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[RP] Des ténèbres à la lumière

Le_g.
Louis en avait fait du chemin depuis de longues années, mais ça, seule une poignée de personne le savait, et encore, quand on dit une poignée... Seules deux personnes le connaissaient vraiment, ceux-là même qu'il avait insultés sous leur propre toit, le Senher Skip et Donà Ariana.

Après une balade avec son ange, il avait répondu à son devoir pour le séminaire qu'il suivait, mais quelque chose le dérangeait. Il s'approche donc de chez ses amis, et vient toquer à leur porte.

Ce dont il a besoin ? Une confession à Monseigneur Ariana, l'inquisitrice. Ce n'est plus sa soeur qu'il vient voir, mais l'inquisitrice.


Monseigneur ? Vous êtes là ?
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Ariana_anthea
C'était une journée de plus dans sa lente agonie, ce qui pouvait expliquer que depuis le matin, elle n'avait pas réussi à quitter sa couche. Elle errait entre somnolence et éveil, et fut donc sortie de cet état par les coups frappés à sa porte et un appel. Elle se redressa par réflexe, comme lorsque vous êtes éveillé en sursaut, et prit un instant pour réaliser où elle était et ce qu'il se passait. Bon, Anna avait emmené les enfants en promenade pour la journée et Skip ne devait pas rentrer avant le soir...Elle jeta un œil vers la fenêtre et calcula au jugé qu'il était encore trop tôt pour que Son Ange ne soit déjà là. Elle soupira et s'extirpa de sa couche, attrapant un bliaud bordé de fourrure bien chaude qu'elle passa par dessus sa chemise. Pieds nus, elle gagna ensuite la fenêtre, l'ouvrit, et se penchant avisa qui la demandait...

Louis ?

Ce fut la seule chose qu'elle prononça, trop surprise pour dire autre chose. Se reculant, elle s'empressa de refermer la fenêtre, passa prestement des souliers, sortit de sa chambre et descendit l'escalier pour finalement arriver à la porte. Lorsqu'elle l'ouvrit, elle était visiblement étonnée, inquiète aussi, franchement décoiffée puisque ses cheveux flottaient librement dans son dos ce qui ne se voyait jamais, et toujours aussi pâle ! Sortant de son mutisme...

Il est arrivé quelque chose ? C'est Skip ? Ou les enfants ??

Elle fronce les sourcils et évoque une autre possibilité.

Ou bien est-ce votre douce amie ?
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Le_g.
Au pays de ... heu non c'était pas ça... Voici venu le temps, des rires et des chants... arf, non, plus... Des cheveux qui tombent en tresse jusqu'au sol telle une princesse dans une tour ? Heu non, ce n'est pas non plus la bonne raiponce, heu, réponse... Elle n'était pas blonde... Et lui, il n''est pas Roméo, et elle ne s'appelle pas Juliette non plus d'ailleurs.

Scène cocasse s'il en est, il patiente, se disant qu'il va bien devoir attendre un bon moment avant qu'elle soit prête, vu les mèches qu'il a aperçues dans le vent...

Mais non, elle lui ouvre, limite pied nus, bon des pieds nus dans des chausses, pas coiffée, et en tenue des plus légères, pour le sujet qu'il voulait aborder. L'inquiétude se lit sur le visage de son amie, sa soeur et confidente depuis des années, alors il ne sourit pas, bien qu'en d'autres temps, il se serait permis de la charrier, de la taquiner. Le visage tendu d'Ariana lui coupe toute envie de lui faire une remarque... du moins dans l'immédiat.

Il lui prend les mains doucement et lui sourit, puis lui fait une bise, essayant de lui montrer, toujours aussi tactile le Louis, qu'il lui porte son amitié et fait non de la tête, ne la faisant pas attendre plus longtemps.


Non non, rien de tout cela ma Soeur. Rassurez-vous, vos enfants doivent être près de leur père, et mon ange devait suivre un cours de pastorale pour son baptême...

Bon, là, maintenant qu'il l'a rassurée, ou du moins, il l'espère qu'il a réussi à calmer son angoisse de l'instant, il lui sourit, amusé, et ne peut s’empêcher de la taquiner. On le changera pas hein.

