Semaine de dingue. Bordel de semaine ! Je ne parvenais toujours pas à men remettre, à le concevoir, à limaginer. Ce nétait pas réel, pas possible. Et pourtant ! Bordel ! Moi, père ?! Enfin, oui, je le suis, de quatre enfants : Ariane, Richard Ulrich et Adiran. Quatre, bordel ! Je sais, jétais là à leur naissance, sauf un. Jétais là lors de la grossesse de leurs mères, jai pu observer le processus, toucher le ventre, les sentir se mouvoir en son sein. Puis je les ai vus grandir. Quatre enfants, quatre oursons, pas cinq !
Cependant
cinq, pas quatre, mais cinq
La folie de la révélation car oui cétait fou ! avait chamboulé mon ennui dattendre. Attente dune promesse qui ne se ferait finalement pas, il fallait croire. Ah, ces Piques, cette Lépreuse ! De la merde ! Quelle perte de temps ! Enfin, pas totalement
Cela mavait permis de me rendre en Armagnac, puis en Toulouse, à Foix. Dy recroisé Sur Antoynette, une amie ou plutôt bonne connaissance, et également de faire la connaissance de Ceriera, que javais pu déjà croiser de multiple fois à divers évènements, sans jamais que lon sadresse la parole. De bonnes rencontres en sommes. Et puis Flora
Bordel ! Enfin.
Il en était venu une conversation sur une lettre quavait reçue Antoynette, de sa Mère Supérieur je ne sais pas si cest la bonne appellation Ellya. Une femme dont javais eu la chance le plaisir ? de rencontrer lorsque jétais Garde Royal, sous le règne de Keyfeya. Cétait dailleurs aussi ainsi que jai rencontré Antoynette, qui suivait Ellya. M-re Ellya, une femme de caractère, une de la Duranxie, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds ; pieds nus, ça fait mal. Le genre de femmes qui méritent quon porte intérêt. Un fort caractère oui, peut être dur, parfois froide. Le sorte de mélange du stéréotype de la Mère Supérieur frigide et sévère et la noble matrone qui sait tenir sa maison à la baguette, mais avec subtilité et une certaine douceur. Enfin
Lidée fut de taquiner Mère Ellya. Qui naime pas plaisanter ? Beaucoup de monde, mais lon sen fout. Nous on aime se marrer. Alors il fut décidé de faire chanter la Mère de la Duranxie. Que savent faire les moines? La bière bien sûr ! Alors bière fut le prix de la libération. Et pour donner un peu plus de piment et crédibilité ou pas je proposais de minclure à algorithme. LAncien Garde royal, reconvertis en vilain preneur dotage ; une carrière en devenir....
Donc plan avait été mis à exécution et moi jétais repartis sur les routes avec
la cinquième oursonne, que je ne savais encore rien. Il avait été convenu que Ceriera me donne nouvelle de la combine et de la réponse de Mère Ellya. Chose qui fut faite en cette sainte semaine de leffondrement de ma capacité à assumer mes actes. Jai pas signé pour ça moi. Jassume tous, mais une gosse sortie de nulle part. Bordel ! Il ny a pas prescription après dix ans, non ? Bordel !
Toute cette folie de la découverte de lenfant cachée/perdue-sans-le-savoir, bouleversa mes plans et la réponse à la lettre tarda donc. Cependant, le calme revint pour quelques jours avec le départ de Flora pour son voyage vers la mer me laissant ainsi lopportunité de méditer et prendre la plume.
Spoiler:Citation:Sénher Arioce,
J'espère que vous vous portez bien et que votre périple jusqu'à votre bien mystérieuse destination est sans encombre.
Je dois vous remercier d'avoir récupéré le col de la part de Samaële pour sa cousine Arya. Grâce à vous, ma cliente a pu être servie. Que ne vous ai-je pas confié le paquet directement ! Si j'avais su
Nous avons enfin reçu une réponse de la «Mère Sup'» qui, sans surprise, nous confirme son manque cruel d'humour. Je vous la recopie ci-dessous mais garde le courrier original.
Aurons-nous de la bière gratuite ? Dieu seul le sait, et c'est ce que nous découvrirons dans un prochain épidose. Ne ratez pas la suite de «L'oblate séquestrée».
Au plaisir de recroiser votre route, un jorn,
Cerièra T.-V.
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Stupide femme,
On ne m'achète pas, on ne me commerce pas, on ne me chante pas.
Laissez libre de sortie Antoynette.
Vous n'aimeriez pas me voir débarquer à Foix, je vous l'assure.
Qu'elle m'écrive immédiatement.
Mère Ellya
Je relus la lettre, trempais la pointe de la plume dans lencre et écrivis de ma plus belle écriture.
Citation:À vous Ceriera J.-V.,
Je vous remercie de mavoir écrit et transmit la réponse de Mère Ellya. La lecture fut
intéressante. Je reviendrais là-dessus.
En ce qui concerne mon voyage, cela ne se passe vraiment pas comme prévu, mais alors du noir au blanc et du blanc au noir. Jai retrouvé celle que je cherchais, mais impossible de mettre la main dessus ; parait quelle est morte et croupis, moisie, quelque part à Saint-Liziers. De ce fait, je reste en ville, si jamais le Très Haut décide de la ressuscité, enfin, lépreuse quelle est, ce sera une demi-résurrection dans tous les cas. Cependant, je nai pas complétement perdu mon temps. Je vous en ferais peut être part lorsque je repasserais à Foix, dans les jours à venir. Mais peut être avez-vous croisé Flora, qui est en route pour Montpellier ; peut-être vous a-t-elle parlé de cette histoire folle.
Enfin
Ce fut un plaisir de transmettre le colis, bien que cela ne se soit pas passé comme prévu. Le tout est que votre cliente parvienne à avoir son vêtement ; même si celui si doit passer par quarante pairs de mains différentes, hé hé.
Viens donc mon commentaire sur cette fameuse réponse dEllya. Eh bien... Je suis curieux ! Curieux de voir jusquà où irait Mère Ellya pour récupérer Sur Antoynette, sans avoir à céder les tonneaux de bière demandés. Mais mes poils de barbe me disent que cest un coup à ce que ça finisse mal, cette histoire, si lon pousse trop à bout la Mère Supérieure. Et pourtant ! Ça serait un régal de sy tenter, non ? Après tout, cest vous qui prenez les risques, hé hé. Enfin, vous et Antoynette. Et justement, il serait fort regrettable quAntoynette ait à en pâtir, de cette farce. Donc si vous souhaitez continuer dans ce jeu, je vous demande le plus grand tact et maitrise des mots, pour que rien ne retombe sur Antoynette. Et si jamais vous avez besoin daide, vous pouvez compter sur moi.
Que le Très Haut vous garde des foudres de Mère Ellya car je ne doute pas quelle soit capable de faire tomber léclair.
Jattends la suite avec une patience limitée.
Bien à vous,
Arioce Horn
PS : Saluer Soeur Antoynette de ma part et rappelez lui que si elle souhaite retourner en son abbaye escorté, je suis disponible. Merci.
Et hop ! Point final. On roule, on cache d'un peu de cire, on range dans le tube en cuir. Je fis ensuite appeler un coursier et lui remis la précieuse lettre ainsi que quelques écus, pour la course. Après l'avoir saluer, je revins à ma chambre d'auberge et me préparais à aller diner dans un bon établissement du coin, histoire de finir cette journée en beauté, et de ne pas trop pensé à la cinquième. Eh merde...
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