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[RP-Chambre] Erraa et Ulysse.. et Jules ?

Jules.
- Oui. Je le fais en premier, ça évite les descentes trop douloureuses.

Il n'a pas cru au oui, et aurait presque sourit, vu qu'elle contredit son "j'voulais pas dire ça". Ce serait presque attachant. Mais cette justification à la mord moi le nœud ? Putain de bordel de merde, ça passe pas. Le regard noir jette des éclairs et s'il n'avait pas des années et des années d'entraînement à se contrôler, d'abord comme soldat puis comme courtisan, il te l'aurait jetée dehors à coups de pieds au cul. Elle parle de son "frère", et il écoute, à moitié, parce que cette foutue putain de phrase à la con l'a bien trop énervé pour compatir à son histoire. Quoi, elle s'imagine qu'elle est la seule à avoir souffert sur cette putain de terre ? Visage fermé, il la regarde boire, un, deux verres, et ne fuit pas son regard quand elle se retourne.

Je suppose que vous avez hâte de retrouver votre comptoir et je n'ai que trop abusé de votre temps.

- Non.

Ben t'es con, Jules, dis oui ! Vire là, c'est une déprime ambulante !
Ben quoi ? J'ai pas hâte de retrouver le comptoir.
Mais putain elle est toute pourrie dedans, plus d'espoir plus rien, au point de mordre la main qui la caresse !
T'as raison, mais le narrateur s'amuse, alors on reste.
Putain de narrateur de mes deux.
Ouaip.

Il la fusille toujours du regard, hein, faut pas croire. Ses mâchoires sont serrées, sa voix grave est amère. Il parle à son dos à présent, ça aide à dire ce qu'on pense.


- Tu m'as pas fait mal exprès, tu le sais très bien. En revanche ta méthode d'attaquer avant d'avoir à se défendre, c'est des foutaises. Parce qu'à force de frapper avant d'être frappée, tu fais quoi ? Ben tu fabriques des gens qui se sont fait frapper sans avoir rien fait, et qui à cause de toi vont aller en frapper d'autres qui n'avaient rien fait, et ainsi de suite. Génial.

Inspire, expire, Jules. La voix s'adoucit, un chouia. Encore un peu agacé, le garçon.

- T'es pas la première à souffrir. J'en ai une autre à ton service, d'histoire. Mon amie a été violée à douze ans, chassée par son père immédiatement après parce qu’elle était "souillée", ramassée de force par une maquerelle qui en a fait un catin. Ensuite elle est tombée amoureuse d'un mec, et il est mort. Elle a réussi à grimper tout en haut de l'échelle dans son métier, mais elle a tout perdu en se faisant enlever et vendre. A sa libération elle a appris que tous ses amis étaient mort. Même moi, elle me croyait mort. Et pourtant c'est la personne la moins aigrie, la plus joyeuse et gentille que je connaisse.

Il inspire, expire. La voix a perdu son amertume, plutôt teintée de lassitude à présent.

- Faudrait peut-être arrêter de mordre à tout va, mignonne. Les chiens enragés finissent par mourir de faim. Oui, ton histoire est triste et injuste, mais ne te cache pas derrière comme si t'avais pas le choix.

Allez, Julot. Fais un effort, pour ton narrateur qui veut s'amuser. Allez, julot... steuplé ! Ah, ça marche. Il penche la tête légèrement de côté, et lui tend la main.

- J'ai pas grand chose à offrir, soit. Mais c'est là si tu l'veux. C'est ton choix, Brindille. Mes bras, ou.. ta rage.

Putain fait chier, elle est pas récupérable celle-ci, pourquoi il s’époumone ? Ah oui à cause de moi, pardon.
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Erraa
Hiiiiiii merci ! Je savais pu comment m'en sortir avec elle, chiante comme la mort quand elle s'y met. Bon bon, c'est quand même pas gagné d'avance cette histoire. Parce que vrai qu'un Julot qui se fout en rogne pour de bon, ça fait flipper grave. Du coup, elle a même pas osé bouger d'un poil tout le temps qu'il a parlé. Le pied droit à moitié dans la chaussure, elle a gardé les yeux rivés sur le plancher. Elle écoute la nouvelle logique qu'il lui offre. Aussi bizarre que ça puisse paraître, elle n'avait jamais réfléchit à ça. Faut dire qu'elle a toujours eu quelqu'un pour rattraper ses conneries sans avoir à se préoccuper des conséquences.

Elle écoute aussi l'histoire de cette amie, les larmes aux yeux. Elle comprend pas comment c'est possible. Pour le coup c'est elle qui doit digérer un truc aux antipodes de sa conception de la vie. A quoi ça peut bien servir de foncer dans le mur avec le sourire ? Et cette histoire de choix, c'est quoi ? Elle aime pas les choix d'façon, chiante jusqu'au bout. Même si faut bien avouer qu'il a raison. Complètement. Pas évident à intégré hein ? Wow, il a pas du dire autant de mots depuis le début du mois tout cumulé.

- J'ai pas grand chose à offrir, soit. Mais c'est là si tu l'veux. C'est ton choix, Brindille. Mes bras, ou.. ta rage.

Aller, à toi de faire un effort, chacun son tour. Et pas un petit en plus avec ce que tu viens de faire ! Et non, tu relèves pas la brindille, tu la fermes et tu bouges.
Elle réussi à lever les yeux, un peu. Juste assez pour voir la main tendue. C'est l'occasion ou jamais cocotte, t'as intérêt à pas la laisser passer. Alors toute penaude, elle se saisit de la main tendue et sans la mordre cette fois. Brave petite. Sa mimine est tremblante, pas trop assurée mais là quand même. Un reniflement discret pour ravaler les larmes.

C'est pas vrai, tu as bien plus à offrir que moi. Je sais pas comment vous faites. C'est... pas normal. On peut pas vivre sans se défendre. On peut pas foncer dans les escaliers avec le sourire, c'est suicidaire.