Heu, vous recevez tous vos visiteurs dans cette tenue mon amie ?

Un léger sourire, il lui relâche les mains.

Ma Soeur, le sujet qui m'amène est... personnel. J'ai encore besoin de vos conseils avisés... Monseigneur.

Ouaip, là, c'est du sérieux, il arrête de sourire et de la taquiner, il lui donne du Monseigneur, chose extrêmement rare pour qui les a déjà vu ensemble.

J'aimerais... que vous m'entendiez en confession, comme... le Préfet de l'Inquisition que vous êtes. Je me rends compte en terminant mon séminaire, qu'il y a des choses que j'ai faites... et dont je ne me suis pas repenti... que je n'ai jamais confessées... Certaines chose que vous savez déjà, dans les grandes lignes.

Il observe Donà Ariana, et fronce légèrement les sourcils.

Mais vous me semblez pale... Vous avez déjeuné ? Il vous faut manger quelque chose... Tartine de miel ? Je crois me souvenir que vous aimez ça...
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Ariana_anthea
Fallait-il qu'elle ait toute fiance en cet homme pour qu'elle le laisse se saisir de ses mains et s'approcher d'elle ! Ils étaient si peu à avoir eu ce privilège qu'ils pouvaient se compter sur les doigts d'une main, car si lui était tactile, elle, elle ne l'était certainement pas ! Car, depuis l'enfance et un événement qu'elle avait surpris et dont elle aurait aimé oublié la teneur à tout jamais, elle fuyait littéralement les hommes. Certes, elle était charmante et souriante mais dès qu'ils faisaient mine de s'approcher un peu trop, elle s'empressait de mettre la plus grande distance possible entre eux et elle. Une seule personne avait réussi à la dompter, calmer ses craintes et lui faire entendre que tous les hommes n'étaient pas des brutes en chaleur. Cet homme elle l'avait pris pour époux...qu'elle n'avait aucune intention de quitter et ce malgré tout ce qu'on avait pu ou pouvait lui faire miroiter.

Elle se laissa donc faire, sans appeler Aubernard au secours, allant même jusqu'à lui sourire par dessus l'épaule de Louis pour lui faire comprendre que tout allait bien, car oui, l'homme restait toujours à portée, au final il était pire qu'un homme d'arme, c'était un vrai chien de garde...

Les mains confiantes posées dans celles de son ami, elle soupira et esquissa un sourire lorsqu'il la rassura mais le sourire ne dura qu'un instant et laissa la place à un rougissement fortement appuyé. Il lui rendit ses mains et elle se regarda mieux, sa chevelure glissant de son dos à son épaule, la rendant sûrement encore plus indécente qu'elle ne l'était déjà. L'une de ses mains gagna le haut de son bliaud et tenta de le refermer encore plus alors qu'aucun morceau de sa gorge n'était pourtant visible, mais, aux paroles de Louis, elle comprit qu'en se présentant ainsi, elle n'avait vraiment pas fait
honneur à son époux...

Son autre main attrapa la traîne formée par sa vêture et elle recula comme le faisait certaines femmes dont elle ne connaissait pas le nom mais dont la grâce était connue de tous, grâce dont elle était totalement dépourvue ce qui manqua lui faire faire un faux pas.

S'effaçant de devant la porte, elle baissa la tête...


Je vous demande excuse Louis, je somnolais lorsque vous avez frappé et je n'ai pas réalisé...

Le laissant entrer, elle prit la première chose qu'elle trouva posée sur une chaise et s'en drapa, soit un châle de laine. Terminée la courtisane, elle était devenue la moniale terne et humble qu'elle n'aurait jamais dû cessée d'être. Osant enfin relever les yeux sur son ami, elle esquissa un sourire las mais chaleureux.

Si vous ne voyez aucun inconvénient à vous confier en plein milieu d'une cuisine à un confesseur qui dévore plus qu'il ne mange alors je vous entendrai bien volontiers. Je ne pense pas que le Très-Haut nous en voudra de préférer demander pardon devant un bon feu plutôt que dans un confessionnal humide et froid.

