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[RP] Nuit Gitane

Diego_casas
[Proche de l'entrée, au côté d'Attilius, d'Angèle, Melissandre, Sabaude, Gade et Satine ]

Soit, il était d'une humeur de chien. Soit, la pantomime qu'il voyait lui donnait envie de cracher par terre, dépossédé qu'il se sentait de sa culture, de ses racines, spectateur impuissant de ces autres jouant à être lui. Soit, l'envie d'en découdre avec tout ce qui lui tomberait sous la main lui tournait le ventre. Cependant, par un prodigieux miracle, si aucun sourire ne fleurissait à ses lèvres, il parvenait à rester un tant soit peu aimable, hochant la tête d'un remerciement à chaque présentation des invitations ou en récupérant les armes tendues.

Alors, pourquoi, pourquoi certains s'amusaient-ils à chatouiller cette affabilité déjà branlante, au risque qu'elle ne se brise définitivement ? Et pourquoi le coup le plus sournois fut-il asséné par son propre acolyte, Attilius ? Question d'autant plus pertinente que l'homme semblait passer son temps à travailler ou à s’entraîner en salle d'armes. Jamais le gitan n'aurait pu imaginer qu'il puisse apprécier ce genre de soirée, et encore moins allonger sa cuisse en ronds de jambe. Peu importait finalement, la vengeance était un plat qui se mangeait froid et s'il était bien quelque chose que le Casas savait, c'était ça. Et le regard noir qu'il lança au milicien promettait déjà une bonne leçon à venir. Faisant craquer ses vertèbres d'un mouvement sec de la tête, il jeta un œil sur le gage à relever avant de froisser le papier dans la paume de sa main.

Mais comme si cela ne suffisait pas, Sabaude ajouta son grain de sel. « Melissandre, vous nous offrez le poème de votre visite ». Le petit Duc pouvait bien dire autant de ce que le gitan considérait comme mièvreries qu'il le voulait, tant qu'il ne lui demandait pas d’acquiescer à ses propos. Parce que s'il était bien une chose auquel le cadet était hermétique, pour ne pas dire allergique, c'était bien la poésie. D'un regard rapide, il enveloppa la silhouette maigrelette du « poème ». Définitivement, il préférait la prose gouailleuse de la rue ou les pleins et les déliés d'une jolie calligraphie.

J'y connais rien en poème. Répondit-il d'un ton rauque, bien déterminé à faire comprendre qu'il était présent pour assurer la sécurité et certainement pas pour faire le joli cœur. Et sans doute ne se serait-il pas privé de balancer une pique à Attilius si un « braves gardes » ne lui avait écorché les tympans. D'un volte face rapide, il se trouva face à une donzelle tapant ses bottes pleine de neige. Au moins, prenait-elle soin de parquet. Bigre, mais c'était quoi encore cette blague? La mine fermée, forcement, il observa Satine des pieds à la tête, avant de revenir aux pieds pour mieux s'arrêter la taille. Enfin, taille si tant est qu'il ait pu voir quelque chose sous le manteau informe de grosse laine. Invitation vue, il se décala pour ouvrir le passage non sans demander en retour.

Bienvenue, Brave Damoiselle. Si vous portez des armes, je vous remercie de me les confier le temps de la soirée.
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Angele
[Dans l'entrée avec... plein de monde]


C'était sa place ce soir, plantée dans l'entrée où les courants d'air commençaient déjà à lui glacer les os. Qui avait eu cette idée stupide de leur coller sur le dos des fringues où les donzelles se retrouvaient à moitié à poil ? Stoïque, la pie observait tout ce beau monde déambuler, la mine parfois coincée, parfois joviale, parfois interrogative. Certains la jouaient sans doute comme étant novices dans ce genre d'endroit, mais Angèle savait bien que, pour beaucoup d'entre eux, ils avaient déjà pénétré et dans un bordel, et dans une putain. Les petits papiers continuaient à s'envoler du panier, poignets découvrant à chaque prise une nouvelle convoitise de la jeune voleuse.

Et elle le vit lui, drapé dans son arrogance et son ennui habituels, scruter les lieux et s'arrêter sur son minois. La brune tâcha de prendre une grande respiration lorsque Ludwig s'approcha d'elle, la détaillant des pieds à la tête sans aucune retenue. Releva-t-elle un peu le menton ? Gonfla-t-elle sa poitrine ? Pencha-t-elle un peu les hanches de côté ? Elle ne savait pas vraiment, mais ses pupilles soudain dilatées prouvaient combien cette foutue putain ne la laissait pas indifférente. Angèle se déroba cependant à sa paume, contact provoquant forcément un frémissement au creux des reins. Mais celle-ci alla frôler l'épaule, laissant sur la peau une chaleur persistante. Merde.

Tu es... toujours un gros connard, faillit-elle sortir, se retenant in extremis, aussi prévisible que d'habitude. Piques envoyées des deux côtés, les deux larrons pouvaient donc reprendre leur occupation du soir, l'un ne foutant rien, l'autre distribuant des petits bouts de papiers. Joie.
Encore secouée de cette apparition, partagée entre l'envie de lui planter un couteau dans le dos et de lui coller une main aux fesses, l'arrivée de Diego vint remettre une couche à son émoi. Ils étaient tous deux totalement opposés, mais l'un et l'autre savaient lui coller une chaleur au creux des reins qui commençait à lui tourner la tête. Au moins, avec Diego, c'était plus simple, la pie n'avait pas des envies de meurtre dès qu'il s'approchait d'elle. Son menton se redressa alors pour aller trouver l'oreille gitane, où quelques mots furent glissés sur le ton de la complicité.


C'est une soirée gitane non ? Ça leur ferait du bien à tous ces bourgeois un peu d'animation comme on les vit dans les bas-quartiers.

Au fil des arrivées, son regard tomba ensuite sur Sabaude, filant sur elle avec un sourire amusé accroché au visage. Encore un avec qui Angèle avait eu quelques déboires à son arrivée, et elle aurait bien pu finir à nettoyer des cages dans une cave obscure si sa gouaille habituelle n'avait pas été aussi forte.

C'est beaucoup moins salissant et beaucoup plus instructif, lâcha-t-elle, sourire étirant un coin de lèvres, le laissant ensuite pavaner à loisirs avec la noblesse dorée du royaume. Se tortillant un peu avec la furieuse envie de faire quelques pas pour effacer l'engourdissement qui commençait à envahir ses jambes, ses prunelles suivirent le mouvement du garde chopant un papier pour le coller dans les mains de Diego. Dommage, si elle avait su, elle en aurait rajouté un avec comme défi de coller un gnon à Ludwig.
Quelques invités encore se plièrent au jeu du soir avant que le gérant n'arrive droit sur elle, air courroucé ancré sur les traits. Les paupières clignèrent de surprise, pas vraiment encline à piger ce qu'il était en train de lui baragouiner. Sans doute était-il sacrément susceptible celui-là, et c'est d'un haussement d'épaule qu'elle lui répondit.


