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[RP] ***The walking DeaD

Andrea_
Si moi je m’étais penchée sur son déversement vésical, j’aurais vu…. Une flaque de pisse, mais comme je suis une femme je vois surtout les éclaboussures sur tes bottes –si si, vérifie- pour le côté râleur, le fait que tout le monde aurait pu apercevoir ta bistouk –pour le côté jaloux-, et le fait que si jamais un radis devait sortir de cette terre, il aurait forcément un goût de vinasse filtré –oh tiens, de nouveau le côté râleur-.
Toujours est-il qu’à ma vingtième mastication, la viande ne s’était pas attendrie, tu n’étais pas encore rentré, et je n’avais pas ma réponse. J’ai appris la patience oui, mais t’as l’air plutôt doué pour en trouver les limites. Ne t’en fais pas pour moi, j’vais bien trouver un truc à m’mettre sous la dent… Oh tiens, un oignon, tu ne comptais pas m’embrasser ?

Si tu te vois comme un enfant blasé, je te vois comme quelqu’un de méfiant. Peut être es tu trop blessé pour manger face à moi, peut être est-ce trop dur pour toi. Mais c’est pas grave, c’est difficile pour moi aussi. C’est à peine si te voir trainer ton épée à ton côté me fait sourire, enfin D, tu crois vraiment que je vais t’attaquer ? Je n’avais qu’une dague et je m’en suis servi pour couper les oignons, avec le bol qu’on a tu choperais la myxomatose et je devrais te veiller –et plutôt crever que de veiller un homme malade, qui plus est quand il est ronchon comme toi-.

T’étais pas loin. C’est presque généreux de ta part de passer dire bonjour dis donc ! M’enfin t’as une logique un peu particulière, parce que je connais peu de gens qui seraient resté plusieurs jours pour récupérer un four à pain –t’as une charrette ? ça pèse un âne mort-, une tunique –si elle n’est pas bouffée par les mites, et vu le temps qui s’est écoulé, il ne doit pas rester grand-chose de plus que le cintre- et quelques écus – sur lequel je suis assise-. Une question cependant me brûle les lèvres : Tu les as jamais aimé ces chaises pour les brûler ? –j’suis pas fétichiste mais quand même-.


Cette maison ne sera jamais à vendre. Qu’on soit bien d’accord avec ça, tu peux prendre des clics, tes clacs, ton or, tes cintres et ton four à pain, mais la maison, c’est niet.

Tu pensais réellement que j’avais gardé cette baraque pour faire joli ? Tu me connais assez pour savoir que je ne l’aurais pas laissé sans surveillance, et si tu ne voulais pas m’y croiser, il fallait éviter les endroits que nous avions bâti ensemble. Enfin surtout toi, mais j’étais d’un soutien sans faille dans ce moment là, un soutien psychologique pendant que tu te tuais à la tâche.


Le visage s’assombri quelque peu et le morceau –définitivement imbouffable- est avalé. Une louche de « sauce » pour faire passer. Puis une gorgée de vin. Ou deux. Ou trois. Ou même le verre tout entier pour éviter que tu me le piques.


Nicolas est en voyage avec son écuyer. C’est devenu un homme maintenant. Mon… Mon mari est sur la côte méditerranéenne, nous avions le projet d’acheter un bateau, il me semble que ses projets n’ont pas changé. Sa fille est en voyage avec sa propre famille et quelques uns de nos amis.

Oui, cette bague elle éclaire la nuit, et elle a même éclairé ma vie. Elle crache du feu quand on la touche et d’un revers de main elle fait de belles cicatrices. Je n’avais jamais fait attention au poids qu’elle pesait avant de te retrouver.
Une longue inspiration et j’attaque le second morceau. Comme on peut pas parler la bouche pleine ça te laissera le temps.

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Doryen
Il faut reconnaître qu'une fois assis et vidangé, on se sent nettement mieux. Puis voir la Colombe mastiquer de toute ses forces sa propre cuisine.. On va appeler ça cuisine, hein... ça remonte aussi le moral. Machouille, mastique ! Ca ne passe pas ? Il te faut pousser avec MON vin. De ce que je me souviens chérie, tu n'avais aucune difficulté à avaler. Il attend patiemment que l'Ex est finie d'échapper à l'étouffement tandis qu'une colère sourde lui monte et lorsqu'elle s'assombrit, il la regarde fixement.
C'est pas ta baraque ici !
T'as peut être choisi des draps, casses toi avec !
T'as vu une annonce pour une collocation sur les panneaux de la mairie ?


De toute évidence, t'as gardé ce taudis pour rien... Tu me l'as joue prescription d'espoir, matin, midi et soir ?T'aurais pu le louer ou le vendre, t'aurais économisé un peu d'or.. Enfin, c'est pas forcément tes écus, hein ? Ouais, j'ai pas envie d'être contrarié ! Je comptais le remettre un peu en état avant de le mettre en vente. Et ça ma belle, c'est pas une question.

C'est un de ses moments de "presque" lucidité... entre le sixième et le septième verre je crois.. à moins que ce ne soit entre le neuvième et huitième ou le.. bref.. Ça monte et ça descend comme ça rentre et ça sort, non ? La "presque" lucidité aussi encouragé par la vexation, à moins que ce ne soit de la frustration.
Pourquoi t'es revenu ?
C'est pas à vendre !

Ce n'est ni un enfant, ni un mari.
Et à chaque pas qui se succédaient pour le ramener chez LUI, les émotions divergeaient également. Entre l'envie d'en finir, l'envie de la revoir, l'envie de retrouver sa vie, l'envie d'en changer, l'envie de ne pas avoir d'envies. Il n'a aucune idée d'ou il va, oublie parfois d'ou il vient, ne sait pas ce que sera demain et suivant l'heure ou le verre n'a pas envie de savoir,... Un cartésien désabusé comme dirait l'autre... Je penses, donc je suis... mais j'm'en fout.... Et c'était déjà compliqué avant qu'Elle ne débarque sans raison avec son regard inquisiteur et sa bagouze à nourrir toute une cité comme si tout et tout le monde en ce bas monde lui appartenait.

