Jules.
- Oui. Je le fais en premier, ça évite les descentes trop douloureuses.
Il n'a pas cru au oui, et aurait presque sourit, vu qu'elle contredit son "j'voulais pas dire ça". Ce serait presque attachant. Mais cette justification à la mord moi le nud ? Putain de bordel de merde, ça passe pas. Le regard noir jette des éclairs et s'il n'avait pas des années et des années d'entraînement à se contrôler, d'abord comme soldat puis comme courtisan, il te l'aurait jetée dehors à coups de pieds au cul. Elle parle de son "frère", et il écoute, à moitié, parce que cette foutue putain de phrase à la con l'a bien trop énervé pour compatir à son histoire. Quoi, elle s'imagine qu'elle est la seule à avoir souffert sur cette putain de terre ? Visage fermé, il la regarde boire, un, deux verres, et ne fuit pas son regard quand elle se retourne.
Je suppose que vous avez hâte de retrouver votre comptoir et je n'ai que trop abusé de votre temps.
- Non.
Ben t'es con, Jules, dis oui ! Vire là, c'est une déprime ambulante !
Ben quoi ? J'ai pas hâte de retrouver le comptoir.
Mais putain elle est toute pourrie dedans, plus d'espoir plus rien, au point de mordre la main qui la caresse !
T'as raison, mais le narrateur s'amuse, alors on reste.
Putain de narrateur de mes deux.
Ouaip.
Il la fusille toujours du regard, hein, faut pas croire. Ses mâchoires sont serrées, sa voix grave est amère. Il parle à son dos à présent, ça aide à dire ce qu'on pense.
- Tu m'as pas fait mal exprès, tu le sais très bien. En revanche ta méthode d'attaquer avant d'avoir à se défendre, c'est des foutaises. Parce qu'à force de frapper avant d'être frappée, tu fais quoi ? Ben tu fabriques des gens qui se sont fait frapper sans avoir rien fait, et qui à cause de toi vont aller en frapper d'autres qui n'avaient rien fait, et ainsi de suite. Génial.
Inspire, expire, Jules. La voix s'adoucit, un chouia. Encore un peu agacé, le garçon.
- T'es pas la première à souffrir. J'en ai une autre à ton service, d'histoire. Mon amie a été violée à douze ans, chassée par son père immédiatement après parce quelle était "souillée", ramassée de force par une maquerelle qui en a fait un catin. Ensuite elle est tombée amoureuse d'un mec, et il est mort. Elle a réussi à grimper tout en haut de l'échelle dans son métier, mais elle a tout perdu en se faisant enlever et vendre. A sa libération elle a appris que tous ses amis étaient mort. Même moi, elle me croyait mort. Et pourtant c'est la personne la moins aigrie, la plus joyeuse et gentille que je connaisse.
Il inspire, expire. La voix a perdu son amertume, plutôt teintée de lassitude à présent.
- Faudrait peut-être arrêter de mordre à tout va, mignonne. Les chiens enragés finissent par mourir de faim. Oui, ton histoire est triste et injuste, mais ne te cache pas derrière comme si t'avais pas le choix.
Allez, Julot. Fais un effort, pour ton narrateur qui veut s'amuser. Allez, julot... steuplé ! Ah, ça marche. Il penche la tête légèrement de côté, et lui tend la main.
- J'ai pas grand chose à offrir, soit. Mais c'est là si tu l'veux. C'est ton choix, Brindille. Mes bras, ou.. ta rage.
Putain fait chier, elle est pas récupérable celle-ci, pourquoi il sépoumone ? Ah oui à cause de moi, pardon.
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Il n'a pas cru au oui, et aurait presque sourit, vu qu'elle contredit son "j'voulais pas dire ça". Ce serait presque attachant. Mais cette justification à la mord moi le nud ? Putain de bordel de merde, ça passe pas. Le regard noir jette des éclairs et s'il n'avait pas des années et des années d'entraînement à se contrôler, d'abord comme soldat puis comme courtisan, il te l'aurait jetée dehors à coups de pieds au cul. Elle parle de son "frère", et il écoute, à moitié, parce que cette foutue putain de phrase à la con l'a bien trop énervé pour compatir à son histoire. Quoi, elle s'imagine qu'elle est la seule à avoir souffert sur cette putain de terre ? Visage fermé, il la regarde boire, un, deux verres, et ne fuit pas son regard quand elle se retourne.
Je suppose que vous avez hâte de retrouver votre comptoir et je n'ai que trop abusé de votre temps.
- Non.
Ben t'es con, Jules, dis oui ! Vire là, c'est une déprime ambulante !
Ben quoi ? J'ai pas hâte de retrouver le comptoir.
Mais putain elle est toute pourrie dedans, plus d'espoir plus rien, au point de mordre la main qui la caresse !
T'as raison, mais le narrateur s'amuse, alors on reste.
Putain de narrateur de mes deux.
Ouaip.
Il la fusille toujours du regard, hein, faut pas croire. Ses mâchoires sont serrées, sa voix grave est amère. Il parle à son dos à présent, ça aide à dire ce qu'on pense.
- Tu m'as pas fait mal exprès, tu le sais très bien. En revanche ta méthode d'attaquer avant d'avoir à se défendre, c'est des foutaises. Parce qu'à force de frapper avant d'être frappée, tu fais quoi ? Ben tu fabriques des gens qui se sont fait frapper sans avoir rien fait, et qui à cause de toi vont aller en frapper d'autres qui n'avaient rien fait, et ainsi de suite. Génial.
Inspire, expire, Jules. La voix s'adoucit, un chouia. Encore un peu agacé, le garçon.
- T'es pas la première à souffrir. J'en ai une autre à ton service, d'histoire. Mon amie a été violée à douze ans, chassée par son père immédiatement après parce quelle était "souillée", ramassée de force par une maquerelle qui en a fait un catin. Ensuite elle est tombée amoureuse d'un mec, et il est mort. Elle a réussi à grimper tout en haut de l'échelle dans son métier, mais elle a tout perdu en se faisant enlever et vendre. A sa libération elle a appris que tous ses amis étaient mort. Même moi, elle me croyait mort. Et pourtant c'est la personne la moins aigrie, la plus joyeuse et gentille que je connaisse.
Il inspire, expire. La voix a perdu son amertume, plutôt teintée de lassitude à présent.
- Faudrait peut-être arrêter de mordre à tout va, mignonne. Les chiens enragés finissent par mourir de faim. Oui, ton histoire est triste et injuste, mais ne te cache pas derrière comme si t'avais pas le choix.
Allez, Julot. Fais un effort, pour ton narrateur qui veut s'amuser. Allez, julot... steuplé ! Ah, ça marche. Il penche la tête légèrement de côté, et lui tend la main.
- J'ai pas grand chose à offrir, soit. Mais c'est là si tu l'veux. C'est ton choix, Brindille. Mes bras, ou.. ta rage.
Putain fait chier, elle est pas récupérable celle-ci, pourquoi il sépoumone ? Ah oui à cause de moi, pardon.
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