Faut pas s'amuser avec le hasard si on a peur des conséquences ! Peut-être n'avait-il rien entendu, buté qu'il était et s'éloignant en un demi-tour. Les émeraudes se perdirent alors quelques instants sur sa silhouette avant de revenir enfin sur Diego, aux prises avec le défi qui venait de lui être remis.
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Elisabeth_stilton
[Grand Salon, près de la cheminée avec Grégoire & Lenu, puis avec Lenu seule]

Humble cavalier ...

Sourire en coin.


Nous n'en sommes pas là. Personne ne chevauche personne !

Elle fait un signe de tête à l'étrange femme en face d'elle, étrange et curieuse. Pendant ce temps son cavalier lui susurre des mots doux à l'oreille avant de lâchement l’abandonner. Elle aurait pu s'offusquer mais elle est concentrée sur l'animation en face d'elle. Elle ne le voit que comme ça, une simple animation, comment pourrait elle croire que la femme avait vraiment des dons de divination ou pas ? Elle s'installe donc face à la femme qui la tutoie. Y a des choses auxquels la blonde n'est pas habitué en dehors de la sphère ultra privé à savoir ses amants qu'ils soient officiels ou non et ses proches amis. Mais, elle se relaxe et ne retient pas, en effet c'est une nuit gitane c'est peut être normal chez eux et puis elle est là pour se détendre alors laissons passer tout ce qui ne l'aurait pas été en d'autres lieux. Son verre se vide d'une traite, c'est que c'est bon cette cochonnerie, elle en demanderait un autre après, plus tard. Elisabeth écoute la femme, se prête au jeu avec plaisir, après tout c'est divertissant, et fini donc par couper les cartes et les poser comme demandé. La question la déroute un peu.

Et bien. Ma foi. Je ne sais pas trop. Pour qu'on me dise de quoi mon avenir sera fait peut être.
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Seayrath
[Suivant Fanette de l'entrée au salon]

Vrai qu'ils avaient fait bonne route, mêlant quelques sourires à de timides confessions sous une bonne dose d'humour. Fanette avait toujours été d'agréable compagnie : Jamais un mot plus haut que l'autre, une douceur juvénile et un profond mal être qui la rendait fragile. Il avait accepté de l'accompagner, comme pour se faire pardonner des courriers qu'elle lui avait fait parvenir, sans jamais recevoir de réponse. Et pourtant, elle lui avait bien signifié sa façon de voir les choses concernant ceux qui ne prenaient pas le temps de répondre à leurs lettres. Qu'importe, il était donc là avec elle, lui tenant compagnie pour l'aider à affronter cette soirée dont il ignorait d'ailleurs tout.

Vêtu d'une longue chemise, un veston noir caché sous un manteau de fourrure qu'il n'avait jamais porté, assorti aux bottes qu'il avait pris soin de choyer avant de faire route. Une paire de gants qui lui étaient hautement inconfortable resteraient figés à ses paluches, dissimulant une bien vilaine plaie surplombée d'un bandage douteux. Il ne voulait pas faire mauvaise impression à Fanette qui était à vrai dire, bien mal à l'aise de se trouver ici. Pourquoi, comment, il n'en avait pas la moindre idée mais comptait bien l'aider à passer une soirée agréable, elle qui en avait cruellement besoin. Un côté protecteur qu'il avait toujours eu envers la fauvette qui venait s'installer ici encore. Alors il la suivait, l'accompagnait jusqu'au panier d'osier où elle retirait le fameux papier. Avant cela, il avait tout de même pris soin de cracher un "Bonsoir" aussi conventionnel que possible, sans prendre le temps de s'attarder à définir les têtes présentes. Sa barbe était à nouveau parfaitement taillée, et les marques sur son visage se dissipaient peu à peu. Si la fauvette ne se sentait pas à sa place, lui ne savait toujours pas où il avait mis les pieds. Qu'importe, il était là pour elle et ferait bien ce qu'on lui demande.
Il se penche alors à son oreille lui glissant :


Fanouille, je ne voudrai pas vous mettre mal à l'aise, mais vous, vous le feriez si vous ne preniez pas la peine de m'offrir un verre. 'Parait que j'suis plus agréable avec la gorge chauffée à l'alcool fort. Il y aura bien de quoi boire, hm ?

Il lui offrait ici son plus beau sourire d'alcoolique, volontaire à profiter de sa bienveillance pour éviter de fendre la foule sans relâche pour récupérer ses boissons. Il devait bien se porter, et comptait bien honorer cette idée.
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Satineduval
(Dans l'entrée, un brin de causette avec Diego)

A portes ouvertes, du monde s'y était engouffré, pour sûr l'intérieur devait être tout différent de la ruelle juste derrière elle. Tentant de ne bousculer personne, donnant encore deux coups de bottes au sol, c'est une autre chausse qui réceptionne le choc. Mortecouilles, y avait un bougre qui tentait de sortir à ce moment-là ! Un fuyard, déjà ?
Ou un invité qui avait réussi à satisfaire toutes ses envies avant pas d'heures ?

Allez savoir... elle, ne cherche qu'à se glisser au chaud, déjà un bon argument pour relever prestement la tête. Satine découvre juste devant elle un homme bien fait de sa personne, au teint mat même en hiver, le veinard avait l'air d'avoir bien bonne mine. L'air mais pas la chanson, quand elle voit le regard encore fumasse du..garde de corps d'une noble dame ? Un courtisan sortant prendre une goulée d'air frais ?


Bienvenue, Brave Damoiselle. Si vous portez des armes, je vous remercie de me les confier le temps de la soirée.Diego

Les yeux myosotis, cillent un instant avant de comprendre ce qui est demandé, alors elle murmure un...

ah oui..pardon ! Attendez..je vous remets tout ça !

Sautillant pour ôter sa botte gauche, où se loge sa petite dague, sécurité oblige lorsqu'elle part en vadrouille, la Noiraude s'agace de son mantel en peau d'ours si précieusement chaud pour elle (et de qualité !), ronchonne de s'empêtrer légèrement le pied dedans, se redresse, défait le crochet pour retirer la cape épaisse devenue encombrante au vu de la chaleur dans le couloir. La retire vite fait pour le tendre à l'inconnu, espérant qu'il soit leste à la saisir, termine sa petite danse pour tirer sa chausse et en faire de même pour l'autre. Presque une saltarelle, là ! Enfin, pieds nus confortablement plongés dans l'épaisseur du tapis, la jeune femme, brandit ses deux bottines en direction du réquisitionneur d'armes.

Voilà, Messire, ma dague est dans le fourreau de la bottine gauche !
Me les perdez pas, sont neuves de trois semaines, me font encore un mal de chien, mais je les aime beaucoup.
C'est presque ma vie que je remets entre vos mains, là..ne plaisantez pas avec, hein...


