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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 2)

_helene
Jour 2, Hélène, en compagnie de Samsa.



Laissée seule à sa cellule, la bonne du curé n’avait pas bougé à l’exception de ses doigts secs saisissant le verre d’eau. Porté à la bouche, la première gorgée fut avalée d’une lenteur prudente, et fit soupirer d’aise le corps tout entier.
Elle ne mentait pas, la fièvre la rongeait depuis quelques jours, mais rien qui n’eut pu ralentir les objectifs qu’elle s’était fixée ; Dieu lui en était témoin, elle ne faillissait jamais devant la tâche.
La porte s’ouvrit et l’œil de la vieille se froissa en voyant qui la rejoignait à l’instant. Celle-là, elle ne l’aimait pas et ne le cacha pas au pincement de lèvres qu’elle exécuta avant de prendre la parole.


Baronne, je suis nouvelle à Périgueux, il ne m’étonne nullement que l’on pointe du doigt celle que l’on connait le moins comme coupable. Vous aussi d’ailleurs, vous êtes de partie pris. Vous ne souhaitez pas m’aider à prouver mon innocence mais vous apprêter à en être difficilement convaincue…

La langue claque d’un dédain noueux et les yeux brillèrent d’un éclat tandis qu’elle s’épongeait le front. La présence de la Treiscan lui grattait de façon inexplicable jusqu’à l’âme. Était-ce cette assurance plénière, ou bien cette proximité qui s’établissait à la simplicité des mots ? Elle préférait encore celui d’avant, visiblement trop impliqué à cette affaire pour ne pas y être possiblement manipulable

Si j’avais voulu empoisonner la ville, c’est au puits que j’aurais sévi, là où même Dieu n’aurait pas eu le choix de ses victimes, mais je suis bonne aristotélicienne. Un murmure pincé fut sifflé de manière à peine audible. Je m’en remets toujours à Dieu.
La bonne releva son regard vers la baronne et conclut sèchement :

J’ai mis main à la pâte partout où l’on en a eu besoin quand on me l’a demandé, est-ce là à ce point répréhensible ? N’importe qui aurait pu empoisonner mon sucre ou mes fourneaux, tout le monde courrait partout ces dernières heures, entre les livraisons et les préparations… Je suis malade depuis plusieurs jours et m’échine à tous les satisfaire, mais non, dernière arrivée, première désignée !
Le monde est bien ingrat, baronne
, conclut la menteuse en s’octroyant une nouvelle gorgée d’eau.
La_ligne_a_lire
Point sur la situation.

Fouilles
Étal d'Anefleur : indice trouvé par Raymond de Petrus : Crème aux marrons
Étal de Gaillarde : indice trouvé par Bélisaire : Epices
Étal d'Helene : indice trouvé par Bélisaire : Epices
Étal de Marius : indice supputé par Samsa. Violettes et abricots

Bonus : Chambre d’Hélène : Preuve trouvée par Sabaude, confirmée par L_aconit.


Mairie, interrogatoire
Anefleur : Fait
Helene : Fait
Marius : Fait
Gaillarde: Pas fait


Saint Front
Thériaque distribuée
Malades en cours de soins.



Félicitations à tous. Le jour 2 se conclue sur un succès.

Bien que la jolie Gaillarde n’ait pas été interrogée, l’excellent travail réalisé par l’équipe de recherche et d’interrogatoire a amené à découvrir la preuve de la culpabilité d’Hélène
Il n’y aura plus de jet de dés.

A Saint Front, les recherches conjointes et aide apportées aux patients ont été déterminantes et le travail minutieux des médecins a payé.
Il n’y aura plus de jet de dés.


