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[RP-Chambre] Erraa et Ulysse.. et Jules ?

Jules.
Le lecteur est témoin, y a de la triche dans l'air. Si si. Un regard de tendresse et de désir réduit à un regard de prédateur et traduit comme de la victoire, c'est pas loin de la triche. Comment ça, j'ai dit que c'était une victoire ? Ah oui. Pis Erraa fait des progrès, il parait. Soyons patients. Bon. N'empêche, si j'avance et tu recules, comment veux tu comment veux tu ?

Il le voit, ou il le voit pas qu'elle est déçue ? Il le voit. Mais de là à comprendre pourquoi y a un monde. Parce qu'en effet, le mec est à mille lieues d'imaginer qu'elle puisse avoir besoin de félicitations pour avoir mangé. Il la regarde ramasser soigneusement ses petites miettes, attendri. Merde, elle est vraiment attendrissante, heureusement qu'elle est maigre ! Toujours plongé dans la contemplation de tant de mignonnerie, c'est à peine s'il enregistre qu'elle fait une tartine.


Oh. Merci...

Avec des cornichons en plus. Le pied. Il mord dedans à pleines dents, avec un sourire tout content de mec qu'une femme nourrit. Cherchez pas, c'est comme ça, ça doit leur rappeler leur enfance quand maman ou grand mère leur préparait leur quatre heures. Reste que c'est agréable, voilà.

Tu devais avoir une file d'attente assez impressionnante quand tu étais en activité.

Il se fige, tartine mordue entre les dents, sourcils hauts. C'est un compliment ou un constat que vraiment, il a passé sa date de péremption ? Non parce qu'elle a pas l'air beaucoup plus jeune que lui, deux trois ans à peine, et puis c'est pas sa faute c'est la barbe, ça vieillit.

Je comprends pas pourquoi t'as pas de femme. N'importe laquelle rêverait d'un mari comme toi...

Mâche, Jules, ça te laissera le temps de réfléchir à quoi répondre à ça. Il cligne des yeux, interdit, et la dévisage comme si le minois pouvait lui livrer ses secrets. Malheureusement la bouchée devait pas être assez grosse, parce que quand il a enfin tout avalé, il n'a toujours rien trouvé d'autre à dire que sa pensée initiale.

Tu m'trouves... bien ?

Il a pas osé dire "vendable". Séduisant n'allait pas non plus. Beau, faut pas déconner, Jules n'est pas Beau. Non qu'il se trouve pas bien, hein. Il a jamais eu une tête de gravure, il a jamais été considéré comme "le plus joli garçon du village" mais faudrait qu'il soit très aveugle, très con ou très faux cul pour prétendre qu'il plait pas aux filles.
Mais elle, elle l'a totalement battu froid quand il a tenté un brin de flirt. Elle a répondu à ses baisers, mais ça peut être son besoin de chaleur humaine, ça. Et voilà qu'elle lui regonfle l'ego avec des compliments. Flous, mais des compliments. Tain, t'as pas l'air con Julot, à poser des questions comme ça, tu vas totalement briser ta belle image de mâle alpha, tout sur de lui mystérieux sans faille. Dis quelque chose d'autre. N'importe quoi.


J'étais... apprécié, ouais. J'crois que c'est parce que j'écoute bien. Pourquoi j'ai pas d'femme ? Ben... j'étais soldat, j'bougeais tout l'temps. Pis après j'étais courtisan. Va trouver une épouse qui veuille partager. Et ensuite ben... y a eu cette femme.

Sourire gêné. Cette femme. Eloanne est devenue "cette femme". Y a du progrès, il va peut-être, un jour peut être, réussir à l'oublier... On y croit ! Et... faut changer de sujet. Vite. Sinon elle va poser des questions sur cette femme, et il va en parler, et pour l'oublier ça va pas aider. Pose une question, Julot. Celle qui te brûle les lèvres, par exemple, oui.

C'est à dire, un mari comme moi ?

Ego un peu regonflé... Voilà donc le retour tant attendu du petit sourire en coin et de l’œil qui pétille, Julot, tentative de séduction, deuxième. *clap*
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Erraa
Hop hop hop, pas de triche namého. J'ai parlé avec la vérité, elle est super contente de se faire arranger un peu. Z'avez remarqué ? LA vérité, c'est féminin. Et comme toutes meufs ou presque, elle crache pas sur un peu de mascara ou un petit brushing. Par contre le mensonge c'est masculin. C'est simple, c'est clair, c'est net. Soit c'en est un, soit non. Mais je m'étale, c'est pas le sujet.

Il a l'air super heureux de recevoir la tartine. Qu'est ce qu'elles diraient maman ou grand mère ? Qu'un homme ça se tient par l'estomac ou le bout de la ... Je me disperse encore. Dans sa grande mansuétude, elle attend patiemment qu'il finisse d'avaler pour avoir une réponse.

Tu m'trouves... bien ?

La tête remue sans hésiter dans un oui rapide et sans appel. Merde. C'était pas un peu trop enthousiaste ça ? Parce qu'elle a jamais été comme les autres la demoiselle. Elle a toujours préféré les seconds rôles. Et surtout, elle est hyper sensible au charme, au charisme. Elle peut trouver beau à peu près n'importe qui pour peu que l'aura qu'il dégage soit à la hauteur.

J'étais... apprécié, ouais. J'crois que c'est parce que j'écoute bien.

A son tour d'avoir un rire explosif. Il CROIT que c'est parce qu'il écoute bien ? Elle connait pas une seule femme, pas une seule qui ne rêve pas d'un homme qui les écoute. De la plus basse paysanne à la plus haute reine, blonde, brune, française, de l'autre bout du monde. Pas une seule ne voudrait pas un homme à l'écoute. Un mari qui retient l'heure du rendez vous avec le psychomotricien plutôt que celle du OM/PSG. Un gars qui décolle son attention du CaC40 pour remarquer qu'elle fait la gueule depuis trois jours... Et lui, il CROIT que c'est pour ça ? HA !! C'est cro meugnon !

Pourquoi j'ai pas d'femme ? Ben... j'étais soldat, j'bougeais tout l'temps. Pis après j'étais courtisan. Va trouver une épouse qui veuille partager.

Moi ! Tiens, on l'avait pas rangé la gamine ? Si. Mais les gamines ça échappe souvent à la surveillance de leurs parents. Elle est donc revenu en courant du fin fond de son inconscient pour faire son intéressante, levant le bras bien haut. Moi je partage, moi. Moi je suis pas jalouse, moi. Moi, moi, MOI. Petit croche pied à la mioche qui se pète les dents sur le plancher et se tait enfin. Non mais.

Et ensuite ben... y a eu cette femme.

Cette femme ? Ha oui, sa cliente noble. Même s'il n'avait pas repris tout de suite par une question, c'est pas gagné que la brune ait posé des questions. Elle s'est fait un avis assez tranché et pas forcément objectif sur cette femme. C'est une andouille qui a profité d'un Jules fou amoureux le temps de trouver ce qu'elle considérait comme mieux. Elle a été un peu à sa place une fois. Elle était vicomtesse, il était bûcheron. Et ils ont quand même réussi à se marier. Rien n'est impossible si on le veut assez. C'est comme ça qu'elle voit les choses. Si jamais quelqu'un se demande comment on fait, on fait comme ça.

C'est à dire, un mari comme moi ?