Sans rire, mais en exagérant un peu, la Noiraude avait quand même l'impression d'être un brin nue, quand sa dague n'appuyait pas contre sa cheville, et ma foi, là elle devait bien faire selon les règles du lieu, s'accorder à ce milieu nocturne dont elle ne connaissait rien, mais qu'elle devinait parfois quand les gens en taverne en parlaient. Bah, cette fois, elle saurait et mourrait un peu moins idiote qu'hier. Même si mourir, n'était pas dans ses intentions avant les 20 ans à venir. Elle observe le jeune homme, encore une fois, se demandant quelle contrariété était venue s'inviter dans son esprit, ou son cœur, peut-être.

Excusez-moi, mais... vous avez toujours ce regard colérique, ou ce n'est que pour cette soirée ? Uhm ?
Permettez-moi de vous suivre, j'ai crainte que vous ne balanciez mes chausses dans la première corbeille venue... je ne compte pas repartir pieds nus..


Et de repousser d'un mouvement de tête un peu nerveux une longue mèche derrière son épaule, puis de se rappeler qu'elle doit donner son nom pour qu'on puisse l'associer à ses bottillons et à sa dague surtout !

Suis Satine, et je vous suis ! C'est quoi votre petit nom à vous ?

Sérieux, pas question qu'on la lui fasse de travers avec ses bottes, elle allait s'assurer du coin de rangement avant de poursuivre la visite et la découverte de la bâtisse. Qui déjà, par l'odeur délicate diffusée par des encens se consumant lentement dans des coupelles joliment ouvragées, invitait à un voyage vers, vers...l'inconnu, pardi !

Bras dénudés tendus à hauteur de ses épaules, la Noiraude finit par lâcher une esquisse de sourire à l'homme au regard sombre. Lui était peut-être de mauvais poil, pas pour autant qu'elle allait grogner à son tour. Non..soirée à profiter, nuit à déguster, maison à explorer, rien n'irait troubler, ni sa bonne humeur, ni son intérêt à en savoir plus sur ce lieu, lanterne rouge peut-être, mais qui restait un endroit de vie malgré tout.


http://luida.l.u.pic.centerblog.net/ffef0e31.jpg la robe décrite dans poste précédent, mais le bidum moins à l'air^^)
Foulques_de_malemort
L’heure était enfin venue de rejoindre l’Aphrodite pour la retrouver Elle. Un fin sourire orne les lippes du Prince alors que s’écoule les dernières gouttes d’eau fraîche sur son corps. Mouvement lancinant, le tissu de ses frustres recouvre sa chair éteignant les dernières sueurs de cette autre femme. Bien que ce soir soit la nuit des gitans, le prince aimant d’une certaine manière les provocations, il n’y portera que des plus simples vêtements. Des braies noires, et une chemise à jabot aussi sombre que celui-ci, après tout, il risquait de recourir à de nombres exercices sportifs ce soir, et loin de lui de penser aux simples langueurs de deux corps se frôlant sensuellement… ou pas. Un dernier regard vers les frustres posées sur l’étagère, et le voilà qu’il se glisse hors de ce lieu dans la plus stricte intimité. Si on le surprenait en ce lieu, nul doute que cela lui causerait de bien grands soucis.

L’hiver, et sa cape glacial recouvrent chacun des membres du Malemort, morsure frigide en attendant la chaleur des promesses échanger par les vélins. Comment ne pas sentir le frison sensuel murmuré, ne pas attendre avec impatience la luxure des aveux. Non loin, son homme de main attend avec patience, bras croisés, le visage illuminée de la seule brûlure d’une cigarette. Au mouvement du loup, la cigarette se retrouve perdue dans le sol, écrasé par la botte, la main se tend pour rendre quelques affaires. D’un mouvement ample et empreint d’une magie masculine, la cape s’envole pour venir couvrir le corps de Foulques.

Tu sais ce qu’il te reste à faire. Et moi… la soirée risque d’être longue.

Elle, attend tu comme tu me l’as écrit. Seras-tu ma souris, ou sera tu le chat. Qui coursera qui, je me pose la question, j’arrive. Mais je te promets de te faire tourner la tête, et de te faire perdre la tête. Quelle belle pensée, mais en sera-t-il capable, pourrait-il à minima effleurer seulement le visage masqué derrière la carapace de la courtisane. La hâte. L’empressement.

    [Dans l'entrée]


La porte est traversée, entre ses doigts le vélin qu’il présente aux quatre gardes, alors que son autre main dévoila la cape venant glisser sur son épaule pour dévoiler ses vêtements nantis de la moindre arme.Et puis, si certains préféraient le silence et l'inconnu, lui, n'avait jamais eu le moindre soucis à porter au plus bas et dans le plus sombre des recoins le nom qu'il portait.

Son Altesse Royale Foulques de Malemort, je n’ai aucune arme sur moi et ma cavalière m’attend déjà entre vos murs.

Sans attendre d’avantage, il s’avance… et quelques visages qu’il reconnaît, étirant le sourire carnassier sur ses lèvres. Comment ne pas savourer les retrouvailles qui pourtant se muent en une indifférence totale. Il s’avance sans même poser son regard sur le moindre invité même celui de sa sœur. Si officieusement, les deux âmes n’avaient jamais cessé d’être lié par les mots, les murmures et les vélins, officiellement, l’indifférence était absolue. La main plonge dans le panier surveillé par Angèle, en retire un papier, qu’il lit avant de le ranger. Et le voilà qu’il s’avance vers le grand salon.

Elle … Où est-tu … Ma petite souris.

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Sabaude
[Entrée - Attilius, Diégo, Melissandre, Gade] [Salon- Fanette, Seayrath]


Dans cette entrée de la maison cossue où il se tenait dos au grand salon animé des voix étouffées et des sons échappés des instruments de musique parvenus à ses oreilles, s’opposaient l’air frais et les bruits secs provenant de l’extérieur, ainsi que l’attente curieuse des invités et la troublante sensation de se tenir en marge de la soirée, tel un môme sur un perron ou un chat sur un toit, aux aguets pour surprendre la rumeur du monde sans toutefois par elle se laisser emporter.

Un instant, les doigts féminins refermés sur les siens entraînèrent son esprit sur les pentes bosselées de ses souvenirs : là une épouse, une mère pour sa fille, la voisine qui n’en n’était pas une mais qu’il aimait nommer ainsi, des amies au loin, des amies disparues, des mères de cœur. Nulle amante, nul jardin en fleur, ne brillait dans son regard quand il rencontra celui de la jeune princesse. Le Sabaude charmeur sur les bords, mais désintéressé, goujat par jeu ou protecteur dans le fond, se fit l’espace d’un moment, livre ouvert pour la Malemort. Fût-elle attirée par cette lecture proposée, qu’elle n’y trouverait aucune trace de désir lascif, seulement un élan d’aménité. Les lèvres en noyaux de cerise de Melissandre et ses questions, lui arrachèrent un petit rire.


Il va de soit que le gage est sur le papier, et qu’il ne s’agit point de moi. Quoique, ma compagnie l’est peut-être. Permettez.