Un pas après l'autre, doucement, la brune revient dans les bras de Jules.

Je sais pas faire autrement. Je suis désolée.

Ah ben voila, elle sait être mignonne quand la houspille un peu. Bon, beaucoup. Mais on n'est jamais à 'abris d'une rechute.
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Jules.
En effet, il a jamais tant parlé d'un coup, le pauvre Jules. Mais c'est un cas de force majeure, vous êtes tous témoin. Elle place une main fine dans la sienne, et Jules se surprend à ressentir un soulagement plus intense qu'il aurait cru. Dingue ce qu'on peut s'investir vite, avec une petite brindille comme ça. Il ne s'est même pas rendu compte de l'avoir surnommée ainsi à haute voix, c'est sorti tout seul pour le coup, comme la preuve d'un début d'attachement inconscient. La menotte tremblotante est serrée, tenue, fermement. J'te tiens. Et au petit reniflement, la dernière once d'agacement disparaît. Craquante. Chieuse autodestructrice et craquante. On est pas dans la merde, tiens. Il sourit, doucement, au compliment qu'il ne relèvera pas. Même s'il a beaucoup à offrir, dans leur cas précis, ça reste peu. Moins que ce dont elle aurait besoin, mais ça, c'est pour le troisième bouquin d'une saga qui ne sera peut être jamais écrite, alors on va passer allègrement dessus.

Je sais pas comment vous faites. C'est... pas normal. On peut pas vivre sans se défendre. On peut pas foncer dans les escaliers avec le sourire, c'est suicidaire.

Il ne bouge pas, respire à peine, à mesure qu'elle avance vers lui, et attend qu'elle soit dans ses bras pour les refermer sur elle, lentement, jusqu'à la tenir bien fermement collée à lui. Là. Tu bouges pu, mignonne petite teigne.

Je sais pas faire autrement. Je suis désolée.

Un baiser dans ses cheveux. Allez, Jules, cause. Promis après cette nuit je te laisse dire un mot par jour pendant deux mois.

C'est normal, les vieux instincts ont la vie dure. Et pour te répondre. On se défend ! On attend juste d'être attaqué, d'abord. Et on fonce pas dans les escaliers avec le sourire, non. Mais on s'accroche à ses amis pendant la chute, ils l'amortissent. Ils nous aident à nous relever, aussi, nous laissent pleurer sur leur épaule, et nous emmènent nous bourrer la gueule. Et là on réapprend à sourire. Si on mord les gens pendant la chute, on a personne arrivé en bas, c'est couillon. Quand j'ai quitté la baronne, la rousse m'a donné un câlin, un toit, un boulot. Une structure. Sans elle, je serais pas là pour te câliner à mon tour.

Mais quel philosophe, cet homme ! On est impressionnés, si si. Remplacer le cercle vicieux d'Erraa par le cercle vertueux de Jules, sans tomber dans l'eau de rose, voilà un défi qui en jette, nan ? Mais revenons à notre serial protecteur. Il inspire lentement, profondément, lui relève le menton et pose longuement ses lèvres aux siennes avant de plonger ses yeux noirs dans les mirettes encore humides.

C'est bizarre. J'te connais pas, et tu m'donnes envie de te protéger.

Ah ben non Jules, on a dit parle, oui, mais on a pas dit déballe tes tripes sans filtre ! D'accord, à la seconde ou tu l'as vue nichée dans les bras de ce grand couillon d'Ulysse qui savait pas quoi en faire, t'en as eu envie mais c'est vraiment une raison pour le dire ? Tain, c'est pas possible un personnage aussi chiant, je peux pas le laisser une seconde sans surveillance.

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Erraa
La petite se retrouve une nouvelle fois dans les bras protecteurs. Les mystères se suivent et ne se ressemblent pas. Pourquoi il insiste ? Aucune idée ! Comment il arrive encore à être tendre et compréhensif ? Néant. Comment il fait pour se calmer aussi vite ? Mystère. Quand au troisième tome de la saga, parti comme c'est parti, on est pas prêt à mettre un point à la préface alors, oui, passons. Il n'y a plus que sa main qui tremble, le reste de son corps s'y est mis. Le trop plein d'émotions pour elle qui les refoulent en permanence surement. Une sorte de contre coup appuyé par trois verres de vin et deux de calva. Et ouais, elle est impressionnée par le cours de philo mais un peu parce qu'elle comprend pas tout, un peu parce que ça commence à monter doucement. Pour se rattraper aux amis, encore faut il en avoir. Y a un accroc dans le beau tab...
Grplf
Un baiser et voila que toutes ses pensées volent en éclats. Mais comment il arrive à faire ça nom d'un chien !?!?! Y en a qu'un qui faisait ce tour de magie... Merde, elle y a pensé, trop tard. Bravo, maintenant elle a cette petite chaleur au creux du ventre qui pourrait se transformer en brasier assez vite.

C'est bizarre. J'te connais pas, et tu m'donnes envie de te protéger.

Rhaaa ! Jules ! Si tu dis des trucs comme ça aussi, comment veux tu qu'elle s'en remette ? Elle est fragile choupinette, déjà qu'elle a le cerveau à l'envers depuis un moment. C'est pas ça qui arrange ses tremblements en plus mais elle soutient courageusement le regard, enfin presque. Elle sourit même, le même sourire qu'on retrouve chez les gens qui ont pleuré des heures, fatigué, vidé. Elle passe une main sur sa joue, toute douce, tendre.

C'est le manque. C'est tombé sur moi mais ça aurait été un chien errant ça serait pareil. Si je suis une femme sans mari, t'es un chevalier sans dame en détresse.

