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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 2)

Aza_
A Saint-Front, avec Victoire puis Julien

A défaut de pouvoir ingérer autre chose que cet horrible élixir, Aza_ apprécia la fraîcheur du linge passé sur ses lèvres et son visage. Elle ouvrit les yeux mais sa vue et son ouïe étaient troublés par la fièvre.

A chaque pseudo réveil, on lui donnait une gorgée du remède, suivit dans les 5 minutes par des vomissements. Puis la gamine retombait sur sa couche épuisée, sommeillante. Julien Sorel, de retour, avait prit le relais des soeurs à ses côtés.

Finalement la dose de theriaque avait été ingérée en totalité. La température et le pouls avaient baissé. Aza_ ouvrit les yeux, ses pupilles avaient retrouvées une taille normale. Julien Sorel approcha la chandelle et constata qu'elles réagissait immédiatement!


Que faites-vous? demanda la gamine, effrayée. C'était ces premières paroles censées en 24H.

Merci, mon Dieu! murmura le précepteur.
_________________
Aza_ Montbazon-Navailles

Avatar : Jeune fille tressant ses cheveux - Albert ANKER
Rouquine.


Rester sagement assise, quand on voudrait aider, bouger, passer entre les lits.
Rester sagement assise, parce que la seule chose qu'on peut faire, c'est éviter d'être dans les pattes de ceux qui agissent.
Reste sagement assise c'est l'enfer. Passivité. Beurk.

Sorianne s'approche à nouveau et la rousse lui jette un regard plein d'espoir. A nouveau elle ferme les yeux pour prendre le remède tendu, préférant procéder à tâtons que de gâcher si précieuse commodité. C'est de la Thériaque, il paraît. Le nom ne dit absolument rien à la rousse, qui aurait avalé n'importe quoi, n'étant certainement pas en position de discuter.

Mais à peine ingurgitée, la substance lui soulève le cœur, et voilà la pauvre rousse, main à la bouche, cherchant désespérément à retenir le précieux remède. Faudrait être sourd pour ne pas avoir entendu qu'il y en avait peu.... Trop tard, elle a tout dégobillé au sol, manquant de peu les chausses de son médecin. Elle voulait pas rester passive, elle est servie.


Oh... je suis désolée ! Désolée... Déso...

Nouveau dégobillage.

..lée.

Elle est bonne pour un deuxième service, me souffle-t-on dans l'oreillette. Mais y en aura-t-il seulement assez ?
L_aconit
[Saint Front, jour 2 , Sabaude / Nicolas ]

Sabaude. Il pensait s'éclipser, lui laisser l'espace et le temps nécessaire au chevet d'Alphonse, connaissant l'amitié qui les liait... Mais il n'en fut rien. rattrapé au vol alors qu'il était déjà en direction du cœur l'église, il se figea. Manchot. Incapable de faire autre chose que d'hocher bêtement la tête. Le responsable? Oui. C'est lui le religieux. L'envoi? Ha. Le Dé de la discorde. Il avait été renvoyé au palais épiscopal. Mais qu'importe, le dé était revenu. Mieux valait tard que Jamais. Renard , mal adroit, avait tout de même fait amende honorable. Sans parler du bouquet de fleur au Cynodrome. Nicolas en aurait-il fait de même ? Non. Evidemment. Il en aurait été incapable. Se serait recroquevillé, en boule, incapable de faire un pas, empêtré, fossilisé dans la toile des relations à dénouer. Autiste. Le Très-Haut le préserve des abîmes de la mémoire? Ah. S'il savait. La mémoire.. Sujet épineux des semaines passées.. D'ailleurs, Sabaude aurait pu l'être aujourd'hui si Nicolas n'avait pas tiré de leçons de ces derniers jours. Il avait lamentablement échoué avec Corleone. Ne voulait pas réitérer avec celui-là. Baisser les armes, admettre à grand peine que Messey avait eu raison dans ses lettres. Faust acceptait pour Alphonse. Alphonse était entrain de mourir. La bille profonde de son estomac vint brûler sa gorge. Il était peut être trop tard pour faire les choix les plus sensés, les choix les plus aimants.