À l’homme dont la présence s’étalait tel un manteau sur les épaules de l’altesse royale ( Gade) , il présenta la main délicate retenue à la sienne.

S’il vous plaît de faire la lecture de ces vers et rimes princiers, je vous les confie, inclina-t-il légèrement le buste pour conclure.

Surpris mais néanmoins ravi du bâton involontairement tendu par Attilius, il offrit un large sourire à ce dernier.


Ce que veut princesse n’est point de notre ressort; mais un défi lancé à son chef, je soutiens l’audace.

Sabaude appuya ses orbes bruns contre celles de Diego, et avec un sérieux exemplaire se fendit l’air de rien d’une bien étrange déclaration.

Vous aussi pourriez être un poème,
le long de vos traits s’étirent l’ardeur d’un ailleurs,
mystérieux à nos yeux profanes de gadgos inéclairés de préjugés
quand dans les vôtres, Diego, danse l’éclat des lames acérées.


Foutu défi pioché, soupira-t-il pour lui-même au dernier vers. C’était un peu court, mais avec plus il prendrait le risque de s’en manger une longue du frérot, ce qu’il préférait éviter, n’étant pas homme à tendre l’autre joue.

Ah ! J’ai cru voir passer quelqu’un de mes connaissances. Je vous laisse, se sauva-t-il de l’entrée soudainement devenue oppressante.

Au salon il la chercha des yeux, pour la trouver en compagnie d’un homme qu’il ne connaissait pas. Le contenu des lettres échangées lui échappait, et quand jusqu’à eux il parvint, un seul nom accepta de franchir ses lèvres, simplement porté par une voix au velours avenant, heureux était-il de la venue de ce coup de cœur limougeaud, respectueux de ce corps pour n’être attendrit que par l’esprit.


Fanette ! Puis-je vous laisser faire les présentations avant que vous ne me racontiez ce voyage qui vous a menée jusqu’ici ?

Il adressa un signe de tête poli à celui qui accompagnait Fanette.
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Aphrodite.
Annonce évènement.

La soirée Nuit Gitane s'enrichira d'une animation dans le courant de la journée de demain.
Il vous suffira de guetter le post du personnage Cabotin.
Les invités arrivant après pourront y participer aussi.
Fanette
Dans le grand salon avec Seayrath, auquel vient s'ajouter Sabaude

L’entrée du grand salon franchie, la fauvette imprima un léger temps de surprise, tant elle ne s’attendait à pareil spectacle. Elle fit quelques pas, entraînant Seayrath à sa suite, pour libérer le passage et se couler le long d’un mur, poste d’observation plus discret qui lui permettrait de mieux appréhender le lieu. Son premier réflexe fut de fermer les yeux, pour ne pas se laisser distraire par la débauche de couleurs et de formes qui s’offraient à la vue. Les tambourins scandaient un rythme régulier comme le battement d’un cœur, auquel venait se joindre la douceur de quelques instruments. Les mélodies lascives, égayées par moments d’une envolée de notes joyeuses s’accordaient à la vie, aux pas étouffés, aux chuchotements, aux tintements des grelots, ou aux cliquetis des bracelets alourdis de breloques. Fanette laissa glisser sa main, d’une caresse légère, sur l’étoffe tendue au mur. Si elle ne pouvait distinguer la teinte profonde de l’indigo, la pulpe des doigts devinait finement le contact des lames d’or et d’argent entremêlées à la trame de soie du samit inde. Mais au-delà de ce qui s’offrait au toucher ou à l’ouïe, ce sont les parfums qui étirèrent ses lèvres en un discret sourire. Elle décelait en fond, les touches gourmandes des mets qui attendaient aux tables, ou l’insistance sucrée des gerbes de chèvrefeuille. Mais des nombreuses coupes d’encens brûlant, disséminées dans la vaste pièce, exhalaient des volutes parfumées aux fragrances d’orient. Elles embaumaient l’air et s’imposaient délicieusement aux narines. Les touches chaudes et sensuelles de l’ambre gris se mêlaient à celles plus résineuses du cèdre et du santal, et à l’audace du clou de girofle. Mais il en était une, qu’elle pouvait reconnaître entre mille, c’était l’odeur boisée et animale du musc rehaussée de la fraîcheur capiteuse des lys, ce parfum qu’elle avait tant de fois senti en laissant courir sa bouche sur la peau du Corleone. Et le discret sourire aux lippes de la fauvette s’étira d’un brin de mélancolie.

La voix de Seayrah à son oreille la ramena à l'instant présent, et en ouvrant les yeux, noisettes s'échouèrent sur cette autre, assise près de l'âtre, qui à présent partageait les étreintes de son diable. (Lenù) Elles se figèrent un instant sur le jupon écarlate broché d'or, remontant sur la soie d'un corsage pour croiser les prunelles ténébreuses, et si son cœur à ce moment précis cognait à sa poitrine pour tenter d'en sortir c'est à l'unique question qui soudain faisait chanceler ses jambes et poser un léger tremblement à ses mains. Serait-il là lui aussi ? Elle s'efforça de chasser l'Italien de ses pensées pour offrir à l'Angevin son meilleur sourire. Et son visage penché sur elle, sa mine presque narquoise, et la teneur de sa demande vint poser une lueur d'amusement dans le regard pailleté d'or de la fauvette. Elle balaya la pièce d'un regard leste. Alors, nouant son bras à celui de son comparse du soir, elle s'avança vers la jeune femme (Angèle) qui tenait un plateau, la salua d'un signe discret de la tête, et allongea les doigts pour saisir une coupe, qu'elle remit délicatement aux mains du brun.

- Vous ne manquerez visiblement pas Seay, mais je n'ai aucune idée du breuvage contenu dans cette coupe. Elle releva un coin de sourire espiègle. Mais vous êtes joueur, non ? D'ailleurs, comment se fait-il que vous n'ayez pas pris l'un des petits papiers que tendait cette jeune femme à l'entrée. Il n'est peut-être pas trop tard ?

Et si l'Angevin voulait répondre, il fût sans doute coupé dans son élan par l'arrivée de Sabaude. Un instant Fanette oublia le décor, la fête, et même l'émoi qui venait de secouer son cœur avant que Seay ne lui offre une échappatoire. Elle s'accrocha aux traits fins du visage, plongeant dans le regard largement charbonné de l'homme qui se portait à leur rencontre, et à son tour, lui fit face dans un bruissement de jupons.

- Oh ! Sieur Renard. Et bien voici Seayrath, qui s'est gentiment dévoué pour m'éviter de venir seule. Ce que je n'aurais pas osé faire du reste.

Elle les regarda tour à tour, se souvenant de la décision de l'Angevin si rapidement prise un soir « al lupo e l'uccellino », presque comme un nouveau défi, un amusement, rien qu'à l'idée de disparaître de la ville, d'échapper à ses obligations sans laisser à personne le temps de s'en apercevoir, encore un jeu. Et ce souvenir acheva de chasser les ombres tristes de ses traits pâles. Elle retrouvait enfin cette expression de candeur et de malice, accentuée sans doute par les boucles indociles qui encadrait son visage, et les taches de son qui parsemaient son nez et ses joues, en y ajoutant une douceur toute juvénile. Elle s'approcha un peu de son hôte pour lui délivrer, presque sur le ton de la confidence.