Nicolas est en voyage avec son écuyer. C’est devenu un homme maintenant. Mon… Mon mari est sur la côte méditerranéenne, nous avions le projet d’acheter un bateau, il me semble que ses projets n’ont pas changé. Sa fille est en voyage avec sa propre famille et quelques uns de nos amis.

En vérité, je m'en fout.
J'ai bien entendu la nuance... enfin je crois.. mais elle glisse dans mon esprit comme ta langue sur..
En vérité, je pourrai bien prendre plaisir à avoir de nouvelles de cette petite, qui parfois dans mes songes les moins ténébreux aurait été adorable et aurait pu m'appeler papa, mais quand je parle de ta famille, je penses surtout à celui qui te culbute sur sa montagne d'or tandis que tu lui susurres tes cochonneries à son oreille. Celui dont tu arbores fièrement le joyau au bout de ta main.
Tu ferai bien de partir le retrouver sous peu !


Il porte le verre à ses lèvres, à conscience de la garde de son épée à ses pieds et de la distance qui le sépare de la porteuse de l'anneau... Dis, t'es venu avec ta confrérie ? Il connait également sa supériorité physique, taille et poids, également d'allonge.. moins le nombre de verre ça donne... un finalement tout petit avantage. Mais suffisant pour la mettre dehors à coup de pompe dans le fion et au pire, elle le tailladera comme la première fois et ça, franchement... il s'en fout aussi. Le petit paysan est passé par pire et ne connaîtra pas mieux...

- Tu m'en vois ravi... La phrase traîne, comme une banalité parmi d'autre. Il ne fait que tremper les lèvres à son verre, tente de faire durer ce moment ou le verre de trop le fera basculer dans un tout autre sentiment. C'est bien un bateau.. Tu vas voir du pays ! Et là non plus, ce n'est pas une question.

Un coup d'oeil désinvolte autour de lui pour..

La gamelle..
Du coup il y avait vraiment un chien, hein ?
J'espère que c'était pas une sorte de petit rat qu'il faut habiller l'hiver...
Qu'est ce qu'il est devenu le chien ?
Ah berdol... fallait p'tet pas tremper les lèvres dans le godet...

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Andrea_
On dit qu’il n’y a pas pire que l’ignorance, mais je vais te dire, moi, ce qui est encore pire que ça : la condescendance.
Je te voulais vivant, puis je t’ai voulu, mort ou vif. Puis je t’ai simplement mis dans un recoin de ma mémoire en espérant que tu reviennes. Puis j’ai compris que tu ne reviendrais pas.
Te revoir est la plus belle chose que j’avais espérée. Bien plus que la naissance d’un enfant, qu’un mariage, qu’un couronnement, qu’une quête qui me rende plus riche que Crésus. Te revoir, c’est un peu comme un gosse qui a compris en grandissant que le père Noël n’existait pas et qui tout d’un coup, alors qu’il se demande comment gâter ses enfants, le voit pourtant apparaître. Il ne rêve pas le gosse, il se pince, il y croit de nouveau.
Moi j’en suis à la phase suivante, quand le père noël se met à dégueuler et à tirer sur sa barbe pour qu’apparaisse en dessous Tonton Patrick complètement déchiré. C’est moche de désillusion, même si t’es plus mignon que tonton Patrick.

Mais on ne peut pas aller contre le temps qui passe. Et encore moins contre les rancœurs tenaces. Je savais que ça ne serait pas simple, je savais qu’on en chierait, qu’on se balancerait des méchancetés à la face. Je savais qu’on en viendrait sûrement aux mains, qu’il y aurait des cris, qu’il y aurait des larmes et sûrement du sang.
Moi, j’aurais été prête à tout pardonner. Prête à te voir te radiner avec des mioches et une femme, j’aurais été prête à tout pour te retrouver. A tout, pour te voir me sourire encore.

Je ne veux pas voir du pays, si je l’avais voulu, crois bien que je ne serais pas revenue. Si tu n’avais été qu’un ex mari parmi tant d’autres, j’aurais ordonné que ton super voisin mette le feu à MA baraque, avec toi dedans, dehors ou dessus, j’aurais envoyé une armée pour te rétamer la tronche à grand coup de lattes. Mais crois bien que je n’aurais pas traversé le royaume pour revoir ta tronche. Que je ne me serais pas cassé le cul –littéralement- pour revenir, et que je n’aurais pas pris le risque de me salir les mains pour t’entendre agoniser. Tu crois encore que tu n’es qu’un ex, mais tu es LE. L’ex par excellence, celui pour qui, à aucun moment, je ne me suis posée la question sur la suite de ma vie. Je ne me suis pas imaginée dans tes bras, j’ai simplement foncé. Un pas après l’autre, comme au début.
On en a vécu des choses, et même des pas très belles au début. Je ne vais pas te mentir et te dire que ma vie était pourrie, je ne vais pas enjoliver les choses pour te faire plaisir non plus.

Tu veux que je vois du pays, je vais en voir, mais pas sans te dire ce que moi aussi j’ai sur le cœur, alors prépare ton épée, trouve la force de te lever et de me regarder en face, car l’anneau se rapproche, et il est accroché à un poing férocement fermé.
Ce regard qui te méprise n’est que le reflet de la condescendance que tu m’offres depuis que je t’ai retrouvé. Noël est terminé, les cadeaux sont ouverts, maintenant il faut jeter les emballages, et là, c’est grand déballage.