Tiens, ça serait pas la première phrase sensée qu'elle prononce depuis le début de la soirée ? Peut être pas mais pas loin.
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Jules.
Merde, elle tremble comme une feuille à présent, et Jules est bien obligé de concéder que son narrateur avait raison. Cette pugnacité qui lui a tant déplu, c'était une façade, suffisait de gratter un peu pour retrouver l'oisillon paumé dessous. Or, c'est plus un mystère depuis longtemps, Julot a un faible pour les oisillons. Les mains larges se baladent à nouveau dans son dos, sur ses bras, en une caresse plus appuyée, presque une friction, bien qu'il sache que ce n'est pas de froid qu'elle tremble.

D'abord, il y a ce regard. Ce regard épuisé mais presque confiant, qui contraste tant avec la froideur qu'elle peut montrer quand elle est en mode défensif. Ensuite, le sourire, triste mais doux. En fait, décide-t-il soudain, Erraa n'est pas un oisillon, non madame. C'est un hérisson. Une boule piquante à l'extérieur, mais avec un minois adorable et un petit ventre tout doux, pour peu qu'on arrive à lui inspirer assez confiance pour l'exposer.
Il frissonne à la main caressante, laissant aller sa joue barbue dans la paume ouverte. Ben quoi, y a pas qu'elle qui est en manque de tendresse.

C'est le manque. C'est tombé sur moi mais ça aurait été un chien errant ça serait pareil. Si je suis une femme sans mari, t'es un chevalier sans dame en détresse.

Un petit éclat de rire bref lui échappe, avec les yeux qui pétillent, le cou renversé en arrière, la totale. Et c'est les yeux au plafond qu'il dira, dans une autodérision presque joyeuse....

T'as sûrement raison, pour le manque. Et pour le chevalier sans Dame.

Il bouge un peu, changeant de position pour la caler mieux contre lui, pour la regarder, lui sourire. Vrai, il se sent inutile sans personne à qui donner. Vrai, et il le lui a dit, que sa présence ce soir lui a fait du bien... Mais le sourire meurt, un peu, pour accorder à ses prochains mots tout le sérieux qu'il veut communiquer.

Mais tu te trompes sur un point. Ça pouvait pas être n'importe qui, sinon ça fait des mois que ce serait arrivé. Ça s'explique pas vraiment, c'est instinctif....

Menteur ! Si ça s'explique très bien. En vrai, fallait la parfaite combinaison de fragilité, d'esprit et de sensualité. Sans oublier deux trucs en bonus, que tu partageais pas avec Eloanne. Elle est plus nature, comme si vous étiez du même monde. Et surtout, elle te fait rire, cette brindille là.

Puisqu'on en est à se dire des vérités.. Ta vision du monde est si noire que ça donne envie de te redonner un peu de... lumière. D'autant plus qu'on aperçoit des lueurs de ta lumière, par moments. Quand tu te surveilles pas, t'es joyeuse, drôle.

Bref, il est charmé. Agacé qu'elle soit si négative, vrai, mais titillé par le contraste entre les deux facettes, et intrigué par le défi qu'elle représente. En un mot... Charmé. Alors il la regarde, un sourcil arqué en attendant de voir s'il va se faire mordre, cette fois, et d'un index, écarte le rideau de jais qui barre le front de la jeune femme. Eh merde, il a envie de l'embrasser. Ca se voit, puisque son regard noir se partage entre les noisettes et les lèvres de la jeune femme. Et cette fois c'est pas pour donner, c'est pour lui. Cette fois la petite voix et ses rappels de maigreur se tait, parfaitement consciente qu'elle ne serait pas entendue.

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Erraa
Il rit. Encore. C'est con mais ça fait du bien. Et pis c'est contagieux. Alors un grand sourire s'affiche en même temps que la main se recule de son visage. Avec un mouvement comme ça, c'est un coup à prendre une bugne.

T'as sûrement raison, pour le manque. Et pour le chevalier sans Dame.

Ah ! Tu vois qu'elle dit pas que des conneries.

Mais tu te trompes sur un point.

Oups, j'ai rien dit. On écoute la suite.

Ça pouvait pas être n'importe qui, sinon ça fait des mois que ce serait arrivé. Ça s'explique pas vraiment, c'est instinctif....

Heureusement que le petit mensonge est déclamé au lieu de la vérité, parce que la brune gère vraiment très mal les compliments, les choses gentilles. Elle aurait pris ses jambes à son cou sans demander son reste. Ca lui fait penser à un truc, mais c'est sans doute pas le moment de sortir un des grands préceptes de son mari. Non hein. Silence, donc.

Puisqu'on en est à se dire des vérités.. Ta vision du monde est si noire que ça donne envie de te redonner un peu de... lumière. D'autant plus qu'on aperçoit des lueurs de ta lumière, par moments. Quand tu te surveilles pas, t'es joyeuse, drôle.

Ah ben voila. C'est le drame. Elle est mal à l'aise, elle se tortille dans ses bras sans vouloir s'en échapper pour autant. Qu'est ce qu'on répond à ça ? Non mais c'est pas une question, pas besoin de réponse. Si ? Merde. bon, bon, bon. Pouce, elle cherche. Un truc philo aussi ? Genre pas de lumière sans ombre ? Mouais, non. Alors, alors... Ha ! Elle pourrait lui tirer la langue et dire qu'en vrai, c'est rien qu'une gamine qui n'a pas grandit et qui essaye de s'adapter à un monde de grand avec plus ou moins de succès. Bof. Même si c'est pas faux, ça va pas avec sa phrase. Mais ! Ha ! Ca serait pas un regard qu'elle connait bien qu'il nous fait là ? Mais si, mais si, z'ai bien vu un regard d'envie ! Il va lui sauver la vie celui là, enfin façon de parler. Quoi que. Ce regard là, elle le reconnait sans soucis et elle sait parfaitement y répondre.

