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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 2)

Anefleur03
[A la mairie - Dans une cellule]

Ane sursauta quand on ouvrit de nouveau la porte, et regarda l'adolescent interrogative. Il avait visiblement un problème avec elle…

"ce sont vos chouquettes aux marrons"

La jeune fille écarquilla les yeux à la révélation, choquée. Les paroles de son amie la réconfortèrent mais elle n'en revenait pas.

Meees chouuqueettes ? Maiiis c'eest paas possiiible !

Le cerveau tournant à cent à l'heure, elle se remémorait l'élaboration des chouquettes qu'elle connaissait par cœur.

J'aiii faiiit cooomme d'haabituuude ! Attendeeez… Aux marroons ?

Et là ça fait tilt dans son esprit, et on l'entendit râler en rongeant une carotte.

Jeee vaiiis l'étraaangleeer ! Saaamsaaa ! Jee vaiiis l'étraangleer ! Sii c'eest elle, vaa y avoiir un meuuurtre avaant la fiin de la nuiit !

Prend deux minutes pour se calmer avant de s'expliquer, et de répondre à ses questions.

Ouiii ! Quelqu'un a bien approché mes chouquettes ! Et celles-ci plus précisémeent ! Je voulais perfectionner ma recette de crèème de marroon. Aloors je suis allée voir quelqu'uun qui la faisait mieuux que mouaa… Je suis allée faire cees chouquettes à Saint Froont, aveec Hélèèène !

Elle est la seuule qui les a approochééé avec Lio et Tioo, les deuux enfaants que j'ai envoyééé les distribueer… Maiis j'ai totalemeent confiaance en euux ! C'est mees employéés depuiis plusieuurs moiis. Je saiis pas oùù ils sont làà… Je lees aii paas retrouvééé dans la cohuue de tout à l'heuure… Iiils oont que 9 ans !

Elle essaya de se souvenir de ce qu'Aza mangeait…

La filleeette, c'eest Aza… Elle avaiit un cornet dans la maiin… Ça resseemblaiit à dees fruiits dedaans mais, c'était écrasé… Des abricoots peut-êêêêtre…

Prend soudain peur…

Je luii ai donné des chouquettes pouur la consoleer… Maiis paas celles aux marroons ! Elles étaiient à la noiseette et au chocoolaat !
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L_aconit
    [Dans la nuit. Dans la neige.]


La grosse racine de monseigneur.

La grosse racine de monseigneur.

La grosse racine de monseigneur.


Disait l'évêque en progressant à grand peine dans la neige, lanterne à la main faisant une percée dans la nuit noire... Entêtante vision de la Zédoaire offerte par la jeune Cosnac martelait ses tempes et donnait le leitmotiv indispensable à son courage. Haleine gelée, pieds glacés, la silhouette pâle disparut brutalement dans une ornière que sa botte n'avait pas vue... La chute fit cesser la litanie essoufflée, engloutie par le silence si particulier des décors de boule à neige... Un silence de mort. Où le blanc immaculé absorbait tout. Ensevelissait tout.

Aaahh ....

Dans un cri rageur, il se redressa, poudreuse lui brûlant la peau d'être si froide... Le souffle court, poussé par la détermination, il reprit avec rage son chemin... Ses pas poussés au plus rapide: Détresse avançait vers Petit Vésone, l'hôtel particulier où dormait l'idée obnubilante qui l'avait fait quitter en courant Saint Front et ses malades.

Alphonse. Tic. Tac. Tic. Tac...


Alphonse ! Cria-t-il, désespéré.

Les domestiques, inquiets de ne pas les avoir vu regagner au crépuscule la demeure, l'accueillirent chandelle en main et furent repoussés d'un geste.


Laissez-moi... Passer, laissez-moi! La Zédoaire...


Dit-il, le souffle court face à un escadron de jeunes hommes dans l'incompréhension. Le Cabinet de curiosité fut gagné en courant. Le temps était un ennemi. Tic. Tac. Tic. Tac. La grosse racine de monseigneur fut arrachée à son bocal d'alcool , et le poumon soulevé par l'effort et l'angoisse, le Sang de méduse délogé de son globe. Voilà. Voilà ce qu'il manquait à la Thériaque et à Alphonse. S'il n'avait pas donné de pierre à Alphonse, c'était pour la simple et bonne raison que le Corail qu'il lui avait offert allait forcément le sauver.