Cesse de faire comme si ça ne te touchait pas Ddodie, tu t’es barré, tu as disparu de l’horizon sans même prendre la peine de laisser une lettre. Tu as tué tout espoir dans l’œuf, et tu t’étonnes que j’ai refait ma vie ?
Tu veux vendre cette maison, pardonne moi d’y être trop attachée, c’est ici que je veux enterrer ma fille, alors donne moi ton prix, je te l’achèterai avec MES écus, ceux que j’ai gagné quand j’arpentais le royaume à ta putain de recherche. Et je doublerai la mise, car j’ai largement eu le temps de devenir riche.
Tu peux me traiter de catin, tu peux m'en vouloir d'en avoir épousé un autre, tu peux continuer à me détester et même à noyer ton chagrin ou ta connerie avec de l'alcool, et tu peux même m'en vouloir d'être là, mais je refuse que tu me renies de cette façon.


J’aurais du mettre de la mort au rat dans la bouteille , qui sait, une fin à la Roméo et Juliette ça aurait pu être sympa.
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Doryen
Je ne suis pas une épave !
Ok, je bois parfois...
Bon, souvent...
Ok, tout le temps !
Mais c'est parce que... Non, il n'y a pas de raison. Ou ce serait facile d'en trouver. Parce que toutes les excuses sont bonnes, hein ?
Quand on à a faire au paysan le plus con de la terre, qui a quitté l'amour de sa vie et la femme de rêves de beaucoup d'autre, il ne faut pas s'étonner qu'il finisse par trouver l'absolution dans des liqueurs et champignons qui ne seront ni l'un ni l'autre un jour prescrit par du médicastre, à moins qu'il ne soit celui d'un roi de la pédale.
Ce devait être une bonne raison... au départ.. Sûrement.
Partir était forcément inéluctable.. non ?
Revenir ? peut être que non...
Y rester, encore moins...
J'en suis parti pour les même raisons qui me font y rester... qu'il ne leur arrive rien.
Va expliquer ça, toi...
Faudrait expliquer le reste..
Puis expliquer l'explication..
Supporter l’œil réprobateur ou interrogateur..
Je ne suis pas exempt.. je le sais.
Et elle à subit, je crois le savoir. Au moins un peu.

Mais cette bague qui trône à Son doigt, dans Ma maison, me donne l'envie de lui serre la gorge avec mes deux mains et de la renvoyer à dos de poney vers Son mari, culotte à l'air avec un petit mot greffé sur Sa fesse loin d'être inviolée... "Tu me remerciera plus tard !"


- Ddodie est mort.. Tu le sais, non ? Regarde !!! Il se lève, chancelle, puis tourne sur lui même. Regarde ce qu'il en reste.. Et oui je te traiterai de catin ou pire si cela me chante, parce que j'imagine bien qu'il ne t'as pas fallu longtemps pour aller traîner ton cul dans des tavernes à la recherches de quelqu'un capable d’assouvir tes besoins ! L'alcool rend méchant ? Vous êtes sûr ? Il s'avance des quelques pas qui les séparent, oubliant épée et godet pour lui saisir la main... Ou ce genre de babiole ! Des bagues et des bateaux contre ton entre-cuisses.... puis la rejette violemment. L'envie de la frapper lui monte, l'envie de lui faire mal, de la mettre à terre devant sa perversité comme on en mettrait d'autres à genoux devant leur lâcheté...
Lacheté..
Pas un exemple le type...
Hein, faudrait voir à se remettre en question !
Déjà, l'est ou le chien ?
Puis l'est ou la fille ?

Il titube finalement en arrière avant de finalement poser ses fesses sur la chaise, dernière survivante du massacre au barbecue, en passant passant une main sur son front comme pour ouvrir des tiroirs à la recherche d'un peu plus de lucidité, ou de calme, ou de compréhension..

Fille ?
Enterrer ?
Tes écus.
Connerie ?
Renier ?.....


Il détourne le regard.
Ce jardinet avait été florissant autre fois. A défaut d'être parfait, il avais été suffisant pour Eux. Et ce taudis, il avait été emplis de rire, de joie, d’aboiement, d'odeur de bouffes comestibles, de sexe, d'oiseau qui pue, de tabac...
Il y avait...
C'est sûr, c était...

- Pardon.. C'est sincère, de lassitude. Il se frotte le front, sûr que quelque chose peut en sortir comme un génie de sa lampe, effaçant miraculeusement des années de disettes. Je suis las... Et avec un demi sourire : J'attends sur cette chaise depuis des jours afin de recevoir ceux qui veulent bien pouvoir vous faire du mal...

Bon, il y à une assiette. Le verre est sur l'escalier, mais qu'importe pour le moment... Il à faim, quitte à mourir... autant se servir...
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Andrea_
Ddodie n’est pas mort. Quand bien même il chancelle, il respire. Il crie. Il tire cette main avant de l’envoyer valser en oubliant presque qu’il y a pas moins de soixante kilos de barbac qui suit. L’alcool rend méchant, mais il rend fort, et surtout con. Un peu.

Ddodie est mort, je me suis refusé de le croire pendant tant d’années. Quand il m’a fallu parler de toi, j’ai dit que tu avais disparu. Que tu étais parti. Qu’on t’avait enlevé. Que tu étais chez les moines. Tu n’es jamais mort pour moi et c’est ça qui est le plus lourd à porter. Avoir continué à croire que tu étais vivant quelque part et pourtant construire autre chose avec quelqu’un d’autre. Mais si tu étais mort, j’en avais le droit, alors que je n’ai jamais vraiment cru que ce que je faisais était légitime.

Mais c’est en te voyant que j’ai compris que tu étais mort. Il n’y a qu’à voir la couleur du pompon de ton bonnet, et la proportion de sang/alcool qui coule dans tes veines. Mon Ddodie ne buvait pas, ou peu. Donc tu n’es pas Lui. Et si tu n’es pas Lui alors oui, tu es mort –CQFD-.
Mais tu sais, Andréa aussi est morte un peu. Elle n’est plus l’Andréa d’avant. Je pourrais te dire que c’est parce qu’elle en a tellement bavé qu’elle a changé, mais ça serait mentir. Elle est morte à petit feu car elle a vécu. Tu ne les entends pas encore mais elle traîne des montagnes de casseroles, des joies et des peines à remplir des caves entières. Elle a cherché sa voix après toi. Elle a cherché dans les pires recoins de Paris, dans les tavernes perdues un peu partout. Elle a cherché entre les cuisses d’un homme, puis d’un autre. Elle a aimé. Un peu, beaucoup, et passionnément. Car tu le sais, au fond, qu’elle est comme ça. Ça n’enlève en rien la beauté de son histoire, mais ça l’a forgée.