- Le voyage fut agréable sieur Renard. J'avais la meilleure compagnie qui soit pour oublier le temps, les ornières du chemin et la pluie de l'hiver. Et puis, j'ai pu grâce à vous m'offrir le luxe d'un attelage et prétendre à des étapes plus douillettes que les bivouacs en pleine nature.

Elle saisit un pan de ses jupes et l'écarta légèrement pour en dévoiler l'ampleur gracieuse.

- Tout cela, le confort de notre venue, comme la robe, et la broche - elle accompagna sa phrase d'un geste presque machinal, venant couvrir de ses doigts fin le délicat renard d'argent – je vous le dois. Je vous remercie sieur Renard. Je vous suis redevable à présent, de m'avoir offert si généreusement cette opportunité de m'amuser un peu. Comment pourrais-je à mon tour vous rendre toutes ces gentillesses ?



Edit pour balisage

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Jd Lililith ... j'adore ...
Lenu



[Grand salon, assise près de la cheminée avec Elisabeth Stilton, en pleine lecture de cartes]


Le coin des lèvres s’élève à peine, ébauche de sourire d’un instant qui doit amener l’Elégante dans le dépaysement le plus total. Mais pour cela, aurait-il fallu de vrais gens du voyage, aux visages burinés par les saisons, et aux regards transmettant naturellement une histoire tant on a l’impression qu’ils ont vécus mille vies. Il aurait fallu le chant plaintif des vielles, et ces voix uniques qui vous happent et s’élèvent comme une prière à la vie jusqu’à faire virevolter les jupons colorés dans une danse envoûtante. Il aurait fallu tout ce qu’Axelle avait fui pour devenir tout ce qu’elle était.

Mais pour l’heure, tout devait se montrer festif et satisfaire les invités, puis autant prendre aussi du bon temps et se montrer aimable, elle si souvent éloignée de la clientèle à être recluse dans son apothicairerie au sous-sol. Alors qu’elle écoute les propos d’Elisabeth, les prunelles s’assurent des gestes conseillés pour les cartes puis se relèvent sur elle, prenant trois cartes l’une après l’autre et les pose dans un certain ordre sur la petite table. D’abord la première, puis la deuxième à gauche de la première et la troisième à droite de la première.

Ah l’avenir. Nombre de personnes aimerait en connaître le moindre secret voir même, le maîtriser.

L’index tapote sur la première lame, celle du milieu, avant de la retourner.

Celle-ci est la plus importante.

Iris viennent cueillir l’information découvrant l’As de Denier à l’endroit représentant une pièce d’or frappée à l’effigie d’un gitan. Puis retourne la lame de gauche. Cinq de bâton à l’envers, représentant cinq bâtons de houx. Puis dernière lame découverte. L’Ursaro le Mat à l’endroit, représentant le montreur d’ours. Puis le minois se relève, prunelles sombres caresse l’Elégante de leur velours, puis incline légèrement la tête sur le côté.

Votre avenir sera sous le signe de l’opulence, je vois dans les cartes une réalisation économique et financière. Bien que le cinq de bâtons à l’envers nous révèle que cela ne sera pas sans embûches, je vois un manque d’assurance et une perte de temps due à l’indécision. Mais, l’Ursaro apporte le soutien d’une rencontre favorable ou d’un évènement inattendu ainsi qu’une créativité extraordinaire. Quoiqu’il en soit, les trois lames comportent la symbolique du houx, amulette végétale contre les esprits malfaisants.

Les lames sont reprises en main pour être remises dans le jeu, que les mains fines de Lénù battent quelques instants avant de le poser là où il attendait auparavant. Puis elle cherche du bout des doigts un sachet de lin dans le large panier près d’elle, en prélève un qu’elle remet à l’Elégante.

Voici pour vous, ce sachet contient une feuille de houx. Si dans l’avenir hésitation vous étreint sur une décision économique ou financière. Songez-y, prenez-la en main. Passez une bonne soirée Dame.

Un hochement de tête, esprit tranquillisé d’avoir eu réponse favorable à offrir.
_________________
.elle


~~Grand salon~~
Elle/Jenifael/Corbeau
    Nectar transmis aux convives, un fin sourire vint orner les pétales labiaux de la florale, main gracile replaçant doucement une mèche venue lui chatouiller la nuque dans les va et viens des autres invités commençant à remplir le grand salon.
      L'enchantement est réciproque, Lisbeth.

    L'étirement de lippes en entendant la voix suave de son interlocutrice fût d'une sincérité toute intéressée, car ne se vendait ici pas seul plaisir de la chair, mais tout le luxe que la vie parisienne pouvait offrir.
      Je suis heureuse que ce savant mélange vous agrée, à la signorina que vous avez si joliment prononcé je ne doute pas que vous ayez les papilles aiguisées.
      Si vous le souhaitez, il vous est possible de commander quelques bouteilles de cet hypocras.

    Lentement le regard félin se mit à parcourir les nouveaux arrivants, laissant un peu d'espace et jugeant un peu la réceptivité aux invitations qui avaient été lancés, dont les siennes, jusqu'ici chaque personne s'était vue accueilli lui semblait-il et tout semblait se passer comme attendu.
    Gérant et duc calmes, en tout cas ayant l'air satisfait du déroulement jusqu'ici et c'était là, tout ce qui importait au final, que l'établissement maintienne sa réputation, que tout à chacun prenne plaisir en ce lieu qu'il soit charnel, alcoolisé, opiacé ou autres.
      Il y aura des évènements pour vous divertir au cours de la soirée, j'ose espérer qu'ils vous plairont.
      Si vous êtes enclins à croire l'inexplicable, vous pourrez vous faire lire votre avenir par exemple.

    Apercevant les papiers au creux des mains, la rose ajouta.
      Je vois déjà que vous avez souhaité agrémenter votre soirée d'un peu de fantaisie

    Une pointe d'amusement, songeant qu'elle aussi aimerait se prêter à cette idée qui avait germée dans les coulisses de l'Aphrodite, d'ailleurs l'accueil du corbeau et de sa renarde fait, rien ne l'en empêchait et ses iris herbacées se relevèrent vers l'entrée pour attraper du regard le minois angélique de la pie quand ce fut au contraire une silhouette aussi sombre que la nuit qui pris place dans le champ de vision ancrant son image sur la rétine.