Forcément. Il ne pouvait en être autrement, n'est-ce pas? ...

Le religieux repartit sans prendre le temps de se laisser couvrir par le jeune garçon qui avait tenté de le suivre, dans les sillons que ses pas avaient tracés dans l'épaisse couche de neige. Tic. Tac. Tic. Tac.

    [ Saint Front ]


Arrivant à l'église, passant les portes dans un élan désespéré à perdre haleine, il jeta littéralement la racine de Zédoaire à Victoire.


La Zédoaire! mettez-en ! Vite. Vite.

Quelques secondes plus tard, le jeune Montfort était au chevet de Paris, et dans un geste trop pressé pour être assuré, le Sang de méduse fut glissé près du bijou déjà posé par Sorianne contre la peau d'Alphonse. Les pierres avaient leurs pouvoirs, le lapidaire ne mentait jamais. Le Corail , parmi les autres distribuées aux malades qui luttaient pour leur survie était réputé pour lutter contre le poison... Un murmure éclot, tandis qu'un murmure étrangla la gorge d'albâtre et que les mains se joignirent sur le corps qui luttait:


Alphonse...

Nicolas pria. De toutes ses forces. Recueilli sur le corps de son amant, Nicolas supplia. Paris valait bien une messe.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Sabaude_renard
[Jour 2- A la mairie à interroger Hélène]

Une porte qui tourne sur ses gonds et révèle l’intérieur sobre d’une cellule où mijote une femme à l’air sombre.
Un homme habitué à ignorer les états d’âme des inconnus qui passent sous son œil scrutateur et qui pénètre dans l’endroit clos.
Hélène…
Efflanquée comme un mauvais cheval ou quelqu’un qui subit les maux de ce monde.
Hélène…
Pas un pouce du corps visible n’échappa à son examen visuel et silencieux.
Chaud et soif… et au-dehors le Seigneur Hiver a trempé son pinceau dans le pot de blanc pour couvrir le vert des campagnes et l’ocre-gris des villes, tandis que les bouches et les gueules s’ouvrent sur des albes rubans vaporeux.
Chaud…



Seriez-vous souffrante, ou anxieuse, pour que la sueur perle à votre front ? Intervint-il sans préambule avant de se détourner, de disparaître à la vue de la nonne et de revenir avec un peu d’eau.

Siège fut pris et posé de l’autre côté de la table pour un face à face où le verre serait le témoin de l’échange à venir.

Il me plaît de contenter votre soif à la condition que mes questions obtiennent des réponses qui n’auront pas à rougir du regard du Très Haut.

Messey tapota le verre du bout de ses doigts, l’éloigna, le maintint hors d’atteinte, chasseur agitant le leurre. Un fin sourire étira un coin de ses lèvres aussi pleines que son menton était volontaire et ses traits impassibles.

En d’autres termes, ne me mentez pas, ne jouez pas avec les mots, n’omettez pas.


La voix était posée, claire et de la douceur du givre sur les paysages de décembre.
Sa paume frappa le plateau de la table et il se présenta.


Sabaude Renard, inquiet pour la santé de ses amis et des infortunés qui partagent actuellement leur sort.
Allons droit au but : êtes-vous responsable de ce qui ressemble à un empoisonnement ou est un empoisonnement ? Êtes vous fautive d’une manière ou d’une autre ? Une complicité peut-être ? Une rancœur ? Vous seriez-vous désignée main purificatrice du Très Haut ? SErvez-vous de la nourriture avariée pour je ne sais quelle cupidité, bêtise ou vilenie?


Ses orbes charbon restèrent comme deux lacs noirs insondables par-dessus une main qui ne cessait de rappeler la présence du verre d’eau à l’assoiffée.
Rouquine.


    [Saint Font, Jour deux - Hallucinations, ou pas]

    Bon, la jeune femme sourit, c'est qu'elle n'est pas si mal en point. Trop agitée pour se rallonger, Rouquine reste assise au bord de son lit et tente de distinguer les autres patients, mais sa vue lui joue d'horribles tours. Les lits sont proches, loin, c'est selon. Elle s'essuie de le front d'une main lasse. Ici, un homme se débat violemment, là un autre est tombé du lit. La bas, très loin, un blond donne des bijoux à Sorianne. Peut -être pour payer des potions ? Ah non, pas loin, tout près, songe-t-elle en fronçant les sourcils à l'approche de Sorianne. Pourquoi lui donne-t-on un rubis ? De hausser une épaule, pas contrariante, le glissant entre ses seins. Sorianne repart, et la rousse la suit péniblement des yeux....