Et finalement tu poses ton cul sur cette fichue chaise. On aurait gagné du temps si tu l’avais fait avant, mais au moins quelque chose est sortie de ta bouche, et ça venait du cœur. Je regrette cependant que tu le fasses maintenant, et encore plus quand je vois que tu te décides à piquer ta viande –fais gaffe, elle est encore vivante, je la sens rebondir dans l’estomac-.
Et moi je reste plantée là, le dos posé contre le mur. A zieuter l’épée que tu as laissé sur le sol. Je résiste à l’envie de ramasser ton godet, pour te l’apporter, mais je ne voudrais pas que tu me confondes avec le chien. Oui, on avait un chien. Pas bien grand, pas bien beau, le chien ressemble à son maître, alors on a fini par l’aimer, lui aussi. Moi au premier regard, toi quelque temps après. C’est pareil aujourd’hui. Tu finiras par t’aimer comme moi je t’aime.

Nous faire du mal D, mais il n’y a plus de nous. Victoire dort pour l’éternité, sur mon lit en attendant de la ramener ici. Il n’y a plus que moi ici, et la seule personne qui puisse me détruire dans cette maison, c’est toi.
Le cœur ralentit, jusqu’à ce qu’aux oreilles ne sonne plus qu’un métronome doucereux. J’ai besoin de Toi, plus que jamais.
Alors doucement, je m’approche, jusqu’à poser un baiser sur le sommet de ton crâne alors qu’une main vient serrer ton épaule. La serrer oui, plus que la caresser. Que je retrouve les yeux fermés cette sensation que c’est bien Toi, que tout n’est pas mort. Ce n’est pas ce qu’il faudrait faire, et la raison me crie de me barrer, mais qui serais-je pour partir maintenant. Serais-je assez con pour me renier, renier notre histoire et ce que j’en espère pour partir maintenant.



Personne ne viendra…Personne ne nous a jamais voulu du mal, on a réussi tout seul à s’en faire tu ne crois pas ? Tu m’as tellement manqué…

Oui, tu m’as tellement manqué.
L’alcool rend con, méchant, mais il annihile aussi le temps de réaction. C’est de ce temps là que j’entends abuser.

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Doryen
Je ne suis pas un génie, je l'ai déjà dit non ?
Et un peu con... aussi.
Pas besoin d'alcool pour ça.
Je suis un homme quoi..
Gentil, parfois impulsif, tantôt sûr de moi, tantôt à verser un semblant de larme dans mon lit, seul dans la nuit allongé dans un pageot inconnu.
Il m'arrive de penser à Nous, mais lorsque ceci se produit je chasses l'idée en secouant la tête avec la même utilité qu'un revers de main faisant fuir le moustique.
Souvent, j'y ait songé.
Alors lorsque les lèvres se posent sur le front, c'est comme de la soie qui effleurent la paume d'une main, instant soyeux et éphémère.. mais instant tout de même.


Trop fatigué. C'est évident. Le baiser se pose et s'envole comme papillon devant le dessinateur, ne reste que l'image de la sensation, l'imaginaire et le sentiment qu'il procure. Futile. Aucun intérêt. Enfin, presque... Ça pourrait presque suffire à lever le treuil, sans l'alcool ou la faim.. Enfin, la faim... maintenant que c'est dans l'assiette faut reconnaître que le courage fait ses valises, prend un ticket pour le sud, au soleil et à la corrida.

- Toi aussi..

C'est sorti tout seul.. Sûrement l'alcool... Ou la fatigue.. ou le morceau de viande qui pend sur la fourchette... C'est bien de la viande ? Dans le doute, comme dit grand mère... Quand ça à la forme de la bouse, l'odeur de la bouse et la couleur de la bouse, inutile de goûter pour savoir que c'est de la bouse. La main posé sur son épaule sonne comme un avertissement. La fourchette retombe, tout comme toute motivation de conversation ou de tentative de meurtre.. L'envie de joindre les doigts sur son épaule est forte, mais la motivation insuffisante, et la force encore moins..

- J'ai b'soin... de m'allonger..

Hein ?
Viens pas casser les corones..
On discutera demain.


- Il fera jour demain..

Ouais, je sais qu'il fait jour là..
C'est une image, fais pas caguer !
Bon, il est ou le lit ?


L'instant est passé.
Envolée la lucidité, il ne reste qu'un pauvre homme fatigué, se levant de sa chaise en se tenant des deux mains sur la table pour obliger les jambes à se tendre, et à se tendre droites de préférence.

- Reste tout le temps que tu veux, c'est aussi chez toi ici... Je mettrai un peu d'ordre tout à l'heure. On aura.. enfin.. on verra.


C'est combien de marches un escalier ?
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Andrea_
C’était bon. C’était court, oui, mais c’était bon. C’est pas la taille qui compte. C’était un tout petit baiser, c’était un tout petit « toi aussi », mais c’est un pas énorme pour l’homme. Surtout que personne n’est censé ignorer qu’il a le poing qui le démange. Du moins c’était le cas y a quelques minutes, la viande aurait-elle attendri la bête ?

Alors comme disait sa grand-mère, si ça ressemble à une fuite, qu’il fuit et que ça sent la fuite, c’est forcément que c’est une fuite. Le bon côté de la chose c’est qu’il ne va fuir qu’à l’étage, et qu’à moins de sauter par la fenêtre il ne va pas se volatiliser.
J’aurais du condamner les fenêtres. C’est trop tard non ? On peut pas dire qu’elles sont fermées ? Murées ? Et les draps, rassures moi, t’avais secoué les draps ? T’as jamais aimé la poussière, faut dire qu’à l’époque on les secouait suffisamment souvent…


D’accord oui.

