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RP] 72, quartier de l'amitié, chez Kahhlan .

Theophile
Menus travaux de menuiserie, réparations diverses, fauchage, arrachage... les premiers jours à Castillon n'avaient pas été de tout repos. Et c'était tant mieux d'ailleurs. Si Théo était satisfait de se retrouver à la maison et de vaquer aux nombreuses tâches qui l'attendait, petit à petit une crainte sourde l'avait envahi. Alors qu'il ponçait le vieux lit d'enfant destiné à Elouen, ses pensées s'envolaient vers sa préoccupation principale depuis plusieurs jours : le retour de sa fille.

Quelques trop rares courriers avaient été échangés, les mots avaient bien du mal à sortir même si le fait de les coucher sur papier semblait plus aisé. Une distance s'était installée entre sa fille et lui. Certains événements entre autres à Arles ... événements que certains qualifieraient de fuite dans un jugement hâtif , avaient séparé le père et sa fille. Et si Théo avait toujours du mal à montrer sa peine, s'il se réfugiait souvent derrière un mur de silence et de froideur, il n'en souffrait que d'avantage.
Eloa n'était plus la gamine pour laquelle il s'était battu, même contre Kah a une certaine époque, parce qu'il avait été le seul à cerner le mal fait par ces gens que sa douce prenait pour des amis. Ce n'est qu'après l'épisode d'abandon qu'elle avait enfin ouvert les yeux, alors que Theo lui se battait pour que ces deux malfrats cessent de nuire et pour retirer Eloa des griffes de certains adultes trop bien pensants mais bien trop peu honnêtes et engagés aussi pour être réellement un point d'attache auquel se référer.
Il avait fini par remporter la victoire, coupant les ponts avec l'entourage de la gamine dans le seul objectif de la protéger. Il en avait mis du temps, de la hargne et de la détermination pour ce petit bout de femme. Sa puce à lui. Il avait veillé sur elle, tenté de l'éduquer, strictement certes mais avec la volonté première de la protéger. Contre elle même et les dégâts que son caractère fort pourraient faire . Contre un entourage trop agressif aussi.

Un sourire éclaira son visage quand il repensa à leurs surnoms ..."la puce" ... "la poule zéante" ... Dieu que ce petit bout de femme avait réussi, sans s'en rendre compte à adoucir un coeur meurtri par la douleur d'être privé des siens....

Puis elle avait grandi. Elle avait quitté la ville et lui aussi. Pour des raisons différentes. Il était parti rejoindre un ami en Provence et sa vie avait pris un tournant important ... Une erreur monumentale en fait. Il fallait bien l'avouer. Erreur qui l'avait une fois de plus séparé des siens. Etait-il voué à devoir sans cesse faire des choix catastrophiques ? Etait-il donc à ce point bête qu'il ne pouvait plus veiller à ne pas perdre ce qu'il avait de plus précieux ... page pénible sur laquelle il préféra ne pas s'attarder d'avantage. Tout avait été dit.

La chaleur était accablante déjà dès le petit matin. Théo s'était levé de très bonne heure afin de profiter des heures fraîches du matin pour terminer le lit de son fils. L'heure du petit déjeuner se rappela à son estomac. Posant ses outils, il se rinça rapidement le visage et les mains dans l'eau qu'il avait puisée ce matin puis rentra à la maison.

Il s'arrêta net, sur le pas de la porte. Elle était de retour. Sa puce à lui était de retour avec un blondinet dont Kah lui avait parlé. Son coeur, souvent malmené, fit un bond et discrètement il s'appuya contre le chambranle de la porte, pris d'un bref étourdissement qu'il réussit cependant à cacher. L'émotion s'empara de lui et aucun son ne put sortir de sa bouche à ce moment. Evitant le regard de son épouse, la seule capable sans doute de décrypter ce qui se passait en lui, il finit par articuler d'une voix sourde, émue :


Ah .... vous voilà ...