Le sourire change, de jovial il se fait charmeur, le regard suit le même chemin. Même la tête s'y met en se penchant vraiment un tout petit peu sur le coté. Forcément, les mains ne veulent pas rester à la traîne et s'invitent de nouveau sous la chemise pour caresser la peau -poilue? pas poilue? osef- qui se planque encore dessous. C'est fou ça ! Pourquoi elle est encore là cette foutue chemise ! Chut, du calme, on a dit tout doux. Pas de précipitation. Y a quand même dû y avoir un petit soubresaut d'impatience qui l'a trahi. Merde. Tant pis, c'est fait, c'est fait. On l'a connu plus maîtresse d'elle même la brunette ! En attendant et en même temps, ouais, trop balaise, ses lèvres se sont posées sur les siennes. Sans se presser, une fois, deux fois. Une troisième fois un peu plus longue. Et là, la marionnettiste compte grandement sur l'entrainement de courtisan et espère à fond qu'il lui a pas sauté dessus au premier contact parce que sinon elle a l'air con à embrasser... ben rien. Ca se peut d'embrasser un baiser ? Mais non, il est gentil, il se retient. Pas vrai ? Parce que c'est au quatrième baiser qu'elle se rue sur lui pour de bon, Et miracle, le grplf perd du terrain. Enfin non, mais il le partage avec une pensée unique : Ne griffe pas, ne griffe pas, ne griffe pas...

Et elle ressort du baiser avec de la purée à la place de la cervelle, un sourire crétin, le bout des doigts un peu trop en appuie sur le torse mais sans griffer, les bras en guimauve, les jambes en coton, persuadée pourtant qu'elle devait dire quelque chose, à la base. Les paupières clignent plusieurs fois furieusement pour essayer de remettre de l'ordre dans tout ça. Ah oui !

J'aime bien ton rire.

Non, c'était pas ça, mais ça ira quand même, na !
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Jules.
Il aime bien la voir sourire, ça lui va vachement mieux que de tirer la tronche en expliquant que le monde est pourri. Bon, elle a raison, le monde est pourri. Mais c'est pas pour ça qu'il faut en parler en boucle, autant passer tout le temps qu'on peut à s'faire du bien, avant que l'Ankou ne vous attrape. Marrant comme elle gigote, comme si elle était gênée. Pourtant c'qu'il a dit était plutôt banal, hein. Les bras se relâchent un peu, histoire de lui donner toute latitude à accéder à son torse...euh.. poilu ou pas ? Ah ben merde, c'est bien la première fois qu'on me la pause, celle-là. A croire que Julot a toujours eu le torse que ses clientes voulaient lui imaginer. Bon ben puisqu'on me demande mon avis, il est poilu; ça collera mieux à l'avatar. Mais poilu comme ça hein, pas poilu comme ça faut pas déconner. Quant aux réactions aux baisers, eh bien, revoyons la scène au ralenti, histoire de rassurer la marionnettiste.

Bisou 1 et 2 : Il accueille, entrouvre les lèvres, et glisse ses mains dans son dos. Baiser trois, il a plaqué une main à ses reins pour la coller un peu plus à lui. Et au quatrième, vu qu'elle "lui saute dessus" - merci pour la description ultra floue, lâcheuse - il se lâche, approfondissant le baiser pour la seconde fois de la soirée, mais cette fois le ballet des langues est plus serein, plus langoureux, sans cette volonté farouche de marquer un territoire imaginaire qu'il y avait dans le premier baiser qu'ils échangèrent mais si vous savez, quand il voulait savoir si elle se sentait vide. Bref. Une grande main a pris ses aises et est allée palper une fesse, faut surtout pas te gêner, Julot.
Sortie de baiser, comme une sortie de ciné après un bon film, sourire niais, yeux qui pétillent et observent le visage féminin en miroir.


J'aime bien ton rire.

Il hausse une épaule modeste, et sourit en coin.

A mon tour d'entendre le tiens.

Et les mains qui une seconde encore caressaient et palpaient, de chatouiller les côtes trop saillantes, alors qu'il la roule sur le dos pour se pencher sur elle. Quoi ? Le public en délire réclame de l'érotique ? Sous prétexte qu'on est dans un bordel ? Mauvaise pioche, essayez la chambre à côté.

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Erraa
Une mine de première fois cette soirée. Au moins on est fixé, on table sur Wolverine, pas sur Chubaka, les filles !
La main baladeuse ne la gêne pas, mis à par peut être qu'elle est susceptible de faire monter la température de la petite braise au creux de son ventre mais rien de bien méchant ni de tout à fait contrôlable. Y a pas à dire, quand un sourire est partagé, ça donne tout de suite beaucoup confiance. Il est mignon à ne répondre que par un haussement d'épaule, on dirait presque qu'il gère les mots gentils aussi bien qu'elle.

A mon tour d'entendre le tiens.

Hm ? Elle va pas rire sur commande quand même, ça se fait pas, pis ce serait pas vraiment son rire vrai. Il a l'intention de lui raconter une blague ? Genre tu connais l'histoire de l'armoire ? Mouais ça serait même pas assumé je suis sure ! Lacheuse, je t'en foutrais moi. Je laisse la place au pro pour qu'il puisse s'exprimer... Mouais en le pensant c'était déjà pas crédible, en l'écrivant c'est pire.

