Le Cid de Pierre Corneille
Acte 1 , Scène 4
Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.
Voilà approximativement ce qui se passait dans ma tête ! C'est comme si Don Diègue se trouvait dans ma tête et rugissait sa détresse ! Sa détresse était aussi forte de la mienne quand Hanna demanda si Ronan souhaitait tuer Noël. C'est comme si un couteau venait de s'enfoncer dans mon petit coeur. Tout le monde était là. Je posais ma main sur mon coeur, mes jambes ne me portaient presque plus. Etait-je mort ? Etait-ce cela mourir ? J'étais bien trop jeune pour cela ! Je tombe à genoux, je regarde autour de moi, sur mon visage ruisselle les larmes enterrant Noël qui n'avait même pas eu le temps de vivre et d'exister ! Je pleure les sachets dans le sapin ! Je pleure la bûche que nous avons été faire bénir dans la Merveille ! Je pleure les biscuits d'Alexandre avec ce parfum d'épices !
"NOoooooooooooooooooooon !"
J'hurle ma rage, je puise dans mes dernière ressources, Hanna est consolée par Aurélia, j'avoue j'suis un peu jaloux, je me remets sur mes jambes, je m'approche de Ronan et je le pointe avec mon index !
"Ty a pas le doit de tuer le noyel !!"
Je m'approche, je sais que je ne suis pas crédible avec mes larmes et mon nez qui renifle ! Mais je ne veux pas que Ronan il tue le sapin qu'on a été cherché dans la forêt ! Je ne veux pas qu'il nous vole les sachets ! Oooh ça y est ! Je vois clair dans le jeu du dragon ! Il a retourné l'esprit de Ronan pour un ultime combat.
"Hééé le dagon tu vas pas tuer le noyel !!"
C'était mon premier vrai Noël, loin des frères, gentils mais ce n'était pas le chaleur d'un foyer, ce n'était pas le partage ! Je n'étais pas vraiment un Serna, mais j'étais de cette Mesnie et le dragon ne me volerait pas Noël ! Mais je me demandais : Comment nous débarrasser du dragon sans tuer Ronan ? Comment faire ?