    Le frémissement de lippes s'étirant en un discret sourire fut-il perceptible à ses hôtes ? Peu probable
    Passé inaperçu aux billes de jade qui cherchaient visiblement après "quelqu'un" ? Aller savoir

    Lentement les pans du foulard ébène à son poignet furent enveloppés des fines phalanges de la rose lorsque regard félin se figea au contact de celui qui fouillait la pièce à sa recherche, instant fugace et envoutant, prometteur d'un intense moment.
    Dans l'une de ses épistoles, le prince l'avait mis en gage de trouver nouveau titre apte à l'étonner et sur l'instant, deux lui vinrent en tête qu'elle lui murmurerait si le chat et la souris arrivaient à se surprendre jusqu'à la folie des sens, à moins qu'ils ne servent à ouvrir le jeu, à aiguiser la provocation de la séduction.
    L'usage voulait que la galante rejoigne le prince sans attendre et probablement en eut-elle joué, se dérobant à son arrivée si le gérant et le duc n'avaient été de part et d'autre du grand salon à veiller que tout à chacun faisait bien son travail sous peine de représailles, protocole et usage seraient donc respectés.
      Sire Sextus... Dame Lisbeth...
      Je vous prie de bien vouloir m'excuser je me dois d'aller accueillir un invité, je vous laisse tout loisir de prendre possession des lieux, découvrir si vous ne connaissez pas et savourez les délices offerts à vos sens.

~~Grand salon~~Elle/Foulques
    Large sourire, et déjà les pieds nus de la galante glissaient en direction du Malemort, sans précipitation, toute en délicatesse, accrochant jade à l'émeraude quand le pas l'eut mené face à lui, "Elle" offrant à Foulques discrète révérence d'un genou légèrement plié sous le jupon sans jamais lâcher ses pupilles des siennes.
      Votre altesse...
      Soyez le bienvenu en cette soirée gitane, espérant combler vos attentes à hauteur de ce que les pétales impudents de l'audace peuvent laisser imaginer... Prince Foulques.

    Verrait-il la pointe de malice au creux de son regard au choix de ses mots ? Probablement…
    L’allusion ouverte à l’épistole entretenu depuis quelques semaines ? Assurément…
    Le jeu annoncé lors de cette soirée avait-il commencé ? Nul doute possible…

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Merci JDMonty
Foulques_de_malemort
    [Dans l'entrée] (Elle/Foulques)


Il n’y a de saveur plus délicieuse que celle de l’entame d’un jeu qui s’annonce.

Comment ne pas savourer les mouvements de la courtisane, iris captant chaque parure, le moindre envoûtement dans une lenteur appuyée de son déplacement. Les pupilles se dilatent dans une contemplation aphrodisiaque. Mot des plus judicieusement choisi dans ce lieu des plaisirs. Le regard s’appuie davantage alors qu’elle se ploie dans une révérence gracieuse, offrant au loup noir une vue sensuelle. S’il n’était pas le Malemort, à ne pas douter que sa langue viendrait caresser les lippes dans l’appétit vorace du carnassier. Mais n’avouons trop vite la moindre faiblesse qui laisserait la Rose se glisser dans son antre, pour en devenir la chasseuse. Méfions-nous de la mystique ensorceleuse.

Ma douce rose.

Les doigts fins s’emparent de la main de la damoiselle, ses doigts s’emparant de la main dans l’impression de l’aider à se redresser, avant de l’amener vers lui dans un mouvement plus masculin, unique désir de la déstabiliser pour qu’elle se retrouve contre lui, dans une maladresse volontaire. Et si elle se retrouvait contre lui, il n’userait que de cette langueur pour venir s’approcher de l’épaule d’Elle.

Je n’ai nulle douce que les piquants de la rose montrent déjà leur impudence à l’audace qui vous sied à merveille. N’est-ce pas la raison même de vous avoir à moi pour l’instant.

Et dans la malice du jeu, dans la candeur du lieu, dans l’envoûtement de la nuit, de venir poser indélicatement ses lèvres sur l’épaule avant de se reculer à peine sans que les corps ne s’abandonnent. Elle est possession d’un jeu, ou damoiselle au désir brûlant. N’est-ce pas l’abandon auquel il vise.

Et j’espère que votre attente ne fut point trop longue… à vous voir me rejoindre aussi rapidement à peine me voilà icelieu, je pourrais murmurer que vous avez déjà commencer à perdre.

Et que dire de ce petit papier qui avait d’avantage étirer un sourire. N’avait-il plus parfait défi, que celui qu’il s’était déjà honoré.

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Cabotin
Animation




Six employés, torse et pieds nus, leurs puissants bras prolongés de bâtons de quatre coudées romaines et demi, sortirent silencieusement des profondeurs interdites au public, longèrent, félins, les murs du Grand Salon jusqu’à atteindre les pans d’une longue, large et épaisse tenture suspendue contre la pierre à la hauteur de deux hommes. Les six employés plongèrent d’un même mouvement, dans l’amas d’étoffe au sol, l’extrémité crochue de leur bâton, pour en saisir les anneaux. Ils relevèrent les perches, les levèrent au-dessus de leurs épaules, puis attendirent en rang.

Les fifres et les tambourins livrèrent une cavalcade de notes qui firent tournoyer les danseurs jusqu’à la rupture d’un équilibre précaire. L’amuseur sorti de nulle part, apparu au milieu du grand salon comme un diable hors de sa boîte, frappa trois fois ses paumes l’une contre l’autre, et la vague des sons et des corps retomba, écrasant l’endroit d’une étourdissante accalmie. Plus de percussions sur les peaux tendues, plus de souffles dans les conduits de bois, et sur les tapis d’Orient, des corps étendus moites de l’effort fourni. Une voix claire et forte se fit entendre, savamment retenue, haussée et accentuée pour capter et retenir l’attention.


Cette nuit est une invitation au voyage. Un voyage que chacun peut voir à sa porte comme il lui plaît de le voir, de le comprendre, de le suivre. A l’entrée nous vous avons fait déposer les armes, dans ce ventre chaud et voilé nous vous proposons d’oublier le monde extérieur, et maintenant je vous invite à retrouver ces jeux de notre enfance où d’une caverne, d’un établi, d’une petite chambre à l’abandon, nous faisions un monde merveilleux, où d’une rencontre nous faisions naître une représentation.

Cabotin leva une main et claqua des doigts. Les porteurs de bâtons se mirent en marche jusqu’à la paroi opposée où ils fixèrent les anneaux à de hauts crochets. Le ciel venait de perdre ses étoiles, la tenture cachait le plafond et ses lanternes. Dans la grande pièce partiellement plongée dans la pénombre, Cabotin reprit le fil de son intervention.

Des rubans colorés vous sont en ce moment même distribués par le délicieux couple qui était à l’entrée, et je ne parle pas des gardes. Vous pourrez constater que tous les rubans ne sont pas de la même couleur. S’il vous plaît de les nouer à vos poignets, pour faciliter la suite.

Il fit une pause pour laisser à chacun le temps de prendre possession du ruban et d’éventuellement le nouer.
Au niveau de son visage il leva une statuette haute d’une main représentant la déesse Aphrodite et tourna lentement sur lui-même pour que tous puissent la voir.


