de me montrer comment on vide les cochons, je sais déjà faire.
Seulement, pardonnez du peu, mais…


J’ai pourtant pas vu d’vache avec vous deux…
Ni d’coch… Aïeuh non !


Aucune idée duquel allait frapper en premier, mais instinct de survie oblige, je me roule en boule –sur une chaise, oui oui-.
Si l’petit oiseau pouvait faire vite, ça m’arrangerait assez, Marcelle va pas tarder à rentrer…
Andrea_
Je ne sais plus le temps qu’il faisait, je me souviens simplement que la missive était arrivée alors que la famille s’était séparée pour entreprendre un voyage chacun de son côté. Nous devions nous retrouver après l’achat d’un bateau pour traverser les mers et affronter les pirates en vue d’un Noël festif, peut être à Alexandrie.
Les quelques mois loin de toute agitation avait fragilisés l’équilibre de la famille, et certains membres, dont moi, manquaient cruellement d’aventures. Le mandat terminé, et la longue robe de juge rendue au nouveau Comte, la Colombe avait donc pris la route avec son époux, pour tenter de retrouver la complicité que le temps avait mise à mal.
Le temps de l’insouciance semblait revenir au fur et à mesure des rencontres alors quand la missive avait déposée face à Elle, elle n’avait pas imaginé que sa vie prendrait un autre tourment une fois le point final affronté. Il y avait dans la pièce une certaine légèreté, qui, teintée d’alcool, finissait en rires et en chants paillards.
On ne se méfie pas assez des missives.
On sous estime souvent le pouvoir que les mots peuvent avoir sur nous.

Il y avait cette écriture qui ne me rappelait rien, et les fautes qui m’avaient fait rires aux premiers abords. J’avais bien sûr, deviné qui en était l’auteur au fur et à mesure de la lecture, mais je n’avais pas encore conscience qu’une simple phrase ferait tourner la pièce. Moins qu’une phrase, quatre mots, que j’avais répété à voix basse, incrédule.


Un bonnet de Noël…Un bonnet… de Noël…Un bonnet…

Ces quatre mots avaient suffit à effacer toutes les personnes présentes, à annihiler la quantité de vin absorbée, à rendre les discussions inaudibles. A stopper mon cœur aussi, un peu. Il me semble être devenu livide, aussi pâle qu’un mort qui pourtant, aujourd’hui, revenait à la vie.
Il n’en avait pas fallu plus pour qu’instamment, ma plume gratte le papier pour prévenir mon époux que sa femme partait en vadrouille, sans Lui. Je n’avais pas pris la peine de saluer mes acolytes, et encore moins celui, qui, j’en suis persuadée à cet instant, ne comprendrait rien à mon entêtement. Les morts ne reviennent pas, et s’il n’était pas mort, alors mon Double D aurait cherché à me retrouver avant, ça aussi j’en étais certaine.

Je savais pourtant, que quoiqu’il advienne, quoique je perde dans cette quête vouée à l’échec, il fallait que j’aille retrouver ce couillon que je payais grassement depuis des années à ne rien faire sinon coller son museau au carreau pour voir les herbes ensevelir les restes d’une vie heureuse. D’une vie heureuse mais révolue. D’une vie qui s’est éteinte il y a presque cinq ans désormais.

J’avais chevauchée à vive allure, ne ménageant pas ma monture, et lorsque celle-ci fût épuisée, il m’avait suffit d’en acheter une autre, plus vaillante, plus jeune, et ainsi de suite. Les chevaux, c’est du jetable quand on veut aller vite. Car je ne voulais pas aller loin, je voulais y aller vite. J’avais zappé la vie au triple galop, et à défaut de pain, je croquais dans la mort pour l’affronter.

Mais les morts ne reviennent pas.
Pourtant, du plus profond de moi, j’essayais de comprendre l’incompréhensible, et j’avançais, coûte que coûte. Il n’y avait plus de frontières, seulement une longue route où je ne croisais âme qui vive. Les paysages défilaient et rien ne m’arrêtait. Car rien ne pouvait m’arrêter.

J’étais résolue à faire face à cet homme qui osait porter un bonnet de noël à plus de deux mois de fêter la nativité. Résolue à le lui faire avaler par tous les orifices atteignables ou non. Lui faire avaler jusqu’à ce qu’il n’en reste rien sinon les mêmes douleurs au c’ul que celles qui rendaient ma chevauchée délicate.

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Doryen
Vautré sur la chaise, les bottes sur la table et une bouteille toute neuve à la main, il attend patiemment que son nouvel ami ait fini sa dictée, Driss perché au dessus de son épaule les yeux plissés rivés sur le vélin afin d'y décelé la moindre trace d'une des lettres de son prénom avec un sourire satisfait au coin des lèvres.