Bref, il ose ! Il la chatouille ! Mais qu'est ce que...? Forcément, elle se tortille dans tous les sens, tentant de se protéger tant bien que mal. Les genoux repliés sur la poitrine, les bras qui repoussent les siens. Bon forcément, elle a déjà pas beaucoup de force en temps normal, c'est pas en riant à gorge déployée que ça va s'arranger. Le constat fait qu'il est vain de se défendre physiquement, même si par réflexe elle continue, elle commence à lui demander d'arrêter, pas trop fort d'abord, puis plus fort et enfin, elle hurle carrément. C'est ça qui est terrible avec les chatouilles, on a beau s'égosiller, s'époumoner, vu qu'on rigole, c'est jamais pris au sérieux. Et pourtant on a juste envie que ça s'arrête, je vous jure ! Mais c'est drole quand même hein.
Elle est donc là, à se tortiller comme un asticot, à hurler comme un putois, -après la teigne, l'oisillon et l'hérisson, il fallait au moins ça- sans penser une seconde que l'isolation acoustique devait pas être au top. Et si on s'attarde un chouille sur le point de vue de la chambre à coté justement ou du salon ? On entend une femme qui hurle d'arrêter et un bruit de lit maltraité, un homme qui doit pas être silencieux non plus, rire un peu au minimum, c'est contagieux on a dit. Ca ferait pas un peu scène de crime ? Non mais ça s'entend qu'elle rit quand même. Ben même, ça doit faire bizarre, c'est pas des sons qu'on s'attend à entendre dans un endroit pareil.

Ce qui a de moche avec les chatouilles, c'est que si on peut pas compter sur la clémence de son partenaire, on continue à s'agiter anarchiquement et à un moment, sans le faire exprès, y a forcément un genou qui vient frapper une côte ou un coude qui se heurte à une mâchoire. Mais pour cette situation, je vais pas prendre l'initiative de cogner un perso aussi cool. Je laisse le choix au narrateur. Ca se fait pas de donner un coup sans permission d'abord.
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Jules.
Ah ben on est pas dans la merde, tiens. Parce que le Julot, c'est le genre d'homme qui arrête à la première demande, rire ou pas. Pis il l'a obtenu, ce rire à gorge déployée, c'est tout ce qu'il voulait. Alors il est du genre à s'arrêter, sauf qu'il s'arrête pas, la faute à son narrateur qui a fait l’énorme connerie de pas penser plus loin que le bout de son nez, n'offrant à sa partenaire d'écriture aucun autre choix si elle voulait écrire plus de deux lignes. Le narrateur est confus. Le narrateur s'auto-flagelle, et pendant ce temps là, Jules chatouille. On va dire qu'il a pas entendu les deux premiers demandes, tiens, ça fera plus plausible.

Il rit avec elle, sans se soucier du tout de l'acoustique. Déjà, les murs du manoir sont épais. Ensuite, un bordel c'est toujours plein de bruits. Bruits de rires venant du salon, bruits de lits qui grincent, bruits de putains qui rient trop fort à la blague d'un client, gloussent en se faisant peloter ou encore simulent- ou non, selon la fille et son partenaire. Alors un rire de plus ou de moins....

Et donc, si elle aurait du pouvoir compter sur la clémence de son partenaire, ce n'est pas le cas, on l'a dit, et j'ai rangé le martinet d'ailleurs, y aura pas de second round. Quand elle se met à trop se débattre et qu'il s'est pris un petit coup de genoux dans les côtes avec un "humpf" discret, le courtisan arrête de chatouiller, mais toujours dans le jeu, s'est allongé sur elle et lui maintient les poignet au dessus de la tête, histoire qu'elle n'aille pas avoir l'idée saugrenue de lui rendre ses chatouilles. Il est d'ailleurs surpris qu'elle ne l'ait pas déjà fait.

Allongé de tout son long sur le petit corps mince, un genou entre les siens pour prendre appui sur autre chose qu'elle pauvrette, il s'écarte, à bout de bras et sourit, aussi haletant qu'elle.


T'as un joli rire.

Et maintenant on fait quoi ? Ben la position, l'échauffement, le baiser d'il y a une seconde, on va pas y couper hein. Jeux d'mains, jeux d'vilains, comme disait la grand mère. Fallait bien qu'ça dérape un jour. Les yeux s'font un peu plus sérieux, le rire de Jules se calme progressivement, la respiration est encore un peu courte et il reste là comme un con. Toussote. Se mord la lèvre. Pauvrette, elle avait pourtant choisi Jules pour éviter de se faire sauter dessus par Ulysse.

Ahem. T'veux rester dormir, alors ?

La vraie question inconsciente étant : tu ne veux QUE dormir, alors ? Oui, inconsciente. Parce que si on demandait à Jules ce dont il a envie la de suite, au lieu d'écouter gentiment son corps et ses besoins de chaleur et de tendresse, ce couillon là serait bien capable d'y réfléchir. Et là, ce serait le drame, il aurait l'impression de trahir sa baronne qui n'est pas sa baronne, de manquer à la promesse faite à la jolie brindille, et relativiserait immédiatement le tout en se disant que de toutes façons, elle est trop maigre, cette cliente. Alors on va éviter de lui demander ce qu'il veut, hein.
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Erraa
Tut tut tut tut pas d'auto-flagellation ou alors on partage, depuis le temps, il aurait du être acquis que ce que femme veut, Jules veut. Elle a donc mis un léger coup dans les cotes et les chatouilles se sont arrêtées. Elle ne l'a pas imité parce que c'est pas le genre de choses qu'elle fait d'instinct. Elle se défend mais elle attaque pas. Toute en contradiction la petite. Elle se retrouve essoufflée, les yeux brillants de larmes tellement elle a ri, la poitrine se soulevant par petit soubresauts rapides, les bras au dessus de la tête.

T'as un joli rire.

Rien qu'un sourire en réponse. Incapable de parler avant d'avoir retrouvé un souffle à peu près correct.

Ahem. T'veux rester dormir, alors ?