Choc des retrouvailles, de la revoir elle et d'être à nouveau confronté à la réalité cruelle : sa fille était devenue femme et le gamin à ses côtés - car face à Théo il n'était qu'un gamin - était l'homme de sa vie. Kah lui avait parlé de lui... d'eux. Et il s'efforçait de se faire à l'idée que la vie voulait qu'un oisillon ... arf une puce en l'occurence, prenne un jour son envol aux côtés de celui qui ferait battre son coeur. Théo détailla le jeune homme un long moment. Regard soutenu, perçant mais pas agressif. Un regard qui sonde et qui jauge. Mais qui ne juge pas. Le blond semblait costaud et le regard qu'il posait sur Eloa ne laissait aucun doute quant à ses intentions. Il fallait faire confiance aux dires de Kah et à la jeunesse de celui qui un jour deviendrait son gendre. Partagé entre fierté et crainte, Théo finit par faire un pas puis un second vers les jeunes. Son coeur le malmenait toujours mais il voulait faire face et tenter pour une fois de se montrer convivial. Au moins pour elles.

Soyez les bienvenus ... Heureux de vous rencontrer ... Gorum, je crois.

S'avançant d'abord vers le jeune homme, il lui tendit une main qu'il voulait amicale, esquissant un sourire.
Gorum
L’accueil était si chaleureux et si sincère que gorum en était presque groggy d’entrée. Après plus de 6 mois à arpenter les routes des royaumes avec sa complice, il en avait presque oublié le confort d’une belle auberge. Mais c’est surtout la fervente hospitalité que témoignait Kahhlan qui le désarçonna durant un bref instant.

Il reprit néanmoins ses esprits quand il aperçut le visage rayonnant d’Elo à ses côtés. Certes, elle avait toujours été joyeuse quelque soient les épreuves, mais la voir si radieuse donnait un cachet rare à cette scène. Cela eut le don de le faire émerger de son état léthargique, il réagit un peu gêné en s’efforçant de faire une réponse à la hauteur de l’accueil…


« Merci c’est très aimable… mais ne me remerciez pas, surtout pas ! » Et ajouta en claquant une paupière en direction de sa belle « il faut plutôt remercier le ciel de nous avoir unis».

« En tout cas merci beaucoup pour votre accueil, il aura déjà effacé toutes les courbatures de la veille » conclu t’il en riant.

A ce moment, il vit apparaître sur le seuil, un homme qui ne pouvait laisser poindre le doute sur sa filiation avec Elo. Ce regard porté sur elle ne pouvait être que celui d’un père pour sa petite fille. C’était donc bien Théo qu’il n’avait pas encore vu mais dont elle lui avait déjà si souvent parlé. Ce regard droit et fier ne pouvait être que le sien même si à cet instant précis un léger voile venait doucement le troubler . L’émotion était palpable mais contrôlée, presque étouffée sous une carapace qui ne devait laisser entrevoir que la simple affection paternelle.

Son regard glissa alors naturellement vers Gorum en basculant de sa nature bienveillante à un aspect nettement plus aiguisé. Gorum le ressentait presque comme une intrusion mais curieusement n’en était pas troublé. Il comprenait la particularité de ces retrouvailles et n’avait surtout pas envie d’occuper son attention outre mesure.
Il serra la main qui se présentait amicalement et répondit simplement

«Exact mon nom est bien gorum... content de faire enfin votre connaissance, Elo m'a souvent parlé de vous.» Il regarda alors Elo qui ne s'était pas encore manifestée...
Mordock45
Des mois s'étaient écoulés depuis ce triste jour ou elle était partie....depuis, il survivait. Il avait fait de sa tombe sa litière comme pour lui prouver sa fidélité.
Chaque soir, ils discutaient ensemble... Il lui fredonnait les chansons qu'ils avaient ecrit à deux mains.
Ses cheveux et sa barbe se rejoignaient maintenant pour former une sorte de plumeau gras et filasse. Il puait à en faire changer de trottoir le moindre passant enrhumé. Personne ne le reconnaissait, il était devenu clochard.

Ce matin, il déambulait dans les rues aux aurores dans l'espoir de trouver un quelconque reste de repas dans les poubelles d'une des tavernes. Il passa devant la maison de la princesse.
Cette maison n'avait pas changé... elle sentait toujours la guimauve et le nain. Il lui semblait même que l'odeur de nain était plus forte qu'avant....

"Bon d'la... elle en aurait bien plusieurs sous le même toit !!! Faut dire que pour sa vieille mine, il vaut mieux être plusieurs... Comme le filon doit avoir tendance à se tarir.... pour avoir les mêmes revenus, il lui faut plusieurs manoeuvres !!! Et puis, ça doit être plus facile de supporter ses coups de grisou à plusieurs ...."