Un tipe qui ssappel Dédé ai dan la mézon. Y a aussi une rouse avec des gross mamèles


C'est sûr, c'est pas du Baudelaire. Une missive pareille pourrait en faire saigner des yeux plus d'un, mais déjà un miracle que le gars sache écrire. D'un autre côté, écrire un roman de trois pages aurait été suspect, puis l'essentiel y étant, ça irait.

J’ai pourtant pas vu d’vache avec vous deux…
Ni d’coch… Aïeuh non !


Il soupire en regardant la pauvre chose se rouler en boule et s'en veut quelques secondes de son manque de patience. De toute évidence le bougre n'y entendait strictement rien et n'était qu'un simplet qui avait saisi l'opportunité d'une rente qu'il croyait à vie pour un travail au final à sa portée.

- Ben voilà. Tu te sens pas mieux de bosser utile ? Tu pourras peut être même leurs demander un petit supplément. Maintenant Driss va t'accompagner pour envoyer ça, puis t'aider à rentrer chez toi.

Un signe de tête à Driss, qui le relève sans ménagement.

- Puis tu viendras me porter la réponse si il y en une. Chaque jour. Et si je ne te vois pas arriver, apprends que tu fais le cachottier ou envisage de me jouer un vilain tour... Driss vous traînera ici, toi et ta moche, et je vous montrerai pleins de jeux. Ce serait dommage de te retrouver les tripes à l'air, hein ?

Se retrouver la dedans pour Elle... Un comble. Parce que ça ne pouvait être que ça.
Mais bon, rien de prévu dans les jours à venir. Affûter carreaux d'arbalète et lames entre deux coups de balai et quelques gorgées de breuvages n'était pas pour lui déplaire, parce que qui qu'ils soient, ils seraient reçu avec honneur.... pour peu qu'il n'en vienne pas toute une compagnie. Il s'imagine avoir du temps, parce que pour payer une telle somme, les commanditaires ne sont assurément pas du coin.

- Va ! Et n'hésite pas à me donner des nouvelles... Cher Voisin."

Se rafraîchir la tête,
Ramasser le berdol dehors,
Remonter la porte,
Installer un râtelier,
Faire deux ou trois passe à l'épée avec Driss à son retour,
Jeter quelques dagues contre le mur,

On va commencer par aérer un peu, ça sent drôlement le fennec dans les parages...

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Andrea_
Je n’ai finalement jamais eu la seconde missive, simplement car j’étais déjà partie. Le jour où ils doteront les pigeons d’un radar in-fion, ils auront tout compris. Mais je peux vous dire que ça n’aurait changé que peu de chose.
J’avais la ferme intuition que la personne qui était capable de porter un bonnet de Noël dans MA maison, était au courant de l’histoire, ou du moins des grandes lignes. Alors en conséquent, bien sûr qu’il se serait fait appelé Dd. Pour moi c’était une entourloupe, voilà tout.
Non, le gros détail qui aurait changé si j’avais eu cette lettre, ce n’est pas mes yeux qui auraient pleuré du sang, mais bien le fait que je me serais pointée avec une Hache. Moi, j’ai jamais vraiment aimé les rousses aux gros boob’s, et encore moins quand elles sont dans MA maison. Si j’avais su qu’en plus, il s’agissait du vrai Dédé, j’aurais moi-même inventé la bombe atomique.


Lorsque j’avais passé les grandes portes d’Orléans, mon cœur s’était serré. Je refusais à mon esprit d’ouvrir la porte des souvenirs, aussi heureux soient ils, car il n’en résulterait aujourd’hui qu’une profonde douleur. Et j’avais bien assez de mon fessier. Vous savez qu’on peut choper des ampoules entre les deux fesses ?
Je n’avais pas pris la peine de trouver un endroit où faire reposer mon cheval, il m’avait semblé plus judicieux de directement le déposer à la boucherie dont l’enseigne ne me rappelait rien. Tout avait changé, même l’odeur n’était plus la même.

A cette heure de la nuit, et après avoir chevauché des jours, je ne pensais plus qu’à une chose : trouver un plumard. Je m’étais quand même baladée dans quelques rues, histoire de voir si la persuasion pouvait être plus fort que l’esprit, et j’avais soigneusement évité ma maison.
Soigneusement, pendant au moins trois minutes.

J’avais froncé les sourcils en constatant qu’elle était effectivement habitée, mais je n’avais pas poussé le vice à regarder par les fenêtres. Peut être parce que les volets y étaient fermés –oui bon…-. Un rai de lumière passait à travers les lattes bien abîmées par le temps, et de la fumée sortait de la cheminée. Un frisson avait parcouru mon échine en regardant la demeure, et il me fallu beaucoup d’effort pour ne pas espérer voir Victoire dans le jardin à la recherche d’un hérisson… Le jardin, dont l’herbe avait été coupée récemment et où trônait…


UN FEU !