    - Archibald ?

    - Archibald ?

    Elle a répété le nom en écho à la voix de Sorianne, sourcils froncés. C'est sûrement un autre Archibald. Non ? Si ? Elle se grandit, nez en l'air, yeux plissés, tentant de voir. Cheveux noirs... Non, elle n'osera pas demander. Elle espère que ce n'est pas lui, l'un des plus gentils clients qu'elle ait eu depuis longtemps. Il a l'air mal en point....

    Elle reste longtemps ainsi, jambes balançant dans le vide, observant, inquiète, tous ces gens bien plus mal en point qu'elle. Si au moins elle pouvait aider, s'affairer, à n'importe quoi.


    - Alphonse..

    La voix n'est qu'un murmure, non loin. D'abord Archibald, maintenant Alphonse... Pourquoi les noms qu'elle entend sont-il si familiers ? Est-ce un symptôme, entend-elle des voix ? Un jeune homme blond se penche sur une silhouette tremblante, brune, encore. Cette fois elle veut en avoir le cœur net, et cherche à se lever. Ah, merveilleux, elle tient sur ses jambes. Mais deux pas suffisent à lui rappeler que sa vue déconne, et pas qu'un peu. Elle se heurte douloureusement au lit voisin qui pourtant lui avait semblé deux bonnes toises plus loin.

    Soupir. Retour à son lit, désœuvrée et inquiète. Elle manque de rappeler Sorianne pour lui demander des nouvelles de cet Archibald et de cet Alphonse, mais se retient juste à temps. Tout l'monde s'en fout que tu t'inquiètes pour un client et une connaissance, Rousse. Y en a qui bossent, ici.
Sabaude_renard
Désolé, erreur entre éditer et citer, et je ne peux supprimer ce post. ^^
_samsa


[JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule d'Anefleur)]

Elle va l'étrangler, dit Ane. Si elle va l'étrangler, c'est qu'elle sait qui c'est. Suspendue à ses lères, Samsa l'écoute dire le nom. LE NOM ! Hélène. Qui est-ce ? Cerbère l'ignore mais elle trouvera. A Saint-Front, s'il y a de quoi soigner les malades, il y a aussi de quoi fabriquer du poison, c'est évident. Exit, donc, la suspicion sur les enfants.
La Prime Secrétaire Royale se lève et va embrasser le front d'Ane.


-Vous êtes la meilleure pardi. Je vais aller la coincer té !

[JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (dans les couloirs)]

Samsa retrouve l'adolescent qui lui a apporté la nouvelle des chouquettes empoisonnées, en train de glander devant la mairie sur les marches. Cerbère s'approche, le hèle et lui demande d'aller porter la nouvelle aux fouilles qu'il faut chercher, aussi, du côté des abricots, du stand de son vendeur.
Si Aza a été empoisonnée sans prendre de chouquettes aux marrons, c'est qu'elle a mangé ou bu autre chose de pas très comestible. Pourquoi pas ces abricots qu'elle avait dans la main ?


[JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule d'Hélène)]

Cerbère, en s'approchant de la cellule d'Hélène, avait entendu une voix qu'elle ne reconnut pas tout de suite à cause de la porte. Elle y frappa quelques coups et entra. Sabaude donc. Elle lui esquissa un bref sourire et jeta à Hélène ce même regard que l'adolescent avait lancé à Ane, celui de l'accusation. Comme le gamin avant elle, elle se pencha à l'oreille du Renard, abritant sa bouche d'une main pour masquer le mouvement des lèvres et tenir secrète ses paroles :

-Ce sont les chouquettes aux marrons d'Ane qui ont été empoisonnées pardi. Elle les a faites à Saint-Front avec Hélène pardi, ta suspecte a forcément quelque chose à voir là-dedans té.