Hein ? Dormir ? Là, maintenant ? Même si elle voulait, ça serait impossible. C'est comme les gosses, on peut pas les exciter et leur dire d'aller au lit ensuite. Faut un palier de décompression. Alors oui, elle a préférée Jules pour le calme mais certaines choses ne s'anticipent pas. Pas besoin de dire que la question inconsciente n'est absolument pas comprise, les doubles lectures, les sous entendus trop fins, les questions masquées, c'est absolument pas dans ses cordes. Mais faut pas déconner, y a quand même des signes qui ne trompent pas. Surtout quand les aspirations se rejoignent. Et cette lèvre qu'il se mord, c'est l'appel de trop. Si ses mains sont bloquées, le cou ne l'ai pas, elle l'avance assez pour se saisir d'une lèvre, l'aspirer doucement, la relâcher et... faire une grosse léchouille du menton jusqu'au nez accompagné d'un éclat de rire espiègle.

J'ai vraiment pas sommeil, la !

Et avant qu'il n'ai eu le temps réagir, elle force sur ses poignet pour se libérer et s'accroche à son cou, se hisser à sa hauteur et l'embrasser encore, prenant pour la première fois l'initiative d'aller chercher sa langue et de l’entraîner dans un ballet millénaire, instinctif, tellement plaisant.
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Jules.
Ah, voilà qui est mieux, un sourire pour accepter un compliment c'est bien mieux qu'une anguille qui se tortille. La réaction en revanche.... Bonjour la douche écossaise ! Elle tend le cou, lui happe doucement la lèvre inférieure, et il sent pour la première fois depuis de longs mois les prémices d'une envie dans ses braies. Oui, il l'a embrassée sauvagement et langoureusement ; oui, ce petit mordillement de lèvre n'est rien en comparaison. Mais les autres baisers étaient de son fait, à lui. Et chaque fois qu'elle l'a embrassé, avant ce geste là, c'était tendre. Il sent, plutôt qu'il n'analyse, le subtil changement d'intention, et l'air se tend d'une exquise attente, quand... Un grand coup de langue en travers de la barbe et de la moustache, comme un chiot trop zélé - décidément Erraa aura été comparée à bien des animaux ce soir, tous mignons ou presque - et Jules ne peut réprimer une grimace surprise. Voilà bien claire façon de lui signifier qu'elle veut jouer, pas coucher. Il sourit, bon joueur, alors qu'elle éclate de rire.

J'ai vraiment pas sommeil, la !

Oui, bon c'était pas la question du tout, évidemment qu'il ne lui demandait pas si elle avait sommeil de suite... Il libère les menottes dès l'instant où elle force, en bon gentleman qu'il est et parce que soyons honnêtes, avec les muscles de Wolverine -oui j'ai décidé, les poils ET les muscles, c'est cadeau ça fait plaisir - si une brindille peut lui échapper y a tromperie sur la marchandise.

Non, ce n'est pas ce que j'voulais dihmpf.

Et le voilà avec une fille accrochée au cou, prenant sa bouche sans plus de formalités. Il était positionné comme pour faire des pompes (bon avec un genou au sol c'est de la triche), et roule d'instinct sur le dos, entraînant avec lui le frêle fardeau qui atterrit sur son torse. Après tout si elle prend la main, autant se mettre à l'aise. Une main dans ses cheveux, il se laisse aller au baiser, encore un peu sur ses gardes tout de même. Parce que bon, si elle change à nouveau d'ambiance dans deux secondes et lui re-lèche le visage comme une petite sœur qui veut faire dire "mais beurk, arrêteuh !" à son frère, il aura pas l'air con avec son envie grandissante à se mettre sur l'oreille. Et quand, au bout d'un temps non défini ici, elle met fin au baiser, il finit bêtement sa phrase, la voix légèrement plus rauque tout de même.

..dire. Tu restes avec moi cette nuit ?

Menteur ! Bon, à moitié. Oui, inconsciemment le mot dormir avait son importance, mais à cette question non posée il a plus ou moins sa réponse, léchouilles en moins. D'ailleurs il ne sait pas du tout comment il va réagir si elle veut aller jusqu'au bout, ça fait des mois qu'il a pas touché une femme. Mais à coté de ça, reste Ulysse, en bas, au comptoir. Son comptoir. Si elle reste pour la nuit, faut lui envoyer un mot. Et se faire monter à bouffer, aussi. Surtout. Entre deux bécots, les mains bien baladeuses histoire qu'elle aille pas s'imaginer qu'il botte en touche, il précise.

C'est pour savoir si j'fais monter à manger...

Ben quoi, l'heure du souper est passée, et il crève la dalle. Normalement il s'enfile un truc en douce dans l'arrière salle, mais là...

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Erraa
HI !

C'est le petit cri de surprise accompagné d'un grand sourire qui est sorti quand elle s'est retrouvé sans préavis au dessus de Jules. Les genoux en appuie de chaque coté de sa taille, bien stable, elle savoure avec délice ses lèvres et ses mains baladeuses. C'est étrange cette sensation qui s'est infiltré en douce. Elle a l'impression d'être avec un copain qu'elle connait depuis des années, les papouilles en plus, et en même temps le frisson de la découverte est présent. Les baisers, les caresses, les pelotages en tout genre lui plaisent et pourtant l'idée de plus n'arrive à s'imposer. Oh y a bien cette petite braise planquée tout au fond de ses reins mais elle joue à cache cache. Elle n’apparaît jamais assez longtemps pour se faire vraiment remarquer.

Tu restes avec moi cette nuit ?

Heu... C'est qu'elle pensait que c'était une affaire entendu depuis longtemps ça. Elle relève la tête et plonge dans son regard.

C'est pour savoir si j'fais monter à manger...

Ah oui c'est vrai, les gens normaux mangent parfois, elle avait oublié. Qu'est ce qu'elle avait pensé ? Rien. Peut être effectivement ne pas rester toute la nuit ou que le dîner était servi avant l'ouverture. Forcément, le pauvre avait pas prévu de se retrouver enfermé dans une chambre toute la nuit. Difficile de prendre ses précautions quand rien ne se passe comme prévu. Bon, va falloir se sacrifier au rituel du repas. Chouette. N'empêche, depuis le temps, elle a arrêté de s'en plaindre. C'est un paramètre intégré. Les gens ont besoin de manger bien plus qu'elle. Ca aussi c'est une sensation qui lui plait. Avec beaucoup moins de carburant, elle réussi à faire autant que les autres. Une fierté même. Un contrôle sur son corps qui lui permet de nourrir son orgueil. Bon sauf qu'elle perd ce contrôle dans certaines circonstances mais ça n'arrive plus si souvent que ça.