Nan mais allo quoi, ils ont fait un feu dans le jardin ?! Il n’en avait pas fallu plus pour que je me retrouve propulsée en arrière par une force inconnue. Sans avoir le temps de dire quoique ce soit, je me retrouvais plaquée contre un mur, une main sur le bec , un bide m’écrasant littéralement et m’empêchant de respirer.
Malgré l’obscurité et les gonflements de son visage, je crus reconnaitre mon couillon, Elcouillon plus précisément qui ouvrait de grands yeux et me chuchotait bien trop près du visage son haleine gratin’brocolité. Et je peux vous jurer que c’est l’haleine qui m’a sorti de ma rêverie, c’est puissant le brocolis !


Mais Schhhhhhhhhhhut ! Y sont pas commodes, vous voulez mourir ? Ça fait des jours que je vous attends, vous connaissez pas les pigeons ?

Un coup de genoux dans les roupettes suffit à l’écarter un peu, assez pour je puisse respirer, mais pas assez pour qu’il gémisse –raté, ça aurait été satisfaisant-.

-On reste dehors, derrière la maison, Marcelle piquerait une crise. Il s’en esst passé des choses en dix ans…
- Ça fait cinq ans Bouffon
- Ah ouai… Z’avez pris de la ride en di…cinq ailleu !


Satisfaisant celui là, quand on fait tinter la veuve et ses filles, c’est tout de suite plus satisfaisant, j’aurais du m’en souvenir.
Je suis honteuse de l’avouer mais… J’avais bien dormi cette nuit là, peut être car c’était la première depuis un moment. Oui, j’avais bien dormi, même au milieu de la paille et des poules.
Et lorsque le chant du coq s’était donné la peine d’annoncer le jour, j’étais déjà dans le jardin voisin, à tenter de forcer la porte de MA maison.


Surprise !

_________________
Doryen
Franchement, qu'est ce que t'es venu foutre ici ?
Acheter des chats...
T'es sérieux, tu vas crever pour 2 chats malades ?
J'meurs pas, je cligne des yeux...
Par terre ?
Quoi, on peut plus cligner des yeux tranquille...
Très très mauvaise idée.
Laquelle ?
Laquelle ? Lesquelles, ouais !
Acheter des chats 50 écus c'est qu..
47 écus..
Continue de mourir, je fini...
Acheter des putains de chats 50 écus, c'était débile mais sympa.
Te pointer ici pour bouffer, c'était débile mais je peux comprendre... elle est pas dégueu...
Renvoyer le gros pour rester là à contempler la façade, c'était débile. Juste débile.
Mais alors, la palme avec tes histoire de gentillesse... Bravo ! Au lieu d'y percer les air bags à coup de lame pour répandre les prothèses par terre, tu fais le choix de danser, jouer, faire mumuse pour au final te vider au sol, taillé comme un steack par ta propre dague, et des mains de cette pute...
Sérieux, t'as vu l'état de la chemise...
Tu m'aides pas là...
Je fais que ça à longueur de temps. J'avais dit non pour le borgne, non pour le blond, non pour l'escorte, non pour la mi rousse... Bien fait pour ta gueule.
Je crève, tu crève, non ?
...
Pas faux.
Qu'est ce que t'attends pour ouvrir tes yeux ???
Que tu m'foute la paix...



Ça avait peut être été ça le début de berdol qui l'entourait...
Ça devait être un million d'années auparavant. Ce souvenir avait été enterré si profondément qu'il avait fallu l'équivalent de trois tonneaux de figue, prune et autre alcool pour le faire ressurgir. Ça et saigner du bras sur un coup un peu trop appuyé de Driss, lors de leur passe quotidienne, avant la grillade apéritive... ou l'apéro grilladé, au choix.


Les jours passant, il boit un peu moins, s'entraîne un peu plus, ne dort presque plus, obnubilé par ses futurs assaillants. Enfin, il boit un peu moins... la nuit.. il s'attends à ce que les types n'aient pas l'indescence de se pointer de journée, à la vue de tout le monde. C'est donc bouteille et épée à la main qu'il farfouille le jardin à la recherche d'une dague jeté un peu trop violemment la veille pour une obscur raison. Il tâtonne le sol en friche du bout de la lame, se demandant si le voisin allait lui apporter la missive tant attendu, lorsque il pose le pied sur.. ha non, c'est une bouteille vide à moitié enterré. Tant pis, puisse les rats se suicider avec le couteau disparu.

Le cher voisin était passé chaque matin, apeuré à l'idée d'annoncer la mauvaise nouvelle, en plus de rentrer dans la maison. Et chaque soir, Driss avait été au nouvelles, croisant même le boudin du gueux. Et rien. A se demander si finalement, il n'était pas définitivement tombé dans l'oublie... Il en serait presque triste de ne pas avoir à taillader quelques bides dans son antre, juste au cas ou quelques souvenirs supplémentaires seraient capable d’apparaître.