Ca c'est l'acte deux d'une tentative de séduction ? Alors déjà que la première était passée inaperçue, celle là c'est clair qu'elle sera pas considérée comme telle. Non, pour elle, ça c'est plus une tentative de recherche de compliments. Pourquoi c'est un mystère. Elle voit vraiment pas pourquoi il aurait douté une seconde qu'il n'aurait pas été parfait mais soit. Bon après, faut pas lui en vouloir, la séduction chez la brune ça reste circonscrit à savoir si oui ou non il va y avoir acte. Du coup, c'est assez simple et pas trop subtil. Et même en y regardant de plus près, elle n' a pas l'impression d'avoir été particulièrement courtisée. D'ailleurs qui aurait l'idée absurde de le faire ? Elle ne se considère ni plus ni moins jolie qu'une autre, et on parle même pas de son corps tout maigrichon. Ni plus ni moins intelligente, pas particulièrement charismatique, en un mot : banale. Pire, si on lui demandait son avis, elle dirait que c'est elle qui prend les devants. Avec son premier mari, ça s'est fait tout en douceur. Ca faisait un moment qu'il lui plaisait et un soir qu'ils étaient seul, il lui a dit qu'elle devait choisir une maison et elle avait répondu que la seule qui lui plaisait était déjà occupée. Par lui évidemment. Et voila, c'était fait. Avec son second mari, c'est elle qui l'avait invité à s'installer dans la cabane près du lac, elle qui venait le voir tous les soirs, elle qui cherchait le calme en se blottissant dans ses bras.
Si on couple à ça qu'elle n'a aucune compétence dans les relations humaines, ben on est mal barré.

C'est à dire un mari qui sait écouter déjà. Je crois que tu te rends pas compte du bien que ça fait. Un mari gentil, attentionné, pas désagréable à regarder, confortable.

Confortable ? Sérieusement ? C'est un compliment ça ? Faut croire. Non même pour elle ça fait bizarre. Alors ses joues rosissent un chouille.

Enfin je veux dire, avec qui on se sent bien parce que quand on est sur toi on est trop bien et...

Oups, c'était quoi ça ? A tous les coups ça va être mal interprété. Le rose aux joues devient vachement plus prononcé.

Non mais... C'est pas ce que je voulais dire parce que tu sais, juste quand on fait un câlin quoi... Non mais je veux pas dire qu'autrement ça serait mal parce qu'on a rien fait et que j'en sais rien mais je sais que c'est ma faute et je suis sure que t'es très doué aussi mais c'est pas de ça que je parlais parce que tu vois je sais que j'ai dit non dés le départ mais que si je m'écoute je vais changer d'avis et ça serait pas bien parce qu'après tu vois...

Est ce que quelqu'un peu lui prêter une pelle ? Qu'elle puisse s'enterrer plus vite...
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Jules.
La vérité n'est jamais contre un peu de mascara ! On adore, on retient, on ressortira dans les dîner mondains. Faut qu'elle s'étale plus souvent comme ça la narratrice en face, on en redemande. Quant au mensonge... c'pas faux, et je dirais même plus que des hommes et des mensonges y en a pléthore de différents ; le pieux le gentil le salaud le lâche, l'éhonté le généreux le machiavélique le poli le ridicule le protecteur et j'en passe.

Nous passerons allègrement sur l'estomac de Jules et par quoi il préfère qu'on le tienne, la brunette aura tout le loisir de le découvrir par la suite si ça l'intéresse, parce que lui, à ce oui net et sans équivoque qu'elle lui offre, il est plus que ravi de la laisser le tenir par le bout de ce qu'elle veut. Et pour revenir un peu sur le pourquoi du comment un homme comme Jules en vient a poser une question du genre "je te plais ?" faut pas oublier une chose, les amis. Jules a été si longtemps courtisan qu'il en a oublié ce que ça fait d'approcher une femme sans qu'elle soit déjà totalement consentante. Dans un bordel, une cliente qui vous parle, c'est pas pour apprendre à vous connaître, déjà. La suite est pré-déterminée. Et aussi, c'est qu'elle vous a choisi. Pas le blondinet à côté, pas l’hidalgo imberbe à la peau d'olive. Donc vous lui plaisez, la question s'pose pas. Mais elle ? Elle, il est allé au devant. Il s'est presque imposé d'ailleurs. Alors le doute subsistait un peu, et ce hochement de tête trop mignon, ben ça fait du bien par où qu'ça passe.

Elle rit, et Jules sourit, et soupire. D'aise, allez pas croire. C'est joli une femme qui rit. Surtout celle-ci, qui semble avoir tant de raisons de tirer la gueule. Il n'a aucune idée si elle rit à ses dépends ou non et s'en fiche bien. Elle rit. Il l'a fait rire. Ah, pauvre biquet, ça t'avait manqué hein de te sentir utile à une gonzesse.

Bon, on va pas lui reprocher de rater un oeil qui pétille et un sourire en coin. Mais c’était ça, la tentative de séduction number tou, faut suivre ! Ca, et un appel du pied, ouais. Comme quand il a demandé s'il était invendable. Alors appel au compliment, appel du pied, c't'une question de vocabulaire tout ça. Le tout étant d'entraîner le sujet sur les relations plutôt que sur le pâté, avec l’œillade qui va bien. Et si elle trouve ça trop subtil un mec qui la bouffe des yeux avec un sourire tendre et des yeux qui pétillent, ben elle va être servie parce que Julot sans invite claire, il a été entraîné à rien faire d'autre. D'ailleurs maintenant qu'on y songe, même quand il était soldat, il faisait pas bcp plus. C'est peut-être parce qu'il drague pas qu'il est populaire, qui sait ?


C'est à dire un mari qui sait écouter déjà. Je crois que tu te rends pas compte du bien que ça fait. Un mari gentil, attentionné, pas désagréable à regarder, confortable.

Euh, il doit être en mode écoute ou séduction là ? Ecouter sérieusement, en bon professionnel, ou sourire au petit compliment détourné ? Oups, petit court-circuit du cerveau. Finalement le sourire l'emporte. Surtout qu'elle a dit qu'elle le trouve gentil. Attentionné, c'est un aléa du métier. Mais gentil, ça s'invente pas. Et le sourire de s'élargir quand elle rosit. Attention, me faites pas écrire ce que j'ai pas écrit, le sourire est attendri. Charmé, même. Pas moqueur. Non madame.

Enfin je veux dire, avec qui on se sent bien parce que quand on est sur toi on est trop bien et...Non mais... C'est pas ce que je voulais dire parce que tu sais, juste quand on fait un câlin quoi...

Les yeux du Julot pétillent de plus en plus. Qu'elle est mignonne, à se justifier. Il avait compris du premier coup en plus. S'est elle rendu compte, ou pas, qu'il s'est penché en avant dans son siège ?

Non mais je veux pas dire qu'autrement ça serait mal parce qu'on a rien fait et que j'en sais rien mais je sais que c'est ma faute et je suis sure que t'es très doué aussi mais

Trop. Mignonne. Et plus elle rosit, plus il en a envie. On vous a dit que voir rougir les femmes était son aphrodisiaque préféré ? Oui hein. Et puis alors, les p'tites phrases qui vont bien... "On a rien fait" Pas encore... "Sure que t'es très doué" Ouaip, et il a envie de l'prouver. C'est pas plus fastoche d'approcher son visage d'une femme qui parle de ça, que si elle devisait sur les avantages du pâté de lapin vs le pâté de caille ? Hm ?

c'est pas de ça que je parlais parce que tu vois je sais que j'ai dit non dés le départ mais que si je m'écoute je vais changer d'avis et ça serait pas bien parce qu'après tu vois...

Si elle s'écoute, elle changera d'avis. Ah ben la voilà, l'invite claire. Le visage de Jules est à quelques centimètre maintenant. Ca serait pas bien parce que quoi ? Il s'en fout, et faut pas qu'elle finisse cette pensée. Surtout pas. Alors il lui prend le menton, et pose ses lèvres doucement aux siennes pour l'interrompre, avant de murmurer tout doucement.

Change d'avis...