« Est-il… ? » Oui, il est. Pas mort cependant. Juste entre deux mondes. Dans une bataille qui leur échappait. Museau acquiesce, et la lame se retourne dans son cœur. Les bleus posés sur la silhouette du Duc semblait revenir d'une autre époque. Une époque qu'il avait ensevelie loin en lui. Il ne moufta pas aux retrouvailles, spectateur passif. Loin de toute pensée combative ou belliqueuse. Ce dont il avait besoin pour l'heure, c'était de prier. Prier à s'en user les genoux pour que le remède redonne des couleurs à Alphonse. Peut-être sursauta-t-il doucement au contact inattendu de la main de Sabaude sur sa propre épaule, le rappelant à lui.

Veiller ou venir. La prière attendrait. Faust aurait protesté de mots fuyants si le goupil lui en rappelant inéluctablement un autre n'avait pas mis des mots sur les soupçons visant Hélène. Les chouquettes. Oui. Hélène les avait faites ici. Il n'avait pas pris le temps d'aller voir dans ses casserons, confiant sur l'idée désormais la plus futile qui était: elle allait vendre pour l'église. Elle allait faire un bénéfice.

Elle allait tuer des gens.

Il emboîta le pas à Sabaude, somnambule,pantin désemparé, faisant un geste sans équivoque aux sœurs qui s'étaient rassemblées pour qu'elles partent sans lui.


Allez-y, je vous rejoins. Je vais... Dans la cellule d'Hélène.

_________________

(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Gendry_
[Saint Front - Avec Archibald ]



Il braille, le con.
Il est vachement sonore pour un mec qui meurt.
Ça doit être pour faire un concours avec Benjen.
C'est à bâbord, qu'on meurt-euh qu'on meurt-euh, c'est à bâbord qu'on meurt-euh le plus foooort !

La main sur l'épaule le fait sur sauter et Jörgen hoche la tête. La Thériaque. Alors il se redresse, doucement et se penche au dessus de l'aimé.
Il inspecte le visage puis finit par dire.


Archibald.. Tu vas devoir m'aider. Tu vas devoir tout avaler.

Sans mauvais jeux de mots. L'esprit n'est pas aux plaisanteries. Il prie seulement pour que Archibald se laisse faire.

Se laisser faire. Vous avez déjà vu un mec persuadé qu'on est là pour l'embarquer droit sur la Lune sans passer par la case Purgatoire ?
Il se débat. Il hurle à s'en péter les cordes vocales, et je vous préviens, il voit la Lumière.
Laquelle ?
Mystère.
Dans tous les cas, il rue comme un beau diable dans son lit, agite ses bras dans tous les sens, comme s'il chassait des moustiques. Ou des points lumineux devant ses yeux aux pupilles fixes.

Moue se fait voir et il regarde.
Lui avec sa maigreur de sac d'os tout mouillé, face à un homme de vingt et un ans musclé. Seigneur.
L'adolescent se redresse un peu plus. D'abord il tente d'immobiliser un bras.
Manque de bol, aux dernières nouvelles, Archibald en a deux. Alors il tente de chopper le second.
Avant de réfléchir, les deux mains prises, comment est-il censé lui donner le remède ?


LAISSEZ MOI ! LAISSEZ MOI ! J'SUIS PAS PRÊT !

ARCHIBALD ! Il faut !

Moue s'étire et il change de tactique.
Il entreprend de grimper sur lui pour l'immobiliser.
A califourchon sur l'amant, une autre idée lui vient. Alors doucement, il claque, pour tenter de lui faire revenir ses esprits.


ARCHI !

NOOOOOOON !

Nouvelle claque, un chouia plus fort.

ARCHIBALD BORDEL !

LAISSEZ MOI ! LAISSEZ MOI !!
PAN. Claque.

VLAN.
Vol plané d'adolescent.