Mais peu importe, il est bientôt l'heure.
Le pouilleux va frapper à la porte timidement et pénétrer en moon walk, les yeux implorant la pitié et le visage tuméfié par la peur.
Puis Driss viendrait en fin de matinée, avec les dernières nouvelles d'Orléans, pour ravitailler et aider à maintenir le taudis en branle avant quelques exercices et... l'apéro...
Marre de cette routine déjà... Va falloir que les mecs se pressent un peu !

Alors il s'installe sur la chaise, pose son épée à proximité sur la table ainsi que le restant de la bouteille de la veille. Il aurait juré qu'elle était pleine... Sûr que son Ami picolait en cachette ! Il ne pouvait en être autrement.

Il cale le bonnet devant ses yeux, paré pour une micro sieste.
Un bonnet, c'est festif.
Rien à fêter ?
Mais si, un jour de plus dans ce monde de barbare à attendre le jour suivant.
C'est déjà pas mal, non ?
Et même que si Dieu le veut, il l'aura toujours sur la tête cet hiver, ce qui ne sera sûrement pas le cas de tout ceux qui viendront le chercher épée à la main.
_________________
Andrea_
Du coup ça tombe plutôt bien que j’ai pas d’épée à la main, parce que le D il aurait été foutrement prêt.
Mais moi pendant ce temps, je fouille et je farfouille la serrure. J’ai déjà vu des gens faire, avec une barrette à cheveux, mais je finis par croire que ça aussi, je l’ai rêvé. C’est que depuis quelques jours, j’ai du mal à comprendre si je vis, si je dors, si je rêve où si je cauchemarde. Mais peut être que si j’avais pris le temps de me regarder dans un miroir, j’aurais compris que c’est bientôt Halloween et que le destin m’avait juste affublé d’un maquillage en avance.
Car c’était plus des cernes qu’elle avait sous les yeux la Colombe, c’étaient deux superbes malles grosse capacité. Que dire de sa chevelure dont l’aspect oscillait entre le chignon d’un resto bourgeois et la baraque à frites –rapport au gras des cheveux-. En temps normal, elle n’aurait pas osé sortir comme ça, mais faut bien comprendre que son aspect général, aujourd’hui, elle en a rien à carrer. Et c’est à peine si les jeûnes des jours précédents osaient se manifester en graougraou bidesque. Non vraiment, à part cette septième barrette –du coup on s’approche plus du food truck que du resto - qu’elle casse dans la serrure, il n’y a aucun bruit.

Ni dedans.
Ni dehors.

Je n’ai pas trop compris pourquoi l’autre n’avait pas voulu m’accompagner. Dès que sa femme était partie, il s’était afféré à faire ses bagages, et j’avais la folle impression qu’il se préparait à fuir. M’enfin qui ne l’aurait pas fait à sa place, il se faisait probablement battre par sa femme à moins qu’il ne se soit mangé un coup de bourrelet dans la pommette –ça arrive à tout le monde- dans un moment de plaisir.
De toute façon, je doutais qu’il sache ouvrir une porte.
Si j’avais les clés ?
Pas vraiment non, j’avais dû les perdre il y a des années déjà. C’est long, cinq ans, et quand on en a passé deux à attendre le courage de retourner dans une maison, on finit par croire qu’on ne le fera plus jamais. Jusqu’à croire que cette maison n’a jamais existée. Et finalement se complaire dans l’idée que tout cela n’était que le fruit d’une imagination débordante. Alors non, j’ai pas les clés, sinon je l’aurais simplement glissée dans la serrure hein.

Quand tu n’arrives pas à trouver ton plaisir par la grande porte, passe par la porte de derrière que disait mon frère. Mais il ne me fallu pas longtemps pour me souvenir qu’il parlait des… mairies –quoi d’autres ?!-.
Je me surpris à ma demander pourquoi j’étais venue seule, et j’aurais aimé vous raconter que c’était pour faire reprendre un grand classique « Sissi, seule face à son destin », mais la vérité est toute autre. Peu de personnes de mon entourage savait que j’avais vécu ici. Et encore moins, ce que j’y avais vécu. Ils n’auraient sûrement pas compris, et je n’étais pas sûre d’avoir eu un jour l’envie de parler de cette histoire. Pudeur, respect, lâcheté, et tant d’autres qualités. La raison m’est propre, et je la garde encore un peu au chaud.

J’étais donc là, à pester contre les couillons qui n’avaient pas laissé cette fichue porte ouverte, mais en silence –le but étant de les surprendre aux pieds du lit- quand ma main a dérapé contre la poignée, entrouvrant légèrement le sésame. Oui, tout simplement. J’aurais bien inventé un acte héroïque pour expliquer qu’elle se soit ouverte mais ça s’est simplement passé comme ça. En même temps je ne pouvais pas DEVINER qu’elle n’était pas fermée à clé. Faut être inconscient !