Oui, va-t’allonger.
Oui il fera jour demain. Même s’il fait déjà jour, et encore pour un moment, tu vas vraiment dormir tout ce temps ?


Ne touche pas à la chambre de Victoire, s’il te plait…

Seize marches. Y en a seize pour rejoindre notre – ta, ou ma- chambre. Il faudra en descendre une autre pour rejoindre la chambre de ma –pas ta, notre- fille. N’ouvres pas la porte, moi, je n’en ai pas eu le courage. Mais lorsqu’enfin ton ronflement se fera entendre, que dans l’encadrement de la porte que j’aurais entrouverte pour m’assurer, une fois encore, que tu es bien là, peut être…
Peut être que je trouverais le courage de faire un pas de plus pour pousser la sienne. Je ne m’écroulerais pas, j’essaierais de ne pas le faire. C’est à peine si j’ouvrirais la fenêtre de peur de troubler cette pièce sans vie. Alors je m’assiérais sur son lit, et je remercierais Dieu, le Sans nom ou n’importe qui d’autre de t’avoir ramené. Peut être oserais-je même penser qu’il m’avait enlevé ma fille pour te ramener. Alors je me demanderais ce que j’aurais fait, si j’avais pu choisir. Ma fille contre toi. Toi, contre Elle. Moi, contre vous deux. Et même si je ne pardonne pas qu’on me l’ait enlevé, alors je remercie que le choix ai été fait pour moi. Non pas qu’il me convienne, mais au moins je n’ai pas eu à choisir.

Seize marches. Oui, c’est chez moi ici. C’est chez moi aussi. Mais c’était surtout chez Nous. L’ordre ? Quel ordre ? J’irais probablement, tel un automate, poser le reste du repas dans la gamelle du chien, machinalement je nettoierais la table.
Et j’attendrais.

Que tu dormes.
Que tu te réveilles.
Qu’il fasse jour –un autre jour, sois pas rabat joie-.

Oui, va t’allonger, tenter de mettre l’ordre dans ta tête, comme j’en mets au ré de chaussée. Va t’allonger, et dors s’il te plait. Dors si profondément que tu ne sentiras pas mon corps se blottir contre le tien quand la nuit sera enfin tombée, que mes larmes auront coulées et que mon cœur sera asséché.

J’ai tout quitté pour un double D, je peux le faire pour un simple. Car je sais désormais que je n’ai jamais cessé de te chercher et qu’enfin, tu es là.
Et demain…


Oui, demain… Je t’aiderais à remettre cette maison en état.

J’suis pas Valérie, et j’ai pas de salopette, mais on devrait bien en faire quelque chose…
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Doryen
La conséquence du.. des.. verre de trop, c'est que tu t'assois sur ta dignité comme Clara sur un pied de chaise. Quand t'as personnes pour t'aider, tu déambules dans des couloirs trop petits, te heurtent à des coins de portes qui t'attendaient de pieds ferme et butes sur des montants de meubles vicelards qui se déplacent à ton approche comme des tonneaux non harnachés dans un navire un jour de tempête.. enfin, je dis ça, j'ai jamais pris le bateau.. tout ça pour au final capituler et te coucher ou tu peux, en tentant de garder à l'esprit que le lit n'est mieux que sans vomit. Et oui, c'est en étant n'importe qui qu'on finit par faire n'importe quoi, hein. La dignité reviendra bien après un petit somme, puis ça va, il n'y a personne pour assister à ça..
Ha, oups..


Comme souvent, la sensation d'inconfort le tire d'un sommeil sans rêve. La gorge et la bouche si sèches qu'il peine à déglutir, le gargouillement à l'estomac qui lui rappelle que boire c'est bien mais manger c'est mieux, et les paupières qui souhaitent faire gréve quelques heures de plus tandis que le cerveau reposé aimerait bien prendre le dessus sur le corps épuisé de sa nuit à ne rien faire. Les matins de cuites se suivent et se ressemblent dans son quotidien depuis de longs mois, mais le bras en travers de son torse et la respiration dans son cou lui procure un léger sursaut.

Oups, définitivement...

Paupières closes, il a beau tenter de se concentrer pour se remémorer la soirée.. journée.. de la veille, rien ne lui vient à part la nausée. Il lui faut de longues secondes pour ouvrir les yeux pour constater qu'il fait vraisemblablement nuit.. mais en même temps, vu la météo dans la région, il pourrait tout aussi bien faire jour.. qu'il est dans son ancienne chambre, et qu'effectivement c'est bien un bras qui est posé sur lui.. dans le doute.. Il lui faudra de longue minutes supplémentaires pour tenter lentement le regard de biais en retenant sa respiration, pour avoir la confirmation de ce qui germe dans son esprit sortant du brouillard.

Berdol !
Comment..


Il s'extirpe du bras et des draps délicatement, prêtant attention à la respiration et espérant être meilleur pour ça qu'elle ne l'est pour crocheter une serrure, avant de s'écarter pour s’asseoir au au bord du lit.. Toujours se lever lentement après Le verre, règle numéro 10. La tête lui tourne légèrement, surement plus de la rencontre que de l'alcool ingurgité, et se lève doucement pour sortir de la pièce à pas de loup.. en meute.. et de traverser le couloir en se guidant la main posé contre le mur pour atteindre l'escalier et finalement la cuisine, trébuchant au passage dans un on ne sait quoi posé dans la gamelle du chien pour on ne quelle raison, lâchant un juron et ne devant son salut qu'à la proximité de la commode.

Berdol !
L'envie de l'égorger, ok.. mais le reste ?
En même temps, dans mon état j'ai pas pu lui faire..
Et maintenant ?