Elle prit donc les devants et gagna la dite cuisine pour relancer le feu qui couvait doucement dans l'âtre. Un instant, elle s'amusa à regarder les flammes renaître de leur sommeil et fit la parallèle avec elle qui, quelques instants auparavant, était blottie dans sa couche. Cette image la fit sourire et c'est donc amusée qu'elle se tourna vers Son Frère.

Je vous en prie, prenez un siège et si vous voulez débuter votre confession et bien je vous encourage à commencer par un Confiteor. Si vous préfériez prendre votre temps alors je vous offrirai bien un peu de vin ce qui me permettra de grignoter ma tartine de miel.

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Le_g.
Du coup, c'est lui qui est mal à l'aise... Il la regarde alors qu'elle s'excuse. P'tain, c'est lui qui la dérange, et elle qui s'excuse ? Tssss, ça va pas du tout... Il se fait l'impression d'être un véritable mouton noir pour le coup et s'empresse de combler le silence qui pourrait devenir gênant.

Tssss ! Vous n'avez pas besoin de me demander pardon ! C'est moi qui vient vous déranger chez vous... Navré... et puis je suis un peu de la famille, non ?

Bah oui quand même ! S'il y a bien une femme qu'il n'a jamais regardé avec concupiscence, c'est bien elle ! C'est sa Soeur, son amie quoi ! Pour lui, elle est une sorte d'astre, un truc impensable, improbable, une pure création du Très-Haut, le genre de personne qui est capable de tout, et bon, il sait de quoi il en retourne hein ! C'est quand même grâce à elle et son époux qu'il est là où il est aujourd'hui, et pas dans une antre sordide. Il serait plus quasimodo devant esméralda, mais ne la convoite pas. Bon, il y a quelques années six ou sept ans, sans doute qu'il aurait prié Lucifer pour la toucher, mais aujourd'hui il n'y a que son ange, Solène pour qui il le ferait, et il ne le fera pas il prie le Très-Haut à la place. En prime, aujourd'hui, s'il devait s'adresser à Lucifer, ce serait pour punir ceux qui tenterait de s'en prendre à cette femme, Donà Ariana, la femme de son ami, de son mentor... Ce serait comme tenter de salir une image de déesse intouchable... C'est pas parce qu'il lui fait la bise, ou lui donne l'accolade, qu'il la voit autrement que comme un être céleste. Par contre, caresser les cheveux de Solène... c'est pas au dessus de ses possibilités.

Non, pour lui, elle était un être céleste, l'un de ces archanges, peut-être Raphaëlle, celle qui l'aidait... Il faudrait qu'il remercie Constance pour l'incitation à cette lecture. Elle fut des plus riches.

Bref, il l'observe, et la laisse contempler les flammes, tandis qu'il lui prépare ses tartines, non pas comme un amant le ferait, mais un frère, comme il l'a déjà fait jadis, s'inquiétant pour elle, pendant qu'elle se couvre, ou qu'elle fait ce qu'elle a à faire. Il n'y a pas d'urgence, et n'importe quel lieu lui convient, le Très-Haut est partout, puisque toute chose est sa création.


Puis, il débute par le Confiteor, joignant ses mains autour de sa médaille aristotélicienne romaine, s'asseyant en face d'elle.

Je confesse à Dieu Tout-puissant,
à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Il ferme les yeux, et revoit défiler tellement d'atrocités, qu'il ne sait pas par où débuter.

Ma Soeur... J'ai tellement péché... Il y a des choses pourlesquelles je n'ai jamais demandé pardon.

J'ai tué... J'ai... pris des vies... J'ai menti, triché, volé... et même si j'ai changé, même si vous m'avez montré la voie de la lumière, du paradis solaire... J'ai besoin de demander pardon au Très-Haut, et à vous.

Accepteriez-vous d'entendre une confession intégrale ?