La porte avait grincé, et il me fallu quelques instants avant de la franchir. Ce qui me surprit le plus fût le calme qui y régnait. Cette maison n’avait jamais été silencieuse. Il y avait toujours eu un chat qui escaladait un meuble, un pouic sur lequel on marchait, un chien qui semait ses puces, un râle typiquement masculin et une popote en cours de cuisson avant non dégustation.
Oui, c’est décidément le calme qui m’avait surpris. Bien plus que ce bonnet cachant le visage du squatteur.
Je ne pris pas le temps de détailler plus longuement l’état de la demeure, car partout où mes yeux se posaient, je la voyais comme avant, même les chaises étaient revenues des cendres.
Et posée derrière le corps endormi, je n’avais pas fait de bruit. S j’avais pensé que la lame contre son cou suffirait à réveillé notre invité non invité, je n’aurais pas mis un coup de pieds dans la gamelle en fer de Ouaf. Mais visiblement, notre hôte piquait un roupillon de haut niveau.

Allez Princesse, ouvre les yeux, regarde chez QUI tu as posé ton cul.

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Doryen
En geôle, il en avait écrasé des pomme d’Adam à coup d'assiette en bois, de manche de cuillère ou du tranchant de la main, quand plus téméraires le pensaient endormi et disposé à écarter les fesses. C'est ce qui lui avait valu quelques mois supplémentaires...
C'est toi qui l'a frappé ?
C'est pas moi, j'vous jure, il s'est jeter sur mon assiette !

... mais surtout une baisse de libido significative chez tout les innocents peuplant les taules du royaume ayant la chance de partager sa cellule. Et pourtant il en avait connu des plus discret que celui ci...


Il s'était attendu à l'arrivée de quelques mercenaires ou gros bras, jouant de la hache et des coups de lattes dans la porte et les meubles en beuglant "Yeahh" à chaque miettes de pains achevé à grand coup de lame. Mais il avait également tenu compte de l'arrivée probable d'un sicaire, révélant de ce fait le niveau social de son commanditaire. Coûteux, les assassins ne sont pas monnaie courante... M'enfin les... bons. Parce que de toute évidence, celui ci est un naze.

Ce sont les petits cliquetis métallique qui le sortent de sa somnolence. Sans bouger, il prête attention et se rend compte que le type derrière la porte est si mauvais qu'il n'arrive pas dans l'heure à crocheter une porte ouverte. Il lui vient l'envie de gueuler que c'est ouvert, histoire de pas choper des escarres à rester la semaine sur sa chaise en attendant l'autre benêt, puis se ravise.
Enfin, la porte s'ouvre : Miracle ! On va peut être pas y passer la journée.

Les pas sont feutrés sur le sol, mais avec le berdol qu'il vient de mettre avec une porte qui grince à faire pâlir Thriller on se demande bien pourquoi. Puis l'odeur est vive. Ça sent la fiente et la paille... Faudra encore passer le reste de la journée les fenêtres ouvertes et à se cailler les meules pour aérer... Pis, ça sent comme le voisin. Il ferait bien d'être à des lieux d'ici lorsque ce sera fini, sans quoi il l'obligera à se manger petits bouts par petits bouts.
Il laisse approcher sans broncher. Une homme seul dont il faudra tirer renseignement afin de tirer au clair l'intérêt que peuvent avoir certains pour cette maison ou ses locataires. Qu'ils aillent tous au diables, anciens et nouveaux ennemis, et si la mort doit frapper aujourd'hui, qu'elle le fasse avec son et lumière. Que la fin soit glorieuse.
Puis après tout, entre ici et ailleurs, ne vaut il pas mieux ici ?
Pourtant entre maintenant et plus tard, vaudrait peut être mieux plus tard...
A méditer.
De toute manière, pour la gloire, faudra à priori repasser... Si le tueur est aussi habile dague en main que pour forcer une serrure... Il y serait peut être même pas arrivé avec une clé. On trouve vraiment des énergumènes dans tout les corps de métier, et celui là n'en ai malheureusement pas exempt. Quelle tristesse pour l'avenir de la confrérie.

Il ne sursaute pas au froid de la lame.
Pas plus lorsque la gamelle rencontre le mur dans un bruit sec.

" Derrière toi, entre les hautes herbes qui étaient autrefois un jardin, se trouve un ami à moi qui se fera une joie de te planter un carreau d'arbalète entre les omoplates si tu ne daigne répondre à quelques questions.
C'est moche le bluff.
Et dans le coffre situé sous l'escalier, se trouvera ta récompense si tu sais contenter ma curiosité."
Et plus c'est gros... ben plus c'est gros... parole de joueur de ramponneau.

Puis au moindre vacillement loulou, j'aurai écarté ta lame pour te botter le cul à grand coup de bouteille pour te faire gueuler les réponses que j'attends, et crois moi, j'ai pas mal de questions.