Il tâtonne pour trouver la bougie, ou ce qu'il en reste, fouille le plan de travail et les quelques placards à la recherche de quoi contenter son estomac. Soif et faim. Nickel, carotte et absinthe... Les deux déglutient avec la même grimace. Finalement, la carotte c'est bon.. même avec sa peau.. surtout quand on l'a fait passer avec une petite gorgée d'alcool. Bon, la première gorgée lui donne des hauts le cœur, mais la seconde ne lui fait que secouer la tête. Faut soigner le mal par le mal, non ? Et on dirait presque qu'il recouvre ses esprit grâce à.. non, pas la carotte... peut être l'eau rafraîchissante sur sa nuque.. ou l'alcool.. puis pour être sûr, mieux vaut s'asperger à nouveau ou ingurgiter de plus belle.. ou les deux..

Berdol.

Trop d'idée se bousculent, et comme un fantôme qui tente de s'extirper de sa rêverie, il gravit les 17 marches.. 16 ?.. qui le mène vers le couloir pour finalement se poser dans l'encablure de la porte pour finalement être convaincu qu'elle est bien là.. Endormie et magnifique,.. Comme avant.. Comme maintenant.. Mais avant, c'était mieux ? Oui.. Ou non.. Sûrement que oui.. Et aujourd'hui ? Et son mari ? Et ses enfants ? Et la vie.. sa vie.. Mais le corps allongé qu'il connait parfaitement est fidèle à ses souvenirs.. Il y à des choses qu'on oublie, puis il y a... Elle.

Berdol...
Qu'elle est belle !
Combien sont donc montés dessus ?
Elle est là..
Sa famille ?
... dans ton.. notre.. lit..
Son mari ?
.. Ce soir.
Et demain ?
Cette nuit...


Il y a la sagesse, il y à la lucidité, il y a... puis il y a l'envie.
De la violer.
De l'égorger.
De la chasser à coup de pompe dans le c**
De l'insulter, de la traiter de traînée
De lui arracher sa bague énorme...


Il parcours les quelques pas qui le sépare du lit avec beaucoup moins de discrétion qu'à son départ pour se remettre dans le lit, la regarde encore un instant avant de s'installer sur le côté et de passer son bras autour d'elle et de glisser tendrement la main dans les cheveux de moins en moins coiffés. Il à envie de la respirer.. juste une fois.. au cas ou ce serait la dernière.. au cas ou ce serait un mirage.. au cas ou ce serait un rêve.. Il glisse son nez dans le creux du cou et en profite pour redescendre sa main le long du dos.. Ça sent.. Ça sent la femme.. peut être la sienne.. L'envie de s'y blottir le prend..
Juste ce soir..
Parce qu'il est faible,
Parce qu'il en a envie,
Parce qu'il l'aime peut être.. au final..

Au commencement, c'était un rêve.

Peut être l'est il encore aujourd'hui...


Un petit bonjour est susurré à l'oreille tandis que les lèvres se posent sur la joue pour goutter.. juste un petit peu.. et se remémorer.

Il fait encore nuit ?
Franchement.. on s'en fout...
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Andrea_
Je n’ai jamais dit que ça avait été facile de venir te rejoindre cette nuit là. Quitter la chambre de Victoire avait été une épreuve. Il me semble avoir mis des heures à trouver le courage de le faire. C’est fou comme l’esprit est fort quand il veut vraiment se souvenir. Il m’a semblé que son odeur encore était sur l’oreiller, et dans un demi-sommeil j’ai même cru caresser ses cheveux. Mais ce n’était que sa peluche, celle qu’elle avait si souvent réclamé quand nous sommes parties. Elle était devenue, et je le regrette maintenant, un fardeau. Lorsqu’on a un enfant, on ne peut pas se contenter de creuser sa tombe et d’attendre que le temps passe. On ne peut pas enquiller les bouteilles et dépérir. Il y a toujours une petite voix qui vous rappelle à l’ordre. Une petite voix qui a faim, qui a soif, qui a peur, qui veut un bisou. Qui a envie de faire pipi, qui a fini de faire caca, qui veut un bonbon. Une petite voix qui demande « où il est Ddodie ? » et qui chouine à qui veut l’entendre qu’on a mangé le chien. Il faut doser ses paroles, ses gestes il faut faire à manger.
C’est à ce moment qu’elle a rejoint mon Oncle. J’avais tellement peur que son père veuille la retrouver qu’elle avait eu les cheveux coupés, et qu’il lui avait donné un patronyme masculin. J’étais lâche, mais j’étais libre. Libre de chialer toute la nuit, de déjeuner au calva’ et de renvoyer chier les gens qui affichaient leur bonheur –franchement, sachez le, c’est indécent d’hurler combien vous êtes heureux à une femme qui vient de perdre son Amour-.

Tu n’avais jamais été ivre devant moi. Jamais, aussi loin que je me souvienne, tu fuyais l’alcool comme la peste, mais c’est souvent le cas, quand on aime trop, on préfère s’éloigner de la tentation plutôt que d’y céder. C’est plus sage. A croire que ta sagesse est en train de faire une fell’ation à ta vertu.
T’as pas idée du bruit que tu fais quand tu dors dans cet état. T’as pas idée de combien j’en avais rien à faire quand je me suis couchée contre toi. J’ai d’abord été déçu que tu dormes, tant j’avais l’envie que tu me sers fort. J’avais mis toutes les chances de mon côté pourtant, j’avais allumé une bougie et je m’étais posée sur le sol, prête à te regarder dormir. Je l’ai fait, et dans un geste que je n’explique toujours pas, j’ai même avancé ma main pour la posé sur ton front avant d’en virer le bonnet. Le regard aspiré par tes paupières closes a laissé du répit à mon index qui s’est posé sur ta joue pour dessiner l’ovale de ton visage. J’ai fait l’inventaire. J’ai cherché les rides que j’avais connues, et fait connaissance avec les nouvelles. Je t’ai volé ton nez et ça m’a fait sourire. Ça m’a fait sourire, et ça m’a fait pleurer, aussi. Tu dormais, je pouvais bien me laisser aller un peu.

