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[RP] A chacun sa mort

Torchesac
J'opinai en souriant doucement ...

Et bien, nous reparlerons du "luxe" de l'humanité.

J'ai dû survivre jadis. Et sans cette humanité, ... et bien, cela aurait sans douté été très vain.

... ou plus exactement, c'est ce qui m'a donné la force de me battre. Bref, c'est une longue histoire ...


Et de me lever et lui tendre la main.

Venez ! Ragout de cheval aujourd'hui !

Nous avons encore quelques nobles insouciants qui croient que la bravoure se mesure à l'aune de l'imprudence. Un destrier a eu moins de chance que son cavalier. Et le cuistot a voulu profiter de l'occasion.

... et nos chefs ont accepté. Une manière de faire un exemple.

Nos gars ont vite trouvé de quoi "compléter" le menu, en vin, genévrier, oignons, vieilles carottes, girofle, et autres épices. Le tout mijote dans une marmite, sur les braises, depuis hier soir.

Et nous avons du pain frais tous les jours.


Et de sourire en coin ...

C'est une armée de métayers et artisans surtout. Ils ont coeur à défendre leurs foyers et leur Duché. Mais creusez un peu après les patrouilles et l'entrainement, et vous retrouverez des métayers et des artisans.

Et de l'entrainer gentiment, laissant les gars un peu pantois nous suivre jusqu'aux cuisines.

Nous avons quelques entorses et coupures que notre chirurgien parvient à guérir de mieux en mieux. Itou pour tout ce qui touche aux parties intimes, encore qu'il y ait peu de cas déclarés dans le camp : guerre ne dure pas encore depuis assez longtemps.

C'est surtout pour le soin des dents que nous manquons de talents.

Si vous savez extraire des dents gâtées ou cassées à l'entrainement et soigner quelques belles caries et abcès buccaux, sans faire trop mal ni trop peur, vous allez vous faire des amis dans ce camp !

Si cela vous tente, la rumeur nous amènera bientôt tous vos "patients".


Et de nous couper deux tranchoirs dans une miche, pour les voir garnis de ragout équin parfumé, et de prendre une cruche d'hypocras pour compléter le tout.

Venez, nous allons nous trouver un coin tranquille pour gouter à tout cela !
Torchesac


Bah bien sûr faisons ça ! Mangeons un ragoût de dada entre bons camarades. Puré, il fallait le vivre pour le croire et la surprise ou plutôt la stupéfaction se lit avec aisance sur le minois du Barbier. La main est récupérée, le corps soulevé et les pas quant à eux, suivent ceux de son hôte.

Sans un mot, elle le suit et dévisage les autres soldats qui semblent aussi surpris par cette initiative qu'elle. Manger avec des champenois. Manger avec des soldats..Alors qu'elle n'aspire qu'à une chose..S'enfuir avec le cadavre de la Rousse sous le bras. Pour sûr, elle n'irait pas loin mais bon, fallait tenter..Sur un mal entendu..

Elle s'assoit ou plutôt fait sa place et accepte les tranches de pain pour déguster le ragôut. L'air de rien, elle savoure. C'est purement biologique, voir physique..Sa machine manque d'huile, d'alimentation et si elle devait reprendre la route pour retrouver les siens, elle allait devoir profiter de cette hospitalité.

Toutefois entre deux bouffées, le minois autrefois lissé par la surprise, se renferme. Non, vraiment..Les chicos pourris c'pas son délire...

En toute franchise, je préfère les plaies complexes, les os brisés, les corps étrangers logés dans la chair..Enfin, ce genre de chose..Les chicots pourris...A part les arracher avec une pince et tirer un certain plaisir dans la manœuvre..J'vois pas.. Tout en disant cela, les iris se tournent, sadiques vers les soldats qui se joignent à la tablée. Faut dire qu'elle est la seule donzelle du camps et ça, ça ne l'inquiète nullement.

Parlons peu mais parlons bien Torchesac. J'apprécie le ragoût mais..J'apprécierai surtout ma liberté. Trouvons un accord..Que voulez-vous en échange si je vous demande de me laisser partir avec mon cheval, une charrette ou quelque chose du genre pour transporter le corps de mon Amie ?


Torchesac
Et de la regarder manger.

Elle n'y prenait pas vraiment plaisir. Ni à ma compagnie. Ni à la compagnie. Et elle faisait peur à voir, rétive, sur la défensive.

Mauvaise idée, donc, ces agapes impromptues.

D'autant que les autres semblaient pas vraiment à leur aise. Et l'idée des chicots ne semblait pas faire des émules.


Un travois.

Je peux vous fabriquer un travois. Ou une civière en balancier accrochée à votre selle.

Quelques perches, un peu de corde, une couverture, et votre monture pourra emporter Owenra. Dites-moi ce que vous préférez, et je vous arrange cela.

Cela, une outre d'eau, et une miche de pain.

Et je vous accompagne jusqu'aux avant-postes pour qu'on vous laisse passer.

En échange, trois choses.

La première, la réciproque. Si un jour je dois venir chercher un ami, mort, ou vif, vous me laisser repartir avec lui. Ou elle. Dans son état.