T'as vu le bonnet ?
Ben ouais, c'est l'heure d'ouvrir ton cadeau !

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Andrea_
J’aurais certainement pu remarquer qu’il ne dormait pas vraiment.
J’aurais pu m’attarder sur sa respiration, les lents mouvements de sa pomme Ddodie pour me dire qu’en effet, il ne dormait pas. J’aurais pu tout aussi bien tirer un coup sec sur ce bonnet qu’il ne porte que pour me narguer. Mais voyez comme l’esprit est fort.
Quand tu ne t’attends pas à tomber sur ton collègue au marché, tu ne le reconnais pas forcément tout de suite, alors que sur ton lieu de travail, tu n’as besoin que d’un battement de cil pour te rendre compte que c’est Lui. Mais moi, je ne m’attends pas à te trouver là. Mais moi, je ne suis pas prête à te trouver là.
Car si tu as des bribes de souvenirs qui te reviennent, les miens s’effacent doucement depuis des années. Ils ont mis du temps pour se détacher mon esprit, mais ils ont été ensevelis par la tristesse, puis la colère. Le temps a adouci la haine pour trouver le repos, et surtout la force de reconstruire quelque chose, qui ne sera pas plus beau, qui ne le sera pas moins, mais quelque chose de différent.

Alors vois-tu, j’aurais pu remarquer que tu ne dormais pas vraiment, mais… Faut être sacrément con pour rester avec un bonnet sur l’pif quand l’danger –oui c’est de moi dont je parle, ne riez pas- s’approche.
Tu ne tressautes pas pourtant, et heureusement car avec le recul j’aurais pu te saigner sans le vouloir. Et ça serait put’ainement con, de le faire sans faire exprès quand j’ai toujours cette folle envie de te fourrer au bonnet.
Mais lentement ta bouche s’entrouvre. Oh il y a bien ce frisson au son de ta voix, mais l’esprit –toujours Lui-, sait redonner la raison à l’irraison. Tu as visiblement l’envie de me raconter une histoire, de me compter l’histoire de ce qu’était autrefois MON jardin. Et c’est pour ça que je serre ma lame, pour ne pas trembler. Car si le temps ne m’a pas tué, ce n’est pas toi, qui va m’abimer. Alors parle.
Parle et menace. Peut être même que tu y gagneras un ricanement.
C’est vrai que tu y vas fort niveau bluff, on dirait presque que tu tentes le concours du plus gros mytho de l’année, pourtant de ce qu’on m’a raconté, tu as déjà gagné celui du plus gros saoulain. Tu tentes un livre des records les plus nuls ?
Pas un coup d’œil au jardin où se cache ton « ami », pas un. Me crois-tu assez bête pour te quitter des yeux ?


Il n’y a rien sous l’escalier. Rien d’autres qu’un balai et quelques miettes. Y aurait eu plus de crédibilité à incriminer la remise, mais tu as du la trouver, si j’en déduis le cadavre sur la table.

Et la lame de se rapprocher, jusqu’à ce qu’une goutte carmin vienne lécher ta peau. Rouge, comme ton bonnet, celui même qui annonce un noël qui ne viendra pas, mais tu as raison, c’est l’heure d’ouvrir les cadeaux, et à défaut de commencer par les entrailles, ce sont tes yeux qui vont profiter du soleil, car le bonnet est subitement tiré de ta tête. Mes yeux ne quittent cette larme de sang qui vient salir un peu plus le col de ta chemise.

Mes hommes ont du déjà s’occuper de ton gars, alors maintenant, pars.

M’enfin avant que tu partes quand même, ça serait sympa qu’on parle des chaises.
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Doryen
J'ai toujours idolâtré le monde des sicaires.

A les imaginer, œuvrant dans l'ombre et en toute discrétion... Ouais, c'est pas dur... J'ai jamais croisé des mecs titubants dans une rue, une bouteille dans chaque main, beuglant à tue-tête être des maîtres assassins et se vanter d'avoir égorgé tel notable ou d'avoir empoisonné tel bourgeoise... Enfin si, une fois. Mais.. heu... c'était un clodo qu'avait juste fait crever son chien en lui filant des champignons. High Level l'assassin.

Bref..
Je les vois se faufiler tel des ombres dans des ruelles étroites, afin de se réunir la nuit en toute clandestinité dans les plus grandes villes du royaumes pour récupérer des contrats juteux, peut être même déstabilisant les plus hautes sphères du royaume via des cibles choisis par des commanditaires avide de pouvoir ou de vengeance. Au plus près du complot.
Je les rêves de noir vêtu, encapuchonnés, dague affûtés et fléchettes empoisonnées toujours à porté de jet. Maniant aussi bien le glaive que la flèche, agile et habile, vif et précis. Adepte du coup chirurgical, carreau dans le cœur ou tranchant de la dague à la carotide.
Je les imagine traquant à travers cités et villages, bondissant de toits en toits, crochetant porte de mairie et palais, étouffant gardes et molosses, avec pour seul objectif d'accomplir leur sombre affaire.
Qui de mieux qu'eux, avec leur culture, subtilité et finesse pour se faufiler parmi les plus humbles ou chevaucher les comtesses les plus aisées ?