Il va lui donner la possibilité de dire non, promis. Mais pas sans lui avoir donné une bonne raison pour dire oui. Doucement, de bisou doux en baiser souple, les lèvres s'entrouvrent progressivement, jusqu'à entremêler leurs langues dans une danse lente et circulaire, et la main a tôt fait de glisser du menton à la nuque, pour l'attirer plus près encore, approfondir le baiser, encore. De l'autre, pourquoi se priver, il caresse une épaule, un bras, un poignet, une paume... jusqu'à entrelacer leurs doigts.

Quoi ? Elle voulait une pelle.

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Erraa
Une fois n'est pas coutume, on va commencer par la fin. Non, la marionnettiste n'a pas mis une heure à trouver le bon sens de la dernière phrase. Non elle n'a pas ri toute seule comme une andouille au milieu de la réunion parents/profs. Non elle n'a pas piqué un fard quand tout le monde l'a regardé, non elle n'a maudit personne sur le coup...

Mais revenons à nos deux protagonistes, c'est quand même eux les stars ! Oui oui, elle a vu qu'il s'est penché en avant. Même que c'est surement pour ça que le débit s'est accéléré et qu'elle a cherché à se sortir du trou où elle s'était enterrée. Pis d'abord le pâté de caille c'est très bon et ça permet effectivement de détourner la conversation pour éviter d'avoir justement un visage masculin près, trop près du sien. On est pas loin de penser à un piège là. Oups, il lui prend le menton et la fait taire d'un baiser. Elle inspire, heureuse qu'il l'ait arrêtée. Allez savoir ce qu'elle aurait pu dire comme connerie.

Change d'avis...

Non, non, non... Rha ben si ! Surtout qu'il lui donne un autre baiser et un autre et il continue jusqu'à cette danse, jusqu'à ce que le grplf envahisse toute la place disponible et efface toutes les autres pensées. Des frissons lui parcours le corps en partant de l'endroit où la deuxième mains caresse la peau de son épaule à sa paume. Ca fait des vagues qui se diffusent jusqu'à colonne vertébrale, la suit vers le haut jusqu'au cuir chevelu qui se hérisse et vers le bas jusqu'à cette petite braise qui s'enflamme d'un coup sans demander la permission à personne. C'est une des raisons pour lesquelles elle maltraite son corps. Elle le considère comme un traître. Il ne fait pas ou peu ce qu'elle a décidé. Il fait sa vie tout seul de son coté, sans tenir compte de ce qu'elle pense. Bon d'accord, là tout de suite, elle pense pas grand chose mais juste avant, elle a pensé non. Et son corps, tranquille, comme à la maison, il réagit contre sa volonté.

Ou alors il prend juste le relais parce que grplf c'est pas vraiment un ordre qu'il comprend. Du coup, ses yeux se sont fermés, le bras avec la main libre s'est enroulé autour du cou de Jules pour se rapprocher encore. Tellement qu'elle a quitté sa chaise et s'est assise sur lui, ses doigts se serrent entre les masculins et même sa mini poitrine se colle autant que possible contre son torse. Il semblerait qu'on y coupera plus. Va falloir se rendre à l'évidence, elle a envie. Bravo Cocotte, belle volonté, super maîtrise de toi. Heureusement que t'es pas venue pour ça parce que sinon qu'est ce que ce serait ? Ce baiser a l'air de ne pas avoir de fin, en fait, elle n'a aucune envie qu'il prenne fin, ça lui parait comme une éventualité trop douloureuse d'un coup. Pourquoi ? Aucune idée. C'est ce qu'elle essayait de dire avant qu'il ne la coupe mais maintenant, c'est parti tellement loin qu'elle a oublié.

Après un long moment qui lui a semblé bien trop court, son esprit revient dans son corps et elle met fin au baiser. Ah ben non, elle y revient. Elle pose ses lèvres sur les siennes les goûte encore mais ne vont pas plus loin. Enfin elle rouvre les yeux et plonge dans son regard avec toujours ce sourire niais et en plus, elle se mord l'intérieur de la lèvre inférieure.

J'ai oublié la fin de ma phrase

Oui, ben va falloir que tu la retrouves. C'était un truc important.
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Jules.
Une menotte à son cou, un petit corps arrivé comme par magie sur ses genoux et pressé contre son torse ; si Julot doute encore de plaire à la demoiselle, on lui botte les fesses. Le baiser prend fin, donc, laissant notre barde-man légèrement essoufflé, regard trouble et sourire attendri par le spectacle de cette lèvre malmenée.

J'ai oublié la fin de ma phrase.

Mais lui, pas. Et là... Dilemme. L'embrasser à nouveau, en bon égoïste, laisser ses mains découvrir enfin si elle est vraiment si maigrelette qu'il le devine, jouer de la barbe dans son cou, relever ses jupons ? Ou la remettre sur les rails, lui rappeler ce qu'elle disait, et lui offrir cette possibilité de dire non dont nous parlions plus haut ? Le choix est entièrement sien, il ne s'y trompe pas. Collé à lui ainsi, le corps féminin a parlé plus que clairement, et il serait si facile de ne pas relever, de faire comme si lui aussi avait oublié de quoi elle parlait juste avant qu'il ne l'embrasse. Si facile, et tentant. Parce que si la brindille trop fluette n'éveille pas particulièrement ses sens, tout le reste... Les sourires, les contradictions, l'humour, le côté femme-enfant, le besoin de tendresse... Tout le reste est un appel au crime, et avant elle, il aurait juré ne plus jamais vouloir tenir qui que ce soit dans ses bras.

D'un autre côté, elle est arrivée en demandant qu'on ne la pousse pas au crime. Elle lui fait confiance. Et elle a, juste avant qu'il ne l'embrasse, clairement tenté de mettre un petit holà. Alors ce serait pas carrément dégueu, pour un mec qui prétend être chevaleresque, de passer outre ? Si.

Mais elle s'en rendrait même pas compte, à tous les coups. Elle a oublié. Elle a oublié ! Personne va aller lui dire... Et elle est clairement consentante, toute collée à lui, sourire béat et yeux pétillants.

Bon, alors, on fait quoi ? On joue des doigts, légers, sur le côté du cou et l'épaule, la clavicule... on regarde sa bouche et....


Tu disais que changer d'avis ne serait pas bien, parce qu'après.....

Ah, on vous avait prévenu d'aller lire la chambre à côté pour de la bagatelle.
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Erraa
Des frissons parcourent allègrement tout son corps quand ses doigts se baladent sur sa peau. Elle penche la tête pour lui offrir un peu plus d'espace, lui prouver qu'elle aime, qu'elle en redemande. Comment voulez vous qu'elle réussisse à réfléchir ? Impossible. Et pourtant c'est ce que Jules lui demande, réfléchir à ce qu'elle voulait dire avant de tout oublier. Merde.

Tu disais que changer d'avis ne serait pas bien, parce qu'après.....

Après ? C'est vrai ça, qu'est ce qui pourrait arriver de si grave si elle s'envoyait en l'air avec lui ? Ca ne serait qu'une fois de plus, c'est pas comme si elle était vierge. Elle sait comment ça se passe quand même ! Elle est passé où cette habitude énervante de prévoir le pire pour être sure de ne pas être déçue ? Hm ? Ben noyée dans le grplf. Génial. Quand je dis que Jules a une mauvaise influence. Minute de silence. Ca prend du temps de réfléchir des fois. On va y aller par étape pour être sûre. Attention spoiler. Donc, s'ils continuent dans cette voie, qu'est ce qu'il va se passer ? Des bisous, bon ça c'est bon, c'est fait, ça se passe bien. Très bien même. Si elle n' avait pas cette braise dans le bide, elle pourrait très bien s'en contenter toute la nuit. Ok, c'est pas ça qui la gène. Ensuite ? Des caresses. Pareils, y en a eu. Un peu. Beaucoup moins que des baisers mais chaque fois c'était super plaisant. Ca file la chair de poule, ça donne encore plus envie, tout va bien de ce coté là aussi, ça marche normalement. Après ? Forcément, les caresses vont s’intensifier. Les mains de l'un ou l'autre vont passer sous les vêtements. Aïe, il va sentir ses os. Il a clairement indiqué qu'il la trouvé trop maigre, ça va peut être le rebuter. Oui, mais c'était pas ça qui la gênait autant. Après tout, même si la robe rempli son office de camouflage, on voit bien qu'elle n'a pas beaucoup plus que la peau sur les os.