J’ai pensé partir lorsque ton image fût gravée dans la mémoire. J’ai pensé te laisser une lettre, un truc bien mielleux, où je t’accablerais avant de m’excuser pour tout le mal qu’on s’est fait, les mots qu’on s’est dit, et ceux que nous avons gardé. Tu n’as pas idée du nombre de lettres que j’ai écrites. Tu n’as pas idée du nombre de fois où je suis partie en laissant une lettre. Du nombre de fois où ses lettres m’ont hantées, m’ont fait me sentir lâche, d’une lâcheté sans pareil, dans un monde où il suffit simplement de regarder l’autre pour lui dire que je n’ai aucun compte à rendre, que j’ai envie, simplement envie, d’aller ailleurs, dans un ailleurs sans Lui.
Mais toi…
Toi…

Alors j’ai simplement soufflé la bougie, et fait tomber ma robe, abandonné mes bottes au bout du lit avant de soulever le drap pour m’y glisser.
Trop fatiguée pour réfléchir, trop lasse pour essayer, je n’ai été bonne qu’à me poser contre ton dos. J’ai embrassé ta nuque et il n’a pas fallu longtemps pour que Morphée m’emporte. Mon dernier souvenir reste l’odeur de ta peau contre mon visage, car si l’un de nous devait mourir demain, c’est ce souvenir, que je chérirai. Un Toi, contre un Moi, et si je pose doucement ce bras sur Toi, c’est pour que tu ne puisses pas partir en catimini. Et aussi parce que j’ai essayé, c’est impossible de rentrer dans ton corps.

C’est à peine si j’ai senti mon bras se soulever pour reposer contre le drap encore chaud de ta présence, déjà mes paupières se refermaient. Tu vois, t’es meilleur que moi niveau discrétion. Tu l’as toujours été, sinon tu ne serais jamais parti, la première fois.

Il n’aura suffit qu’un petit mot murmuré au creux de mon oreille pour me rappeler au monde des vivants. Qu’un petit mot pour ma joue glisse et que ça soient mes lèvres que tu goutes, et les tiennes que je dévore. Contre Toi que mon corps se redresse, et le tien que j’emprisonne entre mes cuisses. Ton visage entre mes mains et ma peau contre la tienne.

Qu’il fasse jour ou nuit, on s’en tape non ? Pour le moment …
Pour le moment c’est comme la première fois, la même intensité. Car la première fois aussi, nous pensions que c’était la dernière.

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Doryen
Il fut un temps...
Un chien aurait été dehors et une petite chez la nounou.
Eux, auraient été simplement heureux d'avoir fuit leurs vies respectives, savourant le bonheur d'être juste ici, maintenant et ensemble.
Les autres auraient continuer de menacer et de conspuer, d'envie et de jalousie.

Il fut un temps ou la chevauchée aurait été telle la cavalcade de Gengis Khan et sa horde de sauvage, piétinant tout sur son passage et surtout ne laissant aucun endroit inviolé. Il y a quelques années, le lit et même la chambre n'auraient pas suffit, les draps auraient fini en boule au sol, le pied du lit aurait cassé une fois de plus, les murs auraient gardés des empreintes de mains et le dessus de la commode des traces de fesses, les voisins auraient criés au scandale en vain puisque cela n'aurait rien couvert du bruit à l'intérieur de cette maison, et la passion se serait mêlé à une infime touche de brutalité que je ne pourrai évoquer ici sans une pointe de vulgarité qui n'est pas à la portée de tous.

C'était une autre époque..
Peut être même une autre vie..

Mais pas cette cette nuit.. ou ce matin..
Ce serait mentir que de dire que ce fut une orgie sexuelle, et encore plus de faire croire qu'ils ne finirent leurs ébats qu'à l'aube.
Ce serait également de la mythomanie de laisser penser qu'il se rappelle de tout le lendemain ou les jours suivants..
En vérité, il ne restera en mémoire que langueur, douceur et passion.
Et peut être..
Allez..
L'image de langues qui se frôlent, se touchent, s'enroulent rendant la respiration plus difficile encore.
L'image de leurs deux corps collés l'un à l'autre, l'un dans l'autre, comme une évidence, du bleu dans du bleu et des cuisses fermement enlacées afin de faire perdurer le moment, une poitrine qui frotte tandis que les mouvements lancinant paraissent évident.
L'image, peut être, d'une corps redressé, dont les légers mouvements du bassin font tanguer des seins moins fermes et opulents que dans un souvenir mais toujours aussi beaux, dont les contours se dessinent uniquement grâce à un volet tanguant laissant passer la lumière d'une lune qui se couche ou d'un soleil qui se lève.
La sensation, enfin, lorsque l'extase pointe le but de son nez, fugace mais telle une délivrance, lorsque enfin se délivrent les marathoniens après un effort intense.. ou pas.. et je ne saurai dire si ses bruyants halètements y correspondirent, je ne suis ni présomptueux, ni prétentieux.

Puis viennent les doutes.. oui, la fatigue aussi, mais surtout les doutes..
Ben oui, ils viennent jamais pendant, hein..
Raz de marée de doutes aussi puissant que boulasse un lendemain d'apéro un peu trop arrosé.
Et tandis qu'il lui câline le dos, quelques temps après s'être langoureusement embrassés, peu de temps après qu'elle se soit à nouveau blotti dans ses bras, le remord joint le doute.
Et pendant que Sa respiration réchauffe le creux de son épaule et la base de son cou, il tente de chasser les sombres pensées qui lui martèlent le cerveau..

.. Comme la colère...
.. Comme l'envie au final de se barrer, comme un criminel après son méfait..
.. Comme l'envie d'abuser d'elle.. Comme d'autre avant lui..
.. Comme TANT d'autre avant lui..
.. Comme l'envie de la retourner, de lui écarter l'arrière train violemment, cheveux tirés sans ménagement en arrière, d'entendre des cris de douleurs et non de plaisirs, comme il s'imagine les monsieur X avec elle en taverne, durant ses nombreuses années...