Sûr, ce sont les maîtres de ce monde !

En entendant le mien, franchement, je tombe des nues à défaut de bondir de ma chaise... Définitivement, mes rêves sont brisés.





J'ai toujours été nul au ramponneau... Je l'avais pas précisé ?
Puis si j'avais su que c'était une gonzesse, je l'aurai sûrement viré bien avant à coup de pompe. Enfin fallait quand même le deviner... Vous en connaissez, vous, qui sentent aussi fort que la femme du voisin ? Bon, il y à bien les cagoles des tavernes, mais elles passent pas leur temps à crocheter des portes ouvertes... Tu parles d'un hobby. Et la garce profite maintenant de sa lame, pour piquer aussi bien le cou que l'orgueil.


Mes hommes ont du déjà s’occuper de ton gars, alors maintenant, pars.

Ben voyons.. Tu dois pas être fortiche non plus, faudra penser à te recycler à la belote, t'auras moins de chance de finir à poil. Mais bon, c'est toi qui à la lame... alors on bronche le moins possible, on fait genre on maîtrise.

- Qui t'envoies avant que je te signe les papiers de MA baraque ?

'Tain, c'est vrai ça !
Berdol, c'est chez moi et faudrait que je me casse, une main devant, une main derrière et laisser le manoir et tout les trésors qu'il contient.. ouais, ouais, faut imaginer hein !... à cette s'lope sortit de je ne sais ou, pas plus capable d'ouvrir une porte que de prendre un bain ?
Alors autant saigner sur place !


La moutarde lui monte, comme dirait le vieux, alors il fait fit de la dague, ouvre les yeux et tourne la tête à la recherche de cette folle qui n'est vraisemblablement pas venu le tuer et qui à encore moins de rapport avec cette sordide histoire... Parce que si les vrais méchants arrivent, on sera un beau couple de cadavre sur pattes.

"Hé ! Tu t'crois...

Il faudra lui cligner des yeux plusieurs fois... et même les plisser... faut bien reconnaître que la pouilleuse à des airs de...
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Andrea_
Alors TA baraque, mon coco, c’est surtout la mienne. Si je pouvais, je t’emmènerais bien par la peau du cul jusque devant la boite aux lettres pour que tu puisses y voir écrit MON prénom et les leurs. Andréa et Ddodie POUIC et leur fille.
Parce que c’était aussi la sienne, un peu. Et qu’il a joué à la perfection le rôle que son père n’avait pas pris. Avec le recul, je dirais que Ddodie avait pris TOUTE la place que personne n’avait prise. Celle d’un amant, d’un époux, d’un père et d’un confident. Le coupable idéal d’une vie dont j’avais été la complice consentante.

M’enfin pour le moment, je le suis aussi, consentante, mais en deux mots. J’ai soudain les relans d’un dessous de bras au fumet rillette et l’affreuse impression d’ mettre frottée à de la fiente. Le problème, c’est que ce n’est pas une impression. Mais soyons honnête cinq minutes, c’est vachement plus crédule de sentir la poule usée que la citronnelle non ? T’as déjà vu un brigand qui sentait le parfum toi ?

Et si moi je le suis en deux mots, faut bien avouer que toi tu ne gardes que le premier. Con. Con et sans aucun instinct de survie, tu te méfies donc jamais des gens qui pointent une lame contre ta gorge ? T’as jamais entendu de sombres histoires de jugulaire tranchée, de sang qui tâche les pierres, d’une lente agonie plus agonisante que longue, c’est pas un mythe tu sais, y a vraiment des gens qui le font ! Bon pas moi, du moins pas toute seule, et pas face un mec, mais y en a qui le font !
Tu parles d’un cadeau.


Alors déjà c’est pas TA baraque, c’est..

Ouai non laisse tomber, c’est pas le moment de se lancer dans de grandes explications, des revendications qui seront vaines, en plus ça va m’énerver, et quand je m’énerve je parle avec les mains, et je suis pas sûre que t’ai envie que je joue avec mes mains là tout de suite.
Alors je reprends mon couteau et je fais un pas en arrière, le pied dans la gamelle –put’ain mais on n’a pas idée d’avoir un clébard à notre époque !-


« Hé ! Tu t’crois…
- Et comment que j’me crois !
J’me crois et je me vénère, du verbe vénérer hein, bien que je commence à perdre un peu patience, je ne parle pas encore le verlan.
Je garde quand même ma lame pointé droit devant, c’est simple, si l’envie te prend d’approcher, j’m’occupe de ta chemise et du gras qui est en dessous.
Mais voilà que je panique et que je me mets à causer, d’une seule main –car j’ai l’instinct de survie moi !