Oh putain c'est ça ! La peau. A un moment, faudra bien les enlever ses foutues fringues et là, ça sera le drame. Il verra l'étendue des dégâts. Personne ne pourrait passer à coté des marques qui restent encore ça et là sur sa peau. C'était quand la dernière fois ? Il y a trois, peut être quatre jours. Clairement pas assez pour que les marques aient disparues. Il doit rester des taches entre le violet et le noir, parsemées de jaunes. Combien ? Aucune idée. Elle évite de regarder avant une semaine d'habitude. Merde. Elle réfléchit à toute allure. Quelles zones à éviter ? Aucune idée. Combien il en reste? Aucune idée. Est ce qu'il peut y avoir autres choses que des hématomes ? Aucune idée. On est pas dedans jusqu'au cou tiens avec ça ! Il l'avait dit pourtant qu'il fallait surtout pas qu'elle finisse sa pensée. Parce que maintenant, une réponse est attendu et on a déjà défini qu'un mensonge ne serait pas acceptable ce soir. Alors quoi ? Et ouais : Aucune idée !

Parce qu'après...
Improvise Cocotte, on compte sur toi.
Après il se pourrait que tu vois des choses qui ne te plaisent pas. Comme mon épaule.

Mouais, va falloir s'en contenter. C'est pas si mal finalement. Elle nous a habitué à pire, elle aurait pu partir dans une phrase sans queue ni tête d'une longueur infinie jusqu'à manquer de souffle. Les yeux se sont baissés, les mains sont tombées le long du corps. Elle se tortille de gêne en attendant de savoir si elle doit aller chercher l'extincteur et inonder de mousse ignifugée la petite braise qui roupillait dans son coin jusqu'à ce soir et qui demandait rien à personne. Encore une première. Si on lui avait dit qu'un jour elle aurait honte de se montrer nue devant un homme, elle aurait beaucoup ri. Sauf que là, elle rit pas du tout la brune. D'ailleurs, pourquoi elle s'en soucis cette fois ci ? Vaut mieux pas qu'elle y réfléchisse trop à ça.
Ou comment casser l’ambiance en une leçon avec Erraa.
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Jules.
Eh merde, pourquoi faut-il qu'il soit si droit ? Des fois, même lui ça l'agace. Sous ses doigts, elle réagit si bien qu'il en regrette d'avoir ouvert la bouche. Et maintenant la voilà silencieuse. Une seconde. Deux. Dix. Putain ce que c'est long, une minute quand tu sais pas si tu dois tout faire pour calmer tes ardeurs, ou pas...

Après il se pourrait que tu vois des choses qui ne te plaisent pas. Comme mon épaule.

Ah. A ça il ne s'attendait pas, mais alors pas du tout. C'est ça qui est chouette avec Erraa, elle a le don de vous surprendre. Vous l'attendez à droite, avec un "après si c'est bien - et avec un pro normalement c'est bien - je risque de vouloir revenir et si on s'attachait et ça t'es déjà arrivé et " tout le tintouin qu'elle lui a sorti plus tôt. Mais on la trouve à gauche, avec.... ça.

Jules s'humecte les lèvres, opinant doucement, pas parce qu'il est d'accord, mais pour montrer qu'il entend. A son tour de réfléchir, mais ça ne lui prendra pas une minute, il n'a pas ce luxe, face à une gazelle trop prête à fuir au moindre signe de danger. Donc, son corps est marqué. Première pensée, Anaon. Des marques elle n'avait que cela, et pour la mettre à l'aise il avait commencé à montrer les siennes, en mode "combattant comparant leurs blessures" pour lui rendre de la fierté d'y avoir survécu plutôt que de la gêne d'être abîmée. Mais celles d'Erraa... comment les verra-t-il ? Elle se les est infligées. Il risque d'avoir du mal. Vraiment. Lui qui s'est fait tabasser plus d'une fois en se mettant entre une pauvre fille et plusieurs loustics, voir ça.. et penser qu'elle l'a voulu. Oui mais. Elle l'a dit, ça n'arrive que si elle se sent mal.. vide. Et qu'est-ce qui le pousse vers elle, sinon cette envie de la... Oui non remplir ça fait vraiment glauque, dans un bordel. La réconforter. Voilà. Il se mord la lèvre.


C'pas grave. C'est pas ton corps qui m'intéresse.

Ah ben c'est bien ça, Julot. C'est un super compliment, on est sûrs qu'elle va vachement apprécier. Quelle femme n'a pas envie d'entendre que son corps n'intéresse pas un homme, après tout ! Couillon, va.

C'est toi, j'veux dire. Ton rire, tes yeux quand tu souris. Ta façon d'embrasser, de réagir quand je.... te touche...

Les doigts réticents à quitter sa peau s'amusent encore un peu sur une clavicule. Moui. Bon. Ca a beau être vrai, c’était quand même vachement maladroit, gars. Il lui relève doucement le menton, et pose un petit baiser sur ses lèvres.

Mais si tu veux rien faire... On fait rien.

Ce sera pas la première fois de sa vie qu'il dort sur une béquille. Au pire il paiera Sourire ou Isobel pour un peu de soulagement rapidos. Ou sa main droite, elle coûte moins cher. D'ailleurs, c'est la première nuit d'Isobel, maintenant qu'il y songe. Il espère vraiment qu'elle a eu un client doux et patient, pauvrette. C'est dingue le nombre de pensées farfelues qui vous viennent en attendant un verdict, non ?
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Erraa
Merde, il dit pus rien. Oui je confirme, y a un nombre dingue de pensées toutes plus bizarres les unes que les autres qui s'emmêlent quand on attend le verdict. Et le pire, c'est que toute seule comme une grande, elle s'est ménagé des suspens incroyables toute la soirée. Et là à quoi elle pense ? Forcément qu'il va la renvoyer chez elle à coup de pieds au cul en la maudissant elle et ses habitudes tordues. Alors elle essaie de trouver une parade, parce qu'elle n'a pas du tout envie de partir. Ca se pourrait de lui bander les yeux par exemple. Ca peut être sympa comme jeu. Ha oui mais non, il serait obligé de se servir de ses mains et forcément, les os ressortiraient encore plus. La cécité, même temporaire et surtout dans ces conditions, développe le toucher à un point inimaginable. Du coup faudrait l'attacher... Mouais ça ressemble un peu trop à ses autres soirs ce chemin là. En sens inverse quoi. Merde.

C'pas grave. C'est pas ton corps qui m'intéresse.

C'est quoi le mélange entre ouf et hein ? Comment on peut redescendre aussi vite la pression pour la transformer en déception ? Oui bon d'accord, son corps est pas terrible, elle le sait, elle s'en formalise pas normalement. M'enfin là verbalisé aussi abruptement et surtout sincèrement ça fait quand même pas pareil. Petite micro crispation bien vite effacée par un sourire.

C'est toi, j'veux dire. Ton rire, tes yeux quand tu souris. Ta façon d'embrasser, de réagir quand je.... te touche...

Effacée par un sourire et un soupire de bien être. C'est fou ce que ça peut être agréable simplement des bout de doigts qui se promènent sans réel but. C'est dingue juste une caresse et elle est capable de tout oublier, de tout pardonner. Encore plus une simple tournure de phrase comme celle là. La Grande Nuit de la Vérité souviens toi. Et en prime il l'embrasse. C'est pas comme si elle avait beaucoup de volonté.