Elle se redressa ensuite, lui tapota un peu l'épaule et repartit sans rien attendre. Elle voulait savoir qui vendait des abricots et eu tôt fait de le trouver grâce aux divers registres et témoignages de quelques badauds curieux restés attroupés non loin, apeurés tout de même. "Marius, me voilà".

[JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule de Marius)]

Pas de voix en provenance de cette cellule. Cerbère attendit un instant pour être sûre de n'avoir pas à faire à un silence passager et entra finalement. Personne. Bien joué. Face à elle, un jeune homme. Rapide réflexion de la stratégie à adopter... Allons-y.

-Saluté pardi. Marius, c'est cela té ? Le vendeur de fruits confis. D'abricots confis pardi.

Je me nomme Samsa Treiscan, on me surnomme plus largement Cerbère té, Prime Secrétaire Royale, Baronne de Longny-au-Perche et Dame de Lansaq té. Et Poney Rose pardi. Comme la mairesse, vous voyez té ?

Parlez-moi un peu de vous pardi ; vous vivez à Périgueux té ? Depuis longtemps pardi ? Vous faites quoi dans la vie pardi, des abricots confis toute l'année pardi ? Vous aviez un stand sur l'allée centrale pardi, vous avez dû voir des choses té. Racontez-moi pardi. Des gens bizarres té, des événements à me notifier ? Même insignifiants pardi.


Cerbère voulait d'abord le connaître, le cerner, savoir un peu plus à qui elle avait affaire. Démarrage en douceur, attention à ne pas caler, c'est parti !
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L_aconit
[Saint Front - chevet d'Alphonse ]

Au front posé sur le flanc du malade, s'ajoute une main, qui, retenant ses élans semble soutenir l'évêque. Jamais Faust et Alphonse ne baissaient la garde. Jamais, ils n'offraient en public des élans d'affection, et le "Vous" de rigueur parfois s'invitait d'un machinal indésirable lorsqu'ils étaient seuls et que la compagnie était encore fraîche... Pour vivre heureux vivons cachés, telle était la maxime de l'évêque et de son mignon, frappés de la double peine. Il était religieux, Alphonse était un homme. Pourtant...

    J'ai besoin de toi comme d'une infirmière
    Quand je me demande ce que je fous ici
    Et que je colle ma tête pendant
    Des heures sur l'oreiller
    Tétanisé, assommé, incapable de rien


Pourtant, la lutte intérieure fait rage. On a pas le temps d'attendre. Les doigts, figés, sont crispés. La prière se trouble de furieuses images... Alphonse. Il ne peut pas perdre Alphonse, pas ainsi, pas maintenant, tout ce chemin parcouru... N'est-ce pas Alphonse qui l'avait empêché de mourir de chagrin, enfermé à l'église? L'Aconit est une fleur délicate, malgré les forces puissantes qu'on lui suggère... Il lui faut Rivière.



    J'en ai marre de faire semblant
    J'en ai marre de faire comme si tout me glissait dessus
    J'en peux plus d'entendre les sirènes
    Même à travers le double vitrage


Les dents se serrent. Autour d'eux, tout geint. Tout souffre. D'un seul homme, tout se meurt. Quelqu'un a assassiné la joie de vivre d'une simple geste... Pourtant Faust ne lui en veut pas. Il a concentré ses forces sur autre chose que la haine. Sur l'espoir. Sur cette main qui veut se glisser dans ces cheveux en sueur pour les décoller ... D'ailleurs, elle le fait. Elle est faible. Tellement faible. A-t-on attendu le siècle nouveau pour ressentir le besoin de sortir du cadre établi? C'est tellement putain de beau le besoin d'être dissident pour être mieux vivant. Sans honte, sans peur des conventions qui déclarent que les hommes doivent être comme-ci, comme ça. Si Alphonse pouvait se relever, inspirer et reprendre ses couleurs, sans doute lui dirait-il... Change pas, surtout pas, le monde a cruellement besoin de gens comme toi. Continue d'avoir peur, continue d'être toi-même, continue d'être fort. T'es pas le seul. C'est humain, tellement humain. T'es normal. C'est les autres qui sont dingues. C'est toi qu'est beau. Les autres ils ont rien, ils sont laids. Ils sont laids de l'intérieur. Lui dirait-il?

