Jules.
Le lecteur est témoin, y a de la triche dans l'air. Si si. Un regard de tendresse et de désir réduit à un regard de prédateur et traduit comme de la victoire, c'est pas loin de la triche. Comment ça, j'ai dit que c'était une victoire ? Ah oui. Pis Erraa fait des progrès, il parait. Soyons patients. Bon. N'empêche, si j'avance et tu recules, comment veux tu comment veux tu ?
Il le voit, ou il le voit pas qu'elle est déçue ? Il le voit. Mais de là à comprendre pourquoi y a un monde. Parce qu'en effet, le mec est à mille lieues d'imaginer qu'elle puisse avoir besoin de félicitations pour avoir mangé. Il la regarde ramasser soigneusement ses petites miettes, attendri. Merde, elle est vraiment attendrissante, heureusement qu'elle est maigre ! Toujours plongé dans la contemplation de tant de mignonnerie, c'est à peine s'il enregistre qu'elle fait une tartine.
Oh. Merci...
Avec des cornichons en plus. Le pied. Il mord dedans à pleines dents, avec un sourire tout content de mec qu'une femme nourrit. Cherchez pas, c'est comme ça, ça doit leur rappeler leur enfance quand maman ou grand mère leur préparait leur quatre heures. Reste que c'est agréable, voilà.
Tu devais avoir une file d'attente assez impressionnante quand tu étais en activité.
Il se fige, tartine mordue entre les dents, sourcils hauts. C'est un compliment ou un constat que vraiment, il a passé sa date de péremption ? Non parce qu'elle a pas l'air beaucoup plus jeune que lui, deux trois ans à peine, et puis c'est pas sa faute c'est la barbe, ça vieillit.
Je comprends pas pourquoi t'as pas de femme. N'importe laquelle rêverait d'un mari comme toi...
Mâche, Jules, ça te laissera le temps de réfléchir à quoi répondre à ça. Il cligne des yeux, interdit, et la dévisage comme si le minois pouvait lui livrer ses secrets. Malheureusement la bouchée devait pas être assez grosse, parce que quand il a enfin tout avalé, il n'a toujours rien trouvé d'autre à dire que sa pensée initiale.
Tu m'trouves... bien ?
Il a pas osé dire "vendable". Séduisant n'allait pas non plus. Beau, faut pas déconner, Jules n'est pas Beau. Non qu'il se trouve pas bien, hein. Il a jamais eu une tête de gravure, il a jamais été considéré comme "le plus joli garçon du village" mais faudrait qu'il soit très aveugle, très con ou très faux cul pour prétendre qu'il plait pas aux filles.
Mais elle, elle l'a totalement battu froid quand il a tenté un brin de flirt. Elle a répondu à ses baisers, mais ça peut être son besoin de chaleur humaine, ça. Et voilà qu'elle lui regonfle l'ego avec des compliments. Flous, mais des compliments. Tain, t'as pas l'air con Julot, à poser des questions comme ça, tu vas totalement briser ta belle image de mâle alpha, tout sur de lui mystérieux sans faille. Dis quelque chose d'autre. N'importe quoi.
J'étais... apprécié, ouais. J'crois que c'est parce que j'écoute bien. Pourquoi j'ai pas d'femme ? Ben... j'étais soldat, j'bougeais tout l'temps. Pis après j'étais courtisan. Va trouver une épouse qui veuille partager. Et ensuite ben... y a eu cette femme.
Sourire gêné. Cette femme. Eloanne est devenue "cette femme". Y a du progrès, il va peut-être, un jour peut être, réussir à l'oublier... On y croit ! Et... faut changer de sujet. Vite. Sinon elle va poser des questions sur cette femme, et il va en parler, et pour l'oublier ça va pas aider. Pose une question, Julot. Celle qui te brûle les lèvres, par exemple, oui.
C'est à dire, un mari comme moi ?
Ego un peu regonflé... Voilà donc le retour tant attendu du petit sourire en coin et de lil qui pétille, Julot, tentative de séduction, deuxième. *clap*
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Il le voit, ou il le voit pas qu'elle est déçue ? Il le voit. Mais de là à comprendre pourquoi y a un monde. Parce qu'en effet, le mec est à mille lieues d'imaginer qu'elle puisse avoir besoin de félicitations pour avoir mangé. Il la regarde ramasser soigneusement ses petites miettes, attendri. Merde, elle est vraiment attendrissante, heureusement qu'elle est maigre ! Toujours plongé dans la contemplation de tant de mignonnerie, c'est à peine s'il enregistre qu'elle fait une tartine.
Oh. Merci...
Avec des cornichons en plus. Le pied. Il mord dedans à pleines dents, avec un sourire tout content de mec qu'une femme nourrit. Cherchez pas, c'est comme ça, ça doit leur rappeler leur enfance quand maman ou grand mère leur préparait leur quatre heures. Reste que c'est agréable, voilà.
Tu devais avoir une file d'attente assez impressionnante quand tu étais en activité.
Il se fige, tartine mordue entre les dents, sourcils hauts. C'est un compliment ou un constat que vraiment, il a passé sa date de péremption ? Non parce qu'elle a pas l'air beaucoup plus jeune que lui, deux trois ans à peine, et puis c'est pas sa faute c'est la barbe, ça vieillit.
Je comprends pas pourquoi t'as pas de femme. N'importe laquelle rêverait d'un mari comme toi...
Mâche, Jules, ça te laissera le temps de réfléchir à quoi répondre à ça. Il cligne des yeux, interdit, et la dévisage comme si le minois pouvait lui livrer ses secrets. Malheureusement la bouchée devait pas être assez grosse, parce que quand il a enfin tout avalé, il n'a toujours rien trouvé d'autre à dire que sa pensée initiale.
Tu m'trouves... bien ?
Il a pas osé dire "vendable". Séduisant n'allait pas non plus. Beau, faut pas déconner, Jules n'est pas Beau. Non qu'il se trouve pas bien, hein. Il a jamais eu une tête de gravure, il a jamais été considéré comme "le plus joli garçon du village" mais faudrait qu'il soit très aveugle, très con ou très faux cul pour prétendre qu'il plait pas aux filles.
Mais elle, elle l'a totalement battu froid quand il a tenté un brin de flirt. Elle a répondu à ses baisers, mais ça peut être son besoin de chaleur humaine, ça. Et voilà qu'elle lui regonfle l'ego avec des compliments. Flous, mais des compliments. Tain, t'as pas l'air con Julot, à poser des questions comme ça, tu vas totalement briser ta belle image de mâle alpha, tout sur de lui mystérieux sans faille. Dis quelque chose d'autre. N'importe quoi.
J'étais... apprécié, ouais. J'crois que c'est parce que j'écoute bien. Pourquoi j'ai pas d'femme ? Ben... j'étais soldat, j'bougeais tout l'temps. Pis après j'étais courtisan. Va trouver une épouse qui veuille partager. Et ensuite ben... y a eu cette femme.
Sourire gêné. Cette femme. Eloanne est devenue "cette femme". Y a du progrès, il va peut-être, un jour peut être, réussir à l'oublier... On y croit ! Et... faut changer de sujet. Vite. Sinon elle va poser des questions sur cette femme, et il va en parler, et pour l'oublier ça va pas aider. Pose une question, Julot. Celle qui te brûle les lèvres, par exemple, oui.
C'est à dire, un mari comme moi ?
Ego un peu regonflé... Voilà donc le retour tant attendu du petit sourire en coin et de lil qui pétille, Julot, tentative de séduction, deuxième. *clap*
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