Mais si tu veux rien faire... On fait rien.

Hein ? Quoi ? Non ! Mais ! Elle a rien de tel ! Parce que si Jules sait patienter et a au moins trois plans B, Erraa n'a jamais su se brider et patienter n'est pas la première de ses qualités. Et puis la brune a même pas de plan B. En plus, avec le cerveau dans l'état où il est, si près du corps de l'autre, elle va pas aller chercher midi à quatorze heure. Il a dit pas grave, ben c'est pas grave. Elle est compliqué que dans sa tête, elle pense jamais que les autres puissent avoir les mêmes discussions internes vu qu'elle pense être la seule tordue au monde. Et tant mieux ! Parce qui si elle devait se poser et y réfléchir, peut être qu'elle se dirait qu'il est gentil uniquement pour la bourse qu'elle laissera à la sortie. Que d'ailleurs, le repas c'est peut être pas qu'il avait faim mais qu'il a trouvé un moyen de la faire débourser un peu plus. Que si elle n'a pas exactement ce qu'elle demande pile au moment où elle demande, le pourboire sera peut être moins généreux. Ha ben la voila cette foutue habitude de penser n'importe quoi ! Ouf, j'ai eu peur de la voir courir dans des nuages roses en chantant l'hymne à la joie le restant de sa vie.

Alors elle se laisse aller et tant pis pour tout le reste. Ce soir elle sera égoïste et choisit de croire tout ce qu'il dit. Si ça la travaille trop demain ou un jour prochain, elle verra le moment venu. Une seconde l'idée lui vient d'en finir en une fois, de se lever et de se mettre nue, voila. C'est fait, si ça lui plait pas, il sera toujours temps de le dire. Mais au final non. Elle repousse une fois plus l'échéance en l'embrassant doucement, effleurant à peine ses lèvres dans un sourire mi joueur, mi reconnaissant. Oui, voila, jouer dédramatiser, penser à autre chose. On peut vraiment détourner l'attention d'un pro ? Elle a déjà fait une tentative assez désastreuse tout à l'heure. Celle là sera-t-elle meilleure ? Rien n'est moins sure. Elle a plongé son regard dans le sien, penché la tête. Une autre idée vient de s'imposer. Et ça lui parait tellement pas si bête qu'elle va même jusqu'à la dire.

Et si on faisait ce que toi tu veux ?

Hein que c'est une bonne idée ! Et comme elle a capté quand même qu'il était aussi un peu en manque de tendresse quand elle a caressé sa joue et qu'il s'est laissé aller à pose son visage dans sa paume, ben elle recommence. Sa main vient se poser contre la barbe de son partenaire tandis que son pouce cajole la peau juste au dessus. Sa tête se penche jusqu'à se poser contre l'autre joue ce qui lui permet de la bécoter doucement et de murmurer à son oreille.

Dis moi ce que tu veux, c'est ce que je veux faire.

Double bonne idée même ! Faire plaisir à Julot parce que pour elle ça ne fait aucun doute que ça lui fera plaisir. Et obéir lui évite de trop penser et puis faut avouer qu'elle apprécie aussi. Gagnant gagnant ! Aller Jules, dis oui, ça fait combien de temps qu'on t'as pas proposé ça ? Pas juste diriger en essayant de deviner ce que veut l'autre, non non. Réellement te faire plaisir.
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Jules.
Crispation entièrement méritée. Jules déglutit un peu, bien content et soulagé qu'elle lui sourie tout de même. D'autant que sa caresse avait un but réel, faut pas pousser, c'est un homme bien, mais c'est un homme. Z'ont toujours une idée derrière la tête quand ils caressent, même si c'est pour que ça paie dans une semaine ou un mois, c'est jamais que des petits cailloux semés pour trouver le saint graal au final. Mais j'arrête de déprimer tout le monde sur la nature humaine, pour revenir à notre Julot, qui n'est pas gentil pour le fric, pas gentil pour la fesse -même s'il en vient à l'espérer. Son but égoïste, c'est de se sentir moins mal qu'avant. Et sans qu'il comprenne pourquoi, une petite brindille de rien du tout lui a donné envie de sortir de sa routine glauque et cotonneuse pour l'écouter, la réconforter... la toucher.

Un baiser furtif, un sourire. Le verdict semble être tombé en sa faveur, et il profite que la plupart des obstacles semblent à présent écartés pour l'enlacer plus près, mains légèrement balladeuses. Il va bien finir par trouver un peu de chair dodue à caresser, en cherchant bien. Si ce n'est la poitrine, on aura peut être plus de chance avec le popotin...

Et si on faisait ce que toi tu veux ?

Ah ? Mais c'est pas mal du tout, ça. Il sait très bien ce qu'il veut, ça tombe bien. Enfin, s'il ne creuse pas trop, et s'il reste sur le court terme. Il a envie de la voir rougir encore, de l'entendre bafouiller aussi, de la troubler, de... laisser aller son visage dans sa main, sentir une femme, une autre que celle qui le hante, caresser sa barbe. Lui embrasser la tempe. Oui.

Dis moi ce que tu veux, c'est ce que je veux faire.

Et là, c'est le drame. Ou le pactole. Ou les deux. Est-ce lui qui l'imagine parce qu'il aime ça, ou a-t-elle vraiment insinué qu'elle aime être... prise en charge ? Oh merde, elle a ouvert un œil, la Bête qui sommeillait pourtant depuis des lustres... Elle a entendu. Non, rendors toi monstrueuse bestiole, cette fille là a besoin de tendresse et qu'on la rassure, pas qu'on la fantasme abandonnée et soumise. Dans la tête de Julot, la petite voix chiante s'est carapaté très loin pour laisser place aux accents carnassiers de celle qu'on surnomme amicalement la bêêête. Erraa n'est pas la seule à être plusieurs, dedans...

- Elle a besoin qu'on s'occupe d'elle, qu'on la protège, c'est ça qui me plait !
- Et aussi qu'elle ait pas froid aux yeux au plumard, vu ses goûts...
- Mais non ! Tais toi, je lui ferai jamais mal, putain !
- Bien sûr, toi c'est pas de douleur que tu veux la faire crier....
- Ta gueule. Elle est mignonne, touchante, drôle.
- Oui c'est chouette. Et ça gâche rien qu'elle ait l'air docile. Miam.


Trop tard, les braies sont au garde à vous et l'oeil noir du Jules s'est allumé d'une étincelle toute prédatrice, en contraste avec sa voix, rauque, hésitante, au souffle un peu court.


-Tu sais pas ce que tu proposes. Et puis d'abord je... suis plus doué pour... faire ce qu'on veut de moi.

Ben ouais hein, c'est tellement moins gênant quand on peut se cacher derrière l'autre, ça évite d'assumer. Fait longtemps qu'il a plus besoin d'assumer, Julot. La cliente réclame, il fait, et s'il adore ça, il pourra toujours se dire qu'il faisait juste son boulot...
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Erraa
Tu sais pas ce que tu proposes. Et puis d'abord je... suis plus doué pour... faire ce qu'on veut de moi.

Ah mais oui mais non ! S'il commence lui aussi à contredire son corps, on n'a pas le cul sorti des ronces... Parce que ses mots lui disent que non, ça se fera pas. Mais son corps... La vache son corps a réagit encore vite qu'elle ne l'aurait cru. Il peut rien cacher assise comme elle est pile dessus. Et ça, c'est juste au cas où elle n'aurait pas vu le regard changer d'ailleurs elle n'a rien vu, elle a gardé le visage contre le sien par contre elle a repéré le souffle qui s'est accéléré. Pis d'abord c'est son truc à elle ça, il a pas le droit de copiter ! Bon trop tard, c'est un copiteur. Du coup je vais copiter na ! Parce qu'après l'Introvertie qui est entrée, la Gamine qui sort rarement sans la Joueuse, je vais en réveiller une autre. On va avoir droit à la Chasseresse. Celle qui se frotte les mains et qui sort son arc dés qu'elle aperçoit un buisson frémir au loin. Celle qui claque le fric de la vente avant d'avoir vu l'ours. A la seconde où Jules a hésité, on a atterri sur son terrain. Non, trouver un homme pour une heure n'est pas problème, encore faut il savoir l'amener là où il faut.