Il continua son chemin; se pencha sur la poubelle de La Castillonaise et y trouva un beau trognon de pomme encore bien juteux et de la cuenne de jambon....

Son repas en poche, il retourna en direction des bleuets en longeant les murs...

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Kahhlan
Le mois de Juillet s'écoulait .... doucement ... lentement et ne rien faire commençait à lui peser ..... lourdement ...
Ce n'était pourtant pas les occupations qui manquaient .... nan ... son univers se résumait à son petit bout de fils, à son plus grand bout d'autre fils le" Doudinet d'elle "qui la boudait encore et à juste titre .... à sa fille Eloa qu'elle avait vu partir avec regret ...
Théo lui, vaquait entre couvent et ses activités dans son champ, ainsi que les menus travaux de la maisonnée ...

Tout pour être sereine elle avait .... pourtant elle soupirait, grinche, d'humeur bougonne .... le temps passait soit pas assez vite, soit trop vite ... et les choses lui échappaient sans qu'elle ne sache trop bien lesquelles ...

Bin ma fille .... reusement que personne ne te voit dans cet état d'apathie, te secouer un peu te ferait le plus grand bien nan !

Pffffffff elle en maudissait sa conscience qui avait toutes les raisons de la ramener sur terre ....


Bon alors Zou !!

Elle s'essuyait les mains sur son tablier de jardin et quitta le potager dans lequel elle marinait depuis un bon moment ... et c'est plutôt au lac qu'elle aurait préféré mariner ...
Dame Olympe avait emmené le petit et elle aurait bien fait de les accompagner ... trop tard pour cette fois ....

De retour dans la demeure , petite toilette à l'eau fraiche qui eut pour effet de lui remettre les idées en place et la voilà ressortie, chapeau de paille sur la tête pour aller visiter les quartiers ...
Lotx
Lotx avait fini la plupart des choses qu'il était venu faire en cette ville et savait qu'il pouvait rentrer chez lui à présent, pour quelques temps, deux semaines au moins. Simplement, une promesse le retenait encore ici, une promesse stupide, rendre visite à sa mère. Et même s'il ne voulait pas, même s'il repoussait cela au maximum il ne pouvait se résoudre à ne pas tenir parole. Pas qu'en temps normal cela l'aurait excessivement gêné m'enfin généralement il préférait éviter de ne pas tenir parole auprès de gens qu'il était susceptible de croiser à nouveau et qui pourraient le lui reprocher 'voyez? Aussi avait-il prit, presque machinalement, le chemin qui le menait à ce qui lui semblait avoir été autrefois, il y a longtemps, sa famille... avant son déménagement avant qu'il eût fait connaissance du nouveau compagnon de sa mère... avant qu'il eût décidé de pratiquer l'incontinence nocturne aussi. En son dos, son tuteur le suivait d'un pas lourd et déséquilibré.
En réalité, bien qu'il ne connaissait son âge avec précision, le garçonnet avait déjà passé les douze ans et donc la majorité tant aux yeux de la société que, le pensait-il, d'un point de vue intellectuel -à défaut de physique- aussi pouvait-il désormais se passer purement et simplement de l'autorité lubrique qui veillait d'un œil mauvais sur lui. Seulement, on ne quittait pas le père Sifflard comme cela et chacune de ses tentatives avait prouvé qu'effectivement cela rendait sourd... Et c'est ainsi qu'il dût se résoudre à frapper la porte de la maison de sa mère mal accompagné à défaut de seul...

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Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx
Kahhlan
De retour du village sans avoir trouvé ce qu'elle cherchait elle rentrait d'humeur encore grinche et quand grinche elle est ......
A sa porte ... une bure ... une bure particulière et pas celle de Fraegor nan ... pas le Doudinet d'elle car il était plus petit .... mais si bure particulière il y avait ... certainement que le "Doudinet" était là devant lui ...


Ainsi il aurait retrouvé le chemin ... de cela elle en avait le coeur qui battait très fort ... depuis combien de temps ...
Elle se souvenait encore l'avoir accompagné en Bergerac pour transporter ses malles et sa bourse de l'époque ... ensuite ... nan ne pas penser à l'ensuite et aller saluer le "Doudinet" délaissé sans penser le délaisser mais que la vie et ses aléas avaient séparé...