Puis le baiser qu'Elle lui pose sur les joues suffit à évaporer les mauvaises idées comme on embrasse un enfant avec l'incroyable bisous magique faisant disparaître les douleurs..

Bon, ça lui lève autre chose ceci dit..

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Andrea_
Il fût un temps…
Où nous nous serions offert l’un à l’autre sans penser à autre chose, incapable que nous étions de nous rassasier de nous. Un temps où nous aurions recommencé à nous toucher, à nous faire du bien, à s’emboiter sans prendre conscience de l’évidence nous étions fait l’un pour l’autre. Un temps où rien ne nous aurait arrêtés sinon l’impossibilité physiologique de continuer sans dormir, juste un peu.

Il fût un temps où le monde nous portait, où personne n’avait voix au chapitre. Nombreux sont ceux qui nous ont encouragé à continuer, tout aussi nombreux ceux qui nous sommaient d’arrêter ce qui se termineraient en carnage. Nous avons tant de fois rit en les entendant… J’en ai pleuré parfois. Oh je n’ai jamais eu de doutes sur l’histoire que nous écrivions, et je la pensais sans fin. Je pleurais de l’incompréhension à les entendre, tu voyais de la jalousie, là où je ne voyais qu’une étroitesse d’esprit à croire que parfois les histoires finissent bien. Ils avaient tout, l’argent, la gloire, pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre que nous avions simplement besoin l’un de l’autre pour vivre ?

Il fût un temps, où j’aurais été incapable d’imaginer une fin, aussi heureuse soit-elle. Il était trop tôt, et j’étais persuadée que la vie nous réservait d’autres merveilles. Qu’elles les distilleraient avec langueur, pour nous permettre d’apprécier chacune d’elle. La dernière aurait sûrement été l’apothéose, quand nous aurions donné naissance à une boule d’Amour qui aurait eu tes yeux. Mais il était trop tôt, pourquoi ajouter un acteur quand la pièce n’a pas de fausses notes avec ceux déjà présents ? Nous avions tout le temps pour ça, je le croyais.
Mais nous n’avons eu le temps de rien Ddodie. Nous avons transformé notre conte en chair de poule, nous avons gâché ce que la vie nous a donné pour en faire une vulgaire histoire passagère, passagère mais dévastatrice. Passagère bien que passionnelle. Passagère, et pourtant inoubliable.
Je sais maintenant, qu’il aurait été au dessus de nos forces de nous arrêter à ce moment là, mais que ça aurait pourtant été beau. C’est ça une belle histoire, c’est savoir partir quand il est temps. C’est partir au sommet de sa gloire, une fin à la Roméo et Juliette.

C’était une autre époque…
Mais sûrement pas une autre vie…

Mais pas cette nuit… Ou ce matin…
Ce serait mentir que de dire que cette nuit nous a épuisés. Pourtant quand mon corps alangui s’est posé contre le tien, j’ai eu cette sensation de plénitude que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Ce sentiment pas nouveau que la terre entière était contre nous, qu’ils pensaient que nous partions droits dans le mur. La seule chose qui a véritablement changé, c’est que nous savions, nous aussi, que nous y allions.
C’est dérangeant, de devoir encore une fois fermer les yeux et goûter ta peau pour éloigner ce trouble. Cette pensée qu’il va falloir choisir entre le cœur et la raison. C’est dérangeant, c’est consternant. Mais tu vois, il n’a suffit à mes lèvres que de se poser contre tes joues pour qu’il s’échappe.

Ce serait mentir de dire qu’un baiser aura effacé les doutes que je crois percevoir dans ton regard, ce serait mentir que de dire que ça ne m’a pas désarmé de nous sentir si vulnérables quand nous avons été si forts. Mais il semble apaiser nos craintes quand la gourmandise emplie ma bouche en t’arrachant un râle. Un râle, comme le coup d’envoi d’un rapprochement bien plus brutal.
Les corps en transe n’ont sûrement été que les marionnettes de nos esprits, échauffant un poignet, rougissant un fessier, tirant une tignasse. La tendresse a, l’espace d’un instant, disparu laissant la fougue se muer en une rage qu’aucun de nous n’a cherché a refréner.

Ce serait mentir de dire que certains mots ne m’ont pas touchés en cet instant, ces mots que tu prononçais déjà, à l’époque mais qui aujourd’hui prenaient un tout autre sens.

On n’a jamais dit que ça serait facile.
On n’a jamais dit que ça serait beau.
On s’est simplement promis sans le dire, d’essayer.


C’est en redescendant au petit matin –qui était en fait l’après midi, comme quoi l’alcool n’altère pas tout !- que j’ai compris qu’il était utopique de croire qu’il suffirait à nos corps de se retrouver pour que l’esprit suive.
Assise sur le perron de leur maison, son regard semble brillant, elle-même serait incapable de vous en expliquer la raison. Le corps encore endormi est sûrement frigorifié, simplement protégé d’un drap comme il l’est. Et seule la fumée s’échappant d’une tasse brûlante vient troubler le paysage. C’est à peine si elle remarque la présence d’un Ouaf maintenant âgé qui pose sa truffe sur ses pieds.
Il n’y a pas Sa respiration pour réchauffer le creux de son épaule et la base de son coup, il n’y a donc rien pour chasser les sombres pensées qui lui martèlent le cerveau.

.. Comme la colère…
.. Comme l’envie au final de se barrer, comme une criminelle après son méfait…
.. Comme l’envie d’abuser de lui, comme d’autres avant elle…
.. Comme tant d’autres après elle..
… Comme l’envie de le gifler, de lui planter une dague en plein cœur jusqu’à lui ouvrir les entrailles pour les remplir d’un alcool qu’il semble bien trop apprécier.

Puis le regard dévie doucement suffit à évaporer les mauvaises idées comme on arrive à redonner le sourire à un gosse en lui offrant un cadeau après une grosse fessée.
Car à ses côtés, on pouvait lire la gravure qui ornerait bientôt la boite aux lettres.





          Andréa et Ddodie Pouic,
          Et leur chien
          .

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