La main glisse sous le dos. Là. C'est mieux. Bien mieux. La voilà qui retrouve la raison. La musique intérieure vient se rappeler à lui. Tant que la musique vibrera entre eux, l'espoir n'est pas vain. Il l'entend, dans la chaleur du corps qu'il redresse de ses forces. Et s'il l'entend, Alphonse l'entendra aussi. Elle lui rappellera les petits matins. T'entends Alphonse? ... Allez... Laisse-moi faire. Laisse-moi remonter ton oreiller. On a pas le temps d'attendre. Laisse moi poser une main contre ta gorge, m’asseoir au bord de ton lit.


    Sur la musique, on va on vient,
    On s'éloigne et on revient
    Puis tu t'élances et je te tiens
    Je te retiens du bout des doigts
    Pour te ramener contre moi...
    Sur la musique, on va on vient,
    Corps contre corps, main dans la main
    Plus rien n'existe, plus rien de rien
    Quand je te tiens du bout des doigts
    Pour te ramener contre moi.



Alphonse est un Faune délicat, malgré les forces puissantes qu'on lui suggère... Il lui faut une Infirmière.


    Je te retiens du bout des doigts
    Pour te ramener contre moi.


Faust glisse ses doigts dans la bouche aimée. Loin. Jusqu'à la gorge. Et d'un élan léger le penche vers le sol. On a pas le temps d'attendre.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Belisaire_l_d_a
[Jour 2 - Fouilles des stands - Bélisaire à l'Étal d’"Hélène Jegado"]

    "Essayez de... trouver une odeur fétide ! Qui sent la charogne quoi... "
Difficile de savoir d'où venait la voix, il leva la tête un instant puis s'exécuta. Alors il se mit à sentir tout ce qui pouvait lui paraître suspect. S'approchant des assiettes il fit rapidement un pas de recul. L'odeur était effroyable. Comment avait-on pu ne rien sentir ? Il regarda autour de lui et trouva quelques ingrédients frais et sachets d'épices sur les étagères. Un panier laissé à l'abandon fut récupéré et tout emporté. Ingrédients, épices .... Soudain une saloperie de pensée lui traversa l'esprit. Il avait vu des épices avant, chez Gaillarde. Il maugréa le Sans Nom tout en inspectant à nouveau les assiettes. Elle puaient cela était une évidence. Il porta son nez à hauteur du plat et, à sa grande surprise, aucun reflux nauséabond.

En allant récupérer les épices chez gaillarde, ses pensées se laissaient guider par quelques hypothèses mais une revenait toujours. Quelqu'un avait rajouté quelque chose dans les assiettes ou les godets.

Une fois tout récupéré il se dirigea vers Saint Front afin d'y faire son rapport. Il passa par l'allée centrale et là, toujours à l'affût, tomba sur un panier de chouquettes. Celui des enfants qui l'avaient lui même orienté ... Il se pencha et renifla à la recherche de la même odeur ...


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Victoire.v.f
[Saint Front]

Comment fit-elle pour ne pas se prendre la racine de Zédoaire dans la figure ? Les yeux écarquillés, racine en main par un miraculeux réflexe, elle n'en avait finalement rien à fiche. Elle n'avait alors qu'une envie, balancer en retour cette foutue potion à la trogne de Nicolas.

Finalement, qu'en avait-elle à faire de tous ces gens ? Rien. Absolument rien. Comme aucun d'eux n'avait probablement rien à faire d'elle. Voilà la réalité que se tramait dans le crâne encore fragile de la gamine. Elle ne les connaissait pour la plupart même pas et cette ville lui déplaisait assez pour qu'elle n'ait qu'envie de partir. Retrouver les siens. Retrouver son chemin. Et surtout, elle était épuisée. Sa main, malgré la pièce déjà vide de sa cible, se serra sur le pot et le souleva.

Irrémédiablement, jamais elle ne pourrait accepter l'autorité brutale sans s'en trouver déçue et blessée.

Et d'abord, il faisait quoi Nicolas ? Pourquoi n'était-il pas là, à l'aider, comme tout professeur aurait dû le faire à ses yeux ? Étudiante, elle n'était qu'étudiante, et la moindre erreur de sa part anéantirait tous ces gens. Ces gens dont elle se fichait, peut-être, mais dont la pression d'être coupable de leur mort par encore trop d'ignorance pesait trop lourdement sur ses épaules frêles de 14 ans.