Vol plané et il s'écrase au sol à côté du lit de fortune.
Dextre aux doigts fins se lève et Jörgen demande.


JE VAIS AVOIR BESOIN D'AIDE ! Aie...


Il se frotte, il se redresse.
C'est hors de question de laisser bêtement mourir Archibald
Vous le voyez l'adolescent déterminé ? Lui là, la petite brindille, le petit truc qu'on ferait voler. Non, qui vient de voler.
Et bien il est déterminé comme jamais. Il s'y mettront à quinze qu'il le sera toujours.



A quatre mains.
Alphonse_tabouret
Saint Front




Le gout de la potion est de ces infections qui soulèvent les sens un à un, ravage la langue, altère la moindre papille d’un frémissement de rejet et Alphonse tousse, fronce museau aux doigts qui le condamnent fermement en maintenant sa nuque, et si ce n’était cette farandole de mots qui n’appartient qu’à eux venant troubler le gout âcre d’un soleil aussi rond que bleu, l’on se renverserait d’une ultime impulsion
Mais il y a les mots-maison, mots-secrets, mots-duo, mots qui dansent au bout de la langue et rappellent jusqu’à l’odeur de la pluie.
Faust l’a trouvé mort-vivant, l’a ramené des limbes, l’a sorti des enfers, à la gueule de Cerbère et Tabouret à la voix qui le guide, se souvient.

Mon premier pas est un pavé froid.

Gorgée s’avale d’une douleur.

Dessus, brille un denier.

Thériaque coule à la trachée et foudroie la chair jusqu’à rouvrir des yeux presqu’éteints.

Pile, c’est ton sourire.

Avec le gout, vient l’odeur, et elle envahit le nez d’une pénible embardée, assomme d’une claque magistrale les relents des onirismes délictueux pour ceux, plus protestataires des muscles incendiés. Le corps tremble d’une secousse, et le ventre proteste d’une contraction que la main qui soigne ne tolère pas.

Face, tes yeux bleus.

Deuxième gorgée est un coup de poing au ventre, deux mains immenses qui tordent les tripes jusqu’à les essorer, rebutant l’esprit en même temps que les nerfs, ajustant la bouche d’une protestation rauque quand on la force encore à boire.

Ik herinner het me
Ik herinner me de weg naar huis, Ik herinner me alles, weet je. *


A la coupelle finie, la tête retombe à l’oreiller, les poumons sifflent, les paupières se referment d’une nausée accablée.
L’on ne sent pas la main du chiot qui trouve la sienne l’on perçoit tout juste sa voix comme un fanion lointain qui confirme que la route est la bonne, alors l’on poursuit, rigoureux, vivant plus que mort, bleu en peinture de guerre, bleu en ruban aux lèvres, bleu en guise d’horizon.

Mijn Lifede, Mijn Kleine Liefde, Ik wil niets meer vergeten...**






*Je me souviens
Je me souviens du chemin de la maison, Je me souviens de tout, tu sais bien.

** Mon Amour, Mon petit amour, je ne veux plus rien oublier, jamais

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Julien_sorel
A Saint-Front, avec Aza_ puis Jorgen

Sa protégée allant mieux, Julien Sorel lève enfin les yeux sur ce qui se passe autour de lui. Dans la Grande Salle de soin de Saint-Front, ca pleure, çà gémit, ca hurle même parfois. Les proches, aidés des soeurs, essayent de donner le remède aux malades avec plus ou mois de succès, pour preuve ce jeune homme éjecté du lit :


--Gendry_ a écrit:

JE VAIS AVOIR BESOIN D'AIDE ! Aie...


Julien lui tend la main pour l'aider à se relever : En quoi puis-je vous aider?
Gendry_
[ Saint Front - Archibald & Julien Sorel ]

Senestre fine attrape la main inconnue et l'adolescent se redresse.
Il s’époussette rapidement et montre Archibald toujours en plein délire.


Il... Il... Enfin vous voyez.. J'ai besoin d'aide pour lui administrer la Thériaque...