Elle se relève d'un coup, assise sur le bassin du barman.

Oh pardon t'as faim ! Tu veux que j'aille chercher quoi ?

Oui elle se propose d'y aller. Elle a complètement oublié où elle était. Un peu plus et elle s'attendrait à voir débarquer Margueritte avec un plateau composé de pain au noix, du pâté, du fromage et une bouteille de jus de pommes. Mouais, tout ça c'était dans une autre vie. Mais elle était tellement bien que c'était comme si les cinq dernières années n'avaient pas existées.
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Jules.
Cette femme est étonnante de naturel. Plus encore que le sourire ravi ou le petit cri joyeux qu'elle pousse, ce qui le laisse songeur c'est l'aise avec laquelle, au lieu de rester allongée sur lui, la jeune femme a écarté les jambes pour s'asseoir à califourchon. Elle a dans ses bras les gestes et l'aisance d'une femme qu'il aurait déjà vue nue, et plusieurs fois. D'une amante régulière, agissant en tout confiance. Etrange. D'autant plus étrange qu'il ne ressent pas particulièrement d'attirance pour le corps collé au sien et pourtant, partage la même aisance. Bon, d'accord, il a été courtisan, tenir des inconnues dans ses bras ça le connaît, mais avec elle l'impression d'habitude est très présente, tout de même. Et quand bien même le corps trop maigre fait plus pitié qu'envie, c'est le joli minois, la fragilité, la tendresse, les contradictions aussi, cet esprit méfiant dans un corps confiant, c'est tout cela qui l'attire comme un papillon à une flamme...

Oh pardon t'as faim ! Tu veux que j'aille chercher quoi ?

Jules ne rit pas souvent, mais s'il la voit régulièrement c'est un trait de sa personnalité qui risque de changer bien vite. Encore une fois un rire lui échappe, mi-amusé mi-attendri. Qui est donc cette fille qui agit en servante dans des frusques de noble ?

Ne bouge pas. Les clients ne sont pas invités aux cuisines... Il suffit de faire ça.

Et de tendre le bras pour attraper une clochette sur la table de chevet, l'agitant sans la quitter des yeux. Et là les amis, c'est l'heure du test. Parce qu'il n'a pas relevé le "t'as faim" comme étant plus qu'un formule de politesse. Et vu la maigreur de la brindille à califourchon sur lui, il est évident pour lui qu'elle doit manger aussi.

Ils vont envoyer quelqu'un. J'vais prendre du pain et du pâté. Avec des cornichons. Et du vin rouge, aussi. Mais il y a de tout, des fruits, des oeufs, du jambon... qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

A sentir les os de ses hanches sous ses mains, elle devrait manger tout ça, et plus.

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Erraa
Pour quelqu'un qui ne rit pas souvent, Jules est bien joyeux ce soir. Mais ça, elle n'en sait rien, elle ne le connaissait pas avant. D'ailleurs pourquoi serait il différent avec elle ? Il a beau l'avoir déjà contredite, pour elle ce n'est qu'une parmi les autres. Et c'est pas plus mal Si elle se posait deux secondes pour y réfléchir, elle fuirait aussi vite que possible, histoire d'être bien sûre de ne pas créer de lien. Mais là, tout va bien, elle a pris le parti de suivre ses envies, de ne se restreindre sur rien et on verra bien demain comment il faudra gérer. Encore une première fois. Ne pas anticiper, c'est tout nouveau.

Ne bouge pas. Les clients ne sont pas invités aux cuisines... Il suffit de faire ça.

Oups. Ben voila, c'est ce qui passe quand on anticipe pas un minimum. A la première phrase, elle s'exécute et retient même sa respiration, en mode gamine. Juste une seconde hein, le but c'est pas de tomber dans les pommes. La deuxième phrase provoque le rougissement de ses joues. Re oups, elle avait vraiment oublié le lieu. Bien sur, c'est logique mais quand même, y a une petite alarme qui survient du fin fond de sa conscience au mot "clients". Ben oui, faudrait pas la mettre dans un coin trop reculé cette vérité. Une parmi d'autres on a dit. Et la troisième phrase voit le regard intrigué de la brune se tourner vers la clochette et le sourire s'inviter sur son visage.

Ha oui, j'avais un peu les mêmes choses avant !

Les ? Y en a qu'une clochette cocotte ! Oui, mais à Gorron, y avait deux dispositifs pour la même chose. En guise de clochette, elle tirait une corde reliée à une clochette qui faisait du bruit dans une autre pièce. Beaucoup plus appréciable pour les oreilles et vachement mieux quand on a convenu d'avance de ce qu'on veut et qu'on souhaite faire la surprise. Et puis y avait Margueritte. L'intendante/femme de chambre/secrétaire/coiffeuse/tout du château. Une demoiselle pas tout à fait discrète qui s'était aménagé des yeux et des oreilles dans toutes les pièces pour satisfaire sa curiosité, pouvoir répondre à sa maîtresse presque avant que l'ordre soit donné et ainsi s'assurer la sécurité de l'emploi. Parce que faut pas croire, elle a l'air gentille là tout de suite, mais c'était une vraie plaie sur ses terres. Capable d'hurler à se péter les cordes vocales sur tout le monde quand les crises la prenaient.