Non, elle n'avait rien à faire de tous ces gens, mais voulait être médecin, et surtout, le seul qui s'était intéressé à elle, était là, quelque part, dehors, mal en point. Peut-être même déjà mort. Alors, elle reposa le pot, résignée et fit ce qu'il fallait. Du moins, ce que l'on lui ordonnait de faire. Pilant de nouveau avec application.


La dose bordel de m*rde, siffla-t-elle entre ses lèvres serrées. Je fais comment pour connaître la dose ?

Alors ouvrant la porte en grand, les joues tant rouges de colère que de concentration, hurla-t-elle sèchement dans le brouhaha de plaintes.

J'AI BESOIN D'AIDE !

Ah, elle l'avait bien avoué durant le cours, elle était de nature sanguine, et c'était peu de le dire. Et pour la patience, il faudrait repasser aussi.
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_marius
En cellule avec Samsa





Dans sa cellule, Marius panique. Voilà déjà des heures qu’il attend, seul, l’oreille tendue aux voix qu’il entend çà et là, aux flots qui vont et viennent de volume et lorsque la porte s’ouvre, il en sursaute presque.

Oui, c’est moi, Marius Cavaure ! se présenta-t-il en se levant bruyamment de sa chaise. Les fruits confits de Cavaure, oui… Secrétaire, Baronne, la mairesse, oui, bien sûr… La tête se hoche plusieurs fois, rapidement, enregistrant les informations tandis qu’il les répète. Nous vivons prés de Sarlat Madame, à quelques lieues, et je vous jure que nous sommes d’honnêtes commerçants !
Ma famille… on s’est lancé dans le commerce des fruits confits voilà quelques années, oui, c’est ma mère, ma mère qui les prépare… cela vient de notre verger, tout absolument tout, on cultive tout nous même, les abricots oui, les abricots aussi, et les poires, et les melons, même les melons… Y a que les violettes au sucre que j’ai acheté, on n’a pas la terre aux fleurs chez nous, mais je les ai fait confire ici même, à Saint front, hier même !


Marius a le cœur au bord des lèvres et il bat vite.

Nous, n‘avons jamais eu de problème avant, jamais vous pensez bien qu’on fait attention! C’est difficile une réputation, ça s’en va si vite, alors faut être consciencieux … c’était la première fois que j’avais la boutique, la première fois …

Le jeune homme se décompose, se rasseyant à sa chaise, bras ballants.

Deux cent cinquante écus, vous vous rendez compte, 250 écus j’avais fait en à peine quelques heures…
les épaules s’affaissent d’un cran et Marius achève de perdre consistance. Mon père va m’tuer…
_helene
Jour 2, à la mairie, Hélène-Sabaude




Les mains noueuses se serrèrent, comme un début de prière, et les yeux gris de la bonne du curé s’attardèrent un instant sur le verre d’eau que l’on lui refusait, appât à sa gorge sèche.

La fièvre espagnole, lâcha-t-elle enfin d’une voix neutre. Je suis tombée malade voilà quelques jours déjà et n’ai pas eu un instant le temps de me reposer avec tous les préparatifs que l’on m’a demandé… peut-être devriez-vous prendre distance, je ne voudrais pas vous contaminer de quelques façons que ce soit, ajouta-t-elle à l’aune d’un sourire fin.

Les doigts ne se séparèrent que pour fouiller un fond de poche duquel elle extirpa un mouchoir avec lequel elle se tamponna le front lentement, rassemblant les pensées et les mots au fil d’une voix monotone.

Je ne suis responsable de rien, Dieu m’en est témoin et ma nourriture n’a rien d’avarié. Monseigneur vous dirait que voilà plusieurs semaines que je nourris les enfants de chœurs et les sœurs de Saint Front sans que personne n’ait eu à se plaindre et ne soit jamais tombé malade…

Une humeur déforma les traits d’une laideur tandis que la porte s’ouvrait pour révéler une femme venant souffler quelques mots à Sabaude

Vous devriez interroger la petite Gaillarde, en voilà une qui a quelques motifs… reprit elle après que la porte se fut refermée pour ne laisser qu’eux deux. Tous les hommes sont des porcs, vous dira-t-elle… je ne m’étonnerais pas qu’elle ait voulu se venger de quelques clients aux mains trop larges…
L_aconit
[Saint Front]