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Ariana_anthea
S'étant retournée, elle l'avait directement avisé et avait manqué un élément important...il en était à tartiner de longues tranches de pain avec du miel. Elle retint un rire et ses yeux se mirent à pétiller ce qui arrivait de plus en plus rarement. Elle fit quelques pas la menant vers la fenêtre surplombant l'évier de pierre et prit un pichet de vin épicé qu'elle ramena avec elle vers la table. N'ayant pas pris sa canne, elle claudiquait mais quelle importance puisqu'elle avait peu à marcher et au besoin elle pouvait toujours prendre appui sur les murs pour garder son équilibre. Elle posa donc le pichet alors que Louis terminait de se battre avec les tartines, ce qui la fit sourire, et tendit le bras pour attraper deux godets. Ce simple geste lui tira une grimace de douleur, car là, en un mouvement, un élancement traversa son sein. Elle ferma les yeux et inspira profondément, puis reprit lentement son geste pour saisir les godets dont elle avait besoin. Entre temps, face à elle, Louis avait débuté son Confiteor et elle se retrouva comme une gourde, debout avec deux chopes en main, comme une tavernière devant un client singulier.

Elle posa ses godets d'étain avec lenteur puis après un regard désolé vers les tartines, s'assit et joignit les mains, récitant elle aussi son Confiteor mais en latin comme cela lui était ordinaire. Ensuite, elle avisa Son Frère, cet homme qui avait tant changé et qui avait un
rêve mais, comme tout rêve, il y avait toujours des embûches et des tentations envoyées par le Sans-Nom.

Prenant place à son tour, elle l'écouta avec attention puis...

Louis, quoi que vous ayez pu faire me concernant, mon pardon vous est déjà acquis, vous le savez bien depuis le temps.


Elle sourit doucement bien qu'il ne puisse la voir et continue en baissant la tête, oubliant en l'instant sa faim, les douleurs qui ne font que croître dans son corps malmené, et ses faiblesses de femme. Là, devant lui, elle n'est plus ni la confidente, ni l'amie, elle est le confesseur, celui à qui l'on confie toute son âme de sa plus belle part à sa plus ténébreuse. D'une voix sans doute différente, elle reprend enfin.

En récitant le Confiteor, la prière du pardon, vous venez d'entrer en confession. Ainsi, en ma qualité de diacre et membre de notre Très Sainte Inquisition, je suis prête à vous entendre. N'omettez rien, livrez votre cœur et votre âme car si c'est à moi que vous vous adressez, sachez bien que Notre Père est présent ici avec nous et que Lui seul connait toute l'étendue de votre être. Mentir en me parlant, c'est mentir au Très-Haut et, alors, votre confession serait caduque.

Ce passage exprimé, elle se tait avant de continuer, tête baissée et yeux fermés, elle aussi...

Je vous écoute, Mon Frère.


Comme nous le savons tous, le BA n'est pas réputé pour sa chaleur caniculaire au mois de novembre, merci donc de prendre en compte que toutes les fenêtres sont fermées, que la maison est entourée d'un jardin et qu'un chien de garde garde surveille les allées et venues de la maison. En bref, personne ne peut savoir ce qui se passe chez Skip et Ariana

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Louis.t
Éteins la lumière
Montre-moi ton coté sombre
Regarde les ombres
Qui errent
Cherche un peu de lumière
Tout s'éclaire


Eteins La Lumière
AXEL BAUER



En récitant le Confiteor, la prière du pardon, vous venez d'entrer en confession. Ainsi, en ma qualité de diacre et membre de notre Très Sainte Inquisition, je suis prête à vous entendre. N'omettez rien, livrez votre cœur et votre âme car si c'est à moi que vous vous adressez, sachez bien que Notre Père est présent ici avec nous et que Lui seul connait toute l'étendue de votre être. Mentir en me parlant, c'est mentir au Très-Haut et, alors, votre confession serait caduque.


Elle en avait de bonnes, sa Soeur, son amie et sa confidente. Ne rien omettre, d'une confession sur en gros, trente ans de vie, c'est mission impossible non ?

Mais bon hein, il lui refile les tartines, il a déjà mangé lui, et commence à dire son passif.


D'aussi loin que remonte mes souvenirs, j'ai toujours été... mauvais. Mon père, du moins celui que je prenais comme tel, me le disais souvent, que j'étais mauvais, une engeance de démon... J'étais caché, j'avais six ans, quand je l'ai vu tuer ma mère. Il m'a trouvé, et m'a attrapé... Il ne m'a pas tué... j'aurais préféré, à l'époque.

Il m'a vendu, et j'ai du faire ce pour quoi on m'avait acheté. C'étaient des prêtres, du moins, je le croyais... Je n'y connaissais rien. J'ai débuté mon "travail"... Je devais... donner du plaisir...

