Guillon
*Arles, Novembre 1466*
« Ouvre la porte au bon jour, et prépare-toi pour le mauvais. » - Proverbe espagnol
« Ouvre la porte au bon jour, et prépare-toi pour le mauvais. » - Proverbe espagnol
- Les jours s'enchaînaient
Et chaque matin le même petit rituel.
- Voici tes sous pour cette nuit, Aubergiste.
Ce nétait pas bien clair combien de temps ils resteraient ici. Un flou similaire à celui qui planait autour de ce qui était arrivé à l'ami danois. Sujet qui avait intrigué le poète et auquel il sintéressait secrètement, enquêtant dans son temps libre en ville et auprès des voyageurs, en quête de pistes, dindices Tout pleins de notes furent ainsi gribouillées sur le carnet que lui avait offert Ambre, probablement dans lespoir quil y écrive de nouvelles poésies. Sil en avait préparé quelques unes, cétait surtout en prévision dun autre projet où il avait pensé donner un rôle à Valerien. Mais ceci était bien secondaire à son enquête
Heureusement que le brun avait le cuir chevelu en bonne santé, car il les tira souvent, essayant de percer ce mystère. Chaque fausse piste ou erreur le retardant. Et il savait que dans ce genre dhistoires, chaque jour était crucial. Il supposait que le Danois avait été la victime d'une agression et que les coupables avaient probablement disparus depuis belle lurettes. Il suffisait quils ne soient pas du coin, ou pire que les commanditaires se soient débarrassés de leurs exécutants pour que toute trace de cette affaire soit invisible.
Avant de répondre à la question du pourquoi ou celle du par qui, fallait il déjà trouver lendroit de lagression Avait il été déposé par un bon samaritain au monastère ? Ou par ses agresseurs ? Si cétait la seconde option, ils étaient malins, car ainsi personne ne saurait lendroit avant que le Danois ne retrouve ses esprits Si cétait la première option, il fallait retrouver le larron pour le questionner Si peu de pistes et tant de jours qui senvolaient rapidement
LOrthézienne en souffrait plus que quiconque et elle aussi avait besoin daide. Si la vie de son époux ne semblait pas en danger, lincertitude et la solitude la pesait, malgré la présence dautant de ses amis autour deux. LAuguste pouet comme elle lappelait essayait de lui donner un peu de son temps quotidiennement. Au minimum une heure chaque jour, quil appela Lheure Guillon où il la sortait de sa roulotte pour la faire prendre lair et lui changer les idées par quelques activités chaque fois différente.
Il y avait également la tentation de voir tous ses autres amis, anciens et nouveaux, et au milieu de tout cela, prendre du temps pour lui. Les heures de la journée semblaient disparaître dans un clignement de sourcil. Et ses chances de trouver des réponses à son enquête samenuisant chaque jour passant Pour couronner le tout, notre artiste en plus dêtre si occupé navait que peu de repos, point quil ne sen plaignait en réalité, faute à des nuits bien courtes et physiquement éprouvantes à partager sa couche avec une certaine Suédoise.
- Aîe ! Range tes griffes !
Le chat dHelge semblait avoir lui aussi prit goût pour le poète, même si cétait surtout pour ses chambres chaudes et rien de plus. L'engueuler ne semblait dailleurs pas aider à le discipliner et la douleure était bien rapidement oubliée, notre pensif enquêteur retournant bien vite à méditer sur toute cette situation, priorisant cette affaire avec le Danois, oubliant lui même sa propre place dans tout cela. Point quil ne voulait pas passer plus de temps avec ses amis, mais avec un peu de chance tous ses efforts aboutiraient à quelques résultats.
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