L'évêque fit signe à une soeur de placer une cuvette pour récolter la bile de Tabouret , puis lorsqu'Alphonse eut rendu le peu que contenait son estomac, la blanche main libre remit en place les mèches collées de sueur. Dans un geste des plus mécanique, il essuya sa main souillée. Le con d'Alphonse. La salive d'Alphonse. La bile d'Alphonse. Qu'importe. Tout ce qui venait de lui n'était que plus naturel, et plus vital ce soir là. Les bleus observèrent le visage avec inquiétude, avant qu'un cri de désespoir ne brise l'instant et le crispe imperceptiblement.

Victoire...

Retournant à la réalité, Faust se détourna à grand peine du Faune et passant de lit en lit, remonta les oreillers, épongea le front des malades, jusqu'à revenir à sa cellule où la jeune femme finissait la thériaque du pauvre. Il posa une main douce sur son épaule, de nouveau.


Voyons. Laissez-moi regarder.


Il l'interrogea sur les différents contenus, et les doses déjà mélangées. Là, d'une main sélective il prit soin de réajuster les dosages.


Là.. Avez vous ajouté de l'angélique?

Ils ne pouvaient pas. Pas se permettre de prendre du temps aux encouragements, aux congratulations, pourtant, Faust savait qu'il avait tardé à la rejoindre. Quelque part dans la pièce à côté, une partie de lui l'appelait comme un aimant. La lutte était difficile. Mais l'heure était à l'efficacité et à la concertation.


Je vais donner les purgatifs. Rejoignez-moi avec la thériaque.

Regard faussement assuré. ça va aller Victoire. On l'aura, ce fichu poison.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Victoire.v.f
[Saint front]

L'avantage d'être sanguine était qu'une fois sa colère montée, elle retombait aussi sec, comme un soufflé. Car si un détail de travers la mettait hors d'elle en deux temps trois mouvements, une simple main encourageante parvenait à l'adoucir encore plus vite encore. Saute d'humeur déjà oubliée, elle n'en fut que plus concentrée pour finir la thériaque.

Racines d’aristoloche. Baie de laurier. Racine de gentiane racines. Myrrhe. Angelique. Racine de Zédoaire. Miel. Une prière lancée au ciel, et la môme sortit de la réserve retrouvant Nicolas avec, dans son panier, le plus précieux des trésors, le distribuant déjà avec patience et douceur à ceux qui avaient été purgés.


Arrivée devant Alphonse, refusant de le regarder, elle glissa une dose de la thériaque dans la main de Nicolas, laissant glisser sur un ton faussement détaché.

Je vous laisse la lui donner, je poursuis avec les autres.
Puis de lui murmurer d'un ton plus bas, avec tout l'espoir dont elle était capable. Ca va marcher.
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Alphonse_tabouret
Il y a cette main fraiche qui passe à son front et qui déchire le coton d’une brulure froide, lézarde aux brumes qui enveloppent, écrasant les perceptions d’un gouffre haut.
Aux troubles du délire, Sorianne n’existe pas, c’est Axelle qui se penche sur lui ; les cheveux noirs, le teint halé, les mains délicates, ange dont on ne sait s’il vient soigner ou cueillir l’âme et Tabouret y retient un souffle aux oscillations. L’envie de tendre le bras pour affirmer vision se dispute la crainte des songes traitres, ou pire, celle des annonciations, et Chat qui a tant attendu la dissolution aux rues de Florence découvre à l’article de la mort, le sursaut avide des consistances.
Faust.
Où est Faust ?
Où est le chasseur de cauchemars, la fleur qui a ravagé ses flancs des mois durant avant de poser son casque à l’autel aortique ? Où est le bleu ? Le blanc ?
Il n’y a à l’heure que du gris, et l’épingle du gel à sa poitrine brulante.