Minois se frotte et il tend la dite thériaque.

Jusqu'ici ça a été un échec.

Les prunelles vertes glissèrent sur l'amant. Il a si peur de le perdre. Si peur que quelques secondes d'hésitation, d'essais infructueux soient fatals.
Peur, si peur que les perles vertes s'embuent à nouveau rien que d'y penser avant de revenir sur l'inconnu, prononçant d'une voix pleine d'émotion :


J'ai besoin d'aide ...
Sabaude_renard
[Jour 2- Saint Front- cellule d'Hélène - Nicolas ]


Grandi par la colère à son entrée à Saint Front, Sabaude sentit, dans ce couloir qui les menait à la cellule d’Hélène, ses épaules affaissées d’affliction, son pas alourdi d’inquiétude, et sa nuque se courber d’humilité. Avançant de plus en plus troublé, il goûtait la présence de Montfort comme un chat la caresse de l’homme pour la première fois, ne sachant qu’éprouver jusqu’à ce que la garde fut baissée. Conscient du changement de disposition à son égard et du malheur qui les unissait, un mot simple mais porteur de gratitude franchit ses lèvres quand ils pénétrèrent dans la petite pièce.

Merci.

Il laissa Nicolas associer au mot des causes, et commença à explorer l’endroit.

Rien ! S’emporta-t-il contre lui-même qui perdait ici son temps, quand, à plusieurs épaisseurs de murs on souffrait mille maux dus au poison.

Il s’assit d’abattement sur la paillasse de la bonne et plongea son visage dans ses mains, rattrapé par la fatigue du voyage et de l’émotion. Ce n’est qu’à la proximité du jeune homme qu’il dû de quitter le tiède refuge de ses paumes et de relever tête et regard vers lui.


Je me sens si impuissant. Peut-être ce Dieu que vous aimez prier peut-il plus que nous, après tout.

Telles paroles lui coûtèrent tant que ses yeux se dérobèrent à ceux de son vis-à-vis et accrochèrent la difformité narquoise du mur à l’angle situé dans son dos. Peu désireux qu’on acquiesce à l’aveu, il se leva d’un bond, lame au clair et entreprit de déloger la pierre descellée en jouant du métal dans les fins interstices. Ce qui se vérifia être une cachette livra son contenu : une petite boîte en bois.

Confus d’être armé dans la maison du Très Haut, il balbutia un mot d’excuse avant de remettre la dague à son fourreau et de se saisir de l’objet qu’il ouvrit, sa respiration suspendue à la valeur de la découverte.


Des fioles ?

Sourcils froncés il tendit l’objet à Nicolas.

Savez-vous de quoi il s’agit ? Est-ce là ce qu’une bonne doit avoir en sa possession ?

Un espoir peut-être, de comprendre, de trouver, de sauver. Pour lui comme pour Montfort, Alphonse et les autres malades, il brandit une certitude.

Il vivra. Il est du bois à faire s’agenouiller la Mort. Puis que feraient Dieu ou le Malin de lui ? Ils seraient bien trop jaloux et inquiets d’avoir un tel lascar à leur porte.
Lenu.di.massari
[Jour 2. Saint Front avec Victoire.]


L’Italienne comprend parfaitement que la jeune donzelle doit se poser tout un tas de question, d’autant plus qu’elle ne lui paraît absolument pas comme l’idiote du village. Et elle les voit les rouages de la réflexion s’activer et les nombreuses questions s’envoler à la recherche de réponses logiques. Mais doit-il toujours y avoir une logique aux gestes de tout un chacun ? Non. Car si Lénù la nuit venue peut torturer et assassiner la moindre âme perdue et errante et ce au nom du savoir et de la science. Si elle peut tuer sans hésitation père adoptif et frères au nom de la vengeance d’une mère. Elle sait que la main de Dieu lui tombera un jour sur la trogne et que ce jour semble venu bien plus vite qu’elle ne l’aurait pensé. A dix-huit ans elle avait tant vécu d’aventures de la vie selon certaines personnes, mais elle a pour l’heure bien l’impression qu’elle n’a pas tout vécu. Et que ce serait stupide de crever par les propres armes qu’elle possède et dont elle se protège en s’inoculant d’infimes doses des poisons dont elle use. A ce jour, le troisième est en cours et bien entendu, le destin moqueur lui a fait la nique au travers d’un péché de gourmandise. La bouche est sèche, les vertiges continuent bien qu’elle soit couchée, et pourtant elle sait être moins touchée par rapport à d’autres aperçus durant le transport dans les bras d’un Renard. Et puis, il faut bien racheter un peu d’âme si jamais elle devait rendre la sienne…