D'abord la bure et son propriétaire ... mine contrariée juste pour lui ....

Tient donc !!! ne serait-ce pas le père Siffard en personne devant ma porte ?
et que me cachez vous donc derrière vous ?


Elle passa devant lui pour trouver Lotx à sa porte ....

Envie de passer sa main et de lui ébouriffer la chevelure ... envie de le câliner comme autrefois ... envie nan pas envie de lui faire manger du poulet au gingembre ... il déteste ça ....

Lotx !!!! tu es .... tu es .... tu es venu ?
Theophile
Il s'était rendu au village, entre une réparation de volet et un paquet de foin à rentrer au fenil. En sortant, il avait aperçu une ombre qu'il croyait disparue ... il s'était retenu de lui taper sur l'épaule. L'homme semblait perdu, errant tel un fantôme à l'endroit du bonheur. Inutile d'ajouter à sa peine. Théo avait beau être parfois inbuvable, il ne s'acharnait pas sur les gens quand la vie à elle seule leur imposait déjà suffisamment de souffrance.

Il avait croisé la mairesse et comme il s'y attendait, elle avait besoin de ses services. C'est donc tout guilleret qu'il revenait chez lui. Kahhlan semblait abattue et sans joie et s'il s'était bien garder de faire des réflexions à ce sujet, il n'en était pas moins alarmé. Une pause s'imposait apparemment et cette fois, ils la prendraient ensemble. Même si cela signifiait partir en laissant les autres sur leur faim. Oh elle aurait du mal à le faire c'est sûr. Cette fois il annoncerait la nouvelle à qui devait le savoir et endosserait la responsabilité des déceptions éventuelles. Il n'avait besoin de plaire à personne. Ceux qui le connaissaient et l'aimaient, l'acceptaient aussi tel qu'il était.

En arrivant devant chez eux, il fut surpris de la trouver là, en compagnie de deux visiteurs, dont un lui était inconnu. L'autre par contre venait de faire une remontée magistrale dans son estime ... Sans dire un mot, il s'approcha du trio, avant de poser un regard satisfait sur son fils et de lui dire :



Eh bien, voilà une visite qui a le mérite de me satisfaire, jeune homme. Sois le bienvenu ici, chez toi. Ta mère est heureuse de te revoir et tout en vous invitant tous à franchir le seuil de cette maison afin de prendre un peu de bon temps ensemble, je vous demande aussi de laisser le passé ... là où il doit rester. Vous faites tous les deux l'effort d'aller à nouveau l'un vers l'autre, que cette rencontre soit aussi celle d'un nouveau départ et d'un trait sur les erreurs, les non-dits et les regrets du passé.

Puis poussant la porte, il invita tout le monde à entrer au frais.
--Pere_sifflard


Mais avant même que Lotx n'eût l'occasion de bouger le moindre muscle, Sifflard le bouscula pour s'interposer entre lui et ses interlocuteurs. D'un regard lent, il toisa l'homme qui lui faisait face à mi-hauteur et lui adressa un sourire mi-figue mi-raisin.

Bonzour, bonzour messire! Permettez-moi de m'introduire en v... auprès de vous, ze suis le père Sifflard, tuteur de soubinet. Ze suis heureux de voir que vous vous satisfassiez que nous vous visitions et gaze que nous apprendrons sacun à érizer de nouveaux éssanzes.

Puis, d'un tour de tête, il se tourna vers la mère de choubinet.

Ah sère ma dame, quel bonheur de pouvoir zouir de votre présence! Z'aimerais pouvoir vous baiser... la main, mais cela ne serait sans doute pas approprié à ce retour au fondement n'es-ce pas? Qu'importe, pénétrons gaiment dans ce lozis, réunissons-nous auprès de la table en bois bandé et satisfaisons-nous d'une bonne pintade!

Et, ce disant, il entra d'un pas décidé dans la maison sans prendre ni le temps ni la peine de voir si on le suivait ou, accessoirement, s'il était bien invité.
Lotx
Soupir, long soupir... et puis grimace, longue grimace. "Non, il n'avait pas changé" et "oui il était toujours comme ça". Remarquez, il y avait un certain côté rassurant à voir ainsi certaines choses immuables dans l'univers. Lotx laissa passer l'ouragan Sifflard avec une expression entre la honte et le dégoût.