Dehors. Hop hop, tu prends ton petit barda, ton petit soldat, tu pars et tu ne reviens jamais.

Et il s’exécuta.
Non je déconne, mais avouez que ça aurait pu être pas mal hein.
Et c’est pas la peine de pencher la tête hein, j’te vois, c’pas utile non plus de plisser les yeux, je n’suis pas un tas de pixels hein, j’suis..Bah.. Mais…
Pas de panique Déa, c’est juste ton esprit qui pense avoir trouvé la solution à un casse tête, le chemin est long entre tes yeux, ce que tu penses voir, ce que tu comprends, ce que tu veux, ce que… Long chemin j’vous dis.


Qui êtes vous PUT’AIN !?


C’est long cinq ans.
Assez pour transformer ton visage et changer l’intensité de ta voix.
Mais est-assez pour oublier un bleu dans un bleu ?

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Doryen
"Elle était belle ?
-Quoi ?... Qui ?
- Ta femme. Elle était belle ?
- Qu'est ce que ça peut te faire ?


Assis en haut de la colline surplombant une ville ou la troupe était parti jouer ses ridicules représentations dans l'espoir de ramener un godet de pièces d'or, lui et la jeune fille regardaient un poulet griller sur un amas de brindille. Lui se remettait doucement de sa dernière traversée de fenêtre en fosbury et elle était censé lui prodiguer les dernier soins... bien qu'il ne doute pas qu'elle était surtout là pour l'empêcher de passer sa journée à retourner des tables en taverne.
On aurait pu croire un père et sa fille, assis là sur un tronc couché, mais il n'en était rien. Et les questions qui ne manquaient pas de pleuvoir lui faisait déjà regretter d'être sorti de son pageot...

- Hein ? Elle était belle
- C'est quoi être belle ?
- J'sais pas... C'est pas être moche... Alors, elle était belle ?
- Pourquoi était... Elle est morte ?
- Tu réponds pas. Elle était belle ? Elle était belle ? Elle était bell...
- Oui, lâche moi maintenant
- Tu l'aimais ?

Il laisse passer quelques secondes.
- Oui
- Pourquoi ?

Profond soupir. Il n'y coupera pas, mais tente la diversion en tendant un quignon de pain à la presque jeune femme, espérant que bouche pleine vaudrait gueule fermée.
- Mange !
- Chlors ? Dis ? Chourquoi ?
- Tu me fatigues ! Quand elle rentrait quelque part, on ne voyait plus qu'elle. Elle était...
- Comme papy ?
- Quoi ? Qu'est ce que c'est que ce délire ? Ton grand père, quand il rentre quelque part on ne le voit pas.. Il rase tellement les murs, on dirait du vernis... Elle elle était... Wouah.
- Et elle elle t'aimais.
- Comment tu veux que je réponde à ça !
- C'était pas une question... Toi, t'es pas gentil, pas malin et pas beau... alors elle devait drôlement t'aimer.





Il plisse et cligne des yeux, mais c'est pas facile hein de percer à jour le mystère de la pouilleuse bling bling qui se trouve dans son salon à le menacer d'une dague. Faut dire qu'elle ne sent pas la douce rosée du matin, que la coupe de cheveux à du être raté, à moins que ce ne soit tendance la coupe botte de foin, et qu'à tout moment peuvent surgir des bébé kangourous de sous les yeux... Mais il reste quelques détails... de ceux qui ne s'oublient pas.. le cul, les seins, l'essentiel quoi.. nan j'déconne....

Il ne lui faut finalement pas longtemps pour que son regard se perde à nouveau dans le bleu de son ex.. La brume se dissipe et des clichés refont surface, des images, des sons, des odeurs, des émotions, mais rien qu'il ne veuille voir resurgir dans l'immédiat.
Ca va ?
Ca fait un bail
Quoi de neuf ?
T'as viré clodo ?
On baise ?
T'as pris tes valises ?


"Qui êtes vous PUT’AIN !?
Il se détourne et jette un oeil sur la table, hésite entre son épée et sa bouteille.
-Je te croyais loin..
Va pour la bouteille.
Il s'en saisit, essuie doucement le goulot du revers de sa chemise avant de la porter à ses lèvres pour une généreuse gorgée, de celle qui pique la gorge, fait grimacer, remet les idées en place... et permet parfois d'oublier.
Ouais. Loin !

Un coup d'oeil à la dague qui tremblotte
- Tu devrais t'en retourner retrouver ta petite famille..."

Parce que le gros bijou qui se promène fièrement à ton annulaire, bien voyant et brillant, aussi grand qu'une caravane, ça m'a tout l'air d'être une luxueuse alliance extorqué à une riche notable pris dans tes filets à grand coup de je t'aime...

Tout ne change pas finalement..

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