Elle a reculé la tête avec un sourire qu'on pourrait aisément interprété comme une victoire gagnée d'avance, un peu prétentieux, un peu... Ouais, d'accord, beaucoup. Mais en vrai c'est juste un sourire de soulagement. A partir de maintenant, elle sait ce qu'elle fait, elle négocie, elle plaide, elle traque. Pas une seconde elle ne doute de l'issue. Peut être qu'elle va tomber de haut, on va voir. Mais jamais, quelque soit le temps que ça prend, elle n'a échoué. Même son oiseau de nuit, si elle ne s'arrêtait pas à la premi...bon la deuxième ou la troisième supplique, ça serait pas bien difficile. Son regard s'est ancré au sien. Cible verrouillée, c'est parti.

Tu crois vraiment que je ne sais pas ce que je propose ?

Non mais allo quoi ! Elle se balade avec des cicatrices et des hématomes. On n'en arrive pas à s'abîmer le corps comme ça sans avoir testé un paquet de jeu avant. Au pire il se passe quoi ? Il en remet en couche ? pas comme si elle avait pas l'habitude. Mais même ça, elle en est certaine, il n'en fera rien. Il n'en est pas capable, il l'a déjà dit. Alors quoi ? D'abord un baiser chaste, doux, lèvres posées à peine appuyées. Ensuite un autre, beaucoup moins chaste, sa bouche capture la lèvre inférieure, la garde captive une demie seconde avant de lui rendre sa liberté. Enfin, un troisième où sa langue s'aventure pour aller chercher sa jumelle et lui proposer non pas une valse mais un rock acrobatique. Le tout avec un mouvement presque imperceptible du bassin. Presque étant le mot à retenir. Juste un petit balancement, une fois ou deux pas plus, bien camouflé par le baiser endiablé mais qui s'il n'est pas consciemment repéré, fera son office mécanique. Et les mains dans tout ça me direz vous ?! Non non, je les oublie pas, elle sont de part et d'autre du visage pour le premier baiser, tendres, caressantes pour se faire plus audacieuses dans un second temps, descendant sur le torse, s'y attardant un peu avant de reprendre leur progression vers le bas. Et en arrivant au nombril, tout s'arrête. Plus de baiser, plus de caresse. Juste un souffle court, des joues rosies par le désir et un regard trouble.

Tu mens mal. Je pensais qu'on avait décidé d'être sincère...

Hop, un petit coup de culpabilisation en passant et sans lui laisser le temps de réagir, elle déroule son idée jusqu'au bout. C'est la faute de Diane, pas la mienne ! La brune se penche une fois de plus pour coller sa joue à la sienne, les mains toujours au même endroit mais hyper sage, si on peut dire ça de dix bouts de doigts qui grattouillent gentiment la chemise afin d'en trouver la fin et de passer dessous. Cette fois c'est un chapelet de baiser qu'elle déroule du coin de sa bouche à son oreille.

Dis moi ce que tu veux qu'est ce que tu risques ? Tu vas voir, j’obéis bien...
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Jules.
[Plus tard]

Arriva ce qui devait arriver. Celle qui n'était venue chercher qu'une soirée chaste et tendre a gratté la surface et obtenu la bêêête que pourtant jamais il n'aurait laissé sortir au boulot sans demande expresse, signée et paraphée, d'une cliente. Avec témoins. Sauf qu'Erraa n'est pas cliente, et qu'elle a demandé trop gentiment pour qu'il lui refuse.

Nous les retrouvons après leur étreinte, alors que Jules s'est roulé sur le dos, légèrement contrarié d'avoir été retenu par une paire jambes enroulées à ses reins. Pas assez fortes pour le retenir longtemps, mais une seconde suffit dans ces cas là. La jeune femme s'est tournée vers lui, n'osant pas le toucher, et murmuré...


Je sais pas ce que j'ai fait mais je suis désolée. S'il te plait... Jules... Restes pas comme ça. Je m'excuse. Dis quelque chose.

D'abord, il arque un sourcil. Elle sait pas ? Hum, oui, il suppose qu'elle s'est pas rendue compte, en proie aux affres du plaisir, toussa toussa. Ensuite, il cligne des yeux et la regarde. Oh ben pauvrette, faut pas t'inquiéter comme ça, La bête est repartie dormir et Julot est pas un monstre... Il ne dit rien tout d'abord, mais ouvre un bras, l'attrape et l'attire contre son torse. Pose un baiser à ses cheveux. Là, ça devrait déjà suffire à montrer qu'il est pas en train de faire la gueule. Et lui donner deux secondes pour réfléchir à quoi lui dire.

C'est rien... Juste, j'aurais préféré que tu me retiennes pas. En toi.

Léger soupir. Il aime pas expliquer cette partie.

Question d'habitude je suppose mais je... préfère éviter. Je prends plus de plaisir sans... l'inquiétude qui va avec. T'vois ?

Si c'est pas clair, tant pis pour elle, parce qu'il ne lui dira certainement pas qu'il aurait mieux pris son pied à lui jouir sur le ventre, tranquillou pilou, sans avoir à s'inquiéter de semer des bâtards dans tout le pays. Il se mord la lèvre, et toussote légèrement, mal à l'aise. De ? De la question qui lui brûle les lèvres, et qu'il n'ose pas poser. Mais qu'il faut qu'il pose. Bref, il est mal.

T'aimes... vraiment pas les compliments, on dirait. J'aurais peut-être du rester...

Le maître.

.. dans mon rôle jusqu'au bout. J'maîtrise pas.. toujours. Désolé.

Traduction : c'est la Bête qui te fait kiffer, et moi chuis trop gentil, c'est ça hein ?

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Erraa
Oh... Il la ramène dans ses bras. Le départ n'est pas pour tout de suite. Chouette ! La brune en profite pour se pelotonner tout contre la peau du mâle, en mode chaton qui prend sa place, souffle encore un peu court quand même. Le baiser dans ses cheveux provoque un petit ronronnement. Ca fait trop du bien. Le serpent de la peur glisse tout au fond de sa tanière, s'enroule sur lui même, à l'affût sans perdre espoir de revenir au moment le moins approprié. Mais pour l'heure, l'instant est de nouveau à la vérité, enfin non, parce que le reste n'était pas un mensonge mais plutôt à la confession, voila, c'est le bon mot.

C'est rien... Juste, j'aurais préféré que tu me retiennes pas. En toi.

Hm ? Elle a fait ça ? Oui peut être. Mais au moment où elle explose, le monde n'existe plus. Elle aurait pu mordre ou griffer sans s'en souvenir non plus. C'est pour ça qu'elle a commencé, tout au début. Pour ces deux ou trois secondes où plus aucune souffrance n'est perceptible. Et puis de fil en aiguille... Mais c'est pas le sujet.

Question d'habitude je suppose mais je... préfère éviter. Je prends plus de plaisir sans... l'inquiétude qui va avec. T'vois ?

Hein ? Mais alors ça sert à quoi qu'elle ait trouvé THE remède miracle ? Merde pourtant ils en avaient parlé, il le savait. L'habitude, oui.

Je suis désolée. Je pensais pas que ça te ferait cet effet. Surtout qu'on en avait parlé.