Belladona… Mithridatisation en cours… Toujours avoir l’antidote et ce en cas d’erreur.

Elle tente de se lever, affaiblie et passablement agacée par une Brune qui vient se mêler de la conversation et qui tente même de subtiliser une fiole. Non mais. Assise elle peut voir Alphonse non loin, blême et bien trop calme à son goût après avoir régurgité. Elle ne voit pas les gestes des personnes s’affairant autour de lui, ni la potion donnée.

Alphonse ne doit pas mourir. Elle m’en voudrait de n’avoir rien fait… Axelle serait furieuse, Antoine serait seul et… et j’ai une entrevue avec lui de prévue… tombée à l’eau par ce bordel… quelle heure est-il ? Quel jour sommes-nous ? Il voulait me parler.. Cela semblait important.. Donnez-lui.

Propos décousus sautant du coq à l'âne, prunelles inquiètes posées sur Lui. Et de les glisser afin de regarder la fiole tendue sous l’ordre ayant sonné par deux fois, tête se penchant doucement en la prenant, doigts fins la délestant du petit bouchon de liège tout en parlant d’Axelle comme si elle n’était pas morte, puisqu’elle la rejoint maintes fois dans les opiacés. La main porte le flacon aux lèvres, contenu avalé d’une traite et provoquant un léger frisson avant de reposer le contenant vide dans la jeune paume Victorienne.

Il vaut plus qu’une Mithridatisation avortée par l’absorption de l’antidote. Sauvez-le.

Oui sauvez-le qu’il me parle d’Elle. Qu’il me la raconte avec ses yeux et ses sourires et surtout ses mots. Diego avait raison,je ne sais rien de celle qui avait accepté l’échange de fourrures bien chaudes contre un baiser brûlant mon âme.*


*Pensées
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_samsa


[JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule de Marius)]

Cerbère le regarde avec sérieux, ses petits yeux sombres braqués sur lui. Il est en train de dire quelque chose d'excessivement important, elle le sait et le lui fait sentir. La bonne du curé, la fameuse Hélène dont on lui a déjà parlé. Elle a déjà aidé Ane à faire ses fameuses chouquettes empoisonnées ; coïncidence ? Certainement pas pour Samsa. Il donne aussi l'explication à l'empoisonnement d'Aza, conséquence logique de la dégustation.

-Non pardi, vous ne serez pas puni té. Vous avez été trompé pardi, vous n'êtes pas responsable té, et vous venez de me livrer de précieuses informations pardi.

Malgré la gravité de la situation et le fait que Samsa sente qu'elle touche au but, elle trouve à sourire au jeune homme pour le rassurer. Elle imagine comme ce doit être dur pour lui, à quel point il doit se sentir responsable même si ce n'est pas de sa faute.

-Je m'en vais de ce pas laver l'honneur de votre famille pardi, ne craignez rien té !

La Prime Secrétaire Royale se lève. Ce matin, en sachant qu'elle allait s'occuper des interrogatoires, elle a enfilé son tabard en damier noir et bleu bordé de jaune à une fleur de lys d'or brodée à sa poitrine gauche et une plus grande dans le dos. On devine sa cotte de mailles sous la chemise qu'elle porte déjà en dessous et l'épée à sa ceinture est équivoque. Cerbère est une combattante qui joue l'intimidation et les héros, c'est dans sa nature.

[JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule d'Hélène)]

Elle quitte la salle et se dirige vers celle d'Hélène. Plus de voix. Sabaude est parti ? Sûrement à Saint-Front suite aux informations qu'elle lui a livré. Hélène n'a rien dû lui dire, elle n'avait pas l'air facile à faire parler. Samsa s'occuperait donc de cela.
Elle pousse la porte qu'elle referme derrière elle et va s'installer là où se trouvait précédemment Sabaude.


-Le saluté pardi. Je suis Samsa Treiscan, on m'appelle plus communément Cerbère pardi. Prime Secrétaire Royale, Baronne de Longny-au-Perche et Dame de Lansac té.
Et vous, vous êtes Hélène pardi. J'entends assez parler de vous depuis quelques heures pardi.

Je pourrais admirer votre sens altruiste et serviable si le détail de l'empoisonnement ne me chiffonnait pas pardi... Je crois assez peu au hasard et moins encore aux coïncidences pardi, et il s'avère que vous avez aidé à la fabrication de deux mets, au moins, empoisonnés pardi.

J'espère que vous avez des arguments solides pour vous innocenter et me convaincre de votre innocence pardi. Je vous laisse décider de ce qui sera le plus difficile pardi.


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Belisaire_l_d_a
    [Jour 2. Saint Front]


L'hésitation avait été perceptible, se rendre à Saint Front et donner les épices, rester et chercher d'autres indices. La vie l'avait guidée. Il se précipita à Saint Front pour livrer le contenu de ses recherches. A celui ou celle qui voudrait l'entendre....

    J'ai trouvé ses épices à l'étale de Gaillarde et d'Hélène Jegado. Si vous les analysez peut-être que vous y trouverez quelque chose.


Il tendit.

    Et si on peut prévenir les enquêteurs, aucune mauvais odeur dans les marmites. tout a dû être déposé à même les assiettes ou les liquides.


Il n'avait pas encore pris le temps de regarder la salle. Autant ... Il resta un moment figé de stupeur tout en se disant qu'il avait eu bien de la chance.
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Victoire.v.f
[Jour 2. Saint Front avec Lenu puis Alphonse.]

Les yeux gris, s'ils étaient plissés de suspicion, s'ouvrirent tout grand tant d'incrédulité que d'incompréhension. Bondieu, mais de quoi parlait donc cette femme ? Qui étaient ces gens dont elle égrainaient les prénoms ? Elle n'en savait foutre rien et n'avait aucune envie de le savoir. Crevaient-ils eux aussi dans un coin de la pièce ? En même temps, il n'était guère surprenant que la brune raconte n'importe quoi. Elle était empoisonnée elle aussi, ou bien tentait de le laisser croire. Pourtant il y avait une telle urgence dans ses paroles que le doute s'insinua dans la cervelle adolescente. Ou bien la femme était plus douée encore qu'elle pour raconter des bobards, ce qui en soi n'était guère difficile et sa rencontre avec Belisaire en était la preuve évidente, ou alors elle disait vrai. Quoiqu'il en soit, elle avait bu la potion sans sourciller. Sans marquer la moindre hésitation.

La môme releva un menton sévère et hautain et décréta, sans en avoir pourtant la moindre certitude même si derrière elle, Aza ne pleurait plus et semblait bien plus calme.

Il sera sauvé. Comme les autres. Sans vous.

Sans vous, pourtant la fiole restante lui chatouillait le creux de la main. Sauf qu'une question, et non des moindres, se posait. Si Nicolas avait déjà administré la thériaque au flamand, le risque de surdose était trop important. Si au contraire, il ne lui avait pas donnée, attendre encore était trop risqué.

De solution, il n'y avait qu'une. Plantant la brune sans un mot de plus, sans cesser de la surveiller du coin de l'oeil cependant, pour vérifier l'évolution de son état, elle se glissa vers la couche d'Alphonse et pour la première fois, laissa reposer son regard sur son visage. Et malgré sa volonté de cacher tout des émotions qui pouvaient bien s'agiter dans sa tête, ses yeux se brouillèrent furtivement. Il semblait si fragile, si vulnérable. Où donc étaient ses sourires pleins de mots qu'ils ne disait pas ? Ou était ses regards si bavards ?