Le Gaucher déglutit, passage le moins amusant de sa vie sans doute. Il était soumis, normal pour un mome entouré d'adultes qui vivent dans la luxure.

J'ai cru que c'était normal, que c'était ça, la vie. J'ai vécu comme ça, pendant longtemps. Si j'étais bon dans mon boulot, j'avais de beaux vêtements, de bons repas. Si je refusais, j'étais fouetté. J'ai vite compris où était ma place et mon intérêt.

Quand j'ai eu 13 ans... Un homme m'a appris que c'était pas ça la vie. Que ça, c'était pas tout à fait normal. Alors il m'a aidé à m'échapper, j'ai tué mon Maître, trouvé quelques éléments sur mon vrai père...


Il réfléchit, et regarde sa soeur.

Tuer un homme... Ca m'a forgé tel que je suis. J'ai appris à tuer avec celui qui m'a délivré de la luxure, ou du moins, fait semblant de le faire, et qui m'a appris à tuer... il m'a appris la haine, la vengeance, la violence, et qu'on n'avait besoin de personne, tant qu'on savait voler, piquer une bourse, ou rejoindre d'autres maraudeurs pour piller. Là, c'était bombance, fête... C'était pas souvent, mais c'était le prix de la liberté, il parait.

Songeur, il reste assez évasif. Il n'a plus ses carnets de vols... Il n'a plus tout ça. Il a tout brûlé.

A sa mort, j'ai trouvé des compagnons pour voler et piller, pour vivre, libres, heureux, sans chaînes. On faisait de tout... Ils voulaient pas de chef, mais il fallait bien quelqu'un pour donner les directions, je me suis autoproclamé chef... Ils n'ont pas aimé. Certains sont partis, d'autres sont restés... J'ai recruté... J'ai fondé mon groupe... Et je vivais dans le péché... la luxure, les envies, le pillage... mais pour éviter de... sombrer, j'interdisais de tuer... On volait, sans tuer. On s'amusait, c'était du bon temps, libres, insouciants, sans conscience vraiment. C'est après un pillage, alors qu'on faisait des Relations Publiques à Saint-Liziers, que j'ai épousé Déa pour la première fois... un soir de pleine lune, béni par la bière... nos sangs mêlés... Je lui avais demandé en taverne, après un pillage, histoire d'avoir un alibi...
Bref, un mariage noir.


Il soupire et la laisse déjà encaisser ça, parce que la suite va pas être rose non plus.

Tous des sauvages, des sauvages ...
Même pas des êtres humains ...
Des sauvages, des sauvages ...
Chassons ces païens !
Puisqu'ils ne sont pas blancs,
Ils sont forcément méchants !
Battons les tambours de guerre !
Tous des sauvages, des sauvages ...
Commençons le carnage,
Battons les tambours de guerre !

Pocahontas - Des sauvages


Oui, ils n'étaient pas des êtres humains, il le savait maintenant, mais il a bel et bien été cet animal qui se vautrait dans la fange et dont les gens dits civilisés se méfiaient, lui, le troubadour, le joueur, menteur, tricheur, qui savaient y faire pour éviter des procès.
Ariana_anthea
Kyrie eleison; Christe eleison; Kyrie eleison


Et il débuta ! Et elle, elle écouta. De ce qu'il exprimait, des bruits ou mouvements qu'elle entendait de derrière ses yeux fermés, de ses silences ou hésitations, elle en comprit plus que si elle l'avait avisé franchement.

En d'autres lieux et d'autres temps, un autre homme lui avait conté de semblables histoires, et, depuis, plus rien ne l'étonnait vraiment. De l'enfance de Louis, elle était au courant puisqu'il lui avait déjà confié ce secret en plus de lui en montrer les marques, traces indélébiles qu'il portait en sa chair. Ce jour là, elle avait pleuré pour lui, pour cette jeunesse saccagée par la bêtise, la méchanceté et la violence d'un homme. Il avait eu beau lui dire que c'était du passé, elle, elle savait qu'il ne pouvait en être ainsi. On ne se débarrassait pas de tels souvenirs comme on jette une vêture élimée, il fallait du temps, de la volonté et surtout de l'acceptation. Louis, à son sens, n'en était pas encore là, et c'était tout à fait normal. L'esprit de son propre époux, dont le père véritable n'avait pas été un meilleur géniteur que celui de Louis, était encore marqué par ces images du passé, pourtant les événements dataient de plus de cinquante années désormais. Alors qu'est-ce qu'une petite vingtaine d'années comparé à un demi-siècle ? Une goutte d'eau dans un océan.