Vous pouvez RP la suite de cette sinistre nuit au Jour 2 à loisir, cela n’influera pas sur la suite du scénario.
Le jour 3 débutera quelque heures plus tard, au petit matin
Alphonse_tabouret
Saint Front, avec Victoire



Syllabes se sèment et éperonnent la marche de quelques reflets.
C’est une cohue de sons, de formes, de souvenirs et de prémonitions informes auxquelles avance Tabouret ; la chair perçoit les premières délivrances, chimie organique rencontrant bienfaits végétaux et s’en imprégnent lentement.
La ligne de front est derrière soi, désormais, l’on marche aux zones délaissées par le cœur de la guerre, sourdines des dernières salves dans les flaques de boue que l’on crève du pied.

Victoire a raison, Alphonse ne l’entend pas, mais la main qu’elle glisse à la sienne éveille de timides sensations qu’il ne saurait décrire aux paysages qu’il traverse. Il fait moins froid, et percée ronde à la nuée laiteuse d’un ciel bas et poisseux s’est un peu plus agrandie ; au travers, l’on voit enfin le ciel l’on entend la cacophonie distordue d’une voix qui semble tomber d’en haut.
Carcasse fourbue se tord, se crispe d’une douleur et s’endiable d’une résolution à la chaleur qui gagne ses doigts, contamine sa peau : il faut marcher plus vite, plus loin, jusqu’à en avoir le souffle brisé, jusqu’à en serrer les poings.

Sur la main de la Frayner, épeires froides s’animent d’une pression légère mais indiscutable. "J’arrive" semblent-elles dire. "Allumez le soleil, j’arrive…"

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_samsa


[FIN DU JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule d'Hélène)]

Cerbère la laisse parler, débiter ses excuses et ses justifications. Elles ne sont pas dupes, ni l'une ni l'autre. Voilà, il est là, ce duel qu'elle attendait avec le coupable et que donc, à raison, elle n'avait pas eu avec Marius. La Baronne sourit avec un air peu rassurant ; Hélène est la proie et elle le fait bien comprendre.

-Je n'ai ni la partialité à votre avantage car je ne suis pas votre avocate pardi. Je n'ai pas non plus l'impartialité d'une juge car, vous l'aurez peut-être remarqué, je ne le suis pas plus pardi. Donc... oui, en effet, je ne souhaite pas vous aider té. Vous devez le faire vous-même pardi.

Cash. Samsa assume. Elle s'accoude à la table, le menton dans son main. Tout dans son attitude signifie qu'elle est prête à en découdre verbalement avec la petite bonne. L'assurance de sa victoire prochaine ne fait aucun doute, à la regarder.

-Mais vous l'avez fait au marché, là où règne le péché de la gourmandise et du plaisir pardi. Personnellement je trouve que ça a du sens, et quand bien même vous pouvez penser que mon avis n'a pas d'importance, vous feriez là une grave erreur pour vous même car, dans cette pièce, seul compte ce que je pense pardi.

Hélène devait regretter que Samsa ne soit pas en train d'agoniser par sa faute tant son assurance avait des airs d'orgueil. C'est vrai que la vie n'était pas juste et que Samsa aurait pu prendre la place de plusieurs malheureux, sans doute bien plus purs et innocents qu'elle. Pourtant, insolente, elle semblait éviter la mort comme d'autres évitent simplement de sortir seuls le soir. Réflexion raccord avec la propre conclusion d'Hélène.

-Hum... Vous avez raison pardi. Le monde est bien ingrat té.

La Prime Secrétaire Royale se lève. Elle a besoin de réfléchir à comment désarçonner Hélène maintenant qu'elle l'a quelque peu cernée, elle a besoin de la laisser mariner mais aussi de s'éloigner de cette maladie qu'elle devine -plus que ça même- insidieuse dans le corps de la bonne. Samsa, en bonne combattante, craignait les maladies, toutes ces choses qui ne se combattent pas à l'épée, ennemi invisible et douloureux.

-On se voit demain, si vous n'êtes pas morte dans votre fièvre pardi. A croire que vous vous êtes empoisonnée vous-même ; c'est bête la vie, hein té ?

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