Une statuette identique à celle-ci a été cachée au sein de l’établissement, jardins inclus. Nous vous invitons, par équipe, à la rechercher. Une surprise attend ceux qui la retrouveront. Laissez-vous aller à l’exploration, l’Aphrodite se voile et dévoile pour vous ce soir. Découvrez vos partenaires de recherche, peut-être n’aurez-vous plus d’autres occasions de les rencontrer. S’il vous plaît d’en noyer un ou deux, les bains sont à votre disposition.

Cabotin tapa plusieurs fois du pied et toutes les chandelles furent soufflées, sauf cinq qui, plantées dans leur bougeoir à la base desquels pendait un ruban, se déplacèrent au bout de leur porteur discret, pour se placer en arc de cercle de la porte de La Décadente à celle du Petit Salon. La pénombre cette fois avait pris possession des lieux et, musiques et corps des danseurs s’élevèrent à nouveau, drapés d’une délicate pudeur.

J’invite les équipes à se réunirent autour du bougeoir où pend un ruban de la même couleur que celle qu’elles arborent, et à la lumière de cette unique flamme, à partir en quête de la statuette. Si elle venait à s’éteindre, vous trouverez ici de quoi la rallumer. Mes dames, messires, vous avez une heure  pour la trouver et la rapporter au gérant Flavien! C’est celui qui semble redouter que par maladresse vous ne mettiez le feu à son établissement. Si vous deviez être en déveine, peut-être la tireuse de cartes saura vous insuffler de la chance.

Cabotin fit tinter le grelot à son cou, renversa un sablier qu’il posa sur un guéridon, rejoignit Lenu sur laquelle il se pencha pour murmurer quelques mots, puis, bien décidé à profiter des bains, disparu entre les colonnes et les bassins sitôt les invités égaillés.


L’animation dure une heure RP et se terminera dans la nuit de vendredi 21 décembre à minuit.
Vous pourrez finir vos actions de recherche en cours passé cette date, mais les indications envoyées par mp cesseront.
Il va de soit qu’il ne s’agit que d’une animation parmi d’autres durant la soirée, qui reprendra ensuite son cours, avec le retour de la lumière dans le grand salon.


Les équipes, si vos personnages suivent le code couleur, sont les suivantes :

Équipe des rubans bleus : Grégoire, Elisabeth Stilton,Ludwig, Satineduval
Équipe des rubans rouges : Elle, Foulques de Malemort, Cassandre, Eymerick, Lemerco
Équipe des rubans verts : Anastasie, Justin, Jenifaelr, Le Corbeau
Équipe des rubans blancs : Flocon, Alaynna, Melissandre Malemort, Gade
Équipe des rubans violets : Tim, Fanette, Seayrath, Sabaude, Mary_Lisa , Martin

L’emplacement de départ des équipes est signalé sur le petit plan par un point de couleur qui représente l’endroit où chaque porteur se tient avec un bougeoir affublé d’un ruban de couleur ( bleu, rouge,vert, blanc, violet)

Vous pouvez explorer toutes les zones/pièces indiquées sur le plan. Zone et pièces qui sont soit dans la pénombre pour le grand salon, soit dans le noir pour les petites pièces attenantes, les bains et les jardins. Heureusement, il y a une chandelle par équipe !

Vous trouverez une description des différentes pièces ici : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=918184

Vous êtes invités à vous déplacer par équipe afin de créer des interactions et d’assurer un échange rp riche, et parce qu’il n’y a qu’une chandelle par équipe ^^ , mais vous n’y êtes en rien contraints.

Pensez à bien baliser vos postes avec le nom de ceux qui vous accompagnent et la zone fouillée ( Jardin J1 ou Grand Salon S3 ou Bains B2 ou Initiée ( voire P4) … ). En fonction de vos actions des jets de dé in-game et hrp seront faits, et suite à un savant mélange digne d’un Gloubi-boulga, des indications vous seront données par mp ( trouvera-trouvera pas- chauffe, refroidi, et si !, …)
Vous pouvez fouiller plusieurs zones en fonction de votre rapidité à RP.

Si de nouveaux invités arrivent maintenant, ils seront guidés vers une des équipes afin qu’ils puissent participer.
Seayrath
[Grand salon - Fanette, Sabaude.]

Ainsi il se laissait prendre le bras par celle qui l'avait convié à ces festivités, jusqu'à atteindre Angèle et se voir servir une coupe par ladite Fanette. Il salua celle qui tenait le plateau d'un signe de tête respectueux, avant qu'on vienne à lui rappeler qu'il avait oublié de tirer un papier. Ah. Eh bien il aurait peut-être fallu le dire, non ? C'est à ce moment précis où l'inconnu (Sabaude) venait à la rencontre de Fanette, lui échangeant quelques familiarités sans oublier de le saluer. Le geste de tête fit rendu et juste après, Seayrath fendait le salon afin d'aller tirer le papier oublié.

Il revint auprès de Fanette et de "Sieur Renard" juste assez vite pour entendre Fanette:


Je vous le dois. Je vous remercie sieur Renard. Je vous suis redevable à présent, de m'avoir offert si généreusement cette opportunité de m'amuser un peu. Comment pourrais-je à mon tour vous rendre toutes ces gentillesses ?

Il avisait l'homme, sans piper mot, assez intrigué, cherchant à comprendre ce qu'il avait bien fait à Fanette pour être couvert de louanges de telle façon. Bien, ce sera un copain pour ce soir. Il écoutait parler, se faisant discret au possible et observait l'assemblée de manière amusé. C'est qu'elles étaient toutes superbement apprêtées, le spectacle valait le coup d'oeil. C'est alors que les hommes torses nus venaient à se montrer. Les festivités allaient débuter, et lui restait là à écouter sagement les consignes, portant la coupe à ses lèvres de temps à autre. Sage comme une image.
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Mary_lisa.
- Avant d'arriver avec Martin. –


L’Aphrodite… Mon refuge, mon lieu de perdition. Voilà quelques mois à présent que je n’y avais plus mis les pieds, et pourtant alors même que mes pieds foulent à nouveau le sol de la Jussienne, je le sens : Je suis de retour à la Maison. La cour avait été le terrain de jeu de Mary-Lisa, devenu ensuite le jardin secret de Geneviève. Aujourd’hui, je revenais moi pleinement, mi-l’une, mi-l’autre, décidé à cesser de chercher à laquelle de mes deux personnalités je devais appartenir. J’étais les deux, et l’assumer était devenu une finalité. J’avais tenté de me cacher derrière mon titre pour effacer Mary-Lisa et toutes ses failles, puis prétexté mon passé pour abandonner Geneviève trop rigide, mais c’était un fait, celle que j’étais aujourd’hui résultait de cet étrange assemblage. Et c’était celui qui m’accompagnait ce jour qui sans le savoir, m’aider à accepter ce nouveau moi.