Le reste fut à l'avenant, meurtre, pillage, saccage, luxure ! Mais quoi d'étonnant lorsque l'on a eu que cela pour toute vie ? De fait, de quoi l'homme est-il capable pour survivre ? De tout ! Que dire alors d'un enfant privé trop tôt de sa mère, pauvre femme tuée par celui que l'on croyait son père et qui n'avait eu pour tout geste tendre le mot "engeance du démon" à la bouche lorsqu'il s'agissait de soi pour finir par vous vendre comme une chose indélicate et indésirable. Dans ce triste monde,
nul n'est parfait et encore moins les enfants haïs et maltraités.

L'annonce des premières noces la laissèrent indifférente puisqu'à ses yeux elles n'avaient aucune réalité, ainsi, les yeux toujours clos et la tête à jamais penchée, elle se contenta d'un...

Je vous en prie, poursuivez.




Seigneur, ayez pitié. Christ, ayez pitié. Seigneur, ayez pitié.

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Louis.track
Et il poursuit, se disant qu'elle a pas fini d'en entendre mais la suite, elle n'était pas très loin, c'était à peu près quand il les avait rencontré, Skip et elle, quand le Très-Haut lui fut conté, non plus comme une farce, mais comme une vérité.

Après nos... noces, il y a eu Nicolas... Nous n'étions pas mariés, mais je... je peux dire que je l'aimais. Je faisais des rêves bleus, des rêves à deux. J'y croyais vraiment, ma Soeur. Je voulais y croire. Mais je l'étouffais, il faut bien que je le constate, puisque c'est ce qu'elle m'écrivait, ou du moins, qu'elle avait besoin de liberté. Trois jours après sa naissance, elle est partie. Quand elle est revenue, elle m'a annoncé qu'elle avait embrassé le Guénéral... vous vous souvenez peut-être de lui ? La maréchaussée l'appelait Allfears... Elle l'avait embrassé ! Pendant que moi, je m'occupais de changer les langes de notre fils, que je trouvais un moyen pour le nourrir, avec une corne évidée.

Un bref soupir.

J'ai trouvé le réconfort, et une femme qui aimait les enfants, Ryxande, la Sombre, la Lorraine... Et j'ai tenté d'oublier Déa. Avec elle, j'ai eu Julian. C'est elle qui était avec moi à Narbonne lorsque je vous ai rencontré. Le moins qu'on puisse dire, c'est que nous n'avons pas partagés nos printemps, Déa et moi.

Songeur, il se tait, pense à Nicolas, Ryxande...


Il fallait que je venge Ryxande. Il le fallait. Du moins, je le coyais. Vous aviez tenté de m'en dissuader. J'ai pas écouté. Je vous ai laissé Nicolas, et j'suis parti sur les routes pour tuer un homme. J'ai dérouillé. Ils ont gagné, j'ai perdu, et je suis revenu à Narbonne. Votre époux m'a parlé du Très-Haut. J'y croyais pas, je lui ai dit que j'étais hérétique. Dis, redis, re-répété... Il m'a demandé un truc impossible à l'époque, que je demande pardon au Très-Haut. J'y croyais pas, autant pisser dans une vielle, c'était du moins, mon avis à ce moment-là.

Pourtant, j'ai fini par suivre ma pastorale, continuant avec mon groupe à brigander, laissant Nicolas dans le chariot pour dormir pendant que j'allais brigander. Je pouvais lui rapporter de quoi manger, parfois même du lait frais. Arthur_Cano m'a fait suivre la pastorale, acceptant que j'y aille à la nuit tombée, en cachette.


Vrai que c'était pas simple. Il n'y avait pas cru tout de suite, c'était pas comme s'il s'était réveillé un beau matin avec la foi, loin de là.
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