J'suis désolé...

Il ne présageait de la réaction de Théo mais sa mère comprendrait... sûrement... Le garçonnet se figea quelques instants sur cette pensée avant de s'avancer vers elle.

Je suis viendu...

Il hochait la tête de haut en bas puis de bas en haut non sans se sentir un peu penaud de ne savoir que dire.

Ça... euh... ça va bien? Fait beau aujourd'hui hein?

Oui bon, tout le monde ne pouvait pas être expert en ameublement de conversation n'es-ce pas? Alors, lentement il fit la bise à sa mère... sur la joue parce que bon, il était grand maintenant et puis fallait pas exagérationner non plus nanmého!
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Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx
Kahhlan
Ce qu'il y avait de bien et ça elle le reconnaissait c'était que la tournure d'une journée pouvait se transformer et transformer son humeur du tout au tout suivant les événements ….
Et là, à l'instant même où elle avait approché Sifflard et dieu sait si elle s'était toujours juré de le découper en fine rondelles …. son humeur, la passivité des jours derniers, ses soupirs de ne pas savoir ce qui la mettait dans cet état de lassitude … tout ce qui faisait qu'elle avait envie de se terrer au fin fond d'une cave et de ne plus en sortir disparaissait par enchantement pour laisser place à l'envie d'avoir envie à nouveau …


Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule et voilà l'arrivée de Théo qui prit les choses en mains pour l'accueil de Sifflard et elle lui fait un petit signe ou semblant de clin d'œil pour lui signifier de le laisser dire ou faire … voui peu importait ses manières, le plus important était devant elle … Lotx grandi certes mais Lotx et ses regards qui l'avaient fait fondre de tendresse lorsqu'elle l'avait rencontré pour les premières fois … Le Lotx rougissant au moindre bisou sur une joue … le Lotx qui avait eu un gros chagrin de ses premières amours et le Lotx qu'elle souhaitait emmener un jour sur le fauteuil de la mairie …
Elle avait été si fière de lui, si fière de son travail et l'avenir lui prouva qu'il était presque né pour être assis sur un fauteuil à responsabilités.


Elle écouta Théo qui se faisait médiateur des tourments qui l'agitaient depuis qu'elle avait su le Doudinet au village … et lui sourit reconnaissante.
Puis Sifflard les salua tout deux avant de s'engouffrer dans la salle commune …
Bah … elle aurait bien l'occasion de lui parler ensuite et elle ne put que hocher la tête en murmurant amusée …. « -mais faites donc très cher … »


Ensuite croiser le regard de son fils ou elle put y lire quelques gênes ...et de lui dire

Pas de soucis … et voui tu es viendu et oh combien je te souhaite la bienvenue chez toi.

Son baiser sur la joue, baume au coeur du jour et de reprendre contenance …

Voui ! Très beau ce jour !!!

Allez entrez vous deux !


Elle prit la main de Théo et celle de Lotx …

Allons retrouver ce cher Sifflard avant qu'il ne se dessèche à nous attendre !

En deux temps trois mouvements, le couvert fut installé, charcuteries, fromages et brioches et confitures furent déposés .

Elle invita tout le petit monde à s'installer et ramena du cellier, tonnelet de cidre, de vin rosé qu'il lui restait de Provence, liqueur de châtaigne ramenée du Limousin et son éternel eau de mirabelle pour qui voudrait …

Laissant chacun se servir elle s'adressa d'abord à Sifflard …


Hum … Hum ....
Père Sifflard, je vous dois quelques remerciements pour avoir veillé sur mon fils … J'ai pu comprendre votre attachement certain à sa noble personne ….
Sachez toutefois ma profonde réprobation de l'influence que vous pouvez avoir sur lui … Il est des faits que je ne tolère pas , vos envies de posséder ce qui ne vous appartient pas , alors il serait bon dans l'avenir que ce choix lui revienne.
Lotx à grandi comme vous avez du vous en rendre compte et un jour viendra ou sa maturité saura prendre le dessus pour savoir vous dire non.
Ceci étant dit, vous aurez compris je pense que je suis au courant et vous voilà averti de ma façon de penser.
Passons maintenant à des sujets moins pénible pour la mère que je suis, à savoir que pensez vous de ce vin ?