A cette pensée mes azurs se tournèrent vers le Comte du sud qui m’emboitait le pas sur le sol de cette cour malfamée. Nouvelle lubie, j’avais décidé que la voiture nous laisserait non pas devant les portes de l’Aphrodite mais à l’entrée de la cour et que nous ferions le reste du chemin à pied. J’avais besoin de renouer avec mes racines. Ceci dit, à l’époque où je déambulais sans foi ni loi sur ce sol sombre je portais des haillons de seconde main, pas une robe brodée d’or. J’avais choisi cette tenue pour son nom, L’impétueuse, qui paraissait-il me caractérisait et pour ses tons rouges qui sauraient se mêler au thème de la soirée. Malgré cette tenue agrémentée de quelques bijoux faisant miroiter cette nouvelle vie qu’était la mienne, je marchais dans les rues de la cour sans crainte aucunes. Un sourire en coin moqueur ourla mes carmines en observant comment le Sud allait se mouvoir dans un décor qui n’était pas sien. Si j’avais grandi dans la plus grande des misères loin de mon sang, lui, n’avait connu que le confort et la richesse des terres familiales. J’étais donc curieuse de le voir dans ce nouveau défi où je l’avais entrainé sans aucune hésitation. Quand j’avais reçu l’invitation, l’identité de celui qui m’accompagnerait n’avait eu aucun doute. Martin était une des rares personnes à avoir eu un aperçu de mes différentes personnalités. Il m’avait connu dans le travail à l’atelier, dans l’apparat et la politique, mais aussi dans la débauche, droguée et alcoolisée. Jamais il n’avait jugé ou rejeté, jamais je n’avais eu honte de lui montrer celle que j’étais. Certes il ne savait pas tout, mais déjà bien assez. Alors oui, cette soirée décadente ne pouvait se faire avec un autre que lui. Et j’étais surtout très curieuse de le voir dans un nouvel environnement.

« - Tout va bien Couserans ? Je crois que vous avez peu l’habitude de ces quartiers Parisiens. Mais ne vous arrêtez pas à ces ruelles sombres et cette odeur d’urine, je vous ai promis la meilleure soirée de votre vie, vous l’aurez. »

Le froid de décembre était bien plus poignant à Paris qu’à Marseille où je coulais des jours tranquilles. Ma cape de fourrure se resserra autour de mes épaules et ma main se fit plus pressante sur le bras du Sud pour que notre foulée s’accélère. Quelle idée avais-je encore eu de faire le trajet à pied. Martin allait encore attraper la crève et j’allais ENCORE en prendre pleins la gueule pendant des jours. Ceci dit, si ce n’était pas pour le froid, il aurait sans doute trouvé quelque chose d’autres.
Après quelques embranchements de rue, quelques petites ruelles franchies, enfin la cour pavée qui annonçait l’arrière de l’établissement. Les écuries – où on aurait normalement dû arriver et où nos chevaux nous attendaient déjà – furent contournées ainsi que le Jardin pour accéder à la grande porte en bois.
La senestre gantée pointa du doigt l’établissement un peu plus bas jouxtant les murs de l’Aphrodite.

« - Là-bas se trouve le Pacte d’Orphée, un établissement de jeu. Je crois que je vous en ai déjà parlé. Nous irons bientôt. Pour que je vous dépouille. Encore. »

Un sourire taquin se dessina sur mes lippes et doucement guidé par dextre toujours à son bras, je conduis Martin jusqu’au garde. L’invitation fut présentée et les noms déclinés.

- A l’entrée avec Martin. –

« - Bonsoir, Geneviève de Sevillano, j’ai reçu l’invitation et je serais accompagné de … mon ami… Maxou. »

Ne pas rire… Mais il fallait avouer que Maxou lui allait remarquablement bien. Le duo de Lucette & Maxou nous collait véritablement à la peau... Mais ainsi je laissais à Martin le choix de se présenter sous son réel patronyme ou pas. Ici chacun était libre d’être celui qu’il souhaitait être.
A l’invitation de déposer les armes, je me démunis de l’unique dague qui m’accompagnait toujours. En connaissance du lieu il avait été inutile de m’encombrer.
Une fois les gardes passées, enfin je pu admirer le grand salon décoré spécialement pour l’occasion. C’est des yeux enfantins qui se perdirent sur les teintures rouges, les tapis soyeux, la musique d’un autre monde et les tenues affriolantes. Voilà pourquoi j’aimais tant l’Aphrodite, à chacune de mes visites je me sentais dépaysé, dans un autre temps, coupé de tout le reste. Ici j’en oubliais tout, mes épaules étaient enfin délestées de mes poids les plus lourds. Et c’est précisément ce que je souhaitais offrir à Martin ce soir. Le libérer d’un poids trop grand, le temps d’une unique soirée. Ma cape fut retirée et transmise à un homme en tenue d’orient des plus charmants et sans attendre mes yeux trop curieux se perdirent sur le panier d’osier que portait Angèle. Je mis peu de temps à comprendre. Déjà, la flamme joueuse s’éclairait dans mes azurs. Un regard entendu fut jeté à mon éternel partenaire de jeu. Jamais je ne saurais résister aux défis.

« - On se laisse tenter par un défi Maxou ? »

Sans attendre, ma main se plonge dans le panier d’Angèle pour en soutirer un petit papier. L’excitation se fait déjà sentir en moi. C’est un sourire ravi qui rencontra une des hôtesses des lieux.

« - Bonsoir. J’ai hâte de voir ce que vous nous avez réservé… »

Déjà mes yeux sont absorbés par autre chose, tellement de choses à voir que je ne sais sur quoi me concentrer. Mais tentant de me canaliser et laisser le temps à Martin de prendre connaissance des yeux je reste sagement sur place faisant le tour de la pièce d’un regard circulaire. Mes yeux s’arrêtent sur quelques visages connus, en cherchant d’autres. J’avais fais ici quelques agréables rencontres… Dantes notamment. Mais d’autres visages étaient aussi craints. Lui. S’il était là ce soir tout risquait d’être bouleversé. Pourtant je savais qu’en venant sur son lieu de travail, je me jetais, une nouvelle fois, dans la gueule du Loup.
Mon bras se resserra sur celui de Martin pour le guider vers le reste du groupe et j’en profitais pour venir glisser mes lèvres contre son oreille en un souffle chaud.

« - Je suis votre sœur ce soir déjà, c’est cela ? »

Profitant de l’intimité de l’entrée je clôture par un léger baiser dans son cou. Il avait dit vouloir jouer, n’avoir qu’à s’abaisser pour avoir le monde, ou presque à ses pieds, j’allais donc voir ce soir jusqu’où nous saurons jouer. Alors que nos pas nous avancent un peu plus dans le salon je reprends une posture plus éloignée et un visage plus détaché. Comme à mon habitude, partout où j’arrive, qu’importe le lieu, le masque est affiché. Il faudra du temps, de l’amusement et réussir à me détendre pour en être totalement délesté.

Un jeu semblait être lancé depuis peu. Légèrement en retrait j’attendais d’en connaître les explications et si notre arrivée était déjà trop tardive.
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