Alors, avec lenteur, elle s'agenouilla, épongeant la sueur perlant au front pâle et, guettant chaque signe d'un mieux être, murmura tout en sachant pertinemment que ses paroles étaient aussi inutiles que proprement ridicules.


Va falloir vous réveiller, jouer la belle au bois dormant, c'est bon pour les filles. Pas pour vous. Pis vous êtes trop vieux pour jouer à ça. Enfin.


Elle glissa sa main dans celle d'Alphonse, un frisson lui arrachant l'échine de la trouver si glacée. Va falloir que vous seriez votre main sur la mienne, pour me dire que ça va mieux, parce que sinon, je tomberai jamais amoureuse. Ça servirait à rien si je ne peux pas vous raconter. Et peut-être que c'est pas si mal en fait...
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L_aconit
[Saint Front, Sabaude / Nicolas dans la cellule d'Hélène, puis salle des Malades avec Belisaire ]

    Merci.


Bleus se tournèrent vers Sabaude tandis qu'il avait franchi le seuil de la petite cellule d'Hélène à sa suite. Il lui était difficile , voir impossible à cet instant de décrypter ce que ce simple mot provoquait en lui. Bourgeon palpitant sembla frémir un peu. Frémir pour s'ouvrir. Sans pour autant parvenir à montrer encore la couleur de ses pétales froissées. On ne le disait pas assez. L'Aconit était une fleur délicate, rompu à l'exercice de l'abnégation. Avait-il cédé par abnégation? Avait-il cédé tout court, en réalité, ou les choses trouvaient une place naturellement ? Il ne put s'empêcher de se mettre dans la peau d'un Renard, pour donner à ses sentiments un ordre plus rigoureux, un semblant de formation, quelque chose de présentable. Pour la première fois de sa vie, Nicolas ressentait de plein fouet de l'empathie à l'égard de son voisin. Si perdre un amour était insupportable, perdre un ami n'était pas plus tolérable. Acculés au même mur, les deux protagonistes ne pouvaient qu'admettre regarder dans la même direction. Celle du Parisien. Le mur s'effrita encore un peu lorsque Sabaude, à l'écart des autres, s'assit sur la couche spartiate de Jegado et froissa son visage d'une main désabusée.

Plein d'allocentrisme, il murmura
"Si quelque chose le retient sur cette terre, alors il se battra". Tous deux savaient qu'Alphonse avait mis du temps à revenir de Florence, physiquement et mentalement, tous deux savaient que tenaient dans cette pièce deux bonnes raisons pour lui de tenir tête au baiser de la mort. Plus les minutes s'écoulaient depuis qu'il avait bu son antidote, plus l'espoir forçait la corolle de l'Aconit. Je suis un Aconit. Je sais ce que je fais en matière de poisons. Il n'est pas permis que l'on Prenne Alphonse sans ma permission... Voilà pour Dieu. Le défi, s'il relevait d'un long travail sous-jacent dans sa relation avec l'Eglise qui broyait ses convictions lentement mais sûrement, parvenait à son terme ce soir là. Nicolas était fâché avec Dieu depuis quelques temps. Au point que l'implorer ne visait qu'à le sommer de recouvrir la raison.

Tandis que Messey s'activait de son côté, Nicolas fouilla le coffre et le lit qui constituaient quasiment l'essentiel du mobilier de cette cellule religieuse d'une main tremblante. Au fond, il espérait ne rien trouver ici. Que tout cela soit un malentendu. Qu'Hélène soit blanchie des accusations qui pesaient sur elle. Hélène. Si serviable. Si peu causante. Hélène avait-elle pu le trahir? Dans les affaires qu'il retourna, il ne trouva rien, peut-être que son esprit trop ailleurs pour être efficace à la moindre recherche l'empêchait aussi de découvrir le pot aux roses... Peut-être que Dieu, dans un signe de réconciliation, l'épargnait de mettre à jour lui même l’abominable vérité... Perdre quelqu'un de son entourage était une chose. Découvrir son cadavre en était une autre.


