Diego_casas
[Proche de l'entrée, au côté d'Attilius, d'Angèle, Melissandre, Sabaude, Gade et Satine ]
Soit, il était d'une humeur de chien. Soit, la pantomime qu'il voyait lui donnait envie de cracher par terre, dépossédé qu'il se sentait de sa culture, de ses racines, spectateur impuissant de ces autres jouant à être lui. Soit, l'envie d'en découdre avec tout ce qui lui tomberait sous la main lui tournait le ventre. Cependant, par un prodigieux miracle, si aucun sourire ne fleurissait à ses lèvres, il parvenait à rester un tant soit peu aimable, hochant la tête d'un remerciement à chaque présentation des invitations ou en récupérant les armes tendues.
Alors, pourquoi, pourquoi certains s'amusaient-ils à chatouiller cette affabilité déjà branlante, au risque qu'elle ne se brise définitivement ? Et pourquoi le coup le plus sournois fut-il asséné par son propre acolyte, Attilius ? Question d'autant plus pertinente que l'homme semblait passer son temps à travailler ou à sentraîner en salle d'armes. Jamais le gitan n'aurait pu imaginer qu'il puisse apprécier ce genre de soirée, et encore moins allonger sa cuisse en ronds de jambe. Peu importait finalement, la vengeance était un plat qui se mangeait froid et s'il était bien quelque chose que le Casas savait, c'était ça. Et le regard noir qu'il lança au milicien promettait déjà une bonne leçon à venir. Faisant craquer ses vertèbres d'un mouvement sec de la tête, il jeta un il sur le gage à relever avant de froisser le papier dans la paume de sa main.
Mais comme si cela ne suffisait pas, Sabaude ajouta son grain de sel. « Melissandre, vous nous offrez le poème de votre visite ». Le petit Duc pouvait bien dire autant de ce que le gitan considérait comme mièvreries qu'il le voulait, tant qu'il ne lui demandait pas dacquiescer à ses propos. Parce que s'il était bien une chose auquel le cadet était hermétique, pour ne pas dire allergique, c'était bien la poésie. D'un regard rapide, il enveloppa la silhouette maigrelette du « poème ». Définitivement, il préférait la prose gouailleuse de la rue ou les pleins et les déliés d'une jolie calligraphie.
J'y connais rien en poème. Répondit-il d'un ton rauque, bien déterminé à faire comprendre qu'il était présent pour assurer la sécurité et certainement pas pour faire le joli cur. Et sans doute ne se serait-il pas privé de balancer une pique à Attilius si un « braves gardes » ne lui avait écorché les tympans. D'un volte face rapide, il se trouva face à une donzelle tapant ses bottes pleine de neige. Au moins, prenait-elle soin de parquet. Bigre, mais c'était quoi encore cette blague? La mine fermée, forcement, il observa Satine des pieds à la tête, avant de revenir aux pieds pour mieux s'arrêter la taille. Enfin, taille si tant est qu'il ait pu voir quelque chose sous le manteau informe de grosse laine. Invitation vue, il se décala pour ouvrir le passage non sans demander en retour.
Bienvenue, Brave Damoiselle. Si vous portez des armes, je vous remercie de me les confier le temps de la soirée.
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Soit, il était d'une humeur de chien. Soit, la pantomime qu'il voyait lui donnait envie de cracher par terre, dépossédé qu'il se sentait de sa culture, de ses racines, spectateur impuissant de ces autres jouant à être lui. Soit, l'envie d'en découdre avec tout ce qui lui tomberait sous la main lui tournait le ventre. Cependant, par un prodigieux miracle, si aucun sourire ne fleurissait à ses lèvres, il parvenait à rester un tant soit peu aimable, hochant la tête d'un remerciement à chaque présentation des invitations ou en récupérant les armes tendues.
Alors, pourquoi, pourquoi certains s'amusaient-ils à chatouiller cette affabilité déjà branlante, au risque qu'elle ne se brise définitivement ? Et pourquoi le coup le plus sournois fut-il asséné par son propre acolyte, Attilius ? Question d'autant plus pertinente que l'homme semblait passer son temps à travailler ou à sentraîner en salle d'armes. Jamais le gitan n'aurait pu imaginer qu'il puisse apprécier ce genre de soirée, et encore moins allonger sa cuisse en ronds de jambe. Peu importait finalement, la vengeance était un plat qui se mangeait froid et s'il était bien quelque chose que le Casas savait, c'était ça. Et le regard noir qu'il lança au milicien promettait déjà une bonne leçon à venir. Faisant craquer ses vertèbres d'un mouvement sec de la tête, il jeta un il sur le gage à relever avant de froisser le papier dans la paume de sa main.
Mais comme si cela ne suffisait pas, Sabaude ajouta son grain de sel. « Melissandre, vous nous offrez le poème de votre visite ». Le petit Duc pouvait bien dire autant de ce que le gitan considérait comme mièvreries qu'il le voulait, tant qu'il ne lui demandait pas dacquiescer à ses propos. Parce que s'il était bien une chose auquel le cadet était hermétique, pour ne pas dire allergique, c'était bien la poésie. D'un regard rapide, il enveloppa la silhouette maigrelette du « poème ». Définitivement, il préférait la prose gouailleuse de la rue ou les pleins et les déliés d'une jolie calligraphie.
J'y connais rien en poème. Répondit-il d'un ton rauque, bien déterminé à faire comprendre qu'il était présent pour assurer la sécurité et certainement pas pour faire le joli cur. Et sans doute ne se serait-il pas privé de balancer une pique à Attilius si un « braves gardes » ne lui avait écorché les tympans. D'un volte face rapide, il se trouva face à une donzelle tapant ses bottes pleine de neige. Au moins, prenait-elle soin de parquet. Bigre, mais c'était quoi encore cette blague? La mine fermée, forcement, il observa Satine des pieds à la tête, avant de revenir aux pieds pour mieux s'arrêter la taille. Enfin, taille si tant est qu'il ait pu voir quelque chose sous le manteau informe de grosse laine. Invitation vue, il se décala pour ouvrir le passage non sans demander en retour.
Bienvenue, Brave Damoiselle. Si vous portez des armes, je vous remercie de me les confier le temps de la soirée.
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