La seconde, j'aimerais que vous me racontiez le "pourquoi" des Rats. Pas aujourd'hui, parce que si je vous garde encore, vous allez finir par me mordre. Mais un jour, quand vous aurez le temps.

La dernière, l'occasion de vous revoir, en terrain neutre.

Cela vous convient-il ?
Torchesac


Un travois ? C'comme ça alors qu'on appelle ce qui lui faut. Soit. Profitant du repas qu'elle déguste mais surtout dévore tant elle est affamée et épuisée, le Barbier finit redresser l'échine. La main se tend, l'accord est conclu.

Trois conditions pour une travois et une liberté..Cher payé mais j'accepte car je ne suis point en mesure de discuter ici-lieu. Je dois par ailleurs avouer que si j'apprécie votre compagnie, j'ai toujours une haine certaine pour tout ce qui représente l'armée..et l'ordre. Ils laissent des souvenirs indélébiles sur la peau.

Sourire est étiré, assumé. Après tout, elle avait finit par accepter les flétrissures qui parsèment son échine, ce P.R niché sur son omoplate droite et enfin, les souvenirs douloureux liés à sa captivité. Ainsi donc, elle accepte de le revoir dans un terrain neutre et s'engage à lui rendre la pareil si l'un de ces hommes venait à être victime des Rats. Après tout en tant que Mère, elle avait une petite influence non négligeable.

Je ne peux rester ici plus longtemps, vous en conviendrez. En revanche, je conserve votre nom dans ma mémoire défaillante et je gage de vous revoir pour m'entretenir avec vous, loin de ces conflits. Je peux vous inviter à mon bar à Opium à la Cour des Miracles. Rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un guet-apens, votre carcasse ne m'apportera rien. Enfin..Je crois.

Le doigt se perd dans l'assiette pour récupérer un peu de ce goût qui lui régale les papilles et c'est avec un geste provocateur qu'elle observe les hommes présents.

Je vous remercie pour votre hospitalité Torchesac et si vous m'avez montrez ce respect, je tâcherai de vous montrer les travers de ce monde...Vous verrez que dans les lieux les plus putrides, il y a des âmes qui vaillent la peine d'être entendue.


Torchesac
Le cuistot s'était dépassé. Il était très "ragout de tout". C'était bon, chaud, et roboratif ...

Et le Toubib Vivia semblait assez apprécier pour finalement se décrisper et devenir un rien provocante.

Une manière d'être sans doute. Mais cela faisait plaisir à voir. Plus encore ... j'en fus troublé. Une part d'elle ainsi révélée librement, qui ne me surprenait pas vraiment, mais qui me touchait beaucoup.

...

Bon, ma promesse de liberté n'y était sans doute pas pour rien.

...

Un travois. Aussitôt dit ...

Les gars avaient repéré la monture du toubib, et me l'amenèrent, ainsi que des perches, une scie, une hache, et quelques mètres de filin.

La monture avait une robe quelconque, elle était encore un peu sale du voyage, et avait mené grand train. Ses sabots, ses fers et ses jarrets étaient en bon état, et elle semblait avoir le pas sûr. Une bonne monture pour passer inaperçue.

Je commençai par la débrider et la bouchonner. Puis je lui mis deux couvertures épaisses sur le dos, sur lesquelles j'allais bâtir la structure.

Puis je me mis à l'ouvrage, usant de la technique que les maures de l'Atlas appelaient un "brel". Les noeuds de cabestan me revinrent tout naturellement, et les perches s'ajustèrent sur le dos de la monture.

Et de commenter l'ouvrage au toubib Vivia, ... qui ne semblait pas vraiment apprécier mon talent pour faire des noeuds.


Vous n'aurez pas un travois trainant au sol.

Le corps d'Owenra sera bien stable, et il y aura de la place pour vos effets également. Et vous pourrez emprunter tous les chemins que vous souhaitez sans qu'il risque de tomber, même si votre monture avance au trot. Les noeuds se resserrent sous la tension, ... ça ne peut mal.

Je vais vous montrer comment le défaire aux étapes, pour laisser votre monture se reposer.

Vous ôtez le corps d'abord. Puis vous tirez juste là et là. Le noeud se défait, et vous libérez votre monture de la structure.

Je vais vous montrer comment les refaire et remonter la structure..


Et de joindre le geste à la parole, et réessayer avec elle, ...


...


... Nous nous retrouvâmes aux avants postes, devant un chemin bordé de noisetiers.

Voilà, nous y sommes. Au delà, c'est ... la Champagne, sans bandes armées jusqu'aux vôtres.

Vous êtes parée pour la route.

Prenez soin d'Owenra. Enfin ... un peu pour moi aussi, je veux dire.

Je retiens votre invitation au bar à Opium, à la Cour des Miracles.

Je viendrai.

Je suis content de vous avoir rencontrée, Toubib Vivia.

Vous êtes sacrément courageuse. Et vous avez ... une belle âme.


Je me sentais maladroit en parole. Son départ m'émouvait, plus que je ne l'aurais cru. Elle devait aller, voulait aller, c'était certain.

L'air sentait bon le sous-bois.

Je me tournai vers elle, tentant d'accrocher son regard une dernière fois, et lui dis doucement.


Adeù Toubib Vivia !

Faites bonne route.


...
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