Ils vont envoyer quelqu'un. J'vais prendre du pain et du pâté. Avec des cornichons. Et du vin rouge, aussi. Mais il y a de tout, des fruits, des oeufs, du jambon... qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

Ah ah la bonne blague ! Bon... Déjà que manger n'était pas vraiment prévu au programme, faut en plus qu'il lui donne le choix. Merde et re merde ! La brune aurait pu s’accommoder d'une petite collation sans trop de grimace mais pourquoi lui demander de faire un choix ? Super, maintenant elle va être obligée de manger ce qu'elle va demander. Génial. Soupire intérieur, mine pensive à l'extérieur.

Pareil que toi.

Ca suffira pas ma belle. Il va flairer le coup fourré. En plus du pâté ? Ce machin tout gras qui reste des heures sur l'estomac ? Oui mais c'est plus simple de faire croire qu'on a pioché dedans quand il en manque, même si l'autre a été tout seul à se servir. "Mais si, il était grand comme ça avant, tu vois bien que t'as pas pu tout manger"... Oui, mais ça suffira pas. Et si elle demandait des fraises ou des radis ? C'est certain y en aura pas, petit tour de passe passe, une moue déçue et hop, y a plus rien qui lui fait envie, tant pis, on se rattrapera sur le petit dej qu'elle prendra, bien évidemment, ailleurs. Mouais. C'est la Grande Nuit de la Vérité, ça sera moyen de foutre un gros mensonge au milieu. Mine moins pensive, avec même un vrai sourire affiché. Vrai qu'y a un ou deux trucs qu'elle aime bien quand même.

Y a des noix ? Et de pâtes de fruits ?

Si y a pas de noix en Périgord, c'est à ne plus rien y comprendre. Un coup d'oeil à la porte. Une pensée mi amusante, mi étrange lui vient. Qui va toquer ? Elle a vu personne dans les couloirs en arrivant. Pas un seul grouillot planté là au cas où on est besoin de lui, pas un seul gamin courant dans tous les sens pour faire passer le message. La clochette est assez forte pour se faire entendre jusqu'au salon ? Et qui donc se charge de faire monter du vin quand le barman est avec elle ? Ouais y en a un qui joue les remplaçants. Ca serait même drôle de voir sa réaction à la vue de la brunette, toujours habillée, assise sur Jules, couché certes, mais tout aussi vêtu. Auraient ils droit à un regard médusé ? Soulagé de voir qu'il a échappé à cette torture ? Et voila, maintenant elle pouffe toute seule comme une dinde. Ah ben bravo, va falloir qu'elle s'explique.

Je pensais que peut être ça serait Ulysse qui viendrait et je me demandais quelle tête il ferait de voir à quelle genre de torture il a échappé...

Et quitte à faire tomber le pauvre marin dans les pommes, autant passer une fois de plus ses mains sous la chemise. Et si c'est pas lui qui vient, c'est toujours du tactile de pris. Et puis tiens puisque c'est ça, elle se penche en même temps que le tissu se relève un peu et embrasse la peau mise à nue, là, juste au dessus du nombril.
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Jules.
Oh non, rougis pas, tu vas te faire sauter dessus illico, mignonnette, songe le pauvre Julot en prise à une tentation de plus en plus difficile à ignorer. Rien de plus émoustillant pour Julot qu'une femme qui rougit, ça donne envie de lui faire des tonnes de trucs cochons pour la voir rougir plus encore. Est-il bien étonnant qu'il se soit épris de la plus timide de ses clientes, à qui justement il devait apprendre les goûts plus délurés des libertins ? Nan.

Ha oui, j'avais un peu les mêmes choses avant !

Avant. Jules arque un sourcil. A creuser, ça... Elle réclame du pâté, il opine, content, et loin de se douter qu'il a un vrai problème sur les bras. Ca va pas être de la tarte de mettre un peu de viande sur ces os là, s'il lui prenait l'idée saugrenue de s'y atteler. Il opine aussi aux noix et autres douceurs, ne doutant pas un seul instant que les cuisines du Carré des Quatre, habituées aux demandes extravagantes de nobles pourris gâtés, aura tout prévu. Elle pouffe, et il sourit, arquant un sourcil interrogateur qui bientôt lui vaudra réponse.

Je pensais que peut être ça serait Ulysse qui viendrait et je me demandais quelle tête il ferait de voir à quelle genre de torture il a échappé...

Petit gloussement amusé. Une torture pour Ulysse, oui à n'en pas douter.. s'il était resté, soit elle serait déjà nue et sous lui, soit il se serait fait jeter de la chambre - et à tous les coups du bordel - à coups de pied au cul.

Pour moi ce n'est pas une tort...

Sauf qu'elle choisit cet instant précis pour soulever la chemise et poser sans prévenir ses lèvres à sa peau. Dieu Merci, au dessus du nombril. Au dessous, il ne sait pas s'il aurait pu garder son sang froid.

Si, en fait, un peu... quand tu fais ça...

Il s’éclaircit la gorge, lèvre mordue, et l'attrape pour relever son visage au sien. Voilà, c'est bien plus raisonnable. Pour la distraire de ses braies légèrement plus tendues, il embrasse doucement ses lèvres, et retient un soupir de soulagement quand un soubrette frappe à la porte. Le temps de l'inviter à entrer -elles auront vu bien pire que deux adultes tout habillés sur un lit - et de lui donner ses ordres, y compris de trouver un remplaçant au comptoir pour libérer Ulysse avec le message qu'il en a pour la nuit, il attend que la porte se referme et cherche désespérément de quoi détourner l'attention de son état... tendu.

Tu disais avoir une clochette pour domestiques... avant.. Tu n'as plus de gens à ton service, aujourd'hui ?

Voilà. La faire parler d'elle, pour éviter qu'elle puisse se plaindre que tous les hommes sont pareils, et qu'un petit bisou de rien du tout sur le ventre les transforme en prédateur prêt à tout pour un bout de viande. Même si dans son cas, y a pas grand chose à bouffer.

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