Elle lui avait servi tout en lui posant la question, une bonne rasade de liqueur de châtaigne.

Et nan pas de pintades au menu !

Elle lui adressa un sourire, l'invitant à la bienséance.
--Pere_sifflard


Reniflement dédaigneux, air hautain, Sifflard se tourna vers la mère.

Peuh! N'est-il pas normal qu'alors que ze fais tout pour le combler que l'on s'attasse? Ze le possède autant qu'il vous appartient car c'est moi qui l'ai élevé, ai donné de la caresse lorsqu'il le fallait et de la trique lorsqu'il le méritait! Et lorsqu'il grandit ce n'est que par la grâce de mon espertise.

Sourire évocateur.

Quant au fait de prendre le dessus, ze préfère être en haut... aheum... de l'autorité cela va de soi...
Kahhlan
Regard noir que seul Sifflard put apercevoir .... regard assassin et meurtrier ....
Elle dut faire une effort considérable pour ne pas lui jeter son verre au visage et d'aller l'empoigner avec l'envie de l'emmener dans la grange ... envie de lui faire subir l'autorité comme il l'entendait, envie de prendre épée et de le séparer à jamais de ce bout de chair dont il usait à souhait ... colère contenue qui faisait rage mais un jour .... oui un jour ils se retrouveront en tête à tête ... et ce curé goûtera à son tour l'impuissance de ne pouvoir dire non ....
Même au coeur des plus grandes batailles, elle n'avait ressentie la haine de l'instant .... même sa haine contre Falco lui semblait minuscule ....
Ce curé là ... sous ses airs imbéciles n'était que le le vice personnifié dissimulé sous une bure de moine et possédait l'intelligence d'un grand manipulateur ...


Inspiration longue et expiration tout aussi lente pour retrouver un semblant de calme alors que tout en elle était à cran ... prêt à exploser ...
Lotx était là ... seul il importait et ne pas gâcher cette visite restait primordiale ....


Sourire en coin ...

Très cher Sifflard ... nous ne devons pas avoir la même définition du mot appartenir .... Lotx ne m'appartient nullement .... il n'appartient qu'à lui même et si vous avez pris le relai auprès de sa personne , le suivant en Bergerac , je reste persuadée que le choix ne lui a pas été donné à cette époque.
Le passé étant ce qu'il est, je ne renie pas mes erreurs de l'avoir laissé partir si tôt ... L'avenir est devant nous tous , Lotx n'aura bientôt plus besoin de vos services "éducatifs" et si ce la lui agrée de vous avoir à ses basques par pure reconnaissance et de vous offrir quelques miettes de son savoir faire personnel .... libre à lui .


Autre inspiration et autre sourire en coin ...

Vous ne goûtez pas votre vin Père Sifflard ?
Et changeons de sujet si vous le permettez ...


Elle sourit à Théo et à son fils levant son verre ...

A ta santé Lotx et merci pour cette visite, cette maison sera toujours tienne et peu importe les événements, les distances et le temps qui passe.
Tu resteras toujours le petit bout d'"homme que j'ai croisé un jour en ce village et que j'ai aimé ...
Je t'aime très fort et tu resteras toujours dans mon coeur.


Elle but cul sec son verre ...
On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime .... que justement on les aime ...
Theophile
Il se passait quelque chose qu'il ne comprenait pas totalement. Si ce n'était la tension entre son épouse et le fameux Sifflard, dont le zozotement et les dérapages de langage commençaient à avoir un effet non négligeable sur Théo. Néanmoins, il ne lui appartenait pas de participer à cette conversation, si ce n'est pour épauler Lotx et lui faire comprendre que même si leurs rencontres jusqu'ici avaient toujours été relativement rares, il appréciait le jeune homme rien que par ce que Kah lui avait relaté à son sujet.

