Andrea_
Tu vois cest marrant, mais je métais attendu à tout en ce qui concerne nos retrouvailles, si un jour il y en avait. Javais imaginé ta tête, bien sûr, selon lhumeur du jour je taffublais de quelques kilos en plus, et en période profond désarroi, je timaginais comme avant. Tout comme avant. Avec ta chemise qui brille tu te souviens, la boule à facettes-. Et même je lavoue, parfois même sans ta chemise. Cétait ce que je préférais dailleurs non je déconne, moi aussi jai de lhumour-.
Ouai, cest vraiment marrant, car jétais même allée jusquà imaginer les premiers mots que tu madresserais, et sans entrer dans les détails, à aucun moment tu maurais dit
-Je te croyais loin
Ouai cest très marrant.
Sauf quaujourdhui jai pas le sens de lhumour. Parce quil faut déjà que je me remette dans le bain. Le temps pour mon petit cerveau démerger du brouillard dune minuscule nuit de sommeil depuis des jours, et tu sais, cest pas facile de réfléchir quand on sent la fiente. Du coup oui jai la dague qui tremblote, mais si tu veux tout savoir, y a pas que la dague. Dailleurs excuse moi me tenir à la chaise de ma main libre. Décidément, tas bien fait de lépargner celle-ci.
Jai passé tellement de temps à essayer doublier, que contrairement à toi, jai compris que je ny arriverai pas. Je nai pas de flash qui me reviennent, je nai que des souvenirs. Ils ne méclatent même pas à la gueule, ils resplendissent. Un peu comme si une partie de ma vie était restée dans lombre et que dun seul coup on avait rallumé la chandelle. Et tu vois, cest dingue comme une simple paire dyeux peut réchauffer une vie.
La dague se rapproche du visage féminin, encore plus clair quà son habitude. La main tremble un peu moins, et cest tant mieux, car le poignet vient frotter le front et les yeux.
Parce que cest peut être un rêve. Un mauvais rêve. Peut être que quand je vais les rouvrir tu vas me sourire et me dire que je tai manqué. Ou peut être que tu vas simplement disparaitre, et que je vais me retrouver seule dans une maison où toutes les chaises attendent autour dune table couverte de poussière.
-Tu devrais ten retourner retrouver ta petite famille
Cest sûrement vrai oui. La raison voudrait que je le fasse. Que je te déplie un majeur et que je te crache au visage en te disant daller te faire foutre. Mais toi et moi on sait bien que la raison ça na jamais été notre cheval de bataille, que le nerf de la guerre, chez nous, cétait justement lirraison, et que seul ce que nous dictait notre cur comptait.
Sauf que ton cur un beau matin, ta envoyé chercher du vin, du pain ou du boursin, et que tes jamais revenu. Et quen effet aujourdhui jai une petite famille, mais que cest la destruction de la notre qui a failli me tuer.
Jai accouru, jai tout quitté quand jai appris que quelquun saccageait notre maison, et tu crois que je vais me barrer comme ça ? Simplement parce que tu le demandes ?
Enfin Dd, tas de beaux yeux mais quand même, tu devrais pas rêver éveillé.
Pour le moment, je suis ce quon appelle « bouche bée », jessaye encore de trouver une raison tangible, cohérente, au fait quun homme censé être mort se tienne devant moi. Quand ça sera fait, jessayerai de comprendre pourquoi il nest pas revenu plus tôt. Et si jai le temps, quand jen aurais la force, je minterrogerais sur le fait que de le voir, là, juste devant moi, me laisse sans voix. Ou presque.
Tas jamais supporté lalcool, pourquoi tu bois ?
Au final on va peut être sen tenir à des banalités.
A moins que je te colle mon poing dans la gueule.
Tinquiète Chéri, ça va venir. Menfin on va attendre que je tienne bien sur mes deux pattes hein !
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Ouai, cest vraiment marrant, car jétais même allée jusquà imaginer les premiers mots que tu madresserais, et sans entrer dans les détails, à aucun moment tu maurais dit
-Je te croyais loin
Ouai cest très marrant.
Sauf quaujourdhui jai pas le sens de lhumour. Parce quil faut déjà que je me remette dans le bain. Le temps pour mon petit cerveau démerger du brouillard dune minuscule nuit de sommeil depuis des jours, et tu sais, cest pas facile de réfléchir quand on sent la fiente. Du coup oui jai la dague qui tremblote, mais si tu veux tout savoir, y a pas que la dague. Dailleurs excuse moi me tenir à la chaise de ma main libre. Décidément, tas bien fait de lépargner celle-ci.
Jai passé tellement de temps à essayer doublier, que contrairement à toi, jai compris que je ny arriverai pas. Je nai pas de flash qui me reviennent, je nai que des souvenirs. Ils ne méclatent même pas à la gueule, ils resplendissent. Un peu comme si une partie de ma vie était restée dans lombre et que dun seul coup on avait rallumé la chandelle. Et tu vois, cest dingue comme une simple paire dyeux peut réchauffer une vie.
La dague se rapproche du visage féminin, encore plus clair quà son habitude. La main tremble un peu moins, et cest tant mieux, car le poignet vient frotter le front et les yeux.
Parce que cest peut être un rêve. Un mauvais rêve. Peut être que quand je vais les rouvrir tu vas me sourire et me dire que je tai manqué. Ou peut être que tu vas simplement disparaitre, et que je vais me retrouver seule dans une maison où toutes les chaises attendent autour dune table couverte de poussière.
-Tu devrais ten retourner retrouver ta petite famille
Cest sûrement vrai oui. La raison voudrait que je le fasse. Que je te déplie un majeur et que je te crache au visage en te disant daller te faire foutre. Mais toi et moi on sait bien que la raison ça na jamais été notre cheval de bataille, que le nerf de la guerre, chez nous, cétait justement lirraison, et que seul ce que nous dictait notre cur comptait.
Sauf que ton cur un beau matin, ta envoyé chercher du vin, du pain ou du boursin, et que tes jamais revenu. Et quen effet aujourdhui jai une petite famille, mais que cest la destruction de la notre qui a failli me tuer.
Jai accouru, jai tout quitté quand jai appris que quelquun saccageait notre maison, et tu crois que je vais me barrer comme ça ? Simplement parce que tu le demandes ?
Enfin Dd, tas de beaux yeux mais quand même, tu devrais pas rêver éveillé.
Pour le moment, je suis ce quon appelle « bouche bée », jessaye encore de trouver une raison tangible, cohérente, au fait quun homme censé être mort se tienne devant moi. Quand ça sera fait, jessayerai de comprendre pourquoi il nest pas revenu plus tôt. Et si jai le temps, quand jen aurais la force, je minterrogerais sur le fait que de le voir, là, juste devant moi, me laisse sans voix. Ou presque.
Tas jamais supporté lalcool, pourquoi tu bois ?
Au final on va peut être sen tenir à des banalités.
A moins que je te colle mon poing dans la gueule.
Tinquiète Chéri, ça va venir. Menfin on va attendre que je tienne bien sur mes deux pattes hein !
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