Je tombe, je chute, j’effile jusqu’à mes dents et je fonds aux soleils qui constellent ma route.
Je brule, je brule de chaud, de froid, je brule jusqu’aux os, je brule et tu n’es pas là…
Je ne partirai pas sans te dire au revoir, je ne mourrai pas sans t’avoir juré qu’ailleurs, à d’autres temps, nous nous retrouverons.
Je te le jure Faust, je te le jure au sang. Ici, si cela se termine, je reviendrai ailleurs… En courant d’air sur ta peau, en chant d’oiseau à ton oreille . La pluie à ta fenêtre, ce sera moi, le soleil qui tape au ciel bleu, moi encore, jusqu’au vent dans tes cheveux…



Le temps passe, de délires en délices, d’horreurs en ferveurs ; linge au front a perdu sa fraicheur, cris autour ont gagné en ardeur. Saint Front est une fourmilière, une fournaise d’insectes inquiets dont les antennes bruissent de détails lugubre que l’on perçoit même au brouillard, aux ombres déliées qui n’ont plus aucun sens si ce n’est celui des terreurs.
Le cœur bat de brutalité, cogne les côtes jusqu’aux tremblements et gémissement fend la gorge d’une amertume jusqu’à l’ombre qui l’enveloppe.

Alphonse

Chant aux cacophonies, syllabes se sèment d’une trainée de verdure le long d’un ventre au souffle bruyant et noirs s’agitent d’une quête. La gorge se serre d’une voyelle qu’elle n’arrive pas à prononcer et les doigts, au prix d’un effort animal, cherchent ceux qu’ils savent frais à toutes circonstances
Étrange sourire qui traverse le visage et s’y fiche, étonnante coalition des sens au parfum qui fend l’air épais, à cette peau qu’il reconnait.


Faust.

Prière se murmure du bout des lèvres quand un rire silencieux soulage les épaules, trainée des démences végétales excitant les embardées des éclaircies passagères. ; Alphonse est aux joies simples des enfers, à la main qui le couve, à la voix qui l’assure.
Quand le corps bouge, le monde chavire.
Les mains qui le redressent sont de terribles échardes à l’équilibre précaire auquel il lutte et Alphonse renâcle, s’y voit se débattre quand la chair se consume de plomb. Pantin désarticulé soumis à d’autres volontés que les siennes, ce sont les caves de Paris qui menacent de l’engloutir, jetant en pâture le présent aux fers des souvenirs et les nerfs cabrent immédiatement, déclenchant aux veines la panique d’un raz de marée. Les bras repoussent sans force, les doigts s’agrippent et échouent, dépulpés à saisir le tissu qui habille l’épaule. Même le refus qui lui vient aux lèvres s’asphyxie aux doigts qui les écartent pour s’enfoncer d’autorité à sa trachée.
La gorge s’obstrue, déclenchant le reflexe et Tabouret vomit le vin chaud de Gaillarde, la tartine d’Hélène, toussant, crachant, geignant comme un enfant qui ne sait pas sortir du noir.

Tu as souffert autant ?
Plus. Moi, personne ne m’a sauvé.
Plus. Moi. Personne. Tu n’as pas changé.
Je suis mort avant.
Je t’ai pleuré.
Pleurera-t-il ?
Non. Je ne laisserai personne le faire pleurer.
Quel orgueil à ce cœur amoureux, Tabouret.
Va au Diable, Quentin.
Je t’y attends.


Certitude flotte à l’ombre inquiète de Victoire sans qu’il ne la reconnaisse.

Ne te donne pas cette peine, si j’y viens, je serai accompagné.
_________________
La_ligne_a_lire
Point sur la situation.

Fouilles
Étal d'Anefleur : indice trouvé par Raymond de Petrus : Crème aux marrons
Étal de Gaillarde : indice trouvé par Bélisaire : Epices
Étal d'Helene : indice trouvé par Bélisaire : Epices
Étal de Marius : En cours

Mairie, interrogatoire
Anefleur : Fait
Helene : Sabaude (En cours)
Marius : Samsa (En cours)
Gaillarde:

Saint Front
Thériaque prête, à la distribution
Les médecins ont parfaitement œuvré, reste à ce que les malades l'absorbent


Malades déclarés
Les soins prodigués au chevet des patients par les médecins ajoutent un point bonus à tous les malades en ayant bénéficiés.

Archibald +1 (Sorianne)
Aza_
Benjen + 1 (Sorianne)
Alphonse + 2 (Sorianne, L_aconit)
Rouquine + 1 (Sorianne)
Lenu

(Songez à vérifier vos MP)
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