Théo s'était assis près de Kah et posa sa main sur son épaule, près de la base du cou, juste sous ses cheveux afin de lui masser doucement la nuque. Ce geste ne pouvait être vu des convives et il savait qu'il avait le don de l'apaiser. Ecoutant les deux parties s'exprimer, il voulu faire retomber la tension ambiante et c'est alors que Kah leva son verre en souriant. Il l'accompagna et décida de mettre clairement en lumière la liberté de décision dont disposait le jeune homme par rapport à son prétendu "éducateur". Sans un regard à l'homme, il s'adressa directement à son "fils" :

En parlant de choix et de liberté ... Nous partons ce dimanche pour un voyage qui nous mènera en Guyenne et en Gascogne. Ta mère va se reposer quelques jours dans un couvent au bord de la mer. Si tu veux, tu peux nous accompagner soit pour quelques jours, soit pour tout le voyage. Quand elle sera au couvent, je pars vers Dax, je suis mandaté par la mairie. Je serais ravi de faire un bout de chemin avec toi Lotx. Si tu le souhaites ...

Lotx
Bon, il fallait bien le reconnaître, pour l'instant les choses se passaient de manière prévisible entre sa mère et Sifflard laquelle chose n'était pas pour plaire à Lotx. Ce dernier semblait donc avoir perdu une dizaine de centimètres -soit une part non négligeable de son anatomie- et semblait être étonnamment soumis à une force gravitationnelle qui l'entraînait avec vigueur à disparaître sous la table, les oreilles rouges et le visage confus.
Alors qu'il avait cessé de poser à tour de rôle son regard sur les deux intervenants pour, à présent, le perdre droit en face de lui, sa main attrapa machinalement la timbale de vin qui l'attendait juste à côté de son majeur et la porta à ses lèvres. Boire pour oublier disait-on. Le garçonnet avait toujours eu un paquet d'excuses pour cela mais il n'avait jamais testé celle-ci, il y a un début à tout songea t-il alors qu'il avalait à longues gorgées. Vinasse posée il ne fit nulle communion de même que l'on ne l'entendit pas parler d'attouchements du Grand Machin, promettre le bikini éternel ou s'inquiéter de repousser le Grand Truc. Non. Déjà parce que Sifflard semblait suffisamment en forme sans lui donner des munitions, et en plus parce qu'il savait que son ascendante n'était pas particulièrement réceptive aux rites et au mode de vie trucmachinchosiste.
Pendant ce temps, la conversation devenait de plus en plus embarrassante, intensifiant ainsi, par une loi de la physique qui ne sera sans doute jamais élucidée, la fameuse force gravitationnelle et ce fut Théo qui libéra quelque peu le débat en changeant radicalement de sujet.


Hum... J'aimerais bien voir la Gascogne, j'y suis déjà allé en fait mais juste une fois, c'était quand môman était maire et qu'elle m'avait envoyé à Mimizan tu t'rappelles?
M'enfin sauf que maintonant j'vais pas pouvoir, l'air Périgourdin a beau être assez vicié en s'moment on a encore bosoin de moua ici.


Soupir.


Mais bientôt j'enverrai tout paitre et j'pourrai viendre 'vec vous quand z'irez en Gascogne d'accord?

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Pasque y a pas que les poneys dans la vie d'abord: l'hymne de Lotx
Theophile
Un sourire franc s'afficha sur le visage de Théo. Ce gamin avait un bon fond et il lui tardait de le connaître mieux ... puis aussi d'entendre sa version de ses trucmachinchosistes auxquels il n'avait pas compris grand chose jusqu'ici pour une raison somme toutes évidente : les explications avaient été passablement raccourcies et confuses.

Bien. Dans ce cas, je conduis ta mère à La Teste, je file sur Dax et je reviens te chercher après. Et on la rejoint tous les deux à la Teste.

Il ponctua sa phrase par quelques gorgées de vin, puis se leva.

Vous m'excuserez, l'heure du départ approche, je vais de ce pas terminer les préparatifs et préparer les montures. Lotx, à très bientôt et vous ... s'adressant au père qui semblait muet depuis son intervention et le pointant du doigt, l'air soudain beaucoup moins accueillant, le regard noir ... Je vous conseille de réviser votre langage avant de remettre les pieds ici, ou je vous apprendrai à manier certaines parties de votre anatomie que vous semblez ne pas encore maîtriser totalement.


Aussitôt il tourna les talons, non sans avoir adressé un clin d'oeil à sa douce, clin d'oeil signifiant "Pourvu que jamais le ciel ne me force à mettre ces dernières paroles en pratique !". Puis il quitta la pièce pour se rendre aux écuries.
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