Des fioles ? Où ça, des fioles? Il se tourna, l'oeil sombre. Peut-être que le simple mot fit tomber avant même de la voir la sentence sur la Bretonne exilée à Saint Front... Des fioles. Il resta figé, tendant une main tremblante.


Non.. Ce n'est pas ce que doit...


Et tandis qu'il en portait prudemment une à l’œil et sans même avoir besoin de l'ouvrir ou la respirer, il échappa une protestation meurtrie.


C'est de la Belladone..



Une main en saisit une autre. Son cœur battait à tout rompre, diffusant insidieusement une pointe glaciale dans sa poitrine. Incompréhension tragique.


Ciguë.

Une autre. Puis une autre. Et une autre...


Laurier rose, ricin, colchique… Aconit.

De quoi empoisonner la ville toute entière de bien des manières. Hélène en les tuant, l'avait tué un peu aussi. Il n'entendit pas les autres mots de Sabaude. Sonné, traîna quelques pas, fioles en main vers le corridor. Hagard, vidé trop brutalement de ses forces, il prit appui de l'épaule contre le mur en revenant vers la salle des malades, accusant le coup. à Bélisaire dont les mots avaient percé la stupéfaction froide du jeune évêque, Nicolas balbutia:


"J'ai trouvé ces épices à l'étal de Gaillarde et d'Hélène Jegado..." Il faut les brûler au feu loin des autres... Hélène... C'est Hélène. C'est ma bonne. "

Dit-il avant de fléchir sur ses jambes et de s'évanouir. Fauché par la nouvelle. Multitude de fioles roulant au plancher.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Julien_sorel
A Saint-Front, avec Jorgen et Archibald

Vous-voulez que je le maintiennes pendant que vous lui donnez la potion? Je peux me mettre dans son dos et l'enlacer fermement! dit-il en mimant ces gestes.
Je ferais de mon mieux mais il y a un risque que l'un de nous soit blessé! Julien Sorel n'était pas bien gros mais certainement plus que le gringalet auquel il s'adressait. Il voulait juste son autorisation - puisqu'il semblait être personne la plus proche de la victime - au cas ou il faudrait user d'un peu de force.

Julien peut être blessé.
Belisaire_l_d_a
    [Saint Front, salle des Malades avec L_aconit]


    Oh oh là où vous allez avec ça ... faut pas porter aussi lourd quand on a rien dans les bras dites donc !!
Il grimace en s'interrogeant au contenu de ces fioles. Il regarde ses mains portant le panier d’épices. Fait une de ses tronches se demandant quand tout ce ci va lui exploser au visage. 1 ...2...3.... calme, calme ... Belisaire prend une grande inspiration et remet son cerveau à l'endroit. Il regarde à terre, ramasse les fiole une à une et les dépose dans son panier lui même bien posé sur une table à portée de vue.
    Le premier qui touche à ce panier je lui explose les valseuses et si c'est une femme elle ne pourra plus s’asseoir pendant des lustres.
Le regard s'associe à la menace puis se retourne vers le médecin. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous à s'évanouir à ses pieds, non mais franchement ! Et à chaque fois des hommes, pas vernit quand même.
Alors ni une ni deux il le ramasse et va le déposer sur un des lits encore à disposition. On attend ... un regard autour de lui, il y a quand même urgence non ! le médecin quand même. Alors ... Alors ... ben il ne prend pas de gants.
    Oh et puis zut ...
La senestre s'agite sur les joues de l'évanoui, puis quand elle se fatigue la dextre y va de bon coeur montrant tout l'agacement et l'impatience de l'homme qui la menait à la baguette.
    Allez, c'est pas l'heure de dormir. Au feu oui mais loin des autres de quoi ??? ...

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