Mais dans sa tête, elle cherche déjà un moyen de se faire pardonner et croit bien avoir trouvé. On verra ça plus tard si elle en a l'occasion. Elle aurait d'ailleurs bien fait amende honorable tout de suite mais il semblerait qu'il y a autre chose. Merde qu'est ce que ça peut être ? Elle a fait autre chose ? De plus grave ? Son idée de rédemption ne va peut être pas suffire alors.

T'aimes... vraiment pas les compliments, on dirait. J'aurais peut-être du rester  dans mon rôle jusqu'au bout. J'maîtrise pas.. toujours. Désolé.

Ah... Alors pour le coup, elle l'avait pas venu venir du tout celle là ! Et malgré elle, le sourire transparaît. Pas parce qu'elle se moque, ni même parce qu'elle trouve ça drôle mais bien parce qu'elle a compris la traduction et qu'elle est super fière. A ce niveau là, c'est plus un rôle, c'est une partie de lui. C'est pas DU TOUT pareil ! C'est bien pour ça qu'il contrôle pas. Et qu'est ce qu'il se passe maintenant ? Ben on se retrouve dans la position improbable de la demoiselle qui doit rassurer le courtisan pas au boulot sur ses capacités. Au top ! Elle se relève sur un coude et cherche son regard pour s'y ancrer.

C'est pas que j'aime pas. Mais je sais pas comment réagir. Parce que tu vois je suis... Je sais que je les mérite pas alors ça me fait très bizarre. Mais c'était super ! C'est juste un manque d'habitude.

Tout petit coup de mascara sur la vérité. Elle sait qu'elle les acceptera surement jamais mais avec de l'habitude et de l'entrainement, elle saura comment il veut qu'elle réagisse. Elle se permet en même temps des petits gratouillis sur son torse de sa main libre, jouant un peu à emmêler ses poils entre ses doigts et même des petits bisous de temps en temps. Ca fait plaisir, ça rassure et franchement c'est agréable. Sauf que, il reste la partie où il faut le rassurer. Là c'était juste une info. Comment elle va s'y prendre ?

Mais le truc c'est que je veux pas que tu contrôles. C'était génial, du début à la fin. C'est juste moi. Je t'ai dit que j'étais un monstre, tu me crois maintenant ?

Ouais, c'est bien beau tout ça, mais ça répond pas à la question. Inspiration, courage, saut dans l'océan du haut de la falai... Non, en fait, faut bien un petit bisou dans le cou pour s'y cacher avant le grand plongeon.

J'aime beaucoup de chose... A vrai dire presque tout. Et même si j'ai forcément quelques préférences, ça veut pas dire que j'apprécie pas le calme et la tendresse. Je suis venue ici justement pour ça, souviens toi.

Durant la dernière phrase, la bouche a fait le chemin du cou au coin de la lèvre, tout doucement, tout tendrement et finit par un baiser tout aussi calme et doux.
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Jules.
Allez, avouons le, il était un peu grognon. A peine, mais quand même. Mais pas d'inquiétude, sa façon de venir se pelotonner à son flanc en ronronnant a fini de faire fondre le peu qu'il lui restait de mauvaise humeur.

Je suis désolée. Je pensais pas que ça te ferait cet effet. Surtout qu'on en avait parlé.

Oui, ils en ont parlé... Mais sa méthode miracle, il n'en veut pas, ça la transformera à coup sûr en squelette un jour et il trouve la sienne tout aussi efficace, sans sacrifier les hanches pleines et les seins... existants à l'autel de la liberté. Pis d'abord, un vieux réflexe est un vieux réflexe, na. Il marmonne un assentiment réticent, et décide de ne pas relancer pour l'heure un débat qui promettrait d'être épineux. Tiens, elle cherche son regard, et Jules regretterait presque d'avoir parlé de la Bête...

C'est pas que j'aime pas. Mais je sais pas comment réagir. Parce que tu vois je suis... Je sais que je les mérite pas alors ça me fait très bizarre. Mais c'était super ! C'est juste un manque d'habitude.

Comment on fait pour arquer un sourcil tout en plissant les yeux ? Demandez à Jules, moi je sais pas mais lui y parvient, quand on lui dit des trucs qui l’énervent et le surprennent à la fois. Elle SAIT, hein ? Tss.... Qu'est-ce qu'il a dit, déjà ? Qu'elle était douée ? Ha, elle va nier ça, peut-être... qu'elle était belle.. oui bon, elle peut etre modeste, mais Jules n'a jamais rencontré une femme qui ne soit pas belle dans la jouissance, et la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde. Qu'elle le faisait bander. Ben ça, si elle le nie il éclate de rire. Pourquoi ne mériterait-elle pas quelques vérités sorties sous le coup du plaisir... Il n'en sait rien. Il se laisse bien évidemment grattouiller et embrasser, regard toujours étonné-pas content.

Mais le truc c'est que je veux pas que tu contrôles. C'était génial, du début à la fin. C'est juste moi. Je t'ai dit que j'étais un monstre, tu me crois maintenant ?

Et les yeux étonnés plissés de se lever aux cieux. Pour l'instant il n'a pas vu le monstre dont elle parle. Il ne prétend pas qu'il n'existe pas, hein, mais il ne peut pas se forcer à voir un monstre là ou il voit une donzelle. Compliquée, torturée, mal-aimée -surtout d'elle-même - mais une donzelle tout de même.

J'aime beaucoup de chose... A vrai dire presque tout. Et même si j'ai forcément quelques préférences, ça veut pas dire que j'apprécie pas le calme et la tendresse. Je suis venue ici justement pour ça, souviens toi.

Allez, un autre baiser tout doux pour faire passer la pilule... Il y répond, pas chien... Puis ...

J'préfère ma sécurité anti-mioches à la tienne... La mienne n'est pas mauvaise pour la santé. Tu peux être modeste et ne pas trop aimer les compliments, mais me dire que tu mérites pas ce que j'ai dit, c'est tout à fait... incongru. Tout ce que j'ai dit, je le pensais, que ça te plaise ou non...

Petit sourire en coin. Elle aime pas les compliments? Et ses quatre vérités, gentilles ou non, qu'en dira-t-elle...?

J' vois mal comment tu comptes m'empêcher de dire c'que j'pense. T'es p'têt trop maigrelette à mon goût, mais t'es douée entre les draps. Incroyablement excitante, et délicieusement réactive. Bon, t'es pas si docile que tu le prétends, mais tu m'as quand même bien fait perdre le nord, hein. Pis tu suces comme une cat... Reine.

Oui bon, une reine ça suce pas forcément bien, mais là de suite il préfère utiliser l'expression consacrée à la vérité. Allez, pour le grand final.

Tu veux pas que je contrôle où je jouis, mais tu contrôles bien ce que tu manges... T'sais, si j'étais sorti... C'est très excitant de se répandre.. ailleurs, aussi. J'te montrerai, la prochaine fois.

Ah ouais, comme ça direct y aura une prochaine fois ? Eh bé Julot, faut pas te gêner surtout. Il plante ses yeux noirs dans les noisettes. C'est le moment ou jamais d'utiliser la Bête à bon escient, qu'elle serve enfin à quelque chose...Z'aurez remarqué de toutes façons à la façon de parler du Jules, qu'elle est pas bien loin. Ah, ça change du Jules courtisan poli hein. Hop, on la réveille à coup de lattes dans sa tannière, elle rouvre un oeil endormi, voit sa petite perle et sort d'un ton sans appel.

Parce que tu reviendras.


Et plus parce qu'il faut relancer un peu pour la narratrice d'en face que pour changer de sujet, Jules après un silence lourd de sens, demande...

T'aimes presque tout.. Mais qu'est-ce que tu préfères par dessus tout ? Et pas quand tu te sens mal ou vide, hein. Quand tu vas bien....

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Erraa
Bon, pour le coté rassurant elle repassera. On jurerait même que ça l'a légèrement énervé. C'est pas possible ça, comme elle a pu faire pour devenir excellente dans les négociations sans savoir s'exprimer correctement ? Ca restera un des mystères non résolus de ce vaste univers.

J'préfère ma sécurité anti-mioches à la tienne... La mienne n'est pas mauvaise pour la santé.

Et elle, elle préfère la sienne. Imparable. La technique du contrôle a du plomb dans l'aile dés l'or qu'y a un foirage, la preuve. Mais pas question de répondre. Ca reviendra peut être un jour sur le tapis, là, elle a juste décidé de ne rien dire pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu. Et puis s'il croit qu'il peut la faire manger de force... Sauf que si, y a un moyen assez facile en fait et normalement, il va pas tarder à le découvrir.

J' vois mal comment tu comptes m'empêcher de dire c'que j'pense. T'es p'têt trop maigrelette à mon goût, mais t'es douée entre les draps. Incroyablement excitante, et délicieusement réactive. Bon, t'es pas si docile que tu le prétends, mais tu m'as quand même bien fait perdre le nord, hein. Pis tu suces comme une cat... Reine.

Ne pas l'interrompre, ne pas baisser les yeux, ne pas se tortiller, ne pas parler. Ca fait beaucoup, mais c'est le prix de la tranquillité. S'il croit qu'elle accepte, ça passera beaucoup mieux. Mensonge ? Evidemment que non ! Elle n'a rien dit ! Il n'y a qu'à la dernière phrase qu'un sourcil se hausse. Comme une reine ? Ah ben va falloir qu'elle en parle avec une vieille amie alors...

Tu veux pas que je contrôle où je jouis, mais tu contrôles bien ce que tu manges... T'sais, si j'étais sorti... C'est très excitant de se répandre.. ailleurs, aussi. J'te montrerai, la prochaine fois.

Ouh ça la démange de répondre là ! Elle contrôle ce qu'elle mange, oui et alors ? Ca n'embête personne, ça ne fait de peine à personne, ça ne frustre personne de voir qu'on n'est pas assez douée pour lui faire perdre le contrôle. Parce que c'était ça ce qu'elle essayait de dire. Tant qu'on réussi à se contrôler, c'est que la partie de vous qui pense est encore consciente et que donc, l'autre n'est pas assez douée pour vous avoir permis de vous évader totalement. C'était le sens de sa phrase. Faut pas s'étonner que personne ne comprenne après hein. D'ailleurs en parlant de contrôle et de faim, y a son estomac qui se réveille. Pas trop bruyamment pour le moment, mais ça ne va pas continuer. Zut zut zut ! Non pas maintenant ! C'est vraiment pas le moment.

Parce que tu reviendras.

Il y a des intonations comme ça, des vibrations, ça ne s'explique pas mais quelque chose dans la voix qui résonne en elle et fait frissonner la plus petite parcelle de son corps. Oui c'est un ordre. Et donné sur un n'importe quel autre ton réveillerait en elle la joueuse et elle répondrait avec défi, voir ne reviendrait jamais simplement, comme ça, sans rien dire. Mais là... Cet ordre là, dit avec ce ton là, forcément, elle obéira. Bon sans compter qu'en plus, elle en a envie quoi. Un simple signe de tête suffira pour réponse.

T'aimes presque tout.. Mais qu'est-ce que tu préfères par dessus tout ? Et pas quand tu te sens mal ou vide, hein. Quand tu vas bien....

Heu... Il est vraiment en train de l'obliger à faire un choix ? Pour de vrai ? Ha ben merde ! Catastrophe ! Si on lui avait donné dix ans pour réfléchir, elle aurait peut être réussi à classer ce qu'elle aime le moins. Mais ce qu'elle aime le plus ? Impossible. Dans le pire, y a une expression : Choisir entre la peste et le choléra. C'est clair, tout le monde comprend que le choix est impossible. Mais dans le meilleur, on a beau chercher, y a rien qui correspond. Choisir c'est renoncer. Et elle veut pas renoncer. Jamais. Elle veut tout, tout le temps.

Je sais pas.

Oui, par contre moi je sais, c'est pas une réponse acceptable. Mais avec elle, pas sûr qu'on ait mieux. D'autant plus que son estomac se réveille pour de bon et le fait entendre dans ce qui lui semble un vacarme de tous les diables. Ah ben bravo, super, ça fait sérieux, je vous jure. Vite, faut qu'elle trouve un truc à dire, une pirouette qui la sortira de là et couvrira le bruit que fait son ventre.

Mais puisque je dois revenir, tu n'auras qu'à me montrer une chose à chaque fois. Et à la fin, tu auras ta réponse.

Voila ! C'est bien ça, c'est nikel ! Elle aura même pas besoin de choisir ! Il suffira à Jules de noter quel jour elle a été plus bruyante, réceptive, enjouée, bandante, ce qu'il voudra et hop ! Le tour est joué ! 'tain là les copains, je peux vous dire qu'elle est pas peu fière d'elle ! Bon à part ce foutu bruit qui ne veut pas cesser. Une seule solution. Un sourire espiègle, une main qui part en balade tout doucement vers le sud par le chemin des écoliers pour appuyer ses mots et c'est parti.

Ou peut être deux trucs chaque fois que je viens... Tu pourrais me montrer maintenant où tu préfères...te répandre.

Et n'allez pas croire que c'est rien qu'une diversion et qu'elle n'en a pas envie. Elle a envie, le soucis n'est pas là. Mais si elle mange d'abord, elle va être obligée de recommencer après. Et là, on est à peu près sûr qu'elle va prendre dix kilos en moins de temps qu'il en faut pour le dire.
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Jules.
Je sais pas.

Il arque un sourcil, et à la réponse floue qui vraiment ne l'arrange pas, et au gargouillis fort audible qui lui vient aux oreilles.

Mais puisque je dois revenir, tu n'auras qu'à me montrer une chose à chaque fois. Et à la fin, tu auras ta réponse.

Merde. Arroseur arrosé. C'est que lui, s'il sait trop trop bien s'y prendre avec les timides, les traumatisées, les innocentes, les romantiques et même les passionnées, des clientes véritablement aventurières il n'en a eu .... qu'une ou deux. Et en lui demandant ses goûts, on va pas se mentir, il tâtait un peu le terrain pour savoir s'il était capable de... faire. Ou même s'il connait ! Cette fille trop maigre lui plait bien, l'air de rien. C'est la première fois qu'il va vers quelqu'un d'autre depuis... Alors quand elle reviendra, s'agirait pas de la décevoir. Ca lui fait tout bizarre, au Julot, une femme qui s'y connait peut être mieux que lui en galipettes.

Ou peut être deux trucs chaque fois que je viens... Tu pourrais me montrer maintenant où tu préfères...te répandre.

Jules se tourne sur le côté pour lui faire face, le sourire en coin, et plonge dans son regard, repoussant une mèche brune à la tempe féminine.

Je sais pas si c'est une déformation professionnelle ou si c'était déjà ma nature, mais moi ce que je préfère... c'est donner du plaisir. Alors mieux vaut faire le contraire. Tu me montres une chose nouvelle à chaque visite, et à moi de deviner tes favoris.

Grand sourire. Il est fier, le mec, d'avoir évité la catastrophe avec une pirouette. Et en parlant de pirouette ! Loin de se douter des motivations culinaires de la demoiselle, l'ancien courtisan cligne des yeux et se demande s'il ne vient pas de rencontrer une Succube. Elle veut déjà recommencer ? Il ne sait pas quels surhommes ont partagé son lit à la minette, mais lui, recommencer trois minutes après, il peut pas. C'est donc l'heure de... ?

J'ai faim, l'amour ça creuse. J'vais me faire une tartine, t'en veux une ?

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